Ibrahim Maalouf & « S3NS » – Album & Tournée

Ibrahim Maalouf & « S3NS » – Album & Tournée

Hommage à la culture latino-américaine

Ibrahim Maalouf donne une coloration latine à son onzième album, « S3NS », dont la sortie est annoncée pour le 27 septembre 2019 chez Mister Ibe. Dans la foulée, le trompettiste va sillonner les scènes de l’hexagone et même franchir les frontières. « S3NS », du métissage musical garanti avec Maalouf en mode latino !

couverture de l'album S3NS du trompetiste Ibrahim MaaloufOn se souvient de Missin’ Ya, une reprise de Night in Tunisia de Dizzy Gillespie gravé dans « Diasporas », le tout premier album du trompettiste Ibrahim Maalouf en 2007. Par ailleurs, de Lhasa, à Raul Paz, en passant par Tito Puentes ou Omar Sosa, le trompettiste a collaboré avec de nombreux artistes latins. Né au Liban, Ibrahim Maalouf a grandi en France. Pourtant, il revendique des influences latino-américaines qui font partie intégrante de sa culture familiale et musicale.

Ainsi, aujourd’hui, Ibrahim Maalouf pare de couleurs latines son onzième album, « S3NS », attendu le 27 septembre 2019 chez Mister Ibe.

Avec Ibrahim Maalouf & « S3NS » (à prononcer sens), place à un métissage musical rythmé par des sonorités cuivrées et des syncopes énergiques.

« S3NS », un album métissé

Trip latino avec cinq invités

Sur cinq des neuf plages, Ibrahim Maalouf accueille des invités parmi les plus prestigieux des grands noms actuels de la musique latine

Una Rossa Blanca ouvre l’album avec le trompettiste et le pianiste cubain Harold López-Nussa. Sur ce titre, on peut écouter la voix de Barack Obama lors de son discours du 22 mars 2016 à la Havane, un discours qui a marqué l’histoire pour toujours. « Cette musique est un hommage à ceux qui savent faire la paix en tendant la main à leurs ennemis d’hier, mais aussi une preuve par la musique que les cultures du monde sont toutes reliées par les 3 mêmes gènes : la mélodie, le rythme et les émotions. » Ibrahim Maalouf

On écoute avec bonheur le tonique et virtuose saxophoniste Irving Acao sur Harlem, la violoniste Yilian Cañizares sur Na Na Na, le pianiste cubain Alfredo Rodriguez révélé par Quincy Jones sur N.E.G.U.

De son phrasé unique, le pianiste Roberto Fonseca insuffle de superbes accents cubains à Gebrayel. Sur ce morceau on retrouve l’identité musicale du pianiste cubain qui exprime avec talent ses racines et son amour du rythme. Ibrahim Maalouf en oublie presque ses quarts de tons et cela ne manque guère.

Du Maalouf pur et dur sans invité

Sur les quatre plages sans invités, le « trip Maalouf » pur et dur reprend le dessus. Ainsi  All I can’t say, Radio Magallanes, S3NS et Happy Face (qui manque peut-être un peu de nuances) restituent l’idiome propre au trompettiste. Son énergie, sa nostalgie, ses breaks, ses riffs répétés à l’envi par la trompette et la rythmique toujours efficace.

Ni jazz, ni pop, ni rock, la musique d’Ibrahim Maalouf demeure certes toujours inclassable mais tout à fait identifiable.

Tournée S3NS dans toute la France

Paris, Marseille, Lyon

Pour découvrir le nouveau trip latino du trompettiste Ibrahim Maalouf, les rendez-vous sont nombreux dans l’hexagone. La tournée commence avec trois dates à Paris, à l’Olympia, les 23, 24, et 25 septembre 2019. Marseille accueille ensuite le projet le 01 décembre 2019 au Dôme. La tournée passe plus tard à la Halle Tony Garnier de Lyon, le 27 octobre 2019 avec un concert qui s’inscrit dans saison 2019/20 programmée par « Jazz à Vienne » où Ibrahim Maalouf a toujours fait un tabac.

Partout dans l’hexagone

Ibrahim Maalouf & « S3NS » poursuivent ensuite leur tournée en direction de la Bretagne, à Brest le 28 septembre 2019 (Brest Arena), Nantes le 29 septembre 2019 (Zénith Nantes Métropole) et Rennes le 06 octobre 2019 (Le Liberté). Crochet ensuite dans le Sud-Ouest à Toulouse le 12 octobre 2019 (Toulouse Métropole) et à Bordeaux le 13 octobre 2019 (Arkéa Arena). Puis les rendez-vous se poursuivent de Lille à Montpellier en passant par Dijon, La Rochelle, Nancy, Monte-Carlo… et plus encore. ICI pour tout savoir de la tournée « S3NS » du trompettiste Ibrahim Maalouf.

Pour se mettre en oreilles, on écoute Happy Face

Laurent Coulondre présente Meva Festa

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Le 15 avril 2022, le pianiste Laurent Coulondre invite à écouter Meva Festa, le premier extrait de son nouvel album au titre éponyme dont la sortie est annoncée pour septembre 2022. Une superbe promesse d’évasion sous le signe du soleil et de l’exotisme !

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Anne Paceo revient avec « S.H.A.M.A.N.E.S »

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Au fil des douze pistes de « S.H.A.M.A.N.E.S », la batteuse, chanteuse, autrice et compositrice Anne Paceo invite à un voyage à la fois introspectif et ouvert sur le monde, celui d’un chamanisme intemporel. Elle réinvente sa musique et la projette sur les ailes d’un oiseau, de l’aube à la nuit, des astres à la terre. Au centre de l’album, percussions et voix tissent un voile lumineux et apaisant.

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Eric Legnini présente « Six Strings Under »

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Un opus réjouissant et lumineux

Avec « Six Strings Under » sorti le 06 septembre 2019, le pianiste Eric Legnini revient aux formats acoustique et instrumental. Pour cette aventure il embarque de nouveau à ses côtés le contrebassiste Thomas Bramerie et convie deux guitaristes, Hugo Lippi et Rocky Gresset. En toute liberté les cordes sonnent et s’en donnent à cœur joie.

Visuel de l'album Six Strings Under du pianiste Eric LegniniAprès une trilogie consacrée à la voix, le pianiste Eric Legnini fait un retour à la formule acoustique et instrumentale. Avec son complice contrebassiste Thomas Bramerie et les guitaristes Hugo Lippi et Rocky Gresset, le pianiste dévoile son nouvel opus « Six Strings Under » (Anteprima/Bendo Music) sorti le 06 septembre 2019.

Producteur, directeur musical et arrangeur, le pianiste belge Eric Legnini a fait sa place dans l’univers du jazz européen. Après le tryptique « Miss Soul » (Label Bleu) sorti en 2006, « Big Boogaloo » en 2007 et « Trippin » en 2009, il a consacré une trilogie où la voix était au centre propos. L’album « The Vox » (Discograph) sorti en 2011 et lauréat de la Victoire du Jazz 2011 du « Meilleur album instrumental de l’année » fait entendre le chant de Krystle Warren. Il a été suivi du CD « Sing Twice! » (Discograph) paru en 2013 avec les voix de Hugh Coltman Mamani Keita et Emy Meyer. Pour finir, le groovy « Waxx Up » (Anteprima/Musicast) sorti en 2017 où s’expriment les voix de Michelle Willis, Hugh Coltman, Yael Naïm, Charles X, Mathieu Boogaerts, Natalie Williams ou encore Anaëlle Potdevi.

Retour aux formats acoustique et instrumental

La guitare a bercé la vie d’Eric Legnini. En effet, son père était fan de Django Reinhardt et le pianiste a ferraillé avec d’autres artistes du Plat Pays qui pratiquaient aussi la six-cordes, comme Philip Catherine ou le légendaire Toots Thielemans, harmoniciste certes, mais aussi savant manieur des six-cordes. Du coup, pour Eric Legnini, pas question de perpétuer l’idée que « les pianistes et guitaristes ne font pas toujours bon ménage ».

En effet Eric Legnini célèbre la guitare sous toutes ses formes sur son nouvel opus, « Six Strings Under », dont le titre fait un clin d’oeil à la fameuse série « Six Feet Under » dont le pianiste est fan, « Six Strings Under » marque par ailleurs le retour du pianiste aux formats acoustique et instrumental qu’il avait un peu délaissés.

Deux guitares, une contrebasse et un piano

Dans la continuité des albums précédents où la voix avait toute sa part, Eric Legnini continue à converser le contrebassiste Thomas Bramerie présent à ses côtés sur ‘The Vox » et « Sing Twice! ».

Par contre il s’agit pour lui d’un premier enregistrement avec deux guitaristes qu’il apprécie. Il connait le premier, Hugo Lippi, depuis le milieu des années 90, à l’époque des légendaires Nuits Blanches du Petit Opportun. « Déjà à l’époque de Big Boogaloo (2006), je l’avais invité à des concerts avec Julien Lourau et Stéphane Belmondo. C’est un musicien fantastique, j’adore sa sensibilité et sa connaissance incroyable des standards. » Le second virtuose de la six-cordes, Eric Legnini l’a rencontré il y a une quinzaine d’années. Il s’agit de Rocky Gresset, reconnu pour sa virtuosité dans le milieu des guitaristes manouches.

Paysages

Sans batterie le quartet évolue dans un cadre qui confère une grande liberté aux solistes.

Avec Thomas Bramerie et Hugo Lippi, Eric Legnini regarde du côté des standards avec le classique Stomping at the Savoy des années 30. Il honore l’esprit manouche avec Rocky Gresset, maître en la matière et invite des guitares pop à la Radiohead sur Daydreaming. Dédiée à son amie et complice brésilienne Marcia Maria disparue en 2018, La Mangueira sonne bossa et fait comme un clin d’œil à Jobim.

Eric Legnini convoque aussi les guitares afrobeat à la Fela sur Boda Boda, un titre tonique et plein d’entrain, qui donne envie d’en écouter plus encore.

Au centre de l’album le pianiste célèbre sans guitare une messe miniature dédiée aux guitares du rock anglais en reprenant le fameux titre dde David Bowie Space Oddity, qu’il joue avec la contrebasse.

Un superbe moment de jazz avec onze titres à savourer avec gourmandise.

Les propos chaleureux de « Six Strings Under » coulent avec musicalité dans un climat enjoué. Une belle alchimie règne entre les cordes du piano, des guitares et de la contrebasse. Un album ensoleillé comme un été indien qui illuminerait les sorties discographiques de l’automne 2019. Du grand Legnini !

Laurent Coulondre présente Meva Festa

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Anne Paceo revient avec « S.H.A.M.A.N.E.S »

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« Blue World », un  nouvel album inédit de John Coltrane

« Blue World », un nouvel album inédit de John Coltrane

Huit titres enregistrés en 1964

Le 27 septembre 2019, Impulse, le label historique de John Coltrane, sort de ses archives huit titres gravés par le saxophoniste en 1964. Sur cet album inédit, intitulé « Blue World », Coltrane est entouré de McCoy Tyner, Jimmy Garrison et Elvin Jones. On ne boude pas son plaisir à l’écoute de ces titres courts mais radieux et empreints de sérénité.

Couverture de l'album Blue World de John ColtraneUn an après la sortie en 2018 du superbe “Both Directions At Once : The Lost Album”, le label Impulse sort de ses archives 37 minutes d’enregistrement encore jamais publiées du légendaire saxophoniste John Coltrane disparu en 1967. Annoncé pour le 27 septembre 2019, l’album « Blue World » réunit huit morceaux inédits enregistrés le 24 juin 1964 dans les studios Rudy Van Gelder pour le film « Un chat dans le sac », du réalisateur québécois Gilles Groulx.

Outre la musique du saxophoniste dont il n’a gardé que dix des trente-sept minutes enregistrées, le réalisateur a aussi utilisé celles de Vivaldi, Couperin et Mozart.

Coltrane à la tête de son quartet historique

Sur « Blue World », on retrouve le saxophoniste à la tête de son quartet historique, celui avec lequel il va graver la même année, deux sommets,, « Crescent » et « A Love Supreme ». C’est en effet en juin 1964, entre les sessions d’enregistrement de ces deux albums légendaires que John Coltrane invite McCoy Tyner (piano), Jimmy Garrison (contrebasse) et Elvin Jones (batterie) à enregistrer à ses côtés dans les Studios Van Gelder.

Blue World et autres titres revisités

Hormis Blue World qui peut s’entendre comme un titre original, les autres morceaux sont des thèmes déjà gravés par le saxophoniste qui les revisite avec son quartet. Ainsi trois thèmes sont puisés parmi « Coltrane Jazz » et « John Coltrane With the Red Garland Trio », des albums antérieurs du leader. Il en va ainsi pour Village Blues (trois prises proposées), Like Sonny et Traneing In. On retrouve aussi avec bonheur, un des thèmes fétiche de Coltrane, le superbe Naima qui ouvre et ferme l’album.

Concernant Coltrane, on est quelque peu surpris par la durée des morceaux largement inférieure à celle des titres habituellement enregistrés par Coltrane. En fait, le quartet a réduit ses interprétations à une durée réduite qui puisse être utilisée sur une BO. Il n’empêche que même sous un tel format, le quartet demeure toujours en étroite cohésion et les interventions des solistes étonnent, séduisent par leur richesse et leur sérénité radieuse.

« Blue World », trente sept minutes de régal pour les oreilles et l’envie irrépressible d’écouter Coltrane encore et encore !!!

Laurent Coulondre présente Meva Festa

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Le 15 avril 2022, le pianiste Laurent Coulondre invite à écouter Meva Festa, le premier extrait de son nouvel album au titre éponyme dont la sortie est annoncée pour septembre 2022. Une superbe promesse d’évasion sous le signe du soleil et de l’exotisme !

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Anne Paceo revient avec « S.H.A.M.A.N.E.S »

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Vanessa Tagliabue Yorke & « Contradanza »

Vanessa Tagliabue Yorke & « Contradanza »

Voyage onirique aux climats insolites

Conçu avec brio par la chanteuse Vanessa Tagliabue Yorke, l’album « Contradanza » rend hommage à l’artiste néerlandais Bas Jan Ader disparu en mer lors d’une performance intitulée « A la recherche du miracle ». L’opus aux références artistiques très larges se distingue par un format narratif soigné qui mêle les genres musicaux. Et le miracle advient… l’oreille se laisse conquérir par ce voyage onirique insolite qui donne à découvrir un univers d’une richesse peu commune.

La voix très souple de Vanessa Tagliabue Yorke balise les dix étapes de l’album « Contradanza » (Abeat Records/UVM), un projet musical construit comme un pèlerinage en l’honneur de Bas Jan Ader (1942-1975). Photographe et performeur, l’artiste néerlandais émigré en 1963 en Californie disparaît en mer en 1975, sur son petit voilier « Ocean Wave », entre la Côte Est des États-Unis et l’Angleterre, lors d’une dernière performance intitulée « In The Search of The Miraculous ». Le bateau est retrouvé au large des côtes d’Irlande le 18 avril 1976 mais l’artiste a disparu.

Avec une heureuse inspiration, « Contradanza » brasse les genres musicaux. Musiques du XIXème siècle et jazz créatif se télescopent sur des airs de contredanses cubaines. Au fil des dix pistes de ce voyage musical inventif et inspiré, résonnent l’hymne de la Floride, des bribes de bluegrass, des échos de musiques néo orléanaise, des envolées lyriques et des emprunts au rock progressif. L’album ne manque ni de ressource, ni de liberté et encore moins d’inspiration.

Vanessa Tagliabue Yorke

Non seulement Vanessa Tagliabue Yorke est chanteuse et compositrice de jazz diplômée du Conservatoire Lucio Campiani de Mantou, mais elle est aussi sculptrice et peintre issue de la Nouvelle Académie des Beaux-Arts de Milan. Elle possède une connaissance approfondie du jazz des années 1920/1930 ce qui lui vaut d’être invitée à un « Tribute to Bix Beiderbecke » aux USA en 2012 et d’enregistrer ensuite l’album « Racine Connection » publié par le label américain Rivermont Records.

Vanessa Tagliabue Yorke

Vanessa Tagliabue Yorke©Rroberto Cifarelli

En Italie, elle engage ensuite une collaboration avec le tromboniste et tubiste Mauro Ottolini avec lequel elle enregistre en « Musica per una società senza pensieri Vol. 1 » et « Musica per una società senza pensieri Vol.2 » puis « Buster Kluster » en 2016. En 2015, elle sort sous son nom l’album « Contradanza » (Abeat Records) puis en 2016, elle publie « We Like It Hot » (Artesuono) en quartet avec Paolo Birro (piano), Francesco Bearzatti (clarinette) et Mauro Ottolini (trombone).

En 2017, Vanessa Tagliabue Yorke sort l’album « Nocturnes » (Azzurra Music) où elle chante Edith Piaf entourée de Paolo Birro au piano et Andrea Bettini. Durant cette même année 2017, sort « Tra la Via Aurelia e il West » (Ala Bianca Records) dans lequel Vanessa relit des morceaux de Francesco Guccini avec l’orchestre symphonique de San Remo dirigé par Vince Tempera. Dans cet album elle chante avec Carmen Consoli, Roberto Vecchioni, John de Leo, Cristina Donà, Pacifico, Leonardo Pieraccioni. L’année 2017 est faste puisque la chanteuse intervient aussi sur trois titres de l’album « Tenco come ti vedono gli altri » (Azzurra music) avec Gino Paoli, Daniele Silvestri, Alberto Fortis, Petra Magoni, Vincenzo Vasi.

Vanessa Tagliabue Yorke collabore donc avec de nombreux musiciens italiens parmi lesquels Mauro Ottolini, Roy Paci, Enrico Terragnoli, Danilo Gallo, Vincenzo Vasi, Peo Alfonsi, Paolo Birro, Francesco Bearzatti et elle a participé à de prestigieux festivals italiens comme Umbria Jazz, Time in Jazz Berchidda, Ravello Jazz Festival, Torino Jazz festival et beaucoup d’autres.

Sorti en France le 28 mars 2019 chez Abeat Records, l’album « Contradanza » permet de découvrir le travail de cette artiste très créative.

L’album « Contradanza »

Cet opus témoigne d’une conception artistique soignée, d’une recherche approfondie et d’une réalisation technique aboutie qui permet d’apprécier un contenu musical fort riche. On découvre les sonorités d’instruments vintage peu souvent employés comme le thérémine l’armonium Galvan, l’orgue Philicorda auxquels s’ajoutent les sons de conques et de tôles en acier système HN®.

Couverture de l'album Contradanza de Vanessa Tagliabue YorkeLa voix puissante et claire de la chanteuse est accompagnée par des musiciens virtuoses. Aux côtés de Vanessa Tagliabue York , Mauro Ottolini (trombone, trompette à coulisse, sousaphone, flûtes, coquillages), Ethan Uslan (piano à queue), Vincenzo Vasi (thérémine, instruments électroniques, voix, jouets), Paolo Tomelleri (clarinette), Enrico Terragnoli (guitare électrique, banjo), Paolo Garzillo (guitare et basse électriques), Roberto De Nitt (Philicorda, armonium Galvan, piano), Dario Buccino (tôles en acier système HN®), Maurillio Balzanelli (percussions africaines), Mauro Costantini (orgue Hammond), Giovanni Majer (contrebasse) et Gaetano Alfonsi (batterie) sans oublier Miriam Abate qui prête sa voix à une sirène.

Pour souligner la poétique inhérente à l’œuvre pourtant moderne du performeur Bas Jan Ade, Vanessa Tagliabue Yorke utilise des musiques du XIXème siècle, comme celles de Stephen Foster (1826-1864) et des contradanzas composées par Manuel Saumell (1818-1970) et Ernesto Lecuona (1895-1963). La contradanza était une version cubaine de la contredanse européenne du 19ème siècle pour piano ou piano et voix lyrique.

Sur « Contradanza », la chanteuse Vanessa Tagliabue Yorke propose une aventure musicale en dix étapes où elle tisse des liens entre la modernité du performeur Bas Jan Ader et des musiques empreintes de romantisme. Dans cette partition qui mélange les genres, elle honore la mémoire de l’artiste et lui offre une lamentation insolite où les envolées lyriques et poétiques contrastent avec les sonorités d’un rock décadent aux flamboyances chargées d’émotion.

Au fil des pistes de « Contradaza »

Le voyage musical débute d’une façon quelque peu solennelle avec Io sono la nostalgia, inspiré de La nina bonita de Manuel Saumell. Mauro Ottolini fait pleurer son trombone, le piano d’Ethan Uslan joue le rythme habanera de la contradanza sous un déluge de bruitisme généré par les tôles d’acier de Dario Buccino qui simule le décollage d’un avion et le thérémine de Vincenzo Vasi qui pleure. La voix de la jeune Miriam Abate incarne le chant de la sirène qui invite Bas Jan Ader à partir.

Inspirée de de La suavecita, contredanse pour piano de Manuel Saumell, Vanessa Tagliabue Yorke chante en Italien et incarne la voix de l’épouse qui laisse partir l’artiste vers In cerca del Miracolo. Au lyrisme du début succède un mouvement baroque et insolite qui hésite entre rock déjanté et free jazz baroque.  Sur Ocean wave qui marque le début du voyage, on ressent les mouvements du petit bateau qui se laisse porter sur la partition d’une contredanse inspirée de La conga se va de Ernesto Lecouna et chantée en Espagnol. La voix de soprano de Vanessa s’épice de malicieuses étrangetés alors que Mauro Ottolini joue des coquillages sur un rythme qui flirte avec l’accompagnement bluegrass du banjo.

La barque se perd ensuite dans l’immensité de l’océan alors que survient le nostalgique The Tempest inspiré de Jeanie with the light brown hair de Stephen Foster. L’émotion affleure alors que, sur un tempo de rock cataclysmique la guitare incarne la tempête sur des sonorités underground que Marc Ribot ne renierait pas. Après les flots déchaînés, le thérémine chante Sea Shanties inspiré d’une chansonnette des années trente de la tradition populaire définie par Ethan Uslan comme un faux chant hawaien que le pianiste joue en duo avec Vincenzo Vasi alors que, sur un tempo de dixieland, la voix de Vanessa évoque le retour sur une île enchantée.

Après ce rêve, advient le kafkaïen La luna non interprété en duo par la voix de la chanteuse et les tôles de Dario Buccino. Après ce cauchemar, place au contemplatif Farewell. Inspiré de Old folks at home de Stephen Foster. Revitalisé par la voix gospellisante et la clarinette de Paolo Tomelleri, le morceau  regarde vers le passé pour un adieu polyphonique néo orléanais mené par banjo, trombone, rythmique et trompette et voix.

C’est ensuite l’atmosphère chargé d’émotions de Franck. Bas Jan Ader parle à Frank Lloyd Wright et pour l’occasion, se trame une atmosphère nébuleuse puis tumultueuse que tressent la guitare, l’orgue, le thérémine, le sousaphone et la batterie. La voix claire émouvante de la chanteuse en surgit comme un ange porteur d’une lumière qui précède la chute, en référence aux performances de Bas Jan Ader (« Fall I, II, III ») et à la maison sur la cascade (Falling Water) de l’architecte Frank Lloyd Wright.

Le chant tragique de Vanessa habite ensuite l’univers rock électro puissant et féerique de Niet chainie-Andy, écrit par la chanteuse sur une berceuse russe adressée à Andy Warhol. D’outre-tombe, le peintre répond sur Andy Ending à travers la voix de Vanessa Tagliabue Yorke qui chante ses célèbres mots « Quand je mourrai, je ne veux pas laisser de restes. Je voudrais disparaître. Les gens ne diraient pas: « Il est mort aujourd’hui ». Ils diraient: « Il a disparu »… comme Bas Jan Ader l’a fait à la recherche du miracle. Du chaos évoqué par la désespérance de la guitare, de l’orgue paroxystique et des tôles émerge le chant qui se charge de force vitale après la rencontre avec les percussions africaines.

Sur les voiles de la nostalgie, on a embarqué avec Vanessa Tagliabue Yorke et ses compagnons à la recherche d’un possible miracle sur les vagues de l’océan mais après le chant des sirènes et la tempête vient le temps de l’adieu, des pleurs et de la disparition. « Contradanza » a porté la lamentation et ravivé le souvenir de Bas Jan Ader.

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Chick Corea – The Spanish Heart Band : « Antidote »

Chick Corea – The Spanish Heart Band : « Antidote »

Un feu d’artifice vibrant de latinité

A la tête d’un octet rutilant qui réunit des musiciens venus de l’Espagne, de Cuba, du Venezuela et des États-Unis, le pianiste Chick Corea plonge de nouveau dans son héritage musical espagnol, latin et flamenco. Chick Corea - The Spanish Heart Band : « Antidote »… une immersion vivifiante dans le jazz latin de Chick Corea.

couverture de l'album Antidote de Chick Corea - The Spanish Heart BandAnnoncé pour le 28 juin 2019, l’album « Antidote » (Concord/Universal) marque une nouvelle étape latine dans la discographie de Chick Corea.

Dans la droite ligne de « Touchstone » and « My Spanish Heart », le pianiste continue à explorer les styles musicaux espagnol et afro-cubain avec à ses côtés, « The Spanish Heart Band » au casting exceptionnel. Des thèmes de Paco de Lucía, Antonio Carlos Jobim et Igor  Stravinsky s’ajoutent à des reprises de ses deux albums fétiches.

« My Spanish Heart »

« Mes racines sont italiennes, mais mon cœur est espagnol. J’ai grandi avec cette musique. Ce nouveau groupe est un mélange de tous les merveilleux et différents aspects de mon amour et de mon expérience vis-à-vis de ces rythmes qui constituent une grande partie de mon patrimoine musical. »  Chick Corea

Tout au long de sa longue carrière, le légendaire compositeur, pianiste et claviériste Chick Corea a exploré la musique bien au-delà des frontières du jazz. De nombreuses fois au fil des décennies, il a approfondi cet héritage des traditions espagnole, latine et flamenco qu’il nomme « My Spanish Heart ».

Depuis pratiquement ses débuts, la musique de Chick Corea a été empreinte de latinité. D’ailleurs il se  plait à évoquer le premier concert qu’il a écouté à son arrivée à New York en 1960, une prestation du percussionniste d’origine cubaine Mongo Santamaría au Birdland. Une grande partie de son « Spanish Heart » provient de cette époque où pendant les pauses de ses concerts, il allait écouter Tito Puente, Machito, Ray Barretto, Eddie Palmieri qui jouaient au Palladium.

Chick Corea ne fait aucun mystère de son amour pour la musique espagnole, latine et pour flamenco. Ça commence en 1972, par une de ses compositions les plus connues, Spain inspiré par le Concierto de Aranjuez de Joaquin Rodrigo. Le morceau a d’ailleurs été enregistré d’innombrables fois depuis, y compris par Paco De Lucía et Tito Puente.

En 1976, le pianiste sort « My Spanish Heart » avec Stanley Clark, Don Alias, Steve Gadd, Jean Luc Ponty et Gayle Moran où figure le thème Armando’s Rhumba dédié à son père. Cet album qui fusionne de manière innovante jazz et musique latine traditionnelle, fait partie des grands classiques de Corea.

Seize ans plus tard, en 1982, le pianiste s’est de nouveau aventuré sur un terrain musical similaire avec l’album « Touchstone » auxquels participaient entres autres, Al di Meola, Stanley Clarke and Lenny White et le légendaire guitariste flamenco Paco De Lucía sur deux titres, Touchstone et Yellow Nimbus.

En 2019, sur « Antidote » Chick Corea explore de nouveau ses influences espagnoles et latines avec le premier album de son nouveau The Spanish Heart Band, un octet multi-culturel auquel se joignent Rubén Blades, Gayle Moran Corea, et Maria Bianca.

The Spanish Heart Band

Pour se lancer dans cette nouvelle exploration dynamique de ses racines de cœur, le virtuose du clavier âgé de 78 ans a réuni autour de lui The Spanish Heart Band, un groupe de huit brillants musiciens.

Ainsi, une rythmique imparable entoure Corea avec le maître cubain de la basse Carlitos Del Puerto et le percussionniste vénézuélien Luisito Quintero qui ont joué sur l’album « Chinese Butterfly » (2018) enregistré par Corea en collaboration avec Steve Gadd. La batterie est confiée à Marcus Gilmore qui suit les traces de son grand-père, le grand Roy Haynes, lequel a d’ailleurs lui aussi collaboré avec Corea.

Outre la section rythmique, The Spanish Heart Band compte deux musiciens originaires d’Espagne, le guitariste de flamenco Niño Josele et le saxophoniste/flûtiste Jorge Pardo, qui ont tous deux travaillé avec le maître du flamenco Paco de Lucía. A leurs côtés, un duo de soufflants imparable composé du trompettiste Michael Rodriguez et du tromboniste Steve Davis. Enfin, le groupe accueille le danseur de flamenco Nino de los Reyes.

A cet octet multiculturel expert en flamenco et en rythmes latins s’ajoutent les voix de Rubén Blades, de Gayle Moran Corea et Maria Bianca.

De plage en plage

L’album ouvre avec la chanson titre et la voix de Rubén Blades qui se joint à l’ensemble des musiciens de l’octet. Le morceau se développe jusqu’à la transe à laquelle participe aussi le danseur. Dans la même dynamique on écoute avec un plaisir indicible la nouvelle version du célèbre Armando’s Rhumba déjà présent sur « My Spanish Heart » et dédié par le pianiste à son père. Sur ce nouvel arrangement, on savoure les rutilantes interventions du trombone, de la flûte et de la trompette. La guitare émerveille par son énergie et le piano se réinvente puis laisse place à une fusion rythmique éblouissante qui déclenche un un véritable séisme musical.

Les percussions dialoguent ensuite avec les pas du danseur en ouverture de Nimbus jaune, écrit à l’origine pour le duo Corea/De Lucía. The Yellow Nimbus - Part 1, donne libre expression aux couples guitare/palmas/danseur et flûte/piano qui échangent dans un tourbillon flamenco éblouissant et nuancé. Advient ensuite The Yellow Nimbus - Part 2, une autre facette du thème où l’on se laisse porter par les échanges entre le piano exultant et la guitare virtuose. Une musique enivrante.

Le chœur vocal luxuriant de Prelude To My Spanish Heart résonne comme une offrande religieuse qui précède une version revisitée de My Spanish Heart. Pris sur un rythme un rien danzon, la voix et les cuivres laissent place à un solo fougueux du piano puis à un chorus solaire de la trompette suivi d’un scat inspiré du chanteur. De Duende, le groupe propose une version quasi atmosphérique aux résonances percussives étranges autant que délicates. Flûte, trombone, trompette et piano amorcent le thème, très vite suivis par les huit musiciens qui engagent des échanges habités par la grâce… l’âme du flamenco affleure !

Chick Corea revisite de manière fort originale Zyryab, cette composition de Paco de Lucia qui porte le nom du poète et musicien du persan-africain du IXe siècle espagnol. Le leader a enregistré la version originale du titre avec le guitariste en 1990. La musique de 2019 restitue l’esprit d’un flamenco authentique nimbé d’influences espagnoles et moyen orientales qui sont mis en valeur par des arrangements riches et contrastés.

Chick Corea explore aussi le célèbre Desafinado composé par Antônio Carlos Jobim. Il choisit de poser la voix soul un peu détimbrée de Maria Bianca pour faire écho au titre qui signifie désaccordé. Sur un tempo plus rapide que le titre originel, le clavier conte avec allégresse et fluidité cette triste histoire d’amour. Avec le très court Pas de Deux, Corea introduit un autre genre musical, via un arrangement pour piano-solo d’un morceau du ballet « The Fairy’s Kiss » de Stravinsky. Seul au piano, Corea danse avec son instrument. Un enchantement plein de délicatesse.

L’album se termine avec Admiration sur lequel flûte aérienne et guitare lumineuse rivalisent d’inspiration. Si Corea endosse le rôle de pianiste, on perçoit surtout dans ce titre son implication dans les arrangements et les orchestrations qui élèvent ce morceau au firmament des étoiles. Les pas du danseur concluent le morceau. On flotte loin des contingences terrestres.

« Antidote », un album dynamique d’une grande musicalité. Sur les onze pistes, le jazz de Chick Corea - The Spanish Heart Band vibre d’une latinité qui enchante, il fait rêver et incarne peut-être le rôle de la musique et des artistes: aider à lutter contre le quotidien souvent sombre et peu amène, contribuer à apporter un dose d’espoir et de bonheur… comme un antidote contre la morosité ambiante.

Après l’écoute de l’album « Antidote », il tarde de retrouver live Chick Corea - The Spanish Heart Band. RV le 03 juillet 2019 à Jazz à Vienne, le 04 juillet 201 à Enghien-les-Bains 9, le 30 juillet 2019 à Marciac. ICI, pour connaître l’ensemble des autres dates de la tournée de Chick Corea - The Spanish Heart Band 

Laurent Coulondre présente Meva Festa

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Le 15 avril 2022, le pianiste Laurent Coulondre invite à écouter Meva Festa, le premier extrait de son nouvel album au titre éponyme dont la sortie est annoncée pour septembre 2022. Une superbe promesse d’évasion sous le signe du soleil et de l’exotisme !

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Anne Paceo revient avec « S.H.A.M.A.N.E.S »

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Au fil des douze pistes de « S.H.A.M.A.N.E.S », la batteuse, chanteuse, autrice et compositrice Anne Paceo invite à un voyage à la fois introspectif et ouvert sur le monde, celui d’un chamanisme intemporel. Elle réinvente sa musique et la projette sur les ailes d’un oiseau, de l’aube à la nuit, des astres à la terre. Au centre de l’album, percussions et voix tissent un voile lumineux et apaisant.

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Clin d’œil à Tabasco Quintet & « The Very Last Blues »

Clin d’œil à Tabasco Quintet & « The Very Last Blues »

Limpide et mordant à la fois

Tabasco Quintet maintient le cap avec son deuxième album, « The Very Last Blues » dont le titre marque la filiation avec celui de son premier opus, « The Last Blues ». Groove mordant et mélodies limpides coexistent avec bonheur au fil des neuf plages qui ménagent de belles surprises.

Après « The Last Blues » paru sur le Petit Label en 2015, Tabasco revient en 2019 avec un deuxième album, « The Very Last Blues » (Clapson/Inouïe Distribution).

Tabasko Quintet

Tabasco©Cristof Echard

L’album propose une musique à la fois limpide et mordante qui fait alterner rêveries mélodiques sensibles et escapades rythmiques dépaysantes.

Pour ce deuxième enregistrement, Tabasco est devenu quintet. Toujours à la barre du groupe fondé en 2014, le saxophoniste Robin Nicaise et les frères Réchard, Loïc à la guitare et Ivan à la contrebasse. Invité sur le premier opus, le pianiste Leonardo Montana a cette fois intégré le groupe. A leurs côtés, c’est Fred Pasqua qui, avec souplesse et dynamisme, pilote tambours, cymbales et baguettes.

« The Very Last Blues »

Couverture de l'album "The Very Last Blues" par Tabasco QuintetAprès avoir rôdé sur scène les nouveaux morceaux de son répertoire, Tabasco Quintet est entré au studio du Prado où l’album a été enregistré et mixé par Pierre Dachery, les 11 et 12 décembre 2018.

Avec une grande fluidité, les ambiances varient au fil du répertoire. Hormis le célèbre When I Grow Too Old to Dream (Sigmund Romberg et Oscar Hammerstein), les huit autres titres sont à porter au crédit de Robin Nicaise, Ivan et Loïc Réchard.

Sur « The Very Last Blues », Tabasco Quintet propose un jazz moderne à la croisée de nombreuses influences. Entre effluves de funk néo-orléanais et pointes de néo-bop, la musique capte des vents venus d’orient, des vapeurs bluesy et des souffles lyriques. Entre groove tendu et souple balancement alternent mélodies caressantes et envolées syncopées.

Ambiances de voyage

Le message est clair d’emblée, nul besoin de réfléchir, il faut y aller, Go Go Go… On se laisse porter par la sonorité ample et feutrée du ténor qui tisse la mélodie puis on navigue au gré des chorus inspirés des solistes qui se succèdent. Le voyage continue avec Mer de nuit, un rêve enivrant que saxophone et guitare développent sur un motif réitératif du piano qui confine à l’obsession. Après ces deux compositions du bassiste, le saxophoniste signe Mountain Journey. L’entente est parfaite entre le style mélodique du ténor et la fluidité expressive de la guitare.

C’est une excursion plus sportive qu’a conçue le guitariste en écrivant Trocadero. A la croisée d’un funk enchanteur et d’un jazz moderne, le morceau se densifie au fur et à mesure des interventions des solistes que la section rythmique propulse avec énergie. Il fait bon ensuite flotter En Apesanteur sur la superbe ballade écrite par le saxophoniste. On a l’impression que le temps se dilate sous le souffle évanescent du ténor. Le jeu mouvant de la guitare et la caresse des balais font s’évaporer les notes.

Le voyage continue sur un tapis volant porté par Scirocco à l’inspiration plus orientale et à la métrique complexe. Cette composition du contrebassiste inspire au piano et à la batterie des interventions animées. Sur Comète (Part II) crédité au saxophoniste, on est propulsé dans une sphère néobop où guitare et ténor s’en donnent à cœur joie sur une rythmique stimulante.

Après l’espace, on explore le temps avec une échappée libre sur les syncopes de Janvier composé par le guitariste. Un moment réjouissant entre lyrisme du ténor, jeu pointilliste du piano et envolées bensonniennes de la guitare. L’album se termine avec le célèbre When I Grow Too Old To Dream composé en 1934 par Sigmund Romberg et tant de fois repris. Sur un tempo très étiré, Tabasco Quintet en donne une version sensible où le ténor élève son chant expressif et velouté entre blues et gospel.

RV à Paris, le 25 juin 2019 au Sunside pour la sortie officielle de l’album « The Very Last Blues » du Tabasco Quintet avec Robin Nicaise (saxophone ténor), Loïc Réchard (guitare), Leo Montana (piano), Ivan Réchard (contrebasse) et Fred Pasqua (batterie).

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