Riche en surprises, l’année 2024 a permis de découvrir de nouveaux talents et de se régaler de la musique d’artistes confirmés qui n’ont cesse de se renouveler. Quelques albums parus au second semestre interpellent et charment l’oreille. Elle se régale avec des CD à ne pas rater.
Le pianiste et compositeur de jazz, Horace Parlan est mort
Un au-revoir ému à un géant du piano
Né le 19 janvier 1931 à Pittsburgh en Pennsylvanie, le pianiste et compositeur de jazz Horace Parlan est mort le 23 février au Danemark à l’âge de 86 ans. Authentique légende du jazz, il a participé au mouvement hard-bop et a collaboré avec les plus grands, Charlie Mingus, Dexter Gordon et Archie Shepp.
Atteint de la poliomyélite au niveau de la main droite à l’âge de cinq ans, il entreprend sa rééducation par une pratique intensive du piano et récupère l’usage de trois doigts. Comme le guitariste Django Reinhardt, Horace Parlan surmonte son handicap en se forgeant un style très personnel par l’utilisation de nombreux renversements d’arpèges et le développement d’un jeu puissant et très rythmique de la main gauche.
On est touché par le style très original que le pianiste Horace Parlan a su développer au fil des années. Un style ancré dans les racines de la musique afro-américaine (blues, gospel, soul) qui lui a permis de très bien s’adapter au développement du hard bop dans les années 50/60 et de continuer à évoluer par la suite.
De 1951 à 1957 il côtoie entre autres musiciens le saxophoniste Sonny Stitt puis joue dans le Workshop de Charlie Mingus de 1957 à 1959 avec qui il enregistre « Blues and Roots » et « Mingus Ah-Um » en 1959. On le retrouve ensuite aux côtés de Lou Donaldson puis en 1961 dans le quintet d’Eddie « Lockjaw » Davis & Johnny Griffin. En 1963 il joue avec Roland Kirk puis avec de nombreux saxophonistes ténors dont Zoot Sims et Archie Shepp avec lequel il entreprend une collaboration qui s’est poursuivie dans le temps.

Sous son nom Horace Parlan a enregistré sept albums sous le mythique label Blue Note avec des musiciens prestigieux comme Grant Green (guitare) et les saxophonistes Booker Ervin et Stanley Turrentine. On retient surtout « Up & Down » et “Speakin’ My Piece”.
En 1972, il quitte les États-Unis et émigre au Danemark où il s’installe à Copenhague et rejoint Ben Webster et Dexter Gordon. C’est le début d »une seconde carrière. Il a en effet enregistré de nombreux albums sous le label danois SteepleChase et s’est souvent produit au Club Montmartre de la capitale. Il développe aussi beaucoup son activité de compositeur.
En 1977 il enregistre avec Archie Shepp le fameux « Going Home » qui propose un répertoire de spirituals. Par la suite ils enregistrent ensemble « Trouble in Mind » et se produisent souvent en duo ou quartet.
Son dernier enregistrement “My Little Brown Book » date de 2007. Ces dernières années Horace Parlan souffrait des complications de son diabète qui l’a obligé à réduire son activité. Au Danemark, il demeure une figure respectée du jazz. Pour mémoire on renvoie à la chronique du 19 décembre dans laquelle est évoquée la vie d’Horace Parlan et l’hommage que lui a rendu le label Stunt en publiant le 14 novembre « US4 My Scandivinian Blues - A Tribute to Horace Parlan », un album consacré à onze de ses compositions interprétées par Adam Nussbaum (batterie), Tomas Franck (saxophone ténor), Thomas Clausen (piano) et Roger Pedersen (contrebasse), avec la voix de Sinne Eeg sur deux morceaux. Sur un DVD publié dans le même temps, on peut visionner six enregistrements du projet et retrouver la fragile silhouette du pianiste.
On a aussi beaucoup appris et eu grand plaisir à le voir et l’écouter jouer avec le contrebassiste Jimmi Pedersen sur le documentaire réalisé par Don McGlynn.
2024… CD à ne pas rater !
« Martial Solal : une vie à l’improviste » par Vincent Sorel
Le 10 octobre 2024, Vincent Sorel publie « Martial Solal : une vie à l’improviste », un roman graphique dédié à Martial Solal. Publié aux Editions du Layeur, ce superbe ouvrage rend hommage au célèbre pianiste décédé le 11 décembre 2024.
Le pianiste, compositeur et arrangeur Martial Solal est mort
Le 11 décembre 2024, le pianiste, compositeur, arrangeur et chef d’orchestre Martial Solal est mort à l’âge de 97 ans. Le monde de la musique est en deuil et pleure la disparition de ce prodigieux artiste considéré comme un maître de l’improvisation. Son empreinte demeure à jamais inscrite dans l’univers du jazz français et international.
Né à Galveston, au Texas, le 2 avril 1943, Larry Coryell grandit à Richmond. Il commence à apprendre le piano puis se tourne vers la guitare à l’adolescence et débute dans des groupes de country et de rock. C’est dans les années soixante qu’il se tourne vers le jazz.
Al Jareau va alors enchaîner des tournées triomphales dans le monde entier à la suite de quoi il grave en 1977 le double album live « Look To The Rainbow » qui lui vaut son premier Grammy Award. Il est alors désigné chanteur jazz de l’année par la revue Downbeat. La France n’est pas en reste et le sacre aussi chanteur jazz de l’année. Ballades de charme, scats qui s’envolent. Al Jarreau use de la souplesse de sa voix pour imiter basse et percussions ce que bien d’autres reprendront par la suite.
De « Breakin’Away » (1982) on garde le souvenir joyeux de l’écoute du titre éponyme, de We’re In This Love Together et aussi du fameux Roof Garden. On sent alors poindre chez Al Jarreau une orientation qui confine à une variété/pop de qualité.
« Bémol 5 » c’est « Live … », avec programmation musicale régulière, jam-session le jeudi soir, concerts les vendredi et samedi … et d’autres évènements culturels en lien avec la jazzosphère.
Et encore mieux, une autre bonne nouvelle concernant « Bémol 5 - Live Jazz Bar & Food ». Invité du groupe « InLab 4tet », c’est le chanteur David Linx qui parraine en quelque sorte le lieu avec sa participation aux deux concerts d’ouverture prévus les vendredi 21 et samedi 22 avril 2017.
Née en 1925, Denise Deronzier a contribué avec l’équipe de la MJC à la création du « Crest Jazz Festival » dont elle a été présidente durant 25 ans. Jusqu’en 2015 elle a aussi assurée la Présidence du Concours de Jazz Vocal qui participe au repérage des talents émergents. De son métier d’institutrice, Denise Deronzier a toujours gardé un grand intérêt pour la transmission et l’attention à autrui.