Clin d’œil à Ichiro Onoe & « Miyabi »

Clin d’œil à Ichiro Onoe & « Miyabi »

Couleurs rythmiques raffinées

Sur l’album « Miyabi », le batteur Ichiro Onoe est entouré des trois musiciens déjà présents sur son premier opus « Wind Child ». Le quartet présente un répertoire tout en subtilité et en élégance. Il ouvre les portes d’un univers ancré dans la tradition du jazz et irradié de couleurs raffinées.

Couverture de l'album "Miyabi" de Ichiro OnoeSur son deuxième album « Miyabi » (Promise Land/Socadisc) sorti le 07 juin 2018, le batteur Ichiro Onoe se produit en quartet avec les trois musiciens déjà présents à ses côtés sur « Wind Child » sorti en 2014.

Avec le saxophoniste Geoffrey Secco, le pianiste Ludovic Allainmat et le contrebassiste Matyas Szandai, le leader présente un répertoire de sept titres de son cru dont certains ont été composés à l’origine pour des instruments traditionnels japonais (Shö, Hichiriki, tambour).

Natif de Tolyo, Ichiro Onoe a étudié la batterie au Berklee College de Boston et vit depuis de nombreuses années à Paris où il s’est produit aux côtés de Bruno Angelini, Ricky Ford, Chris Cheek, Manola Badrena, Andy Narell et bien d’autres.

Le batteur continue sa carrière de leader après celle de sideman qu’il a menée durant de nombreuses années auprès de personnalités du jazz comme Ron Carter ou de chanteuses/chanteurs tels que Yasuko Agawa (au Japon) ou Mina Agoss, Joe Lee Wilson ou Jane Birkin.

Les musiques de John Coltrane, Charles Mingus, Wheather Report ou Bob Mintzer constituent les références musicales revendiquées par Ichiro Onoe et perceptibles dans « Miyabi ». Le batteur propose néanmoins une musique très actuelle irisée de douces couleurs sans doute à porter au crédit de ses racines japonaises. Sur certaines plages, ses traits de baguette rapellent l’esthétique simple et de élégante des calligraphies asiatiques.

 Ichiro Onoe émaille les plages de brisures rythmiques. Son toucher très personnel s’apparente ainsi autant à des zébrures qu’à des caresses mais son jeu peut aussi évoquer la pulsation du rock comme sur le titre Life Pulse traversé d’une puissance certes domptée mais très efficace.

La composition Miyaby réserve des surprises et de beaux moments de lyrisme. Saxophone et piano évoquent le fantôme de Coltrane puis dessinent avec l’archet de la contrebasse des gravures japonaises nuancées avant d’explorer des univers très libres et repartir en contrepoint. Sur chaque paysage le batteur adapte son jeu et prodigue de nouvelles couleurs. Tout au long des douze minutes et treize secondes du morceau on demeure suspendu à l’écoute de cette musique qui se renouvelle sans cesse tout en conservant un subtil équilibre rythmique et mélodique.

On demeure sous le charme de Despite All empreint de mystère et de douce mélancolie. La sonorité à tour de rôle grave ou écorchée du saxophone ténor est exacerbée par les roulements des tambours, les caresses des cymbales ou les martèlements des fûts qui dialoguent avec le silence. Cette ballade d’une facture peu commune met en évidence le talent du batteur autant que celle de ses trois comparses.

Imprégnée de sérieuses influences bop ou hard bop la musique du batteur Ichiro Onoe sait aussi se parer de douceur et de retenue. L’album est habité par un swing indéniable impulsé par ce rythmicien dont le lyrisme élégant se pare de délicates nuances perceptibles de bout en bout des sept plages de « Miyabi ».

Coup de cœur… pour Nuzut Trio & « The Bowhopper »

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Visuel 2020 de Jazz à Vienne 40ème édition

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« Quartet Crescent »… un groupe, un album

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Jeremy Hababou revient avec « Nuances »

Jeremy Hababou revient avec « Nuances »

Une élégante poésie musicale

Le deuxième album de Jeremy Hababou porte vraiment bien son nom, « Nuances ». D’une facture épurée, mélodies et atmosphères explorent le registre des émotions. Élégantes et raffinées, les compositions du pianiste s’accordent avec la sobriété de son jeu. Une musique poétique, sensible et élégante.

Jereny Hababou revient avec "Nuances"Dans la continuité de son premier album « Run Away », Jeremy Hababou revient avec « Nuances » (Outnote/Outhere) sorti le 08 juin 2018. On retrouve l’élégance, la sensibilité et la sobriété déjà perceptibles dans sa musique de 2016.

Sur « Nuances » enregistré en mai 2017 par Gérard de Haro assisté d’Anaëlle Marsollier dans les studios de La Buissonne à Pernes-les-Fontaines, Jeremy Hababou se présente en trio avec Lukmil Perez à la batterie et Chris Jennings à la basse. Le pianiste invite aussi Stéphane Chausse (clarinette et clarinette basse) sur quatre titres et Jeremy Bruyère (contrebasse) sur trois morceaux.

Depuis « Run Away »…

Depuis ses débuts discographiques et après les rencontres musicales et humaines déjà évoquées dans la chronique « Run Away », le premier album de Jeremy Hababou, le pianiste a participé à la bande son du film « Tamara » réalisé par Alexandre Castagnetti, à celle de « Django » réalisé par Etienne Comar ainsi que celle de « La promesse de l’aube » réalisé par Eric Barbier.

Jeremy Hababou a cheminé aux côtés d’André Manoukian en qui il a trouvé un « coach » et aussi un partenaire complice puisqu’il leur arrive de se produire en concert en duo. Il convient aussi d’évoquer dans son entourage la présence d’un autre pianiste, Eric Legnini qui assure la direction musicale de son nouvel album « Nuances ».

Le monde sensible de « Nuances »

Des paysages musicaux de « Nuances » se dégage une dimension cinématographique indéniable. En effet, les atmosphères des neuf pistes possèdent une forte puissance suggestive. Chaque titre déclenche des impressions voire même des émotions qui évoluent plutôt dans le registre d’un romantisme bien tempéré avec des incursions dans le monde de la mélancolie et d’un univers aux teintes sépia.

Dans la plupart des climats musicaux règne une épure qui confine quelquefois au minimalisme. Malgré une esthétique dépouillée, le pianiste compositeur fait advenir des ambiances harmoniques et rythmiques plus coloristes qui demeurent malgré tout ancrées dans le monde sensible de cet artiste dont la maturité musicale se confirme.

Impressions musicales

La mélodie mélancolique de Tristesse incarne tout à fait le sentiment qu’évoque son titre. Une ballade épurée et sensible où l’archet de la contrebasse étire les notes en une lamentation que Satie n’aurait pas déniée.

Dans la même gamme de nuances, s’inscrivent les deux versions de Chanson d’Hiver. Dans le premier morceau la mélodie est chantée par la clarinette basse dont la sonorité très pure sied à cette romance délicate. L’accompagnement dépouillé et sobre du piano et de l’archet de la contrebasse accentue plus encore le climat hivernal du morceau. Le leader reprend le thème en piano solo et ses harmonisations accentuent le climat romantique du morceau.

Le piano ouvre en solo Le Penseur par une mélodie qui peut évoquer un songe calme débuté durant une nuit printanière sereine. La section rythmique presse ensuite le tempo et le vent se lève, l’intensité gagne le discours du piano qui laisse deviner la survenue d’une pensée plus dense et agitée. Le Désir qui ouvre l’album fait lui aussi coexister deux ambiances musicales qui s’enchaînent et adoptent un tempo différent. Le motif réitératif développé par le piano tranche avec celui plus pondéré que joue l’archet. A la toute fin ils s’entremêlent en bonne entente.

Au centre de l’album, Éclaircie donne à entendre une superbe embellie musicale. Ce titre permet au batteur de prendre un solo long et énergique sur un motif répétitif du piano qui se développe en expansion. Sur une ligne de contrebasse tendue le thème de Pantin est décliné à l’unisson par la clarinette et le piano puis survient un déséquilibre (très étudié) qui permet à la clarinette de se lancer dans un chorus voltigeur et de retrouver son équilibre sur les accords sécurisants d’un piano ludique.

Sur Chanson pour Anne, les envolées lyriques et aériennes de la clarinette illuminent la musique du trio comme un clin d’oeil ému fait à Anne Ducros. Le Chant Du Chameau est sans doute la composition qui se démarque le plus des autres par le style oriental de sa mélodie. La clarinette décolle en impro sur le tapis volant déroulé par le piano et la contrebasse mais la batterie a le dernier mot et marque la fin de la promenade à chameau.

Avec « Nuances » Jeremy Hababou confirme sa place parmi les plus talentueux musiciens de la scène jazz française. La sobriété de son jeu porte le sceau indéniable de la musique classique ce qui sied tout à fait à son écriture et aux climats qu’il instaure. Aucun bavardage n’entache cet album qui brille par ses climats nuancés et un art maîtrisé de l’épure.

Coup de cœur… pour Nuzut Trio & « The Bowhopper »

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Avec son premier opus, « The Bowhopper », Nuzut Trio propose un projet captivant qui enchante autant qu’il surprend. Autour du contrebassiste, compositeur et leader Flavio Perrella, le guitariste Simon Martineau et le batteur Thomas Delor conjuguent leurs imaginaires. Les compositions originales ouvrent l’espace à l’expression créative des musiciens. Un album maîtrisé qui propose un élégant mélange de poésie, d’allégresse et d’énergie.

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Visuel 2020 de Jazz à Vienne 40ème édition

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« Quartet Crescent »… un groupe, un album

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Echo#2-Nuits de Fourvière 2018

Echo#2-Nuits de Fourvière 2018

Un rendez-vous réussi entre Jazz et Spiritualité

Les Nuits de Fourvière ont connu un heureux mélange d’énergie, de recueillement et d’allégresse avec le concert du 06 juin 2018 donné en hommage à Paul Robeson dans le Temple du Change. Raphaël Imbert et ses complices ont offert de fortes vibrations émotionnelles. La dimension spirituelle de « Music is my Hope » a éclaté.

Echo#2-Nuits de Fourvière 2018Après un Focus sur Raphaël Imbert, cet explorateur du spirituel dans le jazz,  Echo#2-Nuits de Fourvière 2018 revient sur le concert généreux et inoubliable qu’il a donné avec les membres de son groupe le 06 juin 2018 au Temple du Change de Lyon.

Dans le cadre des Nuits de Fourvière, le concert de Raphaël Imbert et de son groupe au Temple du Change a mis en évidence le lien indéniable qui relie le jazz au negro-spiritual, au blues et sa mélancolie, à la folk protestataire et à la soul poignante, inclut l’énergie pimentée du rock et bien sûr des improvisations inspirées.

Musique et émotion

Raphaël Imbert au saxophone ténor, les chanteuses Aurore Imbert et Marion Rampal, les guitaristes Pierre Durand et Thomas Weirich et le (chanteur et) batteur Jean-Luc Di Fraya rejoignent le pianiste et claviériste pour continuer le negro spiritual inaugural, Didn’t My Lord Deliver Daniel que Pierre-François Blanchard a commencé seul. Le groupe enchaîne avec Die Moorsoldaten/Peat Bog Soldiers interprété par les deux chanteuses en anglais puis en allemand. La plainte du saxophone, les lamentations des guitares donnent une allure de prière à ce premier chant antifasciste composé dans les camps de concentration.

Sur A Letter To A Muse, la clarinette basse du leader et les guitares enveloppantes précèdent le souffle poétique d’Aurore Imbert qui termine le morceau. C’est aussi à la clarinette basse que Raphael Imbert interprète avec son groupe le spiritual Deep River, popularisé par Paul Robeson. Dans le temple, ce gospel prend des allures de cantique.

Dès le début du concert les murs du temple renvoient les échos de l’émotion palpable que la musique de Raphaël Imbert instaure dans ce lieu sacré. Une musique généreuse où énergie et sensibilité se côtoient avec bonheur. Son swing intrinsèque obtient dès le début du concert l’adhésion spontanée de l’assemblée qui répond aux émotions transmises par les officiants. Il est vrai que le lieu se prête à cette manifestation musicale profane empreinte d’une profonde spiritualité.

C’est à l’issue de ce quatrième morceau que de rouge et noir vêtu, Raphaël Imbert présente musiciens et chanteuses. Il évoque la substance et l’histoire du projet « Music Is My Hope » dédié à Paul Robeson (1898 -1976), ce militant américain, noir, artiste, chanteur et communiste privé de sa nationalité par le McCarthysme jusqu’en 1958 où il revient en concert sur la scène du Carnegie Hall. Ce 06 juin 2018, le groupe a débuté le concert avec deux des morceaux que Paul Robeson avait interprétés lors de ce fameux concert du 09 mai 1958.

Le public s’implique

Le concert continue avec Blue Prelude, un chant d’amour déchirant qui fut repris par Nina Simone. La voix envoûtante de Marion Rampal dont la concentration n’a d’égale que la puissance de son chant, est portée par les lamentations intenses des guitares imprégnées de blues. Le cri déchirant du saxophone exprime une désespérance intense qui densifie le climat de cette poignante interprétation de Blue Prelude.

Aurore Imbert revient avec Lady On Earth, une de ses compositions, une ballade poétique et féministe au climat plutôt pop. Le groupe poursuit avec Here’s A Song,un titre composé par Raphaël Imbert avec des paroles de Marion Rampal. Au son de la clarinette basse, du piano bastringue et de la guitare « arrangée » de Pierre Durand qui sonne comme un banjo, le groupe stimule le public dont les mains marquent très vite le tempo.

Arrive ensuite un moment marquant du concert avec Circle Game, la magnifique composition de Joni Mitchell pour laquelle le saxophoniste dit nourrir une affection personnelle de longue date. Le saxophone ténor chante le blues, les guitares se font furieuses, la batterie s’en mêle et porte la musique à son paroxysme. On n’est guère loin de la transe et pourtant le manège cesse de tourner en douceur et le morceau se termine avec la guitare. Après Eastern Queen, une ballade entre prière et blues chargée d’une intense émotion et dédiée à la compagne du leader advient un autre instant clé du concert.

Bach et improvisation

Très concentré, Raphaël Imbert s’avance sur le devant de la scène avec sa clarinette basse pour jouer solo, Christ Lag in Todesbanden, un choral de Bach devant des spectateurs attentifs et silencieux. Jazz et spiritualité oscillent en phase.

Totalement investi, le musicien fait montre d’une parfaite maîtrise de son instrument dont il explore l’entière tessiture. Ses improvisations alternent entre douceur et volubilité avec des échappées free. Sa prière captive l’assemblée.

Le public est conquis

On aurait presque envie d’écrire, « la messe est dite » car de fait, après cette pièce qui mêle écriture de Bach et improvisation, le public est définitivement acquis à la musique du groupe.

Advient ensuite Showboat to Delphi, un titre de Raphaël Imbert avec des paroles de Marion Rampal, qui est censé terminer le set. Après une introduction confidentielle à trois, voix, saxophone et orgue, la trame musicale s’épaissit. Poussé par la batterie et les guitares, le saxophone élève son blues comme une ultime prière et le public entraîné par la chanteuse à la voix hypnotique reprend les paroles en chœur jusqu’à ce que le groupe quitte la scène par l’allée centrale alors que la guitare continue seule encore quelques instants. Une ovation spontanée fait se lever l’assemblée qui salue la performance musicale et la générosité de Raphaël Imbert et ses compagnons.

Marion Rampal présente de nouveau les musiciens et glisse subrepticement une des citations inscrite sur les murs du temple, « Ta Parole est une Lampe à mes pieds, une Lumière sur mon chemin » comme un répons à Raphaël Imbert qui a intercalé de manière plus abrupte dans sa première prise de parole, l’autre phrase du livre sacré qui fait face à la première, « Si vous demeurez dans ma Parole, la Vérité vous rendra Libres ». Un clin d’oeil ludique de ces deux membres de la Cie Nine Spirit.

Une musique libératrice

En rappel et en acoustique, Marion Rampal commence Sheanandoa alors que l’ensemble des autres musiciens se rejoignent derrière elle et l’accompagne de leurs chants et contrechants. Raphaël lmbert fait résonner l’orgue du temple puis rejoint le groupe. Après les derniers remerciements du saxophoniste aux Nuits de Fourvière et avec le soutien rythmique du public, le concert se termine sur Sweat River Blues gravé sur « Music is My Home ». Ce blues explose de l’énergie du rock.

A vrai dire, à aucun moment la basse n’a fait défaut car piano droit, clavier-Hammond XK-1c et batterie ont assuré un soutien indéfectible aux voix, guitares et saxophone ténor ou clarinette basse, ces deux derniers assurant tour à tour un trait d’union entre les cordes vocales et celles des guitares.

Comme l’a dit Raphaël Imbert, le public a écouté « du jazzrocksoulblues et free ». Tel un hymne pacificateur et réconciliateur, « Music is My Hope » a éclairé le public des Nuits de Fourvière de sa généreuse lumière et instauré un moment ineffable où ont coexisté paix et fraternité. Un concert bouleversant non dénué de vigueur où se sont croisés recueillement, colère, espoir et allégresse. Dans le cadre intime et sacré du Temple du Change a régné une quasi communion entre jazz et spiritualité, entre musiciens-chanteuses et public. Un moment de répit hors du temps et de l’urgence du monde.

Coup de cœur… pour Nuzut Trio & « The Bowhopper »

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Visuel 2020 de Jazz à Vienne 40ème édition

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« Quartet Crescent »… un groupe, un album

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Echo#2-Nuits de Fourvière 2018

Echo#1-Nuits de Fourvière 2018

Une musique céleste et tellurique à la fois

Les Nuits de Fourvière fêtent les 70 ans du Hot Club de Lyon en invitant Erik Truffaz en quintet à l’Odéon. Pour l’occasion le trompettiste reprend le répertoire de « Bending New Corners », album sorti chez Blue Note en 1999. Ensorcelée par le musicien helvète, la pluie cesse dès les premières notes de ce concert superbe.

Nuits de Fourvière 2018 – Echo#1Cet Echo#1-Nuits de Fourvière 2018 propose un retour sur la Nuit du Hot Club de Lyon donnée à l’Odéon à l’occasion des 70 ans de cette vénérable institution lyonnaise.

Après des trombes d’eau tombées en ouverture du 05 juin 2018, Domnique Delorme, directeur des Nuits de Fourvière, accueille Gérard Vidon et Sami Chidiac. Ainsi réunis pour les 70 ans du Hot-Club de Lyon, le président sortant (devenu président d’honneur) et le nouveau président remercient le Festival pour ce concert. Les musiciens gagnent ensuite la partie protégée de la scène de l’Odéon pour le plus grand plaisir du public venu en nombre assister au concert du quintet d’Erik Truffaz malgré une météo exécrable.

C’est donc devant des gradins colonisés par 1200 spectateurs encapuchonnés que le trompettiste Erik Truffaz gagne la scène. Trois des musiciens présents sur l’album « Bending New Corners » sorti chez Blue Note en 1999 sont à ses côtés, le rappeur Nya, le bassiste Marcello Giulliani et le batteur Marc Erbetta. Le pianiste Benoît Corboz complète l’équipe.

Après quelques gouttes en début de concert, la pluie cesse… on savait Erik Truffaz musicien, serait-il aussi  sorcier ou magicien ? Le public ne s’en plaint pas et manifeste son enthousiasme de bout en bout du concert.

Dès le premier morceau, on capte la complicité qui réunit les musiciens. Le leader dirige l’orchestre et fait circuler la musique avec énergie, souplesse et efficacité. Il ponctue le set d’interventions inspirées et l’on retrouve les sonorités qui étaient les siennes en 1999.

Sur Sweet Mercy, le chorus du claviériste surfe sur la vague puissante que déroule la section rythmique. La nuit tombe, le rythme se calme, les sons sont réverbérés, les nappes de la trompette succèdent au flow du rappeur. Erik Truffaz tutoie les étoiles et leur adresse des notes aiguës, précises et très claires dotées à la fois de puissance et de délicatesse.

Avec Bending New Corners, le  tempo se fait plus pressant et les pierres de l’Odéon vibrent des échanges de la trompette et de la voix de Nya. Son flow souple captive l’auditoire. La basse électrique stimule la batterie et entraine le fender dans un combat énergique dont la musique est la grande gagnante. L’espace d’un instant, la trompette se pare d’accents davisiens avant d’entamer un dialogue véhément mais fluide avec les claviers.

Il fait bon retrouver Marc Erbetta, le batteur historique des groupes d’Erik Truffaz, présent aux côtés du leader depuis ses débuts jusqu’en 2015. Au fil du concert et de ses interventions, on prend plus encore la mesure de la puissance de son jeu. Sa batterie semble trempée dans un acier souple et solide à la fois. Incandescent derrière ses fûts, Marc Erbetta semble s’amuser, il capture l’âme du rythme et déjoue ses pièges. Le leader se loue d’ailleurs de rejouer avec lui. En fermant les yeux on croirait percevoir les pulsations de deux batteries.

Sur Siegfried dédié au cinéaste qui a fait le premier clip du groupe, la rythmique prend des accents bluesy alors que la trompette se fait mélodique. La musique d’une précision étonnante engage le public comme un sixième musicien qui suit le rythme sans accroc (ce qui est plutôt rare). Le rythme reprend ensuite le train d’enfer d’un swing qui porte le sceau du jazz. Le public adhère, ponctue les derniers morceaux avec beaucoup de fougue et avec un enthousiasme non feint rappelle les musiciens.

Dès le début du rappel, quelques spectateurs gagnent le proscénium et se massent devant le groupe pour écouter avec attention la ballade proposée par Erik Truffaz accompagné par le piano de Benoît Corboz  Les musiciens reviennent tous sur scène. La foule se fait plus dense sur la suite du rappel et fait un triomphe à la musique d’Erik Truffaz et de son groupe.

Entre acoustique et électronique la musique d’Erik Truffaz a triomphé de la temporalité. En effet l’esthétique de « Bending New Corners » n’a pas pris une ride vingt ans après sa création. Avec une énergie décontractée et une élégante souplesse le quintet a tendu ses notes entre le ciel et la colline de Fourvière offrant au public de l’Odéon une musique céleste et tellurique à la fois.

Coup de cœur… pour Nuzut Trio & « The Bowhopper »

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« Quartet Crescent »… un groupe, un album

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« Fire », l’album enflammé de Dave Liebman

« Fire », l’album enflammé de Dave Liebman

Étincelles, flamme, cendres… une flambée infernale

« Fire » est le troisième album de la série que Dave Liebman consacre aux éléments naturels. Le casting de l’album est exceptionnel puisque le saxophoniste réunit autour de lui trois musiciens impliqués dans l’évolution du jazz et devenus des légendes, Jack DeJohnette, Dave Holland et Kenny Werner. Un jazz ardent et chaleureux dont le feu flamboyant étincelle et crépite.

Après « Water-Giver of Life » (1997) enregistré avec Pat Metheny, Billy Hart et Cecil McBee et « Air » (2011) gravé avec Walter Quintus, le saxophoniste Dave Liebman publie « Fire », le troisième album de sa série consacrée aux éléments naturels, sorti le 20 avril 2018 sous le label Jazzline.

Artiste innovant, Dave Liebman fait partie de ces figures qui ont contribué à l’histoire du jazz. Technicien émérite, il produit des performances volcaniques et fougueuses inscrites dans la mouvance post-coltranienne. Sa sensibilité et son sens de la musicalité lui permettent par ailleurs de prodiguer des musiques lyriques à la forte dimension émotionnelle.

Dave Liebman

Le saxophoniste Dave Liebman au festoval A Vaulx Jazz en 2015Après avoir eu comme professeurs Lennie Tristano (1963) et Charles Llyod (1964), Dave Liebman a fait partie des groupes d’Elvin Jones et de Miles Davis dans les années 70, Dave Liebman a mené une brillante carrière de leader et s’est aussi engagé dans la transmission de la musique qu’il pratique depuis les années 60.

Au fil des ans il a joué avec de nombreux musiciens parmi lesquels John Scofield, Richie Beirach, Bob Moses, Billy Hart, Chick Corea, Steve Grossman, Larry Coryell, Lenny White, Michael Brecker, Randy Brecker, Pee Wee Ellis, Joe Lovano, Ravi Coltrane mais aussi en Europe Joachim Kuhn, Daniel Humair, Paolo Fresu,  Michel Portal, Wolfgang Reisinger, Jean-Paul Celea, MArtial Solal et bien d’autres.Le saxophoniste Dave Liebman au Festival A Vaulx Jazz en 2015

Sa discographie compte parmi les plus imposantes des musiciens de jazz. Il a en effet participé à plus de 500 enregistrements dont environ 200 comme leader ou co-leader. Parmi ses nombreux groupes on peut citer le groupe Quest avec lequel il a enregistré sept albums mais peut noter aussi l’intérêt qu’il manifeste vis à vis de groupes tel l’Ensemble Intercontemporain de Paris. On sans doute parler de sa part d’un éclectisme musical qui lui permis de s’exprimer dans de nombreux idiomes, de la fusion au free passant par exemple par les arias de Puccini.

Dave Liebman s’est imposé dans le jazz comme un maître du saxophone soprano sur lequel il s’est forgé un style unique et inimitable qu’il développe sur des répertoires qui mêlent en général les expressions du passé, du présent et de demain.

« Fire »

Lorsqu’il évoque les éléments de la nature dans ses albums, Dave Liebman se réfère à la dualité qui se rapporte à chacun de ces éléments. Ainsi au feu, Fire, sont associés des éléments bénéfiques telles la chaleur et lumière et aussi le fait que le feu permette à l’homme d’améliorer sa subsistance. Couverture de l'album "Fire" de Dave LiebmanA contrario, le processus qui génère le feu est porteur de destruction. Les étincelles, Sparks, qui donnent naissance à des flammes, Flames, voire des brasiers pouvant se transformer en un enfer, Inferno, ravageur dont témoignent les cendres, Ashes.

Pour enregistrer l’album, Dave Liebman réunit quatre musiciens pointures du jazz le batteur Jack DeJohnette, le contrebassiste Dave Holland et le pianiste Kenny Werner. La relation du saxophoniste avec les deux premiers remonte à la fin des années 60 alors qu’il jouait avec Miles Davis. Il a rencontré Holland à Londres durant une tournée en Europe et DeJohnette à New-York durant des jam-sessions, tous deux ont rejoint ensuite l’orchestre de Miles Davis et au fil des ans sont devenus des références sur leur instrument respectif.

L’album « Fire » recrée les ambiances de cette musique de la fin des années 60 en incluant une forte dose de free jazz inspiré par la musique de Coltrane de l’époque de l’album « Ascension », cette époque où coexistaient free-jazz et jazz fusion. Sur le disque, six titres dont cinq composés par Dave Liebman et soixante-neuf minutes d’une musique aux climats contrastés. Les atmosphères oscillent entre des déchaînements furieux et passionnés et des moments plus contemplatifs et sereins, évocateurs tour à tour de cette dualité qui habite le feu.

Impressions musicales

Flash!, une séance d’improvisation collective donne le ton. Le saxophone ténor serpente et trace son chemin à travers un bouillonnement rythmique incessant puis le saxophone soprano émet des spirales incandescentes annonciatrices de flammes

Avec trente-deux minutes trente-cinq, Fire constitue le titre phare de l’album. On serait tenté de rejoindre le feu allumé et entretenu par les quatre musiciens pour partager leur musique enflammée.

Avec quelques notes ciselées le piano peint une mélodie onirique qu’accompagne la contrebasse portée par le tapis que les balais tissent sur la batterie. Le soprano s’insinue ensuite avec délicatesse et déroule avec lyrisme ses phrases musicales élastiques qu’il étire avant de laisser place à la contrebasse très libre dans son improvisation. Le ténor devenu rageur se manifeste avec véhémence sur les accords dissonants du pianiste. après un solo de la batterie qui combine rythmes binaires et ternaires. La plage se termine dans un étrange climat de sérénité créé par les sonorités vaporeuses du ténor et le piano apaisé.

En introduction de Sparks, la flute en bois, le piano, la batterie et la contrebasse créent une atmosphère méditative puis le saxophone soprano s’élance avant de laisser place à la contrebasse tellurique que frotte l’archet jusqu’à ce que tous les instruments conjuguent leur énergie pour faire jaillir les étincelles fatales

Des bourrasques sonores enflammées du ténor et des flammèches jaillies du piano sur Flames se dégagent une atmosphère incandescente. La batterie termine le morceau et introduit Inferno par un long solo continu qui va se prolonger alors que le soprano déclenche sa fureur inextinguible et entraîne le piano qui va se déchainer jusqu’à l’épuisement

Avec Ashes se termine l’album. Le titre dessine une oasis sonore dès les premières notes de la flute enchanteresse. Le ténor souffle ensuite une brume moelleuse. C’est un climat musical évanescent que font régner les quatre musiciens après avoir attisé le feu sur les cinq plages précédentes mais on sait bien que sous les cendres couve le feu  et pour ne pas l’oublier on peut réécouter l’album sans se lasser.

Sur « Fire », le jazz étincelle et éclaire de sa lumière les six plages de l’album. Des retours de flamme évocateurs de musiques historiques qui ont gagné en sérénité et en précision. Un feu de camp lumineux qu’entretiennent quatre compagnons complices, à moins qu’il ne s’agisse d’un incendie ravageur. A chacun(e) sa vision.  Une musique libre et inspirée, forte et sensible à la fois.

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