Enrico Pieranunzi en résidence au Musée des Confluences

Enrico Pieranunzi en résidence au Musée des Confluences

Hommage à Morricone et Fellini

En résonance à l’exposition « Lumière ! Le cinéma inventé » le Musée des Confluences reçoit le pianiste italien Enrico Pieranunzi en résidence. Dans ce cadre il rend hommage à Ennio Morricone et Federico Fellini. Deux concerts en trio et une masterclass.

Le pianiste Enrico Pieanunzi en résidence au Musée des Confluences de Lyon, photo de Matteo Gabrieli

Enrico Pieranunzi © Matteo Gabrieli

Le Musée des Confluences de Lyon propose tout au long de l’année des Spectacles « Vibrations du Monde » qui permettent de faire escale au croisement des œuvres traditionnelles et de la scène contemporaine, pour vibrer au rythme des créations et découvrir la richesse artistique d’un monde en mouvement. C’est dans ce cadre et en résonance à l’exposition « Lumière ! Le cinéma inventé » que le musée invite le pianiste de jazz italien Enrico Pieranunzi en résidence.

Dans le Grand Auditorium du Musée des Confluences, Enrico Pieranunzi va rendre hommage à Ennio Morricone et Federico Fellini, deux grands maîtres du cinéma italien, avec deux concerts en trio, les 30 novembre et 02 décembre 2017 à 20h30 et une masterclass le 01 décembre 2017 à 12h30.

Le trio Enrico Pieranunzi, André ceccarelli, Diego Imbert en résidence au Musée des Confluences de LyonPour l’occasion et la nouvelle est réjouissante, Enrico Pieranunzi vient en trio avec le batteur André Ceccarelli et le contrebassiste Diego Imbert avec lesquels il a enregistré le splendide « Ménage à trois » en 2015 autour de pièces de Bach, Liszt, Poulhenc, Milhaud, Schumann, Fauré, Debussy et Satie entre autres références musicales.

Le jeudi 30 novembre 2017 à 20h30, premier rendez-vous au Grand Auditorium du Musée des Confluences avec Enrico Pieranunzi Trio Play Morricone. Un concert hommage à Ennio Morricone, le compositeur aux 500 films.

La liste des possibles est longue parmi les nombreuses musiques écrites par Morricone mais le trio va sans doute interpréter les musiques de quelques-uns des films comme « Le Clan des Siciliens », « La cage aux folles », « The Meadow » ou encore « Cinema Paradiso ».

Pour se mettre en oreille on peut écouter une des plages de « Play Morricone 1 » (2001) ou « Play Morricone 2 » (2002), les deux albums enregistrés par Enrico Pieranunzi avec Marc Johnson (contrebasse) et Joey Baron (batterie). Les deux disques ont d’ailleurs été réunis et republiés en 2014 chez Cam Jazz sous le titre « Enrico Pieranunzi, Marc Johnson, Joey Baron Play Morricone 1 & 2 ».

Un deuxième rendez-vous musical est programmé le samedi 2 décembre 2017 à 20h30 dans le Grand Auditorium du Musée des Confluences, avec le concert Enrico Pieranunzi Trio Fellini jazz. Le pianiste italien rend hommage au cinéaste Federico Fellini.

Le répertoire promet une plongée dans l’univers des films de Fellini avec peut-être des musiques … de « La Dolce Vita », « La Cité des Femmes », « Amarcord », « La Strada » mais là encore le trio a le choix parmi les nombreuses musiques des films du grand réalisateur italien.

En amont du concert, on peut s’immerger dans l’univers de l’album Couverture de l'album du pianiste Enrico Pieranunzi publié en 2003 chez Cam Jazz« Fellini Jazz » enregistré par Enrico Pieranunzi en 2003 chez Cam Jazz. Onze splendides plages musicales où le pianiste est entouré par Kenny Wheeler (trompette), Chris Potter (saxophone), Charlie Haden (contrebasse) et Paul Motian (batterie). Un magnifique hommage à Rome, avec de fameux thèmes de Nino Rota comme I Vitelloni, Il Bidone, Le Notti Di Cabiria, … et aussi de splendides compositions de Pieranunzi comme Fellini’s Waltz qu’il a réenregistrée sur « The Music of Enrico Pieranunzi » avec le Brussels Jazz Orchestra et Bert Jorris (trompette et arrangeur).

Le vendredi 01 décembre 2017, dans le Grand Auditorium du Musée des Confluences à 12h30, Enrico Pieranunzi donne aussi une masterclass en entrée libre et sans réservation intitulée « A propos de deux maîtres ».

Lors de cet échange avec le public, le pianiste va évoquer les relations de sa musique avec celle d’Ennio Morricone, avec les films de Federico Fellini et le jazz. Une rencontre agrémentée du récit de ses expériences autour de ces deux grands maîtres. Un moment privilégié pour découvrir la relation que le pianiste entretient avec le cinéma et la musique.

Aux confluences du cinéma et du jazz, la résidence du pianiste Enrico Pieranunzi au Musée des Confluences en résonance avec l’exposition « Lumière ! Le cinéma inventé »

Echo#1-A Vaulx Jazz 2019

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Clin d’œil à Dreisam & « Upstream »

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« Jazz Loves Disney 2 », la magie des mélodies

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A chacun son Disney au rythme du jazz

« Jazz Loves Disney 2 » annoncé pour le 10 novembre 2017 fait suite au premier volet paru en 2016. Les chansons des films de Disney sont comme des « madeleines » qui éveillent les souvenirs magiques d’images précieuses. Un casting international de voix renouvelle l’exercice avec gourmandise.

Pochette de l'album "Jazz Loves Disney 2"« Jazz Loves Disney 2 » (Verve/Universal) poursuit le premier volet « Jazz Loves Disney » paru en 2016 et ce deuxième album fait plus qu’exploiter un simple filon. Certes le catalogue des productions Disney est immense et le premier album est loin d’avoir épuisé ces mélodies inscrites dans la mémoire collective. Par ailleurs le vivier des chanteurs talentueux est vaste et l’éventail des voix est large. Le concept une mélodie Disney/une nouvelle voix demeure mais évolue. 

Ce nouvel enregistrement supervisé par Jay Newland est arrangé par Rob Mounsey et, l’on s’en réjouit, par The Amazing Keystone Big Band, avec l’Appassionato Orchestra dirigé par Mathieu Herzog pour les cordes.

On a tous en mémoire un dessin animé de Disney dont le souvenir revient dès les premières notes des mélodies qui ont accompagné les images. Évocation d’un moment de sa propre enfance, bonheur d’un temps partagé en famille qui ravive ces histoires magiques où l’on croit que tout est possible même l’impossible. « Jazz Loves Disney 2 » propose une promenade dans les mélodies de « La Belle et la Bête », « Blanche-Neige et les Sept Nains », « La petite Sirène », « Dumbo », « Cendrillon », les « Silly Symphonies », « Tarzan », « Mary Poppins » ou le plus récent « Zootopie ». Chacun devrait y trouver son bonheur.

Présent sur la plupart des plages, The Amazing Keystone Big Band conduit par David Enhco, prend les commandes du bateau à moteur. A l’écoute des 2’23 de Steamboat Willie on imagine Mickey sifflotant à la barre dans le dessin animé du même nom, le premier en son post-synchro et le premier vrai film avec Mickey et Minnie en vedette. Un moment de magie musicale.

Pur délice aussi que le calypso Under The Sea qu’interprète le prodigieux Jacob Collier, chanteur et multi-instrumentiste prodige. Une version chorale et percussive qui projette « La Petite Sirène » dans un jazz électrique et funky du meilleur cru qui n’est pas sans évoquer le monde d’un certain Al Jarreau. C’est craquant d’innovation.

C’est aussi un plaisir de retrouver l’éternel ado Jamie Cullum qui fait équipe avec un partenaire tout à fait improbable en la personne d’Eric Cantona. Le duo fait merveille. La voix de stentor de Cantona et celle plus acidulée de Cullum s’entendent à ravir pour théâtraliser Be Our Guest extrait de la « La Belle et la Bête » arrangé par Tom Richard. Les accompagnements sont somptueux, l’on se croirait à Broadway. Une superbe reprise qui devrait réunir tous les suffrages.

Le thème Beauty and The Beast de « La Belle et la Bête » est repris par Bebel Gilberto sur un rythme de bossa lente avec la guitare indolente de Romero Lubambo et des cordes de l’Appassionato Orchestra. Cette version réinvente le romantisme des versions déjà gravées par Céline Dion (1991) et Ariana Grande (2017). Une friandise pleine de fraîcheur.

George Benson se prête aussi au jeu et reprend You’ll Be In my Heart que chantait Phil Collins dans « Tarzan ». Plus de guitare que de voix et l’on ne s’en plaint pas. Laura Mvula interprète un Stay Awake un peu sirupeux que Julie Andrews avait pourtant su rendre magique dans « Mary Poppins ». Peut-être les versions les plus conventionnelles de l’album.

Thomas Dutrons chante When I See an Elephant Fly sur Jazz Loves Dinsney 2Chapeau bas à Thomas Dutronc pour sa version burlesque et entraînante de J’ai vu voler un éléphant de l’inoubliable « Dumbo ». Jazzy et tonique avec Rocky Gresset à la guitare et The Amazing Keystone Big Band qui orchestre la scène avec maestria. Des notes et du rire !

Au fil des pistes on découvre avec gourmandise la voix grave d’Imany sur One Day My Prince Will Come, celle d’Angelique Kidjo dans une version flamboyante et rythmique de Try Everything qui incite à la danse. Dans la pure tradition de Broadway, la jeune chanteuse belge Selah Sue interprète la romance de « Cendrillon » attendant le prince charment … un So This is Love  que n’aurait pas renié Marylyn. Madeleine Peyroux libère sa voix et propose une interprétation enjouée de The Golden Touch, extrait de l’une des soixante-quinze « Silly Symphonies », ces courts métrages de Disney parus entre 1929 et 1939.

Un album à partager et à faire découvrir pour retrouver de douces sensations enfantines.

 

Dans le cadre du Blue Note Festival, le samedi 18 novembre 2017, un concert exceptionnel « Jazz Loves Disney » est  présenté par André Manoukian à 20h30 à Paris, Salle Pleyel. Au programme sur scène, Imany, Hugh Coltman, China Moses, Myles Sanko, Raphaël Gualazzi, Sarah McKenzie. Quelques interprètes du premier album rejoignent Imany et The Amazing Keystone Big Band dirigé par Bastien Ballaz, Jon Boutellier, Fred Nardin et David Enhco.
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Le trio Dreisam revient avec « Upstream », son deuxième album enregistré aux Studios la Buissonne. Toujours sous-tendues par un lyrisme devenu marque de fabrique du groupe, les ambiances aériennes se font turbulentes ou audacieuses. Le trio fait évoluer sa musique avec un brin d’électricité mais conserve son identité. Une déambulation musicale dans des paysages aux couleurs intenses.

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Clin d’œil à Christophe Monniot-Jeff Boudreaux-Rhoda Scott

Clin d’œil à Christophe Monniot-Jeff Boudreaux-Rhoda Scott

« Blanc Cassé »… à consommer sans modération !

« Christophe Monniot-Jeff Boudreaux-Rhoda Scott », un saxophoniste explorateur, un batteur infatigable et la Barefoot Lady de l’orgue Hammond. La réunion peut intriguer mais leur musique, celle de l’album « Blanc Cassé », explose d’énergie, de swing et de groove. Un cocktail vivifiant de modernité et de tradition.

la pochette de l'album "Blanc Cassé" avec Christophe Monniot-Jeff Boudreax-Rhoda Scott

©Jeff Humbert

La sortie de l’album « Blanc Cassé » (Plaza Mayor Company Ltd/EMI) annoncée pour le 10 novembre 2017 a de quoi réjouir tous les amateurs de musique. Enregistrée au « Triton » par Jacques Vivante et Florian Tirot, la musique de « Christophe Monniot-Jeff Boudreaux-Rhoda Scott » restitue une explosion d’allégresse teintée d’une nostalgie poétique et groovy.

Celles et ceux qui ont déjà goûté live la musique de « Christophe Monniot-Jeff Boudreaux-Rhoda Scott » se réjouissent sans doute encore plus de pouvoir s’y ressourcer de nouveau. On se souvient en effet de l’affiche du premier concert de la résidence de Christophe Monniot à l’AmphiJazz de Lyon, le 09 mars 2017, le « Soul Trio » qui réunit « Christophe Monniot-Jeff Boudreaux-Rhoda Scott ».

Dans la salle se sont mobilisés les inconditionnels de l’inventif saxophoniste tout autant que les fans de l’organiste et les curieux qui viennent écouter le batteur louisianais. Dès le premier morceau, le trio prodigue une musique qui met d’accord les tenants de tous les styles musicaux. Le concert déclenche un enthousiasme qui n’en finit pas de croître et les présents n’ont pas oublié cette soirée délirante. On en parle encore.

« Blanc Cassé » va combler les amoureux du swing, les accros du groove et les amateurs de musique impro car elle réunit ces grands courants mais comme tout bon cocktail, « Blanc Cassé » est plus goûteux que la somme de ses parties. En effet « Christophe Monniot-Jeff Boudreaux-Rhoda Scott » ont ajouté quelque notes d’élégance, de poésie, d’humour, de nostalgie, d’émotion et de folie. Une musique transgénérationnelle et nuancée qui réunit tradition et modernité. De la diversité naît tous les possibles. Du paroxysme émerge un univers prometteur.

« Blanc Cassé » c’est Christophe Monniot tel qu’en lui-même. Saxophoniste (alto et sopranino) et bidouilleur électronique de génie, virtuose, inventif, curieux, joueur et érudit. « Blanc Cassé » c’est aussi Jeff Boudreaux au drumming infatigable, funk en diable avec des breacks au cordeau et une réactivité sans pareille. « Blanc Cassé » c’est enfin le groove indémontable de Rhoda Scott dont le jeu virtuose chaleureux et sensible fait chanter son orgue Hammond.

Blanc Cassé, une ballade langoureuse en diable. Un blues tricoté par les trois musiciens complices. Le déchirant chant traditionnel Amazing Grace débute churchy pour se terminer dans des larsens d’une guitare hendrixienne surgie d’un saxophone et des enceintes de retour. Before Over une échappée libre poétique pleine d’espoir qui enchaîne avec une version éthérée du magnifique thème Over The Rainbow qui s’élève comme une valse lente vers les cieux lumineux de l’intemporel. Saxophone sopranino, orgue et balais, mailloches, cymbales et peaux colorent d’émotion un arc en ciel musical sensible

Mack The Knife ouvre l’album et donne le ton. Allègre et voltigeur, le saxophone attaque et passe la parole à l’orgue plein de rondeur tandis que la batterie garde le tempo sans faillir. Sur Chameleon la rythmique funky et intraitable du batteur s’allie à l’orgue pour soutenir la frénésie délirante du saxophone qui libère des sonorités bidouillées et aiguës qui saluent Herbie Hancock, l’auteur du thème. On retrouve le même groove sur la composition de Joe Zawinul, Mercy Mercy Mercy qui termine l’album. On saisit alors combien est grande l’écoute et la complicité des trois protagonistes qui interagissent jusqu’à une fin crisique qui donne envie que cela recommence. On se prend à hurler et à applaudir.

En cet automne chagrin à souhait, « Blanc Cassé » vraiment tombe à pic. Mieux qu’un vaccin, un élixir tonifiant !

Echo#1-A Vaulx Jazz 2019

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Le trio Dreisam revient avec « Upstream », son deuxième album enregistré aux Studios la Buissonne. Toujours sous-tendues par un lyrisme devenu marque de fabrique du groupe, les ambiances aériennes se font turbulentes ou audacieuses. Le trio fait évoluer sa musique avec un brin d’électricité mais conserve son identité. Une déambulation musicale dans des paysages aux couleurs intenses.

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« El Tiempo por Testigo », le nouvel album de Dorantes

« El Tiempo por Testigo », le nouvel album de Dorantes

Virtuosité sauvage et fluidité élégante

Le pianiste flamenco Dorantes célèbre ses vingt ans de carrière artistique avec son nouvel album « El Tiempo por Testigo ». Il laisse parler l’âme sévillane de son piano flamenco. Thèmes inédits et succès déjà connus. Fluidité et élégance

couverture de l'album de Dorantes, "El Tiempo por testigo... a sevilla"Après « Orobroy » en 1999, « Sur » en 2001, « Sin Muros » en 2012 et « Paseo a dos » (avec Renaud Garcia-Fons) en 2015, le nouvel album de Dorantes est annoncé pour le 10 novembre 2017. Sur « El Tiempo Por Testigo » (Dorantes Flamenco/L’Autre Distribution) le pianiste retrace vingt ans de carrière.

Avec le contrebassiste Francis Posé et le percussionniste Javi Ruibal, le pianiste espagnol réactualise des succès déjà enregistrés et présente de nouvelles compositions. Le trio élabore une musique pleine de force, de nuance et de liberté. Dorantes prend le maître de la vie à témoin pour regarder ses vingt ans de carrière et engager sa musique sur une voie nouvelle.

Peut-être pourrait-on parler de « El Tiempo Por Testigo » comme l’album de la maturité musicale de Dorantes mais force est de constater que la musique du pianiste demeure libre et sauvage comme elle l’était à ses débuts. Sa virtuosité joyeuse et son toucher fluide et élégant n’y changent rien. Le piano vibre toujours des multiples nuances d’une force dont la richesse mélodique et rythmique résonne comme un hymne à la liberté du piano de l’auteur qui a imposé son talent dans le monde du flamenco jusqu’à devenir incontournable.

Un répertoire de dix titres. Sept anciens thèmes qui ont marqué ses albums précédents comme Orobroy, Sin muros ni Candados ou Caravana de Los Zincalis. Les nouvelles versions permettent de prendre la mesure de l’évolution stylistique du pianiste. Sur Sin muros ni Candados contrepoint et jazz font bon ménage.Le trio de l'album "El Tiempo por Testigo", Dorantes, Francis Posé & Javi Ruibal.

Une chorale de 28 enfants qui appartiennent au Coro Fundacion Meridianos et intègre neuf écoles du quartier Poligono de Séville vient rejoindre le trio piano/contrebasse/percussions sur Orobroy, le dernier titre de l’album. Les jeunes voix font résonner avec encore plus de force l’âme du peuple gitan de ce thème composé il y a plus de vingt ans.

A travers trois thèmes inédits le pianiste traduit sa « recherche d’un nouveau son ». A la fois sur piano et machine à écrire, Dorantes ouvre l’album avec La Maquina. On l’entend d’abord glisser le papier dans la machine à écrire puis écrire et marquer le rythme sur la maquina avant de passer au piano. Pour finir, il chiffonne le papier et le jette.

A bien y réfléchir, autant qu’on s’en souvienne, Dorantes a toujours joué du piano comme d’une machine à écrire. Le musicien transmet ses états d’âme à ses doigts qui frappent les touches du clavier et les marteaux les cordes. Les pensées de l’artiste deviennent notes, vibrations rythmiques et mélodiques. L’air les capte et les transporte jusqu’à l’oreille de l’auditeur qui les reçoit et décrypte le message. Comme si l’âme du piano capturait le langage du musicien et le transformait en l’espace d’un instant en musique, quelquefois sensible, d’autres fois énergique.

Sur Y El Tiempo, on entre dans le piano avec l’artiste. On perçoit les sonorités du piano et les palmas du pianiste. Il joue sur les touches du piano, à l’intérieur, en dessous, dans les cordes. Dorantes libère tous les compás, ces fameux schémas rythmiques du flamenco Toque flamenco !

Barjones, rend un hommage au quartier de LebrijasDorantes a grandi jusqu’à 8 ou 9 ans. Un village proche de Jerez, non loin de Séville où vibre le flamenco. On perçoit une dimension champêtre, le souffle du vent sur les champs de blé mais aussi l’atmosphère joyeuse de la fête flamenca qui réunit régulièrement les membres de la famille de Dorantes. Sur ce morceau, le pianiste affirme son identité. Aujourd’hui, David Peña Dorantes, gitan, petit-fils de La Perrata, neveu de Juan Peña El Lebrijano et d’Ines Bacan, descendant de la dynastie des Peña de Lebrija, réputée pour ses cantaores, est devenu Dorantes, « le » pianiste flamenco de référence.

La douce puissance et les ardentes nuances de l’album « El Tiempo Por Testigo », plus que du flamenco, au-delà du jazz. Dorantes… Duende et Swing

 

Une bonne nouvelle en suit une autre. Après la sortie de l’album « El Tiempo Por Testigo », Dorantes est annoncé en concert pour « A Night in Sevilla », à Paris le samedi 18 novembre 2017, à 20h dans la très agréable salle du Pan Piper, 4 impasse Lamier dans le 11ème. Une soirée prometteuse à ne pas rater.
Echo#1-A Vaulx Jazz 2019

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Label ECM-Focus11-novembre 2017 – Django Bates’ Belovèd

Label ECM-Focus11-novembre 2017 – Django Bates’ Belovèd

Abstraction subtile et respiration lumineuse

« Label ECM-Focus11 » continue l’exploration de l’esthétique singulière du label allemand. Avec le trio Belovèd, le pianiste britannique Django Bates enregistre en leader l’album « The Study of Touch ». Un opus étourdissant de musicalité et de subtilité.

Couverture de l'album "The Study of Touch" du Django Bates' BelovèdPianiste, corniste, compositeur et perturbateur musical, Django Bates est à l’honneur chez ECM en cette fin d’année 2017. L’album « The Study of the Touch » qui marque ses débuts comme leader chez ECM.

Sur cet opus splendide sorti le 03 novembre 2017, le pianiste britannique Django Bates revient à son trio Belovèd fondé pour la première fois en 2005 avec le bassiste suédois Petter Eldh et le batteur Danois Peter Bruun. Le disque a été enregistré à Oslo au Raindow Studio du 13 au 15 juin 2016 et produit par Manfred Eicher.

On a aussi tout récemment noté sa participation auprès de Dave Holland et Jack DeJohnette sur le dernier album du oudiste Anouar Brahem « Blue Maquams » sorti chez le 13 octobre 2017 chez ECM.

Django Bates a fait ses débuts chez ECM avec l’orchestre « First House » sur l’album « Erendira » gravé en 1985 puis sur « Cantilena » publié en 1989. Puis dans les années 90, il a enregistré avec le groupe de Sidsel Endresen sur « So I Write » paru en 1990 et sur « Exile » sorti en 1994.

Au cours de sa carrière, le pianiste britannique Django Bates a aussi enregistré en soliste en 1994 sur « Autumn Fires (and Green Shoots) » chez BMT, en duo avec Steve Argüelles, avec le quartet « Human Chain » aux côtés de Iain Ballamy aux saxophones, Michael Mondesir à la basse, Martin France à la batterie et avec en invitée la chanteuse Josefine Lindstrand.

Très récemment en 2017 on l’a retrouvé comme musicien/arrangeur/chef d’orchestre du Frankfurt Radio Big Band sur « Saluting Sgt Pepper ». En fait, le pianiste semble à l’aise dans tous les formats et tous les idiomes. Il demeure que c’est un plaisir sans égal d’écouter Django Bates sur le clavier d’un piano sans aucun effet.

En faisant de nouveau équipe avec Petter Eldh et Peter Bruun, le leader expose clairement les fondements de son trio. On se souvient les précédents albums enregistrés par le trio, « Beloved Bird » en 2010 et « Confirmation » en 2012, tous deux sous le label Lost Marble.Comme leurs titres l’indiquent, il s’agit d’hommages à Charlie Parker.

Sur « The Study of Touch », le titre Passport, jamais enregistré par le trio sur les précédents opus de Belovèd, fait référence à Charlie Parker et apparaît de la part du leader comme un clin d’oeil complice aux racines du groupe. mais aussi comme un au-revoir à Charlie Parker pour mieux réinscrire sa propre écriture au cœur même du trio.

A n’en pas douter, l’album « The Study of Touch » mérite bien son titre. Une musique accomplie et nuancée jouée par le trio Belovèd. Django BatesPetter Eldh et Peter Bruun déroulent leurs spirales musicales aériennes sur onze titres qui s’enchaînent en un continuum savamment élaboré. Tout est délicatesse. Les touchers des trois instrumentistes se fondent en une alchimie subtile. La musique devient abstraction et l’on perçoit la respiration de l’infini.

Le thème Study of Touch qui donne son titre à l’album est une ballade très douce à la complexité désarmante. Sur ce morceau et aussi sur This World, Django Bates instaure un climat contemplatif. Par contre sur le plus énergique Giorgiantics la basse devient percussive, chante la mélodie et pousse le rythme ce qui permet à Bates de s’exprimer avec enthousiasme et de propulser la même énergie sur le dynamque  Little Petherick.

A l’écoute de l’album on saisit vraiment la familiarité voire l’intimité qui lie les trois musiciens. C’est sans doute ce qui leur permet de reprendre certains des morceaux déjà enregistrés qui leur sont si familiers et de les renouveler, leur apporter de nouveaux sons, de nouvelles idées… et pour finir les doter d’un format qui convient tout à fait à l’identité du label ECM.

L’album ouvre avec Sadness All The Way Down déjà gravé sur l’album « Confirmation ». Partant de l’idée originale les musiciens explorent tous les possibles et se distancient du thème.Plusieurs autres pistes de l’album comme Senza bitterness, We are not lost, We are simply finding our way font en effet partie depuis longtemps des morceaux favoris du répertoire du trio Belovèd, Le trio Django Bates Beloved sur scènemais chaque morceau semble renouvelé.

L’album se ressource vraiment dans le répertoire de « Confirmation » avec Peonies As Promised. Il précède le dernier titre de l’opus, Happiness all the way up qui, non sans humour, fait écho au premier morceau Sadness all the way down

Slippage Street, première pièce originale à avoir été écrite pour l’album, ne se démarque pas des textures et des formes familières à l’univers du Django Bates’s Belovèd même si son esthétique contrastée tranche avec l’atmosphère léchée du titre The Study of Touch.

« The Study of Touch ». Rêverie et mystère, intimité et douceur. Un pianiste impressionniste. Un batteur mélodiste. Un contrebassiste rompu au clair-obscur. La lumière tamisée de la musique se fond en mille nuances de teintes diffuses et crépusculaires et projette des camaïeux subtils de blanc, gris et noir.

A très bientôt dans une future chronique « Label ECM-Focus12 » pour explorer d’autres enregistrements du Label ECM.

Echo#1-A Vaulx Jazz 2019

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