Fred Pasqua dévoile « Moon River »

Fred Pasqua dévoile « Moon River »

La force tranquille de « Moon River »

Pour son premier album « Moon River », Fred Pasqua propose une musique poétique et lumineuse, sensible et expressive. Accompagné par de talentueux musiciens, le batteur livre un jazz libre et sans faux-semblants. Il gomme le superflu au profit des nuances et réussit le défi d’associer délicatesse et puissance.

Couverture de l'album "Moon River" du batteur Fred PasquaA travers la musique soignée et délicate de son premier album « Moon River », Fred Pasqua témoigne son attachement aux morceaux qui ont accompagné sa vie d’artiste. Entouré de musiciens avec lesquels il a déjà partagé des aventures musicales, le batteur élabore une musique très personnelle, sensible et nuancée dont l’esthétique s’apparente à une poésie lumineuse et délicate conforme à l’image de la photo de Laeticia Bourgeois.

Attendu le 27 avril 2018 sous le label « Bruit Chic » qui fédère des autoproductions et réalisé sans campagne de financement participatif, l’album « Moon River » a été enregistré au Studio de La Buissonne à Pernes-les-Fontaines les 30 et 31 octobre 2017 par Gérard de Haro et Annaëlle Marsollier et mixé et masterisé par Nicolas Baillard dans ce même studio.

La carrière musicale active de Fred Pasqua

La discrète exposition médiatique de Fred Pasqua cache pourtant une carrière musicale très active. En effet, le batteur multiplie les rencontres et les collaborations sur le territoire français et bien au-delà. Présent auprès de Yoann Loustalot, au sein du trio Aerophone, associé à Elina Duni dans son quintet Aksham, membre du quartet Lucky Dog, il travaille aussi avec les guitaristes Romain Pilon et Simon Martineau, avec Walter Smith III et Ben Wendel, Seamus Blake sans oublier les pianistes et claviéristes français Tony Paeleman et Pierre de Bethmann et bien d’autres musiciens parmi lesquels Louis Winsberg, Emmanuel Beix, Michel Benita, Santi Debriano, Kirk Lightsey…

« Moon River », l’expression d’un collectif

A l’image de son leader, « Moon River » mise plus sur l’expression du collectif que sur celle des egos. Pour l’enregistrement Fred Pasqua a varié les orchestrations. Sept titres sont enregistrés en quartet avec à ses côtés le guitariste Nelson Veras, le bugliste-trompettiste Yoann Loustalot et le contrebassiste Yoni Zelnik. Fred Pasqua invite aussi Laurent Coq (piano), Jean-Luc Di Fraya (voix), Adrien Sanchez (saxophone) et Robin Nicaise (saxophone) pour d’autres morceaux gravés en solo, trio, quartet sans guitare, quintet ou sextet.

En souplesse et en nuances, la batterie soleil et la guitare feutrée dispensent rythmes expressifs et harmonies lumineuses. Les lignes poétiques et parfois lyriques du bugle dessinent des entrelacs délicats qui croisent les courbes souples, discrètes mais solides de la contrebasse.

Une musique libre mais structurée

Le répertoire de « Moon River » propose des œuvres variées de compositeurs familiers aux amateurs de jazz. Concernant l’interprétation, le leader a donné « quelques consignes…, mais pas d’arrangements à proprement dit pour laisser la plus grande part à l’improvisation ». Libre et légère la musique n’en est pas moins profonde et structurée.

Impressions musicales

L’album ouvre avec la respiration de Soupir basé sur un motif de Ravel. La batterie déroule un tapis feutré sur une interprétation pudique et confidentielle du thème de Jimmy Rowles, The Peacocks. Sur Gentle Piece, une ballade crépusculaire de Kenny Wheeler harmonisée sereinement par la guitare, les balais carressent la mélodie.

L’atmosphère évanescente de Circles de Miles Davis contraste avec le tempo hard bop de Riot évocateur de l’ambiance de « Speak Like A Child » enregistré par Herbie Hancock chez Blue Note.

On savoure autant Something Sweet Something… la libre composition du saxophoniste Adrien Sanchez et les arabesques de son ténor que la ballade Nascente de Milton Nascimento où alternent calme et orage. On découvre avec bonheur la version peu orthodoxe que Nelson Veras délivre du thème Black Narcissus de Joe Henderson joué en trio guitare, contrebasse, batterie.

On se délecte à l’écoute du thème de Mancini, Moon River, qui coule comme un ruisseau alimenté par les riches harmonies de la guitare, le chant du piano et la voix voilée de Jean-Luc Di Fraya.

Les couleurs vives de Yellow Violet et ses polythmies tranchent avec les silences et le climat onirique de Timeless dont l’esthétique évoque celle du label ECM. La sonorité large et suave du saxophone ténor de Robin Nicaise confère un climat de paix à Central Park West de John Coltrane oxygéné par le jeu pointilliste de la guitare et les délicats battements des balais.

Avec Louisiana Fairytale de Parish/Gillespie/Coots, l’album se termine sur un blues orléanais joué par un mini brass band sans guitare où les trois cuivres, la contrebasse et la batterie font un clin d’oeil aux racines louisianaises du jazz.

« Moon River » rime avec poésie et harmonie. Un album réussi qui dispense de l’émotion à l’état pur. Une musique sans esbrouffe, éloignée des tumultes et des croisements racoleurs. Puissent programmateurs et diffuseurs prendre le temps de laisser couler le suc de cet élixir dans leurs oreilles pour le proposer aux mélomanes attentifs et exigeants et plus largement. aux amateurs de Musique  Ce jazz libre et nuancé qui fait coexister délicatesse et force devrait les combler tous sans retenue.

Pour savourer live la musique de « Moon River » plusieurs rendez-vous se profilent dans le Sud de la France, terre d’origine du batteur. Le 12 mai 2018 à 20h30 à Nîmes à l’Entrée des Artistes, le 22 mai 2018 à 20h à l’IMFP de Salon de Provence, le 24 mai 2018 au Jam (ex Lounge) de Marseille. Sans oublier le concert de sortie de l’album à Paris au Sunside, le 25 mai 2018 à 21h30Fred Pasqua se produit en quartet avec Nelson Veras, Yoann Loustalo et Yoni Zelnik.
Clin d’œil à « Hope » de Kevin Norwood

Clin d’œil à « Hope » de Kevin Norwood

Le chanteur et compositeur Kevin Norwwod revient avec « Hope », un second opus fort réussi. Entouré de trois musiciens d’exception, il présente un nouveau répertoire où sa voix au timbre singulier se déploie au-dessus du jeu dynamique et nuancé du trio. Un album élégant aux ambiances magiques.

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« Pensées Rotatives » de Théo Girard

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Pour ses « Pensée Rotatives », le contrebassiste et compositeur Théo Girard est entouré du batteur Sebastian Rochford et du trompettiste Antoine Berjeaut. Autour d’eux, son Grand Ensemble, une couronne de douze soufflants. Enregistré sous le chapiteau du festival Jazz sous les Pommiers à Coutances, l’album restitue une musique en mouvement où foisonnent les notes. Entre les oreilles, ça tourne rond ! Un opus hypnotisant à écouter au casque pour s’enivrer sans risque.

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Enrico Rava présente « Edizione speciale »

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Le trompettiste Enrico Rava présente « Edizione speciale » son dix-huitième album pour ECM. Une musique en métamorphose continuelle enregistrée live en août 2019 au Festival Middelheim d’Anvers avec une équipe de talentueux improvisateurs transalpins réunis autour du doyen du jazz italien. Toujours connecté à la tradition, son jazz explore les chemins de la liberté mais conserve la mélodie au cœur de son discours.

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Jazz Day 2018 à Lyon et sur le territoire métropolitain

Jazz Day 2018 à Lyon et sur le territoire métropolitain

En avant pour 24 h de jazz !

Chaque année depuis 2011, le 30 avril célèbre la « Journée internationale du Jazz ». Pour la sixième année, « Jazz à Vienne » coordonne le « Jazz Day » sur Lyon et son territoire, avec le soutien du Pôle Métropolitain. En avant pour le Jazz Day 2018 !

Rien de mieux que 24 heures de Jazz pour célébrer à l’unisson de l’UNESCO la Journée internationale du Jazz fondée en 2011 à l’initiative d’Herbie Hancock et en partenariat avec le Thelonious Monk Institute of Jazz.

Le Jazz Day Lyon 2018, c’est 24h de jazz…

Affiche du Jazz Day 2018 à Lyon

dans 5 agglomérations

Lyon, Vienne, Saint-Étienne, Bourgoin-Jallieu et Villefranche-sur-Saône;

60 lieux et 70 acteurs

Bars, théâtre, salles de concert, écoles de musique, … accueillent des projets musicaux originaires de la région;

270 artistes et 80 événements

Concerts, jam-sessions, projections, expos, … tout un programme au croisement des disciplines artistiques et culturelles.

Suggestion d’un « Circuit Jazz Day » à Lyon 14h à 23h

de 14h30 à 16h

RV à la Ferme du Vinatier (Centre Hospitalier le Vinatier) avec Misterloi Blues Band pour écouter du blues joué par Jean-Philippe Ramos (saxophone), Carlos Gil (basse), Daniel Letisserand (keyboards), Louis Fruterro (guitare, vooix) et Eddy Costa (batterie).

à 17h30

RV à la station de Métro de Lyon Place Bellecour avec le duo Pokerface. Né en 2016 de la rencontre entre la chanteuse Jade, et le guitariste chanteur Julian passionnés de Soul Music et de Rythm and Blues.

de 18h30 à 19h45

RV à l’Alliance Française (11, rue Pierre Bourdan) pour assister au spectacle conçu par Xavier Jacquelin « Le Code Noir 1685″. Pierre Tiboum Guignon en assure la direction musicale du projet avec les étudiants du département Jazz du Conservatoire de Lyon. Au programme, musiques africaines, jazz et poèmes.

de 21h à 23h

RV au Bémol 5 (1 rue de la Baleine) pour rejoindre la seconde partie de la jam-session animée par Pierre Latreille (piano), Olivier Morard (basse), Yves Dorn (batterie). Dans l’esprit du Jazz Day, le club Bémol 5 propose une grande scène ouverte. L’occasion pour les musiciens de se produire sur scène, d’exprimer leurs talents et de rencontrer d’autres musiciens. L’opportunité pour le public de découvrir la dimension interactive du jazz.

Le 30 avril 2018, le jazz vibre partout et à toute heure.

Pour imaginer d’autres « Circuits Jazz Day 2018 » à Lyon, Vienne, Saint-Étienne, Bourgoin-Jallieu et Villefranche-sur-Saône… infos, horaires et programme détaillé sur : www.jazzday-lyon.com/. Événement gratuit sauf mention particulière.

Clin d’œil à « Hope » de Kevin Norwood

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Le chanteur et compositeur Kevin Norwwod revient avec « Hope », un second opus fort réussi. Entouré de trois musiciens d’exception, il présente un nouveau répertoire où sa voix au timbre singulier se déploie au-dessus du jeu dynamique et nuancé du trio. Un album élégant aux ambiances magiques.

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« Pensées Rotatives » de Théo Girard

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Pour ses « Pensée Rotatives », le contrebassiste et compositeur Théo Girard est entouré du batteur Sebastian Rochford et du trompettiste Antoine Berjeaut. Autour d’eux, son Grand Ensemble, une couronne de douze soufflants. Enregistré sous le chapiteau du festival Jazz sous les Pommiers à Coutances, l’album restitue une musique en mouvement où foisonnent les notes. Entre les oreilles, ça tourne rond ! Un opus hypnotisant à écouter au casque pour s’enivrer sans risque.

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Enrico Rava présente « Edizione speciale »

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Le trompettiste Enrico Rava présente « Edizione speciale » son dix-huitième album pour ECM. Une musique en métamorphose continuelle enregistrée live en août 2019 au Festival Middelheim d’Anvers avec une équipe de talentueux improvisateurs transalpins réunis autour du doyen du jazz italien. Toujours connecté à la tradition, son jazz explore les chemins de la liberté mais conserve la mélodie au cœur de son discours.

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Elina Duni dévoile « Partir », son nouvel album chez ECM

Elina Duni dévoile « Partir », son nouvel album chez ECM

Un voyage intimiste et sensible

Pour son troisième album chez ECM, Elina Duni signe « Partir », un album conçu et réalisé en solo. La chanteuse interprète un répertoire de chansons autour du départ, de la perte et de l’amour. Elle s’accompagne au piano, à la guitare ou avec un set de percussions. Son chant intimiste et sensible transcende la souffrance.

Couverture de l'album "Partir" de la chanteuse Elina Duni« Nous sommes tous en partance, amenés à être arrachés de ce que l’on aime » … tel est le point de départ du projet d’Elina Duni concrétisé en 2017 par l’enregistrement de l’album « Partir » enregistré aux Studios La Buissone à Pernes-les-Fontaines en juillet 2017 sous la direction artistique du patron du label ECM, de Manfred Eicher lui-même.

Avec « Partir » (ECM/Universal) à paraître le 27 avril 2018, la chanteuse Elina Duni signe un recueil de chansons issues de sources très diverses. Des airs traditionnels mais aussi des chansons plus connues et même une composition originale.

D’une trajectoire personnelle….

Évoquer l’exil et tout ce qui se rattache au départ contraint ou choisi résonne avec la trajectoire personnelle de la chanteuse devenue une voix de la diaspora albanaise. En effet, suite à la chute du régime communiste, Elina Duni doit quitter l’Albanie en1992. Elle s’établit alors en Suisse avec sa mère. Après avoir appris le violon en Albanie où elle avait déjà chanté dès l’âge de cinq ans puis plus tard pour la Radio et la Télévision Nationales Albanaises, elle étudie en Suisse le piano classique au Conservatoire de Genève où elle continue ses études musicales et découvre le jazz.

Après divers projets de musique, de films et de théâtre qui l’ont de nouveau conduit en Albanie mais l’ont aussi amenée à partir à New-York, elle s’oriente vers le jazz qu’elle étudie à Berne entre 2004 et 2008. En 2005 elle crée le Elina Duni Quartet avec Colin Vallon (piano), Patrice Moret (basse) et Norbert Pfammatter (batterie), un retour à ses sources musicales qui mélange les chants folkloriques des Balkans au jazz

Avec eux elle enregistre deux albums « Baresha » (2008) et « Lume Lume » (2010) chez Meta Records puis publie chez ECM en 2012 « Matanë Malit » (Au délà de la montagne) et en 2015 « Dallëndyshe » (Hirondelle). Les chansons albanaises se retrouvent dans le répertoire de ces albums.

… à une création artistique, « Partir »

Pour « Partir », son troisième album chez ECM, Elina Duni élabore un répertoire de douze titres dont elle réalise les arrangements. Deux pièces chantées a capella, quatre autres où elle s’accompagne au piano, quatre à la guitare et deux autres où elle utilise les percussions pour ponctuer son chant.

Certes la provenance des morceaux est éclectique mais leur thématique est cohérente, puisque tous sont en lien avec l’exil, le départ, la séparation. Certes ces ruptures riment la plupart du temps avec la souffrance mais l’amour et l’espoir permettent de surmonter la perte pour finalement renaître.

Sur « Partir » les nuages du chagrin et de la douleur qui s’élèvent du chant d’Elina Duni ne masquent pas la lumière d’une renaissance possible dans un autre ailleurs. A travers cette réalisation artistique, la poésie musicale  de la chanteuse transcende le désespoir et laisse entrevoir une lueur d’espoir.

Au programme, des airs traditionnels d’Albanie, du Kosovo, d’Arménie, de Macédoine, de Suisse ou issues de l’héritage arabo-andalou mais aussi une composition personnelle de l’artiste Let us drive in et d’autres chansons plus connues comme Je ne sais pas de Jacques Brel, Amara terra mia de Domenico Modugno ou encore Meu Amor d’Alain Oulman.

La chanteuse se fait polyglotte et sa voix mute avec aisance de l’Italien au Portugais, de l’Albanais à l’Arménien, de l’Arabe au Yiddish, de l’Anglais au Suisse-Allemand. Dans toutes ces langues, sans dramaturgie excessive, le chant poignant d’Elina Duni conte la nostalgie, la saudade et le spleen mais convoque aussi l’amour.

Arrangements épurés, chant méditatif et recueilli, timbre limpide et clair, tout concourt à faire de « Partir » un album aux ambiances intimistes. A travers la voix expressive et sensible d’Elina Duni vibrent  tour à tour la force du chagrin, la tristesse du désespoir, la puissance de l’amour, la lumière de la renaissance. Au fil des titres, on voyage avec Elena Duni dans une rêverie embrumée d’une mélancolie trouée par le soleil de l’espoir. Son chant nuancé exprime la déchirure et la perte mais laisse percevoir la puissance de l’amour.

 

Pour écouter live le projet « Partir » de la chanteuse Elina Duni en concert, trois rendez-vous se profilent. Le 03 mai 2018 à 20h au Centre Culturel Suisse de Paris. Le 06 juillet 2018 à 18h au musée Gallo-Romain de Saint-Romain-en-Gal dans le cadre des Musaïques de « Jazz à Vienne ».  Le 28 juillet 2018 à partir de 20h30 sur la Scène de la Cour dans le cadre de l’Alberville Jazz Festival.
Clin d’œil à « Hope » de Kevin Norwood

Clin d’œil à « Hope » de Kevin Norwood

Le chanteur et compositeur Kevin Norwwod revient avec « Hope », un second opus fort réussi. Entouré de trois musiciens d’exception, il présente un nouveau répertoire où sa voix au timbre singulier se déploie au-dessus du jeu dynamique et nuancé du trio. Un album élégant aux ambiances magiques.

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« Pensées Rotatives » de Théo Girard

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Pour ses « Pensée Rotatives », le contrebassiste et compositeur Théo Girard est entouré du batteur Sebastian Rochford et du trompettiste Antoine Berjeaut. Autour d’eux, son Grand Ensemble, une couronne de douze soufflants. Enregistré sous le chapiteau du festival Jazz sous les Pommiers à Coutances, l’album restitue une musique en mouvement où foisonnent les notes. Entre les oreilles, ça tourne rond ! Un opus hypnotisant à écouter au casque pour s’enivrer sans risque.

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Enrico Rava présente « Edizione speciale »

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Le trompettiste Enrico Rava présente « Edizione speciale » son dix-huitième album pour ECM. Une musique en métamorphose continuelle enregistrée live en août 2019 au Festival Middelheim d’Anvers avec une équipe de talentueux improvisateurs transalpins réunis autour du doyen du jazz italien. Toujours connecté à la tradition, son jazz explore les chemins de la liberté mais conserve la mélodie au cœur de son discours.

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Robin McKelle présente « Melodic Canvas »

Robin McKelle présente « Melodic Canvas »

Un album couleur sépia

Pour son septième album, « Melodic Canvas », Robin McKelle met en avant la couleur soul de son chant. Sur ce disque au titre éclairant, mélodies et styles se croisent. La chanteuse tisse une trame nostalgique qui sied tout à fait à sa voix. Un opus sensible et nostalgique.

Couverture de l'album "Melodic Canvas" de la chanteuse Robin McKelleSur son nouvel album « Melodic Canvas » (Doxie records/Membran) attendu pour le 20 avril 2018, Robin McKelle a recours à une instrumentation minimaliste, sans batterie, avec pour accompagnement un piano, une guitare, des percussions.

La chanteuse réunit autour d’elle un groupe de premier plan avec Shedrick Mitchell aux piano, Fender Rhodes et orgue, Vicente Archer à la basse, Daniel Sadownick aux percussions, Marvin Sewell et Al Street aux guitares et en invité spécial Chris Potter et ses saxophones (soprano et ténor).

Dans l’environnement instrumental allégé de « Melodic Canvas »Robin McKelle se retrouve presque « sans filet », la chanteuse est conduite à repousser ses limites et à se dévoiler. Ainsi mise en avant dans ce paysage instrumental réduit, sa voix de contralto se libère et cultive ses couleurs soul ce qui sied tout à fait à ses compositions personnelles qui constituent l’essentiel du répertoire.

Le gospel résonne sur I Believe qui ouvre l’album et sur le traditionnel Swing Low, Sweet Chariot où la chanteuse est rejointe par un ensemble gospel de cinq voix, « The piano Man’s Choir » ainsi que sur Yes we can can d’Allen Toussaint où sa voix explose telle une prière gospellisante sur laquelle s’envole le solo lyrique et incantatoire de Chris Potter.

Avec une grande sobriété, Robin McKelle enregistre deux versions d’un même titre, la version anglaise, The sun died et Il est mort le soleil qu’elle chante en Français. On reste un peu sur la réserve quant au peu de puissance émotionnelle libérée par ce morceau dont on garde en mémoire la force des interprétations de Ray Charles et Nicoletta.

Come to Me ouvert par Chris Potter, la voix souple et mélancolique de la chanteuse murmure une complainte qu’irisent les arabesques du saxophone soprano. Gorgé de soul, le morceau sied tout à fait à la voix de Robin McKelle. Dans un tout autre registre, Simple Man, une ballade au tempo chaloupé, met en évidence la sensibilité et la chaleur du chant mis en valeur par le piano tout entier à son service.

Soutenue par une section rythmique délicate, Robin McKelle teinte de lumière la ballade Lyla sur laquelle sa voix, un rien sensuelle, n’est pas sans évoquer Barbra Streisand. Il faut attendre It won’t end up pour retrouver un vrai tempo soul sur lequel la voix de la chanteuse se lamente, scatte et groove.

Melodic Canvas, un album plein de retenue et de nuances. Servie par de superbes arrangements et une instrumentation allégée, la chanteuse Robin McKelle explore le registre de la sensiblité. Un album au grain sépia porteur de la nostalgie chaleureuse des photos d’antan.

Rendez-vous au New Morning à Paris le 23 mai 2018 à 21h pour écouter live, Robin McKelle entourée de Matt Marantz (Saxophone), Mike King (claviers, piano), Rashaan Carter (basse) et Kush Abadey (batterie). La chanteuse est en tournée en France pour présenter le répertoire de son nouvel album.
Clin d’œil à « Hope » de Kevin Norwood

Clin d’œil à « Hope » de Kevin Norwood

Le chanteur et compositeur Kevin Norwwod revient avec « Hope », un second opus fort réussi. Entouré de trois musiciens d’exception, il présente un nouveau répertoire où sa voix au timbre singulier se déploie au-dessus du jeu dynamique et nuancé du trio. Un album élégant aux ambiances magiques.

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« Pensées Rotatives » de Théo Girard

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Enrico Rava présente « Edizione speciale »

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Le trompettiste Enrico Rava présente « Edizione speciale » son dix-huitième album pour ECM. Une musique en métamorphose continuelle enregistrée live en août 2019 au Festival Middelheim d’Anvers avec une équipe de talentueux improvisateurs transalpins réunis autour du doyen du jazz italien. Toujours connecté à la tradition, son jazz explore les chemins de la liberté mais conserve la mélodie au cœur de son discours.

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Susanne Abbuehl en résidence à l’AmphiJazz de Lyon

Susanne Abbuehl en résidence à l’AmphiJazz de Lyon

Un art vocal poétique et dépouillé

Du 26 au 28 avril 2018, l’AmphiJazz de l’Opéra de Lyon accueille Susanne Abbuehl en résidence. Cette chanteuse et compositrice suisse-néerlandaise présente trois projets différents dont une nouvelle création. Trois concerts qui permettent d’écouter cette voix qui tutoie le silence.

La chanteuse Susanne Abbuehl photographiée en 2016 par Pia NeuenschwanderCette résidence de Susanne Abbuehl à l’AmphiJazz de l’Opéra de Lyon va permettre d’apprécier l’art vocal de cette chanteuse dont les prestations se font rares sur les scènes françaises.

En 2017, Susanne Abbuehl a reçu le Grand prix Jazz 2017 de l’Académie Charles Cros et a aussi été récompensée par le prix du Musicien Européen 2017 de l’Académie du Jazz, pour l’ensemble de sa carrière discographique débutée par « I Am Rose » en 1997 puis continuée chez ECM avec « April » en 2001 en quartet sans contrebasse, « Compass » en 2006 en quintet sans contrebasse, « The Gift » en 2013 en quartet sans contrebasse sans oublier sa participation en 2017 à l’album « Princess » (Vision Fugitive/l’Autre Distribution) résultat d’un projet collectif mené par la chanteuse avec le pianiste Stephan Oliva et incluant le batteur Øyvind Hegg-Lunde.

Formée au Conservation Royal de la Haye par Jeanne Lee et Rachel Gould, Susanne Abbuehl a aussi étudié le chant indien classique avec Dr Indurama Srivastava et s’est rendue plusieurs fois en Inde pour y suivre l’enseignement de Dr Prabha Atre à Mumbai.

La chanteuse suisso-néerlandaise apprivoise le silence auquel elle prête sa voix qui flotte comme en apesanteur. Le timbre chaud et envoûtant de son chant navigue entre lyrisme et sensualité. Sa diction précise et son articulation soignée laissent percevoir la poésie musicale de son souffle impalpable dont la texture évoque celle de la soie. 

Pour sa résidence à l’Amphi de l’Opéra de Lyon, Susanne Abbuehl présente pour chacune des trois soirées, un programme distinct. L’ingénieur du son Boris Darley sera aux commandes des consoles pour les trois concerts.

Le nouveau projet “Sphaira” au programme du jeudi 26 avril 2018

Aux côtés de Susanne Abbuehl, la pianiste Magda Mayas et la percussionniste Marilyn Mazur. On a hâte de découvrir le premier concert du tout nouveau trio de la chanteuse. Une création à ne pas rater.

“Gift” au programme du vendredi 27 avril 2018

Pour ce programme, la chanteuse invite à ses côtés l’équipe de l’album « The Gift » avec Matthieu Michel au bugle, Wolfert Brederode au piano et à l’harmonium indien et Øyvind Hegg-Lunde à la batterie et aux percussions. Il tarde de réentendre les contrechants du bugle posés comme des drapés précieux qui parent la voix de mystère.

“Princess” au programme du samedi 28 avril 2018

Pour la dernière soirée de la résidence se reforme le trio qui préside à l’album « Pincess ». Susanne Abbuehl  (voix), Stephan Oliva (piano) et Øyvind Hegg-Lunde (batterie & percussions). L’art du trio pratiqué en toute liberté, un répertoire qui déroule un chant à trois voix. « Un souffle vocal irradié de grâce, un piano intimiste, une percussion en suspension pour un hommage à Jimmy Giuffre ».

La résidence de Susanne Abbuehl à l’AmphiJazz de l’Opéra de Lyon est l’occasion rêvée pour découvrir toute l’étendue de son art vocal poétique et épuré qui révèle la beauté dépouillée du silence. Susanne Abbuehl déploie sa voix sans limite dans les graves ou les aigus comme à la recherche incessante d’harmonies impalpables. Son chant flotte, se pare de gravité, se fait évanescent et tutoie le lyrisme. Son souffle maîtrisé, chuchoté ou dilaté jusqu’à l’extrême, confine quelquefois au céleste. 

Clin d’œil à « Hope » de Kevin Norwood

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« Pensées Rotatives » de Théo Girard

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Enrico Rava présente « Edizione speciale »

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Sébastien Texier & Christophe Marguet 4tet

Sébastien Texier & Christophe Marguet 4tet

Voyage imaginaire entre swing et groove

Après vingt-cinq ans de musique partagée, Sébastien Texier et Christophe Marguet s’associent pour monter un quartet. Sur « For Travellers Only » ils unissent leurs univers. Avec François Thuillier et Manu Codjia ils inventent un voyage imaginaire entre swing, soul, groove et rock. Un monde aux couleurs singulières.

Réunis par la musique durant plus de vingt ans et plus de dix albums partagés, le saxophoniste et clarinettiste Sébastien Texier et le batteur Christophe Mourguet unissent leurs univers sur l’album « For Travellers Only » (Cristal/Sony Music Entertainment) à paraître le 06 avril 2018. Un quartet à l’instrumentation singulière dépayse la musique. Aux côtés du saxophone alto, des clarinettes et de la batterie, pas de basse mais le tuba de François Thuillier et la guitare électrique de Manu Codjia.Couvertire de l'album "Travellers Only" par Sebastien Texir et Christophe Mourguet

François Thuillier apporte avec lui les couleurs de la Nouvelle-Orléans et de ses marching bands sur les rythmes rapides mais incarne aussi une esthétique très libre lors de ses improvisations aux sonorités si personnelles. Manu Codjia et sa guitare incarnent un courant alternatif avant-gardiste qui regarde plutôt du côté du rock. Pourtant tous deux sont des poètes et fédèrent leurs mondes dont il n’était pas d’emblée une évidence qu’ils s’unissent.

Le répertoire de « For Travellers Only » propose une alternance de compositions des deux leaders et l’on se gardera de caractériser l’un ou l’autre car de fait, si les écritures diffèrent, le propos musical gomme les différences. Les thèmes souvent exposés guitare/saxophone ou guitare/clarinette laissent toute liberté aux improvisateurs soutenus par une section rythmique d’une efficacité redoutable.

Le saxophone alto de Sébastien Texier s’enflamme sur Next Door ou se fait lumineux et délicat sur Peace Overtures alors que la clarinette boisée s’envole sur Cinecitta. Les sonorités de l’alto et celle de la guitare s’unissent à merveille lors des expositions des thèmes. La batterie de Christophe Marguet passe de la polyrythmie la plus complexe sur The Next Door à un accompagnement tout en délicatesse et en nuance sur Lilian Tears ou Le Jardin Suspendu.

Le tuba de François Thuillier se fait tellurique sur l’enrocké Eddie H mais sa vélocité et ses sonorités apportent une coloration étrange au soul Hurry up. Sur le splendide Cinecitta le tuba rejoint la batterie sur un tonique rythme de marche mais il émeut sur Peace Overtures lors d’une improvisation fort expressive.

La guitare de Manu Codjia contribue à transporter la musique vers un ailleurs résolument actuel. La modernité de son expression et ses phrasés si personnels dessinent un espace propice à la rêverie. Éthérée sur The Same but Different, la sonorité de la guitare devient aérienne sur Cinecitta ou sulfureuse sur The Next Door. Par ses envolées paroxystiques la guitare entraine le voyage vers les routes de la liberté et déclenche des bouffées d’émotions vives.

« For Travellers Only » fait défiler les paysages. Cinecitta évoque avec bonheur l’univers de Nino Rota alors que Le Jardin Suspendu transporte dans un éden poétique où règnent sérénité et paix intérieure. Migrants propose une prière émouvante et lyrique. Incandescente et soul l’ambiance de Hurry Up tranche avec celle plus apaisante de Peace Overtures. Les rythmes varient, de la pulsation polyrythmique de The Next Door au swing de The Same but Different en passant par le tempo plus rock de Eddie H. Un voyage à conseiller pour découvrir un monde singulier et dépaysant.

Une date à noter absolument pour monter dans la caravane colorée de « For Travellers Only ». Rendez–vous le 09 juin 2018 au Triton-Les Lilas pour retrouver Sebastien Texier, Christophe Marguet, Manu Codjia et François Thuillier.
Clin d’œil à « Hope » de Kevin Norwood

Clin d’œil à « Hope » de Kevin Norwood

Le chanteur et compositeur Kevin Norwwod revient avec « Hope », un second opus fort réussi. Entouré de trois musiciens d’exception, il présente un nouveau répertoire où sa voix au timbre singulier se déploie au-dessus du jeu dynamique et nuancé du trio. Un album élégant aux ambiances magiques.

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« Pensées Rotatives » de Théo Girard

« Pensées Rotatives » de Théo Girard

Pour ses « Pensée Rotatives », le contrebassiste et compositeur Théo Girard est entouré du batteur Sebastian Rochford et du trompettiste Antoine Berjeaut. Autour d’eux, son Grand Ensemble, une couronne de douze soufflants. Enregistré sous le chapiteau du festival Jazz sous les Pommiers à Coutances, l’album restitue une musique en mouvement où foisonnent les notes. Entre les oreilles, ça tourne rond ! Un opus hypnotisant à écouter au casque pour s’enivrer sans risque.

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Enrico Rava présente « Edizione speciale »

Enrico Rava présente « Edizione speciale »

Le trompettiste Enrico Rava présente « Edizione speciale » son dix-huitième album pour ECM. Une musique en métamorphose continuelle enregistrée live en août 2019 au Festival Middelheim d’Anvers avec une équipe de talentueux improvisateurs transalpins réunis autour du doyen du jazz italien. Toujours connecté à la tradition, son jazz explore les chemins de la liberté mais conserve la mélodie au cœur de son discours.

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