Omer Klein Trio sort « Radio Mediteran »

Omer Klein Trio sort « Radio Mediteran »

Ode élégante aux musiques méditerranéennes

Omer Klein Trio présente « Radio Mediteran », une création inspirée par les cultures des peuples de la Méditerranée. Une alliance musicale réussie entre tradition et modernité du jazz. Cet hommage met l’accent sur les points communs qu’ont toutes les musiques méditerranéennes. Comme un symbole audacieux des ententes possibles, dans les arts … et pourquoi pas au-delà ?

Après cinq années de travail et deux albums, « Fearless Friday » (2015) et « Sleepwalkers » (2017), le trio lauréat de l’ECHO Jazz Award 2018 a enregistré « Radio Mediteran » à sortir le 03 mars 2019 chez Warner.

« Radio Mediteran » résonne comme un chant d’amour original et porteur de joie propulsé par trois musiciens qui ont grandi sur la côte israélienne et pour qui la Mer Méditerranée a constitué le décor de fond de leur jeunesse. Le trio constitué du pianiste Omer Klein, du bassiste Haggai Cohen-Milo  et du batteur Amir Bresler a conçu un album dédié tout entier à la Mer Méditerranée et aux styles musicaux riches et variés qui coexistent dans cette région.

« Radio Mediteran »

Omer Klein s’est passionné pour la Méditerranée, a étudié son histoire, s’est plongé dans son passé, a exploré ses ramifications culturelles et a approfondi la musique de cette région. Il s’est imprégné de toutes les substances constitutives de ces mondes si différents et pourtant si proches.

“Petit à petit, la Méditerranée m’est apparue comme un continent secret, une zone culturelle dont les pays partagent plus de choses qu’ils ne l’imaginent.” Omer Klein

couverture de l'album Radio Mediteran par le Omer Klein TrioLe pianiste a donc élaboré neuf compositions originales qui constituent le répertoire de « Radio Mediteran ». Certes il est inspiré par les sonorités de la Tunisie, de la Bulgarie, de la Turquie, du Moyen-Orient, de la Libye, du Maroc et d’autres pays Méditerranéens mais il ne s’agit en rien de musique folklorique. En effet, les titres réunissent de manière originale des sonorités évocatrices de paysages sonores d’ici ou d’ailleurs en Méditerranée mais chaque morceau crée un univers unique différent du précédent et du suivant mais tous unis pas des points communs.

Piano, basse et batterie côtoient les synthétiseurs qui ajoutent quelques touches électriques aux sonorités acoustiques et ainsi en écoutant les neuf pistes de l’album on se promène dans les différentes ambiances d’un jazz moderne imprégné d’influences balkaniques ou parcouru d’échos issus du folklore arabe avec quelques clins d’oeil un peu pop.

Voyage trans-mediteran

L’album ouvre avec Our Sea qui porte en lui l’essence même du projet. Une mélodie gorgée de sonorités moyen-orientales construite sur un léger motif en boucle. Jouée au piano d’une manière syncopée elle est accompagnée d’une rythmique groovy. Les synthés analogiques contribuent au crescendo final du morceau.

Basé sur un chant traditionnel libyen, Tripoli combine les contre-chants des synthés avec la simple mélodie du piano. Chanson euphorisante inspirée par les cadences rythmiques libyennes.

Sur Radio Mediteran on se laisse entraîner dans une musique ensoleillée évocatrice du folklore arabe. Après le chorus fulminant piano/synthé le court solo de contrebasse apporte une respiration et calme le jeu avant que le trio ne se retrouve dans une jubilation collective qui propulse très haut la musique.

Sofia Baby résonne comme un blues modal bulgare pris sur un tempo de ballade. Le piano acoustique est rejoint par le synthé qui apporte une connotation pop au morceau. Desert Trip évoque ensuite une méditation lumineuse. Accompagné par les percussions, le piano cisèle ses phrases tantôt chatoyantes tantôt rayonnantes. Un bain de jouvence dans l’univers de la Méditerranée.

Inspiré par la grande chanteuse turque Selda Bagcan, Protest permet de saisir les points communs qui existent entre les motifs musicaux des différentes communautés qui jouxtent le bassin méditerranéen. La rythmique enflammée soutient les envolées lyriques du piano enflammé et audacieux.

Aux dires du leader, même si sa musique - malgré la présence du titre Protest - n’est pas ouvertement engagée, « Radio Mediteran » contient un sous-texte politique.“Je voudrais faire comprendre qu’il existe davantage de choses qui nous relient que de choses qui nous séparent. C’est mon message politique. Notre histoire démontre que les multiples cultures méditerranéennes nous ont influencé de façon positive et nous ont enrichis ».

Sur Arak, le jeu enivrant du piano dialogue avec la contrebasse et incite entrer dans une danse qui évoque une douce joie de vivre. Dès les premières notes de piano sur Solois on perçoit dans le jeu du soliste une exaltation qui pousse le trio jusqu’à la transe.

Les deux mouvements de Last Day of School permettent de saisir deux versants de l’expression du trio. Le premier phosphore de vitalité et met en exergue le jeu créatif du piano alors qu’ensuite le piano effleure la musique et joue sur un temps suspendu par une contrebasse et des cymbales caressées. Le contraste est saisissant et vient l’envie de se retremper dans Our Sea et de se laisser porter par ses eaux vivifiantes.

En trio, le pianiste Omer Klein entame dès avril 2019 une grande tournée en Allemagne où il est installé. Pour l’heure, deux concerts se profilent en France. Pour apprécier en concert les couleurs de la musique élégante et très actuelle du Omer Klein Trio, RV le 27 mai 2019 à 21h au Studio de l’Ermitage à Paris et le 28 mai 2019 à 20h30 Salle Nougaro à ToulouseICI pour tout savoir sur les dates de concert du groupe.

Thomas Dutronc sort « Frenchy »

Thomas Dutronc sort « Frenchy »

Le guitariste et chanteur Thomas Dutronc est de retour chez Blue Note France avec l’album « Frenchy » et quatorze standards de la chanson française. Il les interprète en français un peu, en anglais beaucoup, en duo, en trio, avec des invités prestigieux des sphères rock, pop, funk ou jazz. Portés par un quartet talentueux, les titres abordent des partis-pris esthétiques variés. Avec de bons moments et d’autres plus dispensables, l’album devrait trouver sa cible auprès d’amateurs d’une pop jazzy souriante et souple.

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Clin d’œil à Pierre Marcus & « Following the right way »

Clin d’œil à Pierre Marcus & « Following the right way »

Le contrebassiste Pierre Marcus poursuit son chemin et présente son troisième album, « Following the right way ». Non content de jouer avec Baptiste Herbin, Irving Acao, Simon Chivallon et Thomas Delor, figures marquantes de la scène jazz française actuelle, il leur adjoint des invités. L’album propose une promenade dont les jalons font écho à l’itinéraire personnel du leader. Le propos solide et fort actuel demeure enraciné dans la tradition. L’oreille ne s’y trompe pas et suit avec bonheur le contrebassiste sur la voie qu’il continue à tracer.

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Oboman et Aquarela proposent « A Bela Vida »

Oboman et Aquarela proposent « A Bela Vida »

A la tête de son trio Aquarela, le hauboïste et joueur de cor anglais Jean-Luc « Oboman » Fillon présente « A Bela Vida », troisième album qu’il consacre aux musiques brésiliennes. Entouré de ses deux compères brésiliens, le mandoliniste Eduardo Miranda et le guitariste Tuniko Goulart, le leader invite le percussionniste brésilien Zé Luis Nascimento à les rejoindre. Avec de tels virtuoses, mélodies et rythmes brésiliens frémissent de lyrisme et d’élégance. Une évasion bienvenue en ces temps bouleversés pour retrouver le goût de la Bela Vida.

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Yotam Silberstein signe « Future Memories »

Yotam Silberstein signe « Future Memories »

Un jazz sensible ouvert sur le monde

L’album « Future Memories » reflète l’identité musicale du guitariste Yotam Silberstein. Fondé sur le jazz, son style restitue aussi son affinité pour les musiques du continent sud-américain. La présence de John Patitucci à ses côtés témoigne de l’intérêt que ce grand bassiste manifeste à ce projet. Un jazz sensible et ouvert sur le monde, prélude de souvenirs à venir…

Venu de Tel-Aviv et installé à New York depuis 2005, Yotam Silverstein a conquis ses galons de jazzman en collaborant avec de grandes pointures du jazz comme James Moody, Roy Hargrove, George Coleman, David Sanborn, Marcus Miller, Paquito D’rivera, Christian McBride et John Patitucci qui l’a d’ailleurs appelé à ses côtés pour enregistrer l’album « Irmãos de Fé » que le contrebassiste a sorti en 2017.

Au fil des ans et au gré de ses voyages, Yotam Silberstein a par ailleurs élargi son horizon et enrichi son jeu d’influences venues d’autres cultures auxquelles il a goûté comme celles de l’Uruguay, du Pérou, du Venezuela, de l’Argentine et du Brésil.

Les musiciens

Pour enregistrer l’album « Future Memories » (jazz&people/PIAS) annoncé pour le 01 mars 2019, le guitariste Yotam Silberstein s’est entouré de musiciens issus des différents mondes qu’il affectionne.

Le jazz est incarné de fort belle manière par la présence de John Patitucci longtemps écouté aux côtés de Chick Corea et Wayne Shorter et reconnu depuis comme un maître de la contrebasse jazz. Sur l’album il alterne d’ailleurs entre contrebasse et basse. Repéré au sein du trio du contrebassiste Avishai Cohen, le batteur Daniel Dor se montre aussi un percussionniste talentueux.

Deux musiciens se partagent les claviers, Glenn Zaleski et Vitor Gonçalves. Le premier, issu de la scène jazz de New-York a joué avec Ravi Coltrane et développe un jeu de piano à forte dimension rythmique. Le second, carioca d’adoption a quitté le Brésil où il a travaillé avec Maria Bethânia et Itiberê Zwarg pour s’installer en 2012 à New-York. Sur l’album il met au service du quartet son double talent, au piano et à l’accordéon.

Ainsi, deux versants musicaux coexistent avec bonheur sur « Future Memories », celui d’un jazz élégant, ancré dans la tradition et l’autre enraciné dans la musique brésilienne dont le guitariste Yotam Siberstein possède les clefs.

Le répertoire

« Future Memories » témoigne au fil des pistes de ces différentes facettes qui forgent l’identité musicale du leader Yotam Silberstein.

A six compositions originales du guitariste s’ajoutent une brève intro de Patitucci et trois reprises de morceaux écrits par de grands compositeurs et musiciens brésiliens. Deux sont crédités au mandoliniste Hamilton de Holanda et un à Paulinho da Viola, maître du choro.

Ainsi l’album procure des sensations dont la tonalité varie en fonction des racines inspiratrices. Par contre si les couleurs et les émotions évoluent, l’élégance et le lyrisme s’invitent à chaque instant.

Impressions musicales

L’album ouvre avec le morceau qui donne son titre à l’album. Gorgé de nostalgie Future Memories projette dans un futur proche où la guitare résonne d’une sonorité de guitare qui évoque celle de Jim Hall. L’accompagnement subtil de l’accordéon de Vitor Gonçalvès complète harmonieusement le jeu de la guitare. Le tout contribue à doter ce morceau d’une sensibilité introspective qui gagne en émotion tout au long du déroulement.

Sur Matcha, avec le piano de Zaleski l’ambiance change et ouvre une fenêtre sur un jazz swingant avec un chorus de guitare agile et fluide qui révèle le côté plus nerveux et plus rythmique du leader. Wind on the Lake fait souffler sur l’album un vent léger qui apporte un climat d’accalmie. La guitare adopte un style pastoral qui procure une sensation d’apaisement profond.couverture de l'album Future Memories du guitariste Yotam Silberstein

Avec Impedimento on rejoint le Brésil. L’accordéon virevoltant s’accorde au balanço qu’impulse la guitare. l’allégresse que dégage le morceau incite à la danse. Après Intro to Night Walk, un court prélude de la guitare-solo, la basse de Patitucci ouvre Night walk. S’ensuit alors une déambulation nocturne où l’accompagnement feutré de Glenn Zaleski au Fender Rhodes sied à la sonorité soyeuse de la guitare.

Après Intro to Night Walk, un court prélude de la guitare-solo, la basse de Patitucci ouvre Night Walk. S’ensuit alors une déambulation nocturne où l’accompagnement feutré de Glenn Zaleski au Fender Rhodes sied à la sonorité soyeuse de la guitare. Sur Capricho de Donga la musique fait escale dans un choro brésilien de Hamilton de Holanda. Le piano de Vitor Gonçalves et la fluidité de la guitare précèdent le solo enchanteur de la contrebasse. Un pur moment de ravissement suivi par la musique cinématographique du morceau A Picture of Yafo au climat éthéré impalpable.

L’ambiance change sur Capricho de Espanha. On se trouve transporté dans le monde du flamenco avec un solo habile de la guitare aux résonances orientales. Le piano de Glenn Zaleski évoque certains climats retrouvés chez Chick Corea. L’album se termine avec Choro Negro, un morceau qui puise dans le choro traditionnel de Paulinho da Viola maître du style et héritier de la tradition de Jacob do Bandolim et Pixinguinha. Les interventions de Yotam Silberstein et de Vitor Gonçalves rivalisent de majesté.

Une étoile montante se profile au firmament des guitaristes de jazz… Yotam Silberstein. Après avoir goûté au climat sensible et soigné de « Future Mémories », écouter ce répertoire sur scène est une option tentante d’autant plus que deux concerts se profilent à l’horizon. RV à Paris le 20 mars 2019 au Duc des Lombards où le jeune guitariste se produit à 19H30 & à 21H30. Pour l’occasion il est accompagné de Vitor Gonçalves (piano & accordéon), Petros Klampanis (basse) et Daniel Dor (batterie)

Thomas Dutronc sort « Frenchy »

Thomas Dutronc sort « Frenchy »

Le guitariste et chanteur Thomas Dutronc est de retour chez Blue Note France avec l’album « Frenchy » et quatorze standards de la chanson française. Il les interprète en français un peu, en anglais beaucoup, en duo, en trio, avec des invités prestigieux des sphères rock, pop, funk ou jazz. Portés par un quartet talentueux, les titres abordent des partis-pris esthétiques variés. Avec de bons moments et d’autres plus dispensables, l’album devrait trouver sa cible auprès d’amateurs d’une pop jazzy souriante et souple.

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Clin d’œil à Pierre Marcus & « Following the right way »

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Le contrebassiste Pierre Marcus poursuit son chemin et présente son troisième album, « Following the right way ». Non content de jouer avec Baptiste Herbin, Irving Acao, Simon Chivallon et Thomas Delor, figures marquantes de la scène jazz française actuelle, il leur adjoint des invités. L’album propose une promenade dont les jalons font écho à l’itinéraire personnel du leader. Le propos solide et fort actuel demeure enraciné dans la tradition. L’oreille ne s’y trompe pas et suit avec bonheur le contrebassiste sur la voie qu’il continue à tracer.

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Oboman et Aquarela proposent « A Bela Vida »

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A la tête de son trio Aquarela, le hauboïste et joueur de cor anglais Jean-Luc « Oboman » Fillon présente « A Bela Vida », troisième album qu’il consacre aux musiques brésiliennes. Entouré de ses deux compères brésiliens, le mandoliniste Eduardo Miranda et le guitariste Tuniko Goulart, le leader invite le percussionniste brésilien Zé Luis Nascimento à les rejoindre. Avec de tels virtuoses, mélodies et rythmes brésiliens frémissent de lyrisme et d’élégance. Une évasion bienvenue en ces temps bouleversés pour retrouver le goût de la Bela Vida.

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Opera Underground – Les RV de mars 2019

Opera Underground – Les RV de mars 2019

Pop Psyché et Maloya

Tout juste avant l’arrivée du printemps les RV de mars 2019 de l’Opera Underground proposent des univers dépaysants. Entre orient et occident, la pop psyché électrique de Derya Yildirim et Grup Simsek. Des effluves musicaux réunionnais avec le maloya du collectif lyonnais Ti’kaniki. Les RV de mars 2019 à l’Opera Underground incitent à la danse !

opera underground, les RV de mars 2019Cosmopolites, les RV de mars 2019 de l’Opéra Underground flirtent avec les folklores. Ils portent en eux des accents d’ailleurs qui incitent au dépaysement et font découvrir des musiques du monde.

Derya Yildirim et Grup Simsek chantent à leur manière l’amour anatolien qu’ils enrobent de pop psychédélique. Les membres du collectif lyonnais Ti’kaniki hissent haut et fort les sonorités du maloya !

Derya Yildirim & Grup Simsek

A Hambourg, la jeune Derya Yıldırım joue du saz mais a aussi étudié  le piano et le saxophone. Issue de parents venus d’Anatolie, elle rencontre les musiciens français Antonin Voyant (guitare, chant, flûte), Graham Mushnik (orgue, synthé, chant), Andrea Pirovano (basse électrique) et une batteuse anglaise, Greta Eacott qui vont former le Grup Simsek.

Ensemble Derya Yıldırım & Grup Simsek s’inspirent de la pop psychédélique turque des années 60/70. C’est ainsi que le saz (luth turc) et le chant de Derya Yildirim s’unissent à la puissante rythmique électrifiée de Grup Simsek. La voix captivante de la chanteuse, les guitares wah-wah, les synthés débridés et la batterie entrelacent leurs chants pour le meilleur.

Avec eux, un vent de modernité souffle donc sur la musique turque. Cette musique a obtenu un accueil chaleureux en 2017 au Festival A Vaulx Jazz en 2017. Aucune raison pour que cela ne change en 2019 à l’Opera Underground.

Le 01 mars 2019 à 20h, la chanteuse Derya Yildirim & Grup Simsek vont mettre l’Amphi de l’Opéra de Lyon sous haute tension. En effet suite à une alerte méteo-musicale confirmée, une atmosphère électrique est à prévoir. En effet, Simsek signifie la foudre et Yildirim l’éclair… tout un programme en effet !

Ti’kaniki

Le collectif lyonnais Ti’kaniki a fait un tabac le 01 septembre 2018 pour la dernière soirée du Péristyle. Pas étonnant qu’ils reviennent animer les gradins de l’Opéra Underground quelques jours avant le printemps 2019.

Composé pour moitié de Réunionnais et moitié de Métropolitains aux origines diverses, Ti’kaniki propulse sur les scènes sa passion pour le maloya, cette musique traditionnelle de la Réunion qui prend ses sources dans la colonisation et l’histoire complexe de cette île. Longtemps clandestin, le maloya est déclaré au patrimoine culturel de l’humanité en 2009.

Le 02 mars 2019 à 20h, l’Amphi de l’Opéra de Lyon accueille les huit musiciens de Ti’kaniki. Le RV est d’importance car le groupe prévoit d’enregistrer ce soir-là son premier EP Live à l’Opéra Underground. C’est le moment où jamais de soutenir le Maloya des musiciens lyonnais !

Thomas Dutronc sort « Frenchy »

Thomas Dutronc sort « Frenchy »

Le guitariste et chanteur Thomas Dutronc est de retour chez Blue Note France avec l’album « Frenchy » et quatorze standards de la chanson française. Il les interprète en français un peu, en anglais beaucoup, en duo, en trio, avec des invités prestigieux des sphères rock, pop, funk ou jazz. Portés par un quartet talentueux, les titres abordent des partis-pris esthétiques variés. Avec de bons moments et d’autres plus dispensables, l’album devrait trouver sa cible auprès d’amateurs d’une pop jazzy souriante et souple.

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Clin d’œil à Pierre Marcus & « Following the right way »

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Le contrebassiste Pierre Marcus poursuit son chemin et présente son troisième album, « Following the right way ». Non content de jouer avec Baptiste Herbin, Irving Acao, Simon Chivallon et Thomas Delor, figures marquantes de la scène jazz française actuelle, il leur adjoint des invités. L’album propose une promenade dont les jalons font écho à l’itinéraire personnel du leader. Le propos solide et fort actuel demeure enraciné dans la tradition. L’oreille ne s’y trompe pas et suit avec bonheur le contrebassiste sur la voie qu’il continue à tracer.

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Oboman et Aquarela proposent « A Bela Vida »

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Michel Fernandez Quartet au Bémol 5 avec « Mélange de Rages »

Michel Fernandez Quartet au Bémol 5 avec « Mélange de Rages »

Du jazz ardent sans concession

Après la sortie de l’album « Mélange de Rages » le Bémol 5 accueille Michel Fernandez Quartet le 01 mars 2019. Ecouter sur scène le nouveau projet du saxophoniste permet de saisir l’essence de son jazz ardent et sans concession.

enseigne du club lyonnais "Bémol 5"Situé au cœur du Vieux-Lyon le restaurant/jazz club Bémol5 continue depuis son ouverture, le 21 avril 2017, à programmer des concerts où s’expriment largement des musiciens issus de différents styles de jazz .

Toujours en prise avec l’actualité musicale du disque, Bémol 5 accueille Michel Fernandez Quartet le 01 mars 2019 à 20h30 pour un des concerts de la tournée de lancement de l’album « Mélange de Rages » (Dreamophone Socadisc) sorti en janvier 2019.

Michel Fernandez Quartet

Deux ans après « Brazza Cry », véritable pamphlet brûlant d’énergie, le saxophoniste Michel Fernandez revient en quartet.

Autour des saxophones soprano et ténor du leader, on retrouve les fidèles François Gallix à la contrebasse et Nicolas Serret à la batterie alors que le piano est désormais tenu par Benoit Thévenot. Avec ardeur, tous les trois se mettent en orbite autour de la sphère musicale de Michel Fernandez dont l’identité singulière allie des influences issues de la mouvance free à d’autres venues d’Afrique et à des échos d’Amérique latine.

Autour d’un nouveau répertoire, le quartet participe à une mouture renouvelée de la musique de Michel Fernandez. En toute liberté, les quatre compères condensent leur énergie et leur inspiration sur « Mélange de Rages » où leurs colères musicales ménagent avec bonheur quelques moments de sérénité.

« Mélanges de Rage »

couverture de l'album Mélange de Rages du Michel Fernadez QuartetSur les neuf pistes de l’album « Mélanges de Rage », le Michel Fernandez Quartet donne à découvrir plusieurs aspects de leur musique.

Sur Duende, le saxophone soprano s’élance tel un lutin espiègle dans un chorus fulminant avant de laisser s’exprimer le piano flamboyant. Après un motif répétitif entonné par le piano, le saxophone ténor élève ses cris rageurs et transforme Chaudière en une incantation tempétueuse à laquelle le piano répond par un chorus frénétique. La turbulence du propos se poursuit avec un solo fougueux de la batterie. La rage fait plus qu’affleurer !

L’atmosphère change avec High Life, ce calypso joué au ténor par le leader qui fait un clin d’oeil à la phraséologie de Sonny Rollins et à la tradition musicale africaine retranscrite dans l’album « Highlife » du regretté pianiste Randy Weston dans les années 1960. La main droite du piano élabore un solo vibrant et radieux alors que la main gauche invite le son d’un orgue groovy.

Vasvirag entraîne le quartet dans une expression colérique et fragmentée qui fait écho au courant du free-jazz des années 80. Déjà enregistrée sur  l’album « Passages » de Michel Fernandez, Brumes est interprété sur un tempo de ballade où le jeu du ténor s’apaise. La contrebasse majestueuse offre un instant de plénitude recueillie.

Après un préambule pseudo-chaotique le ténor expose de manière ludique et peu académique la mélodie d’Hypnotango que le piano fait vibrer ensuite dans un chorus impétueux. Proche du son du doudouk, le soprano transforme Ishmaël, la composition du pianiste Abdullah Ibrahim en une cérémonie incantatoire. Le piano propose ensuite un interlude tout en relaxation avant que le quartet ne termine la prière.

Monk in Africa fait un clin d’oeil complice à  Well,you Needn’t de Monk mais le morceau boppisant s’évade très vite du côté de l’Afrique. L’album se termine avec le nébuleux El Camino où le ténor ensorcelant délivre une litanie envoûtante.

Savourer la musique de « Mélanges de Rage » un casque sur les oreilles ne dispense pas loin s’en faut d’une écoute live, car c’est bien sur scène que la musique de Michel Fernandez prend toute sa force et délivre l’étendue de ses contrastes. Rendez-vous le 01 mars 2019 à 20h30 au Bémol 5 pour vibrer à l’unisson avec le Michel Fernandez Quartet.

Juste un clic sur le site du Michel Fernandez Quartet pour tout savoir sur l’ensemble des dates de la tournée du groupe, 

Thomas Dutronc sort « Frenchy »

Thomas Dutronc sort « Frenchy »

Le guitariste et chanteur Thomas Dutronc est de retour chez Blue Note France avec l’album « Frenchy » et quatorze standards de la chanson française. Il les interprète en français un peu, en anglais beaucoup, en duo, en trio, avec des invités prestigieux des sphères rock, pop, funk ou jazz. Portés par un quartet talentueux, les titres abordent des partis-pris esthétiques variés. Avec de bons moments et d’autres plus dispensables, l’album devrait trouver sa cible auprès d’amateurs d’une pop jazzy souriante et souple.

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Clin d’œil à Pierre Marcus & « Following the right way »

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Le contrebassiste Pierre Marcus poursuit son chemin et présente son troisième album, « Following the right way ». Non content de jouer avec Baptiste Herbin, Irving Acao, Simon Chivallon et Thomas Delor, figures marquantes de la scène jazz française actuelle, il leur adjoint des invités. L’album propose une promenade dont les jalons font écho à l’itinéraire personnel du leader. Le propos solide et fort actuel demeure enraciné dans la tradition. L’oreille ne s’y trompe pas et suit avec bonheur le contrebassiste sur la voie qu’il continue à tracer.

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Oboman et Aquarela proposent « A Bela Vida »

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Etienne Manchon Trio présente « Elastic Borders »

Etienne Manchon Trio présente « Elastic Borders »

Modernité réjouissante d’un jazz contrasté

Sur l’album « Elastic Borders », le pianiste Etienne Manchon offre une musique originale nourrie d’influences très larges, ce qu’affirme d’ailleurs le titre de l’opus. Avec ses compères Clement Daldosso (contrebasse) et Théo Moutou (batterie), le leader propose un jazz contrasté d’une modernité réjouissante.

En 2016, le pianiste Etienne Manchon réunit autour de lui le contrebassiste Clément Daldosso et le batteur Théo Moutou. Après avoir rôdé leur répertoire sur scène, et suite à une campagne de financement participatif réussie, le trio enregistre au Midilive Studios, leur premier album, « Elastic Borders » (Label Troisème Face) sorti le 22 février 2019.  Hormis deux reprises, l’album propose des compositions originales du leader Etienne Manchon.

Tout au long du répertoire de l’album « Elastic Borders », le trio d’Etienne Manchon fait vibrer une musique qui se déploie aux confins d’un univers aux frontières élastiques. En effet, l’expression des trois musiciens ne demeure pas cantonnée dans un idiome figé mais explore des esthétiques variées, jazz certes mais aussi hip hop, influences classiques et rock progressif.

Etienne Manchon Trio…

Né à Nancy en 1995, le jeune pianiste et compositeur Etienne Manchon évolue entre Paris et Toulouse et compte plus de 300 concerts à son actif. Il a aussi obtenu le prix du meilleur instrumentiste en 2017 à Jazz à Oloron.

Ses influences multiples recouvrent un spectre élargi. De Pink Floyd à la musique classique du XXème siècle (Ravel, Debussy, …) en passant par la musique du pianiste-claviériste Jozef Dumoulin et celle de la bouillonnante scène new-yorkaise où évoluent Ben Wendel, Mark Guiliana, Taylor Eigsti. Ainsi, son écriture et son jeu intègrent tout autant un goût affirmé pour la mélodie qu’un intérêt certain pour le rythme, ce dont témoignent d’ailleurs les plages de l’album.

À côté de son activité dans le jazz et les musiques actuelles, le pianiste accompagne également régulièrement des récitals de musique baroque et classique. Il s’intéresse par ailleurs à l’écriture et l’arrangement pour petites et grandes formations auquel il s’emploie assez régulièrement. Enfin il fait aussi partie du nouveau projet « Fragments » du contrebassiste Yves Rousseau où le jeune pianiste tient les claviers du septet.

Le batteur d’origine réunionaise, Théo Moutou entretient une grande complicité avec le pianiste puisqu’ils ont côtoyé ensemble les bancs de l’Université Jean Jaurès en musicologie jazz à Toulouse. À l’aise dans tous les styles, du maloya réunionnais au hard rock, en passant par le funk il affectionne aussi le jazz et revendique des influences qui résonnent autant du côté d’André Ceccarelli que de Jacob Collier et Moonchild.

Né à Auch, le jeune contrebassiste du trio Clément Daldosso est présent très dans les clubs parisiens, tant auprès des musiciens de sa génération que de ses aînés plus aguerris.

… et des invités

Trois invités de marque interviennent sur l’album « Elastic Borders » aux côtés de trio. Le pianiste et compositeur Pierre de Bethmann intervient au Fender Rhodes sur trois compositions du leader, Duo, Debussy Réunion Part I et Bersamo. Au saxophone ténor, Pierre Lapprand participe à deux pistes de l’album, Wendel et Bersamo. Le tromboniste Ossian Macary intervient lui aussi sur Bersamo.

Un guitariste fantôme hante par ailleurs la dernière plage de l’album. S’agit-il de, d’Oscar Emch, de Raphaël Archambault, Romain Pilon  ou instrumentiste ? Le livret de l’album ne le précise pas, dommage car ce bonus enflammé ne dénote pas du tout dans l’univers du disque.

« Elastic Borders », impressions de plage en plage

L’album ouvre avec le superbe et tonique 16h32. Le trio expose le thème construit sur des séquences musicales variées rythmiquement et chargées en nuances. En osmose avec la section rythmique, le piano s’envole dans un chorus intense et élégant.

A partir d’un riff, un climat éthéré s’installe sur Cobby Bartel. Le pianiste laisse aller son inspiration sur les claviers vite rejoint par le trio dans une expression d’une libre extravagance où se croisent des évanescences evansiennnes, des clins d’oeil à Bach et bien d’autres influences.

Sur Wendel le saxophone ténor apporte un souffle impétueux dont le lyrisme inspire le piano facétieux qui reprend la main pour conclure. Fragmenté rythmiquement, Conference fait songer au début au style de Tigran Hamasyan mais la palette s’élargit à des fusions sonores maîtrisées entre jazz et rock progressif.

La suite Debussy Réunion s’inspire de la musique de Debussy et de ses contemporains impressionnistes, ainsi que des rythmes de la musique réunionnaise (sega, maloya). Le tout est réuni dans une suite en trois mouvements, qui dépasse les vingt minutes. La philosophie de l’album « Elastic Borders » s’incarne totalement dans cette suite insolente très réussie.

couverture de l'album Elastic Border par Etienne Manchon trioAprès une courte intro du piano style prélude à la Debussy que ponctue la section rythmique, le « spécial guest » Pierre de Bethman interprète Debussy Reunion part 1 dans un style jubilatoire.Le solo de batterie induit une respiration percussive. La révérence à Debussy se poursuit avec Debussy Reunion part 2&3. Après un début minimaliste le piano métamorphose son jeu et captive par son jeu qui gagne en flamboyance poussé par la fougueuse section rythmique. Debussy Reunion part 3 débute par un préambule au piano pseudo romantique. La section rythmique entraîne ensuite la musique dans un autre univers. Le piano électrique suit la pulsation ludique d’un bolero qui flirterait avec une salsa effervescente.

Dialogue réjouissant entre Etienne Manchon et Pierre de Bethmann, Duo permet d’apprécier les improvisations des deux claviers qui rivalisent d’inventivité. On est frappé par la dimension rythmique inouïe de ce titre. Le trio poursuit et impose un sacré lifting à Because, la chanson des Beatles. La rythmique hors pair insuffle une dynamique réussie à ce thème sur lequel les inflexions « soul bluesy » du clavier ravissent.

En sextet Bersamo résonne comme un petit requiem. Le saxophone au jeu élastique, le trombone larmoyant, le fender aux accords tristes unissent leurs chants à l’expression du trio recueilli. Pour terminer l’album, Windows, la composition de Chick Coréa est interprétée en douce relaxation par le trio qui s’amuse avec la métrique initiale. A la toute fin du morceau on se laisse captiver par la batterie souple et forte à la fois. Après une minute cinquante de silence, une guitare enflammée rejoint le trio et la contrebasse propose un superbe solo.

Ce premier album « Elastic Borders » surprend par la richesse de son expression et une maturité qui laisse augurer un bel avenir pour le trio. On ne se lasse pas d’écouter les plages de ce disque qu’interprète avec brio et inventivité  le trio d’Etienne Manchon.

Thomas Dutronc sort « Frenchy »

Thomas Dutronc sort « Frenchy »

Le guitariste et chanteur Thomas Dutronc est de retour chez Blue Note France avec l’album « Frenchy » et quatorze standards de la chanson française. Il les interprète en français un peu, en anglais beaucoup, en duo, en trio, avec des invités prestigieux des sphères rock, pop, funk ou jazz. Portés par un quartet talentueux, les titres abordent des partis-pris esthétiques variés. Avec de bons moments et d’autres plus dispensables, l’album devrait trouver sa cible auprès d’amateurs d’une pop jazzy souriante et souple.

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Clin d’œil à Pierre Marcus & « Following the right way »

Clin d’œil à Pierre Marcus & « Following the right way »

Le contrebassiste Pierre Marcus poursuit son chemin et présente son troisième album, « Following the right way ». Non content de jouer avec Baptiste Herbin, Irving Acao, Simon Chivallon et Thomas Delor, figures marquantes de la scène jazz française actuelle, il leur adjoint des invités. L’album propose une promenade dont les jalons font écho à l’itinéraire personnel du leader. Le propos solide et fort actuel demeure enraciné dans la tradition. L’oreille ne s’y trompe pas et suit avec bonheur le contrebassiste sur la voie qu’il continue à tracer.

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Oboman et Aquarela proposent « A Bela Vida »

Oboman et Aquarela proposent « A Bela Vida »

A la tête de son trio Aquarela, le hauboïste et joueur de cor anglais Jean-Luc « Oboman » Fillon présente « A Bela Vida », troisième album qu’il consacre aux musiques brésiliennes. Entouré de ses deux compères brésiliens, le mandoliniste Eduardo Miranda et le guitariste Tuniko Goulart, le leader invite le percussionniste brésilien Zé Luis Nascimento à les rejoindre. Avec de tels virtuoses, mélodies et rythmes brésiliens frémissent de lyrisme et d’élégance. Une évasion bienvenue en ces temps bouleversés pour retrouver le goût de la Bela Vida.

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