Etienne Manchon Trio présente « Elastic Borders »

Etienne Manchon Trio présente « Elastic Borders »

Modernité réjouissante d’un jazz contrasté

Sur l’album « Elastic Borders », le pianiste Etienne Manchon offre une musique originale nourrie d’influences très larges, ce qu’affirme d’ailleurs le titre de l’opus. Avec ses compères Clement Daldosso (contrebasse) et Théo Moutou (batterie), le leader propose un jazz contrasté d’une modernité réjouissante.

En 2016, le pianiste Etienne Manchon réunit autour de lui le contrebassiste Clément Daldosso et le batteur Théo Moutou. Après avoir rôdé leur répertoire sur scène, et suite à une campagne de financement participatif réussie, le trio enregistre au Midilive Studios, leur premier album, « Elastic Borders » (Label Troisème Face) sorti le 22 février 2019.  Hormis deux reprises, l’album propose des compositions originales du leader Etienne Manchon.

Tout au long du répertoire de l’album « Elastic Borders », le trio d’Etienne Manchon fait vibrer une musique qui se déploie aux confins d’un univers aux frontières élastiques. En effet, l’expression des trois musiciens ne demeure pas cantonnée dans un idiome figé mais explore des esthétiques variées, jazz certes mais aussi hip hop, influences classiques et rock progressif.

Etienne Manchon Trio…

Né à Nancy en 1995, le jeune pianiste et compositeur Etienne Manchon évolue entre Paris et Toulouse et compte plus de 300 concerts à son actif. Il a aussi obtenu le prix du meilleur instrumentiste en 2017 à Jazz à Oloron.

Ses influences multiples recouvrent un spectre élargi. De Pink Floyd à la musique classique du XXème siècle (Ravel, Debussy, …) en passant par la musique du pianiste-claviériste Jozef Dumoulin et celle de la bouillonnante scène new-yorkaise où évoluent Ben Wendel, Mark Guiliana, Taylor Eigsti. Ainsi, son écriture et son jeu intègrent tout autant un goût affirmé pour la mélodie qu’un intérêt certain pour le rythme, ce dont témoignent d’ailleurs les plages de l’album.

À côté de son activité dans le jazz et les musiques actuelles, le pianiste accompagne également régulièrement des récitals de musique baroque et classique. Il s’intéresse par ailleurs à l’écriture et l’arrangement pour petites et grandes formations auquel il s’emploie assez régulièrement. Enfin il fait aussi partie du nouveau projet « Fragments » du contrebassiste Yves Rousseau où le jeune pianiste tient les claviers du septet.

Le batteur d’origine réunionaise, Théo Moutou entretient une grande complicité avec le pianiste puisqu’ils ont côtoyé ensemble les bancs de l’Université Jean Jaurès en musicologie jazz à Toulouse. À l’aise dans tous les styles, du maloya réunionnais au hard rock, en passant par le funk il affectionne aussi le jazz et revendique des influences qui résonnent autant du côté d’André Ceccarelli que de Jacob Collier et Moonchild.

Né à Auch, le jeune contrebassiste du trio Clément Daldosso est présent très dans les clubs parisiens, tant auprès des musiciens de sa génération que de ses aînés plus aguerris.

… et des invités

Trois invités de marque interviennent sur l’album « Elastic Borders » aux côtés de trio. Le pianiste et compositeur Pierre de Bethmann intervient au Fender Rhodes sur trois compositions du leader, Duo, Debussy Réunion Part I et Bersamo. Au saxophone ténor, Pierre Lapprand participe à deux pistes de l’album, Wendel et Bersamo. Le tromboniste Ossian Macary intervient lui aussi sur Bersamo.

Un guitariste fantôme hante par ailleurs la dernière plage de l’album. S’agit-il de, d’Oscar Emch, de Raphaël Archambault, Romain Pilon  ou instrumentiste ? Le livret de l’album ne le précise pas, dommage car ce bonus enflammé ne dénote pas du tout dans l’univers du disque.

« Elastic Borders », impressions de plage en plage

L’album ouvre avec le superbe et tonique 16h32. Le trio expose le thème construit sur des séquences musicales variées rythmiquement et chargées en nuances. En osmose avec la section rythmique, le piano s’envole dans un chorus intense et élégant.

A partir d’un riff, un climat éthéré s’installe sur Cobby Bartel. Le pianiste laisse aller son inspiration sur les claviers vite rejoint par le trio dans une expression d’une libre extravagance où se croisent des évanescences evansiennnes, des clins d’oeil à Bach et bien d’autres influences.

Sur Wendel le saxophone ténor apporte un souffle impétueux dont le lyrisme inspire le piano facétieux qui reprend la main pour conclure. Fragmenté rythmiquement, Conference fait songer au début au style de Tigran Hamasyan mais la palette s’élargit à des fusions sonores maîtrisées entre jazz et rock progressif.

La suite Debussy Réunion s’inspire de la musique de Debussy et de ses contemporains impressionnistes, ainsi que des rythmes de la musique réunionnaise (sega, maloya). Le tout est réuni dans une suite en trois mouvements, qui dépasse les vingt minutes. La philosophie de l’album « Elastic Borders » s’incarne totalement dans cette suite insolente très réussie.

couverture de l'album Elastic Border par Etienne Manchon trioAprès une courte intro du piano style prélude à la Debussy que ponctue la section rythmique, le « spécial guest » Pierre de Bethman interprète Debussy Reunion part 1 dans un style jubilatoire.Le solo de batterie induit une respiration percussive. La révérence à Debussy se poursuit avec Debussy Reunion part 2&3. Après un début minimaliste le piano métamorphose son jeu et captive par son jeu qui gagne en flamboyance poussé par la fougueuse section rythmique. Debussy Reunion part 3 débute par un préambule au piano pseudo romantique. La section rythmique entraîne ensuite la musique dans un autre univers. Le piano électrique suit la pulsation ludique d’un bolero qui flirterait avec une salsa effervescente.

Dialogue réjouissant entre Etienne Manchon et Pierre de Bethmann, Duo permet d’apprécier les improvisations des deux claviers qui rivalisent d’inventivité. On est frappé par la dimension rythmique inouïe de ce titre. Le trio poursuit et impose un sacré lifting à Because, la chanson des Beatles. La rythmique hors pair insuffle une dynamique réussie à ce thème sur lequel les inflexions « soul bluesy » du clavier ravissent.

En sextet Bersamo résonne comme un petit requiem. Le saxophone au jeu élastique, le trombone larmoyant, le fender aux accords tristes unissent leurs chants à l’expression du trio recueilli. Pour terminer l’album, Windows, la composition de Chick Coréa est interprétée en douce relaxation par le trio qui s’amuse avec la métrique initiale. A la toute fin du morceau on se laisse captiver par la batterie souple et forte à la fois. Après une minute cinquante de silence, une guitare enflammée rejoint le trio et la contrebasse propose un superbe solo.

Ce premier album « Elastic Borders » surprend par la richesse de son expression et une maturité qui laisse augurer un bel avenir pour le trio. On ne se lasse pas d’écouter les plages de ce disque qu’interprète avec brio et inventivité  le trio d’Etienne Manchon.

« Indigo » par Jean-Marc Foltz et Stephan Oliva

« Indigo » par Jean-Marc Foltz et Stephan Oliva

Pour le vingtième anniversaire de leur duo, Jean-Marc Foltz et Stephan Oliva se retrouvent sur l’album « Indigo ». En douze pistes, clarinette et piano dressent un portrait musical ciselé de l’univers de Duke Ellington. Un jazz chambriste dont les tendres nuances trament une musique aux délicates couleurs. Un opus somptueux et poétique, comme un portrait sensible de Duke Ellington.

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Èlia Bastida meets Scott Hamilton & Joan Chamorro Trio

Èlia Bastida meets Scott Hamilton & Joan Chamorro Trio

Nouvelle voix du violon jazz, Èlia Bastida vient de sortir « Èlia Bastida meets Scott Hamilton & Joan Chamorro Trio », un nouvel album enregistré avec le saxophoniste Scott Hamilton et le trio de Joan Chamorro. Dialogues lyriques, arrangements splendides. Un opus sensible et inspiré où swing et musicalité flirtent avec élégance.

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« Tissé », le nouvel album de Marion Rampal

« Tissé », le nouvel album de Marion Rampal

Avec « Tissé », annoncé pour le 25 février 2022, la chanteuse et compositrice Marion Rampal propose un album qui rayonne d’une énergie sereine. Sa voix claire invite à la suivre dans un vagabondage intime où se croisent les multiples facettes de son inspiration. Elle invite Archie Shepp, Anne Pacéo et Piers Faccini à rejoindre son collectif de musiciens complices. Notes et mots vibrent en harmonie et tressent une rêverie sensible et poétique.

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Nguyên Lê Quartet dévoile « Streams »

Nguyên Lê Quartet dévoile « Streams »

Un world-jazz zen abreuvé d’énergie

Nguyên Lê Quartet présente l’album « Streams ». Cet opus témoigne du métissage interculturel si cher au guitariste. Voix majeure de la guitare jazz, Nguyên Lê ne cesse de renouveler son inspiration et de faire évoluer son expression. Les neuf plages vibrent d’accents pluriels. « Streams » se fait l’écho d’une musique de demain ancrée dans les racines du passé.

Deux années séparent la sortie de l’album « Hà Nội Duo » gravé par Nguyên Lê avec le musicien traditionnel vietnamien Ngô Hồng Quang et celle de « Streams » (ACT/PIAS) attendu le 22 février 2019. Si le guitariste intègre toujours des éléments de musiques traditionnelles dans son opus « Streams », ce disque apparaît comme le plus jazz qu’il ait enregistré depuis longtemps.

Nguyên Lê

Né à Paris de parents vietnamiens, Nguyên Lê n’a eu cesse au fil des ans d’explorer à travers sa musique les métissages possibles entre jazz, musiques traditionnelles du monde, pop et rock. Ainsi, sa carrière et sa discographie portent l’empreinte d’un parcours et d’une démarche artistique en perpétuelle évolution.

Nguyên Lê a commencé à créer son propre « world jazz » en explorant plusieurs musiques. Celles des Antilles avec le groupe Ultramarine (fin des années 80 et début 90), du Viet-Nam en 1996 avec Huong Thanh sur « Tales from Viêt-Nam », de l’Afrique du Nord avec Karim Ziad en enregistrant « Maghreb & Friends » en 1998.

le guitariste Nguyên Lê

Nguyên Lê©ACT  / Masha Mosconi

Le guitariste s’intéresse aussi à la transe de l’Orient avec Dhafer Youssef et aux influences venues de Sardaigne avec Paolo Fresu sur « Homescape » en 2006 et il explore les musiques traditionnelles du Japon et de l’Inde avec Mieko Miyazaki et Prabhu Edouard sur « Saiyuki » en 2009. Nguyên Lê regarde du côté de la tradition flamenca en collaborant avec Renaud Garcia-Fons et Tino di Geraldo sur « Bakida » en 2000.

Après avoir relu de grands hits de Bob Marley, Led Zeppelin, Janis Joplin, Stevie Wonder, Eric Clapton et des Beatles sur « Songs Of Freedom » en 201l, le guitariste s’est immergé dans le rock de Jimy Hendrix sur le puissant « Purple - Celebrating Jimy Hendrix » en 2002 puis il a rendu hommage en 2011 à la pop music des années 70 sur « Songs of Friends » avant de revisiter à sa manière l’univers de Pink Floyd sur « Celebrating The Dark Side Of The Moon » en 2014.

De grands artistes du jazz qui ont enregistré avec Nguyên Lê parmi lesquels on peut citer Peter Erskine et Michel Benita sur « E_L_B » en 2001 et « Dream Flight » en 2008 mais aussi Stéphane Galland, David Linx, Youn Sun Nah, Mark Johnson, Art Lande, Michel Alibo, Mino Cinelu, Chris Potter, David Binney, Chris Speed et bien d’autres dont la liste fort longue ne permet pas de les citer tous.

Avoir collaboré avec les musiciens traditionnels a contribué à faire évoluer la musique de Nguyên Lê. Imprégné des fondamentaux du jazz, son style a intégré de multiples autres influences venues du rock, du funk ou du blues. Ses improvisations identifiables entre mille restituent l’essence de son identité construite à partir de l’intérêt constant qu’il porte aux singularités des musiques venues d’ailleurs.

« Streams Quartet »

Fondé en 2016 par Nguyên Lê, le « Streams Quartet » s’inscrit tout à fait dans la trajectoire du guitariste puisqu’il associe à la voix de sa guitare celles de trois musiciens talentueux très attentifs comme lui au jazz et aux musiques du monde, le vibraphoniste français Illya Amar, le contrebassiste canadien Chris Jennings et le batteur percussionniste américain John Hadfield.

Son beau-fils Illya Amar et son vibraphone ont échangé avec des musiciens d’Inde, d’Argentine, du Vietnam et du Brésil. Basé à Paris depuis 12 ans, le virtuose contrebassiste Canadien Chris Jennings a joué avec Dhafer Youssef, Bojan Z, Kudsi Erguner et Karim Ziad. Quant au batteur et percussionniste new-yorkais John Hadfield, il a intégré la tradition du jazz de Kansas City avec le saxophoniste Bobby Watson mais s’est aussi imprégné d’autres cultures dont il a appris les rythmes et instruments au fil de ses voyages en Inde, au Pérou, en Mongolie, au Moyen-Orient et en Indonésie.

Pas étonnant, au regard de l’intérêt qu’il ont en commun pour le jazz et les musiques traditionnelles, que ces quatre musiciens fédèrent leur énergie, leur inspiration et leur talent pour jouer ensemble et enregistrer la musique de l’album « Streams » (ACT/PIAS) dont la sortie est prévue le 22 février 2019.

« Streams », de plage en plage

« Chaque composition de « Streams » trouve son origine dans une inspiration ethnique interne, même si celle-ci n’apparait pas forcément de manière évidente. Il y a beaucoup de concepts rythmiques indiens, de nombreux phrasés d’Inde et du Vietnam, des mélodies aux accents orientaux, des rythmes originaires du Maghreb et aussi des références inconnues à des traditions imaginaires. » Nguyên Lê

Après le riff en boucle qui introduit Hippocampus, la guitare revient aux fondements de sa syntaxe et la musique coule tel un ruisseau à travers les nombreuses cultures musicales qui jalonnent la trajectoire du leader.

La mélodie envoûtante et la complexité rythmique de Bamiyan au climat oriental affirmé mettent en évidence l’osmose du dialogue guitare-vibraphone. Profilé comme un blues modal aux couleurs asiatiques Swing a Ming est un prétexte pour la guitare et le vibraphone qui font s’envoler le morceau dans la stratosphère. La section rythmique fait groover le tempo de manière indéfectible.

Subtle Body met en lumière le son épuré de la guitare qui conte une mélopée radieuse ponctuée par les chorus subcourture de l'album Streams du Nguyen Le Quartettils de la contrebasse et de la batterie. On frise la béatitude. Composé par Chris Jennings, 6h55 débute sur un mode onirique puis se métamorphose sans crier gare en un jazz-fusion ancré dans un monde qui n’est pas sans rappeler l’univers du Joe Zawinul Syndicate. On passe sans transition du sommeil au rythme éperdu du quotidien.

Exposée à l’unisson par la basse et la guitare, la mélodie romantique aux racines polonaises de Mazurka s’évade du côté de l’Afrique emportée par des rythmes complexes. Les climats de Sawira transportent dans un univers plus oriental où la section rythmique incandescente allume un feu de joie.

The Single Orange, une composition d’Illya Amar, restitue une atmosphère psychédélique que la guitare saturée fait résonner des échos d’un monde hendrixien. Après ce shoot fascinant et tendu, la descente sur Coromandel se fait en douceur. Les sons des instruments semblent flotter au-dessus d’un paysage néo-zélandais féérique imprégné de sérénité zen.

L’album « Streams » dévoile une nouvelle facette de l’identité musicale du guitariste Nguyên Lê. La force vitale des mélodies et la diversité des rythmiques sont portées par un puissant idiome qui fusionne les influences venues du jazz, du rock et des musiques du monde. L’énergie de la musique de Nguyên Lê transforme le voyage en un trip hypnotique et chimérique.

RV le 19 mars 2019 au New Morning à Paris pour écouter Nguyên Lê (guitare), Illya Amar (vibraphone), Chris Jennings (contrebasse) et John Hadfield (batterie) en concert. Au programme, improvisations décoiffantes et rythmique imparable pour une soirée live dans le monde fascinant de « Streams ».

« Indigo » par Jean-Marc Foltz et Stephan Oliva

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Èlia Bastida meets Scott Hamilton & Joan Chamorro Trio

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« Tissé », le nouvel album de Marion Rampal

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A Vaulx Jazz #31 – La programmation

A Vaulx Jazz #31 – La programmation

Un festival de réjouissances

A Vaulx Jazz #31 débute les festivités le 11 mars 2019 avec Kunta et sa musique métissée qui ouvre le riche programme du « Hors les Murs ». Au Centre Culturel Charlie Chaplin l’affiche prometteuse présente une large palette du jazz actuel. Chris Potter et Louis Sclavis, Thomas de Pourquery, Ukandanz, un clin d’œil aux big bands et au hip hop et pour finir, Nik Bärtsch’s Ronin et Melanie De Biasio. De quoi réjouir un large public !

Après avoir annoncé le retour attendu du Festival A Vaulx Jazz du 11 au 30 mars 2019, est venu le temps de se pencher sur sa programmation.

A Vaulx Jazz #31, l'afficheAprès les « Warm up » proposés durant les congés scolaires pour se mettre en jambe, A Vaulx Jazz #31 ouvre dès le 11 mars avec le premier concert du « Hors les Murs » qui propose la musique métissée de Kunta. Du 11 au 19 mars 2019 la riche programmation du « Hors les Murs » présente une kyrielle de belles surprises à Vaulx-en-Velin… avec entre autres, Sofiane Saïdi et Mazalda Acoustique le 13 mars 2019 à 17h sur l’Esplanade Jacques Duclos, Watchdog le 14 mars à l’Espace Carmagnole, Zajazza & Alpha le 23 mars 2019 à 16h à la Bibliothèque Chassine.

Sans oublier à l’Épicerie Moderne de Feyzin la venue du trompettiste Christian Scott le18 mars 2019 à 20h30 et à Lyon, les habituels Afters du Périscope avec Douce Transe le 22 mars 2019 à 00h00 et Edredon Sensible le 29 mars 2019 à 00h00.

Par ailleurs il convient de noter que le 20 mars 2019, le premier concert au Centre Culturel Charlie Chaplin coïncide avec le premier jour du printemps, symbole de renaissance. Pour sa 31ème édition, le festival A Vaulx Jazz renait donc en biennale mais fidèle à lui-même. Avec lui circule de nouveau en Auvergne-Rhône-Alpes, la sève du jazz, cette musique certes ancrée dans ses racines mais depuis toujours ouverte sur toutes les cultures et porteuse d’avenir. Que vive encore longtemps le jazz à Vaulx en Velin !

20 mars 2019 : Soirée XXL

  • Eve Risser Red Desert Orchestra & Kaladjula Band « Kogoba Basigui » ouvrent la soirée. Eve Risser avait impressionné en 2016 avec son White Desert Orchestra. Elle revient trois ans après avec la chanteuse malienne Naïny Diabaté avec son orchestre de femmes, le Kaladjula Band. Un projet transcontinental qui croise le vocabulaire d’un jazz moderne à celui de la musique traditionnelle malienne jouée par des femmes.
  • The Very Big Experimental Toubifri Orchestra vient présenter son nouveau spectacle. Avec un tiers d’effectif féminin, le band continue a pratiquer une musique qui hésite entre rock, jazz et gamelans balinais. Une joyeuse bande qui promet une musique réjouissante.

21 mars 2019 : Soirée Transe

  • C’est le retour attendu du groupe Ukandanz avec son projet « Yékétélalé ». Le charismatique Asnake Guebreyes et les deux membres présents à l’origine du groupe, le guitariste Damien Cluzel et le saxophoniste Lionel Martin sont rejoints par le claviériste Adrien Spirli et le batteur Yann Lemeunier. Au menu, du groove, du gros son, des rythmes impairs et des arrangements irrésistibles.

  • Le violoniste Théo Ceccaldi vient avec son projet Freaks. Un sextet virtuose au jazz psychédélique, virtuose et bipolaire. Promesses d’une musique furieuse et énergique entre l’extravagance et lyrisme halluciné.

22 mars 2019 : Soirée Orange Sonic

  • Le groupe Festen vient présenter son nouveau programme « Inside Stanley Kubrick » qui mêle des thèmes tirés des films du cinéaste Stanley Kubrick. Du jazz métissé entre pop, classique et rock.

  • De retour de Brazzaville, le saxophoniste Thomas de Pourquery revient à Vaulx-en-Velin avec son nouveau spectacle Friends from Congo. Il convie cette fois la compagnie Delavalett Bidiefono, pionnier de la danse contemporaine congolaise. Pulsation enfiévrée à prévoir, de quoi réjouir les oreilles, les yeux et le corps.

23 mars 2019 : Soirée hip hop is the new jazz ?

  • La soirée ouvre avec The Wolphonics fondé par le saxophoniste Fabrice Theuillon. Les cinq musiciens français issus du jazz et des musiques improvisées se sont rapprochés de deux américains, la rappeuse Asha Griffith et le MC Denmark Vessey. Un hip hop organique comme un pont lancé entre la France et l’Amérique.

  • Raashan Ahmad a attachement particulier pour la musique jouée live. Il mélange des genres musicaux, hip hop, soul, jazz, world et funk. Au final, un hip hop aux multiples facettes et ouvert sur le monde.

27 mars 2019 : Soirée Saxologie

  • Le saxophoniste et clarinettiste Louis Sclavis revient au festival A Vaulx Jazz avec Sarah Murcia (contrebasse), Christophe Lavergne (batterie) et Benjamin Moussay (piano). Louis Sclavis Quartet propose « Characters On A Wall », un projet qui poursuit la quête du saxophoniste autour de l’œuvre de son ami et plasticien Ernest Pignon-Ernest auquel il avait déjà consacré le splendide « Napoli’s Walls » en 2003. Huit pièces qui restituent en musique la force émotionnelle et le mouvement que dégagent huit œuvres d’Ernest Pignon-Ernest.

  • Depuis les années 90, Chris Potter fait vibrer les amateurs de saxophone. Il vient présenter son nouveau projet « Circuits » dont l’album du même nom sort le 22 février 2019. Sur scène il se présente avec Craig Taborn au piano, Tim Lefebvre à la basse et Justin Brown à la batterie. Le groove, le nouveau défi d’un saxophoniste qui va plus loin encore dans son exploration musicale.

28 mars 2019 : King Crimson ProjeKt

Coordonné par Romain Gayral avec les élèves des conservatoires de Vaulx-en-Velin, Saint-Priest, Villeurbanne et du Puy-en-Velay, le projet explore l’univers du collectif de Robert Fripp dont « In the Court of the Crimson King » représente une page essentielle du rock progressif. Un voyage de deux heures à travers les périodes emblématiques du groupe britannique. Concert gratuit, sur réservation à prévoir. Attention début à 20h.

29 mars 2019 : Soirée Blues

Attendue par tous les amateurs de blues la soirée programme trois groupes. En ouverture le blues rock sous haute tension de Ladell McLin Trio avec Ladell McLin (guitare,chant), Ichéme Zouggart (basse) et Chris Dailey McCraven (batterie). Pour terminer, le rhythm’n’blues cuivré, électrique et funky de « The Buttshakers » avec Ciara Thompson (chant), Sylvain Lorens (guitare), Vincent Girard (basse), Josselin Soutrenon (batterie) et Thibaut Fontana (saxophone).

La soirée révèle le groupe Delgrès qui emprunte le nom de Louis Delgrès (1766-1802), héros de la lutte contre l’esclavage en Guadeloupe. Un trio électrique dont l’album « Mo Jodi » propose une musique engagée, du blues en créole, entre modernité et tradition.

30 mars 2019 : Soirée de Clôture

  • Nik Bärtsch’s Ronin ouvre la soirée avec son jazz zen. Devenu quartet le groupe du pianiste Nik Bärtsch propose une musique post-moderne héritière de celle de Steve Reich, à l’image de celle de son dernière album « Awase » sorti en mai 2018. Aux croisements de la musique minimaliste, du jazz et du funk, le set promet des moments intenses et d’autres plus zen.

  • Le festival se termine avec la jeune flutiste et chanteuse belge Mélanie De Biasio. Avec son trio, la musicienne termine la soirée sur une note mélancolique. Son chant profond teinte de bleu des atmosphères intimistes chargées d’émotions nostalgiques.

Pour sortir de l’hiver en musique et découvrir plus avant l’ensemble de la programmation du Festival A Vaulx Jazz, les concerts « Hors les Murs » et ceux du Centre Culturel Charlie Chaplin précédés des « Apéro Jazz », RV sur le site du festival.

« Indigo » par Jean-Marc Foltz et Stephan Oliva

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Èlia Bastida meets Scott Hamilton & Joan Chamorro Trio

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Julian Lage revient avec « Love Hurts »

Julian Lage revient avec « Love Hurts »

Une guitare au jeu fluide et expressif

Un an après « Modern Lore », Julian Lage revient avec « Love Hurts ». Pour ce troisième album en trio chez Mack Avenue, le guitariste s’entoure du contrebassiste Jorge Roeder et du batteur Dave King. Le guitariste virtuose surprend encore. Sa puissance expressive peu commune contribue à ré-inventer de grands hits américains dont il propose de superbes versions. Un propos réjouissant !

Après « Arclight » et « Modern Lore », deux albums en trio avec Scott Colley & Kenny Wollesen sortis chez Mack Avenue, Julian Lage est de retour en trio avec « Love Hurts » (Mack Avenue/PIAS) dont la sortie est annoncée pour le 01 mars 2019.

Cette fois le guitariste s’associe à Jorge Roeder (contrebasse) et Dave King (batterie), le batteur du fameux trio « The Bad Plus ».

Julian Lage, 20 ans de carrière

Ancien enfant prodige de la guitare, Julian Lage est aujourd’hui unanimement reconnu pour son talent. Après avoir fait ses classes dans le blues puis démontré sur scène sa virtuosité aux côtés de Carlos Santana, il a aussi joué avec le banjoïste Bela Fleck et le vibraphoniste Gary Burton. Il a par ailleurs multiplié les collaborations et enregistré deux albums avec le guitariste classique Gyan Riley, a participé à deux quartets avec le guitariste Matt Hollenberg, sans oublier son travail en duo avec le guitariste Chris Eldridge et en quartet avec le guitariste Nels Cline avec lequel il a enregistré  « Currents, Constellations »  en 2018.

A 31 ans, Julian Lage célèbre déjà 20 ans de carrière ce dont témoignent les 20 allumettes brûlées de la pochette de son nouvel album « Love Hurts ». A moins que, en référence au titre de l’album, ces petits bouts de bois calcinés n’évoquent la blessure d’un cœur consumé par l’amour.

« Love Hurts »

Sur les dix plages de « Love Hurts », Julian Lage explore la diversité de la musique américaine à travers quelques thèmes de jazz et des reprises de grands hits de la musique pop-rock où l’on entend aussi des influences folk ou country. Un titre fait exception, Lullaby, une de ses propres composition déjà gravée sur son disque solo de 2015, « World’s Fair ».

L’album ouvre avec le mélancolique In Heaven, une chanson composée par Peter Scott Ivers et qui figure sur la BO du premier long métrage de David Lynch sorti en 1977, « Eraserhead ». Après quelques distorsions étranges, la guitare développe une puissance expressive intense ancrée dans le blues.

Le répertoire aborde ensuite le terrain du jazz avec Tomorrow Is the Question écrit en 1959 par Ornette Coleman dont la guitare donne une version éblouissante, portée par une section rythmique dont le dynamisme pousse le leader dans ses retranchements.

Sur The Windup de Keith Jarrett guitare et contrebasse entament un dialogue qui débouche sur un chorus de guitare décoiffant de virtuosité. Le trio enchaine ensuite avec le titre qui donne son nom à l’album. Le brumeux Love Hurts enregistré en 1961 par The Everly Brothers et rendu célèbre par Roy Orbison. On tombe sous le charme de la douceur pleine de spleen de la guitare qui efface toute dimension country ou folk à la composition de Felice et Boudleaux Bryant.couverture de l'album Love Hurts de Julian Lage

Après l’évanescent In Circles, on revient au jazz avec Encore (A), une pièce de Keith Jarrett où la batterie occupe le terrain. Le trio interprète avec tendresse la ballade Lullaby où la douceur de la guitare tranche avec le volubile jeu de cymbales de la batterie. Le Trudgin’ de Jimmy Giuffre est l’occasion pour la guitare de livrer une version lancinante de ce titre pas très connu du compositeur avec des phrasés aux dissonances marquées qui contrastent avec l’accompagnement tonal et presque recueilli de la contrebasse.

On demeure sur le territoire monde du jazz avec le célèbre standard I’m Getting Sentimental Over You dont la guitare explore la mélodie de fond en comble pour en retituer une version sensible et romantique à souhait où la batterie adopte les balais. L’album se termine en beauté avec une reprise de  Crying, la chanson de Joe Melson que Roy Orbison a immortalisé en 1962. Une fois encore la guitare déclenche un doux frisson d’émotion.

Sur « Love Hurts » Julian Lage réussit le tour de force de transformer des chansons pop larmoyantes en de superbes morceaux irrigués de mélancolie. Le guitariste met son inventivité au service d’un jeu d’une intense expressivité. Toujours virtuose, le guitariste privilégie un jeu fluide et souple, sans effet surplus ni esbroufe. A sa manière, il jette un pont musical entre le passé musical de l’Amérique et son propre langage.

« Indigo » par Jean-Marc Foltz et Stephan Oliva

« Indigo » par Jean-Marc Foltz et Stephan Oliva

Pour le vingtième anniversaire de leur duo, Jean-Marc Foltz et Stephan Oliva se retrouvent sur l’album « Indigo ». En douze pistes, clarinette et piano dressent un portrait musical ciselé de l’univers de Duke Ellington. Un jazz chambriste dont les tendres nuances trament une musique aux délicates couleurs. Un opus somptueux et poétique, comme un portrait sensible de Duke Ellington.

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Èlia Bastida meets Scott Hamilton & Joan Chamorro Trio

Èlia Bastida meets Scott Hamilton & Joan Chamorro Trio

Nouvelle voix du violon jazz, Èlia Bastida vient de sortir « Èlia Bastida meets Scott Hamilton & Joan Chamorro Trio », un nouvel album enregistré avec le saxophoniste Scott Hamilton et le trio de Joan Chamorro. Dialogues lyriques, arrangements splendides. Un opus sensible et inspiré où swing et musicalité flirtent avec élégance.

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« Tissé », le nouvel album de Marion Rampal

« Tissé », le nouvel album de Marion Rampal

Avec « Tissé », annoncé pour le 25 février 2022, la chanteuse et compositrice Marion Rampal propose un album qui rayonne d’une énergie sereine. Sa voix claire invite à la suivre dans un vagabondage intime où se croisent les multiples facettes de son inspiration. Elle invite Archie Shepp, Anne Pacéo et Piers Faccini à rejoindre son collectif de musiciens complices. Notes et mots vibrent en harmonie et tressent une rêverie sensible et poétique.

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Seamus Blake sort « Guardians of the Heart Machine »

Seamus Blake sort « Guardians of the Heart Machine »

Un album flamboyant et sensible

Sur « Guardians of the Heart Machine », le saxophoniste Seamus Blake s’est entouré d’une talentueuse équipe de musiciens français. Fort réussi, l’album s’avère un modèle d’équilibre entre sensibilité et flamboyance. Fougue et expressivité stimulent l’écoute et déclenchent l’enthousiasme.

Pour enregistrer « Guardians of the Heart Machine », son premier album gravé sous le dynamique label britannique Whirlwind Recordings, le brillant saxophoniste Seamus Blake s’est allié l’énergie et la sensibilité d’un trio de jeunes musiciens français dont il avait apprécié le talent en tournée. Ainsi son expression à la fois puissante et lyrique se trouve magnifiée par le dynamisme sensible du trio qui réunit le pianiste Tony Tixier, le contrebassiste Florent Nisse et le batteur Gautier Garrigue.

Seamus Blake

le saxophoniste Seamus Blake

Seamus Blake©Hardy Klink

Né en 1970 à Londres, Seamus Blake grandit à Vancouver et à 21 ans étudie le jazz au Berklee College of Music de Boston. Aujourd’hui, après plus de 25 ans de carrière dans le milieu du jazz américain, il s’est fait une place et un nom dans la cour des grands saxophonistes du jazz contemporain où il est particulièrement apprécié pour ses improvisations audacieuses et enlevées.

Lauréat en 2012 du prestigieux concours Thelonious Monk, Seamus Blake a collaboré avec Gonzalo Rubalcaba, Dave Douglas, Antonio Sanchez (Migration Band ). Il a aussi joué dans le Quiet Band de John Scofield.

Depuis 1997 il a sorti huit albums en leader sous différents labels dont Criss Cross Jazz, Fresh Sounds New Talent. Il a participé par ailleurs à six albums du Mingus Band et a aussi enregistré et joué avec Bill Stewart, Kevin Hays, David Kikoski and Alex Sipiagin et avec Ethan Iverson, Chris Cheek, and Matt Penman.

Avec « The French Connection »

Seamus Blake and The French ConnectionEn 2017, Seamus Blake monte un quartet avec le pianiste Tony Tixier croisé à New-York et avec une solide section rythmique formée de Florent Nisse à la contrebasse et de Gautier Garrigue à la batterie déjà habitués à jouer ensemble dans plusieurs groupes.

Le Seamus Blake French Quartet fonctionne très bien tant sur le plan humain que musical. Ainsi, les 11 et 12 novembre 2017, à la suite des concerts de la tournée, le saxophoniste Seamus Blake rejoint The French Connection au studio de Meudon, à Paris. Les quatre musiciens enregistrent les pistes de ce qui va devenir l’album « Guardians of the Heart Machine » à sortir le 15 mars 2019 sous le label Whirlwind Recordings.

« Guardians of the Heart Machine »

L’album ouvre avec le titre qui donne son nom à l’album. Un hymne brillant qui emprunte son énergie au rock indé. Après une intro calme au piano le quartet expose le thème avec véhémence. Après un chorus exalté du saxophoniste dont la maîtrise des aigus laisse pantois, la batterie part dans un solo impétueux avant que le quartet ne revienne au thème qui va tourner en boucle.

Les échanges continuent pour faire de Guardians of the Heart Machine un moment musical fascinant par sa parfaite cohésion et une inventivité sans cesse renouvelée.

Sur un rythme impair inspiré d’un groupe de rue écouté à Istanbul, Vaporbabe se déroule dans une ambiance aux accents mélancoliques. Le ténor élabore une improvisation charpentée avec des moments de fulgurance inouïe. Sa sonorité charnue, sa maîtrise des aigus et son phrasé s’inscrivent dans l’idiome post hard-bop et témoignent d’une maîtrise technique sans faille.

Sur la structure rythmique hachée de Sneaky D, le piano développe un chorus aérien puis cède la place à un fougueux solo du ténor soutenu par la section rythmique qui fait preuve d’une vitalité étonnante. Avec une frénésie sans borne, le saxophone laisse libre cours à son inspiration débordante.

couverture de l'album Guardians of The Heart Machine de Seamus BlakeLa ballade I’m Okay du brésilien Eddie del Barrio fait écho de belle manière avec le même titre enregistré en duo par Stan Getz avec Kenny Barron en 1991 (peu de temps avant la disparition du saxophoniste). Nourri de la mémoire de celui qui fut surnommé The Sound, Seamus Blake s’exprime avec une élégante souplesse pleine de spleen.

Lanota livre son secret dès que le titre est lu à l’envers. Exploré librement dans toutes ses diagonales par les musiciens ce morceau ébouriffant de modernité révèle la fluidité et l’agilité du jeu du leader. Wandering Aengus puise son inspiration dans la poésie de William Butler Yeats. Le ténor étire la mélodie avec langueur, la contrebasse tresse ses notes avec tendresse, le piano se fait bucolique avant que le saxophone ne déclare sa flamme.

Pris sur un tempo de samba qui flirte avec le choro brésilien, Betty in Rio fait un clin d’oeil à Along came Betty de Benny Golson. Piano et saxophone s’engagent dans une joute enjouée qui débouche sur un superbe chorus de batterie. Blues for the Real Human Beings est imprégné de l’univers du pianiste. Empreint d’une force tranquille le saxophone prend son temps pour développer son chrorus après lequel celui du piano déborde de sérénité.

L’album se termine sur The Blasted Heath, un titre empreint de tristesse. La voix du leader s’élève comme une complainte qui dit son désespoir devant la planète dévastée par l’humanité. Son chant désespéré résonne au dessus du jeu minimaliste du trio.

Sur « Guardians of the Heart Machine » le saxophoniste Seamus Blake et The French Connection offrent un moment de flamboyance musicale. Portée par une énergie maîtrisée, la musique frappe par sa modernité et son expression sensible.

A l’occasion de la prochaine tournée européenne de Seamus Blake avec The French Connection, plusieurs concerts se profilent pour écouter le quartet. RV le 10 mars 2019 à 17h30 dans un lieu essentiel du jazz à Marseille, Le Cri du Port et RV à Paris au Sunside dans le cadre du Festival Paris Music 2019, à 21h30 les 15 & 16 mars 2019.

« Indigo » par Jean-Marc Foltz et Stephan Oliva

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Èlia Bastida meets Scott Hamilton & Joan Chamorro Trio

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« Tissé », le nouvel album de Marion Rampal

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Javier Girotto dévoile « Tango Nuevo Revisited »

Javier Girotto dévoile « Tango Nuevo Revisited »

A écouter les yeux fermés !

Porté par le saxophoniste Javier Girotto, « Tango Nuevo Revisited » répond au mythique « Tango Nuevo » enregistré en 1974 par Astor Piazzolla et Gerry Mulligan. Plus de quarante après, un trio saxophone baryton-bandonéon-piano fait écho au tentet qui a immortalisé un disque où tango et jazz croisent leurs univers. Le répertoire en ressort revitalisé. Un travail d’orfèvre à écouter les yeux fermés !

pochette de l'album Tango Nuevo Revisited de Javier Girotto TrioEn 1974, Astor Piazzolla (bandonéon) et Gerry Mulligan (saxophone baryton) ont enregistré le disque « Tango Nuevo » en version orchestrale.

En 2018, exit cordes, guitare, basse, marimba et batterie. Javier Girotto unit son saxophone baryton au bandonéon de Gianni Iorio et au piano d’Alessandro Gwiss et le trio enregistre l’album « Tango Nuevo Revisited » (ACT/PIAS) à sortir le 22 février 2019.

En dix titres, le trio de Javier Girotto fait bien plus que revisiter « Tango Nuevo ». Avec « Tango Nuevo Revisited », il réalise un véritable travail d’orfèvre.  Il transcende et régénère la musique originale.

Le tango de 1900 à nos jours

Dans les années 1900 le tango argentin a intégré les influences des musiques européennes et celles de l’Amérique latine. Avec le fameux compositeur et bandonéoniste Astor Piazzolla, le tango a opéré une mutation et a renouvelé son langage qu’il a croisé aussi avec celui du jazz comme dans « Tango Nuevo ». Depuis, tango et jazz ont continué leur évolution et intégré d’autres influences.

Dans les années 2010, Siggi Loch, le boss du label ACT souhaite donner une suite à l’album mythique de Piazzolla et Mulligan. Par l’intermédiaire de Paolo Fresu, il découvre le saxophoniste argentin Javier Girotto qui a quitté son pays d’origine pour rejoindre celui ses grands-parents, l’Italie, et s’est établi à Rome.

Javier Girotto a découvert « Tango Nuevo » à l’âge de dix ans et accepte la proposition de Siggi Loch. Pour ce faire, le très actif, le musicien dont on ne compte plus les collaborations ni les réalisations discographiques, constitue un trio avec Gianni Iorio (bandonéon) et Alessandro Gwiss (piano).

La force orchestrale du trio

En 1974, Piazzola et Mulligan et leurs huit compagnons innovaient en infusant la syntaxe du tango à l’idiome du jazz dans un bain orchestral où coexistaient bandonéon, saxophone baryton, guitare, marimba, basse, batterie et cordes (violoncelle, violon et alto).

En 2018, ils ne sont que trois, un saxophoniste baryton, un bandonéoniste et un pianiste, mais on a l’impression d’entendre tout un orchestre tant est grande la force de leur interprétation et la richesse de leurs arrangements. Parler de musique de chambre serait tentant puisqu’ils ne sont que trois musiciens, mais la densité peu commune de la musique engagerait plutôt à évoquer la force orchestrale du trio.

« Tango Nuevo Revisited »

Hormis la composition Twenty Years After de Piazzolla, l’album « Tango Nuevo Revisited » reprend les sept autres titres de l’album mythique. Le trio ajoute trois morceaux, deux compositions de Piazzola, Escualo et Fracanapa et Etude For Franca de Gerry Mulligan.

L’album ouvre avec le même titre que le disque de 1974, Close Your Eyes and Listen auquel le trio insuffle une tendre mélancolie dont le lyrisme charme et émeut.

La version teintée de jazz de Deus Tango résonne de légèreté et d’enthousiasme. La lamentation du baryton ouvre Twenty Years Ago auquel bandonéon et piano apportent des improvisations fluides, lyriques et lumineuses. Le trio propose ensuite une version alerte de Summit qui se distingue de la version originale très orchestrale. Les solos rugissants du baryton et le chorus virtuose du bandonéon éblouissent et étourdissent au point de faire tourner la tête.

Le trio continue avec une version enthousiaste de Reminiscence où le piano aérien tourbillonne. Sur le thème de Mulligan, Aire de Buenos Aires, les trois protagonistes communient à cœur ouvert et enlèvent le morceau avec frénésie. Après un prologue sensible joué par le bandonéon, le baryton à la sonorité veloutée transforme Etude for Franca en une ballade sensuelle.

Le trio irradie de flamboyance une version du thème Escualo servi par une mise en place précise. Sur Fracanapa les trois instruments manient le contrepoint avec une ferveur contrôlée. Le tango de Piazzolla vibre d’une modernité inouïe. L’album se termine avec Years of Solitude qui incarne à lui seul la quintessence de l’art de ce trio singulier.

La large palette expressive du trio de Javier Girotto confère à « Tango Nuevo Revisited » une aura musicale qui associe la mélancolie du tango à la liberté du jazz avec un léger grain de fantaisie.

« Indigo » par Jean-Marc Foltz et Stephan Oliva

« Indigo » par Jean-Marc Foltz et Stephan Oliva

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Èlia Bastida meets Scott Hamilton & Joan Chamorro Trio

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« Tissé », le nouvel album de Marion Rampal

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Christian Escoudé présente « Django, Les Inédits »

Christian Escoudé présente « Django, Les Inédits »

Hommage singulier et élégant

Enregistré en 2018 par le guitariste Christian Escoudé, le réjouissant « Django, Les Inédits » propose à la fois des compositions de Django Reinhardt et d’autres du leader. En quartet et avec la chanteuse Stephy Haik sur quelques titres, le talentueux guitariste n’a rien perdu de son élégance et de sa singularité.

Quelques notes inédites de la musique de Django Reinhardt trouvées dans le grenier familial sont à l’origine de l’idée de l’album « Django, Les Inédits » (Cristal Records/Sony Music Entertainment) annoncé pour le 22 février 2019.

Avec deux guitares, un orgue Hammond B3 ou un piano et la voix de Stephy Haik, le guitariste Christian Escoudé projette la musique de Django et la sienne dans un paysage musical d’une fraîcheur singulière.

Nouvel hommage au grand maître de la guitare manouche « Django, Les Inédits » montre une fois de plus que Christian Escoudé possède un langage très personnel qui le distingue au sein de la grande famille des guitaristes de jazz se réclamant de Django Reinhardt… sans trahir ni imiter, son expression possède une singularité qui ravit.

Les musiciens de l’album

Après avoir reçu en 1976 le prix Django Reinhardt de l’Académie du Jazz, Christian Escoudé a rendu de nombreux hommages à la musique du maître manouche. Reconnu comme un des spécialistes de la musique de Django Reinhardt, il a  reçu en 2008 le Django d’Or de la guitare (trophée international).

Pourtant Christian Escoudé s’est aussi distingué en collaborant avec de nombreux musiciens de jazz à l’intérieur et hors des frontières de l’hexagone. Ainsi on l’a écouté aux côtés des frères Moutin, de Martial Solal, Jean-Michel Pilc, Didier Lockwood, Philip Catherine, Charlie Haden, John McLauglin et bien d’autres. Plus récemment il a rendu hommage en 2011 à l’œuvre de Georges Brassens avec « Au bois de mon cœur » et en 2013 à la musique de John Lewis sur l’album « Saint-Germain-des-Prés ».

Aux côtés de Christian Escoudé on retrouve le fidèle Jean-Baptiste Laya, guitariste qui joue avec le leader depuis longtemps. Le pianiste Antoine Hervier se passionne pour l’orgue Hammond B3 dont il joue sur sept des titres de l’album sans pour autant abandonner le piano. Apprécié pour ses solides qualités d’accompagnateur, le contrebassiste Guillaume Souriau joue régulièrement dans des orchestres de jazz parmi lesquels ceux de Christian Escoudé.

La chanteuse franco-américaine Stéphy Haik a partagé les scènes avec Birelli Lagrène, Baptiste Trotignon, Thomas Bramerie, Didier Lockwood et Olivier Hutman. Sa voix sensible, souple et très claire apporte un souffle de fraîcheur en duo avec le leader ou avec le quartet.

Le répertoire

Compositions de Christian Escoudé

Minor Phrasing groove entre bop et swing. Le phrasé lumineux de la guitare du leader se développe avec chaleur et générosité sur les accords toniques de l’orgue et le gros son de la contrebasse. Entamé sur un rythme de samba funky, Anagramme regarde du côté de Brazil avant de retrouver un tempo de jazz manouche sur lequel guitares et orgue vont improviser à cœur joie et faire vibrer la musique d’une allégresse contagieuse.

Le riff ostinato chanté par la voix en scat sur le début de Tuxedo Night se prolonge par un chorus pétillant de l’orgue. Ça swingue à n’en plus pouvoir et la guitare éloquente prend ensuite un chorus que la voix souple accompagne en contrechant. Après une introduction radieuse au piano, l’exquise ballade instrumentale Rochefort résonne de quelques familiarités avec la musique de Michel Legrand et insuffle au dernier de l’album un bain de jouvence empreint d’une mélancolie souriante.

Compositions de Django Reinhardt

Pochette de l'album Django, les inédits par Christian EscoudéAprès un début à deux guitares, Nisch gagne en épaisseur avec les interventions de la contrebasse et de l’orgue. Le chorus lumineux et fluide de la guitare fait suite à une improvisation ciselée de la contrebasse. Le duo guitare-voix interprète la subtile Improvisation N°2 sur laquelle la chanteuse a posé des paroles. La voix délicieuse se love avec subtilité sur les accords altérés de la guitare qui développe ensuite un court solo « enchanteur ».

Sur des arrangements de Christian Escoudé, Improvisation Swing sert de prétexte à la guitare et à l’orgue qui improvisent en fugue. Composée durant l’occupation et dédiée aux victimes du génocide tsigane, La Messe de Django n’a pas été enregistrée par Django Reinhardt. Après une introduction voix-orgue-guitare, le morceau arrangé par Christian Escoudé, résonne comme un requiem aux lumineuses incantations portées par la voix lyrique de la chanteuse.

Après une introduction guitare-piano joué sur un tempo de valse la voix sensuelle s’envole avec souplesse sur Choti/Valse Manouche. Sur ce titre nostalgique à souhait, la guitare du leader propulse un chorus sublime.

D’une profonde musicalité « Django, Les Inédits », fait respirer et rayonner la musique de Django. Fidèle à l’esprit du maître mais très personnel dans son expression, Christian Escoudé évoque son modèle de manière singulière. De son style élégant et précis, il met en valeur les mélodies. Son approche rythmique élaborée apporte une fraîcheur peu commune à ce style musical si souvent réduit à une virtuosité démonstrative de la guitare lead et la pompe souvent assommante des autres guitares.

« Django, Les Inédits », un hommage où élégante mélancolie et swing allègre se côtoient pour le meilleur !

RV le 25 mars 2019 à 21h au Studio de l’Ermitage à Paris pour retrouver en concert le guitariste Christian Escoudé entouré de Jean-Baptiste Laya (guitare), Stephy Haik (chant), Antoine Hervier (orgue Hammond B3, piano) et Guillaume Souriau (contrebasse).

« Indigo » par Jean-Marc Foltz et Stephan Oliva

« Indigo » par Jean-Marc Foltz et Stephan Oliva

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Èlia Bastida meets Scott Hamilton & Joan Chamorro Trio

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« Tissé », le nouvel album de Marion Rampal

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Clin d’œil à Thomas Enhco & « Thirty »

Clin d’œil à Thomas Enhco & « Thirty »

Un art épanoui entre jazz et classique

Dans « Thirty », le pianiste Thomas Enhco déploie son art entre jazz et classique. L’album comprend sept nouvelles créations en piano solo et le premier Concerto pour Piano et Orchestre du pianiste, accompagné par l’Ensemble Appassionato sous la direction de Mathieu Herzog. La musique coule avec naturel et captive par ses nuances.

Couverture de l'album Thirty de Thomas EnhcoEn 2018, l’année de ses 30 ans, le pianiste et compositeurThomas Enhco enregistre pour Sony Music l’album « Thirty » à sortir le 15 février 2019

Le répertoire de « Thirty » se présente comme celui d’un concert en deux parties. D’abord cinq premières pièces en solo, de facture plutôt jazz, suivies d’un concerto pour piano et orchestre en trois mouvements, de structure classique. Pour finir, comme deux rappels, un premier morceau solo piano profilé classique et un second plus jazz.

Thomas Enhco entre jazz et classique

Thomas Enhco

Thomas Enhco©Frank Loriou

Après avoir étudié dans son enfance le classique et le jazz sur le violon et le piano, Thomas Enhco entre au Centre des Musiques Didier Lockwood en piano et violon. Il étudie le piano classique avec la concertiste Gisèle Magnan, et intègre le CNSMDP en Jazz et Musiques Improvisées à 16 ans.

Il mène ensuite sa carrière au piano et grave sept albums avant le superbe « Funambules » enregistré en 2015 avec la percussionniste Vassilena Serafimova (marimba, percussion) où jazz et classique se côtoient avec bonheur.

Sur son nouvel opus « Thirty », le jeune pianiste issu de la grande famille Casadeus s’épanouit entre jazz et classique et se joue des frontières qui séparent ces deux mondes.

Évoquer des passerelles jetées entre les deux univers ne suffit pas pour qualifier la musique de l’album. Au risque de brouiller les repères entre les lignes qui séparent jazz et classique, Thomas Enhco projette sa musique à travers son propre prisme musical. Dans une démarche dynamique il associe l’exigence du classique à la liberté du jazz. Il en ressort une musique très personnelle qui exclut toute juxtaposition simpliste entre les deux musiques.

Cinq compositions originales en piano solo

L’album ouvre avec « Joue pour les anges », une pièce dont le titre évoque Didier Lockwood. Le violoniste de jazz a été pour Thomas Enhco son mentor dans le jazz. C’est lui qui répétait au jeune musicien, « Joue pour les anges, mon Tom, on s’en fout des notes, oublie ce que tu as appris. Joue pour les anges. » Aujourd’hui, Thomas Enhco dédie son album à la mémoire de Didier Lockwood.

Après l’optimiste et pourtant nostalgique Turning Thirty, Owl and Tiger fait entendre sa superbe chanson d’amour sans paroles qui coule comme l’eau d’une source. Prelude (of Wind and Water) surfe ensuite sur les rythmes. Enfin la tendre et nostalgique mélodie de Looking Back termine cette séquence de pièces originales exécutées en piano solo par Thomas Enhco.

Concerto pour Piano et Orchestre

Avec son premier Concerto pour Piano et Orchestre, Thomas Enhco livre une première composition symphonique qui s’origine dans une commande que le pianiste a reçue de l’Orchestre de Pau Pays de Béarn, avec une création en février 2017 avec Pierre Dumoussaud à la direction.

Thomas Enhco a composé ce concerto en plusieurs moments de l’année 2016, dans des endroits différents (Paris, New York, île de Ré, forêt de Fontainebleau, Montréal, Maroc, Tunisie, Autriche, Allemagne, La Réunion, Mexique, Budapest). Il l’a conçu pour un orchestre à instrumentation classique (cordes, vents et percussions). Pour l’enregistrement, la partition orchestrale est confiée aux cinquante-cinq musiciens de l’Ensemble Appassionato dirigé par Mathieu Herzog.

Il s’agit d’un concerto de trente-six minute,s de structure tout à fait classique, en trois mouvements, andante, allegro et finale. Pour le compositeur le premier mouvement en ré mineur symbolise l’aventure et la découverte. Le deuxième mouvement en ré bémol majeur se développe en trois temps où l’auteur évoque l’amour, les promesses et les doutes.

Plus sombre le troisième mouvement module de bout en bout. Pour le pianiste il symbolise le désespoir et la renaissance.

Deux improvisations piano solo

Comme il reviendrait sur scène à l’issue d’un concert, Thomas Enhco termine l’album avec deux rappels, deux improvisations au piano.

Une première impro introspective et romantique s’inspire de la partition de l’opéra Orfeo Ed Euridice de Cristoph Willibald Gluck. La seconde joue avec délicatesse et tendresse avec la partition de La Javanaise de Serge Gainsbourg. Jamais démonstratif, Thomas Enhco s’amuse et harmonise les mélodies de cette superbe chanson avec un talent qui n’est pas sans évoquer l’art d’un certain Keith Jarrett.

Lyrique, romantique, introspectif et poète, Thomas Enhco déploie sur le clavier une perfection technique qui lui vient de son apprentissage de la musique classique. Au jazz il emprunte la liberté des formes et la maîtrise rythmique qui lui permettent d’improviser avec une fluidité et un naturel inouï. « Thirty »… un voyage musical qui dévoile des paysages sensibles où coexistent nostalgie, tourment, espoir et tendresse. On pourrait l’écouter sans lassitude jusqu’au bout de la nuit.

Pour retrouver Thomas Enhco sur scène, RV le 17 avril 2019 à 20h à La Cigale pour un concert prometteur.

« Indigo » par Jean-Marc Foltz et Stephan Oliva

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A Vaulx Jazz #31 – La programmation

A Vaulx Jazz #31… du 11 au 30 mars 2019

Le retour attendu du Festival A Vaulx Jazz !

La 31ème édition du festival A Vaulx Jazz approche à grands pas ! Attendu depuis 2017 par tous les amateurs de jazz de la région Rhône-Alpes Auvergne, cet évènement sonne le retour du jazz à Vaulx-en-Velin. Du 11 au 30 mars 2019, la programmation promet surprises et réjouissances en tous genres. Il y en aura pour tous les publics.

Après une superbe édition A Vaulx Jazz #30, il a fallu deux ans pour que le jazz reprenne ses quartiers à Vaulx en Velin. En effet depuis 2017, A Vaulx Jazz a quitté son rythme annuel pour vivre dorénavant en version biennale.

Mieux vaut donc se réjouir de revoir « A Vaulx Jazz » tous les deux ans que de l’avoir perdu. D’ailleurs nul doute que pour beaucoup d’amoureux du jazz, l’envie est deux fois plus grande de vibrer de nouveau au rythme du jazz à Vaulx-en-Velin… donc en 2019, pas question de bouder le plaisir de retrouver A Vaulx Jazz #31 plus festif que jamais.

A Vaulx Jazz #31, l'afficheProgrammée du 11 au 30 mars 2019, la 31ème édition du Festival A Vaulx Jazz se pare de ses plus beaux atours ce qu’annonce de belle manière le visuel réalisé par le Collectif Risette.

L’affiche aux couleurs contrastées laisse deviner instruments et musiciens. Souvent associée à des évènements précieux, la couleur cuivre-doré du fond est parsemée de touches dont le bleu évoque la nuit. La musique ondule en vagues roses porteuses d’énergie qui font vibrer le rythme sous le pied d’un Z de JAZZ.

Pour aiguiser l’appétit des plus gourmands, un avant goût est proposé durant les vacances sous forme d’un Before ! Constitué de concerts et dj sets dans des lieux insolites. Ces rendez-vous décalés, sportifs et surtout musicaux se profilent comme un Warm Up, un échauffement pour s’amuser avant le véritable lancement du festival !

Festival Hors les Murs

Du 11 au 29 mars le festival Hors les Murs va proposer comme à son habitude des évènements dans différents lieux de Vaulx-en-Velin comme l’Esplanade Ducros, la MJC, la bibliothèque Pérec, le Planétarium, le Cinéma Les Amphis ou le Cinéma Pathé Carré de Soie. Sans oublier les Afters du Périscope avec une Douce Transe le 22 mars 2019 à 00h00 et un Edredon Sensible le 29 mars 2019 à 00h00 et la collaboration avec l’Épicerie Moderne de Feyzin pour un concert du trompettiste Christian Scott le 18 mars 2019 à 20h30.

Concerts à Charlie Chaplin

Du 19 au 30 mars 2019, un jazz métissé va faire battre le cœur du Centre Culturel Charlie Chaplin. Outre le rituel concert scolaire du mardi, huit soirées s’annoncent qui mêlent musiques improvisées sous influences variée, idiomes innovants d’aujourd’hui et de demain, sans oublier la fameuse Soirée Blues du vendredi.

RV très vite sur « Latins de Jazz » pour en savoir plus sur la programmation d’A Vaulx Jazz #31 qui promet créations inédites, nouvelles rencontres et révélations internationales ou régionales. En attendant, une visite s’impose sur le site du Festival A Vaulx Jazz.

« Indigo » par Jean-Marc Foltz et Stephan Oliva

« Indigo » par Jean-Marc Foltz et Stephan Oliva

Pour le vingtième anniversaire de leur duo, Jean-Marc Foltz et Stephan Oliva se retrouvent sur l’album « Indigo ». En douze pistes, clarinette et piano dressent un portrait musical ciselé de l’univers de Duke Ellington. Un jazz chambriste dont les tendres nuances trament une musique aux délicates couleurs. Un opus somptueux et poétique, comme un portrait sensible de Duke Ellington.

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Èlia Bastida meets Scott Hamilton & Joan Chamorro Trio

Èlia Bastida meets Scott Hamilton & Joan Chamorro Trio

Nouvelle voix du violon jazz, Èlia Bastida vient de sortir « Èlia Bastida meets Scott Hamilton & Joan Chamorro Trio », un nouvel album enregistré avec le saxophoniste Scott Hamilton et le trio de Joan Chamorro. Dialogues lyriques, arrangements splendides. Un opus sensible et inspiré où swing et musicalité flirtent avec élégance.

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« Tissé », le nouvel album de Marion Rampal

« Tissé », le nouvel album de Marion Rampal

Avec « Tissé », annoncé pour le 25 février 2022, la chanteuse et compositrice Marion Rampal propose un album qui rayonne d’une énergie sereine. Sa voix claire invite à la suivre dans un vagabondage intime où se croisent les multiples facettes de son inspiration. Elle invite Archie Shepp, Anne Pacéo et Piers Faccini à rejoindre son collectif de musiciens complices. Notes et mots vibrent en harmonie et tressent une rêverie sensible et poétique.

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Clin d’œil à Laurent Dehors & « Moutons »

Clin d’œil à Laurent Dehors & « Moutons »

Réjouissant et vivifiant en diable !

Avec son nouvel album « Moutons », Laurent Dehors poursuit son chemin, toujours à distance des musiques formatées. Le titre de l’album annonce d’ailleurs la couleur. Pas question de compter sur lui pour proposer un album qui plaise au troupeau des moutons qui broutent et remâchent des nourritures musicales consensuelles et lisses. « Moutons »… c’est réjouissant et vivifiant en diable !

Le pluri-instrumentiste Laurent Dehors revient avec un nouveau trio sans basse. A ses côtés, deux musiciens de son big band Tous Dehors, le jeune guitariste Gabriel Gosse et le tonique et inventif batteur Franck Vaillant.

De leur collaboration résulte le très réussi « Moutons » (Tous Dehors/L’Autre Distribution), un album sorti le 01 février 2019.

Entre explosions véhémentes, pulsions interrogatives, digressions échevelées et rêveries étoilées, le répertoire ludique de l’album réjouit par ses alliages sonores et ses atmosphères contrastées. Avec bonheur on se promène dans des univers surprenants dont les structures, les timbres et les rythmes varient. Impossible de s’installer dans une ambiance car le trio va son train sans se soucier de plaire ou pire de complaire. Pour finir on le suit dans ses déambulations sans barguigner !

Laurent Dehors Trio

Depuis longtemps on apprécie Laurent Dehors à la tête de son ensemble Tous Dehors dont les divers projets enchantent les scènes jazz de l’hexagone. Il propose des répertoires diversifiés et innovants qui mêlent jazz, rap, musette, rock, folk et musique savante. Par contre le compositeur et poly-instrumentiste (clarinettes, saxophones) accompli qu’est Laurent Dehors affectionne aussi de jouer en trio.

En effet, on se souvient de son premier trio crée en 1992 avec David Chevallier (guitares) et Louis Moutin (batterie) avec lesquels il a gravé « Idée fixe », puis du second avec le batteur Denis Charolles dont « En attendant Marcel » garde les traces.

Après d’autres collaborations, Laurent Dehors unit aujourd’hui ses clarinettes, ses saxophones, sa guimbarde et même sa contrebasse aux guitares et au banjo de Gabriel Gosse et à la batterie de Franck Vaillant qui élargit la palette de son instrument acoustique grâce aux sons emmagasinés dans sa batterie électronique magique.

L’album « Moutons »

Clarinettiste de formation, Laurent Dehors souffle dans les tuyaux de sa clarinette Pochette de l'album Moutons par le Laurent Dehors Trioen si bémol mais utilise aussi son habituelle clarinette basse et la clarinette contrebasse. Il embouche par ailleurs les saxophones ténor et soprano et joue aussi de la guimbarde et de la contrebasse.

Batteur de l’orchestre Tous Dehors, Franck Vaillant prête sa frappe ciselée et inventive au répertoire du nouveau trio. Originaire de Rouen comme le leader avec lequel il joue depuis 2014, le jeune guitariste Gabriel Gosse, rejoint ses aînés avec ses guitares (sept cordes et acoustique) et son banjo. Entre ces trois musiciens, ça fonctionne d’enfer !

Si d’emblée, la musique de « Moutons » captive par son énergie, elle ne manque pourtant ni de finesse ni de nuances. Une écriture précise et inventive sous-tend la musique mais le propos musical est pimenté par de véhéments échanges et de créatives improvisations. De fait, le trio invente une nouvelle syntaxe. Les composantes énergiques du rock et celles d’un jazz très libre marinent avec des pincées de sons venus des musiques traditionnelles et d’autres échappés de fanfares funk au groove déjanté.

Au fil des quatorze pistes

Enregistré par Gérard de Haro au Studio La Buissonne de Pernes-les-Fontaines, les quatorze pistes de « Moutons » font coexister rugissements et murmures, explosions et souffles. De quoi sursauter et se réveiller mais aussi se reposer et rêver.

Autrement dit, ça gratte et ça secoue mais ça calme aussi !

Le trio ouvre le bal avec Les Oiseaux où le leader fait plus que pépier sur les branches d’un arbre aux racines rythmiques solides. Après l’explosif et déjanté Lily on vibre à l’écoute du mélancolique Solitude aux accents tradi d’un banjo lointain.

Ecoute rimerait presque avec zénitude alors que Béquille se joue du rythme mais on ne perd jamais l’équilibre… et le trio non plus. Le fantaisiste Sturm souffle une tempête dont la passion se serait tarie. Too fast et son intro affolent les cochlées par son intensité de rythmes vibrants et de sonorités mordantes. On en ressort décapé…

… et ensuite on se laisse avec bonheur captiver par Les Étoiles qui apportent leur pesant de calme et de lyrisme. Rasséréné, on repart dans le monde planant de Regarde qui permet de se ressourcer et d’écouter sans sourciller le détonnant Habop où bégayent rythmes, effets électriques des cordes et souffles étincelants.

Sans aucun répit, le ludique Augustin enchaine et l’on se prend à sautiller comme des gamins avec le banjo, les percussions et la clarinette basse. Quand la guitare électrique emmêle ses cordes avec le souffle du saxophone et les rythmes pulsatiles de la batterie et des cymbales, on est tout essoufflé mais pas question de s’arrêter en si bon chemin.

Pour finir on se laisse porter par l’ambiance hallucinée des rythmes de Cold Bass qui boucle l’aventure. Il ne reste plus qu’à écouter de nouveau Les Oiseaux pour retrouver des ailes !

Pour apprécier pleinement le répertoire de l’album « Moutons », rien de mieux qu’un concert. RV à 20h30 le 14 mars 2019 au Triton (Les Lilas) pour écouter live le Laurent Dehors en trio avec Gabriel Gosse et Franck Vaillant.

« Indigo » par Jean-Marc Foltz et Stephan Oliva

« Indigo » par Jean-Marc Foltz et Stephan Oliva

Pour le vingtième anniversaire de leur duo, Jean-Marc Foltz et Stephan Oliva se retrouvent sur l’album « Indigo ». En douze pistes, clarinette et piano dressent un portrait musical ciselé de l’univers de Duke Ellington. Un jazz chambriste dont les tendres nuances trament une musique aux délicates couleurs. Un opus somptueux et poétique, comme un portrait sensible de Duke Ellington.

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Èlia Bastida meets Scott Hamilton & Joan Chamorro Trio

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Nouvelle voix du violon jazz, Èlia Bastida vient de sortir « Èlia Bastida meets Scott Hamilton & Joan Chamorro Trio », un nouvel album enregistré avec le saxophoniste Scott Hamilton et le trio de Joan Chamorro. Dialogues lyriques, arrangements splendides. Un opus sensible et inspiré où swing et musicalité flirtent avec élégance.

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« Tissé », le nouvel album de Marion Rampal

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