Clin d’œil à Bill Charlap et « Uptown, Downtown »

Clin d’œil à Bill Charlap et « Uptown, Downtown »

Elégance et tradition

Avec son nouvel album, « Uptown, Downtown », Bill Charlap célèbre les vingt ans de son trio. La sensibilité du pianiste illumine les huit titres de cet opus élégant.

En 1987 le pianiste Bill Charlap a constitué un trio avec le contrebassiste Peter Washington et le batteur Kenny Washington. Avec l’album « Uptown, Downtown » (Impulse!/Universal) annoncé pour le 08 septembre 2017, le groupe fête ses 20 ans. Le disque  s’inscrit dans la même veine que « Notes From New York » sorti en 2015 sous le même label.

Avec « Uptown, Downtown », Bill Charlap continue son exploration des standards de jazz nichés dans l’American Songbook.

Bill Charlap intègre aussi dans ce nouvel album des thèmes moins connus comme Bon ami de Jim Hall et Curtains de Gerry Mulligan. Avec ce titre qui ouvre l’opus, le pianiste fait une révérence en direction du saxophoniste avec qui il avait joué à ses débuts.

Le trio adopte un tempo délicieusement étiré sur There’s a Small Hotel  de Rodgers and Hart. Par contre la composition de Isham Jones and Gus Kahn, The One I Love (Belongs to Somebody Else) éclate d’un swing irrésistible.

Les ballades Spring Can Really Hang You Up The Most et In All Smiles permettent au pianiste de développer ce qui constitue l’essence même de son jeu, la sensibilité et l’élégance. Soutenu par une rythmique souple et attentive, Bill Charlap s’en tire tout aussi bien sur des tempi médium comme, Uptown, Downtown, le titre qui donne son nom à l’album. On apprécie aussi d’écouter le pianiste sur Satellite, une composition de Gigi Gryce dont le rythme plus soutenu contribue au dynamisme à l’album.

« Uptown, Downtown ». Un album dans la grande tradition du jazz. Un exemple de raffinement, d’élégance, de délicatesse et de subtilité. 

Thomas Dutronc sort « Frenchy »

Thomas Dutronc sort « Frenchy »

Le guitariste et chanteur Thomas Dutronc est de retour chez Blue Note France avec l’album « Frenchy » et quatorze standards de la chanson française. Il les interprète en français un peu, en anglais beaucoup, en duo, en trio, avec des invités prestigieux des sphères rock, pop, funk ou jazz. Portés par un quartet talentueux, les titres abordent des partis-pris esthétiques variés. Avec de bons moments et d’autres plus dispensables, l’album devrait trouver sa cible auprès d’amateurs d’une pop jazzy souriante et souple.

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Clin d’œil à Pierre Marcus & « Following the right way »

Clin d’œil à Pierre Marcus & « Following the right way »

Le contrebassiste Pierre Marcus poursuit son chemin et présente son troisième album, « Following the right way ». Non content de jouer avec Baptiste Herbin, Irving Acao, Simon Chivallon et Thomas Delor, figures marquantes de la scène jazz française actuelle, il leur adjoint des invités. L’album propose une promenade dont les jalons font écho à l’itinéraire personnel du leader. Le propos solide et fort actuel demeure enraciné dans la tradition. L’oreille ne s’y trompe pas et suit avec bonheur le contrebassiste sur la voie qu’il continue à tracer.

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Oboman et Aquarela proposent « A Bela Vida »

Oboman et Aquarela proposent « A Bela Vida »

A la tête de son trio Aquarela, le hauboïste et joueur de cor anglais Jean-Luc « Oboman » Fillon présente « A Bela Vida », troisième album qu’il consacre aux musiques brésiliennes. Entouré de ses deux compères brésiliens, le mandoliniste Eduardo Miranda et le guitariste Tuniko Goulart, le leader invite le percussionniste brésilien Zé Luis Nascimento à les rejoindre. Avec de tels virtuoses, mélodies et rythmes brésiliens frémissent de lyrisme et d’élégance. Une évasion bienvenue en ces temps bouleversés pour retrouver le goût de la Bela Vida.

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Clin d’œil au « Onze Heures Onze Orchestra Volume 1 »

Clin d’œil au « Onze Heures Onze Orchestra Volume 1 »

La musique d’un collectif dynamique

« Onze Heures Onze Orchestra Volume 1 » résulte du travail d’un collectif de musiciens basés en Ile de France. Aux confins de la musique contemporaine, l’album propose un jazz innovant. A découvrir avec curiosité.

Accessible en téléchargement numérique sur les plateformes depuis le 30 juin 2017 et disponible en magasin depuis le 01 septembre 2017, l’album « Onze Heures Onze Orchestra Volume 1 » est la dernière parution discographique inscrite au catalogue du label Onze heures Onze.

Les activités d’Onze Heures Onze (événements, disques, actions pédagogiques) s’articulent autour des projets d’Alexandre Herer, d’Olivier Laisney et de Julien Pontvianne ainsi que des artistes associés signés sur le label.

En 2014, le collectif Onze Heures Onze réunit au sein du « Onze Heures Onze Orchestra » des musiciens qui participent aux activités du collectif. Alexandre Herer (piano, Fender Rhodes), Olivier Laisney (trompette), Stéphane Payen (saxophone alto), Denis Guivar’ch (saxophone alto), Julien Pontvianne (saxophonne ténor), Johan Blanc (trombone), Michel Massot (tuba), Stephan Caracci (vibraphone), Joachim Govin (contrebasse), Florent Nisse (contrebasse), Thibault Perriard (batterie) et Franck Vaillant (batterie).

Les différents membres de ce grand orchestre écrivent un répertoire inspiré par les compositeurs contemporains des XXe et XXIe siècles. Cela va du simple clin d’oeil à un compositeur jusqu’à l’utilisation de fragments d’une ou plusieurs œuvres. Ainsi à partir d’autres musiques les musiciens conçoivent des pièces innovantes. Au final, le répertoire ménage une réelle cohérence entre héritage et écriture. L’improvisation avec la dimension de création instantanée qui la caractérise, constitue, lors des concerts ou des enregistrements, la phase finale de l’écriture.

Ainsi pour Yog Sothoth, les univers de Giacinto Celsi inspirent l’écriture d’Olivier Laisney. Alexandre Herer transcrit et arrange des parties de Proverb de Steve Reich sur lequel il apporte des éléments d’écriture originale. Julien Pontvianne s’inspire librement d’Alvin Lucier pour composer This is Where The Sea Ends. Le titre Fanfare pour Denis est inspiré par György Ligeti et Conlon Nancarrow et dédicacé par Stéphane Payen au saxophoniste Denis Guivar’ch.

Pour le collectif, le projet se veut aussi un laboratoire de rencontres. C’est ainsi que deux autres musiciens ont rejoint le projet et ont aussi contribué à l’écriture du répertoire, le flutiste et compositeur Magic Malik et le saxophoniste Alban Darche.

Magic Malik a écrit la pièce intitulée XP31 sur laquelle il intervient en ouverture de l’album. Par ailleurs Alban Darche a composé Autoportrait avec Ohana et Albeniz (merci Ligeti) sur lequel il embouche le saxophone baryton. Sur ce titre savoureux l’on trouve des références au Tiento de Maurice Ohana et au Zortzico du 6ème mouvement de la suite España pour piano d’Isaac Albeniz. On en écoute la version donnée le 5 mai 2016 lors du concert au Studio de l’Ermitage par le « Onze Heures Onze Orchestra », durant le festival Onze Heures Onze 2016.

« Onze Heures Onze orchestra Volume 1 ». Une écriture irriguée par la musique contemporaine. Une musique éloignée de tout conformisme. Des improvisateurs brillants. Un jazz créatif.

 

Le « Onze Heures Onze Orchestra » célèbre la sortie du volume 1 de son album éponyme le 06 septembre 2017 au Studio de l’Ermitage dans le cadre du festival Jazz à la Villette. Ce concert s’inscrit plus précisément dans la programmation « Under The Radar » qui fait la part belle aux découvertes, aux projets inclassables et, aux artistes novateurs. Au répertoire de l’orchestre les pièces de « Onze Heures Onze Orchestra Volume 1 » ainsi que celles du volume 2 à paraître en 2018 et proposées en avant-première.
Thomas Dutronc sort « Frenchy »

Thomas Dutronc sort « Frenchy »

Le guitariste et chanteur Thomas Dutronc est de retour chez Blue Note France avec l’album « Frenchy » et quatorze standards de la chanson française. Il les interprète en français un peu, en anglais beaucoup, en duo, en trio, avec des invités prestigieux des sphères rock, pop, funk ou jazz. Portés par un quartet talentueux, les titres abordent des partis-pris esthétiques variés. Avec de bons moments et d’autres plus dispensables, l’album devrait trouver sa cible auprès d’amateurs d’une pop jazzy souriante et souple.

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Clin d’œil à Pierre Marcus & « Following the right way »

Clin d’œil à Pierre Marcus & « Following the right way »

Le contrebassiste Pierre Marcus poursuit son chemin et présente son troisième album, « Following the right way ». Non content de jouer avec Baptiste Herbin, Irving Acao, Simon Chivallon et Thomas Delor, figures marquantes de la scène jazz française actuelle, il leur adjoint des invités. L’album propose une promenade dont les jalons font écho à l’itinéraire personnel du leader. Le propos solide et fort actuel demeure enraciné dans la tradition. L’oreille ne s’y trompe pas et suit avec bonheur le contrebassiste sur la voie qu’il continue à tracer.

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Oboman et Aquarela proposent « A Bela Vida »

Oboman et Aquarela proposent « A Bela Vida »

A la tête de son trio Aquarela, le hauboïste et joueur de cor anglais Jean-Luc « Oboman » Fillon présente « A Bela Vida », troisième album qu’il consacre aux musiques brésiliennes. Entouré de ses deux compères brésiliens, le mandoliniste Eduardo Miranda et le guitariste Tuniko Goulart, le leader invite le percussionniste brésilien Zé Luis Nascimento à les rejoindre. Avec de tels virtuoses, mélodies et rythmes brésiliens frémissent de lyrisme et d’élégance. Une évasion bienvenue en ces temps bouleversés pour retrouver le goût de la Bela Vida.

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The Source, premier album de Tony Allen chez Blue Note

The Source, premier album de Tony Allen chez Blue Note

Retour à la Source du jazz ou nouvelle Source musicale ?

Avec « The Source », le batteur Tony Allen grave à 76 ans son premier album chez Blue Note. Couleurs et rythmes témoignent de la vitalité et de la modernité du père de l’Afrobeat. « The Source », le jazz de Tony Allen, entre Afrique et Amérique.

L’album « The Source », annoncé pour le 08 septembre 2017 suit la parution de « A Tribute to Art Blakey And The Jazz Messengers », un premier EP de quatre titres paru le 19 mai 2017. Tous deux sont enregistrés par Tony Allen chez Blue Note.

De ce douzième album, le batteur nigérian dit qu’il s’agit d’un véritable rêve d’enfant, du disque de sa vie. Après 50 ans de carrière, il s’agit du premier album gravé par Tony Allen chez Blue Note, label prestigieux de l’histoire du jazz. L’esthétique sonore de l’opus s’inscrit en ce sens dans la plus pure tradition du jazz légendaire enregistré chez Blue Note. En effet l’album « The Source » bénéficie de la technologie analogique, de l’enregistrement à la gravure en passant par le mixage. Un retour aux traditions des origines qui donne un grain très particulier à l’album.

A l’écoute de « The Source », on peut se demander si l’album témoigne pour le batteur d’un retour à la Source du jazz ou si cet enregistrement peut être considéré comme une nouvelle Source musicale. En fait sans doute s’agit-il un peu des deux. En effet, si la musique témoigne de l’esthétique sonore et des traditions du jazz, elle véhicule aussi une modernité orchestrale très actuelle

La lecture de la chronique d’avril « Tony Allen annonce la sortie d’un EP en hommage à Art Blakey » permet d’en savoir plus sur Tony Allen, sa trajectoire musicale aux côtés de Fela Kuti dès 1964 puis sa carrière personnelle après 1979.

En 2017, pour l’écriture des onze titres de l’album « The Source », Tony Allen s’est rapproché du saxophoniste Yann Jankielewicz avec qui il travaille depuis l’album « Secret Agent » de 2009. Autour du batteur sont réunis quelques-uns des meilleurs musiciens actuels. Le saxophoniste Yann Jankielewicz, le tromboniste et tubiste Daniel Zimmermann, les saxophonistes Rémi Sciuto et Jean-Jacques Elangue, le trompettiste Nicolas Giraud, le pianiste Jean-Philippe Dary, le guitariste Indy Dibongue et le contrebassiste Mathias Allamane. Sans oublier deux invités de marque avec lesquels Tony Allen a déjà collaboré, le pianiste Damon Albarn sur le titre Cool Cats et le claviériste et coproducteur Vincent Taurelle sur Life is beautiful.

De bout en bout des onze titres le batteur tient les rênes de la musique à laquelle il impose son rythme si particulier où flirtent souplesse et rigueur. De l’afrobeat irisé des rayons d’une fanfare africaine ensoleillée comme dans Push and Pull comme un clin d’oeil à Charlie Mingus…

La batterie fait pulser le cœur de la musique mais les couleurs de l’orchestre irradient l’album de leur lumière. Incisifs et colorés les instruments inscrivent leur discours dans les ruptures rythmiques. Ainsi le battement de Bad Roads s’illumine du son cuivré de la trompette, Cruising est réchauffé par la pulsation boisée de la contrebasse, Woro Danse frémit sous les assauts puissants et sensuels du saxophone baryton, Cool Cats sautille au rythme du saxophone ténor, Wolf Eat Wolf vibre avec le chant puissant du trombone, On Fire est embrasé par le chorus brûlant du piano…

« The Source ». Onze plages inventives et colorées. A la fois retour à la source et renouveau musical, le jazz de Tony Allen est irrigué des polyrythmies africaines et vibre de couleurs chaleureuses et modernes.

 

Un jour après la sortie de l’album « The Source » chez Blue Note, le batteur Tony Allen se produit le 09 septembre 2017 à 20h à la Grande halle de La Villette, dans le cadre de « Jazz à la Villette. Pour l’occasion, il sera accompagné des saxophonistes Irving Acao Sierra et Rémi Sciuto, du tromboniste et tubiste Daniel Zimmermann, du claviériste Jean-Philippe Dary et du contrebassiste Mathias Allamane.
Thomas Dutronc sort « Frenchy »

Thomas Dutronc sort « Frenchy »

Le guitariste et chanteur Thomas Dutronc est de retour chez Blue Note France avec l’album « Frenchy » et quatorze standards de la chanson française. Il les interprète en français un peu, en anglais beaucoup, en duo, en trio, avec des invités prestigieux des sphères rock, pop, funk ou jazz. Portés par un quartet talentueux, les titres abordent des partis-pris esthétiques variés. Avec de bons moments et d’autres plus dispensables, l’album devrait trouver sa cible auprès d’amateurs d’une pop jazzy souriante et souple.

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Clin d’œil à Pierre Marcus & « Following the right way »

Clin d’œil à Pierre Marcus & « Following the right way »

Le contrebassiste Pierre Marcus poursuit son chemin et présente son troisième album, « Following the right way ». Non content de jouer avec Baptiste Herbin, Irving Acao, Simon Chivallon et Thomas Delor, figures marquantes de la scène jazz française actuelle, il leur adjoint des invités. L’album propose une promenade dont les jalons font écho à l’itinéraire personnel du leader. Le propos solide et fort actuel demeure enraciné dans la tradition. L’oreille ne s’y trompe pas et suit avec bonheur le contrebassiste sur la voie qu’il continue à tracer.

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Oboman et Aquarela proposent « A Bela Vida »

Oboman et Aquarela proposent « A Bela Vida »

A la tête de son trio Aquarela, le hauboïste et joueur de cor anglais Jean-Luc « Oboman » Fillon présente « A Bela Vida », troisième album qu’il consacre aux musiques brésiliennes. Entouré de ses deux compères brésiliens, le mandoliniste Eduardo Miranda et le guitariste Tuniko Goulart, le leader invite le percussionniste brésilien Zé Luis Nascimento à les rejoindre. Avec de tels virtuoses, mélodies et rythmes brésiliens frémissent de lyrisme et d’élégance. Une évasion bienvenue en ces temps bouleversés pour retrouver le goût de la Bela Vida.

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Gregory Porter annonce un nouvel album

Gregory Porter annonce un nouvel album

« Nat King Cole & Me » chez Blue Note

Gregory Porter annonce la sortie prochaine chez Blue Note de « Nat King Cole & Me ». Avec ce nouvel album, le chanteur rend un hommage sincère au légendaire chanteur et pianiste qui a influencé sa musique et sa vie.

Nat King Cole constitue un véritable fil rouge dans la vie de Gregory Porter depuis son enfance. Avec l’album « Nat King Cole & Me » le chanteur rend un hommage sincère à celui dont il a coutume de dire que “C’est un homme qui sortait vraiment de l’ordinaire. Il nous a laissé des musiques tellement grandes — si belles à écouter — qu’on ne peut que subir l’influence de ce timbre extraordinaire, son style, ce cool absolu.”

On se réjouit par avance de pouvoir bientôt écouter « Nat King Cole & Me » où le crooner aux deux Grammy Awards interprète quelques titres classiques du fameux Nat King Cole. Chez Blue Note, on ne fait pas les choses à moitié. En effet Gregory Porter pose sa voix sur des arrangements orchestraux signés du fameux Vince Mendoza.

C’est avec le concours du London Studio Orchestra et d’un groupe de musiciens composé du pianiste Christian Sands, du bassiste Reuben Rogers et du batteur Ulysses Owens que Gregory Porter revisite quelques-unes des plus célèbres chansons qu’interprétait Nat King Cole alors chez Capitol Records.

Gregory Porter annonce « Nat King Cole & Me » pour le 27 octobre 2017. Au répertoire, Smile, Mona Lisa, L-O-V-E, Nature Boy, The Christmas Song et dix autres titres.

En attendant la chronique à venir, on écoute le chanteur présenter son album …

Nat King Cole & Me - Album Trailer (Teaser) by Gregory Porter on VEVO.

Thomas Dutronc sort « Frenchy »

Thomas Dutronc sort « Frenchy »

Le guitariste et chanteur Thomas Dutronc est de retour chez Blue Note France avec l’album « Frenchy » et quatorze standards de la chanson française. Il les interprète en français un peu, en anglais beaucoup, en duo, en trio, avec des invités prestigieux des sphères rock, pop, funk ou jazz. Portés par un quartet talentueux, les titres abordent des partis-pris esthétiques variés. Avec de bons moments et d’autres plus dispensables, l’album devrait trouver sa cible auprès d’amateurs d’une pop jazzy souriante et souple.

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Clin d’œil à Pierre Marcus & « Following the right way »

Clin d’œil à Pierre Marcus & « Following the right way »

Le contrebassiste Pierre Marcus poursuit son chemin et présente son troisième album, « Following the right way ». Non content de jouer avec Baptiste Herbin, Irving Acao, Simon Chivallon et Thomas Delor, figures marquantes de la scène jazz française actuelle, il leur adjoint des invités. L’album propose une promenade dont les jalons font écho à l’itinéraire personnel du leader. Le propos solide et fort actuel demeure enraciné dans la tradition. L’oreille ne s’y trompe pas et suit avec bonheur le contrebassiste sur la voie qu’il continue à tracer.

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Oboman et Aquarela proposent « A Bela Vida »

Oboman et Aquarela proposent « A Bela Vida »

A la tête de son trio Aquarela, le hauboïste et joueur de cor anglais Jean-Luc « Oboman » Fillon présente « A Bela Vida », troisième album qu’il consacre aux musiques brésiliennes. Entouré de ses deux compères brésiliens, le mandoliniste Eduardo Miranda et le guitariste Tuniko Goulart, le leader invite le percussionniste brésilien Zé Luis Nascimento à les rejoindre. Avec de tels virtuoses, mélodies et rythmes brésiliens frémissent de lyrisme et d’élégance. Une évasion bienvenue en ces temps bouleversés pour retrouver le goût de la Bela Vida.

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Label ECM-Focus9-Août 2017 – Ambiances

Label ECM-Focus9-Août 2017 – Ambiances

« Tangents », « Far From Over », « Incidentals »

« Label ECM-Focus9 » propose de découvrir trois nouveaux albums ECM à paraître le 25 août 2017. « Tangents » du Gary Peacock Trio, « Far From Over » du Vijay Iyer Sextet et « Incidentals » du Tim Berne’s Snakeoil. Trois esthétiques. Trois ambiances.

Annoncés pour le 25 août 2017, les trois albums présentés dans ce « Label ECM-Focus9 » témoignent de la volonté du Label ECM et de son producteur Manfred Eicher de soutenir et promouvoir des musiques dont le propos est de servir la création et l’innovation. Les musiciens demeurent libres et au centre du processus créatif. Ainsi les albums ECM restituent des expressions plurielles et fort différentes, tant au niveau de l’écriture que de l’interprétation. Chaque album se distingue par sa propre esthétique et son ambiance musicale singulière.

« Tangents » est le second album que le contrebassiste Gary Peacock a enregistré comme leader du trio qui réunit autour de lui le pianiste Marc Copland et le batteur Joye Baron. « Now This », le précédent album du Gary Peacock Trio, remonte à 2015.

Compter les participations de Gary Peacock sous le label ECM relève du défi. En effet le contrebassiste a enregistré aux côtés de nombreux artistes du catalogue ECM. Certes on le trouve associé à John Surman, Tony Oxley et Paul Bley ou encore en duo avec Paul Motian, Ralph Towner ou Marilyn Crispell. On n’oublie pas non plus l’album « Voice from the Past-Paradigm » enregistré en 1982 et réédité en 2016 où Gary Peacock joue avec Jan Garbarek, Tomasz Stanko et Jack DeJohnette. Impossible par ailleurs d’omettre les nombreux enregistrements gravés chez ECM par le trio qu’il constituait avec Keith Jarrett et  Jack DeJohnette.

Gary Peacock fait partie de ceux qui ont repensé le rôle de la contrebasse dans le jazz. Il s’est toujours fait entendre comme une voix mélodique indépendante. Il a décliné ce concept au sein de tous les groupes historiques auxquels il a participé et continue aujourd’hui à le faire au sein de son trio

Cinq titres de « Tangents » sont à porter au crédit de Gary Peacok dont le morceau qui donne son titre à l’album mais Joye Baron et Marc Copland ont aussi contribué au répertoire à raison d’un titre pour le premier et de deux pour le second. Le trio revisite aussi Blue in Green de Miles Davis et Spartacus, thème composé par Alex North pour le film de Stanley Kubrick.

Enregistré en mai 2016, « Tangents » est produit par Manfred Eicher.

« Tangents ». Une musique équilibrée et nuancée, raffinée et suspendue. Les improvisations du trio dessinent des paysages brumeux propices à la rêverie. Du swing impressionniste, des vibrations caressantes, des couleurs délicates. Aquarell’jazz.

C’est une ambiance plus intrigante que propose le second album de ce « Label ECM-Focus9 ». Avec « Far from Over » le pianiste/claviériste et compositeur Vijay Iyer offre son cinquième album à ECM depuis 2014. Le leader affirme les contours de son esthétique à la tête de son dynamique sextet d’un format plutôt classique, piano/clavier, contrebasse, batterie, saxophone alto, saxophone ténor, trompette.

Constituée du contrebassiste Stephan Crump et du batteur Tyshawn Sorey, la solide section rythmique soutient un trio de soufflants virtuoses et favorise leur expression. Ainsi, le saxophoniste alto Steve Lehman, le saxophoniste ténor, Mark Shim et le trompettiste Graham Haynes (fils de Roy) ont toute latitude pour improviser. La sensibilité de la trompette s’allie aux nuances profondes du saxophone ténor et aux sonorités acerbes de l’alto.

Le pianiste Vijay Iyer a composé les dix plages de l’album. Digne héritier de Monk, le pianiste pilote, organise les césures et dompte les rythmes qu’il s’agisse des séquences explosives de Down to the Wire et Good on the Ground, des atmosphères embrumées de Wake ou encore du funk musclé de Nope. Sur Far From Ever, le leader guide la réflexion musicale du sextet vers des limbes extatiques.

L’atmosphère étrange du très court End of The Tunnel rappelle les ambiances électriques davisiennes des années 60. En trio, le pianiste affecte un climat dramatique au titre For Amari Baraka dédié au poète Afro-Américain Everett LeRoi Jones. Sur Threnody, les musiciens unissent leurs lamentations jusqu’à la catharsis.

Enregistré en 2017 aux « Avatar Studios » de New-York, l’album « Far From Over » est produit par Manfred Eicher.

« Far from Over ». Une esthétique singulière entre énergie et sensibilité. Aves ardeur, les participants apportent leur contribution à une lutte musicale enfiévrée qui se colore de textures abstraites ou mélodiques. Un concentré de furie maîtrisée.

« Incidentals ». Troisième album, troisième ambiance évoquée dans ce « Label ECM-Focus9 ». Formation sans bassiste, Snakeoil réunit aux côtés de l’altiste, le guitariste Ryan Ferreira, le clarinettiste Oscar Noriega, le pianiste Matt Mitchell et le batteur/vibraphoniste Ches Smith.

Figure incontestée de la scène américaine d’avant-garde, l’altiste Tim Berne marque de son empreinte une musique à la pointe du  jazz moderne. C’est la quatrième fois que le saxophoniste grave en compagnie du Snakeoil et la seconde fois en quintet après « You’ve Been Watching Me » paru en 2015.

Sur « Incidentals », cinq plages dont SideShow, une épopée de 26 minutes où piano, saxophone, clarinette et guitare élèvent leur discours au-dessus du tonnerre de la batterie. La teneur de la musique est dense et puissante. Son écoute constitue une expérience singulière dont on ne sort pas indemne.

Au cœur de la musique. L’improvisation. Des motifs, des thèmes développés, déconstruits, transformés, réinventés. Les musiciens jouent avec la matière qu’ils malaxent comme l’ont fait en leur temps, ceux de l’AACM . L’espace sonore se dilate et se tend. Construction collective la musique canalise sa force et restitue une puissance inouïe. Viscérale et intellectuelle à la fois, elle propose des harmonies complexes, des phases lyriques, des expressions échevelées.

Enregistré en décembre 2014 à New-York dans les locaux du « ClubHouse », l’album est produit par Manfred Eicher.

« Incidentals ». Une musique sinueuse et labyrinthique. Une matière rugueuse aux textures flottantes. Des climats futuristes et des nappes sonores à couper le souffle.

On se retrouve bientôt dans un billet « Label ECM-Focus10 » pour explorer d’autres enregistrements du Label ECM.

Thomas Dutronc sort « Frenchy »

Thomas Dutronc sort « Frenchy »

Le guitariste et chanteur Thomas Dutronc est de retour chez Blue Note France avec l’album « Frenchy » et quatorze standards de la chanson française. Il les interprète en français un peu, en anglais beaucoup, en duo, en trio, avec des invités prestigieux des sphères rock, pop, funk ou jazz. Portés par un quartet talentueux, les titres abordent des partis-pris esthétiques variés. Avec de bons moments et d’autres plus dispensables, l’album devrait trouver sa cible auprès d’amateurs d’une pop jazzy souriante et souple.

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Clin d’œil à Pierre Marcus & « Following the right way »

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Le contrebassiste Pierre Marcus poursuit son chemin et présente son troisième album, « Following the right way ». Non content de jouer avec Baptiste Herbin, Irving Acao, Simon Chivallon et Thomas Delor, figures marquantes de la scène jazz française actuelle, il leur adjoint des invités. L’album propose une promenade dont les jalons font écho à l’itinéraire personnel du leader. Le propos solide et fort actuel demeure enraciné dans la tradition. L’oreille ne s’y trompe pas et suit avec bonheur le contrebassiste sur la voie qu’il continue à tracer.

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Oboman et Aquarela proposent « A Bela Vida »

Oboman et Aquarela proposent « A Bela Vida »

A la tête de son trio Aquarela, le hauboïste et joueur de cor anglais Jean-Luc « Oboman » Fillon présente « A Bela Vida », troisième album qu’il consacre aux musiques brésiliennes. Entouré de ses deux compères brésiliens, le mandoliniste Eduardo Miranda et le guitariste Tuniko Goulart, le leader invite le percussionniste brésilien Zé Luis Nascimento à les rejoindre. Avec de tels virtuoses, mélodies et rythmes brésiliens frémissent de lyrisme et d’élégance. Une évasion bienvenue en ces temps bouleversés pour retrouver le goût de la Bela Vida.

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« Tribute to Lucienne Boyer » par le Grand Orchestre du Tricot

« Tribute to Lucienne Boyer » par le Grand Orchestre du Tricot

Une explosion d’audace et de fraîcheur

Le 29 juin 2017 est sorti « Tribute to Lucienne Boyer » interprété par le Grand Orchestre du Tricot. Pas question de passer sous silence cet album audacieux. Ce n’est en effet pas tous les jours que d’anciennes bluettes sont transfigurées en de fougueuses chansons d’amour. Un vrai remède contre la déprime.

Le répertoire de l’album reprend huit titres que chantait Lucienne Boyer (1901 - 1983) dans l’entre deux guerres. Le repère le plus connu de toutes ces chansons populaires est sans doute « Parlez-moi d’amour » dont on ne compte pas les reprises ultérieures à sa création en 1931.

D’abord, ne pas se laisser abuser par le site du Tricollectif où le Grand Orchestre du Tricot annonce le « Tribute to Lucienne Boyer » comme un « Love Supreme façon opérette » avec une lapidaire présentation qui promet « Gros bisous et folle guinguette ». En fait, il s’agit d’un projet haut en couleurs et plein d’humour qui vibre d’une folie et d’une insolence inouïes.

Ensuite ne pas croire que la musique soit tricotée par ou pour de vieilles dames qui croisent habilement aiguilles et fils de laine. Pas du tout, c’est un ouvrage crée par de jeunes musiciens en direction de tout amateur de musique inventive et jubilatoire.

Au final, se laisser porter par les huit pistes où alternent virtuosité brillante et créativité joyeuse. Le tout servi par des orchestrations énergiques et débridées qui n’oublient pas de sonner aussi avec finesse et délicatesse.

Sous la direction musicale du batteur Florian Satche revivent huit titres de Lucienne Boyer. On est transporté par la mélancolie rétro et encanaillée d’un répertoire qui reprend vie grâce à la magie de la voix d’Angela Flahault et les arrangements à la fois soignés et déjantés du trio de choc constitué du pianiste Roberto Negro, du violoniste Théo Ceccaldi et du violoncelliste Valentin Ceccaldi.

Tous les instrumentistes de l’orchestre s’en donnent à cœur joie au fil des huit plages qui musardent entre rock, valse, musique d’harmonie et free jazz. On ressent leur enthousiasme et leur plaisir de jouer ensemble Le tromboniste Fidel Fourneyron, le guitariste (et banjoiste) Eric Amrofel, le bassiste Stéphane Decolly, le clarinettiste Sacha Gillard, les saxophonistes Gabriel Lemaire et Quentin Biardeau. Régulièrement, l’orchestre pète les plombs de manière tout à fait organisée et met en valeur les nuances du chant maîtrisé d’Angela Flahaut.

Il existe un grand écart absolument voluptueux entre la voix de la chanteuse qui restitue les textes désuets et les folles vrilles musicales où l’orchestre explose la musique pour mieux l’arranger ensuite et la magnifier. Le contraste est saisissant et permet de percevoir le sens encore très actuel des textes venus d’une époque révolue et quasiment oubliée.

On craque à l’écoute du deuxième titre J’ai raté la correspondance où les anches concurrencent dans leur puissance la solide section rythmique du Grand Orchestre du Tricot. On a la tête à l’envers après La valse tourne qui explore un registre où les cordes font tourner le cœur d’Angela Flahaut et notre tête avec. On sourit en écho aux déclarations d’amour sur le titre Je t’aime où Roberto Negro et Théo Ceccaldi devisent gaiement. Les contrastes entre ambiance rock et effluves néo-romantiques de Partie sans laisser d’adresse étonnent et ravissent à  la fois mais c’est sans compter Mon coeur est un violon qui zigzague entre Broadway, free jazz déglingué et minauderies vocales où la chanteuse roule les « r ».

« Tribute to Lucienne Boyer ». Cet album jubilatoire et audacieux rend un hommage impertinent et rafraîchissant aux chansons de Lucienne Boyer qu’on écoutait sur le « poste radio » de grand-mère. La version des chansons que donnent le Grand Orchestre du Tricot et la voix d’Angela Flahaut résonne bien au-delà du jazz et même encore plus loin que la musique impro qui est pourtant le terrain de prédilection du Grand orchestre du Tricot.

Thomas Dutronc sort « Frenchy »

Thomas Dutronc sort « Frenchy »

Le guitariste et chanteur Thomas Dutronc est de retour chez Blue Note France avec l’album « Frenchy » et quatorze standards de la chanson française. Il les interprète en français un peu, en anglais beaucoup, en duo, en trio, avec des invités prestigieux des sphères rock, pop, funk ou jazz. Portés par un quartet talentueux, les titres abordent des partis-pris esthétiques variés. Avec de bons moments et d’autres plus dispensables, l’album devrait trouver sa cible auprès d’amateurs d’une pop jazzy souriante et souple.

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Clin d’œil à Pierre Marcus & « Following the right way »

Clin d’œil à Pierre Marcus & « Following the right way »

Le contrebassiste Pierre Marcus poursuit son chemin et présente son troisième album, « Following the right way ». Non content de jouer avec Baptiste Herbin, Irving Acao, Simon Chivallon et Thomas Delor, figures marquantes de la scène jazz française actuelle, il leur adjoint des invités. L’album propose une promenade dont les jalons font écho à l’itinéraire personnel du leader. Le propos solide et fort actuel demeure enraciné dans la tradition. L’oreille ne s’y trompe pas et suit avec bonheur le contrebassiste sur la voie qu’il continue à tracer.

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Oboman et Aquarela proposent « A Bela Vida »

Oboman et Aquarela proposent « A Bela Vida »

A la tête de son trio Aquarela, le hauboïste et joueur de cor anglais Jean-Luc « Oboman » Fillon présente « A Bela Vida », troisième album qu’il consacre aux musiques brésiliennes. Entouré de ses deux compères brésiliens, le mandoliniste Eduardo Miranda et le guitariste Tuniko Goulart, le leader invite le percussionniste brésilien Zé Luis Nascimento à les rejoindre. Avec de tels virtuoses, mélodies et rythmes brésiliens frémissent de lyrisme et d’élégance. Une évasion bienvenue en ces temps bouleversés pour retrouver le goût de la Bela Vida.

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