Le très hot « Cooking » de Géraldine Laurent

Le très hot « Cooking » de Géraldine Laurent

Un album effervescent qui comble les sens

La sortie de l’album « Cooking » de Géraldine Laurent constitue un incontournable des sorties discographiques de l’automne 2019. Pour ce quatrième opus en leader, la saxophoniste revient avec l’équipe déjà à ses côtés en 2015 sur l’opus « At Work ». Après plusieurs années de connivence, Géraldine Laurent, Paul Lay, Yoni Zelnik et Donald Kontomanou ont élaboré un disque effervescent qui comble les sens. On en redemande jusqu’à plus faim !

Attendu pour le 18 octobre 2019, « Cooking » (Gazebo/L’autre distribution), le quatrième album en leader de Géraldine Laurent propose un répertoire composé en grande partie de titres originaux avec cette fois, une seule reprise.couverture de l'album Cooking de Géraldine Laurent

La pochette où la saxophoniste se présente entourée de piments, restitue tout à fait la chaleureuse gamme des couleurs sonores de l’alto. Hommage au disque « Cookin' » (1956) de Miles Davis, l’album « Cooking » a été enregistré au Studio Ferber par Dominique Poutet aka Dume assisté par Matthieu Lefèvre. Il est produit par Laurent de Wilde.

Sur son nouvel opus, la saxophoniste retrouve ses complices déjà présents à ses côtés sur l’album « At Work » (Gazebo/L’autre distribution) sorti en 2015. Avec le pianiste Paul Lay, le contrebassiste Yoni Zelnik et le batteur Donald Kontomanou, l’altiste concocte un repas hot en saveurs. Un savant mélange d’alliages qui mettent l’oreille en appétit et stimulent l’envie d’écouter.

Avec « Cooking », Géraldine Laurent grave un quatrième album savoureux et addictif qui accroche les sens, déclenche appétit et les émotions. Son alto libère un flux ardent et maîtrisé. Dans la musique incandescente alternent cris déchirés irradiés de lumière et phrasés sensibles et lyriques sur les ballades. On dévore le menu du disque toutes oreilles ouvertes, on est comblé mais pas rassasié… et après une première écoute sans retenue l’on se laisse tenter par une deuxième, pour se délecter de toutes les nuances de cette musique savoureuse.

« Cooking », un menu musical qui comble les oreilles

En 2019, sur son album « Cooking », la saxophoniste continue à inscrire son discours musical dans la grande tradition du jazz qu’elle continue à renouveler.

Dans le répertoire de l’album figure une seule reprise, You And The Night And The Music, à la différence des opus précédents qui comptaient plus de standards revisités par l’altiste. Comme des anecdotes musicales, les dix compositions de Géraldine Laurent constituent l’un après l’autre des prétextes à l’improvisation, cette prise de risque perpétuelle dans laquelle excelle la saxophoniste.

A huit mains, Géraldine Laurent et ses complices élaborent un menu savoureux. Ils s’emparent des thèmes, se les approprient et déversent tout à tour leurs propres ingrédients dans la marmite bouillonnante de « Cooking ». Derrière les fourneaux, ils font monter la sauce et chauffer la musique, mitonnent des mets incandescents pimentés de saveurs lyriques auxquelles se mêlent les douces couleurs de délicates ballades. Au final, une cuisine musicale puissante et nuancée qui déclenche l’envie irrépressible d’y goûter de nouveau.

La cheffe Géraldine Laurent et sa brigade complice proposent un menu de onze plats d’une teneur classique revisitée de modernité…

… A table !

Géraldine Laurent

Géraldine Laurent©Anthony Voisin

Le menu commence avec un apéritif éblouissant. Après le phrasé découpé de l’introduction qui expose le thème de Cooking, arrive un chorus flamboyant de l’alto. Géraldine Laurent déborde d’un lyrisme qui n’est pas sans rappeler celui d’Eric Dolphy ou de Gigi Gryce. Le piano n’est pas en reste avec une improvisation étincelante.

No More Waltz advient ensuite comme une mise en bouche qui valse sur un tempo à 6/8. Le morceau met en évidence la symbiose du quartet. Le chorus de l’alto déroule son propos lyrique sur une rythmique ajustée. Une riche trame harmonique enrobe le flux des improvisations de l’alto et du piano. Sur le tempo ultra rapide de Next, l’alto s’exprime par fulgurances et surfe avec agilité sur le flot rythmique soutenu. Épicée par un superbe chorus de batterie, cette entrée tonique aiguise l’appétit.

En guise de premier plat, Boardwalk séduit alors l’oreille. Sur cette ballade aux douces nuances, la sonorité moelleuse de l’alto évoque des teintes crépusculaires. Le saxophone papillonne autour du ruban que le piano étire en pointillés sur une rythmique aux nuances délicates. Le morceau n’est pas sans évoquer les ambiances d’un certain Maiden Voyage Construit à partir d’un simple motif soul bluesy, le deuxième plat, The Call,  restitue l’univers musical singulier de l’altiste. Après l’improvisation éloquente du piano, l’alto élève avec sensibilité une sorte d’incantation sur laquelle plane le fantôme d’Art Pepper.

Frénétique et flamboyant, Room 44  fait office de trou normand. Son tempo très rapide déclenche chez l’alto un flot flamboyant de cris aux sonorités colorées que la rythmique stimule avec furie. Le piano inspiré puis exulté répond au saxophone qui a le dernier mot. L’appétit est stimulé pour découvrir la suite du menu.

Donald kontomanou, Yoni Zelnik, Géraldine Laurent et Paul Laye, Enregistrement de l'album COOKING au Studios Ferber

Géraldine Laurent en quartet©Anthony Voisin

Early Bass Master, le troisième plat a de l’étoffe. Il débute par un riff qui précède la mélodie présentée à l’unisson par le piano et l’alto. Le saxophone développe ensuite un chorus quelque peu contemplatif avant de devenir plus bouillonnant puis d’inviter la contrebasse à chanter sur le riff qu’elle continue à souffler. Le menu se poursuit avec Day off,  un entremets sensible et délicat. Ballade à l’atmosphère musicale flottante, ce morceau pourrait fort bien accompagner les images d’un film en noir et blanc comme le faisait la musique de Miles Davis sur le film de Louis Malle, « Ascenseur pour l’échafaud ». Sous la virtuosité, transparaît chez l’alto une fêlure révélatrice d’une sensibilité à fleur de peau.

Après ce doux intermède, advient As It, qui n’est pas sans évoquer la force de certains fromages. Le thème musclé de la composition donne toute latitude aux solistes pour s’exprimer. Il en ressort un climat fiévreux et exalté. La rythmique qui n’est pas en reste contribue au climat organique de ce morceau envoutant. Comme les très bons cuisiniers revisitent les recettes du terroir en des recettes innovantes, le quartet métamorphose la composition d’Arthur Schwartz, You and the night and the music. Sur ce dessert où harmonies et rythmes explosent, les solistes diversifient leurs expressions.

Le repas se termine avec Minus One, une mignardise nimbée de douces couleurs. Le son caressant de l’alto se fait alors charmeur et convoque une rêverie lumineuse dont on se délecte.

« Cooking » de Géraldine Laurent, déclenche le plaisir et l’envie d’écouter encore et encore. A la tête d’un quartet fusionnel, la saxophoniste perpétue la tradition en la revisitant de manière moderne et fort personnelle.

Pour déguster live le menu de « Cooking », des rendez-vous se profilent. D’abord le concert de sortie de l’album à Paris, le 25 Octobre 2019 au New Morning dans le cadre d’une nouvelle opération [Sunset Hors les Murs]. Géraldine Laurent (saxophone alto sera entourée de ses fidèles complices, Paul Lay (piano), Yoni Zelnik (contrebasse), Donald Kontomanou (batterie). C’est ensuite D’Jazz Nevers Festival qui invite Géraldine Laurent le 14 novembre 2019. Pour l’occasion le piano est confié à Baptiste Trotignon.

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Jazz à Vienne Saison 19/20#1 – Octobre 2019

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Sun Ra Arkestra - Ibrahim Maalouf

Jazz à Vienne Saison 19/20#1 annonce deux concerts à venir en octobre 2019. Rendez-vous le 26 octobre 2019 au Cube de Lyon avec The Sun Ra Arkestra pour ressentir les vibrations cosmiques de l’orchestre. Prévoir de se mobiliser le 27 octobre 2019 à la Halle Tony Garnier de Lyon pour exulter au son du jazz métissé du trompettiste Ibrahim Maalouf attendu dans le cadre de sa tournée « S3NS ».

Pour la 7e année consécutive, Jazz à Vienne passe en mode Saison entre deux éditions estivales. Nul ne s’en plaint et c’est l’occasion de parcourir le Pôle métropolitain pour découvrir un jazz pluriel et toujours actuel.

Avec Jazz à Vienne Saison 19/20#1, on découvre les deux concerts encore à venir pour octobre 2019.

Sun Ra Arkestra - 26 octobre 2019 au Sucre à Lyon

Sun Ra Arkestra - Jazz à Vienne Saison 19/20#1Le SucreJazz à Vienne Saison 19/20#1, Sun Ra Archestra au Cube, en partenariat avec Jazz à Vienne et Children of the Drum, accueille le concert exceptionnel du mythique Sun Ra Arkestra,  le 26 octobre 2019 à 19h.

Ce groupe mythique créé par Sun Ra propose une sorte de voyage spacio-temporel cosmique. Le groupe gravite dans une galaxie très libre où il pratique une musique spirituelle aux accents mystiques qui mêle avec bonheur be bop, musiques improvisées, rythmes africains et sons électroniques.

Sun Ra, prophète cosmique du jazz, aurait 105 ans aujourd’hui. Durant ses 50 ans de carrière, le compositeur, pianiste et claviériste Herman Poole Blount alias Sun Ra a porté haut le flambeau de l’activisme afro-américain avec son mythique groupe The Arkestra. La musique spirituelle et cosmique de ce « gourou » musical a marqué l’histoire du jazz.

Connu pour ses compositions, ses performances phénoménales et l’étrange « philosophie cosmique » qu’il a prêchée, Sun Ra a enregistré plus de deux cents albums d’une musique unique, influencée par le bebop et annonciatrice du free-jazz. Les prestations scéniques inoubliables du Sun Ra Arkestra ont marqué les générations d’amateurs de jazz qui ont eu la chance de le voir et l’écouter. D’ailleurs la scène de la Maison de la danse de Lyon, qui s’appelait encore « Théâtre du 8ème », se souvient toujours des ovations du public soulevé par la musique de Sun Ra et de son Arkestra.Sun Ra Arkestra - Jazz à Vienne Saison 19 20#1

Depuis le départ de Sun Ra en 1994, c’est Marshall Allen, fidèle compagnon du leader depuis 1958, qui conduit The Sun Ra Arkestra fort aujourd’hui de ses 60 ans d’existence. C’est avec ferveur que le saxophoniste et flutiste encore vigoureux pilote le cosmique Sun Ra Arkestra. A ce propos on se souvient de l’enthousiasme du public présent le 21 mars 2015, lors de la dernière soirée de l’édition 2015 du Festival A Vaulx Jazz. Il n’y a d’ailleurs aucune raison pour que cela diffère en 2019.

Depuis le début de l’année, The Sun Ra Arkestra a entamé une tournée pour les 95 ans de Marshall Allen. A l’occasion de la venue au Sucre du Sun Ra Arkestra, on se réjouit qu’une vague de revival jazz propulse en avant (via la plateforme Boiler Room ou la webradio londonienne underground NTS), ce mythique Sun Ra Arkestra. Ainsi, une nouvelle génération avide de vibrations pourvoyeuses de transe, va pouvoir re-découvrir cet ensemble historique.

RV à 19h le samedi 26 octobre 2019, au Sucre de Lyon, avec le Sun Ra Arkestra pour vivre un voyage rétro-futuriste dans la galaxie singulière de cet orchestre unique dont les costumes de scène pailletés brillent tout autant que leur musique. Le public est convié à une célébration interactive qui mêle incantations musicales, danses jubilatoires, transes incantatoires. Nul doute que le jazz psychédélique du Sun Ra Arkestra va rallier les plus jeunes à cette musique cosmique aux accents électroniques très actuels.

Ibrahim Maalouf « S3NS »- 27 octobre 2017 à la Halle Tony Garnier de Lyon

Ibrahim Maalouf - Jazz à Vienne Saison 19 20#1Pour sa Saison 2019/20, Jazz à Vienne invite le public de la région Auvergne-Rhône-Alpes à découvrir sur la scène de la Halle Tony Garnier de Lyon, la nouvelle coloration latine de la musique de celui qui triomphe lors de ses venues au Théâtre Antique de Vienne, Ibrahim Maalouf.

C’est en effet à l’occasion de la sortie de son onzième album « S3NS » paru le 27 septembre 2019 chez Mister Ibe et dans le cadre de sa tournée « S3NS », que le trompettiste Ibrahim Maalouf sillonne les scènes de l’hexagone.

Avec « S3NS », le trompettiste Ibrahim Maalouf propose un métissage musical rythmé par des sonorités cuivrées et des syncopes énergiques. La musique oscille entre des accents latinos chaleureux et groovy et l’idiome singulier du leader. Des promesses de dépaysement musical mais aussi pour les inconditionnels du trompettiste, la certitude de retrouver les riffs énergiques du leader soutenu par une rythmique toujours efficace. Un cocktail savamment dosé d’énergie, de breaks musclés, d’accents nostalgiques, de pulsation latine.

Sur scène, Ibrahim Maalouf (trompette, piano) sera entouré de Frank Woeste (rhodes/piano), François Delporte (guitare), Stéphane Galland (batterie), Thierry Fanfant (basse), Alexis Bourguinon (trompette), Yacha Berdah (trompette), Renaud Gensane (trompette), Michael Joussein (trombone basse), Irving Acao (saxphone), Abraham Mansfarrol (percussion), Denys Daniélidès (soubassophone), Matthias Mahler (trombone)… sans compter les éventuelles surprises qui pourraient advenir.

Lors du concert du 27 octobre 2019 à 19h à la Halle Tony Garnier, le trompettiste Ibrahim Maalouf invite à découvrir son nouveau répertoire, « S3NS ». Avec ses quinze musiciens, le leader donne rendez-vous à son public pour un show décapant qui rend hommage à la culture latine et à la musique afro-cubaine… en mode Maalouf, bien entendu !

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Géraldine Laurent – « Mini Mémo »

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Altiste au jeu lyrique et incandescent

Géraldine Laurent

Née en 1975 à Niort

Depuis 1999, la saxophoniste alto Géraldine Laurent fait entendre sa voix incandescente dans l’univers du jazz. Sa musique est irriguée des influences de grands maîtres du jazz parmi lesquels figurent entre autres Eric Dolphy, John Coltrane, Charlie Parker et Gigi Gryce. Au fil des ans, sa forte personnalité musicale marquée par ses improvisations flamboyantes, lui a permis de s’imposer dans un monde dominé par les hommes. Reconnue par les professionnels, elle a par ailleurs conquis les publics et déclenche à chacun de ses concerts des tonnerres d’applaudissements.

 

Géraldine Laurent commence le saxophone à l’âge de 13 ans après avoir débuté puis délaisse les études de piano classique. Elle étudie ensuite le jazz puis, en 1999 s’installe à Paris où elle se fait connaître  en jouant entre autres avec Charles Bellonzi.

Entre 2003 et 2004, sensible à d’autres arts elle s’ implique dans des projets en danse contemporaine avec la Cie ”Ballets Atlantiques Régine Chopinot ».

En 2006, son talent lui vaut d’être repérée et elle reçoit le Django d’Or dans la catégorie « Nouveau Talent ».

2007 et 2010 : deux albums en leader

Géraldine Laurent, pochette de l'album Time Out Trio Géraldine Laurent, pochette de l'album Around GigiAprès avoir formé fond le Time Out Trio avec Yoni Zelnik (contrebasse) et Laurent Bataille (batterie), elle signe chez Dreyfus Jazz chez qui elle grave « Time Out Trio » en 2007.

C’est ensuite en 2010, sous le même label qu’elle publie « Around Gigi », en hommage à Gigi Gryce, saxophoniste alto, figure majeure des références musicales de Géraldine Laurent.

2015 : troisième album en leader

Géraledine Laurent, pochette de l'album Looking For ParkerAprès 2011, la saxophoniste enregistre avec le batteur Jacques Mahieux puis avec le trio Codjia-Laurent-Marguet, elle enregistre « Looking for Parker » (Beejazz) en hommage à Charlie Parker, un autre de ses maîtres.

Elle continue à se produire en sidewoman auprès de nombreux musiciens parmi lesquels  Aldo Romano et Henri Texier avec lesquels elle a enregistré « Complete communion to Don Cherry », Médéric Collignon, Pierrick Pedron, Ira Coleman, Billy Drumond, Laurent de Wilde, Airelle Besson et bien d’autres encore.

Géraldine Laurent, pochette de l'album At Work2015 voit la sortie de « At Work » (Gazebo/L’autre distribution) son troisième album en leader qu’elle grave sous le label de Laurent de Wilde avec Paul Lay au piano, Yoni Zelnik à la contrebasse et Donald Kontomanou à la batterie.

Le disque reçoit le Grand Prix du Jazz de l’Académie Charles Cros. Il est aussi récompensé du prix du disque Français de l’Académie du jazz.

De 2016 à 2019

Durant ces années, elle participe à l’album « Quand on s’aime » de Terez Montcalm et à « Premier Rendez-vous », celui de René Urtreger et de l’écrivaine Agnès Desarthe. Elle enregistre et tourne aussi avec le projet « La chose commune » avec Emmanuel Bex, David Lescot, Elise Caron, Simon Goubert et Mike Ladd. Depuis 2017 elle a été appelée à se produire au sein du Lady quartet de Rhoda Scott et a d’ailleurs participé à l’enregistrement de l’album « We Free Queens » (Sunset Records).

Elle continue par ailleurs à partager les scènes avec nombres de musiciens d’ici et d’ailleurs parmi lesquels on peut citer François et Louis Moutin, Daniel Humair, Émile Parisien, Thomas de Pourquery, Antonio Farao, Mike Stern, Lenny White, Joe Lovano. Elle se produit aussi avec des comédiens et écrivains tels François Marthouret, Amira Casar et Noëlle Châtelet pour des lectures improvisées.

Elle continue par ailleurs à tourner et à travailler avec son quartet « At Work » qui devient ainsi un véritable atelier de création, à moins qu’il faille écrire atelier de cuisine (!) au regard de l’album qui va découler du travail commun des quatre artistes.

2019 : quatrième album en leader

couverture de l'album Cooking de Géraldine LaurentEn 2019, Géraldine Laurent sort « Cooking ». Sur ce quatrième opus gravé en leader. on retrouve aux fourneaux la cheffe Géraldine Laurent et la brigade complice déjà présente à ses côté sur « At Work ».

Avec la saxophoniste, le pianiste Paul Laye, le contrebassiste Yoni Zelnik et le batteur Donald Kontomanou proposent un menu de onze plats d’une teneur classique revisitée de modernité.

Hommage au disque « Cookin' » (1956) de Miles Davis, l’album intitulé « Cooking » et produit par Laurent de Wilde a été enregistré au Studio Ferber par Dominique Poutet aka Dume assisté par Matthieu Lefèvre.

La saxophoniste au jeu toujours lyrique et bouillonnant a mitonné sur « Cooking » un menu musical qui comble les oreilles et déclenche un appétit inextinguible avec l’envie de l’écouter encore et encore… en attendant le prochain.

Jazz à Vienne#40… Premiers noms de la programmation

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Victoires du Jazz 2019

Victoires du Jazz 2019

Anne Paceo, artiste de l’année

La batteuse Anne Paceo, la flutiste Naissam Jalal, le chanteur David Linx, le tromboniste Fidel Fourneyron, l’accordéoniste Vincent Peirani et Le Sacre du Tympan sont distingués par les Victoires du Jazz 2019. La remise des prix est prévue le 16 octobre 2016 au Casino de Paris où les lauréats sont invités à se produire en concert.

Les Victoires du Jazz 2019 - Le PalmarèsPour les Victoires du Jazz 2019, l’Académie reconduit les six catégories habituelles, par contre cette année, point de « Victoire d’honneur ».

Anne Paceo nommée « Artiste de l’année », Fidel Fourneyron désigné « Artiste qui monte de l’année », David Linx récompensé dans la catégorie « Voix de l’année », Le sacre du Tympan reconnu « Groupe de l’année », « Living Being II – Night Walker »de Vincent Peirani proclamé « Album sensation de l’année » et « Quest of the Invisible », celui de Naissam Jalal, honoré comme « Album inclassable de l’année » .

En 2019, la liste des des lauréat.e.s aux Victoires du jazz 2019 a été dévoilée sur la page Facebook des Victoires de la Musique. On se questionne quant au motif de ce choix

Le Palmarès des Victoires du Jazz

« Artiste de l’année » : Anne Paceo

Anne Paceo, Victoire du Jazz 2019, Artiste de l'annéeAvant de mener tambours battants sa carrière de leader sur les scènes françaises, européennes et internationales, Anne Paceo  a longtemps accompagné d’autres musiciens, ce qu’elle fait d’ailleurs encore aujourd’hui. Diplômée du Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris, au département jazz (mention très bien) elle brille par la précision de son jeu contrasté.

Après avoir été désignée dans la catégorie « Révélation » en 2011, la batteuse et compositrice a déjà remporté la Victoire de l’Artiste de l’année en 2016. En 2019, elle est de nouveau récompensée de la Victoire dans la catégorie « Artiste de l’Année ».

Cette distinction étonne peu car cette artiste globe-trotteuse s’investit dans des projets dont la diversité prouve sa grande ouverture en direction de tous les styles de musique. Sa discographie en témoigne d’ailleurs, de « Triphase » paru en 2008 en passant par le très original « Fables of Shwedagon » sorti en 2016 jusqu’au superbe « Bright Shadows » en 2019. On note par ailleurs la fidélité dont fait preuve Anne Paceo vis à vis de sa maison de disques, Laborie Jazz.

« Artiste qui monte » : Fidel Fourneyron

Originaire des Landes, le tromboniste et compositeur Fidel Fourneyron a vraiment mérité sa récompense car depuis longtemps il est de facto un « Artiste qui Monte » ! Fidel Fourneyron, Victoire du Jazz 2019, Artiste qui monte

En solo dont témoigne l’album High Fidelity (2015), avec son trio « Un Poco Loco » qui a déjà gravé trois albums dont le dernier explore le répertoire de Charlie Parker, avec son nouveau trio Animal avec lequel il a sorti l’ album éponyme en 2018 sous le label ONJ, avec sa très singulière création « ¿ Que Vola ? »  dont témoigne l’album du même nom sorti en 2019 chez No Format.

On n’oublie pas non plus sa participation à l’ONJ d’Olivier Benoit de 2014 à 2018 et ses activités de pédagogue.

L’Académie des Victoires du Jazz ne pouvait que remarquer ce talentueux et créatif musicien.

« Voix de l’année » : David Linx

On s’étonne qu’il ait fallu attendre aussi longtemps pour que l’Académie des Victoires du Jazz  reconnaisse le talent de David Linx, ce chanteur né à Bruxelles qui n’a eu cesse d’innover dans le domaine du chant jazz masculin et dont les prouesses vocales réjouissent les amateurs de jazz depuis les années 90.

DAvid Linx, Victoire du Jazz 2019, catégorie VoixDepuis 1995, année de la sortie de « Standards » (Buy My Records) et Up Close (Label Bleu), cet artiste n’a cessé de faire entendre son chant à nul autre pareil. Perfectionniste et soucieux de renouveler son art, il a pendant des années tourné et enregistré en duo avec le pianiste belge Diederick Wissels et aussi avec Paolo Fresu pour le projet « Heartland ».

On ne compte plus ses collaborations scéniques et discographiques avec le BJO (Brussels Jazz Orchestra) dont le remarquable « Brel » enregistré en 2016. David Linx a aussi croisé sa voix avec celles de chanteuses. Avec Faye Classen et Maria Pia Di Vito sur scène et sur l’album « One Heart, Three Voices » (e-motiveRecords) gravé en 2005. Avec la chanteuse portugaise Maria Joao autour du projet « Follow The Songlines » gravé en 2010 chez Naïve ainsi que surr « A Different Porgy and Another Bess » enregistré en 2012 avec le BJO.

Impossible d’omettre le projet « A NOUsGARO » que David Linx a créé sur scène et enregistré sur l’album au titre éponyme en hommage au chanteur toulousain qu’il admirait tant. Pour ce disque il a enregistré avec André Ceccarelli avec qui il avait déjà gravé « Rock My Boat » en 2011 puis avec qui il a sorti « 7000 Miles en 2019 ». La même année David Linx a par ailleurs enregistré un autre superbe album, « The Wordsmith », en duo avec le bassiste Michel Hatzigeorgiou. Il serait trop long de citer les nombreux autres opus que le chanteur a enregistrés en leader ou comme invité mais il est essentiel d’évoquer « A Lover’s Question » gravé avec James Baldwin qui a eu une influence majeure dans la vie de David Linx. Sorti en 1987 l’album a été réédité en 2000 par Label Bleu.

Si les albums de David Linx constituent des références qui permettent de saisir sa personnalité vocale, il est essentiel de l’écouter sur scène où il donne toujours le meilleur de lui-même. L’ensemble de la carrière de David Linx mérite pour le moins une Victoire du Jazz dans la catégorie « Voix », dommage que l’Académie ait mis autant d’années pour honorer enfin ce chanteur au professionnalisme indéfectible.

« Groupe de l’année » : Le Sacre du Tympan

Depuis 2002, le bassiste et compositeur Fred Pallem conduit de main de maître son big band, Le Sacre du Tympan.

Écouter une fois le groupe sur scène constitue une expérience inoubliable et addictive. Non content de réunir autour de lui des instrumentiste inventifs et talentueux, il ne cesse de renouveler son inspiration et les albums qu’il a gravés avec son orchestre constituent des moments de pur bonheur.

Du premier, « Le Sacre Du Tympan » gravé en 2002, en passant par « Le Sacre Du Tympan - Le Retour ! » en 2005 « La Grande Ouverture » en 2008, « Soundtrax » en 2010, « Fred Pallem & Le Sacre Du Tympan - Présentent François de Roubaix » en 2015, « Soul Cinema! » en 2017, « Cartoons » en 2017 jusqu’à « L’Odyssée » paru en 2018.

Hors des sentiers battus, l’inventive musique du Sacre du Tympan est un véritable remède contre la mélancolie et la morosité ambiante. Assister à  un concert ou écouter un album de l’orchestre vaut plus qu’une cure de jouvence.

« Album sensation de l’année » : « Living Being II – Night Walker » de Vincent Peirani

Album sensation de l'année aux Victoires de la Musique 2019Musicien incontournable de la scène jazz européenne, l’accordéoniste Vincent Peirani a renouvelé le langage de son instrument. Début 2015 il s’est entouré de cinq musiciens, le saxophoniste Emile Parisien, le claviériste Tony Paeleman, le bassiste et guitariste Julien Herné et le batteur Yoann Serra. Il a baptisé son groupe « Living Beeing »..

Après un premier album éponyme paru en 2015, « Living Being », Vincent Peirani a sorti « Living Being II – Night Walker » en juin 2018. Le quintet est au sommet de son expression. Tous les instruments sont sur un pied d’égalité ce qui explique en partie l’impression d’équilibre qui se dégage de l’opus. A cela il faut ajouter le travail de précision de l’ingénieur du son Boris Darley qui concourt lui aussi à faire de « Living Being II – Night Walker » un album remarquable.

Avec six compositions originales du leader et trois reprises, l’album est traversé par un souffle inspiré. On retient particulièrement le superbe « Kashmir to Heaven », mini suite en 3 parties qui fait référence à deux morceaux du célèbre groupe Led Zeppelin, Kashmir et Stairway to Heaven. Sans guitare,la musique dégage une énergie surprenante. Entre rock, chanson, pop et musique écrite occidentale, les plages recèlent des trésors d’élégance. Sauvages ou délicats, les morceaux très expressifs déclenchent une large palette d’émotions.

« Album inclassable » : « Quest of the Invisible » de Naissam Jalal

couverture de l'album Quest of the Invisible de Naissam JalalSorti le 01 mars 2019, le double album « Quest of the Invisible », propose un répertoire empreint d’une spiritualité profonde. Porté par ses instruments (flûte et nay) ou sa voix, le souffle de Naïssam Jalal habite les huit plages envoûtantes de l’album.

Sur le premier disque, Naïssam Jalal est entourée du pianiste Leonardo Montana et du contrebassiste Claude Tchamitchian. Le piano aérien et la contrebasse profonde entrent en communion avec le souffle de la flûte, du nay ou de la voix. Sur le second disque, le trio est rejoint par le batteur et percussionniste américain Hamid Drake au daf. Le rythme y prend plus de place mais s’inscrit avec délicatesse au cœur des mélodies introspectives.

Empreintes de spiritualité, les compositions que Naissam Jalal a écrites pour « Quest of the Invisible » n’appartiennent à aucune tradition mystique mais s’inspire de toutes les musiques qui ont touchée la musicienne Des thèmes mélodiques très simples où le silence occupe une grande part, des rythmes répétitifs et hypnotiques. Entre transe et extase, l’invisible devient musique.

Le jazz, musique de niche

On pointe cette année encore, la faible exposition médiatique des Victoires du Jazz déjà observée pour les Victoires du jazz 2018. Pourtant,le nombre et le talent des musiciens de cette catégorie musicale nommée « Jazz » ne faiblissent pas.

Le palmarès des Victoires du Jazz 2019 a été révélé sur la page Facebook (4330 abonnés) des Victoires du Jazz. On est là, bien loin du large battage fait autour des Victoires de la Musique relayées sur la plupart des médias généralistes (papier, web et radio) et remises lors d’une 34ème cérémonie le 08 février 2019 à la Seine musicale et retransmise sur France 2. Au regard du peu d’intérêt que les médias non spécialisés nationaux, hormis France Musique, portent au jazz, peut-être cette démarche de l’Académie permettra-t-elle de toucher un plus large public via les réseaux sociaux. C’est ce que l’on souhaite.

La remise des distinctions est programmée le mercredi 16 octobre à 19h30, au Casino de Paris, où les lauréats se produiront lors d’un concert présenté par André Manoukian et diffusé sur France 5. A cette occasion, le palmarès des Victoires des professionnels du jazz sera également dévoilé.

Jazz à Vienne#40… Premiers noms de la programmation

Jazz à Vienne#40… Premiers noms de la programmation

Programmée du 23 juin au 10 juillet 2021, la 40ème édition du festival « Jazz à Vienne » se prépare. Les premiers noms de la programmation laissent augurer de belles soirées et la perspective pour le public de retrouver la musique plus vivante que jamais. Jazz à Vienne#40 donne RV avec Jamie Cullum, Anne Paceo, Salif Keita, Keziah Jones, Julia Sarr, Ibrahim Maalouf, Erik Truffaz, A.Cohen Trio & Vincent Peirani.

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Archie Shepp & Jason Moran… bientôt un album

Archie Shepp & Jason Moran… bientôt un album

Avec une interprétation vibrante du célèbre chant d’esclaves, Sometimes I feel like a motherless child, le saxophoniste Archie Shepp & le pianiste Jason Moran révèlent un premier titre de leur album enregistré en duo. Annoncé pour le 05 février 2021, « Let My People Go » sortira sur Archieball, le label du saxophoniste. Un saxophone, un piano, une voix… des échanges poignants.

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2020 Jazz sous le sapin#2&3… Oddjob

2020 Jazz sous le sapin#2&3… Oddjob

Réunis autour du trompettiste Goran Kajfeš, les musiciens suédois du groupe Oddjob proposent du jazz pour petits et grands. Depuis ses débuts, ce collectif de musiciens suédois transforme en succès tout ce qu’il crée. En cette fin d’année 2020, le groupe de jazz accroche deux albums aux branches du sapin. « Jazzoo Vol. 1 & 2 », pour les plus jeunes et « Kong » pour tous les autres. De l’énergie et des ambiances multiformes. Du jazz scandinave qui groove.

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Samy Thiébault revient avec « Symphonic Tales »

Samy Thiébault revient avec « Symphonic Tales »

Jazz modal, tablas et cordes symphoniques dialoguent

Après son incursion dans les musiques caribéennes sur « Carribean Stories » en 2018, Samy Thiébault revient le 20 septembre 2019 avec « Symphonic Tales » où le leader réussit le challenge d’intégrer avec bonheur son saxophone ténor dans un écrin musical innovant, entre jazz, cordes classiques et musique indienne. Un album somptueux.

A travers ses huit albums, Samy Thiébault n’en finit pas de renouveler sa musique et son inspiration sans pour autant perdre le fil de ses influences. Ni tout à fait le même, ni tout à fait un autre, le saxophoniste revient un an après l’envoutant « Carribean Stories » avec le splendide « Symphonic Tales » (Gaya Music/l’Autre Distribution) qui concilie avec brio un quartet de jazz modal, un orchestre symphonique et un joueur de tablas.

Nouveau format musical

Samy Thiébault revient avec l'album Symphonic TalesSur « Symphonic Tales », le saxophoniste Samy Thiébault propose un nouveau format musical retrouve Adrien Chicot (piano), Sylvain Romano (contrebasse) et Philippe Soirat ( batterie), le trio avec lequel il a enregistré « Clear Fire » en 2013, « A Feast of Friends » en 2015 et « Rebirth » en 2016″. Par contre le leader renouvelle la géométrie orchestrale qui entoure son saxophone. En effet, il adjoint au quartet les tablas de Mossin Kawa et invite à les rejoindre l’Orchestre Symphonique de Bretagne que dirige Aurélien Azan Zielinsky.

Pourtant, que l’on ne s’y trompe point, le symphonique breton n’a pas pour vocation d’accompagner les solistes. Avec ses cordes et ses instruments à vent, l’orchestre devient le cinquième membre du quartet. Les masses orchestrales s’allient à la paire contrebasse-batterie qui croise quant à elle les rythmes avec les tablas. Le substrat musical ainsi fondé permet au piano et au saxophone ténor de dérouler leur dialogue fécond.

Une symphonie à l’énergie spirituelle

Sur « Symphonic Tales », la musique de Samy Thiébault sonne comme une symphonie qui mêle de manière originale arrangements classiques, jazz modal et ragas indiens. L’héritage spirituel de Coltrane flirte avec les rythmes indiens et émerge de la densité orchestrale. De cet opus admirable émane une énergie spirituelle perceptible à chaque instant.

Une identité singulière

Samy Thiébault réussit le challenge de surprendre son public au fil d’albums qui jamais ne se ressemblent. Pourtant un même fil traverse toutes les réalisations discographiques du musicien, celui de son identité singulière qui demeure intangible et reconnaissable. Ancrée dans le monde coltranien, elle s’incarne sur « Symphonic Tales » dans le son unique de son saxophone ténor.

Sous-tendu par une inspiration transcendante, le musicien élève ailleurs son propos musical, vers un monde où la spiritualité fait loi.

Lévitation en sept titres

En ouverture, Samy Thiebault annonce la couleur. The Flame propose un voyage musical aux confluences des cordes symphoniques, des rythmiques indiennes et du jazz q’uincarne son ténor coltranien en diable. Au- dessus de la riche masse orchestrale, les inflexions du saxophone procurent une sensation proche de la lévitation.

Samy Thiébault revient avec Symphonic Tales

Samy Thiebault©Youri Lenquette

Avec Elevation, la sensation de planer se poursuit. Dès l’introduction, une ligne musicale ravélienne met d’abord en lumière le basson et les cordes puis sur la rythmique incandescente animée par les tablas, la batterie et la contrebasse, le ténor expose la mélodie comme une célébration. Il prend un chorus brûlant chargé d’une énergie spirituelle puis sur des arrangements rutilants, l’orchestre prend le relais et l’on plane entre ciel et terre alors que les accords du piano stimulent le saxophone. Affleurent alors les échos suprêmes de McCoy Tyner et John Coltrane.

Paré de lumière, le titre Diva and Shiva fait dialoguer les deux divinités incarnées pour la première par l’orchestre apaisant et pour la seconde par le ténor qui restitue à travers son discours la puissance du dieu hindou Shiva. Le motif réitératif de la mélodie de Jahân Jog Joy devient psalmodie dès que le saxophone fait entendre sa voix inspirée. Le piano chante ensuite une improvisation qui se greffe avec bonheur sur une superbe orchestration. En réponse, le ténor déclame sa joie avec énergie.

Après la flamboyance de l’orchestre qui retrouve les influences de Ravel, le ténor expose le thème du titre Adana. Le ténor n’en finit pas de dialoguer avec l’orchestre et embrase le titre jusqu’à l’incandescence. Sur le plus fiévreux Ajurna, ténor et tablas dialoguent avec fougue et inspirent au piano une improvisation musclée.

L’album se termine avec Diwali qui fait écho à la fête des lumières en Inde. Sur ce titre, un métissage presque parfait réunit jazz modal, tradition indienne et musique symphonique. Piano et saxophone échangent en toute sérénité au-dessus de la puissance orchestrale.

Le 24 octobre 2019, Samy Thiébault propose aux spectateurs présents à l’Opéra de Rennes d’assister à la création de « Symphonic Tales » avec l’Orchestre Symphonique de Bretagne dirigé par Aurélien Azan Zielinsky.

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