Suite aux dispositions annoncées par le Président de la République le 13 avril 2020, Dominique Delorme et ses équipes informent de l’annulation de l’édition 2020 du Festival des Nuits de Fourvière qui devait avoir lieu du 02 juin au 31 juillet 2020.
Dans le contexte de la pandémie actuelle, le Président de la République a interdit le 13 avril 2020 la tenue des grands rassemblements de type festivals, jusqu’à mi-juillet 2020.
Suite à ces dispositions d’ordre public, Dominique Delorme et les équipes des Nuits de Fourvière ont officialisé le 14 avril 2020, l’annulation des Nuits de Fourvière 2020 prévues du 02 juin au 31 juillet.
La programmation annoncée avait déjà mobilisé le public friand de la diversité et de la qualité des spectacles proposés. Ce n’est donc pas de gaîté de cœur que les organisateurs de ce festival de Nuits de Fourvière 2020, d’une durée de près de deux mois, ont dû se résoudre à annuler l’édition de l’année en cours, comme vont devoir le faire les festivals de l’été, en raison de cette période sanitaire exceptionnelle.
Le festival des Nuits de Fourvière donne rendez-vous à toutes et tous en 2021. En effet, « en 2021, le festival aura 75 ans » précise Dominique Delorme. A l’occasion, il affirme sa détermination et celle des ses équipes pour « [s]’engager avec les artistes vers l’avenir pour perpétuer ce rendez-vous créé en 1946 ».
Le pianiste compositeur et arrangeur français David Tixier présente « Because I Care », avec le chanteur David Linx invité sur trois titres. Enregistré dans le contexte de la pandémie et axé sur les compositions personnelles du leader, l’opus témoigne de la motivation et de la vivacité des artistes impliqués dans sa création. Traversée par un fluide vital palpable, la musique oscille entre tensions et légèreté, émotions fortes et tendresse. Une effervescence musicale bienvenue et rassurante en ces temps incertains.
Sur « Countdown », son deuxième album, le vibraphoniste français Simon Moullier retrouve le contrebassiste Luca Alemanno et le batteur Jongkuk Kim. Le trio acoustique revisite dix standards. Virtuosité, groove et lyrisme irriguent le répertoire de bout en bout. Un opus enchanteur à écouter encore et encore.
En Bourgogne du Sud, du 21 au 28 août 2021, le festival « Jazz Campus en Clunisois » donne rendez-vous à un large public pour vivre au rythme du jazz et des musiques improvisées. Fidèle aux valeurs de ses origines, le festival demeure toujours aussi vivace et ancré dans ses racines. Dans des lieux patrimoniaux de Cluny et du Clunisois, il propose un large panorama de la diversité d’expressions que recouvre le mot jazz aujourd’hui. Du jazz ouvert, libre et inventif.
Après l’allocution du 13 avril 2020 du Président de la République qui interdit les festivals jusqu’à mi-juillet, l’équipe de Direction du festival Jazz à Vienne a annoncé le 14 avril 2020 « le report à l’été 2021 de la 40ème édition qui devait se tenir du 25 juin au 11 juillet prochain ».
En amont de l’allocution présidentielle faisant état de l’interdiction de la tenue de grands événements tels que les festivals jusqu’à mi-juillet 2020, « toute l’équipe du festival a espéré et imaginé jusqu’au dernier moment les scénarios et solutions possibles pour que le festival puisse avoir lieu ».
Communiquée le 14 avril 2020 par la direction du festival Jazz à Vienne, cette décision d‘annuler Jazz à Vienne 2020 et de reporter à l’été 2021 la 40ème édition du festival isérois fait suite à la crise sanitaire actuelle et à l’allocution présidentielle du 13 avril 2020.
« C’est avec beaucoup d’émotion mais avec conscience et responsabilité » que l’équipe de direction a fait part de sa décision. Solidaires des mesures actées par la présidence de la République, les responsables du festival ont priorisé « la santé et la sécurité des festivaliers, artistes et équipes ».
Cette annulation/report est une première pour le festival Jazz à Vienne qui réunit tous les ans depuis 1981 un large public sur les gradins du Théâtre Antique mais aussi autour des autres scènes de la ville.
Consciente des répercussions liées à l’annulation de cette édition 2020 du festival, la direction s’attache à préciser que “le report de cette 40e édition met en grande difficulté tous les acteurs liés à cette formidable aventure humaine qu’est le festival Jazz à Vienne : plus de 1 000 artistes et des centaines de prestataires, fournisseurs, intermittents, saisonniers… Au total, ce sont plus de 400 personnes qui travaillent chaque jour pendant la quinzaine du festival pour son bon déroulement. Tout cet écosystème œuvrant autour du festival et plus largement autour du secteur culturel et événementiel va être profondément bouleversé. Nous souhaitons leur témoigner notre soutien le plus sincère”.
Le festival communiquera ultérieurement quant aux démarches à suivre pour le remboursement des billets (Pass, Pack trio, Jazz ticket, billets individuels).
Jazz à Vienne donne rendez-vous à toutes et tous en 2021 pour une 40ème édition anniversaire qui, on le souhaite, réunira loin de tout contexte pandémique, public, artistes, organisateurs, partenaires et bénévoles du festival.
Le pianiste compositeur et arrangeur français David Tixier présente « Because I Care », avec le chanteur David Linx invité sur trois titres. Enregistré dans le contexte de la pandémie et axé sur les compositions personnelles du leader, l’opus témoigne de la motivation et de la vivacité des artistes impliqués dans sa création. Traversée par un fluide vital palpable, la musique oscille entre tensions et légèreté, émotions fortes et tendresse. Une effervescence musicale bienvenue et rassurante en ces temps incertains.
Sur « Countdown », son deuxième album, le vibraphoniste français Simon Moullier retrouve le contrebassiste Luca Alemanno et le batteur Jongkuk Kim. Le trio acoustique revisite dix standards. Virtuosité, groove et lyrisme irriguent le répertoire de bout en bout. Un opus enchanteur à écouter encore et encore.
En Bourgogne du Sud, du 21 au 28 août 2021, le festival « Jazz Campus en Clunisois » donne rendez-vous à un large public pour vivre au rythme du jazz et des musiques improvisées. Fidèle aux valeurs de ses origines, le festival demeure toujours aussi vivace et ancré dans ses racines. Dans des lieux patrimoniaux de Cluny et du Clunisois, il propose un large panorama de la diversité d’expressions que recouvre le mot jazz aujourd’hui. Du jazz ouvert, libre et inventif.
Né de la collaboration entre la batteuse croate Lada Obradovic et le pianiste français David Tixier, le « Obradovic-Tixier Duo » présente « The Boiling Stories of A Smoking Kettle », un album où élégantes mélodies et rythmiques complexes coexistent dans un équilibre subtil. Les compositions évoluent entre légèreté et densité, délicatesse et énergie. Il en résulte un cocktail polyrythmique inventif dont la musicalité ne se dément à aucun moment. A écouter en boucle !
Le duo formé par la batteuse-compositrice croate Lada Obradovic et le pianiste-compositeur français David Tixier n’en est pas à ses premiers essais. Après plusieurs sorties discographiques et de nombreux prix glanés sur les scènes des festivals entre 2018 et 2019, le Obradovic-Tixier Duo présente son dernier projet.
« The Boiling Stories of A Smoking Kettle » (Naim Records/Modulor). Un album huit titres produit par RéZZo Focal & Jazz à Vienne et sorti le 03 avril 2020 en version digitale & physique.
« The Boiling Stories of A Smoking Kettle » confirme l’originalité de l’approche musicale du duo et authentifie sa singularité. En effet, Obradovic-Tixier Duo n’en finit pas de se renouveler tout en développant son identité. L’oreille se laisse surprendre et charmer par l’alliance originale de plusieurs contrastes que le duo maîtrise avec brio… instruments acoustiques et sons électroniques, mélodies élégantes et polyrythmies complexes, textes et silences, sensibilité et force, trame narrative complexe et interactions spontanées.
Obradovic-Tixier Duo
Co-dirigé depuis 2016 par Lada Obradovic et David Tixier, le Obradovic-Tixier Duo s’alimente des talents de ces deux musiciens qui mènent individuellement d’autres projets.
Lada Obradovic
Batteuse et compositrice de jazz de nationalité croate, la jeune-femme a obtenu un Master en performance Jazz à la Haute École de Berne, en Suisse. En 2018, lors du Défense Jazz Festival, elle remporte le prix d’instrumentiste à l’unanimité du jury. Sponsorisée par « Bay Customs Drums » et « TRX Cymbals », elle est la créatrice du premier design de cymbales Jazz de la série « CLS »pour « TRX Cymbals ».
En 2019, dans le cadre d’une série Netflix sur le Jazz elle collabore entre autres avec le réalisateur oscarisé Damien Chazelle et avec le compositeur Glen Ballard récompensé aux Grammy Awards. Impliquée dans des actions caritatives, elle lance en 2018 son nouveau projet en utilisant son propre design de chaussures “StartAs You Are” en direction de l’association Adèle de Glaubitz venant en aide aux personnes handicapées à Colmar et pour la sauvegarde de l’unique club de jazz à Manille aux Philippines : le Tago Jazz Café.
David Tixier
Le pianiste, arrangeur et compositeur français a suivi et terminé en 2011 son cursus au CRR de Paris puis a complété sa formation en Suisse, à Lausanne avec l’obtention en 2014 d’un Master en Jazz Performance à la HEMU et à Berne après un Master en Pédagogie Jazz finalisé en 2018 à la HKB. En 2015, il est demi-finaliste du Parmigiani Piano Solo Competition au festival de Montreux (Suisse), demi-finaliste du Prix du Public UBS organisé par le Montreux Jazz Festival et gagne le 2ème prix du concours de solistes de Jazz de Monaco. En 2018, il remporte le premier prix de la compétition de piano Jazzhaus à Freiburg en Allemagne.
Outre le duo, il mène avec succès plusieurs autres projets de front avec lesquels il grave des albums. « The Giant Corners » (Label Unit Records) avec son projet solo, le David Tixier Piano Solo, « Universal Citizen » (Label Neuklang) avec le David Tixier Trio. Il est aussi le manager du projet caritatif « StartAs You Are » initié par Lada Obradovic fin 2018.
Les cursus et récompenses de ces deux artistes témoignent de leurs talents individuels, lesquels se cumulent au sein du duo.
Sur scène, chaque concert du duo est précédé d’un temps essentiel… l’installation des matériels que les deux instrumentistes mobilisent pour créer leur musique. A la batterie s’ajoutent glockenspiel, Hapi Drum, kalimba, jouets, percussions et micros, au piano sont associés DSP, claviers et micros. De facto, les câbles pourvoyeurs d’énergie sillonnent la scène pour relier les instruments aux deux musiciens, prêts à offrir leur musique au public très réceptif à chaque prestation du duo.
Récompensé de nombreuses fois par des prix nationaux 1er prix « Jazz À Vienne » 2018, 1er prix « Jazz Au Phare » 2018, 1er prix « Colmar Jazz Festival » 2018, 1er prix « La Défense Jazz Festival » 2019, le Obradovic-Tixier Duo a aussi été primé aux USA en 2018.
Après un EP 5 titres sorti en 2017, « Professor Seek & Mister Hyde », un vinyle 2 titres enregistré en 2018, produit par Cristal Records & « Jazz Au Phare Revelations 2018 », le « Obradovic-Tixier Duo a sorti le 03 avril 2020 (en version digitale & physique) son album huit titres « The Boiling Stories of A Smoking Kettle » (Naim Records/Modulor) produit par RéZZo Focal & Jazz A Vienne
« The Boiling Stories of A Smoking Kettle »
Enregistré en Novembre 2018, au studio du Flon à Lausanne (Suisse) par Benoît Corboz, l’album « The Boiling Stories of A Smoking Kettle » (Naim Records/Modulor) propose trois compositions originales de chacun des membres du duo, une septième qu’ils ont coécrite à laquelle s’ajoute une reprise du célèbre thème de Miles Davis, So What.
L’oreille vibre de bout en bout des huit titres. Elle navigue entre des paysages sonores organiques et d’autres plus pacifiées. Entre métriques bouillonnantes et mélodies apaisées, elle succombe sans résister aux climats de ces histoires à savourer une tasse de thé à la main.
Avec Dear You on se laisse embarquer par la ligne mélodique exposée au piano de manière entêtante alors que la pulsation de la batterie rend la musique enivrante. Us Belong Us ouvre ensuite avec un riff de kalimba auquel répond le piano. Il façonne un univers musical délicat irradié de couleurs nostalgiques et l’oreille se laisse pénétrer par la force répétitive de la mélodie et par le prêche du pasteur Bishop T.D. Jakes.
Advient alors A Reckless Path et son chemin musical parsemé de surprises. Dès les premières notes, le morceau groove. Stimulé par les rythmes changeants et énergiques de la batterie, le piano émaille son chorus de phrasés ondulants. Avec bonheur on plonge dans And What if, une histoire au climat apaisant. Le piano délivre des harmonies en volutes et brode des notes ciselées dans l’espace musical que la batterie inonde de son énergie pulsatile.
Nouveau changement d’univers avec Seeking A Soul. Après les turbulences bruitistes inaugurales, le piano tente une escapade en territoire slave et s’envole, propulsé par l’énergie rythmique ascensionnelle. Porté par le synthé, on pénètre ensuite dans Elfe et son univers musical futuriste qui projette les images sonores d’un voyage poétique dynamique imprégné d’une grande sérénité.
Arrangé de belle manière, la version de So What propose une métamorphose polyrythmique inouïe dont les versants ludiques sont réjouissants. Désarticulé à souhait, le chorus de piano s’inscrit dans l’esprit initial du morceau. Profilé d’abord comme une ballade apaisante, Unborn Story est ensuite propulsé vers les rivages d’une mer déchaînée. En toute liberté, piano et batterie rivalisent d’énergie et développent un dialogue hypnotique qui marque la fin du voyage.
En ces temps confinés où l’on aspire au voyage, les huit pistes de « The Boiling Stories of A Smoking Kettle » proposent une évasion musicale salutaire qui stimule l’imagination et permet de se laisser porter au fil d’un voyage riche en énergie.
Le pianiste compositeur et arrangeur français David Tixier présente « Because I Care », avec le chanteur David Linx invité sur trois titres. Enregistré dans le contexte de la pandémie et axé sur les compositions personnelles du leader, l’opus témoigne de la motivation et de la vivacité des artistes impliqués dans sa création. Traversée par un fluide vital palpable, la musique oscille entre tensions et légèreté, émotions fortes et tendresse. Une effervescence musicale bienvenue et rassurante en ces temps incertains.
Sur « Countdown », son deuxième album, le vibraphoniste français Simon Moullier retrouve le contrebassiste Luca Alemanno et le batteur Jongkuk Kim. Le trio acoustique revisite dix standards. Virtuosité, groove et lyrisme irriguent le répertoire de bout en bout. Un opus enchanteur à écouter encore et encore.
En Bourgogne du Sud, du 21 au 28 août 2021, le festival « Jazz Campus en Clunisois » donne rendez-vous à un large public pour vivre au rythme du jazz et des musiques improvisées. Fidèle aux valeurs de ses origines, le festival demeure toujours aussi vivace et ancré dans ses racines. Dans des lieux patrimoniaux de Cluny et du Clunisois, il propose un large panorama de la diversité d’expressions que recouvre le mot jazz aujourd’hui. Du jazz ouvert, libre et inventif.
Rarement groupe n’a aussi bien porté son nom que le Youpi Quartet. En effet, ce groupe fusionnel offre une musique à la fois énergique et enchanteresse. Sans instrument harmonique, le quartet complice réunit les souffles de la flutiste Émilie Calmé et de l’harmoniciste Laurent Maur et la performante paire rythmique composée du bassiste Ouriel Ellert et du batteur Curtis Efoua. L’oreille savoure l’éclatante alchimie musicale de « Mozaïc » et après l’écoute de l’album, un seul mot échappe … Youpi !
Après « No man’s Land », un premier album sorti en 2018, le Youpi Quartet revient le 20 mars 2020 avec « Mozaîc » (LBmusic/UVM Distribution), un opus réjouissant parcouru d’ondes musicales positives. Portées par un groove profond et nuancé, les mélodies poétiques évoquent les univers de contrées plus ou moins lointaines.
Inscrits dans un équilibre parfait, le duo de soufflants et celui des rythmiciens évoluent en parfaite complémentarité ce qui n’est pas sans évoquer le Yin et le Yang. D’ailleurs, lorsque le groupe se réclame du « Youpisme », ne s’agirait-il pas là d’une philosophie vivifiante qui concilie à la perfection poésie et énergie, force et élégance ?
Youpi Quartet
Duo de soufflants & Paire de rythmiciens
Pendant 8 ans, l’harmoniciste Laurent Maur et la flûtiste Émilie Calmé parcourent le monde pour et par la musique. Si le premier est considéré comme un digne héritier de Toots Thielemans, la seconde a été l’élève au bansuri du flûtiste indien Hariprasaad Chaurasia.
En 2015, ce duo mélodique très original croise la route d’un autre duo singulier, celui qui réunit le batteur percussionniste Curtis Efoua au solide bassiste Ouriel Ellert. Une rythmique efficace de deux instrumentistes qui performent dans une extrême connivence sur le mode de la délicatesse autant que sur celui de la furie.
Un quartet fusionnel
Youpi Quartet@Anais Oudart
La paire de rythmiciens déroule un tapis groovy au-dessus duquel s’élèvent les phrases élégantes du duo des soufflants complices. Les premiers adaptent leur jeu aux seconds. Mélodies et harmonies singulières issues des flûtes (traversière, alto ou bansouri) et des harmonicas (harmonica chromatique et harmonica MIDI) se chargent de l’énergie profonde que dispensent batterie et basse électrique.
Le quartet se nourrit des influences propres à chaque musicien et produit une musique fusionnelle qui invite au voyage à travers des univers ethniques ou imaginaires. On oublie l’absence d’instrument harmonique et on savoure l’espace musical où les lignes mélodiques naviguent au travers de trames harmoniques impalpables portés par un soutien rythmique nuancé et sans faille.
« Mozaïc »
Le répertoire de « Mozaïc » propose onze titres originaux composés pour six d’entre eux et à part égale par la flûtiste et l’harmoniciste, pour quatre autres, à part égale aussi, par le bassiste et le batteur et une composition issue de l’écriture conjointe de la flûtiste et du batteur. Ainsi l’ensemble des morceaux témoigne des influences de chacun des quatre musiciens et de la manière dont la fusion opère naturellement entre eux. On perçoit leur écoute mutuelle, leur réactivité complice, leurs interactions fusionnelles, la fluidité et la nature positive des propos échangés.
D’emblée, Wind in The Trees permet de percevoir l’osmose et la complicité qui règnent entre flûte et harmonica. Le duo harmonieux est porté par une force rythmique vigoureuse et efficace. Du magma sonore qui ouvre Lolita BBse détache ensuite un motif répétitif joué à l’unisson par les deux soufflants puis une atmosphère musicale psychédélique s’installe à partir de la ligne de basse groovy et des tambours volcaniques qui soutiennent le chorus enflammé de l’harmonica.
Après En miroir, virgule méditative envoutante qu’instaure la flûte, le groupe revient avec Bouture, pour un trip de tendresse. Sur motif de basse, le duo flûte-harmonica conte une mélopée bucolique d’une légèreté angélique auquel fait écho le solo de la basse. Toujours aussi agile et véloce mais jamais démonstrative, elle n’en oublie pas pour autant d’être mélodieuse. Plus loin 7suite inscrit son propos dans une dynamique pleine de vivacité. A partir d’un tempo acid funk jazz qu’impulse la paire rythmique, le duo fusionnel des soufflants déroule le thème. Le chorus acrobatique de l’harmonica déclenche l’allégresse.
L’harmonica tisse ensuite, sur Ombre et Lumière, une mélodie au climat sonore étrange et poétique avec le seul support de la basse en contrepoint. Au mitan de l’album, ce moment empreint d’une délicate mélancolie contribue à une respiration ressourçante.
Avec Café turc, le climat musical évoque un voyage sur les rivages du Bosphore avec une mélodie aux parfums orientaux. Le chant modal enivrant de l’harmonica électronique évoque parfois les sonorités du douduk. Après ce morceau fort dépaysant, on chavire à l’écoute de la mélodie lumineuse que soufflent flûte et harmonica à l’unisson. L’enthousiasme s’installe petit à petit ponctué par les interventions des rythmiciens, délicats puis pulsatiles, qui poussent la flûte enchanteresse à s’envoler et l’harmonica à exprimer une tendre mélancolie. Ce morceau permet là encore de percevoir l’étonnante alchimie qui règne entre les membres du quartet.
Le répertoire fait une incursion dans une sphère à la fois groovy et funky avec Fresh. Sur un motif de basse continu, s’installe un thème que tissent flûte et harmonica. D’une efficacité sidérante, la duo basse-batterie dialogue et inspire à la flûte un solo inspiré qui survole le tapis rythmique lumineux. Le morceau se termine avec un chorus organique de la batterie.
Avec son titre qui évoque les deux instruments impliqués, Bansanza termine l’album. Cette poésie musicale hypnotique instaure un climat serein. Un duo magique et minimaliste entre bansuri et sanza.
Avec Youpi Quartet on échappe à la gravité et aux contraintes de l’espace et du temps. Une musique à l’identité vibrante et colorée. « Mozaïc », un album à partager sans modération pour positiver et rêver.
En ces temps de confinement le concert qui devait marquer la sortie de l’album au Studio de l’Ermitage a été annulé et reporté à une date ultérieure dont on espère qu’elle puisse advenir en automne. En tous cas, pas question de se priver de l’écoute de l’album « Mozaïc » dont les titres sont disponibles sur toutes les plateformes.
Le pianiste compositeur et arrangeur français David Tixier présente « Because I Care », avec le chanteur David Linx invité sur trois titres. Enregistré dans le contexte de la pandémie et axé sur les compositions personnelles du leader, l’opus témoigne de la motivation et de la vivacité des artistes impliqués dans sa création. Traversée par un fluide vital palpable, la musique oscille entre tensions et légèreté, émotions fortes et tendresse. Une effervescence musicale bienvenue et rassurante en ces temps incertains.
Sur « Countdown », son deuxième album, le vibraphoniste français Simon Moullier retrouve le contrebassiste Luca Alemanno et le batteur Jongkuk Kim. Le trio acoustique revisite dix standards. Virtuosité, groove et lyrisme irriguent le répertoire de bout en bout. Un opus enchanteur à écouter encore et encore.
En Bourgogne du Sud, du 21 au 28 août 2021, le festival « Jazz Campus en Clunisois » donne rendez-vous à un large public pour vivre au rythme du jazz et des musiques improvisées. Fidèle aux valeurs de ses origines, le festival demeure toujours aussi vivace et ancré dans ses racines. Dans des lieux patrimoniaux de Cluny et du Clunisois, il propose un large panorama de la diversité d’expressions que recouvre le mot jazz aujourd’hui. Du jazz ouvert, libre et inventif.
Sa voix magnétique rend hommage à ses inspiratrices
La chanteuse et pianiste Kandace Springs revient avec « The Women who raised me », un album studio qui rend hommage aux voix des femmes qui l’ont inspirée. Avec élégance, elle reprend des standards chantés par douze grandes voix féminines. Entourée par d’illustres artistes de jazz, elle parcourt un voyage au fil d’un siècle de musique et projette sa voix magnétique dans l’espace jazz. Élégance et émotion sont au rendez-vous.
Avec la sortie de l’album « The Women who raised me », la chanteuse et pianiste Kandace Springs revient dans les territoires musicaux qu’elle explorait en 2016 sur son premier opus « Soul Eyes ». Son chant nimbé d’un voile délicat se promène avec élégance entre nostalgie et énergie.
Sur ce troisième album sorti chez Blue Note le 27 mars 2020, Kandace Springsexplore douze titres interprétés à l’origine par des chanteuses qui l’ont inspirée. Douze chanteuses dont il ne fait aucun doute qu’elles ont le statut de Grandes Dames… Ella Fitzgerald, Roberta Flack, Astrud Gilberto, Lauryn Hill, Billie Holiday, Norah Jones, Diana Krall, Carmen McRae, Bonnie Raitt, Sade, Nina Simone et Dusty Springfield.
Retour en territoire jazz
« The Women who raised me » permet d’oublier « Indigo » (2018), ce mélange de pop et de R&B bien éloigné de la superbe ambiance de « Soul Eyes » (2016) qui se promenait entre une soul très cool et un chant jazzy nocturne. Ainsi, sur ce troisième album produit par Larry Klein, la chanteuse et pianiste Kandace Springs revient sur les terres du jazz où elle excelle.
Avec une grande sensibilité, elle interprète des thèmes devenus des standards sans jamais imiter celles qui les ont chantés avant elle.
A la tête d’un trio jazz composé de Steve Cardenas (guitare), Scott Colley (basse) et de Clarence Penn (batterie), Kandace Springs a invité d’autres illustres musiciens : la chanteuse Norah Jones, la flutiste Elena Pinderhughes, le contrebassiste Christian McBride, le trompettiste Avishai Cohen et les saxophonistes David Sanborn et Chris Potter.
Écouter « The Women who raised me » procure un plaisir infini. Avec une grande souplesse, le chant de Kandace Springs intègre toutes ses influences musicales et navigue avec bonheur entre soul et jazz. On tombe sous le charme de la voix à la fois intense et suave qui insuffle une énergie vitale à des chansons emblématiques devenues des standards universels.
Au fil des plages
En ouverture de l’album et avec le soutien du contrebassiste Christian McBride, Kandace Springs revitalise de sa voix chaleureuse Devil May Care, la composition de Bob Dorough (1956) qu’avait repris Diana Krall. L’album se poursuit avec Angel Eyes, une ballade écrite en 1946 par Matt Denis et interprétée en 1958 par Ella Fitzgerald. Avec son invitée Norah Jones, Kandace Springs en donne une version chaleureuse empreinte de profondeur. La tonalité gospellisante du titre lui confère un climat émotionnel intense. Un moment marquant de l’album.
Inspirée par la version que Nina Simone a donnée de I put a Spell on Youen 1965, Kandace Springs pose sa voix implorante et soul à souhait sur ce titre qui intègre « Moonlight Sonata » de Beethoven. Le solo ardent de David Sanborn entraîne la musique dans une frénésie fiévreuse. Plus loin, c’est au Fender que la chanteuse rend hommage à Sade avec une version très personnelle de Pearls. Sa voix déchirante se conjugue à la sonorité stellaire presque lugubre de la trompette d’Avishai Cohen. L’émotion est intense.
C’est ensuite sur un tempo planant que Kandace Springs laisse planer sa voix émouvante qui reprend Ex-Factor qu’avait chanté Lauryn Hill en 1998. L’intervention de la flûtiste Elena Pinderhughes insuffle une grâce aérienne à cette reprise qui n’a rien à envier à la version originale de la star américaine de la soul. Le répertoire se poursuit avec I Can’t Make You Love Me à laquelle la trompette d’Avishai Cohen confère une dimension intimiste et précieuse qui magnifie cette chanson créée en 1991 par la chanteuse de blues Bonnie Raitt.
Plus loin, c’est une version de charme de Gentle Rain, la bossa nova composée en 1965 par Luiz Bonfá et chantée la même année par Astrud Gilberto, que délivre la chanteuse. Sur un balanço tout en retenue la voix converse avec le magistral ténor de Chris Potter. Inspirée par la version de Carmen McRae, la chanteuse reprend ensuite Solitude. La voix souple de la pianiste et chanteuse dialogue avec le ténor somptueux de Chris Potter. Des frémissements de tendresse et de nostalgie parcourent cette version dépouillée de la célèbre composition de Duke Ellington.
Il n’est pas étonnant que Kandace Springs reprenne The Nearness of You car sa passion pour la musique remonte à l’écoute du premier album de Norah Jones, « Come Away With Me » que lui avait offert un ami de son père en 2002. Elle était alors tombée sous le charme du titre The Nearness of You qui est devenu en quelque sorte un repère marquant de sa personnalité musicale. Soutenue par les notes élégantes de son piano, sa voix suave embellit cette ballade écrite par Hoagy Carmichael en 1938.
Composé par Michel Legrand pour la bande originale du film The Happy Ending (1969), What are you doing the rest of your life est devenu un standard repris par de nombreux artistes. C’est la version de Dusty Springfield qui inspire celle Kandace Springs. C’est avec subtilité que son piano harmonise la mélodie pendant que sa voix passionnée et puissante sublime le titre. Plus loin, derrière son Fender Rhodes, la chanteuse enflamme la chanson de Charles Fox, Killing me softly with his song, sur laquelle elle déploie son chant en écho à la version de 1973 de Roberta Flack. Portées par le groupe tout entier, la fute aérienne d’Elena Pinderhughes et la voix moelleuse de Kandace Springs s’envolent jusqu’aux cimes de l’extase.
L’album se termine avec une sublime version du fameux Strange Fruit immortalisé par Billie Holiday. Seule avec son Fender Rhodes, Kandace Springs donne une version poignante de ce chant emblématique du combat politique des citoyens afro-américains pour l’égalité. Au dessus des nappes flottantes du clavier, la voix saisit par sa force émotionnelle.
Pour son troisième album chez Blue Note, Kandace Springs signe une réussite absolue. Entourée par d’illustres artistes du jazz nord-américain, la chanteuse et pianiste rend sur « The women who raised me », un hommage enchanteur aux voix féminines de son panthéon.
Le pianiste compositeur et arrangeur français David Tixier présente « Because I Care », avec le chanteur David Linx invité sur trois titres. Enregistré dans le contexte de la pandémie et axé sur les compositions personnelles du leader, l’opus témoigne de la motivation et de la vivacité des artistes impliqués dans sa création. Traversée par un fluide vital palpable, la musique oscille entre tensions et légèreté, émotions fortes et tendresse. Une effervescence musicale bienvenue et rassurante en ces temps incertains.
Sur « Countdown », son deuxième album, le vibraphoniste français Simon Moullier retrouve le contrebassiste Luca Alemanno et le batteur Jongkuk Kim. Le trio acoustique revisite dix standards. Virtuosité, groove et lyrisme irriguent le répertoire de bout en bout. Un opus enchanteur à écouter encore et encore.
En Bourgogne du Sud, du 21 au 28 août 2021, le festival « Jazz Campus en Clunisois » donne rendez-vous à un large public pour vivre au rythme du jazz et des musiques improvisées. Fidèle aux valeurs de ses origines, le festival demeure toujours aussi vivace et ancré dans ses racines. Dans des lieux patrimoniaux de Cluny et du Clunisois, il propose un large panorama de la diversité d’expressions que recouvre le mot jazz aujourd’hui. Du jazz ouvert, libre et inventif.