Pour la cinquième et dernière soirée au Théâtre les Arts de Cluny, le superbe Jazz Campus en Clunisois 2025 invite Andy Emler à la tête de son trio ETE. Pour son nouveau projet, « There is another way », le pianiste et compositeur réunit autour de lui le contrebassiste Claude Tchamitchian et le batteur Éric Échampard. Trois complices inspirés au service d’un univers musical en expansion. Trois musiciens inspirés, une musique en expansion.
Jazz Campus en Clunisois 2025 – Szólenn
Paysages sonores entre tradition et modernité
Pour la quatrième soirée de sa 48ème édition, le festival « Jazz campus en Clunisois » propose un jazz contrasté et coloré. Le tromboniste Lou Lecaudey se produit en quintet au Théâtre les Arts de Cluny avec son projet Szólenn dont les paysages sonores se profilent entre tradition et modernité.
Le tromboniste Lou Lecaudey se présente sur la scène du Théâtre les Arts de Cluny, le 19 août 2025 à 21h, entouré du guitariste Joseph Bijon, du pianiste Romain Nassini, du contrebassiste Vincent Girard et du batteur Clément Drigon. Entre le leader et les musiciens issus du Collectif du Crescent de Mâcon s’instaure une conversation collective singulière qui dessine un jazz coloré de rock, de pop et de folk. Les couleurs contrastées de la musique de Szólenn surprennent autant qu’elles séduisent.
En tournée depuis 2025, le quintet audacieux et créatif interprète les compositions originales du leader, inspiré par différents de sa vie. Nerveuse ou tendre, la singulière musique de Szólenn fait la part belle à l’expression collective.
Après une introduction au trombone bouché, le groupe se joint au leader pour La la, inspiré d’un choral scandinave. Effets électriques sur les cordes de la guitare lap steel, cordes pincées de la contrebasse et notes répétées au piano installent une atmosphère de rêverie. Le quintet enchaîne avec L’enfant imaginaire. Après un riff de guitare, le trombone expose le thème suivi par l’ensemble des musiciens. Stimulé par la guitare, Lou Lecaudey entame un chorus puis la musique se densifie avec l’entrée du piano et de la batterie. La batterie de Clément Drigon soutient le chorus véhément et dense du trombone puis le quintet revient au thème et au calme.
Le répertoire se poursuit avec Revermont, clin d’œil à la montagne d’où vient le leader. Piano, contrebasse et guitare exposent le thème et après un chorus assez délicat du trombone, s’installe un climat onirique auquel contribue les friselis du batteur sur les cymbales. Contrebasse omniprésente, effets électriques de la guitare, l’énergie monte, le trombone se fait véhément avant un court chorus de batterie aux baguettes.
Influencé par une saison estivale sans soleil, Lou Lecaudey a composé Le plus bel été. Le contraste est vif entre les sonorités graves et ample du trombone et la douceur des triolets sur le clavier. Suite un chorus à l’archet de Vincent Girard, le tromboniste reprend le thème et fait monter l’énergie. Stimulé par une batterie furieuse, un piano véhément et les effets de guitare, le trombone enragé propulse ses notes puissantes et bondissantes dans l’azur. La musique explose puis le répit revient avant la conclusion du morceau au piano.
- Lou Lecaudey
- Lou Lecaudey
- Lou Lecaudey
En hommage à son grand-père récemment disparu, Lou Lecaudey a créé Les pantoufles, en référence au tempérament casanier de son aïeul. Alors que de son archet Vincent Girard frappe les cordes de son instrument sur un rythme rapide, le tromboniste pose la sourdine dans le pavillon de son instrument, expose la mélodie puis Joseph Bijon prend une improvisation aux accents folk. Le groupe revient au thème, la batterie propulse le chorus ascensionnel et puissant du trombone. Le rythme ralentit et le calme se fait.
- Vincent Girard
- Clément Drigon
- Joseph Bijon
Le survol de Neptune a été inspiré au leader par ses souvenirs du voyage de la sonde Voyager 2 en 1989 aux confins du système solaire. Suite à une entrée musicale du groupe entier, la guitare suggère un début de tempête.
De ses propos se dégagent des impressions cosmiques. Sur une rythmique de ballade,Romain Nassini installe un climat stratosphérique avant que ses arpèges esquissés à traits rapides et un roulement de batterie tonique aux baguettes n’ouvrent l’espace au trombone. Il nous échappe pourquoi le leader se positionne dos tourné au public, face à ses compagnons pour les diriger un instant. Le public est mis en orbite par les cymbales de la batterie frappées par les mailloches et la guitare qui étire le rythme. Romain Nassini enchaîne avec une improvisation limpide et son Rhodes installe un climat vaporeux. Stimulée par les rythmiciens, la musique s’intensifie au fil des accords, la batterie instaure un tempo rock et le trombone « royal » intervient sur la pulsation binaire. Le public réagit en écho et applaudit avec ferveur avant un retour au thème… le calme après la tempête… !
Après avoir remercié le public et l’équipe de Jazz Campus en Clunisois, Lou Lecaudey annonce Méhari cowboy. Piano, lap steel guitare et contrebasse installent un climat électrique alors que les frappes de Clément Drigon suggèrent un rythme de galop. La guitare grince, pleure puis après un break, le trombone effervescent éructe dans le paysage sonore. Le galop continue, l’intensité sonore augmente encore avant que le trombone bouché n’émaille son propos de silences et se fasse caressant. Faute d’essence, la méhari s’arrête… sous une ovation nourrie du public bon enfant.
Avec Gillou se termine le programme de Szólenn. Il s’agit d’une composition écrite par le tromboniste en hommage à son professeur de trombone récemment disparu. Une sorte de requiem qui oscille entre exaltation et tristesse. Batterie explosive, dialogue tonique guitare/Rhodes, cadence rock à fond, la fin du monde approcherait-elle ? L’univers sonore se calme, le trombone chante et étire les notes… fin de soirée.
Visiblement l’auditoire a apprécié la construction traditionnelle des morceaux qui font alterner de manière réitérative, périodes de montées en tension et moments retour au calme. Un peu plus de nuance structurelle dans l’élaboration des titres aurait pu surprendre davantage.
Jazz Campus en Clunisois 2025 – Trio ETE
Jazz Campus en Clunisois 2025 – Francesca Han – Lisa Cat-Berro
Pour son cinquième soir sur la scène du Théâtre les Arts de Cluny, c’est un double plateau que propose Jazz Campus en Clunisois 2025. Après le concert solo de la pianiste coréenne Francesca Han, la saxophoniste Lisa Cat‐Berro, à la tête de son quintet, présente son programme « Good Days‐Bad days ». Une soirée en deux temps où le tumulte succède à l’élégance.
Jazz Campus en Clunisois 2025 – Six Migrant Pieces
Pour sa cinquième soirée au Théâtre Les Arts de Cluny, Jazz Campus en Clunisois accueille le projet de Christophe Monniot, Six Migrant Pieces. Entouré de cinq musiciens et de Sylvie Gasteau, le compositeur et saxophoniste présente une ode à l’humanité et la bienveillance. Chaque membre du groupe a une histoire personnelle inscrite dans la migration. Véritable manifeste poético-politico-musical, le programme de la soirée résonne avec l’actualité et engage au respect de la différence. Un grand moment du festival… la fièvre monte à « Cluny City » !






Tout en chantant, sourire aux lèvres, André Minvielle marque le rythme en battant des mains sur un sac plastique posé sur sa poitrine puis Géraldine Laurent prend un chorus virtuose et allègre. C’est ensuite en duo que le pianiste et le chanteur interprètent Débit de l’eau, débit de lait, chanson écrite en 1943 par Charles Trenet et Francis Blanche. Des scats vocaux parsèment l’intervention du chanteur.
Géraldine Laurent pendant que Guillaume de Chassy assure la rythmique au clavier. Nostalgie et rêve sont au rendez-vous sur la scène du Théâtre les Arts.
Guillaume de Chassy dont les traits mélodiques de la main droite sont soutenus par l’accompagnement rythmique de la main gauche. Quelques dissonances donnent du piment au discours. Le duo se reforme et réinstalle une douce tendresse musicale avant que le rythme ne monte en intensité jusqu’à la fin du morceau.
En rappel le trio interprète De Dame et d’homme, musique de Marc Perrone sur laquelle André Minvielle a écrit des paroles. Un hommage chargé d’émotion rendu à cet artiste qui ne peut plus jouer mais a écrit d’un doigt, le livre « Tu vois, c’est ça qu’on cherche » (Éditions de l’Humanité) qui sortira à Uzeste en août 2025. Le lendemain le trio sera d’ailleurs en Gascogne, au festival « Uzeste Musical » où il présentera le répertoire de « Trenet en chantant ».











Pour la saison 2025/26, l’Orchestre National de Lyon est toujours au cœur de la programmation sous la direction de Nikolaj Szeps-Znaider avec Gustav Mahler, Richard Strauss et Wolfgang Amadeus Mozart mais aussi avec des répertoires moins fréquentés et la création contemporaine. Par ailleurs, l’Auditorium de Lyon invite cheffes, chefs et orchestres et réserve une place renforcée à la musique baroque en accueillant Emmanuelle Haïm et le concert d’Astrée. Au cours de cette année 2025/2026, l’institution propose une nouvelle Biennale d’Orgue qui valorise l’instrument historique de l’Auditorium.
C’est avec l’Orchestre national de Lyon que Zaho de Sagazan commence sa tournée symphonique au printemps 2025. Nouvelle étoile de la chanson française, Zaho de Sagazan revisite les chansons de son premier album, « La Symphonie des éclairs », et leur offre une nouvelle dimension dans l’écrin de l’Orchestre national de Lyon. Elle fait étape à l’Auditorium pour trois dates, les 29, 30 et 31 octobre 2025 à 20h.
Le chanteur malien Salif Keïta signe son grand retour scénique et discographique avec « So Kono », album acoustique et intime. Ce monument de la musique mandingue se livre pour la première fois dans un format acoustique épuré. La scène de l’Auditorium l’accueille le 10 octobre 2025 à 20h. Avec sa guitare et dans un format acoustique, il va présenter reprises et nouvelles compositions avec à ses côtés Mamadou Kone (calebasse) et Djessou Mory Kanté (guitare).


Annoncé pour le 06 juin 2025, l’album « Open Up Your Senses » (Artwork Records/[PIAS]) annonce la venue d’une nouvelle « grande voix » dans le monde du jazz, celle de
En 2023, alors qu’il ne pratique le jazz que depuis 5 ans, il remporté la récompense de la très prestigieuse « Sarah Vaughan International Jazz Vocal Competition » devant le public et un jury qui compte Christian McBride, bassiste multi-primé aux Grammy Awards et conseiller en jazz du New Jersey Performing Arts Center de (NJPAC) de Newark, dans le New Jersey et Al Pryor, producteur et consultant A&R (Artists and Repertoire), trois fois lauréat d’un Grammy Award. Ainsi, après le chanteur américain originaire de Chicago, G. Thomas Allen, récompensé en 2021, Tyreek McDole est devenu l’un des deux seuls chanteurs masculins à avoir obtenu cet honneur en 12 ans d’histoire du concours.