Le 22 août 2024, la scène du Théâtre les Arts de Cluny accueille un groupe déjà venu en 2015, le trio qui réunit le violoncelliste Vincent Courtois et les deux saxophonistes Daniel Erdmann et Robin Fincker. Le trio présente son nouveau projet Line for lions, une musique fluide et complexe à la fois.
Vincent Courtois précise avant le début du concert que la musique de Line for lions reflète le regard que le trio porte sur « la musique qu’ils aiment », le jazz West Coast. Au cours du concert, il rendra par ailleurs hommage à Didier Levallet pour sa programmation toujours attentive à la jeune génération du Jazz, comme ce fut le cas pour lui, invité à jouer à Cluny alors qu’il commençait tout juste sa carrière.
Après 12 ans d’existence, le trio constitué de Vincent Courtois (violoncelle), Daniel Erdmann (saxophone ténor) et Robin Fincker (saxophone ténor et clarinette) présente sa nouvelle création Lines for lions dont le titre fait référence à une composition de Gerry Mulligan. Ainsi, le groupe confronte son expérience commune à la mémoire du jazz West-Coast.
Lines for lions, par le trio Courtois/Erdmann/Fincker, une musique exigeante et maîtrisée, élégante et sophistiquée où mélodies et improvisations coexistent en grande liberté.
Le concert débute avec morceau typique du style West Coast. Les deux ténors exposent le thème aux inflexions bop puis déroulent leurs improvisations fluides et furieuses alors que le violoncelle monte et descend ses gammes.
Le trio enchaîne avec une deuxième pièce. Après un début très enlevé, se font entendre les notes effleurées de la clarinette de Robin Fincker et du ténor de Daniel Erdman. Vincent Courtois fait vibrer les cordes de son instrument en les tapotant à l’archet et installe un climat impressionniste. Dans un registre très contemporain, il se fait ensuite lyrique et grinçant à l’archet puis joue en pizzicati alors que les vents dessinent des arabesques et des phrases, insolites et énigmatiques. La clarinette miaule et souffle une petite mélodie interrogative qui flirte avec l’étrange. Le ténor lui répond dans les graves et éructe en improvisant, vite rejoint par la clarinette débridée. Le morceau s’oriente alors vers un blues singulier.
Vincent Courtois se lève pour présenter le morceau suivant, Finally Giovanni, dédié à un ami qui a toujours rêvé d’être italien et a récemment découvert que son grand-père était italien. Daniel Erdman entame la mélodie puis les chants des deux saxophones se font écho alors que le violoncelle joue en pizzicati. A la suite de ce très court morceau, le trio continue. Après l’exposition du thème, les lignes musicales décalées des deux vents s’entrecroisent, se télescopent, s’échappent dans les aigus puis le violoncelle offre un solo audacieux qui laisse pantois l’auditoire. Les deux saxophones croisent ensuite le fer dans un idiome cool apparenté à celui de Woody Herman. Sonorités de cloche, écho de corne de brume, interrogations grinçantes de l’archet, pizzicatis pulsatiles, rapides et délirants avant que les trois compères ne se retrouvent pour le final.
Après des applaudissement nourris, le trio reprend. Slaps et anches s’interpellent en contrepoint et claquent au-dessus et d’une mélodie esquissée par le violoncelle. S’installe alors une ambiance aux accents méditatifs et dramatiques. De graves en aigus, Daniel Erdman souffle une complainte tremblée et dissonante qui résonne comme une lamentation, une prière désespérée. La plainte s’exaspère puis Robin Fincker se lance dans un monologue déchirant et époustouflant d’énergie.
Le concert se poursuit. A partir d’un riff répétitif joué par les saxophonistes, le violoncelle brode des circonvolutions puis une mélodie aux accents mingusiens. Le rythme change, les saxophones décalent leurs expressions dans l’espace musical habité par le rugissement sourd et pulsatile du violoncelle. Après une montée en puissance dans les aigus, les deux vents jouent le même thème et vrombissent de nouveau alors que le violoncelle bourdonne. Un moment ludique fort réjouissant.
Après une ovation soutenue, le trio revient pour un rappel. Le violoncelle début Médiums seul par une mélopée sur laquelle les deux saxophones viennent se greffer. L’osmose qui règne entre les trois musiciens est palpable. Ils offrent au public un moment insolite et chargé d’humour puis enchaînent avec un deuxième rappel. Rythme de bossa-nova sur les cordes du violoncelle, entrée à pas feutrés des saxophones qui joignent leurs chants aigus au-dessus des accords. La soirée se termine sur ce flux et reflux de vagues musicales d’une tristesse éphémère.
Chaque année à la fin de l’été, le festival Jazz Campus en Clunisois regroupe un festival et un stage de jazz, à Cluny, en Bourgogne du Sud. Animé par des musiciens de premier plan, le stage de jazz offre aux jeunes instrumentistes, musiciens amateurs et futurs professionnels, une ouverture sur la pratique d’ensemble. Le 19 mars 2025 marque l’ouverture des inscriptions pour le stage 2025 qui se déroulera du 16 au 22 août 2025 à Cluny, en Saône-et-Loire. Une date à ne pas oublier !
Avec plus de 30 albums et une carrière internationale, David Linx est devenu une référence en matière de jazz vocal masculin. En 2025, le chanteur revient avec « Real Men Cry », un projet musical poétique et chatoyant. Avec subtilité, l’opus allie force et sensibilité. Le répertoire lumineux comble autant l’âme que l’oreille.
Le pianiste et compositeur Pierre de Bethmann revient en 2025 avec « Agapé ». Pour son troisième album en quartet, le musicien poursuit sa route avec les mêmes musiciens, sur la lancée de l’enregistrement de « Credo » paru en 2024. « AGAPÉ », un album exaltant et énergique.
A l’occasion de sa cinquième soirée, le Festival Jazz Campus en Clunisois 2024 investit de nouveau la scène du Théâtre les Arts de Cluny et accueille Elina Duni & Rob Luft Band. Accompagnée de son orchestre cosmopolite, la chanteuse vient présenter un répertoire multilingue qui mêle chansons traditionnelles albanaises et kosovares, chansons françaises, standards de jazz et compositions personnelles écrites avec le guitariste Rob Luft. Musique envoutante entre évanescence et effervescence.
Au Théâtre Les Arts de Cluny, la soirée du 21 août 2024 affiche « complet » pour la venue d’Elina Duni & Rob Luft Band. La chanteuse helvético-albanaise Elina Duni est entourée du compositeur et guitariste londonien Rob Luft, du contrebassiste Patrice Moret, du batteur Viktor Filipovski et du bugliste Matthieu Michel.
Avec eux elle présente un répertoire qui reprend quelques titres de son album « A Time To Remember » sorti en juin 2023 chez ECM.
Au programme de la soirée… générosité et partage, grâce et nostalgie, apaisement et ébullition.
Le concert débute par Absence, poème de l’écrivain Ismaïl Kadaré. Après la lecture du texte, la voix pure et aérienne de la chanteuse grimpe dans l’azur puis entame un scat en dansant, soutenue par la guitare qui enchaîne avec un solo. Le répertoire se poursuit avec un morceau traditionnel du folklore kosovare chanté dans les mariages. Une chanson du sud de l’Albanie évoque ensuite la paix trouvée dans la nature. Musique festive, rythmique composée, chorus enflammé de la guitare… les notes s’envolent !
« J’avoue j’en ai bavé pas vous, Mon amour… », le groupe propose une version d’abord langoureuse puis éruptive de La Javanaise de Gainsbourg. Souffle délicat du bugle qui gagne en puissance et échappe à la pesanteur au fur et à mesure de l’avancée du morceau, nappes de sons arpégés et réverbérés de la guitare, batteur aux balais puis scat sensuel de la chanteuse. Un moment musical riche en émotions.
Le répertoire se poursuit avec La fille des vagues auquel Elena Duni est très attachée. Il s’agit d’un « chant polyphonique du sud-ouest de l’Albanie chanté à 4 voix »…une jeune-fille regarde la mer en attendant son bien-aimé et demande aux oiseaux s’il se souvient encore d’elle ». Chorus virtuose de la guitare, chant expressif du bugle, le tempo évolue, la plainte délicate devient hymne martial.
« Mieux vaut ne penser à rien que de n’pas penser du tout… », Gainsbourg est de nouveau invité sur la scène. Chorus mélodieux et inspiré du bugle, impro bluesy de la guitare. La voix sensuelle de la chanteuse reprend ensuite le texte de Ces Petits Riens … « Je vous envie, je vous en veux, beaucoup… « . Conquis, le public sort de son envoûtement pour applaudir à tout rompre.
Sur scène, regard et sourires échangés témoignent de la complicité qui unit les cinq artistes, ce qui participe sans nul doute à la cohérence de musique. Soucieuse de partager avec l’auditoire, Elena Duni prend soin de conter l’histoire de chaque morceau. Cette contextualisation est visiblement appréciée par le public.
Elena Duni présente le morceau suivant, une autre chanson d’exil de l’Albanie du Sud. « Une femme reste et les hommes partent… un homme revient et parle à la maison, veut embrasser sa mère … ». Sur un rythme allègre elle chante et danse en ondulant. Sa voix pure s’élève avec de plus en plus de force au-dessus de l’environnement rythmique pulsatif. Contrebasse et batterie jouent en extrême symbiose. Le chorus de Rob Luft n’est pas sans évoquer les ambiances sonores de Pat Metheny. Alors que la batterie se déchaîne, les notes de la guitare s’envolent littéralement. Après de nombreuses nuances expressives, la musique s’apaise sans pour autant perdre de sa force.
Le répertoire se poursuit avec Évasion, une composition de Rob Luft sur un poème de la poétesse belgo-israélienne Esther Granek qui a échappé à la Shoah. En ouverture, la voix dramatise le propos sur une harmonisation lumineuse, les notes du bugle s’envolent avec éclat vers les étoiles, portées par la guitare et la section rythmique jusqu’à un final extatique. Le groupe continue avec Willow Weep for Me, un standard de jazz immortalisé par Nina Simone et Billie Holiday et arrangé par Rob Luft. Portée par une section rythmique tout en souplesse, la chanteuse scatte dans les aigus et pulse avec des accents souls, Patrice Moret tire avec vigueur les cordes de sa contrebasse puis la guitare aux accents hendrixiens se déchaîne avant un incandescent solo de batterie de Viktor Filipovski.
En duo, Elena Duni et Rob Luft interprètent Hier encore de Charles Aznavour. Notes délicates de la guitare, accords étirés, douceur de la voix, tout concourt à installer un climat d’intimité chargé de mystère et de mélancolie.
Après avoir célébré « la vie, le vin, la Bourgogne, Cluny et le festival », le groupe joue Couleur Café, un autre titre de Serge Gainsbourg « arrangé par Rob Luft sur un rythme de samba ». Grâce et volupté caractérisent cette interprétation. Après un début murmuré, la chanteuse se lance dans un scat décoiffant puis danse, toujours pieds nus, sur le solo du bugle. Après un véhément solo du guitariste, Elena Duni fait le chanter le public conquis qui applaudit à tout rompre.
Les artistes reviennent. Rob Luft se saisit de sa guitare acoustique et s’assied pour une version jazzy de Black Trombone de Serge Gainsbourg. La musique swingue. Elina Duni improvise comme un saxophone, le bugle prend un chorus époustouflant de groove, la section rythmique accélère le tempo puis revient au swing manouche, la contrebasse improvise dans les graves avant un retour au thème. Avec générosité, les artistes offrent un deuxième rappel, une chanson kosovare des années 60. « Une femme demande à la lune de retrouver son mari car elle seule sait où elle se trouve… ». Chant plaintif et nostalgique, chorus planant du bugle, guitare électrique déchaînée, section rythmique tonique. De la nostalgie à l’extase, la musique est portée à son paroxysme.
A la fin du concert, le public quitte la salle sans hâte, comme envoûté par le voyage original proposé par Elina Duni & Rob Luft Band.
Chaque année à la fin de l’été, le festival Jazz Campus en Clunisois regroupe un festival et un stage de jazz, à Cluny, en Bourgogne du Sud. Animé par des musiciens de premier plan, le stage de jazz offre aux jeunes instrumentistes, musiciens amateurs et futurs professionnels, une ouverture sur la pratique d’ensemble. Le 19 mars 2025 marque l’ouverture des inscriptions pour le stage 2025 qui se déroulera du 16 au 22 août 2025 à Cluny, en Saône-et-Loire. Une date à ne pas oublier !
Avec plus de 30 albums et une carrière internationale, David Linx est devenu une référence en matière de jazz vocal masculin. En 2025, le chanteur revient avec « Real Men Cry », un projet musical poétique et chatoyant. Avec subtilité, l’opus allie force et sensibilité. Le répertoire lumineux comble autant l’âme que l’oreille.
Le pianiste et compositeur Pierre de Bethmann revient en 2025 avec « Agapé ». Pour son troisième album en quartet, le musicien poursuit sa route avec les mêmes musiciens, sur la lancée de l’enregistrement de « Credo » paru en 2024. « AGAPÉ », un album exaltant et énergique.
La quatrième soirée du Festival Jazz Campus en Clunisois 2024 investit de nouveau la scène du Théâtre Les Arts. Au programme de la soirée, le quartet d’Adèle Viret puis « Les Jours rallongent ». Les atmosphères contrastées et les propos singuliers proposés par les deux groupes interpellent et ravissent l’auditoire.
Le 20 août 2024, le public se presse dans la salle du Théâtre les Arts de Cluny. Didier Levallet évoque avec une certaine émotion la présence d’Adèle Viret, ancienne stagiaire de Jazz Campus en Clunisois, venue à la tête de son quartet sans oublier d’annoncer la deuxième partie de soirée et le projet « Les jours rallongent ».
La venue du Adèle Viret 4tet s’inscrit dans le cadre de Jazz Migration. Autour de la violoncelliste sont réunis, Oscar Viret (trompette), Wajdi Riahi (piano) et Pierre Hurty (batterie). Le quartet « sans basse » d’Adèle Viret dispense une musique épurée, légère et onirique, lyrique et douce. Il s’en dégage une atmosphère chambriste aux atmosphères intimistes et minimalistes où se bousculent jeux rythmiques pulsatils et improvisations orageuses énergiques ou souples et aériennes.
Le concert débute. Notes dépouillées du piano, cordes du violoncelle frottées par l’archet, note soufflée par la trompette. Le violoncelle esquisse une mélodie évanescente en harmonie avec la trompette floconneuse. Les balais de la batterie tapissent le fond sonore de friselis. S’installe alors une atmosphère proche de la musique baroque avant que le groupe ne conduise la musique vers un climat aux accents orientaux. Après les douceurs du début, l’ambiance se fait plus tonique avec un chorus enflammé du pianiste et un solo incandescent de la trompette.
Après Novembre et Choral for the sea, les deux premiers morceaux, Adèle Viret dit son émotion de se retrouver à Cluny et ce à plusieurs titres. Elle évoque une histoire de famille. D’une part avec son père (Jean-Philippe Viret) qui était venu à Cluny lorsqu’il était jeune musicien, après avoir consulté un flyer qui évoquait le festival et avait été accueilli comme stagiaire par Didier Levallet. D’autre part, elle se souvient de ses workshops de Vincent Courtois et aussi d’avoir écouté le regretté Denis Badault dont un disque inédit vient de sortir.
Elle annonce qu’elle propose un projet musical « Autour de l’eau » et le concert reprend avec Close of The Water, qui oscille entre retenue et explosion sonores.
Adèle Viret reprend la parole et précise qu’un album du quartet intitulé « Close of The Water » va sortir à l’automne.
Le set se termine avec les couleurs chatoyantes et apaisantes du titre Horizon. Débuté très lentement le morceau évolue, l’énergie monte après un chorus véhément et véloce du piano très percussif. Une grande symbiose semble régner au sein du quartet. Adèle Viret explore tous les registres de son instrument (archet, pizzicato).
Sollicité chaleureusement par les applaudissements du public, le quartet revient et interprète en rappel, Pour ceux qui sont loin, une ballade en forme de rêverie.
La seconde partie de soirée est assurée par le trio constitué de Christiane Bopp (trombone, voix), Sophia Domancich (piano) et Denis Charolles (batterie) pour leur projet « Les jours rallongent ».
Le set débute avec une composition de Denis Charolles, A la maison. Après l’introduction, la tromboniste prend un solo puis la pianiste se lance dans un dialogue intense avec le batteur. Autre composition du batteur, Wasabiévoque le Japon. Début martial piano/batterie alors que la tromboniste souffle dans l’embouchure de son instrument. Elle entame ensuite la mélodie de sa sonorité grave et large puis insère une sourdine dans le pavillon de l’instrument et joue sur les délicates interventions du batteur alors que la pianiste improvise avec une grande liberté.
Avec un couvercle de cuisine tenu sur le pavillon de son instrument, la tromboniste ouvre le troisième morceau qui débute sur un rythme lent. Le batteur souffle dans une trompette posée sur la caisse claire puis frotte les cymbales avec un archet, on se croirait dans une basse-cour. Puis sur les arpèges percussifs de la pianiste, le batteur frappe ses cloches et les autres percussions de ses mailloches et installe alors un climat étrange et malaisant. Le trombone résonne comme un cor de chasse à courre, l’improvisation de la pianiste évoque le galop des chevaux. Un dialogue tonique s’instaure entre la tromboniste qui frappe l’extérieur du pavillon tout en jouant et vociférant dans l’embouchure et le batteur qui frappe les peaux de ses toms avec les mains. Ambiance surprenante et enthousiasmante à la fois.
Le trio interprète présente ensuite une composition de Sophia Domancich au climat interrogatif. Le trombone et la batterie fantasque transportent l’auditoire dans les alpages suisses. Le batteur dialogue ensuite avec la pianiste qui se livre à une introspection musicale et improvise avec effervescence. Sur le piano les notes voltigent, caracolent, se bousculent et font résonner des échos monkiens avant que ne revienne la plénitude avec une ligne musicale apaisante que dessine le trombone.
Promenade sonore comme une complainte déchirée, le dernier morceau débute rubato, la tromboniste vocalise dans son instrument, les notes dissonantes du piano semblent étirées puis contractées, le batteur se déchaîne. Le public acclame avec vigueur la prestation originale du trio qui revient pour un rappel énergique dont les riffs saccadés font vibrer les cintres de la scène.
Surpris et bienveillant, le public quitte la salle visiblement enchanté par les contrastes musicaux de cette soirée singulière.
Chaque année à la fin de l’été, le festival Jazz Campus en Clunisois regroupe un festival et un stage de jazz, à Cluny, en Bourgogne du Sud. Animé par des musiciens de premier plan, le stage de jazz offre aux jeunes instrumentistes, musiciens amateurs et futurs professionnels, une ouverture sur la pratique d’ensemble. Le 19 mars 2025 marque l’ouverture des inscriptions pour le stage 2025 qui se déroulera du 16 au 22 août 2025 à Cluny, en Saône-et-Loire. Une date à ne pas oublier !
Avec plus de 30 albums et une carrière internationale, David Linx est devenu une référence en matière de jazz vocal masculin. En 2025, le chanteur revient avec « Real Men Cry », un projet musical poétique et chatoyant. Avec subtilité, l’opus allie force et sensibilité. Le répertoire lumineux comble autant l’âme que l’oreille.
Le pianiste et compositeur Pierre de Bethmann revient en 2025 avec « Agapé ». Pour son troisième album en quartet, le musicien poursuit sa route avec les mêmes musiciens, sur la lancée de l’enregistrement de « Credo » paru en 2024. « AGAPÉ », un album exaltant et énergique.
Pour la troisième soirée du Festival Jazz Campus en Clunisois 2024 le public retrouve le chemin du Théâtre les Arts. Au programme, le projet Hirsute proposé par la pianiste, compositrice et cheffe d’orchestre Anne Quillier. Un moment intense et libre. Véritable concentré d’énergie, la musique acoustique à l’écriture ébouriffée génère un univers farouche.
La talentueuse compositrice, arrangeuse et pianiste Anne Quillier n’en est pas à sa première venue à Cluny. Après 2015 et 2019, elle revient le lundi 19 août 2024 sur la scène du Théâtre les Arts à la tête d’un quintet qui réunit à ses côtés Pierre Horckmans (clarinette basse), Damien Sabatier (saxophone baryton), Michel Molines (contrebasse) et Guillaume Bertrand. Motifs répétitifs, montées en puissance, Le groupe délivre une musique complexe et énergique.
Hirsute, timbres et climats variés, mise au point très précise, tout est maîtrisé de bout en bout.
Le concert débute sur un tempo soutenu par Irruption volcanique. Riffs et slaps des souffleurs stimulent la pianiste dont les notes détachées dessinent une mélodie alors que la section rythmique gronde et ronfle. Après un retour au thème le morceau se termine et soulève des salves d’applaudissements enthousiastes.
Le répertoire se poursuit avec Serviteur Ivre. Après les arabesques du baryton, la contrebasse improvise à l’archet. La batterie ponctue le climat volcanique créé par le baryton percussif et très libre et la clarinette basse plus mélodique. Sur le clavier du piano, Anne Quillier apaise quelque peu cette ambiance explosive.
Mouche Borgne démarre plus calmement par un solo du clarinettiste mais très vite, poussé par section rythmique, il libère des envolées toniques rejoint par le baryton puis par l’ensemble du groupe. Énergie musicale et tempo augmentent. Après quelques phrases aux dissonances palpables du piano, la batterie prend le relai avant un retour au thème qui annonce la fin du morceau.
Après les remerciements chaleureux qu’adresse Anne Quillier à Didier Levallet et au Festival Jazz Campus en Clunisois, le groupe interprète Longue Route. La pièce commence par une mélodie lumineuse exposé par l’ensemble des musiciens avant que le baryton effervescent et turbulent n’impulse d’insolentes syncopes. Le rythme s’accélère avant le retour au calme de la fin du morceau.
Le concert continue et les morceaux s’enchaînent. Sur scène règne une euphorie collective Mélodies ludiques segmentées de ruptures, décalages rythmiques, ambiance cinématographique. Chaque morceau est pourvoyeur de surprises, le batteur s’explose littéralement sur ses percussions, le clarinettiste exulte entre improvisations tour à tour énergiques ou ténébreuses, le saxophoniste porte son expression au paroxysme et entraîne le groupe dans ses délires, stimulé par les soufflants, le contrebassiste se fait véloce, la pianiste improvise en symbiose avec les vents.
Le répertoire se termine dans une ambiance bucolique par une ballade poétique au rythme étiré. Outre les chorus des instrumentistes, une improvisation collective très syncopée conduit la musique vers des contrées plus enflammées avant le retour au calme de la fin.
Le quintet répond aux applaudissements fournis du public et revient pour un rappel. La musique éthérée et lente du début évoque un songe mais très vite, le tempo s’accélère et avec furie, la musique tourbillonne comme embarquée sur un manège.
La musique sauvage et lumineuse d’Hirsute a invité l’auditoire dans son univers sans concessions où se côtoient énergie et complexité.
Chaque année à la fin de l’été, le festival Jazz Campus en Clunisois regroupe un festival et un stage de jazz, à Cluny, en Bourgogne du Sud. Animé par des musiciens de premier plan, le stage de jazz offre aux jeunes instrumentistes, musiciens amateurs et futurs professionnels, une ouverture sur la pratique d’ensemble. Le 19 mars 2025 marque l’ouverture des inscriptions pour le stage 2025 qui se déroulera du 16 au 22 août 2025 à Cluny, en Saône-et-Loire. Une date à ne pas oublier !
Avec plus de 30 albums et une carrière internationale, David Linx est devenu une référence en matière de jazz vocal masculin. En 2025, le chanteur revient avec « Real Men Cry », un projet musical poétique et chatoyant. Avec subtilité, l’opus allie force et sensibilité. Le répertoire lumineux comble autant l’âme que l’oreille.
Le pianiste et compositeur Pierre de Bethmann revient en 2025 avec « Agapé ». Pour son troisième album en quartet, le musicien poursuit sa route avec les mêmes musiciens, sur la lancée de l’enregistrement de « Credo » paru en 2024. « AGAPÉ », un album exaltant et énergique.
La deuxième soirée du Festival Jazz Campus en Clunisois 2024 investit de nouveau la scène du Farinier de l’Abbaye. Au programme, un concert solo de François Couturier. Le public se mobilise pour écouter cet artiste dont l’art croise improvisations et mélodies et cultive la pureté.
Le 18 août 2024, l’auditoire attend avec impatience de retrouver François Couturier que Didier Levallet présente comme un artiste qui « symbolise cette osmose entre la pensée de la musique éternelle et la liberté que le jazz a apporté dans la musique du XXème et XXIème siècles ».
Tout de noir vêtu et souriant, François Couturier propose au public de présenter un « patchwork ésotérique de musique contemporaine et mélodique ».
Après de délicates notes aigües égrenées et entrecoupées de silences, le pianiste délivre des gouttes de musique interrogatives et dissonantes puis le morceau se densifie et des cascades d’arpèges plongent l’auditoire dans un monde féérique. Une mélodie fluide se dessine, imprégnée de nostalgie et incitant à la rêverie. Après une modulation subtile, la musique s’élève, comme porteuse d’espoir. Tels des chants d’oiseau ou des feuilles légères portées au fil du vent les notes s’envolent. Une plage de silence fugace précède un mouvement allegro. Après des nappes sonores impétueuses, advient un moment contemplatif. Après avoir joué le thème Alphonsina Y El Mar, François Couturier termine le morceau en caressant doucement les cordes du piano alors qu’au loin sonnent les cloches de l’église.
Suite à des applaudissements fournis, le pianiste reprend. Début orageux et dense, piano martelé, suite d’arpèges percussifs. Les mains parcourent le clavier qui vibre dans les graves et chante dans les aigus. Sitôt l’introduction terminée, le musicien accélère le rythme, densifie son discours, augmente le volume, fait des clins d’œil à Gershwin et s’achemine vers une fin subite.
Le concert continue sur un tempo plus lent. Une mélodie se dégage où les notes cristallines tranchent avec la gravité profonde des accords plaqués par la main gauche. Le mouvement se ralentit, accueille et intègre le silence qui intensifie la dimension interrogative du morceau.
Très concentré, François Couturier entame la pièce suivante. Les deux mains dialoguent avec vigueur. Phrases rapides dans les graves puis les médiums. Alternance de graves véhémentes et de médiums impertinents et martiaux. La densité musicale augmente avant que la légèreté ne soit explorée du côté des aigus. Retour au propos interrogatif et salves de notes. S’installe alors un climat lancinant, singulier et étrange et un réel séisme sur les touches donne une dimension tragique au propos musical. Échappée vers la clarté sur un rythme plus lent. Note après note, le morceau s’achemine doucement vers le silence. Une mélodie itérative se répète ensuite et convoque la lumière. Une autre mélodie évoque ensuite une promenade onirique mais l’incertitude revient, le morceau s’étire, se distend en notes éparses et éphémères pour finalement s’achever dans un climat ténébreux.
Après avoir remis ses lunettes, François Couturier se remet au clavier. Sur un même arpège répété dans les médiums, s’épanouit dans les aigus une mélodie souple et légère, sorte de ritournelle mélancolique avant que ne s’installe un climat inquiétant accentué par l’exploration des graves. Le rythme s’accentue, la densité musicale enfle puis s’apaise pour une courte durée. Tout s’accélère de nouveau, les mains parcourent le clavier. On est comme aspirés dans un songe méditatif évocateur du monde de Satie. Grands écarts, notes comme des gouttes de pluie…. le musicien se tourne vers le public… « on va finir comme ça ! ». Le pianiste quitte la scène mais, rappelé avec enthousiasme par le public, il revient très vite.
François Couturier esquisse une douce mélodie aux accents baroques empreinte de sérénité, solaire et lunaire à la fois. Applaudi par l’auditoire, il consent à une deuxième morceau de rappel. Quelques notes installent un climat plus sombre qui laisse une grande place au silence. Comme issu d’une constellation, un rayon de lumière vient éclairer la musique qui se laisse pourtant tenter par des échappées du côté sombre du clavier. Une ovation s’élève alors que le pianiste salue et remercie le public.
On demeure saisi par l’apparente simplicité de la musique de François Couturier qui transcende toutes les conventions et touche à l’indicible.
Avec nos remerciements à Yves Dorison pour les photos de François Couturier.
Chaque année à la fin de l’été, le festival Jazz Campus en Clunisois regroupe un festival et un stage de jazz, à Cluny, en Bourgogne du Sud. Animé par des musiciens de premier plan, le stage de jazz offre aux jeunes instrumentistes, musiciens amateurs et futurs professionnels, une ouverture sur la pratique d’ensemble. Le 19 mars 2025 marque l’ouverture des inscriptions pour le stage 2025 qui se déroulera du 16 au 22 août 2025 à Cluny, en Saône-et-Loire. Une date à ne pas oublier !
Avec plus de 30 albums et une carrière internationale, David Linx est devenu une référence en matière de jazz vocal masculin. En 2025, le chanteur revient avec « Real Men Cry », un projet musical poétique et chatoyant. Avec subtilité, l’opus allie force et sensibilité. Le répertoire lumineux comble autant l’âme que l’oreille.
Le pianiste et compositeur Pierre de Bethmann revient en 2025 avec « Agapé ». Pour son troisième album en quartet, le musicien poursuit sa route avec les mêmes musiciens, sur la lancée de l’enregistrement de « Credo » paru en 2024. « AGAPÉ », un album exaltant et énergique.
Pour le premier concert de son édition 2024, le Festival Jazz Campus en Clunisois 2024 donne rendez-vous au public le samedi 17 août 2024 au Farinier de l’Abbaye à 20h30. La chanteuse Laura Tedja, le pianiste François Raulin et le contrebassiste Pascal Berne proposent le projet « Black is the colour ». L’auditoire attentif vibrera de bout en bout à l’écoute du trio. La musique poétique balance entre douceur et puissance, entre introspection et véhémence.
Le 17 août 2024, c’est une soirée de poésie musicale qui ouvre le Festival Jazz Campus en Clunisois 2024. Sur la scène du Farinier de l’Abbaye sont réunis, deux maîtres de stage du festival 2024, Pascal Berne (contrebasse) qui anime « Intergalactic Session », en hommage à Sun Ra, et Laura Tejeda qui conduit « Lâcher de voix » et François Raulin (piano) qui a lui aussi assumé la fonction de maître de stage à Cluny lors de précédentes éditions.
La chanteuse de formation lyrique issue de l’ARFI, LauraTejeda, le contrebassiste Pascal Berne et le pianiste François Raulin, tous deux Membres du Collectif « La Forge - Compositeurs Improvisateurs Réunis », présentent « Black is the colour » créé le 04/04/24 au Quartier Latin Jazz Club de Vienne. Il s’agit du troisième concert de ce projet très singulier.
François Raulin
Laura Tejeda
Pascal Berne
Le concert débute par une berceuse flamenca sur un texte de Federico García Lorca suivie par Introduction to people de Carla Bley terminé par un chant révolutionnaire chilien. Les ambiances évoluent entre véhémence et désespérance, vigueur percussive et douceur caressante. La voix aigüe égrène des mélopées où alternent onomatopées énergiques et souffles empreints de tendresse. Elle est soutenue par le piano percussif et les cordes de la contrebasse que l’archet caresse ou stimule.
Vient ensuite un morceau corse « avec des influences asiatiques ». Après un début très percussif amorcé par le piano, la voix explose dans les aigus et l’archet accentue la dimension asiatique de l’écriture. Alors qu’un oiseau vole au-dessus du public et des artistes, s’installe dans la musique une dimension introspective dans laquelle se termine la pièce.
Un riff de contrebasse répété à l’envi débute Lamamada, pièce du Moyen-Orient du XIIème siècle. La voix aigüe et suppliante se lamente puis piano et contrebasse dialoguent dans les médiums et graves. Très libre le piano improvise. Sur ses phrasés interrogatifs la voix se joint à lui. Après ce morceau, le trio continue avec un « saut dans le monde du lyrique ». Un morceau de Rossini arrangé par Laura Tejeda. Très véhémente elle chante debout et sa voix s’élève avec force… la voute du farinier en frémit de plaisir, tout autant que le public d’ailleurs.
Après ce très court morceau, le trio interprète un chant de Noël composé par Pascal Berne. « Mais qu’est-ce que tu dis…… » Laura Tejeda chante debout, le piano la rejoint, le débit s’accélère … « faut pas pousser la mémé dans les ronces ». L’ambiance se calme, la chanteuse s’assied et sa voix se pose doucement, piano et contrebasse dialoguent. Très discursif le pianiste stimule le contrebassiste qui frappe le bois de son instrument. La chanteuse se relève et sa voix comme exaspérée s’élève dans les aigus jusqu’au paroxysme… promesse d’un sacré Noël !
Vient ensuite Diaraby, un chant d’amour mandingue, morceau traditionnel de la musique d’Afrique de l’Ouest. Le pianiste a positionné des morceaux de bois sur les cordes de son instrument. Le morceau débute par un court solo de contrebasse, entre sons de cordes pincées et frappes manuelles sur le bois. Le piano percussif prend la parole, suivi par la voix qui entonne une plainte aigüe. Une grande liberté expressive caractérise l’interprétation de ce morceau.
Les trois musiciens assis chantent ensemble face au public et entament un thème traditionnel bulgare, très expressif dans lequel la voix explose. Le public très réceptif applaudit avec enthousiasme. Après ce morceau le trio dédie une composition à Alain Gibert (membre de l’ARFI et tromboniste décédé en 2013). Il s’agit de Réveillez-vous tous les endormis, une pièce traditionnelle du centre de la France « qui n’est pas une bourrée, … c’est un « réveillé », les gamins toquent à la porte des fermes et demandent une pièce pour la chance. La voix commence seule dans les aigus… « souvenez-vous qu’un jour il faudra mourir »… puis piano et contrebasse entrent dans la danse qui devient effrénée avant un apaisement final bienvenu.
Le répertoire continue avec Black is the Colour, une chanson irlandaise pleine de douceur et méditative voire introspective. Sur un tempo très lent, piano et contrebasse échangent dans un climat lyrique, les graves de la contrebasse évoquent la chute de larmes de tristesse.
Pour finir, le concert, le trio se tourne vers l’Italie. Tous trois artistes sifflent et la chanteuse s’accompagne d’une percussion posée sur ses genoux. Piano et contrebasse entament un rythme sautillant, celui d’une ronde effrénée à laquelle il fait envie de participer.
Pour répondre aux applaudissement fournis et enthousiastes du public, le trio revient et remercient Didier Levallet (directeur artistique) et toute l’équipe du Festival de Cluny. Ils invitent Étienne Roche (contrebasse, chant) à les rejoindre sur scène pour un dernier morceau. Autour du piano, les deux contrebassistes conversent, la voix de l’invité et celle de la chanteuse dialoguent. Après un moment évanescent, la musique se fait tempétueuse et s’élève avec véhémence vers les cieux.
Après ce voyage musical poétique à travers les chants du monde, vient le temps du retour à la réalité avec la musique de « Black is the colour » pour tapisser l’écran de la nuit.
Chaque année à la fin de l’été, le festival Jazz Campus en Clunisois regroupe un festival et un stage de jazz, à Cluny, en Bourgogne du Sud. Animé par des musiciens de premier plan, le stage de jazz offre aux jeunes instrumentistes, musiciens amateurs et futurs professionnels, une ouverture sur la pratique d’ensemble. Le 19 mars 2025 marque l’ouverture des inscriptions pour le stage 2025 qui se déroulera du 16 au 22 août 2025 à Cluny, en Saône-et-Loire. Une date à ne pas oublier !
Avec plus de 30 albums et une carrière internationale, David Linx est devenu une référence en matière de jazz vocal masculin. En 2025, le chanteur revient avec « Real Men Cry », un projet musical poétique et chatoyant. Avec subtilité, l’opus allie force et sensibilité. Le répertoire lumineux comble autant l’âme que l’oreille.
Le pianiste et compositeur Pierre de Bethmann revient en 2025 avec « Agapé ». Pour son troisième album en quartet, le musicien poursuit sa route avec les mêmes musiciens, sur la lancée de l’enregistrement de « Credo » paru en 2024. « AGAPÉ », un album exaltant et énergique.
Le compositeur et saxophoniste Christophe Monniot présente « Six Migrant Pieces » (Le Triton/L’Autre Distribution). Chaque membre du septet a une histoire vis à vis de la migration. L’album vibre d’énergie et de sensibilité. La musique résonne comme une ode musicale à l’humanité et à la bienveillance. Mieux qu’un manifeste politique, le propos du disque invite à l’accueil et à l’acceptation de l’autre avec ses différences. Un opus engagé en prise réelle avec l’actualité.
Pour son nouveau projet, « Six Migrant Pieces », Christophe Monniot dit être parti d’une idée très simple : « le mot hôte… racine commune du mot hostilité et et du mot hospitalité ». Ses compagnons et lui ont essayé de se positionner du côté de l’hospitalité plutôt que de l’hostilité. A ce propos il cite la philosophe, écrivaine et directrice de recherche émérite au CNRS Marie-José Mondzain : « Nous ne sommes pas simplement en train de donner l’hospitalité, nous sommes en train de recevoir de la part de notre hôte ».
Christophe Monniot a conçu la musique de « Six Migrant Pieces » comme « un voyage permanent, un flux migratoire perpétuel ». Il invite à accepter l’autre dans ses points communs autant que dans ses différences. Il engage à voir le migrant comme une chance.
Le répertoire propose six compositions de Christophe Monniot et Interlude, un titre co-conçu par l’ensemble des musiciens réunis autour du leader au saxophone alto : Aymeric Avice (trompette), Jozef Dumoulin (claviers), Nelson Veras et Nguyên Lê (guitares), Bruno Chevillon (contrebasse), Franck Vaillant (batterie).
Dans l’orchestre, chaque musicien a une histoire vis à vis de la migration : Christophe Monniot à moitié ukrainien, Nelson Veras originaire du Brésil, Nguyên Lê du Vietnam, Bruno Chevillon dont la maman italienne est venue vivre en France, Jozef Dumoulin belge d’origine flamande, Aymeric Avice d’origine normande et donc de « lointaine » origine viking et Franck Vaillant, l’élément français. Ainsi, chacun a amené dans l’album une partie de lui-même sous forme d’un témoignage familial sur la migration de sa propre famille.
Au départ, les morceaux eux-mêmes sont inspirés chacun par un compositeur qui a une histoire avec la migration, un dédié à Leonard Bernstein, un autre à Michael Brecker, un autre à Wayne Shorter, « tout afro-américain ayant quelque chose à voir avec la migration et avec l’invention de la musique de jazz ».
A la musique se mêlent plusieurs voix, parmi lesquels entre autres celles de Martin Luther King, de l’écrivain Abdoul Ali War, de l’Abbé Pierre avec son « appel à la bonté », de Pierre Desproges, de Bruno Chevillon, de la mère de Christophe Monniot qui parle de l’exil ukrainien de son père, une conversation en flamand de la famille de Jozef Dumoulin, de la philosophe Marie-José Mondzain. Chaque musicien a donné ou suscité un propos de son origine. La conception du livret des textes de l’album est à porter au crédit de Sylvie Gasteau.
« La musique et les textes racontent une histoire ».
Au fil des titres
L’album ouvre avec Climax Change. Sur des accords de piano de Jozef Dumoulin, le poète, romancier et dramaturge Abdoul Ali se questionne à propos de la beauté qui « est dans tout… il suffit de la trouver, il faut la chercher d’abord…une façon de dire le beau à travers ce qui n’est pas beau ». La musique prend forme et sa gravité s’intensifie quand interviennent contrebasse et batterie et que s’élève la voix de Martin Luther King et le début de son discours « I have a dream » du 28 août 1963. En totale synergie interviennent ensuite saxophone alto et trompette. Le dialogue s’instaure entre les deux instruments, Interventions corsées, stimulantes et colorées de l’alto auquel répond la trompette au son plus rond dont les audaces virtuoses résonnent telles des prouesses.
Sur les premières mesures d’Interlude, la guitare de Nelson Veras sculpte la musique avec une remarquable dextérité au-dessus de la voix d’Ana Flavia Calabresi (en portugais) et de Vetea Pambrun (en français) qui lisent des extraits de « Mort et vie sévérine » (1955) du poète brésilien João Cabral de Melo Neto à propos de l’odyssée du migrant Sévérino, un poème de combat qui dit la dureté de la vie des migrants à la recherche d’une vie meilleure. Alors que la musique enfle, la mère de Christophe Monniot narre l’exil ukrainien de son grand-père embarqué au Havre « dans des cales pleines de vermines, sans hygiène et sans nourriture » en direction de New-York. Soutenu par la contrebasse, le saxophone prend ensuite la parole, tel un trublion dans un environnement électrique pointilliste qui laisse entendre des bribes d’une conversation en flamand de la famille de Jozef Dumoulin.
6T2P part 1débute sans musique avec la voix de Pierre Desproges et la dernière phrase de son « Réquisitoire contre Jean-Marie Le Pen » diffusé dans le Tribunal des Flagrants Délires sur France Inter le 28 septembre 1982. Il évoque la parole de Luis Rigo, « les chiffres sont accablants, il y a de plus en plus d’étrangers dans le monde ». Le titre se poursuit avec la voix de la philosophe écrivaine et directrice de recherche émérite au CNRS Marie-José Mondzain lors d’une intervention sur France Culture à propos de son ouvrage « Accueillir. Venu(e)s d’un ventre ou d’un pays » (Edition Les Liens qui Libèrent)/PUF) où elle oppose l’accueil et l’hospitalité à la haine : « l’accueil ou le non accueil de tous ceux qui sont en train d’arriver, de tous ceux qui sont naufragés, misérables ou sur les routes ; c’est la question de l’hospitalité, c’est ça qui est au cœur ». Ses paroles sont suivies de l’entrée en force du groupe. Alto et trompette exposent un thème très dense, soutenus puis les voix reprennent alors que, soutenues par une section rythmique tonique les guitares conversent à leur tour, avec des distorsions sonores. Le climat musical se densifie et se fait de plus en plus libre, le piano triture les touches blanches et noires du clavier, la trompette s’embrase avec fougue, la batterie s’enflamme. Une accalmie musicale permet d’écouter un nouvel extrait du discours « I have a dream » prononcé par Martin Luther King puis piano et basse interviennent. Friselis du batteur sur ses cymbales, plainte de la trompette au-dessus du Rhodes puis solo colérique de la batterie. Dans le dernier tiers du titre, on écoute la voix de l’Abbé Pierre lors de son appel du 01 février 1954 (« insurrection à la bonté ») alors que piano, batterie et contrebasse ponctuent le temps avec force jusqu’à la fin du morceau.
Le piano égrène des notes interrogatives au tout début de 6T2P Part 2 alors qu’une voix se questionne à propos de la migration. Contrebasse et guitare rejoignent le piano puis, en italien, Bruno Chevillon parle de sa mère italienne « venue vivre en France », discours ponctué par des frémissements des cymbales. Trompette et saxophone alto entrent ensuite en jeu et tissent des entrelacs sonores complexes. Le groupe crée ensuite un climat sonore stratosphérique puis l’écrivain, poète, docteur en philosophie et essayiste tchadien Nimrod Bena Djangrang et l’auteur, dramaturge et metteur en scène camerounais Kouam Tawa dialoguent à propos de la poussière du Tchad indispensable à l’écosystème de l’Amazonie. Sur fond de batterie délicate et d’échantillonnages électriques s’instaure un climat aux sonorités dramatiques au-dessus duquel, tel un voltigeur, le saxophone alto propulse des arabesques de notes fougueuses, se jouant de tout académisme. Le morceau se termine par un constat dramatique quant à l’issue pas toujours heureuse du déplacement des « migrants qui viennent du lointain Sertao…. ne peuvent continuer parce que la mer est devant eux, ils n’ont pas où travailler et encore moins où habiter et au vu de l’immédiat encore moins il n’auront pas pour être enterrés ».
Liliaouvre avec un nouvel extrait du discours de Martin Luther King, puis l’alto dessine de tendres envolées lyriques, impulsant au morceau un climat de rêverie musicale étrange. Son phrasé papillonne, tourbillonne même, alors que les sonorités électriques du Rhodes résonnent comme sonnerait une cloche d’église. La batterie accentue l’étrangeté de la situation. De nouveau sont donnés à entendre les mots de Martin Luther King… « forts de cette foi nous pourrons tailler dans la montagne le désespoir en pierre d’espoir, forts de cette foi nous pourrons transformer les stridentes discordes de notre nation en une merveilleuse symphonie de fraternité » avant que le saxophone alto ne reprenne la parole pour terminer le morceau.
Le manifeste musical se termine avec les deux parties de Melting Teapot. Après les voix, la première partie débute par un riff musical scandé au clavier et le morceau continue dans un climat véhément qui navigue entre violence musicale et joyeuse effervescence. La trompette sculpte un solo incisif dans le climat sismique qu’instaure la section rythmique. La guitare électrique intervient ensuite avec énergie et libère des cascades de notes vrillées dont les colorations distordues ne sont pas sans rappeler les effusions hendrixiennes. Après la musique, la première partie du morceau se termine par une voix qui évoque « le temps des autres, celui où il n’y aura plus de recevant ni de reçus, celui où chacun pourra se dire l’hôte de l’hôte ». La deuxième partie de Melting Teapot débute avec quelques mesures de Su la mé d’Alfred Rossel chantée par André Dalibert (1961), puis comme un soutien à la marche des manifestants, la musique reprend avec véhémence au-dessus de quelques secondes du discours de Martin Luther King qui revient d’ailleurs plus loin, comme dans un dialogue que les musiciens instaurent avec lui. Le manifeste musical se termine par une étonnante et réjouissante symphonie sonore où liberté et furie font bon ménage, au fil des fulgurances inspirées de chaque musicien.
« Six Migrant Pieces »… quand l’art promeut les lois de l’hospitalité pour contribuer à diminuer la situation dramatique des migrants. « Six Migrant Pieces »… un projet musical d’actualité qui Invite à l’accueil, à la bienveillance et l’acceptation de l’autre. « Six Migrant Pieces »…. un hommage aux hommes et femmes qui œuvrent pour moins de discrimination et une meilleure entente.
Christophe Monniot, Aymeric Avice, Jozef Dumoulin, David Chevallier, Bruno Chevillon et Franck Vaillant seront en en concert au Triton, le samedi 29 juin 2024 à 20h30, à l’occasion de la sortie de l’album.
Avec de chaleureux remerciements à Sylvie Gasteau pour ses éclairages.
Chaque année à la fin de l’été, le festival Jazz Campus en Clunisois regroupe un festival et un stage de jazz, à Cluny, en Bourgogne du Sud. Animé par des musiciens de premier plan, le stage de jazz offre aux jeunes instrumentistes, musiciens amateurs et futurs professionnels, une ouverture sur la pratique d’ensemble. Le 19 mars 2025 marque l’ouverture des inscriptions pour le stage 2025 qui se déroulera du 16 au 22 août 2025 à Cluny, en Saône-et-Loire. Une date à ne pas oublier !
Avec plus de 30 albums et une carrière internationale, David Linx est devenu une référence en matière de jazz vocal masculin. En 2025, le chanteur revient avec « Real Men Cry », un projet musical poétique et chatoyant. Avec subtilité, l’opus allie force et sensibilité. Le répertoire lumineux comble autant l’âme que l’oreille.
Le pianiste et compositeur Pierre de Bethmann revient en 2025 avec « Agapé ». Pour son troisième album en quartet, le musicien poursuit sa route avec les mêmes musiciens, sur la lancée de l’enregistrement de « Credo » paru en 2024. « AGAPÉ », un album exaltant et énergique.
Pianiste et compositeur récompensé neuf fois aux Grammy Awards, Kenny Barron a collaboré avec les plus grands noms du jazz. Au sommet de son art, il revient à la tête d’un quintet multigénérationnel avec « Beyond this Place » (Artwork Records/Pias). Neuf plages où swing et délicatesse se croisent avec bonheur. Un opus raffiné, irisé de grâce et d’élégance.
Après son album solo « The Source » (Artwork Records) sorti en 2023 et nominé aux Grammy Awards, le pianiste Kenny Barron dévoile « Beyond This Place » (Artwork Records/Pias) sorti le 10 mai 2024.
Il revient à la tête d’un quintet multigénérationnel, accompagné du jeune saxophoniste Immanuel Wilkins (saxophone alto), du vibraphoniste Steve Nelson, du contrebassiste Kiyoshi Kitagawa et du du batteur Johnathan Blake.
Kenny Barron
À presque 80 ans, le natif de Philadelphie fait figure de véritable légende et est considéré comme un Maître du piano jazz.
Kenny Barron@Philippe Lé
Membre de l’Académie américaine des arts et des sciences et il possède un NEA Jazz Masters Fellowship, récompense remise tous les ans depuis 1982 par le National Endowment for the Arts (NEA). Il a joué dans plusieurs types de configurations orchestrales. Brillant en solo, maître dans l’art de la conversation en duo, des échanges trio ou quartet, Kenny Barron a aussi régulièrement joué en quintet où tour à tour avec brio il interprète, improvise et accompagne.
Kenny Barron a joué avec toute l’aristocratie du jazz, Dizzy Gillespie, Milt Jackson, Ella Fitzgerald, Elvis Jones, James Moody, Freddie Hubbard, Stan Getz, Dave Holland, Ron Carter, Jimmy Cobb, Yusef Lateef, Regina Carter, Cecil McBee, Al Foster, Ornette Coleman, Charlie Haden, Roy Haynes et bien d’autres encore.
Kenny Barron ne se contente pas d’être interprète, accompagnateur et improvisateur il est aussi compositeur et arrangeur.
« Beyond this Place »
@Philippe Lévy-Stab
Sorti le 10 mai 2024, cet opus est le deuxième album de Kenny Barron sur Artwork Records. Le pianiste l’a enregistré en quintet, avec le bassiste Kiyoshi Kitagawa et le batteur Johnathan Blake, section rythmique de longue date. Déjà présent sur l’album Golden Lotus du pianiste en 1982, le vibraphoniste Steve Nelson les a rejoints. A ce quartet s’ajoute le saxophoniste alto de 26 ans Immanuel Wilkins, étoile montante du jazz.
La musique de « Beyond this Place » s’inscrit dans la pure tradition du swing. Sans révolutionner le genre et malgré leur technique musicale impressionnante, les cinq musiciens soignent chaque note, trouvent l’expression juste, intègrent le silence dans leur expression. Leur musique simple et dépouillée coule avec limpidité.
Le répertoire de l’album se caractérise par de forts contrastes et des dynamiques variées.
On retrouve cinq compositions de Kenny Barron, Scratch, Innocence, Tragic Magic, Beyond this Place et Sunset, une alternance de ballades et thèmes au rythme médium voire rapide. S’y ajoutent un thème de Johnathan Blake, au tempo médium, Blues on Stratford Road et trois reprises du répertoire, la ballade The Nearness of You (Hoagy Carmichael, Ned Washington), Softly As in a Morning Sunrise (Oscar Hammerstein II, Sigmund Romberg) interprété sur un inhabituel tempo rapide et We see, une composition de Thélonious Monk joué sur un tempo médium.
Au fil des titres
Les compositions du maître
Titre emblématique éponyme de l’album enregistré en 1985 pour le label Enja avec Dave Holland et Daniel Humair, Scratch, un rien monkien, s’inscrit dans la dynamique bop. Sur un tempo rapide, le pianiste laisse le champ libre au saxophoniste qui s’exprime dans un idiome très free et dans un style très orageux. C’est ensuite le vibraphoniste qui s’exprime dans une direction fort différence avec tout autant de fougue. Il cède la place au leader dont le solo révèle la maîtrise de son art puis tous se retrouvent pour une fin abrupte.
Ballade lancinante, Innocencebrille par son élégance mais aussi par une certaine mélancolie que les trois solistes restituent chacun à sa manière, de façon presque complémentaire. L’atmosphère du morceau semble quelque peu mystique.
Dans le style hard-bop, Tragic Magic rend hommage au pianiste Tommy Flanagan. Sur le tempo rapide du Morceau, on perçoit à chaque instant la virtuosité des solistes. Le saxophoniste s’envole dans une improvisation fulgurante, le chorus du vibraphoniste est d’une modernité absolue et celui du pianiste magistral et en totale osmose avec la section rythmique. Le chorus très expressif du batteur est suivi d’une reprise du thème par l’ensemble du quintet.
Le quintet met ensuite en relief la mélodie de la composition éponyme de l’album, Beyond this place. Climat nocturne, sonorité empreinte de délicatesse, douceur groovy. Le quintet reprend aussi Sunset, une composition de Kenny Barron qui figurait dans son premier album pour le label Muse, « Sunset to Dawn » sorti en 1973. Sur cette version de 2024, Kenny Barron joue du piano électrique. Avec décontraction et une aisance étonnante, le vibraphoniste offre un chorus vibrant de sensibilité et le solo du saxophone allie délicatesse et force. Finement ciselée, l’improvisation du Maître se pare de subtilités harmoniques qui régalent l’oreille.
Composition de Johnathan Blake
Sur un tempo médium, le quintet interprète Blues on Stratford Road, une composition du batteur. Au vibraphone, Steve Nelson offre un solo brillant et d’une légèreté étonnante. On est captivé par le solo élastique d’Immanuel Wilkins dont le saxophone se lamente. Le piano offre ensuite un chorus où virtuosité et décontraction font bon ménage. C’est une musique aux accents bluesy qui circule entre les artistes.
Les reprises du répertoire
Sur un tempo très lent, The Nearness of You ouvre l’album. Interprété en quartet, sans vibraphone, cette ballade composée en 1937 par Hoagy Carmichael (paroles de Ned Wahsington) met en évidence la grande connivence qui existe entre le pianiste et l’altiste. De sa sonorité aérienne et limpide, le saxophone conte une histoire en laissant de grands espaces au silence. Avec une indolence lascive il murmure un chant à la fois caressant et voluptueux. De bout en bout, soutenu par la contrebasse, le piano développe des harmonies raffinées.
En duo avec le batteur Johnathan Blake, Kenny Barron propose une version véloce de Softly as in a Morning, un titre l’opérette « New Moon » composée en 1928 par Sigmund Romberg sur un livret d’Oscar Hammerstein II. En symbiose avec le batteur, le pianiste au toucher cristallin développe avec vélocité un phrasé impeccable soutenu par la force du jeu tendu mais absolument contrôlé du batteur.
L’album se termine avec Wee See, un thème de Thelonious Monk, musicien révéré par Kenny Barron. En duo, le pianiste et l’altiste en donnent une interprétation ludique. Leur conversation joyeuse privilégie dissonances et décalages asymétriques tout en restituant une atmosphère sereine empreinte d’une force tranquille.
« Beyond this Place », un jazz moderne plein de vitalité, d’élégance et de poésie.
Chaque année à la fin de l’été, le festival Jazz Campus en Clunisois regroupe un festival et un stage de jazz, à Cluny, en Bourgogne du Sud. Animé par des musiciens de premier plan, le stage de jazz offre aux jeunes instrumentistes, musiciens amateurs et futurs professionnels, une ouverture sur la pratique d’ensemble. Le 19 mars 2025 marque l’ouverture des inscriptions pour le stage 2025 qui se déroulera du 16 au 22 août 2025 à Cluny, en Saône-et-Loire. Une date à ne pas oublier !
Avec plus de 30 albums et une carrière internationale, David Linx est devenu une référence en matière de jazz vocal masculin. En 2025, le chanteur revient avec « Real Men Cry », un projet musical poétique et chatoyant. Avec subtilité, l’opus allie force et sensibilité. Le répertoire lumineux comble autant l’âme que l’oreille.
Le pianiste et compositeur Pierre de Bethmann revient en 2025 avec « Agapé ». Pour son troisième album en quartet, le musicien poursuit sa route avec les mêmes musiciens, sur la lancée de l’enregistrement de « Credo » paru en 2024. « AGAPÉ », un album exaltant et énergique.
Jazz, Musiques Actuelles et du Monde… de riches promesses
En 2025, l’Auditorium de Lyon a 50 ans et pour fêter cet anniversaire, l’institution annonce une programmation 2024/2025 alléchante, avec pas moins de 170 concerts. Du côté du Jazz et des Musiques actuelles se profilent d’intenses moments musicaux avec Bernard Lavilliers, Thibault Cauvin & -M-, Crosscurrents Trio, Souad Massi, Dominique A, Bethmann/Legnini/Trotignon/Bojan Z, Brad Mehldau, Samara Joy, Anouar Brahem Quartet. De quoi réjouir le public !
Entre le 30 janvier et le 22 mars 2025, l’Auditorium de Lyon soufflera ses 50 bougies lors d’une dizaine de rendez-vous musicaux qui lui sont dédiés ainsi qu’une exposition photo pour retracer ses cinquante premières années.
A l’occasion de ses 50 ans…
Après plus d’un an de travaux la salle Proton-de-la Chapelle rouvre ses portes avec une semaine inaugurale, du 21 au 26 octobre avec une programmation jeune public. Cette programmation 2024/25 est aussi une saison exceptionnelle pour l’orgue et sa nouvelle console, avec à la clef 9 concerts et 3 « petits concerts d’orgue » qui mettent l’accent sur des œuvres importantes de l’histoire de l’orgue de l’Auditorium.
Cette saison l’Auditorium-Orchestre National de Lyon souhaite mieux irriguer le territoire, lever les barrières culturelles et favoriser la circulation des publics. A cette fin, il propose des événements construits en partenariat avec les institutions suivantes le musée des Beaux-Arts de Lyon, Les Subs, le musée des Confluences, le Palais de la Mutualité, le Centre commercial Westfield La Part-Dieu, la Villa Gillet et les Nuits de Fourvière. Ainsi, de nombreux concerts et spectacles jeune public se déploieront dans les musées et autres lieux culturels de l’agglomération alors que l’Auditorium accueillera des expositions, rencontres littéraires, conférences.
Cet anniversaire ne peut se dissocier de celui de Ravel dont l’Auditorium porte le nom. Le compositeur et son répertoire seront à l’honneur avec l’ensemble de son répertoire de musique de chambre qui sera joué à l’occasion d’un Marathon Ravel le 22 mars 2025 ainsi qu’une création autour « Boléro pour Ravel » d’Ibrahim Maalouf les 06 et 07 mars 2025 à 20h avec l’ONL conduit par Nikolaj Szeps-Znaider.
« America » autour de la musique américaine avec 11 concerts qui honorent 17 compositeurs et compositrices : Samuel Barber, Amy Beach, Leonard Bernstein, Tyondal Braxton, Aaron Copland, Bryce Dessner, George Gershwin, Philip Glass, Charles Ives, Jlin, Gabriel Kahane, Cindy McTee, Conlon Nancarrow, Florence Price, Paul Schoenfield, Daniel Slatkin et Leonard Slatkin.
« Escapade à Vienne » avec 23 concerts à la découverte de Gustav Mahler, Anton Bruckner, Wolfgang Amadeus Mozart, Johannes Brahms, Anton Webern, Ludwig van Beethoven, Johann Strauss fils, Franz Schubert ou encore Alban Berg
L’Auditorium-Orchestre National de Lyon invite des ensembles de France et d’ailleurs et propose des concerts symphoniques, des récitals, des concerts d’orgue, des concerts de Musique de Chambre, des Ciné-Concerts, des concerts « Jazz, Musiques Actuelles et du Monde » des concerts découverte, des concerts Jeune Public et des concerts Découverte.
Bernard Lavilliers retrouve l’ONL pour deux concerts à l’Auditorium de Lyon, les 26 et 27 septembre 2024 à 20h et un troisième le 28 septembre au Zénith de Saint-Étienne. Sur l’album « Métamorphoses » paru en novembre 2023 l’artiste stéphanois revisite 14 titres issus de cinq décennies de son répertoire. Il avait déjà partagé la scène avec l’ONL en 2006 pour son spectacle « Lavilliers chante Ferré ». Il décrivait ainsi sa connivence avec l’ONL : « C’est un orchestre très ouvert qui considère la musique classique non pas comme une chapelle, mais comme un grand forum. » L‘ONL sera dirigé par Bastien Stil sur des arrangements de Cyrille Aufort.
Pour la chanteuse franco-algérienne Souad Massi, il s’agit de sa première rencontre avec l’ONL qui sera dirigé par Dirk Brossé. Son style enraciné dans la musique arabo-andalouse marie la musique folk et le chaâbi algérien avec la chanson et le rock. À l’invitation du festival de Saint-Denis et de l’Auditorium, le 29 novembre 2024 à 20h, Souad Massi interprète son premier récital symphonique et revisite les joyaux de sa discographie, du séminal Raoui au récent Sequana, dans des versions originales.
Grands invités pour rencontres rares à l’Auditorium
Dominique A incarne le renouveau la scène chanson et depuis trente ans, ce chanteur-poète chronique les tourments du monde avec une écriture exigeante et un soin aigu dans le choix des arrangements. Il revisite son répertoire avec l’Orchestre de chambre de Genève et sur scène le 30 novembre 2024 à 20h, ils devraient alterner titres emblématiques et raretés de son répertoire. Sans aucun doute, le mariage sera heureux entre le style élégant du chanteur et la puissance orchestrale de l’orchestre.
Le guitariste classique Thibault Cauvin & le talentueux Matthieu Chedid alias -M- ont enregistré ensemble un disque intitulé « L’Heure miroir ». Ils s’étaient déjà rencontrés en 2018 sur l’album « Cities II ». Après cette première collaboration les deux virtuoses de la guitare se retrouvent le 12 octobre 2024 à 20h pour un voyage musical sans boussole sur les rives du classique, de la chanson, avec des reprises pop et des compositions originales. Un voyage instrumental, intimiste et inédit.
Jazz et Musiques du Monde
Étoile montante du jazz vocal, la jeune chanteuse new-yorkaise Samara Joy a été bercée par la soul, le rhythm’n’blues et le gospel avant de rencontrer le jazz. Elle donnera son premier concert à l’occasion de la sortie de son nouvel album « Linger Awhile »sur une scène lyonnaise. Son concert du 10 mars 2025 à 20h s’annonce comme un temps fort de la saison 2024/2025 de l’Auditorium. La chanteuse se produira avec Luther Allison (piano), Michael Migliore (contrebasse) et Evan Sherman (batterie). Des promesses de swing.
Après avoir déjà mis en résonance les œuvres de Bach avec ses propres compositions et improvisations dans After Bach, sur disque et à la scène, le pianiste Brad Mehldau érige un pont invisible entre la musique de Gabriel Fauré et ses propres compositions. Empreint de culture musicale classique et compositeur d’un Concerto pour piano et orchestre interprété avec l’Orchestre national de Lyon en 2019, Brad Mehldau sera sur la scène de l’Auditorium le 10 février 2025 à 20h. Le pianiste confronte aujourd’hui son univers à celui de Gabriel Fauré, dont il admire l’harmonie et les textures si caractéristiques : quatre pièces originales de sa main dialogueront avec quatre Nocturnes du compositeur français, dont on célèbre en novembre 2024 le centenaire de la disparition. La seconde partie du concert fera entendre des pièces contemporaines apparentées dans leur écriture à celles de Fauré, dont Brad Mehldau annoncera les titres sur scène.
PianoForte, ce sont quatre grands pianistes qui sont invités à se produire le 25 janvier 2025 à 20h. Chacun d’entre eux a reporté une Victoire du Jazz : il s’agit de Bethmann/Legnini/Trotignon/Bojan Z. Ils se partagent 2 pianos et 2 Fender Rhodes pour une rencontre inédite et alléchante. Du jazz à huit mains qui explorera un répertoire large, du tango à Ravel, du jazz au blues.
Le 09 novembre 2024 à 20h, c’est un trio de maîtres qui est annoncé sur la scène de l’Auditorium. En effet Crosscurrents Trio réunit le saxophoniste Chris Potter, le contrebassiste Dave Holland et le percussionniste Zakir Hussain. Comme son nom l’indique le groupe croise les courants et cultive les flux de charges positives entre la quintessence du jazz et la musique indienne. Le courant passe entre ces trois complices qui mettent leur talent au service d’une créativité sans cesse renouvelée.
C’est le AnouarBrahem Quartet qui ferme la programmation Jazz et Musiques du Monde, lors du concert du 29 avril 2025 à 20h. Entouré des Britanniques Dave Holland (contrebasse) et Django Bates (piano) le oudiste Anouar Brahem a invité Anja Lechner (violoncelle) à les rejoindre. Avec eux il réinvente la tradition musicale arabe millénaire du oud en la confrontant aux musiques occidentales et au jazz. L’année 2025 verra la sortie d’un nouvel album du quartet : la promesse d’un nouveau voyage intime entre pudeur et sensualité.
Les cinq concerts de cette rubrique Jazz et Musiques du Monde sont organisés en coproduction avec « Jazz à Vienne ».
Les spectacles de Jazz, de Musiques Actuelles et du Monde de la saison 2024-25 de l’Auditorium - Orchestre National de Lyon, 10 rendez-vous à ne rater sous aucun prétexte ! La saison 2024/25 de l’Auditorium - Orchestre National de Lyon est en ligne sur le site internet de l’Auditorium de Lyon.
Chaque année à la fin de l’été, le festival Jazz Campus en Clunisois regroupe un festival et un stage de jazz, à Cluny, en Bourgogne du Sud. Animé par des musiciens de premier plan, le stage de jazz offre aux jeunes instrumentistes, musiciens amateurs et futurs professionnels, une ouverture sur la pratique d’ensemble. Le 19 mars 2025 marque l’ouverture des inscriptions pour le stage 2025 qui se déroulera du 16 au 22 août 2025 à Cluny, en Saône-et-Loire. Une date à ne pas oublier !
Avec plus de 30 albums et une carrière internationale, David Linx est devenu une référence en matière de jazz vocal masculin. En 2025, le chanteur revient avec « Real Men Cry », un projet musical poétique et chatoyant. Avec subtilité, l’opus allie force et sensibilité. Le répertoire lumineux comble autant l’âme que l’oreille.
Le pianiste et compositeur Pierre de Bethmann revient en 2025 avec « Agapé ». Pour son troisième album en quartet, le musicien poursuit sa route avec les mêmes musiciens, sur la lancée de l’enregistrement de « Credo » paru en 2024. « AGAPÉ », un album exaltant et énergique.
En Bourgogne du Sud, du 17 au 24 août 2024, le festival « Jazz Campus en Clunisois » donne rendez-vous à un large public pour vivre au rythme du jazz et des musiques improvisées. Fidèle aux valeurs de ses origines, le festival demeure toujours aussi vivace et ancré dans ses racines. Dans des lieux patrimoniaux de Cluny et du Clunisois, il propose un large panorama de la diversité d’expressions que recouvre le mot jazz aujourd’hui, cette musique ouverte, généreuse, libre et créative. En perspective, de nombreuses émotions à partager dans la bonne humeur.
Créé en 1977 par le contrebassiste et compositeur Didier Levallet (ancien directeur de l’Orchestre National de Jazz), le festival « Jazz Campus en Clunisois », privilégie depuis 47 ans, le rapport entre la création la plus actuelle et les pratiques amateurs ou pré- professionnelles. En effet, chaque année à la fin de l’été, « Jazz Campus en Clunisois » regroupe un stage de jazz et un festival qui présente un bouquet de concerts alléchants. Cerise sur le gâteau, les réjouissances artistiques sont compatibles avec l’exploration du patrimoine, des paysages verdoyants et des nombreuses richesses gastronomiques et œnologiques du sud de la Bourgogne.
Destiné à un large public, ce festival de jazz et de musique improvisée, un plus anciens de l’hexagone, propose une programmation musicalement indiscutable. Inscrit dans le vaste champ des musiques de jazz d’aujourd’hui, « Jazz Campus en Clunisois » fait la part belle à ce qui se fait de plus innovant et inventif, espiègle ou impertinent. Aujourd’hui, comme le précise Didier Levallet, directeur artistique du festival, « d’anciens stagiaires voient leurs talents reconnus et soutenus nationalement par la profession… qui font la scène créative d’aujourd’hui ». En 2024, une ancienne stagiaire sera présente, la violoncelliste Adèle Viret.
Du 17 au 24 août 2024,, le festival « Jazz Campus en Clunisois » dure 8 jours et propose 13 concerts, 9 ateliers de stage et 5 soirées de Jam.
Didier Levallet a pris en compte » l’accroissement remarquable de la présence féminine dans les ensembles de cette musique. » Il a d’ailleurs depuis longtemps « anticipé - et favorisé - cette significative évolution, qui aujourd’hui se vit comme une évidence ».
En 2024 :
11 jazzwomen figurent dans la programmation du festival :
3 chanteuses, Laura Tejeda, Elena Duni et Maria-Laura Baccarini
1 tromboniste et chanteuse, Christiane Bopp
2 pianistes, Anne Quillier et Sophia Domancich
1 violoncelliste, Adèle Viret
1 hautboïste, Ariane Bacquet
1 accordéoniste, Julia Sinoimeri
1 saxophoniste, Camille Maussion
1 contrebassiste, Sarah Murcia
3 musiciennes animent des ateliers de stage :
Lisa Cat-Berro : Jazz et musique folk
Camille Maussion : L’improvisation, terrains de jeux
Laura Tejeda : Lâcher de voix.
Les stages
Outre les concerts, Jazz Campus en Clunisois 2024 propose des stages qui se déroulent du 17 au 24 août 2024 offrent aux jeunes instrumentistes, musiciens amateurs et futurs professionnels, une ouverture sur la pratique d’ensemble : classe d’orchestre, improvisation et création collectives, jeu de groupe, exploration d’un répertoire, fanfare.
Les Stages…. Une invitation à faire de la musique ensemble
Les ateliers 2024 sont animés par Pascal Berne (Campus Arkestra), Lisa Cat-Berro (Jazz et musique folk), Pierre Durand (Groove et harmonie), Camille Maussion (L’improvisation, terrains de jeux), François Merville (Déployer sa créativité) et Laura Tejeda (Lâcher de voix), sans oublier l’atelier Fanfare animé par Michel Deltruc et Etienne Roche, l’atelier « Jeune Public » (Minimalisme et musique répétitive) animé par Benoît Garnica du 20 au 23 août 2024 sous forme d’un camp “Jazz”, en direction des jeunes de 06 à 10 ans.
A l’issue de ces stages sont prévus des concerts de restitution dans le Parc Abbatial, le vendredi 23 août 2024 de 14h à 18h.
La programmation
Samedi 17 août
Le festival ouvre à 20h30 au Farinier de l’Abbaye avec « Black is the colour » proposé par le trio formé de Laura Tejeda (voix), Pascal Berne (contrebasse) et François Raulin (piano).
En référence aux petites formes poétiques des Haïkus japonais, des Folk songs de Luciano Berio, du travail de Carla Bley autour des hymnes révolutionnaires, ou simplement des chants du monde, le trio revisite des mélodies d’origines diverses, souvent ancrées dans la mémoire, consciente ou enfouie de chacun, qui toutes nous ont touchées et émues à leurs découvertes.
Une quintessence de l’aventure clunisoise.
Dimanche 18 août
À 20h30 au Farinier de l’Abbaye, est annoncé le pianiste François Couturier.
Pour lui, « Ne rien s’interdire…La musique que je joue est inclassable. Un thème très mélodique, une chanson, et ensuite une partie improvisée, déstructurée et atonale.J’écrivais, il a plusieurs années : je suis aussi attiré par le foisonnement de Cecil Taylor que par la “note” de Monk, j’ai appris d’eux qu’il faut tenter d’atteindre le seuil où ce que l’on joue, avec ses propres moyens,devient une nécessité. Phrase toujours d’actualité même si l’esthétique de ma musique est en perpétuel mouvement… ».
Sans effet de style, son art « sublime l’esprit du jazz ».
Lundi 19 août
À 20h30 au Théâtre les arts, la pianiste, compositrice et cheffe d’orchestre Anne Quillier présente son nouvel opus « Hirsute », un univers musical onirique. À ses côtés le saxophoniste Damien Sabatier, le clarinettiste Pierre Horckmans, le contrebassiste Michel Molines et le batteur Guillaume Bertrand.
« HIRSUTE c’est un microcosme, un voyage musical intérieur, qui témoigne des péripéties d’un quotidien troublé tout en gardant les pieds dans les étoiles. Chaque composition est une petite histoire dans laquelle on peut se réfugier pour faire ce que l’on veut…il s’agit juste d’un petit cri de liberté. »
Une très convaincante déclaration sensible du pouvoir de l’imagination.
Mardi 20 août
C’est à partir de 20h30 au Théâtre Les Arts de Cluny que se déroulent les deux concerts de la soirée.
En ouverture, le Adèle Viret quartet, avec elle-même au violoncelle, Oscar Viret à la trompette, Wajdi Riahi au piano et Pierre Hurty à la batterie. Musicienne multi- diplômée de conservatoires internationaux et ancienne stagiaire du festival, la violoncelliste présente ainsi son projet :
« L’instrumentation de ce quartet se veut singulière, et elle nous emmène au creux d’une atmosphère toute chambriste où le partage des rôles, les relais, les permutations, sont aussi indispensables qu’une généreuse dose de malice et d’audace. On navigue en tendresse entre des horizons qu’on dirait parfois baignés de rivages méditerranéens, et d’autres où le ciel se fait plus incertain, tempétueux peut-être, comme un orage inondant les Flandres, à moins qu’il ne s’agisse déjà là de préludes à la rêverie, ou d’invitations à la fugue. Au gré des éclats, des pas de deux, puis trois puis quatre, on embarque, et chemin faisant résonnent en nous marées d’équinoxe, grands espaces, et autres roulez-jeunesse ! »
La soirée se poursuit avec le projet « Les jours rallongent » présenté par Christiane Bopp (trombone, voix), Denis Charolles (batterie) et Sophia Domancich (piano). Les voix singulières de ces trois instrumentistes de haut vol naviguent entre emballements et douceurs. Avec maîtrise le trio délivre son chant aventureux dans un équilibre parfait.
Une soirée à ne rater sous aucun prétexte.
Mercredi 21 août
À 10h00, à la ludothèque la LudoVerte, Ariane Bacquet (hautbois) et Julia Sinoimeri (accordéon) présentent « Noms d’oiseaux », un concert de 30 minutes pour les bébés.
Les deux instrumentistes explorent leurs instruments de façon inédite et partent à la recherche de nouveaux sons et mélanges de timbres.
En soirée, à 21h, la chanteuse d’origine albanaise Elina Duni se produit avec le guitariste Rob Luft, le contrebassiste Patrice Moret, le batteur Viktor Filipovski et le trompettiste Matthieu Michel. Chanteuse de l’universalité des exils, elle chante avec aisance en neuf langues. Un programme qui mélange chants folkloriques albanais et méditerranéens, ballades de jazz intemporelles, chansons françaises, airs folks américains et d’autres surprises encore.
L’émotion sera de la partie.
Jeudi 22 août
À 19h, le saxophoniste flamand Robin Verheyen investit les Écuries Saint-Hugues où il présente son projet « Playing the room », une déclinaison de son dernier disque, enregistré à Bruges.
Promesses d’une immersion sensorielle au sein des couleurs musicales qu’aime à créer le musicien.
À partir de 21h, la soirée se poursuit au Théâtre Les Arts avec le trio Vincent Courtois (violoncelle) / Daniel Erdmann (saxophone) / Robin Fincker (saxophone clarinette). Le trio revient à Cluny où il s’est produit en 2015. Au programme « Lines for lions », une nouvelle création dont le titre fait référence à une composition de Gerry Mulligan. Le trio confronte son expérience commune, sa complicité et surtout son son unique à ses naturelles réminiscences de jazz West-Coast.
Tout un programme en perspective, avec une musique nourrie de ses multiples références.
Vendredi 23 août
À 14h00 aux Écuries Saint-Hugues, restitution des ateliers du stage : stagiaires et musiciens formateurs des ateliers présentent au public le résultat du travail accompli durant le stage.
Une fête de la musique (… au mois d’août) à partager sans modération et en toute convivialité.
Dès 20h30, le festival propose une soirée en deux parties au Théâtre Les Arts.
En ouverture, « Néon » avec Mathias Lévy (violon, composition), Camille Maussion (saxophone), Pierre Tereygeol (guitare, voix, composition) et Eric Perez (batterie, sampler, human bass). Création librement inspirée de l’œuvre du peintre Paul Klee dans son approche de l’espace, de la symétrie, de la répétition et des formes géométriques. A la recherche de la transe, les quatre leaders-compositeurs développent avec énergie improvisations rythmiques, mélodies déjantées, séquences minimalistes.
Un jazz résolument tourné vers le futur et émancipé des chapelles et des dogmes.
En deuxième partie de soirée, place à « Unfolding », une création musicale de François Merville (batterie) et Maria Laura Baccarini (chant) avec Bruno Ruder (piano) et Bruno Ducret (violoncelle) inspirée par des textes poétiques de Dorothée Zumstein.
« Soit un engrenage mis en œuvre entre la voix et les instruments s’ajustant entre eux comme autant de roues dentées, sous le regard et les gestes du batteur-arrangeur qui, comme un horloger l’œil sur ses mécanismes, veille à la parfaite distribution et coordination des parties, d’homophonie en polyphonie, tout en improvisant sa propre partie avec un sens du trait et de la couleur digne de ce que l’on appelle Les Beaux-Arts »
Un jazz transversal qui croise chansons, ritournelles chantées ou parlées et improvisations.
Samedi 24 août
Rendez-vous à 12h30 aux Écuries Saint-Hugues pour un concert pique-nique gratuit avec Laurent Clouet (saxophone), Loïc Vergnaux (clarinettes), François Gozlan (guitare), Teddy Moire (contrebasse) et Benoît Joblot (batterie) présentent leur projet « La pêche ». Le quintet d’inspiration balkanique débridée invite à le suivre dans un voyage tous azimuts, des bords de la Mer Noire aux rives mexicaines.
Avec leur musique jubilatoire… que la fête commence !
« Jazz Campus en Clunisois » boucle sa programmation 2024 au Théâtre les arts avec le projet « India » du Louis Sclavis quintet programmée à partir de 21h. Avec Benjamin Moussay (piano), Christophe Lavergne (batterie), Olivier Laisney (trompette), Sarah Murcia (contrebasse), le saxophoniste/clarinettiste présente un jazz ponctué de réminiscences, d’influences d’Asie et de rythmes de la sono-mondiale. « Le son de cet orchestre m’a permis d’aller chercher les thèmes aussi bien du côté du jazz que du monde des fanfares ou des ensembles de rue. J’ai appelé ce nouvel opus INDIA, en référence au titre de l’album enregistré avec mon premier groupe en tant que leader, CHINE. Cette musique est faite de mélodies, de danses et d’improvisations soutenues par des pulsations et des rythmes obstinés. J’ai de lointains souvenirs d’un théâtre sur les docks de Calcutta, d’un long train dans la campagne, d’une nuit à Kali temple, d’une fanfare pendant les fêtes de Ganesh… Je souhaite faire entendre les sons d’un lieu lointain qui serait plus un songe qu’une réalité. » Louis Sclavis.
Une aventure sonore enchanteresse.
Une fois de plus, la programmation attractive et diversifiée de « Jazz Campus en Clunisois » n’en finit pas d’étonner et de ravir. En 2024, cet évènement demeure un festival à dimensions humaines et continue à mettre en regard l’appropriation de l’improvisation et de la musique de jazz avec ses manifestations les plus abouties.
Chaque année à la fin de l’été, le festival Jazz Campus en Clunisois regroupe un festival et un stage de jazz, à Cluny, en Bourgogne du Sud. Animé par des musiciens de premier plan, le stage de jazz offre aux jeunes instrumentistes, musiciens amateurs et futurs professionnels, une ouverture sur la pratique d’ensemble. Le 19 mars 2025 marque l’ouverture des inscriptions pour le stage 2025 qui se déroulera du 16 au 22 août 2025 à Cluny, en Saône-et-Loire. Une date à ne pas oublier !
Avec plus de 30 albums et une carrière internationale, David Linx est devenu une référence en matière de jazz vocal masculin. En 2025, le chanteur revient avec « Real Men Cry », un projet musical poétique et chatoyant. Avec subtilité, l’opus allie force et sensibilité. Le répertoire lumineux comble autant l’âme que l’oreille.
Le pianiste et compositeur Pierre de Bethmann revient en 2025 avec « Agapé ». Pour son troisième album en quartet, le musicien poursuit sa route avec les mêmes musiciens, sur la lancée de l’enregistrement de « Credo » paru en 2024. « AGAPÉ », un album exaltant et énergique.