Clin d’œil à Benjamin Petit & « 5 Degrés Sud »

Clin d’œil à Benjamin Petit & « 5 Degrés Sud »

Aux clefs de son sax, il pilote un jazz tonique

Le saxophoniste Benjamin Petit fait voler son saxophone dans les cieux des virtuoses avec son album « 5 degrés Sud » sorti le 20 octobre 2017 chez French Paradox. Du jazz de haute voltige… pourvu que l’oxygène ne lui manque pas à cette altitude !

couverture de l'album "5° Sud" de Benjamin PetitAprès une carrière de sideman dans le monde de la pop (Michel Jonasz, Lionel Richie) et de nombreuses autres collaborations artistiques dans celui du jazz (Eric Legnini, Hadrien Feraud, Benjamin Henocq Quartet, Didier Lockwood, Paco Sery, No Jazz) le saxophoniste Benjamin Petit prend son envol comme leader et compositeur avec l’album « 5 degrés Sud » (French Paradox/Antipodes Music).

Artiste atypique, Benjamin Petit est aussi pilote de ligne et commandant de bord sur Boeing 737, ce qui explique peut-être qu’il ambitionne de voler dans les hautes sphères du monde du jazz comme il le fait aux commandes de son avion. De facto, son décollage comme leader s’est plutôt bien déroulé et ça a l’air bien parti pour lui.

Enregistré à la Maison des Artistes d’André Manoukian à Chamonix par Nicolas Falque et Balthazar Varin, l’album « 5 degrés Sud » est sorti le 20 octobre 2017 sous un nouveau label de jazz indépendant French Paradox né le 04 avril 2017. On souhaite à cette structure encore bien d’autres projets aussi dynamiques.

A la tête d’un équipage/quartet prometteur, le chef de bord Benjamin Petit pilote « 5 degrés Sud » à toute allure. Entouré de Jerry Leonide au piano, de Zacharie Abraham à la  contrebasse et de Francis Arnaud à la batterie, il a aussi convié sur deux titres le bugliste et trompettiste Sylvain Gontard.

Benjamin Petit propose un répertoire de dix compositions originales auxquelles s’ajoute une version méditative très personnelle de Colchiques dans les prés. Dès les premières mesures du titre d’ouverture Mygale & Britney, le saxophoniste met le cap sur un bop tonique et bien construit, soutenu de manière très efficace par une section rythmique élastique et bondissante.

Le vol se poursuit ensuite plus calmement en compagnie du trompettiste Sylvain Gontard qui rejoint le groupe sur le splendide Liam au tempo évolutif.

A l’écoute de l’album il semble que le style de Benjamin Petit a sans douté été influencé par la phraséologie de Stefano Di Battista, Rosario Giulliani ou encore Kenny Garret et de bien d’autres musiciens de jazz mais la liste serait trop longue.

Après les riffs sax/trompette du titre I Taw A Putty Tat le saxophone fait monter la sauce et on est entraîné dans un jazz qui hésite entre boogaloo et funky. Sur les huit minutes du titre 5 Degrés Sud le quartet développe un jazz de facture plus traditionnelle et la musique aborde même les rives du lyrisme. Les solistes prennent le temps de s’exprimer portés par la puissante pulsation du batteur et par les lignes de basse attentives du contrebassiste.

La caressante ballade Nodding Milla tranche avec le tempo d’enfer du bien nommé Mach Buffet et le binaire Out of The Hip aux sonorités électriques et à l’ambiance plus nerveuse. On n’oublie pas non plus le sautillant et enivrant Ni !

« Solo(s) » de Lionel Martin

« Solo(s) » de Lionel Martin

« Solo(s) » de Lionel Martin, un projet sonore organique et hypnotique. Une bande son nomade captée par Bertrand Larrieu au fil de déambulations urbaines. Cinq morceaux où alternent vibrations aériennes et telluriques. Créditée à Robert Combas, la pochette restitue la douce folie de ce « Mad Sax » qui ne cesse de renouveler son inspiration. Du 07 au 17 octobre 2020, le saxophoniste vit et joue dans un container devenu squat artistique où il propose ses « Variations musicales » durant le « Grand Barouf » du « Rhino Jazz(s) ». Lionel Martin, toujours énergique et libre !

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Victoires du Jazz 2020

Comme l’année précédente, le palmarès des Victoires du jazz 2020 a été dévoilé sur la page Facebook des Victoires du Jazz… 6 catégories, 11 lauréats avec nombreux ex æquo et une Victoire d’Honneur pour L’Orchestre National de Jazz dirigé par Frédéric Maurin. Cette année, en raison de l’épidémie de Covid, pas de cérémonie mais un documentaire de présentation des lauréats à venir le 24 octobre 2020 dans Passage des Arts, sur France 5 à 22h30.

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Diana Krall revient avec « This Dream of You »

Diana Krall revient avec « This Dream of You »

C’est un morceau de Bob Dylan qui donne son titre à cet album où Diana Krall revisite avec élégance onze grands standards du jazz. Trois ans après « Turn up the quiet », la diva revient avec « This Dream of You » (Verve Records/Universal). Un album pastel riche d’un swing intime que la pianiste et chanteuse canadienne offre en hommage à son producteur Tommy Lipuma, disparu en 2017. Un opus enchanteur qui fait rêver et oublier la sinistrose ambiante.

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Crossover#2… Aïrès – Airelle Besson-Edouard Ferlet-Stephane Kerecki

Crossover#2… Aïrès – Airelle Besson-Edouard Ferlet-Stephane Kerecki

Un jazz chambriste enchanteur et raffiné

Le trio Aïrès réunit Airelle Besson-Edouard Ferlet-Stephane Kerecki. Leur album sorti sous le label Alpha mêle pièces classiques, écriture jazz et improvisation. Empreinte de sérénité et de plénitude, la musique du trio ravit par sa fluidité, son élégance et son raffinement.

Couverture de l'album Aires du trio Airelle Besson-Edouard Ferlet-Stephane KereckiHuit ans après l’album « Filigrane », la trompettiste Airelle Besson retrouve le pianiste Edouard Ferlet. Les deux complices sont rejoints par le contrebassiste Stéphane Kerecki.

Avec Airelle Besson-Edouard Ferlet-Stephane Kerecki, le trio Aïrés réunit donc trois instrumentistes émérites et compositeurs éblouissants qui ont gravé ensemble « Aïrès » (Alpha/Outhere) un album élégant et raffiné sorti le 27 octobre 2017.

Outre le fait d’être musiciens de jazz, les trois artistes ont en commun d’être très sensibles à la musique classique avec, pour ce qui concerne  Édouard Ferlet et Airelle Besson un attachement à la musique de Bach… Crossover.

Très sensible à la dimension mélodique et harmonique de la musique, le trio propose un répertoire de douze titres. Trois pièces de musique classique, Pavane op. 50 de Gabriel Fauré proposé par le pianiste, Pavane pour une infante défunte de Ravel et Valse sentimentale de Tchaïkovski. Deux titres écrits par la trompettiste et deux autres par le contrebassiste. Quatre compositions du pianiste dont le splendide Es ist Vollbracht inspiré par l’air de la Passion selon saint Jean BWV 245.

Sans oublier le nostalgique Windfall à porter au crédit du pianiste John Taylor disparu en juillet 2015 après avoir joué ses dernières notes sur scène avec le quintet de Stéphane Kerecki et son projet « Nouvelle Vague ».

L’album « Aïrès » a été enregistré en trois jours en février 2017 par Alban Sautour sur la scène d’une salle de concert, celle de l’Auditorium de la Maison de la Culture de Grenoble, la MC2:Grenoble. Installés en triangle sur le même plateau les musiciens bénéficient d’une grande proximité qui favorise écoute et réactivité, deux éléments favorisant la qualité de l’improvisation, pierre angulaire de leur musique.

Sur l’album « Aïrès », les trois virtuoses Airelle Besson-Edouard Ferlet-Stephane Kerecki entrecroisent les notes et tissent une musique somptueuse et élégante. Les musiciens partent des mélodies pour mieux s’en éloigner et construire leur propre langage dont l’architecture inventive et précise repose sur une inspiration sans cesse renouvelée. Une alchimie magique transforme la matière sonore à la fois dense et fluide en une musique chambriste raffinée qui enchante.

le trio Aires avec Airelle Besson-Edouard Ferlet-Stephane Kerecki

Aïres Trio © Franck Juery

Les trois protagonistes du trio Aïrès sont chacun engagés dans des projets personnels passionnants.

En 2015, la trompettiste Airelle Besson a obtenu le Prix Django Reinhardt du Meilleur musicien de l’année et celui de l’Académie du Jazz ainsi que la Victoire du Jazz, catégorie « Révélation ». Sur les scènes elle s’est produit auprès des plus grands. Ses talents d’instrumentistes se doublent de ceux de compositrice et arrangeuse.

On connaît le goût du pianiste Edouard Ferlet pour la musique du Cantor de Leipzig et les lectures qu’il en fait sur ses albums « Think Bach » (2012) et « Think Bach op.2 » (2017) On a a aussi vibré en 2015 à l’écoute de « Plucked Unplucked » où il mêle son piano au clavecin de Violaine Cochard et explore en duo les liens entre improvisation et musique baroque.

On a pu apprécier la partition inspirée de l’album « Nouvelle Vague » que le contrebassiste Stéphane Kerecki a signée et enregistrée avec John Taylor, le saxophoniste Émile Parisien et le batteur Fabrice Moreau. Cet opus a reçu de nombreuses récompenses dont en 2014 le Prix de l’Académie du Jazz »récompensant le « Meilleur Disque de Jazz » enregistré par un musicien Français et en 2015 la Victoire du jazz du » Meilleur Disque de l’Année ».

Assurée avec délicatesse par la contrebasse et le piano, la chaîne rythmique du tissu musical enchanteur d’Aïrès soutient une très riche trame harmonique brodée de mélodies libérées des partitions originelles. Telle une poétesse volubile, la trompettiste sculpte des sons concis qui s’échappent en des volutes d’une légèreté aérienne. Avec précision, elle souffle des rimes pures qui flirtent avec l’infini pour mieux échapper à la pesanteur. Son jeu minimaliste n’oublie pas d’être lyrique.

« Aïrès », lignes mélodiques subtiles et raffinées, climats minimalistes, contrechants turbulents au bord de la dissonance, notes perlées, textures somptueuses. Un espace de répit dont l’équilibre élégant et raffiné fascine.

 

Un rendez-vous pour découvrir live la musique du trio Airès. Airelle Besson-Edouard Ferlet-Stephane Kerecki sont en concert le lundi 04 décembre 2017 à 20h au Café de la Danse à Paris.
« Solo(s) » de Lionel Martin

« Solo(s) » de Lionel Martin

« Solo(s) » de Lionel Martin, un projet sonore organique et hypnotique. Une bande son nomade captée par Bertrand Larrieu au fil de déambulations urbaines. Cinq morceaux où alternent vibrations aériennes et telluriques. Créditée à Robert Combas, la pochette restitue la douce folie de ce « Mad Sax » qui ne cesse de renouveler son inspiration. Du 07 au 17 octobre 2020, le saxophoniste vit et joue dans un container devenu squat artistique où il propose ses « Variations musicales » durant le « Grand Barouf » du « Rhino Jazz(s) ». Lionel Martin, toujours énergique et libre !

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Victoires du Jazz 2020

Comme l’année précédente, le palmarès des Victoires du jazz 2020 a été dévoilé sur la page Facebook des Victoires du Jazz… 6 catégories, 11 lauréats avec nombreux ex æquo et une Victoire d’Honneur pour L’Orchestre National de Jazz dirigé par Frédéric Maurin. Cette année, en raison de l’épidémie de Covid, pas de cérémonie mais un documentaire de présentation des lauréats à venir le 24 octobre 2020 dans Passage des Arts, sur France 5 à 22h30.

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Diana Krall revient avec « This Dream of You »

Diana Krall revient avec « This Dream of You »

C’est un morceau de Bob Dylan qui donne son titre à cet album où Diana Krall revisite avec élégance onze grands standards du jazz. Trois ans après « Turn up the quiet », la diva revient avec « This Dream of You » (Verve Records/Universal). Un album pastel riche d’un swing intime que la pianiste et chanteuse canadienne offre en hommage à son producteur Tommy Lipuma, disparu en 2017. Un opus enchanteur qui fait rêver et oublier la sinistrose ambiante.

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Enrico Pieranunzi-Mads Vinding-Alex Riel sur « Yesterdays »

Enrico Pieranunzi-Mads Vinding-Alex Riel sur « Yesterdays »

Un lyrisme incandescent

Le 17 novembre 2017 le label Stunt Records sort « Yesterdays ». Un album live enregistré le 11 novembre 1997 avec le trio de Mads Vinding qui réunit Enrico Pieranunzi-Mads Vinding-Alex Riel sur la scène du Jazzhouse de Copenhague. Sept pistes d’un jazz éblouissant et virtuose.

Couverture de l'album "Yesterday" avec Enrico Pieranunzi-Mads Vinding-Alex Riel, album enregsitré live en 1997 au Copenhagen JazzhouseEn 1997, l’album « The Kingdom Where Nobody Dies » du trio de Mads Vinding est élu « meilleur album de jazz de l’année » au Danemark et figure dans le top 5 annuel du magazine américain Jazz Times. Vingt ans plus tard, le label Stunt Records donne une suite à cet album majeur de son catalogue avec la sortie de « Yesterdays » (Stunt Records/Una Volta Music), un enregistrement live du trio de Mads Vinding composé de Enrico Pieranunzi-Mads Vinding-Alex Riel.

C’est le contrebassiste Mads Vinding qui est à l’origine de ce trio Enrico Pieranunzi-Mads Vinding-Alex Riel. Il avait alors souhaité joué avec ses musiciens favoris, le pianiste Enrico Pieranunzi et le batteur Alex Riel. L’on apprécie aujourd’hui cette  collaboration musicale qui fait merveille et prodigue un jazz énergique et inventif.

« Yesterdays », sept pistes d’une musique généreuse pleine de vitalité, de dynamisme et d’incandescence. Virtuoses et performants les trois musiciens jouent avec générosité. Dans le respect de la tradition du jazz, le trio Enrico Pieranunzi-Mads Vinding-Alex Riel semble s’amuser à déconstruire les grands thèmes de jazz pour ensuite les reconstruire avec inspiration.

Depuis 1997, Enrico Pieranunzi est devenu un protagoniste incontournable et incontestable de la scène européenne et internationale du jazz. Si depuis il a enregistré plus de 80 albums, le disque « Yesterdays » donne à entendre son jeu déjà virtuose, expressif et très maîtrisé.

Très à l’écoute et hyper réactive, la paire rythmique constituée par le contrebassiste Mads Vinding et le batteur Alex Riel s’entend à merveille. Le son élastique et la riche expression musicale du contrebassiste s’allient à l’accompagnement alternativement féroce ou délicat du batteur. Leur accompagnement nuancé mais dynamique permet à Enrico Pieranunzi de s’octroyer toutes les libertés.

Sur My Funny Valentine, il prend d’abord ses distances avec la mélodie qu’il découpe et fragmente en vignettes interrogatives et contemplatives partagées avec le contrebassiste avant de revenir à la mélodie qu’il harmonise et entraîne ensuite sur un rythme effréné. Il colore Jitterbug Waltz de paillettes et la fait tourner avec force jusqu’à l’étourdissement. Il fait battre d’enthousiasme le cœur du thème My Foolish heart que l’on écoute comme enivré.

Avec une aisance sans pareille, Enrico Pieranunzi développe un style puissant. Son jeu fluide et pourtant fort étoffé libère une musique aérienne. La clarté de son articulation lui permet de faire coexister des lignes mélodiques expressives avec des séquences rythmiques percutantes. L’élégance du pianiste romain fait mouche sur les sept pistes. 

Outre l’indéniable talent des musiciens, il convient aussi de saluer celui de Bjarne Hansen, véritable magicien du son, qui après avoir enregistré le concert le 11 novembre 1997 au Jazzhouse de Copenhague a mixé et masterisé avec précision et sensibilité en avril 2017 cet enregistrement live intitulé « Yesterdays », en référence à la composition de Jerome Kern qui ouvre l’album.

« Solo(s) » de Lionel Martin

« Solo(s) » de Lionel Martin

« Solo(s) » de Lionel Martin, un projet sonore organique et hypnotique. Une bande son nomade captée par Bertrand Larrieu au fil de déambulations urbaines. Cinq morceaux où alternent vibrations aériennes et telluriques. Créditée à Robert Combas, la pochette restitue la douce folie de ce « Mad Sax » qui ne cesse de renouveler son inspiration. Du 07 au 17 octobre 2020, le saxophoniste vit et joue dans un container devenu squat artistique où il propose ses « Variations musicales » durant le « Grand Barouf » du « Rhino Jazz(s) ». Lionel Martin, toujours énergique et libre !

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Diana Krall revient avec « This Dream of You »

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Crossover#1… Reverso – Suite Ravel

Crossover#1… Reverso – Suite Ravel

Continuum musical loin des clivages

Crossover#1… Le jazz a inspiré Ravel. Franck Woeste et Ryan Keberle plongent dans la musique du grand compositeur qu’ils rapprochent de leur jazz. Reverso - Suite Ravel, une instrumentation originale, trombone, violoncelle, piano et  batterie, des couleurs singulières, une musique inspirée et inspirante.

Couverture de l'album Reverso - Suite RavelC’est dans le cadre d’un échange culturel franco-américain, le programme French-American Jazz Exchange qui réunit le Service Culturel de l’Ambassade de France aux États-Unis, les fondations Doris Duke, Florence Gould et Andrew W. Mellon, l’Institut Français, le ministère de la Culture et la Sacem, que le pianiste Franck Woeste et le tromboniste américain Ryan Keberle ont imaginé le projet Reverso - Suite  Ravel dont l’album du même nom est sorti le 20 octobre 2017 sous le label PhonoArt.

Les musiciens de Reverso - Suite Ravel, Franck Woeste, Ryan Keberle, Vincent Courtois et Jeff Ballard - Photo de Pauline Penicaud

Franck Woeste, Ryan Keberle, Vincent Courtois, Jeff Ballard © Pauline Penicaud

L’on sait combien Ravel a été en son temps inspiré par le jazz. Aujourd’hui, le pianiste Franck Woeste et le tromboniste Ryan Keberle opèrent un jeu de miroirs inversés. Ils s’immergent en 2017 dans l’univers de Ravel et rapprochent leur jazz, celui du XXIème siècle, de la musique du grand compositeur français du XXème siècle… Crossover

Reverso, un quartet, ou peut-être devrait-on écrire un quatuor, composé du pianiste d’origine allemande installé en France Franck Woeste, du tromboniste américain Ryan Keberle, du violoncelliste français Vincent Courtois et du batteur américain Jeff Ballard, grand explorateur de styles.

Reverso - Suite Ravel, une  musique vivante et inspirée. Les timbres des instruments étoffent l’architecture de l’écriture qui envoûte l’oreille autant qu’elle libère l’imagination.

En son temps Ravel a modélisé le principe d’une suite baroque qu’il a transposée au XXème siècle en composant le fameux « Tombeau de Couperin », suite en 6 mouvements écrite d’abord pour piano puis orchestrée par Ravel pour orchestre symphonique.

En 2017, Reverso - Suite Ravel joue avec les mouvements constitutifs de la traditionnelle suite baroque, prélude, fugue, forlane, rigaudon, menuet et toccata. Dans la partition chambriste de Reverso - Suite Ravel on perçoit les reflets subtils de l’écriture originale. L’album rapproche avec force la musique classique d’hier du jazz d’aujourd’hui.

Reverso - Suite Ravel tisse des liens au-delà des clivages et rapproche la musique improvisée du XXIème siècle de la musique classique européenne du XXème siècle. Mouvement continué de va et vient par-delà les ans, du jazz à Ravel, de Ravel au jazz. L’inspiration des musiciens transcende les styles, dépasse les influences et surpasse les genres.

 

Un concert à ne pas rater pour vivre live la musique de Reverso - Suite Ravel. Rendez-vous à Antony le samedi 25 novembre 2017 à 20h30 à l’Espace Vasarely dans le cadre du Festival « Place au Jazz« .
« Solo(s) » de Lionel Martin

« Solo(s) » de Lionel Martin

« Solo(s) » de Lionel Martin, un projet sonore organique et hypnotique. Une bande son nomade captée par Bertrand Larrieu au fil de déambulations urbaines. Cinq morceaux où alternent vibrations aériennes et telluriques. Créditée à Robert Combas, la pochette restitue la douce folie de ce « Mad Sax » qui ne cesse de renouveler son inspiration. Du 07 au 17 octobre 2020, le saxophoniste vit et joue dans un container devenu squat artistique où il propose ses « Variations musicales » durant le « Grand Barouf » du « Rhino Jazz(s) ». Lionel Martin, toujours énergique et libre !

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Victoires du Jazz 2020

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Diana Krall revient avec « This Dream of You »

Diana Krall revient avec « This Dream of You »

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Clin d’œil à Armel Dupas & « A Night Walk »

Clin d’œil à Armel Dupas & « A Night Walk »

Sculpteur de sons et profileur de mélodies

Le 20 octobre 2017, le pianiste Armel Dupas a publié l’album « A Night Walk » (Upriver Records/L’Autre Distribution). Du jazz électro acoustique avec le batteur Mathieu Penot et le bassiste Kenny Ruby. Projet singulier où le pianiste dévoile une autre facette de sa personnalité musicale.

Après son association avec le batteur Corentin Rio et le succès en 2013 de « WaterBabies », son projet électro-jazz-groove qui a été lauréat du Tremplin Rézzo Focal Jazz à Vienne et dont le premier album « Inner Island » (Naïve) a été un succès, le pianiste Armel Dupas a sorti en 2015 son album « Upriver » chez Jazz Village.

Couverture de l'album "A Night Walk" d'Armel DupasDeux ans après, Armel Dupas présente sous son propre label son nouveau projet personnel, « A Night Walk » où il choisit de s’exprimer en trio électro-acoustique avec le batteur Mathieu Penot et le bassiste Kenny Ruby qu’il a rencontré durant une tournée auprès de Sandra Nkaké en 2011/12. Au piano et claviers, le leader intervient au chant sur un titre. Ses deux complices ne se contentent pas d’assurer leurs parties sur leurs instruments respectifs, ils pilotent à ses côtés les synthétiseurs analogiques très présents sur l’album.

Outre ses projets personnels, Armel Dupas a participé en 2014 à l’album « Ripples » de la chanteuse suédoise Sofie Sörman. Le pianiste a par ailleurs intégré depuis mai 2014 le groupe du contrebassiste Henri Texier « Sky Dancers » où le pianiste fait merveille. Par ailleurs il a mis ses talents de compositeur au service de réalisateurs de cinéma (Arnaud Desplechin, Michel Gondry, Olivier Jahan, Christophe Honoré). Armel Dupas est aussi partie prenante du nouveau groupe de David Linx « Chronicles » que  l’on ne saurait tarder d’évoquer.

« A Night Walk », un court métrage électroacoustique où le pianiste Armel Dupas déroule un scénario de huit titres enchaînés. Avec les trois musiciens on suit la marche d’un homme qui traverse la nuit. Le propos musical laisse affleurer le souci d’une recherche mélodique constante qui illumine les ténèbres nocturnes. Les textures varient et transposent en couleurs les ressentis et les émotions de l’homme.

« A Night Walk », piano acoustique caressant, clavier électrique plus acerbe, densité des nappes électroniques, lignes de basses réitératives, batterie pulsatile. Au gré du vent on traverse des paysages externes à moins que l’on ne plonge dans l’intériorité d’un individu en quête de lui-même. Tout se brouille, oasis de calme avec au loin des ondes échappées d’un monde où le rock progressif flirterait avec l’ambiant music.

 

Lauréat du dispositif d’accompagnement des jeunes musiciens, Jazz Migration #3, le trio d’Armel Dupas présente le répertoire de son album « Night Walk » le mardi 28 novembre 2017 à 20h à la Dynamo de Banlieues Bleues à Pantin. Quand l’actualité discographique est relayée sur les scènes, la musique éclate de bonheur ! A suivre plus largement l’actualité « concert » d’Armel Dupas.
« Solo(s) » de Lionel Martin

« Solo(s) » de Lionel Martin

« Solo(s) » de Lionel Martin, un projet sonore organique et hypnotique. Une bande son nomade captée par Bertrand Larrieu au fil de déambulations urbaines. Cinq morceaux où alternent vibrations aériennes et telluriques. Créditée à Robert Combas, la pochette restitue la douce folie de ce « Mad Sax » qui ne cesse de renouveler son inspiration. Du 07 au 17 octobre 2020, le saxophoniste vit et joue dans un container devenu squat artistique où il propose ses « Variations musicales » durant le « Grand Barouf » du « Rhino Jazz(s) ». Lionel Martin, toujours énergique et libre !

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Victoires du Jazz 2020

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Diana Krall revient avec « This Dream of You »

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Clin d’œil à Brian Blade et The Fellowship Band

Clin d’œil à Brian Blade et The Fellowship Band

« Body and Shadow », doux moment entre ombre et lumière

Pour leur vingtième anniversaire, Brian Blade et The Fellowship Band proposent « Body and Shadow », un album méditatif entre ombre et lumière. Loin de toute prouesse, les douces brumes reposent et détendent. Un baume musical envoûtant.

pochette de l'album "Body and Shadow" de Brian Blade et The Fellowship BandPour leur cinquième album, « Body and Shadow » (Blue Note/Universal), Brian Blade et The Fellowship Band ne s’éloignent pas de leur zone de confort mais semblent se faire plaisir. En effet, le batteur Brian Blade et sa bande de copains proposent un album qui ne se prend pas la tête et ne prend guère de risques mais il serait dommage de se refuser une douce immersion dans des ambiances légères et planantes. Écoute zen et mode économie d’énergie.

Formé en 1997, le groupe Brian Blade et The Fellowship Band a publié un premier album éponyme en 1998. Leur cinquième opus, « Body and Shadow », sorti le 10 novembre 2017, réunit le leader de la bande, le batteur Brian Blade, le pianiste Jon Cowherd, le bassiste Chris Thomas, le saxophoniste ténor Melvin Butler le saxophoniste alto et clarinettiste Myron Walden et le guitariste Dave Devine venu rejoindre le groupe.

« Body and Shadow », entre folk planant et nappes de jazz, la musique s’écoule entre clarté et obscurité. Propice à la méditation, le flux des ondes sonores procure une écoute pacifiée qui contraste avec l’hyperactivité du monde.

Brian Blade et Jon Cowherd ont écrit, arrangé et produit les morceaux de l’album qui ont été enregistrés dans l’historique Théâtre Columbus à Providence (Rhode Island). Au-delà l’écriture, le processus de création collective a fonctionné et la connivence des musiciens a sans doute insufflé une cohésion globale à l’ambiance du disque, même si elle n’a pas dopé l’inventivité.

On se prend à préférer la version nocturne Body and Shadow à celle du matin que propose le groupe. Duality fait la part belle à la dynamique de groupe avec huit minutes qui permettent aux musiciens de s’exprimer pleinement et à Brian Blade de faire vraiment entendre ses talents de batteur accompli aux côtés d’un Jon Cowherd qui libère son inspiration.

Ouvert par Within Everything, un titre tout en douceur, l’album « Body and Shadow » se termine avec un Broken Legs Day empreint d’une belle énergie.

« Solo(s) » de Lionel Martin

« Solo(s) » de Lionel Martin

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