Jazz Campus en Clunisois 2025 – Le stage

Jazz Campus en Clunisois 2025 – Le stage

Ouverture des inscriptions : le 19 mars 2025

Chaque année à la fin de l’été, le festival Jazz Campus en Clunisois regroupe un festival et un stage de jazz, à Cluny, en Bourgogne du Sud. Animé par des musiciens de premier plan, le stage de jazz offre aux jeunes instrumentistes, musiciens amateurs et futurs professionnels, une ouverture sur la pratique d’ensemble. Le 19 mars 2025 marque l’ouverture des inscriptions pour le stage 2025 qui se déroulera du 16 au 22 août 2025 à Cluny, en Saône-et-Loire. Une date à ne pas oublier !

Jazz Campus en Clunisois 2025 - Le stage - Visuel Jazz Campus en Clunisois 2025Colonne vertébrale du festival depuis 48 ans, la semaine de stage proposée en parallèle du festival Jazz Campus en Clunisois réunit tous les étés près de 200 stagiaires. En effet, l’équipe du festival propose une semaine collective de partage avec des intervenant.e.s choisis parmi les musiciens qui alimentent l’actualité et contribuent au dynamisme de la scène nationale du jazz, celles et ceux qui font la scène du jazz et des musiques improvisées d’aujourd’hui en France et en Europe.

Avec son nouveau visuel ensoleillé crédité à Pascal Bolle, Jazz campus en Clunisois 2025 ne manque pas à la tradition. Du 16 au 22 août 2025, le stage du festival propose six ateliers Musique et Chant, un atelier fanfare et un atelier pour le jeune public de 8 à 14 ans.

La date d’ouverture des inscriptions pour les ateliers du stage est fixée au 19 mars 2025.

Le Stage

A travers différentes approches, le stage ne propose pas une formation instrumentale mais invite à faire de la musique ensemble : classe d’orchestre, improvisation et création collectives, jeu de groupe, exploration d’un répertoire, fanfare.

Le principe pour les participants consiste à choisir un seul et même atelier et à le suivre tout au long de la semaine de 14h à 18h30. Par ailleurs, il est aussi possible en option, de s’inscrire à la fanfare, de 9h30 à 12h. A l’issue du stage et pour chaque atelier, a lieu une restitution en public du travail mené tout au long de la semaine.

« Au-delà de toutes questions de technicité ou de style, ce stage est avant tout une mise en situation du jeu collectif, une mise en pratique du geste musical partagé. Un fonctionnement d’emblée en orchestre donc, aux orientations esthétiques aussi diverses que les personnalités des musiciens intervenants, chacun représentatif – et au meilleur niveau créatif – d’une des nombreuses manières d’entendre le mot « jazz » ». Didier Levallet - Directeur artistique du festival Jazz campus en Clunisois.

En 2025

Quand et où ?

  • du dimanche 17 au jeudi 21 août de 14h à 18h30 : six ateliers de pratique collective « Musique et Chant » à destination des jeunes instrumentistes, musicien.ne.s amateur.ice.s et futur.e.s professionnel.le.s et encadrés par Lisa Cat-Berro, Bruno Ducret, Pierre Durand, Andy Emler, Camille Maussion et Laura Tejeda,
  • du dimanche 17 au jeudi 21 août de 9h30 à 12h : un atelier fanfare gratuit dirigé par Étienne Roche et Michel Deltruc,
  • 1 atelier pour le jeune public de 8 à 14 ans avec Olivier Marcaud. Plus d’informations à venir.

Ces ateliers sont organisés en partenariat avec la municipalité de Cluny, le club jeunes en clunisois et la Marelle (centre de loisirs en clunisois) et l’École de musique du clunisois.

Le travail mené pendant toute la semaine dans chaque atelier sera présenté aux festivaliers, aux habitant.e.s et à toutes les oreilles curieuses, le vendredi 22 août 2025 de 14h à 18h, aux Écuries Saint-Hugues, à Cluny. Pour précision, cette restitution peut-être facultative. Elle dépend en effet de la décision de chaque atelier.

Les ateliers

Les ateliers de pratique collective « Musique et Chant »

Ils sont animés par six intervenants.

  • la saxophoniste, compositrice et arrangeuse Lisa Cat-Berro. Elle anime un atelier intitulé « Circle Songs instrumentaux et vocaux ». Les Circle Songs sont des chants improvisés, sous forme de boucles répétitives, qui s’imbriquent et se superposent, jusqu’à former des compositions collectives spontanées. Le groove et la mélodie sont au centre de cette pratique. Cet atelier est ouvert à toutes et tous (rythmique, pianistes, guitaristes, soufflants etc).
  • le violoncelliste Bruno Ducret. Pour sa première année de maître de stage, il intitule son atelier « Paréidolie ». Il musicien propose un travail qui consiste à se doter d’une écoute bien spécifique et d’outils simples pour improviser et se faire entendre clairement, au sein d’un répertoire aux langages multiples. Avec pour objectif de permettre aux musiciens d’habiter ses prises de parole, de jouer et d’être ensemble dans une écoute active.
  • le guitariste Pierre Durand. Pour sa dernière année en tant qu’intervenant, il nomme son atelier « Jazz et cinéma ». Il engage les stagiaires à travailler autour de musiques de films et à s’amuser avec les rythmes, l’harmonie et l’improvisation. Il considère que les musiques de films sont inspirantes et porteuses d’un imaginaire qui parle immédiatement. Au cours de cet atelier qui est ouvert à toutes et tous, il précise que les morceaux seront appris « à l’oreille ».
  • le pianiste et compositeur Andy Emler. Nouvel intervenant, il propose « Une semaine de création musicale inédite » avec au programme une semaine de travail axée sur la créativité individuelle et collective. A l’occasion de ce stage, il sera créé un ensemble instrumental travaillant sur tous les aspects de la musique en groupe afin de proposer une composition originale L’atelier est ouvert à toutes et tous. Il est précisé que la lecture de partitions est nécessaire.
  • la saxophoniste Camille Maussion. Pour sa dernière année de stage, elle intitule son atelier, « L’improvisation, terrains de jeux ». Une semaine au cours de laquelle elle propose une exploration collective à travers l’improvisation libre (non idiomatique) et le « soundpainting », un langage de signes permettant l’éclosion de la créativité de chacun.e. L’atelier est ouvert à toutes et tous : instrumentistes, chanteurs et chanteuses.
  • la vocaliste et plasticienne Laure Tejeda. Elle bâtit son stage intitulé « Lâcher de voix », à partir du répertoire de son trio « Black is the Color », inspiré par les « Folk Songs » de Luciano Berio. Elle engage les stagiaires dans l’apprentissage des chants traditionnels de différents pays du monde et à déboucher sur des improvisations très ouvertes. Elle précise qu’il ne s’agit pas d’un atelier autours des standards de jazz, ni d’improvisation autour des grilles. Les journées requièrent un travail corporel et d’écoute important. Cet atelier est ouvert à toutes les voix, avec ou sans expérience vocale.
L’atelier Fanfare

En 2025 la fanfare du festival Jazz Campus en Clunisois s’essaye à un répertoire plutôt populaire, mettant en scène des ambiances de fête foraines, d’enterrements à la Nouvelle-Orléans, de parades et tout ce qui pourrait nous rappeler la bande originale de grands ou petits événements de la vie.

Ouvert à toutes et tous, il est animé par Étienne Roche et Michel Deltruc.

Pour en savoir plus sur le déroulé de la semaine de stage (planning, horaires, matériel, public, etc), rendez-vous sur la rubrique ‘Stage » du site de Jazz campus en Clunisois, puis pour chaque intervenant consulter l’onglet « Info pratiques et Inscriptions ». Pour toute question, une seule adresse : stages@jazzcampus.fr

Sur le site de Jazz Campus en Clunisois, la date d’ouverture des inscriptions pour les ateliers du stage est fixée au 19 mars 2025. Une date à ne rater sous aucun prétexte. ! Rendez-vous le 13 mai 2025 sur le site du festival pour découvrir la programmation du festival Jazz Campus en Clunisois.

Jazz Campus en Clunisois 2025 – Le stage

Jazz Campus en Clunisois 2025 – « Trenet en passant »

Pour sa troisième soirée, « Jazz Campus en Clunisois » retrouve la scène du Théâtre les Arts de Cluny. Au programme, « Trenet en passant », un hommage rendu par le pianiste Guillaume de Chassy, la saxophoniste Géraldine Laurent et le chanteur André Minvielle à l’œuvre de Charles Trenet. Un concert énergique et groovy gorgé de swing où coexistent scats virtuoses, spleen bluesy et poésie sautillante. Entre fantaisie et nostalgie, le plaisir est de chaque instant.

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Jazz Campus en Clunisois 2025 – Le stage

Jazz Campus en Clunisois 2025 – Les Enfants d’Icare

Pour sa deuxième soirée, le Festival Jazz Campus en Clunisois 2025 investit de nouveau la scène du Farinier de l’Abbaye de Cluny. Au programme du 17 août, Les Enfants d’Icare, un quatuor à cordes qui se pique de jazz certes mais aussi de rock et de folk. Un concert acoustique audacieux et magique

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Jazz Campus en Clunisois 2025 – J.U.NE – Joy UnderNEath

Le 16 août 2025, Jazz Campus en Clunisois ouvre à 20h30 avec J.U.NE – Joy UnderNEath, une création de Célia Forestier que Didier Levallet qualifie « d’instrumentiste vocale ». Pour cette première soirée, le festival investit la scène du Farinier de l’Abbaye et le concert affiche complet. Au programme… allégresse vocale entre folk et jazz.

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David Linx revient avec « Real Men Cry »

David Linx revient avec « Real Men Cry »

Une subtile alliance entre force et sensibilité

Avec plus de 30 albums et une carrière internationale, David Linx est devenu une référence en matière de jazz vocal masculin. En 2025, le chanteur revient avec « Real Men Cry », un projet musical poétique et chatoyant. Avec subtilité, l’opus allie force et sensibilité. Le répertoire lumineux comble autant l’âme que l’oreille.

Après « Skin In The Game » (Cristal Records/Sony Music Entertainment) paru en 2020, « And Still We Sing with Fay Claassen and the WDR big band » (Jazzline/Socadisc) et « Be My Guest/The Duos Project » (Cristal Records/L’Autre Distribution) sortis en 2021 et après « On Shoulders We Stand » (Enja/Yellowbird Records/L’Autre Distribution) publié en 2022, David Linx est de retour avec « Real Men Cry » (Cristal Records/L’Autre Distribution - Believe) dont la sortie est annoncée pour le 07 mars 2025.

« Real Men Cry »

Couverture de l'album "Real Men Cry" de David Linx - David Linx revient avec "Real Men Cry"​30 ans après l’album « Up Close », enregistré en duo piano-voix avec Diederick Wissels, qui ouvrait avec I Tell My Heart, David Linx revient avec son nouveau projet « Real Men Cry » via lequel Il persiste et signe. Il choisit en effet d’affirmer que la sensibilité est une force : « Les vrais hommes pleurent » !

Le chanteur, a fait de sa voix un instrument à part entière et n’a eu cesse de s’inventer au fil des ans. Grâce à son talent et sa persévérance, il a acquis un véritable statut d’artiste innovateur du jazz vocal sur le continent européen. Un pionnier en quelque sorte !

« Être chanteur de jazz, c’est tout sauf confortable. La joie de chanter m’a permis de m’inventer pour ne pas être invisible. Pour ne pas être dans l’ombre des vocalistes américains. … Je ne remercierai jamais assez Kenny Clarke et James Baldwin dont la présence dans ma vie m’a aidé à prendre conscience de cela. Eux aussi ont eu à s’inventer… ». David Linx

L'équipe de "Real Men Cry" - David Linx revient avec "Real Men Cry"

L’équipe de « Real Men Cry » © Olivier Lhopez

Avec « Real Men Cry », ce nouvel opus qui marque ses 60 ans, David Linx retrouve une partie de l’équipe de « Skin in The Game » (Cristal Records/Sony Music Entertainment). En l’occurrence, le trio piano/contrebasse/batterie constitué de Grégory Privat, Chris Jennings et Arnaud Dolmen. Le quartet ainsi formé est rejoint par le trompettiste Hermon Mehari. Un quintet solide et de haute voltige.

Avec aisance et une grande liberté, celui qui a reçu une Victoire du Jazz en 2019 déploie sa technique vocale qu’il met au service des douze textes dont il est l’auteur. Non content de s’affirmer comme un songwriter accompli, David Linx a par ailleurs composé huit des douze titres du répertoire. Les quatre autres sont à créditer à ses amis Youceff Boukella (Stay In The Light), Diederik Wissels (This Saturday Song), Mario Laginha (Brooklyn) et Grégory Privat (I’m Breathing Out For The First Time).

Au fil des titres

Real Men Cry ouvre l’album. D’emblée, l’oreille est séduite par le morceau qui donne son titre à l’album. David Linx utilise l’entièreté de sa tessiture et fait entendre son jazz à fleur de peau. Le souffle chaleureux de la trompette offre un écrin à la voix du chanteur qui phrase avec profondeur, sensualité et élégance. L’association trompette/voix est mise en valeur par une prestation superbe du trio piano/contrebasse/batterie.

Le répertoire continue avec You’ll Always Be Tomorrow qui évoque James Baldwin. La voix de David Linx semble vagabonder sur le tapis volant que pilotent ses compagnons. Après l’intervention du chanteur, le chorus de trompette transcende la mélodie de sa sonorité majestueuse.

From Prince To King rend hommage à l’acteur américain Chadwick Boseman décédé à 43 ans. Climat mélancolique, timbre clair de la voix, sonorité rayonnante de la trompette. Superbe moment de poésie musicale à l’esthétique raffinée. Avec Chorinho Para Um Novo, advient un peu de légèreté. Rythme plus rapide, tonalité plutôt joyeuse, syncopes et contrepoints. Le solo de piano met en évidence la souplesse de toucher du musicien et sa parfaite maîtrise du flux musical.

David Linx « Real Men Cry » © Jeff Ludovicus

Dédié à Gladys M. Holt-Giles, It Ain’t Over Till It’s Done évoque les funérailles familiales aux États-Unis. Il se distingue des autres compositions de l’album puisque le morceau est interprété en duo piano/voix. David Linx adopte un chant aux accents gospellisants. Avec Half Past Gone, retour du quintet. L’expression du chanteur se fait sensuelle et sa voix brille de mille facettes. Le chorus de trompette résonne avec volupté et l’improvisation du pianiste est lumineuse. Le temps est comme suspendu.

Sur la composition de Youceff Boukella que David Linx a intitulée Stay In The Light, la mélodie exposée par le chant et la trompette est joyeuse. Ce chant résonne comme une ouverture à l’autre et apporte une couleur d’espérance. Introduite par le piano dans un style quelque peu romantique, The Growing Stone, porte le nom d’une nouvelle d’Albert Camus. Le souffle feutré de la trompette est imprégné de délicatesse et de mélancolie. Énergique, la voix de David Linx lui répond et rayonne avec énergie.

Sur le titre de Diederick Wissels, This Saturday Song, la voix de David Linx se fait caressante. La ballade se poursuit avec un court chorus de trompette puis l’instrument dialogue brièvement avec le chant. Un échange d’une fraîcheur étonnante.

Le chant de David Linx se pare de sensibilité sur le titre Brooklyn de Mario Laginha que le leader interprète en quartet, sans trompette et dédie à Brooklyn Moore. Le piano cristallin lui répond par un solo riche mais empreint de délicatesse. Changement de climat avec Resolution Chant, dont le tempo est plus rapide et le propos musical plus brut et moins sophistiqué que celui des autres titres du répertoire. La voix résonne avec plus de puissance et fusionne avec le chant de la trompette au timbre éclatant.

L’album se termine par I’m Breathing Out For The First Time, une composition de Grégory Privat. Voix et piano introduisent le titre puis sont rejoints par la batterie, la contrebasse et la trompette. L’élégance est de la partie de bout en bout… voix aux accents délicats, murmures de la section rythmique, expression raffinée de la trompette

Avec « Real Men Cry », David Linx propose un album très personnel, ancré dans la tradition qu’il réinvente et actualise. Un album tout en nuances et en contrastes que l’on se plaît à écouter en boucle.

Pour écouter David Linx, Grégory Privat, Chris Jennings, Arnaud Dolmen et Hermon Mehari interpréter live le répertoire de l’album « Real Men Cry », rendez-vous le 22 mars 2025 à Bruxelles (Belgique) au Jazz Station à 18h, le 27 mars 2025 à 20h30 à Paris (France) au Studio de l’Ermitage ou le 28 mars 2025 à 21h au Chorus de Lausanne (Suisse). Pour plus de dates, ICI.

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Jazz Campus en Clunisois 2025 – « Trenet en passant »

Pour sa troisième soirée, « Jazz Campus en Clunisois » retrouve la scène du Théâtre les Arts de Cluny. Au programme, « Trenet en passant », un hommage rendu par le pianiste Guillaume de Chassy, la saxophoniste Géraldine Laurent et le chanteur André Minvielle à l’œuvre de Charles Trenet. Un concert énergique et groovy gorgé de swing où coexistent scats virtuoses, spleen bluesy et poésie sautillante. Entre fantaisie et nostalgie, le plaisir est de chaque instant.

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Jazz Campus en Clunisois 2025 – Les Enfants d’Icare

Pour sa deuxième soirée, le Festival Jazz Campus en Clunisois 2025 investit de nouveau la scène du Farinier de l’Abbaye de Cluny. Au programme du 17 août, Les Enfants d’Icare, un quatuor à cordes qui se pique de jazz certes mais aussi de rock et de folk. Un concert acoustique audacieux et magique

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Jazz Campus en Clunisois 2025 – J.U.NE – Joy UnderNEath

Le 16 août 2025, Jazz Campus en Clunisois ouvre à 20h30 avec J.U.NE – Joy UnderNEath, une création de Célia Forestier que Didier Levallet qualifie « d’instrumentiste vocale ». Pour cette première soirée, le festival investit la scène du Farinier de l’Abbaye et le concert affiche complet. Au programme… allégresse vocale entre folk et jazz.

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Pierre de Bethmann revient en quartet avec « Agapé »

Pierre de Bethmann revient en quartet avec « Agapé »

Exaltant et énergique

Le pianiste et compositeur Pierre de Bethmann revient en 2025 avec « Agapé ». Pour son troisième album en quartet, le musicien poursuit sa route avec les mêmes musiciens, sur la lancée de l’enregistrement de « CREDO » paru en 2024. « Agapé », un album exaltant et énergique.

Après « Crédo » (Alea/Socadisc) enregistré au creux de l’hiver 2023 et paru le 12 janvier 2024, Pierre de Bethmann revient en quartet avec « Agapé » le 24 janvier 2025. Il poursuit sa route, entouré des mêmes musiciens, David El-Malek (saxophone ténor), Simon Tailleu (contrebasse) et Antoine Paganotti (batterie).

Pierre de Bethmann revient en quartet avec "AGAPÉ" - visuel de l'album Agapé de Pierre de Bethmann QuartetLe titre de l’album, fait référence à l’agapé, terme employé en Grèce Antique pour caractériser la plus belle des formes d’amour, un amour inconditionnel porté à l’humanité, la tendresse et le dévouement voué à un ami, un parent, un art. Ainsi, unis par l’amour de la musique qui les réunit, les quatre musiciens propulsent leur jazz vers l’avenir. Ensemble, ils rendent un futur possible à la musique qu’ils pratiquent aujourd’hui et qui s’inscrit dans une culture plus que centenaire.

Sur la lancée du 11 février 2023, au Studio Ferber à Paris où ont été gravées les plages de « Credo », Pierre de Bethmann a enregistré le 12 février 2023, les six pistes qui sont devenues les six titres de l’album « Agapé » sorti le 24 janvier 2025 sous son label ALEA.

Toutes les compositions sont à porter au crédit de Pierre de Bethmann. Chacune d’entre elles reflète un aspect de l’écriture très personnelle du compositeur, laquelle se caractérise par des lignes mélodiques complexes.

Savant par sa construction et sa mise en place, le jazz de l’album « Agapé » se nourrit de la communication qui règne entre les membres du quartet de Pierre de Bethmann. La puissance du jeu collectif restitue une musique énergique et exaltante.

Au fil des plages

L’introduction de la première du répertoire, Agapé, est assurée au synthétiseur par Pierre de Bethmann soutenu par la batterie. Après accords vibratoires et timbres stratosphériques, le piano entame la mélodie vite rejoint par le groupe et le ténor de David El Malek avec lequel il entame la mélodie en parfaite osmose. Très inspiré, le piano entame le premier chorus comme emporté par un élan ascensionnel. Il développe un jeu brillant et précis porté par une batterie scintillante et torride. Après une reprise du thème, le saxophone ténor prend un solo qui captive l’oreille par son propos dense et sa sonorité somptueuse. Le groupe se retrouve brièvement pour une fin vibrante.

Sur un tempo lent, contrebasse, batterie et piano introduisent Rien par un subtil travail d’agencement des accords qui résonnent étrangement. Ils exposent ensuite ensemble le thème avec le saxophone ténor. Le climat se fait vaporeux. De son toucher délicat, main gauche au piano, main droite au synthétiseur, Pierre de Bethmann développe un solo constitué de courts motifs interrogatifs puis David El Malek embouche son ténor et entame un chorus lyrique dont les phrases expressives et tendues s’envolent avant de revenir au thème initial. Un grand moment de sérénité.

Piano et ténor exposent à l’unisson la mélodie aux accents funky du titre En plus. Stimulés par la contrebasse de Simon Tailleu, ils entament ensuite un dialogue. Joute musicale flamboyante et dense que propulse avec détermination la batterie d’Antoine Paganotti. Ce dernier entame ensuite un court solo dont le jeu rigoureux et très contrôlé dégage une tension libératoire.

Changement de climat avec la musique de Deep, ballade que le trio entame comme en suspension. La contrebasse esquisse la mélodie, les cymbales frémissent, le piano murmure puis le saxophone ténor à la sonorité ronde et chaleureuse entre et génère un climat éthéré. Une fin évanescente caractérise le titre. Subtil et délicat, Deep peut évoquer des réminiscences du monde de Satie.

Grâce à vous débute dans une ambiance de recueillement. Cymbales caressées, effleurement des cordes de la contrebasse, jeu délicat du piano. Après une minute, le ténor s’invite dans la communion musicale qui unit les quatre musiciens. Durant un chorus fluide mais énergique, David El Malek fait respirer la musique, soutenu par les nappes sonores du synthétiseur et les accords célestes du piano. Contrebasse et batterie assurent une présence essentielle, discrète et efficace. Un pur bonheur musical.

Le répertoire se termine avec Agapes qui met en exergue le son lisse et incisif du saxophone ténor. Avec une parfaite maîtrise de l’instrument, David El Malek génère une tornade de gammes échevelées poussées au paroxysme par un trio complice. Dans une ambiance de partage fraternel se termine l’album « Agapé » qui porte vraiment bien son nom.

Pour retrouver Pierre de Bethmann Quartet et la musique de l’album « Agapé », rendez-vous le 07 mars 2025 à 21h30 au Bal Blomet à Paris. Un beau moment musical en perspective.

Jazz Campus en Clunisois 2025 – Le stage

Jazz Campus en Clunisois 2025 – « Trenet en passant »

Pour sa troisième soirée, « Jazz Campus en Clunisois » retrouve la scène du Théâtre les Arts de Cluny. Au programme, « Trenet en passant », un hommage rendu par le pianiste Guillaume de Chassy, la saxophoniste Géraldine Laurent et le chanteur André Minvielle à l’œuvre de Charles Trenet. Un concert énergique et groovy gorgé de swing où coexistent scats virtuoses, spleen bluesy et poésie sautillante. Entre fantaisie et nostalgie, le plaisir est de chaque instant.

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Jazz Campus en Clunisois 2025 – Les Enfants d’Icare

Pour sa deuxième soirée, le Festival Jazz Campus en Clunisois 2025 investit de nouveau la scène du Farinier de l’Abbaye de Cluny. Au programme du 17 août, Les Enfants d’Icare, un quatuor à cordes qui se pique de jazz certes mais aussi de rock et de folk. Un concert acoustique audacieux et magique

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Jazz Campus en Clunisois 2025 – J.U.NE – Joy UnderNEath

Le 16 août 2025, Jazz Campus en Clunisois ouvre à 20h30 avec J.U.NE – Joy UnderNEath, une création de Célia Forestier que Didier Levallet qualifie « d’instrumentiste vocale ». Pour cette première soirée, le festival investit la scène du Farinier de l’Abbaye et le concert affiche complet. Au programme… allégresse vocale entre folk et jazz.

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Avec Andy Emler, « Le Temps est parti pour rester »

Avec Andy Emler, « Le Temps est parti pour rester »

Hymne énergique et groovy

Pour son nouveau projet, « Le Temps est parti pour rester », Andy Emler invite un octuor de clarinettes à rejoindre son trio ETE. À la tête de ce onz’tet, le pianiste et compositeur propose une véritable ode à la clarinette. Avec inspiration, piano, contrebasse, batterie et clarinettes tissent les fils du temps et ensemble élaborent un hymne énergique et groovy.

Après de nombreuses expériences de composition et après son dernier opus « No Rush ! » (La Buissonne/PIAS) sorti en février 2023, Andy Emler revient avec un nouveau projet, « Le Temps est parti pour rester » (Peewee! / Socadisc - Inoui), album dont la sortie est annoncée pour le 07 février 2025.

Véritable hymne à la clarinette, « Le Temps est parti pour rester » propose de nouvelles vibrations et de surprenantes combinaisons timbrales.

Avec Andy Emler, "Le Temps est parti pour rester"_visuel de l'album Le temps est parti pour rester de Andy EmlerEn effet, le pianiste et compositeur associe un octuor de clarinettes au trio ETE qu’il forme depuis 2002 avec le contrebassiste Claude Tchamitchian et le batteur Éric Échampard, créant un octuor dont les couleurs harmoniques et rythmiques diffèrent des esthétiques de tous ses orchestres précédents.

Ainsi, Andy Emler (piano), Claude Tchamitchian (contrebasse) et Éric Échampard (batterie) sont rejoints par huit clarinettistes/solistes de renom, Élodie Pasquier (clarinette Sib), Nicolas Fargeix (clarinette Sib), Catherine Delaunay (clarinette Sib, cor de basset), Louis Sclavis (clarinette Sib, clarinette basse), Laurent Dehors (clarinette Sib, clarinette basse, clarinette contrebasse), Emmanuelle Brunat (clarinette Sib, clarinette basse), Florent Pujuila (clarinette Sib, clarinette basse) et Thomas Savy (clarinette basse).

Fidèle aux modes opératoires du MegaOctet, Andy Emler a pensé chaque pièce pour chaque soliste, préparant ainsi un terrain propice à l’expression libre de chacun.e de ces huit clarinettistes rencontré.e.s à différents moments de sa vie de musicien-compositeur. De la composition sur mesure, un rêve pour tout musicien interprète.

Enregistré au Studio Sextan A les 22, 23, 24 et 25 avril 2024, par Vincent Mahey, l’album « Le Temps est parti pour rester » a été mixé au Studio Sextan C en juin 2024. Il s’agit d’une coproduction PeeWee! – La Compagnie aime l’air.

Au fil des titres

Le répertoire de neuf titres s’apparente à un bulletin météo… tout y passe, nuages, vent, pluie, chaleur, froid mais quel que soit le temps les musiciens gardent le tempo et nous le sourire. La musique fait vibrer les bonnes ondes. A l’écoute des musiciens, on bat du pied, on hoche la tête. Un vrai bonheur !

Dès l’introduction du premier titre, Des temps de ouf, les voix des clarinettes alternent avec des notes insolites de la contrebasse et du piano qui privilégie une virtuosité ludique sur une construction infaillible. Après un brouhaha vocal et une reprise rythmique implacable, la clarinette en Sib de Nicolas Fargeix s’envole au-dessus du chaos et temporise un moment les fulgurances musicales des clarinettes et de la section rythmique. Un moment jubilatoire !

L’énergie rock imprègne Des nuages dans la tête. L’ensemble propose une ritournelle sur laquelle la clarinette basse de Louis Sclavis fait entendre sa sonorité d’une grande pureté qui cultive l’étrange, l’insolite et des phrasés « free » audacieux. A la toute fin, la plage se termine avec le cor de basset de Catherine Delaunay dont les notes fusionnent intimement avec celles de la contrebasse de Claude Tchamitchian.

Les clarinettes de Laurent Dehors, Thomas Savy, Louis Sclavis et de Nicolas Fargeix échangent des propos qui se superposent sur le début de 2 climatologies puis après un riff repris par l’ensemble des clarinettes, la section rythmique gronde et s’impose puissamment au-dessus des clarinettes qui se bousculent et se taquinent comme stimulées par le climat d’euphorie collective. Le riff se fait entendre de nouveau et les clarinettes solistes reprennent leurs propos comme si de rien n’était, cédant la place au piano qui termine le titre par quelques notes. Sans discontinuer, les notes cristallines du clavier d’Andy Emler ouvrent la pièce suivante, Précipitations 12023. A son écoute, l’oreille vogue dans un espace sonore intemporel. Le solo du pianiste propose un voyage dans un paysage musical aux couleurs ravelliennes. On est plongé dans une agréable sensation de plénitude.

Sur l’introduction du titre éponyme de l’album, Le temps est parti pour rester, les huit clarinettes caracolent en s’amusant. La section rythmique les rejoint. Plus loin, le piano décline une courte mélodie chargée d’humour et délire au sein des clarinettes. La tension monte avec force. Au sein de ce climat pulsatile, le jeu de clarinette de Nicolas Fargeix semble d’abord apaisé puis se transfigure et se déchaîne avec la contrebasse pour offrir en final du morceau, un orage musical éphémère.

Sur Les vents du chnord, après une introduction étonnante, de Catherine Delaunay et Claude Tchamitchian, Laurent Dehors fait preuve de nombreuses audaces sur sa clarinette contrebasse. Il souffle un riff repris par l’ensemble des clarinettes. Le piano se montre exubérant, la section rythmique groove à fond et sur sa clarinette basse, Laurent Dehors développe une énergie sauvage. Le morceau décape de bout en bout.

Chaud et… show met en orbite la clarinette Sib d’Élodie Pasquier. Elle engage un travail sur le son, dans les graves et les aigus. Son solaire, tantôt timbré, tantôt détimbré. Stimulée par les voix du collectif, elle bondit en altitude et entame un véritable show, soutenue par la section rythmique et le piano. L’oreille est prise d’une agréable sensation de vertige. Ça chauffe et ça tangue. On en est tout retourné.

Sans temps mort, la température du répertoire change avec Des canards en froid. Sur un motif récurrent joué par le trio piano/contrebasse/batterie, la clarinette Sib de Florent Pujuila développe un propos ardent. Son jeu montre un goût pour les esthétiques classiques, contemporaines et d’avant garde dont il s’inspire tour à tour. La coda du morceau revient à Claude Tchmitchian et Catherine Delaunay. Un moment absolument savoureux.

L’opus se referme avec Par les chants qui…, un morceau basé sur un schéma réitératif qui met en lumière le jeu de batterie explosif d’Éric Échampard, « cœur battant » de l’orchestre. De son jeu très ciselé, à la fois très énergique et subtil émerge un cataclysme sonore suivi d’un instant apaisé par les clarinettes… et à 3’2″ advient un « blanc » qui peut en tromper plus d’un.une. Donc, petit conseil, ne surtout pas arrêter le CD car après 28″ de silence, la musique reprend avec encore plus de force. A la toute fin, l’oreille capte (ce qui pourrait être) la voix de Laurent Dehors qui dit (?) « bien aimer les Indiens ». Le mystère demeure quant à cette réflexion et son contexte, mais quoi qu’il en soit… on aime « Le Temps est parti pour rester » et après avoir terminé la chronique, on laisse tourner l’album en boucle, pour le plaisir.

Avant la sortie de l’album « Le Temps est parti pour rester », le 07 février 2025, rendez-vous les 05 février et 06 février 2025 à 20h au Studio de l’Ermitage, à Paris pour les deux concerts qui célèbrent, en live, la musique de cet album.

Jazz Campus en Clunisois 2025 – Le stage

Jazz Campus en Clunisois 2025 – « Trenet en passant »

Pour sa troisième soirée, « Jazz Campus en Clunisois » retrouve la scène du Théâtre les Arts de Cluny. Au programme, « Trenet en passant », un hommage rendu par le pianiste Guillaume de Chassy, la saxophoniste Géraldine Laurent et le chanteur André Minvielle à l’œuvre de Charles Trenet. Un concert énergique et groovy gorgé de swing où coexistent scats virtuoses, spleen bluesy et poésie sautillante. Entre fantaisie et nostalgie, le plaisir est de chaque instant.

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Jazz Campus en Clunisois 2025 – Le stage

Jazz Campus en Clunisois 2025 – Les Enfants d’Icare

Pour sa deuxième soirée, le Festival Jazz Campus en Clunisois 2025 investit de nouveau la scène du Farinier de l’Abbaye de Cluny. Au programme du 17 août, Les Enfants d’Icare, un quatuor à cordes qui se pique de jazz certes mais aussi de rock et de folk. Un concert acoustique audacieux et magique

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Jazz Campus en Clunisois 2025 – Le stage

Jazz Campus en Clunisois 2025 – J.U.NE – Joy UnderNEath

Le 16 août 2025, Jazz Campus en Clunisois ouvre à 20h30 avec J.U.NE – Joy UnderNEath, une création de Célia Forestier que Didier Levallet qualifie « d’instrumentiste vocale ». Pour cette première soirée, le festival investit la scène du Farinier de l’Abbaye et le concert affiche complet. Au programme… allégresse vocale entre folk et jazz.

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Médéric Collignon présente « Arsis Thesis »

Médéric Collignon présente « Arsis Thesis »

Une pépite musicale aux allures de symphonie-jazz

Le cornettiste, chanteur et franc-tireur du jazz, Médéric Collignon, propose avec « Arsis Thesis », un album hors-format. Il invite à voyager dans sa galaxie musicale singulière. Ecriture complexe, richesse des arrangements, énergie et inventivité de chaque instant… tout concourt à faire de cet opus une pépite musicale aux allures de symphonie-jazz. L’oreille décolle et en redemande !

Après « Porgy&Bess » (2006), « Shangri-Tunkashi-La » (2010), “À la recherche du roi frippé” (2013) et « MoOvies » (2016), Médéric Collignon est de retour avec « Arsis Thesis » (Le Triton/L’Autre Distribution) dont la sortie est annoncée pour le 06 décembre 2024.

Ouverture opératique, basse omniprésente, « Arsis Thesis » groove de bout en bout et possède une dimension organique.

« Arsis Thesis »

Médéric Collignon présente "Arsis Thesis" - visuel de l'album Arsis Thesis de Médéric CollignonCompositeur de la totalité des titres, Médéric Collignon a aussi assumé la fonction de chef d’orchestre lors de l’enregistrement des maquettes, avec chacun des solistes. Aux côtés de Bastien Boissier en charge de l’enregistrement, il a aussi participé avec lui, au mixage et à la post-production de l’album réalisé au Triton et au Studio AGC de mai 2023 à avril 2024.

A la tête de son actuel Jus de Bocse composé de Yvan Robilliard (piano, claviers), Emmanuel Harang (basse) et Nicolas Fox (batterie), Médéric Collignon convie trois fabuleux saxophonistes, Géraldine Laurent (saxophone alto), Pierrick Pédron (saxophone alto) et Christophe Monniot (saxophone sopranino). Non content d’emboucher son cornet et de donner de la voix, le leader jongle entre synthés, percussions et, avec maestria, il intègre des samples qui se fondent dans la structure musicale.

Il invite les voix de Véronique, Felix et Lila dont les mots flottent au-dessus des « océans de sons mixés ». Sans oublier les flûtes et la voix de Christelle Raquillet, celle de Caloe, les cors de Kostia Bourreau et Armand Dubois, le trombone de Cyril Galamini et le tuba de Raphaël Spiral.

« Arsis Thesis », un album prodigieux à écouter en boucle. Un élixir vital pour oublier les esprits chagrins et faire fi de la morosité ambiante.

Au fil des titres

L’album ouvre avec Felix et un envol musical digne d’un opéra spatial aux couleurs baroques. Après une introduction très longue, le cornet pose les bases d’une musique organique, futuriste et fantaisiste. D’emblée on perçoit le rôle prépondérant de la guitare basse. Les instruments apparaissent l’un après l’autre, solo fougueux de l’alto, beat irrépressible de la section rythmique. Le collectif tresse un canevas musical dense et énergique qui évoque les accents et la dynamique du jazz fusion.

La musique de Street Song semble flotter dans l’espace intergalactique. La matière orchestrale rugit et s’élève vers le ciel étoilé. Porté par la batterie aux cymbales scintillantes, le chorus incandescent de l’alto transporte l’oreille dans une sphère flamboyante. On est proche de la transcendance. Avec prudence, on accroche les ceintures pour ne pas s’envoler.

Cédric et George concentre énergie et audaces. Après un « solo d’abeille » sur la première grille du morceau, la basse met en orbite ses riffs percutants et entame un dialogue ardent avec le synthé et les claviers aux sonorités déjantés. Sur des arrangements jubilatoires, le collectif malaxe ensuite la musique avec ardeur.

« Qu’elle était belle ma frégate lorsqu’elle voguait dans le vent… » au-dessus et après les premiers mots du poème dit par une jeune voix, se constitue peu à peu un magma sonore d’où émerge la sonorité flamboyante du cornet. Pique-Nique à la Mer installe un climat hallucinatoire et lyrique où s’exprime une voix féminine portée par l’orchestre. Peut-être celle de Téthys, la déesse des flots qui nage dans les flots musicaux ? … la petite fille revient… fin du pique-nique.

Nouvelle référence au milieu marin avec Tsunami. Voix, basse pulsatile, grondements sonores, riffs répétitifs, dérapages burlesques, cataclysme sonore, chœurs… ainsi se joue la partition d’un opéra multicolore où tous les sons et instruments entrent en collision… quelques mesures de la 5ème de Mahler et pour finir, du cataclysme sonore émergent quelques notes jouées par Coltrane … à l’envers !!!

Sans transition, l’oreille est transportée par Saba Zamzam sur un marché oriental où braie un bourricot. Battements syncopés, chœurs véhéments, vagues de souffles, … puis, sur ce mode arabe chromatique occidental rarement utilisé qui donne son nom au morceau, le sopranino se fait conteur. Tel le génie de la lampe d’Aladin, il fait tourbillonner ses notes comme des volutes au-dessus de la masse sonore.

Le répertoire continue avec Felix is back… voix enfantine fondue dans un magma sonore qui invite les trompettes de Star Trek. Le morceau fait entendre un délire orchestral inspiré et bouillonnant. Ligne de basse électrique aux ondes telluriques, cornet à la sonorité électrifiée par des effets de synthétiseur qui éructe des traits fulgurants dans les aigus, dialogue exalté et bouillonnant entre les deux saxophones alto, jeu explosif de la batterie, groove haché, mesures syncopées, chœurs exaltés… les sons fusent, on ne sait plus où « donner de l’oreille ». Mal venu qui s’en plaindrait !

Optimistique marque la fin de ce voyage extraordinaire dans l’univers de Médéric Collignon dont le vaisseau orchestral insuffle une fois de plus ses fulgurances surprenantes. Inspiré comme jamais, le leader fait entendre son chant qui évolue en un scat jubilatoire avant de laisser place aux envolées lyriques du piano. Le morceau se termine tel le bouquet final d’un feu d’artifice explosif, multicolore et multi-sonore.

Deux rendez-vous pour écouter live la musique d’Arsis Thesis. Le 05 décembre 2024 à 20h30 au Triton, Les Lilas, avec sur scène, Médéric Collignon (cornet, clavier, voix), Yvan Robilliard (Fender-Rhodes), Emmanuel Harang (basse électrique), Franck Vaillant (batterie, électroniques) et en invités, Géraldine Laurent, Pierrick Pédron, Christophe Monniot (saxophones). Le 30 janvier 2025 à 20h au Théâtre du Garde-Chasse, Les Lilas.

Jazz Campus en Clunisois 2025 – Le stage

Jazz Campus en Clunisois 2025 – « Trenet en passant »

Pour sa troisième soirée, « Jazz Campus en Clunisois » retrouve la scène du Théâtre les Arts de Cluny. Au programme, « Trenet en passant », un hommage rendu par le pianiste Guillaume de Chassy, la saxophoniste Géraldine Laurent et le chanteur André Minvielle à l’œuvre de Charles Trenet. Un concert énergique et groovy gorgé de swing où coexistent scats virtuoses, spleen bluesy et poésie sautillante. Entre fantaisie et nostalgie, le plaisir est de chaque instant.

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Jazz Campus en Clunisois 2025 – Le stage

Jazz Campus en Clunisois 2025 – Les Enfants d’Icare

Pour sa deuxième soirée, le Festival Jazz Campus en Clunisois 2025 investit de nouveau la scène du Farinier de l’Abbaye de Cluny. Au programme du 17 août, Les Enfants d’Icare, un quatuor à cordes qui se pique de jazz certes mais aussi de rock et de folk. Un concert acoustique audacieux et magique

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Jazz Campus en Clunisois 2025 – Le stage

Jazz Campus en Clunisois 2025 – J.U.NE – Joy UnderNEath

Le 16 août 2025, Jazz Campus en Clunisois ouvre à 20h30 avec J.U.NE – Joy UnderNEath, une création de Célia Forestier que Didier Levallet qualifie « d’instrumentiste vocale ». Pour cette première soirée, le festival investit la scène du Farinier de l’Abbaye et le concert affiche complet. Au programme… allégresse vocale entre folk et jazz.

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Premiers Noms & Visuel de Jazz à Vienne 2025

Premiers Noms & Visuel de Jazz à Vienne 2025

Voyage au fil des planètes du jazz

Le 26 novembre 2024, les organisateurs du Festival « Jazz à Vienne » ont dévoilé le visuel de l’édition 2025 proposée par le dessinateur Jeremy Perrodeau. En attendant le 13 mars 2025, date d’annonce officielle de la programmation de la 44ème édition de « Jazz à Vienne », les concerts de six soirées sont déjà annoncés. Six rendez-vous à ne pas manquer ! Cet avant-goût laisse augurer de sérieuses promesses de réjouissances musicales !

Après avoir dévoilé le visuel de Jazz à Vienne 2025, le festival a annoncé les premiers noms de six soirées de la programmation de sa 44ème édition… Avishai Cohen Quintet, Anne Paceo, Parov Stelar, Gallowstreet, Biréli Lagrène, Martin Taylor, Ulf Walkenius, Thomas Dutronc, Dianne Reeves, Madeleine Peyroux, Célia Kameni, Jamie Cullum, Dominique Fils-Aimé, Seun Kuti & Egypt 80, Tiken Jah Fakoly, Nana Benz Du Togo, BCUC, NickyB et Ninanda !

Pour sa 44ème édition qui se déroulera du 26 juin au 11 juillet 2025, le festival Jazz à Vienne continue le partenariat initié en 2018 avec le Festival International de la Bande Dessinée d’Angoulême. Dans ce cadre, Jazz à Vienne confie le visuel du festival 2025 à l’illustrateur Jeremy Perrodeau.

Visuel 2025 de Jazz à Vienne

Visuel JAV25_paysage_Premiers Noms & Visuel de Jazz à Vienne 2025Après Brüno (2018), Jacques de Loustal (2019), Juanjo Guarnido (2021), Audrey Spiry (2022), Pénélope Bagieu (2023) et Alexandre Clérisse (2024) c’est Jeremy Perrodeau qui propose le visuel du Festival Jazz à Vienne 2025.

Auteur de plusieurs bande-dessinées, Jeremy Perrodeau partage son activité entre travail d’auteur et illustrations de commande pour la presse et l’édition. Passionné par la création de mondes imaginaires et l’exploration des grands espaces, il aime imaginer des récits mystérieux où le sentiment de découverte est permanent.

« Pour être honnête, je suis loin de me considérer comme un spécialiste du jazz. Alors, lorsqu’on m’a proposé de réaliser le visuel de la nouvelle édition, j’ai décidé de partir de mon ressenti avec toute la subjectivité et la naïveté qu’il pouvait représenter. J’ai toujours imaginé le jazz comme un terrain expérimental, un laboratoire d’exploration musicale. C’est l’aspect évolutif de ses morceaux qui me séduit le plus, là où le temps s’étire et la musique devient synonyme de voyage. C’est un peu de tout ça que j’ai cherché à incarner dans mon image. En reprenant la forme d’un instrument emblématique du genre, jouant du changement d’échelle et détournant sa fonction première, une trompette se mue en vaisseau spatial. Elle parcourt le vide sidéral à la découverte de nouvelles planètes comme autant de nouveaux horizons musicaux… ».

Une vision du jazz très proche de la réalité de cette musique qui demeure ancrée dans la tradition tout en se projetant vers des horizons très ouverts. En effet, le jazz se renouvelle, surprend, enchante celles et ceux qui l’écoutent et les invite à découvrir ses planètes sans cesse renouvelées.

Six planètes/soirées de concerts annoncés

Bonne nouvelle pour les amoureux du jazz, les organisateurs de Jazz à Vienne ont révélé la programmation de six soirées de l’édition 2025 du festival, toutes programmées à 20h30 sur la scène du Théâtre Antique de Vienne.

26 juin 2025 - Soirée d’Ouverture

Premiers Noms & Visuel de Jazz à Vienne 2025_Anne PaceoLa première partie de soirée sera assurée par la batteuse Anne Pacéo qui revient sur la grande scène de Jazz à Vienne pour une création exceptionnelle avec le Conservatoire à Rayonnement Régional de Lyon qui portera le titre de son prochain album, « Atlantis ». Ainsi le public pourra découvrir live l’intégralité de ce projet, deux mois avant sa parution. Ainsi, son groupe habituel sera augmenté de cuivres, de bois et de cordes.

La scène du Théâtre Antique vibrera ensuite de la musique du célèbre contrebassiste Avishai Cohen. A la tête de son quintet avec Yonatan Voltzok (trombone), Yuval Drabkin (saxophone), Itay Simhovich (piano) et la jeune batteuse Roni Kaspi, il présentera son dernier projet « Brightlight » dont l’album est sorti le 25 octobre 2024. Irrésistible et enthousiasmant !

27 juin 2025

Premiers Noms & Visuel de Jazz à Vienne 2025_GallowStreet - Parov StellarLa soirée débutera avec le brassband Gallowstreet dont les huit musiciens venus tout droit d’Amsterdam produisent une musique énergique et innovante au croisement du rock, de la dance et du jazz. C’est leur première venue à Jazz à Vienne. A découvrir.

La fanfare cédera la place à Parov Stelar. Son electroswing qu’il a renouvelé au fil des ans, opère un pont entre jazz instrumental, art du DJ’ing et culture des clubs electro. On peut parier que les beats sautillants de sa musique feront bouger le public du Théâtre Antique.

28 juin 2025 - Soirée Jazz Manouche

Premiers Noms & Visuel de Jazz à Vienne 2025_Thomas_Dutronc - Soirée ManoucheLa soirée ouvrira avec Thomas Dutronc qui invite Rocky Gresset et Stochelo Rosenberg. La voix du leader et les trois guitares réinterpréteront les chansons de Dutronc père et fils qu’il a chantées sur son album « Frenchy » et aussi les plus belles compositions du répertoire manouche. Elégance et bonne humeur seront aussi invitées sur scène.

En deuxième partie de soirée, The Great Guitars, un trio de trois guitaristes dont les noms font rêver : Biréli Lagrène, Ulf Wakenius et Martin Taylor. La perspective d’une féerie musicale sur 18 cordes par trois virtuoses incontestés. Au programme, un véritable feu d’artifice musical mêlant fingerstyle, jazz et guitare manouche, le meilleur de la guitare jazz swing… musicalité, inventivité, sensibilité.

08 juillet 2025 - Soirée Jazz Vocal

Ce soir-là, trois chanteuses se succèderont sur scène.

En première partie Célia Kameni (Artiste génération SPEDIDAM ) présentera son projet « Méduse ». Son jazz se nourrit de soul moderne, de pop et de folk. Sa voix se mêle à celles du violoncelle de Juliette Serrad, de la guitare à effets de Giani Caserotto ou du piano préparé de Thibault Gomez soutenus par la batterie de Julien Loutellier.

La deuxième partie de soirée voit le retour de Madeleine Peyroux au Théâtre Antique après son passage en 2005.

La soirée se terminera avec une des références absolues du jazz vocal actuel, Dianne Reeves. Inscrite dans la grande tradition du jazz, elle possède à la fois virtuosité, puissance et tessiture étendue alliées à un brin de modernité et dans son chant alternent scats échevelés et caresses vocales. La venue d’une « diva » absolue à ne rater sous aucun prétexte.

10 juillet 2025

C’est l’autrice-compositrice et interprète canadienne Dominique Fils-Aimé qui ouvrira la soirée. Sa voix caresse blues et soul avec beaucoup d’élégance mais se dote aussi d’une belle énergie.

Elle précèdera Jamie Cullum. A la fois chanteur de pop et pianiste de jazz, il propose une musique qui allie pop, rock et soul, le tout habilement allié au jazz. Il marie les grands classiques du style et des partitions plus contemporaines. Avec plusieurs disques d’or et Grammy Awards en poche, la star britannique a déjà conquis le public viennois par son énergie et son sens aigu du show. On gage, sans trop de risque de se tromper, que Jamie Cullum saura une fois de plus étonner et surprendre le public viennois.

Et qui sait, peut-être finira-t-il le concert debout sur le piano ?

11 juillet - All Night

La soirée commencera avec Ninanda, le groupe lauréat du Rezzo Jazz à Vienne 2024 formé de Nina Gat (piano, voix), Ananda Brandão (batterie, voix), Maxime Boyer (guitare), Mathieu Scala (contrebasse) et se poursuivra avec Nana Benz du Togo qui puise ses inspirations des rituels voodoo mais aussi du blues, du funk et du Jazz. Une soul militante soutenue par des rythmiques complexes produites par des d’instruments crées à partir de matériaux de récupération.

Place ensuite à la légende du reggae africain avec l’ivoirien Tiken Jah Fakoly. Dans son nouveau projet « Acoustic », il fait le choix de revisiter ses chansons emblématiques avec les instruments traditionnels de la musique mandingue, soku, kora ou encore balafon, en s’éloignant des arrangements reggae. C’est la première fois que le chanteur charismatique se produira à Jazz à Vienne. Sa venue est un évènement.

La soirée continuera avec Seun Kuti & Egypt 80. IA quatorze ans, il a pris la tête de d’Egypt 80, le groupe de son père, le légendaire Fela. Aujourd’hui, le chanteur et saxophoniste nigérian perpétue sa musique qu’il a remodelée à son image. Une musique de résistance et de révolte, engagée mais dansante.

Le spectacle continuera avec les sept musiciens du collectif sud-africain BCUC (Buntu Continua Uhuru Consciousness). Le groupe propose une musique explosive qui doit autant à la musique traditionnelle sud-africaine, à la soul, au rock et au hip-hop. BCUC possède de l’énergie à revendre. Il y a fort à parier qu’elle sera contagieuse. Pas question de rester assis !

Une performance de NickyB, DJ experte des platines, terminera cette All Night. Un set comme un music trip en forme d’aller simple pour des contrées sonores inexplorées, là où l’esprit et le corps sont sollicités avec autant de passion. Un grand moment du cru 2025 de Jazz à Vienne !

Après avoir calé ces six premières dates sur l’agenda 2025 des soirées au Théâtre Antique de Jazz à Vienne 2025, rendez-vous le 13 mars 2025, pour découvrir l’exhaustivité de la programmation du 44ème Festival Jazz à Vienne. En attendant, on écoute du jazz… encore et encore !

Jazz Campus en Clunisois 2025 – Le stage

Jazz Campus en Clunisois 2025 – « Trenet en passant »

Pour sa troisième soirée, « Jazz Campus en Clunisois » retrouve la scène du Théâtre les Arts de Cluny. Au programme, « Trenet en passant », un hommage rendu par le pianiste Guillaume de Chassy, la saxophoniste Géraldine Laurent et le chanteur André Minvielle à l’œuvre de Charles Trenet. Un concert énergique et groovy gorgé de swing où coexistent scats virtuoses, spleen bluesy et poésie sautillante. Entre fantaisie et nostalgie, le plaisir est de chaque instant.

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Jazz Campus en Clunisois 2025 – Les Enfants d’Icare

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Jazz Campus en Clunisois 2025 – J.U.NE – Joy UnderNEath

Le 16 août 2025, Jazz Campus en Clunisois ouvre à 20h30 avec J.U.NE – Joy UnderNEath, une création de Célia Forestier que Didier Levallet qualifie « d’instrumentiste vocale ». Pour cette première soirée, le festival investit la scène du Farinier de l’Abbaye et le concert affiche complet. Au programme… allégresse vocale entre folk et jazz.

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