Coup de cœur… pour « Celia » & Angelique Kidjo

Coup de cœur… pour « Celia » & Angelique Kidjo

L’Afrobeat s’invite dans la Salsa

Angelique Kidjo explore en musique les racines africaines de Celia Cruz sur les dix titres de l’album « Celia ». Très engagée à servir la musique de la diaspora africaine elle entretient un rapport très fort avec les musiques afro-latines. Ainsi, sur « Celia », la chanteuse béninoise réinvente la salsa dans un cocktail fort réussi où se croisent sonorités latines et africaines, incantations et rythmes effrénés.

couverture de l'album Celia Cruz de la chanteuse Angelique KIdjoSur l’album « Celia » (Verve/Universal) sorti le 19 avril 2019, la chanteuse Angelique Kidjo se penche sur la figure iconique de Celia Cruz (1925-2003) consacrée « Reine de la Salsa », ce genre musical inventé entre Miami et New York par les diasporas cubaine et portoricaine.

Fascinée par l’énergie de celle qui fut la figure de proue de la salsa, Angelique Kidjo insuffle dans la Salsa la force de l’Afrobeat et la richesse de la culture yoruba originaire d’Afrique et encore très vive à Cuba.

La chanteuse béninoise remonte aux racines africaines des chansons salsa de Celia Cruz qu’elle réinterprète dans le style afrobeat.

Angelique Kidjo réunit une pléiade d’artistes

Pour son projet, Angelique Kidjo a travaillé entre New York et Paris avec le multi instrumentiste et percussionniste David Donatien qui a aussi assuré les arrangements. Soucieuse de véracité, elle s’est adressée à celui qui a inventé l’Afrobeat avec le chanteur et compositeur Fela Kuti, le batteur nigérian Tony Allen. Son récent album « The Source » où il mêle jazz et musique africaine a encore prouvé sa capacité exceptionnelle aux mélanges de styles.

C’est l’énergique Meshell Ndegeocello qui tient la basse. La musicienne américaine est elle aussi connue pour intégrer tous les genres musicaux dans son expression, R&B, hip-hop, spoken word, rock, électro, reggae, folk, afro-beat ou jazz. Angelique Kidjo s’est par ailleurs adjoint les services de Shabaka Hutchings, saxophoniste ténor londonien originaire de la Barbade qui, avec Sons Of Kemet, nourrit son jazz de hip hop, spoken word, dub ou calypso.

Véritable cerise sur le gâteau,The Gangbé Brass Band a rejoint la chanteuse. Par sa vitalité et son expérience de plus de 25 ans, la fanfare béninoise contribue à apporter une teinte supplémentaire de véracité.

Deux femmes aux destins parallèles

L’album « Celia » croise les destins de deux femmes. Deux femmes qui ont eu la force de s’exiler. Deux chanteuses qui ont imposé leur art dans le monde masculin de la musique.

Après avoir quitté Cuba en 1959 en raison de la révolution castriste Celia Cruz s’est installée à New-York et a rejoint Tito Puente en 1966. Devenue une des voix des exilés cubains, elle a participé à construire ce style dont elle devenue une figure majeure de son vivant et aujourd’hui encore.

La jeune Angelique Kidjo a découvert la salsa au Bénin en 1974 écoutant Célia Cruz venue chanter avec Johnny Pacheco à Cotonou. Dans ses chansons elle avait déjà perçu la force des chants et rythmiques yoruba des esclaves béninois qui avaient traversé l’océan de l’Afrique vers l’Amérique via les bateaux de la traite esclavagiste et étaient revenus en Afrique sur les navires marchands reliant pays post-coloniaux ouest-africains et Cuba.

Angelique Kidjo le 07 juillet 2017 à jazz à VienneAprès s’être elle aussi exilée à New-York pour fuir les régimes marxistes-léninistes du Bénin entre 1974 et 1990, Angelique Kidjo s’est ensuite engagée dans la valorisation de la musique africaine dans le monde. Ainsi, après s’être réapproprié l’héritage africain exploité avec talent par « Talking Heads » dans l’album « Remain In Light »  la chanteuse béninoise revient aujourd’hui avec son projet « Celia »

La chanteuse avait déjà donné un avant-goût de son hommage à Celia Cruz le 07 juillet 2017 dans le cadre de la soirée Cuba du Festival « Jazz à Vienne » où elle avait embrasé le Théâtre Antique de son chant et convié le public à une véritable cérémonie de santeria.

Le répertoire de l’album « Celia » propose une version aboutie du projet.

Dix titres croisent Afro beat et Salsa

Cucala ouvre l’album en fanfare avec des riffs de guitares afro pop, le shuffle afrobeat de Tony Allen et les accents cuivrés du Gangbé Brass Band. L’africanité de la salsa ne fait vraiment aucun doute.

La cumbia La Vida Es Un Carnaval, créditée au composteur argentin Victor Daniel, a été enregistrée en 1988 par Celia Cruz. Angelique Kidjo dépayse le thème dans une dynamique éthio-jazz issue en droite ligne d’Addis-Abeba. Le solo de saxophone de Shabaka Hutchings flotte au-dessus des grondements du tuba de Theon Cross et de la rythmique soutenue par la solide basse de Meshell Ndegeocello. Une fin enflammée embrase la salsa d’africanité !

Angelique Kidjo propose ensuite une version mélancolique de Sahara que Celia Cruz avait chanté avec Tito Puente sur l’album « Alma con Alma ». Imprégnée de spleen, ponctuée par des lignes de cordes et de légères interventions du piano de Xavier Tribolet, la voix de la chanteuse se teinte d’accents intimes et d’une douce sensualité. Clin d’œil au son cubain dont la chanson adopte le tempo.

Sur Baila Yemaya, la chanteuse prend ses distances avec la version de Celia Cruz & Sonora Matancera enregistrée en 1951. L’orchestration cuivrée et la polyrythmie accentuent la dimension africaine que la voix adopte plus encore.

Toro Mata déroule une pulsation rythmique yoruba qui invite à la danse. Porté par les cuivres flamboyants le chant se fait incantation et est rejoint par le saxophone qui prend un court solo enivrant. Après cette bolée vivifiante d’Afrobeat, sur la pulsation des tambours et au-dessus du souffle des cuivres, la chanteuse élève sur Elegua une imploration apaisante en direction de la Nature et des divinités orishas.

Le répit ne dure pas et Quimbara se tourne du côté de la rumba africaine et réinvente la version que Celia Cruz et Johny Pacheco avaient enregistrée en 1974. Angelique Kidjo avait d’ailleurs chanté ce titre sur scène à Paris avec Celia Cruz Le morceau est habité par une grande énergie, la chanteuse ne retient pas son chant et le solo du guitariste togolais Amen Viana l’y encourage tout autant que les cuivres déchaînés et la rythmique pulsatile. Afrobeat à fond !

L’effervescence va gagner Bemba Colora dont Celia Cruz donnait déjà une version rapide. Angelique Kidjo interprète le thème sur le tempo d’une danse africaine sur laquelle Shabaka Hutchings prend un chorus qui n’a rien à envier à ceux de Fela Kuti. Irrésistible !

La suite de l’album se fait plus calme. Angelique Kidjo reprend Oya Diosa que Celia Cruz chantait avec Sonora Matancera sur un rythme de rumba triste. La voix soul et profonde de la chanteuse béninoise élève une incantation comme une prière sur laquelle le violoncelle de Clément Petit fait merveille.

Avec Yemaya se termine l’album. Accompagné par les tambours et sa propre voix enregistrée sur plusieurs pistes, le chant d’Angelique Kidjo invoque la déesse de la mer. Le chant yoruba tourbillonne… la Santeria n’est pas loin.

« Celia », un album à la fois ensorcelant et dansant qui célèbre l’africanité de la salsa. Angelique Kidjo fait coexister avec réussite l’esprit de la Salsa et un Afrobeat paré de nuances et de couleurs attrayantes.

Plusieurs concerts se profilent en France pour vivre live la musique de « Celia » avec Angelique Kidjo sur scène. RV le 14 mai 2019 au Bataclan à Paris, le 17 mai 2019 à Aix-en-Provence au Grand Théâtre, le 25 mai 2019 au festival Jazz Sous Les Pommiers à Coutances et le 16 juin 2019 au festival Rio Loco à Toulouse. ICI pour suivre l’actualité des concerts de la chanteuse Angelique Kidjo.

« Solo(s) » de Lionel Martin

« Solo(s) » de Lionel Martin

« Solo(s) » de Lionel Martin, un projet sonore organique et hypnotique. Une bande son nomade captée par Bertrand Larrieu au fil de déambulations urbaines. Cinq morceaux où alternent vibrations aériennes et telluriques. Créditée à Robert Combas, la pochette restitue la douce folie de ce « Mad Sax » qui ne cesse de renouveler son inspiration. Du 07 au 17 octobre 2020, le saxophoniste vit et joue dans un container devenu squat artistique où il propose ses « Variations musicales » durant le « Grand Barouf » du « Rhino Jazz(s) ». Lionel Martin, toujours énergique et libre !

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Victoires du Jazz 2020

Comme l’année précédente, le palmarès des Victoires du jazz 2020 a été dévoilé sur la page Facebook des Victoires du Jazz… 6 catégories, 11 lauréats avec nombreux ex æquo et une Victoire d’Honneur pour L’Orchestre National de Jazz dirigé par Frédéric Maurin. Cette année, en raison de l’épidémie de Covid, pas de cérémonie mais un documentaire de présentation des lauréats à venir le 24 octobre 2020 dans Passage des Arts, sur France 5 à 22h30.

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Diana Krall revient avec « This Dream of You »

Diana Krall revient avec « This Dream of You »

C’est un morceau de Bob Dylan qui donne son titre à cet album où Diana Krall revisite avec élégance onze grands standards du jazz. Trois ans après « Turn up the quiet », la diva revient avec « This Dream of You » (Verve Records/Universal). Un album pastel riche d’un swing intime que la pianiste et chanteuse canadienne offre en hommage à son producteur Tommy Lipuma, disparu en 2017. Un opus enchanteur qui fait rêver et oublier la sinistrose ambiante.

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« Warm Canto », le monde imaginaire de Leïla Martial

« Warm Canto », le monde imaginaire de Leïla Martial

Immersion dans un univers sans limites

Trois ans après « Babel », Leïla Martial et Baa Box s’aventurent au carrefour de tous les possibles sur l’album « Warm Canto ». Avec Eric Perez et Pierre Tereygeol, la chanteuse explore de nouveaux espaces. Loin des formats habituels, souvent sans les mots, le souffle se fait son, invente un imaginaire poétique et dessine les contours d’un univers sans limites.

Couverture de l'album Warm Canto de Leila Martial-Baa BoxAprès « Dance Floor » (2012) et « Babel » (2016), la vocaliste Leïla Martial revient avec son troisième opus, « Warm Canto » sorti le 12 avril 2019 chez Laborie Jazz. Elle entraîne ses deux complices de Baa Box dans l’univers où la voix délire en maître. Tous les trois inventent un monde imaginaire où le chant-son est roi.

Les deux instrumentistes, Eric Perez (guitare, percussions) et Pierre Tereygeol (guitare) joignent aussi leur voix à celle de Leïla Martial. Les trois artistes inventent un monde imaginaire où le son fait sens mais la chanteuse demeure la pierre angulaire du projet qu’elle fait étinceler de mille cristaux. Certes des réminiscences de chants pygmées, inuit et tziganes affleurent sous les expressions multiples de la voix de la chanteuse mais le cœur du propos de Leïla Martial réside surtout dans sa faculté à imaginer, à renouveler son inspiration, à s’engager dans un processus de création.

Au centre du projet les voix enchantent et réchauffent l’atmosphère. Or, l’air dont la température augmente, s’élève. Dans son ascension, il entraîne celles et ceux qui se sont laissés gagner par la chaleur des voix. Ainsi, « Warm Canto » s’inscrit vraiment dans un processus dynamique et physique où la voix devient le combustible qui alimente le feu de la vie.

« Warm Canto »

L’album emprunte son titre à Warm Canto, une composition du célèbre pianiste de jazz Mal Waldron (1925-2002) qu’il a enregistrée en 1961 sur l’album « The Quest » entouré d’Eric Dolphy (clarinette), Ron Carter (violoncelle), Joe Benjamin (contrebasse) et Charlie Persip (batterie). Leïla Martial et Baa Box se sont réapproprié le titre, l’ont projeté, dépaysé dans un monde qui leur appartient en propre, un univers céleste et onirique éloigné des sphères conventionnelles.

Loin des cadres convenus

Sur « Warm Canto » la voix ouvre de nouvelles pistes exploratoires, invente une poésie voyageuse qui inaugure un voyage imaginaire et dépaysant.

Hors des univers normés et à distance des formes vocales formatées, Leïla Martial qui se présente sur son site comme vocaliste, clown et performeuse, mène le bal. Dans sa ronde échevelée, elle entraîne le langage qui devient presque superflu et elle le réinvente. En fait, sa force de conviction et son énergie sont telles qu’il n’est nul besoin de posséder des clés pour accéder à sa syntaxe et comprendre sa nouvelle langue. Sans dico et sans traducteur, l’oreille décrypte d’instinct le sens des mots-sons en captant l’émotion qui se dégage.

Le son devient sens

Accompagné(s) par percussions, guitares, glockenspiel et senza, le(s) chant(s) plan(ent) au-dessus d’un nouveau monde qu’il(s) irradie(nt) de sincérité. En effet, on perçoit d’emblée que seuls des corps libérés peuvent restituer des sons d’une telle fluidité et d’une telle véracité. En abandonnant les chemins convenus du chant et des postures conventionnelles, les trois complices ont certes pris des risques mais ils ont triomphé. En effet leur chant étincelle et touche les âmes, les corps et les cœurs.

A leur écoute il prend une furieuse envie de les rejoindre… mais du chemin demeure à parcourir pour y parvenir car on reste presque sans voix à les écouter… c’est un comble !

Du corps sort le souffle, du souffle naît le son, le son devient sens… et avec « Warm Canto », la vie se réchauffe.

Au fil des pistes de « Warm Canto »

 

En prologue, telle une plasticienne de la voix, Leïla élabore un scat a capella et sculpte Amuse Bouche qui ouvre le festin vocal de « Warm Canto ». A partir d’un motif réitératif, la chanteuse se transforme ensuite en funambule vocale accompagnée par ses complices sur le fil d’une Nuit Pygmée tout à tour calme et volcanique.

On se laisse captiver plus tard par le Sourire du Clown où la voix éthérée et impalpable de la chanteuse flotte dans un imaginaire bruitiste que créent ses deux compères. Impossible d’échapper alors aux deux mouvements de la Danse du Clown dont on ressort essoufflé mais réchauffé. Boucles musicales et séquences rythmiques contrastées suggèrent une danse-transe à laquelle il est difficile d’échapper. La voix devient un instrument à la sonorité envoûtante.

Advient ensuite Forget and Be, une simple mélodie chantée en anglais. Diaphane et abreuvée de sérénité, la voix convainc … il est vraiment possible de vivre, respirer et d’être soi. Un pur miracle !

L’univers évolue encore. Accompagnées du son pur de la guitare acoustique, les vocalises émouvantes de la chanteuse évoquent sur Jeanne une quête de simplicité et de béatitude dans laquelle il fait bon s’immerger mais le paysage change encore. Avec Serendipity on pénètre plus avant dans le folklore imaginaire de Leïla Martial. On découvre la magie de son monde musical multicolore où ses prouesses vocales époustouflantes sont portées par une rythmique aux accents d’un rock qu’on croirait issu de favelas célestes ou africaines. La magicienne entame ensuite des incantations convaincantes qui engagent à rejoindre le trio.

C’est ensuite le chant éthéré de Leïla Martial qui métamorphose Warm Canto et le projette loin des frontières de son monde originel. La douceur fondamentale de la composition jazz se pare d’un chaleureux environnement.

La voix de la chanteuse se transforme encore. Elle devient une offrande spirituelle dont la force se densifie tout au long de Petit Temps Vo. Elle se pare même d’un brin de folie suggérée par la rythmique percussive. Le contraste est abrupt avec le chant cajoleur et sensible de Solat paré de l’accompagnement lumineux des guitares et des voix masculines caressantes.

Épilogue attendu, Pieds Nus provoque un envoûtement total. Il conjugue et mixe voix et percussions corporelles. Sous le charme, on quitte l’album au rythme des pas du trio qui font écho à ceux du prologue mais la neige a fondu.

On plonge dans le monde de Leïla Martial avec quelques vidéos mises en ligne à  l’occasion de la sortie de « Warm Canto » avec en avant-goût Warm Canto #4 à visionner tout de suite…

Les performances scéniques de Leïla Martial valent toujours le déplacement. Plusieurs datent se profilent pour succomber live à l’envoûtement de « Warm Canto ». Bonne nouvelle donc que la date du prochain concert de Leïla Martial annoncée le 02 mai 2019 à 19h30 & à 21h30 à Paris au Duc des Lombards pour la sortie de l’album.

Que l’on se rassure, la musique de Baa Box va aussi réchauffer le Café du Boulevard de Melle le 04/05/19 puis le Manchester Jazz Festival le 26/05/19 avant de revenir le 08/06/19 à Toulouse dans le cadre du Festival Rio Loco puis passer ensuite par Montreuil Jazz Festival le 15/06/19, rejoint Eus et Mes de Jazz le 28/06/19 avant d’allumer un feu d’artifice au Paris Jazz Festival le 14/07/19 au Parc Floral. Les trois complices vont se produire aussi le 06/07/19 à Bolzano dans le cadre du Sud Tyrol Jazz Festival avant de revenir au Théâtre en Garrigue de Port-Nouvelle le 19/07/19 puis faire étape ensuite à Montpellier le 20/07/19 avant de rejoindre le festival Jazz in Marciac  le 31/07/19. ICI pour suivre l’actualité des concerts de Leïla Martial,

« Solo(s) » de Lionel Martin

« Solo(s) » de Lionel Martin

« Solo(s) » de Lionel Martin, un projet sonore organique et hypnotique. Une bande son nomade captée par Bertrand Larrieu au fil de déambulations urbaines. Cinq morceaux où alternent vibrations aériennes et telluriques. Créditée à Robert Combas, la pochette restitue la douce folie de ce « Mad Sax » qui ne cesse de renouveler son inspiration. Du 07 au 17 octobre 2020, le saxophoniste vit et joue dans un container devenu squat artistique où il propose ses « Variations musicales » durant le « Grand Barouf » du « Rhino Jazz(s) ». Lionel Martin, toujours énergique et libre !

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« Música Sin Fin », premier album solo de Mario Stantchev

« Música Sin Fin », premier album solo de Mario Stantchev

Un opus sensible et lumineux à écouter sans fin

Sorti le 19 avril 2019, « Música Sin Fin » est le premier album solo de Mario Stantchev. Des douze compositions originales du pianiste se dégagent une infinie sensibilité, une superbe maîtrise du clavier et une absolue sérénité. Dans une approche dynamique, Mario Stantchev invite toutes ses influences musicales auxquelles il associe silence, lyrisme, romantisme, fougue et un rien de mélancolie. A écouter sans fin.

Couverture de l'album solo de Mario Stanchev, Musica Sin Fin« Música Sin Fin » le premier album solo de Mario Stantchev est publié le 19 avril 2019 chez Cristal Records en CD et édité en 300 exemplaires vinyles chez Ouch ! Records, label dirigé par Lionel Martin qui a aussi assuré la direction artistique de l’album.

Les douze titres composés par le pianiste ont été enregistrés le 27 octobre 2017 par Gérard de Haro aux Studios La Buissonne de Pernes-les-Fontaines au cours d’une séance produite par Marc Thouvenot et Ouch ! Records.

De la Bulgarie à la France…

Riche et diversifiée, la vie musicale de Mario Stantchev a commencé à Sofia, en Bulgarie où il est né d’une mère chanteuse lyrique et d’un père pianiste concertiste classique. Il suit un enseignement classique de haut niveau à Sofia et obtient le premier prix au Conservatoire National de Sofia. Adolescent, il découvre le jazz à travers la musique de Monk et pratique ensuite un jazz qui concilie tradition bulgare et jazz moderne. Ses prestations aux festivals de Sofia entre 1977 et 1979 lui valent le succès.

En 1980, empêché par le gouvernement bulgare d’aller jouer au festival « Nancy Jazz Pulsations », Mario Stantchev fuit la Bulgarie et rejoint la France. Après Nancy où il a retrouvé sa mère, il s’installe à Lyon où il se produit en concert et devient enseignant de piano au Conservatoire National de Région de Lyon. En 1984, il fonde le département « Jazz et Musiques contemporaines » où il exercera une activité pédagogique pendant 30 ans.

Entre 1980 et 2018, une riche carrière

Au fil des années, Mario Stantchev fait coexister avec bonheur une carrière de pédagogue, de compositeur et d’instrumentiste où il concilie musique classique, jazz et de nombreuses autres expressions musicales vers lesquelles le porte sa curiosité sans limite. Il multiplie les rencontres avec des musiciens français, européens et nord-américains et s’exprime au sein de formations variées (duo, trio, quartet, sextet,…).

Programmé sur de nombreuses scènes parmi les plus prestigieuses (Vienne, Ramatuelle, Nancy …), il retourne jouer en Bulgarie après la chute du mur de Berlin. Il mène une vie musicale riche et diversifiée relatée dans le « Mini Mémo » qui reprend plus en détails les différentes étapes de la carrière du pianiste.

Mario Stantchev a certes publié des albums de jazz dans des formations variées, « Un certain parfum » (1985) en trio avec Daniel Humair et Mike Richmond, « Kaléidoscope » (1996) où il joue dans des formats variés avec nombre d’artistes européens et américains, « Priyatelstvo » (2001) et « Kukeri » (2006) avec « Mario Stantchev Sextet », en duo sur « Duo » (1997) avec le guitariste Michel Perez etcouverture de l'album Gottschalk de Mario Stanchev et Lionel Martin « Jazz before Jazz » en 2014 avec le saxophoniste Lionel Martin.

Sur scène le pianiste prend plaisir à s’exprimer en solo mais jusqu’en 2018, il n’a pas enregistré un disque entièrement consacré à son expression solo.

Depuis 2008, Mario Stantchev fait régulièrement SaLyon chez son ami le facteur de piano, Yves Dugas (Lyon Music), ce qui donne l’occasion à un public fidèle de suivre son activité musicale.

2019, « Música Sin Fin », premier album solo de Mario Stantchev

On a souvent écouté s’exprimer sur scène Mario Stantchev en solo mais il a fallu attendre 2019 pour qu’il publie un album solo. « Música Sin Fin » sorti le 19 avril 2019 chez Cristal Records en CD et est édité en 300 exemplaires vinyles chez Ouch ! Records.

Histoire d’un album

A l’image de la carrière musicale de Mario Stantchev, « Música Sin Fin » inscrit son histoire dans un processus de rencontres qui débutent en 2017 pour déboucher en 2019 sur un album lumineux et sensible.

Une chaîne de création…

… des images suscitent les textes des « Chroniques Minuscules » écrites par Christophe de Beauvais. Le couple image/chronique est ensuite proposé à des musiciens improvisateurs et leur inspire des musiques. C’est ce processus que propose Marc Thouvenot à six pianistes : improviser sur les « Chroniques Minuscules » et créer des musiques qui résonnent avec leur univers musical. René Bottlang, Mario Stantchev, Camille Thouvenot, Pascale Berthelot, Stefan Oliva et Denis Badault, les six pianistes acceptent l’exercice et, en 2017, Gérard de Haro enregistre leurs prestations dans des conditions identiques aux Studios La Buissonne.

Un texte très éclairant de Marc Thouvenot est publié sur le passionnant site Nepantla et témoigne du processus d’improvisation de ces six musiciens à partir des « Chroniques minuscules » de Christophe de Beauvais. C’est ainsi que « Mario Stantchev a, lui, choisi la voie de l’improvisation écrite. Pour chacune des quatorze Chroniques de son choix il a spécialement écrit une musique qu’il a ensuite enregistrée, dans le mode d’un interprète plus que dans celui d’un improvisateur. »

De l’enregistrement à l’album

Depuis 2016, Cristal Records & le label indépendant spécialisé dans le vinyle, Ouch ! Records crée par le saxophoniste lyonnais Lionel Martin collaborent afin de proposer des projets atypiques. Parmi ceux-là, « Jazz before Jazz » (2014), enregistré par Mario Stantchev et Lionel Martin, figure en bonne place.

Le pianiste Mario Stantchev confie les bandes enregistrées en 2017 à Lionel Martin. Le saxophoniste et directeur du label lyonnais Ouch ! Records assure la direction artistique du projet qui va aboutir à l’album « Música Sin Fin ».

Avant la sortie de l’album

Le jeudi 04 avril 2019, Mario Stantchev a donné un court récital solo chez Yves Dugas dans le cadre d’un SaLyon Music.

Après une courte partie consacrée à des pièces du répertoire de son père, pianiste de salon dans l’entre-deux guerres, le pianiste poursuit non sans humour, avec deux compositions, Why, en hommage au Warum du romantique Robert Schumann et Beethoven où quelques rythmes bulgares figurent l’énergie du grand compositeur. Il présente ensuite quelques titres de l’album « Música Sin Fin » avant sa sortie.

Le récital donné par Mario Stanchev dans les locaux de Lyon Music a été filmé par Yves Dugas que l’on remercie pour les vidéos offertes pour illustrer cette chronique.

Au fil des pistes…

De bout en bout de l’album, l’expression du pianiste démontre une superbe maîtrise de la ligne mélodique et propose de très riches climats harmoniques.

La déambulation musicale du pianiste débute avec Epilogue, très influencé par la photo proposée au pianiste. Dès les premières notes ciselées on plonge dans un paysage mélancolique et bucolique où un silence paisible s’insinue à travers les sonorités éthérées de l’instrument. Les notes répétées en boucle d’une gamme pentatonique dessinent autour de Rockefeller : Une belle âme, un tableau méditatif hypnotique.Les mains du pianiste Mario Stanchev sur le clavier du Bosendorfer le 02/04/19 à Lyon Music

Joke (la leçon) adopte un style plus léger et sautillant et tisse une ligne musicale ludique imprégné d’une tradition classique qui fait un clin d’œil complice au canon Frère Jacques. La richesse harmonique de Messiaen in the sky est dédiée au grand compositeur qui n’appréciait guère le jazz et ses rythmes à son goût trop peu subtils. Qui sait, à l’écoute de la richesse rythmique impalpable du morceau composé par Mario Stantchev le composteur amoureux des oiseaux aurait-il été convaincu par cette vision céleste du jazz ?

Inspirée par le personnage lunaire et réflexif de la photo des « Chroniques minuscules », une ritournelle tourne en boucle comme la musique d’un film muet où l’on entendrait s’animer la pensée de L’Ambassadeur. Le départ tourbillonne au rythme de notes irradiées de la lumière d’une possible renaissance après une fatale séparation. Elles tranchent avec l’atmosphère tendre de La tricoteuse qui n’est pas sans évoquer les ambiances des tableaux de Renoir. On entend presque le sautillement des brins de laine sur les aiguilles.

La composition En écoutant La Traviata (Alice) immerge dans un climat onirique et mélancolique redevable à Satie ou à l’impressionnisme de Liszt, à moins qu’il ne fasse écho aux souvenirs du petit Mario qui enfant écoutait la musique que jouaient ses parents, caché sous le piano.

Short Strory V déroule les réminiscences d’un voyage en Égypte à partir d’un motif réitératif à la main gauche sur lequel la main droite butine et papillonne des motifs aux saveurs orientales dans les aigus du piano. Les riches harmonies que développe Elégie mettent en lumière une mélodie poétique rayonnante d’une tendre tristesse. Au passage, on apprécie la référence du titre aux nombreuses élégies écrites par les compositeurs classiques.

Sur Requiem le jeu de piano captive et enivre plus qu’il n’attriste, il évoque des souvenirs heureux partagés avec une personne chère mais disparue. L’album se termine avec Música Sin Fin. Imprégné de grâce et de sérénité, le morceau ouvre la porte d’un monde porteur d’espérance.

Au cœur des douze compositions de « Música Sin Fin » réside le cristal de l’identité musicale de Mario Stantchev. Le phrasé du pianiste combine une dimension lyrique et romantique issue de ses influences classiques et un côté expressif dynamique ancré dans un jazz qui navigue entre force et finesse. L’album propose une musique à la fois sensible et fougueuse, onirique et descriptive, lyrique et virtuose. De « Música Sin Fin » se dégage une impression de profonde sérénité. Comme le suggère le titre de l’album… on pourrait écouter cette musique sans fin, jusqu’au bout du jour et de la nuit.

Le 30 avril 2019, à l’occasion de la Journée Internationale du Jazz plus simplement nommée « Jazz Day », l’association « Jazz à Fareins » et Jacques Seigneret organisent à 20h30 un concert gratuit de prestige au Théâtre du Château du Bouchet de Fareins Mario Stantchev se produit en piano. Belle manière de fêter la sortie de « Música Sin Fin ». Par contre en raison du nombre limité de places, la réservation est impérative (coordonnées ICI).

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Diana Krall revient avec « This Dream of You »

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C’est un morceau de Bob Dylan qui donne son titre à cet album où Diana Krall revisite avec élégance onze grands standards du jazz. Trois ans après « Turn up the quiet », la diva revient avec « This Dream of You » (Verve Records/Universal). Un album pastel riche d’un swing intime que la pianiste et chanteuse canadienne offre en hommage à son producteur Tommy Lipuma, disparu en 2017. Un opus enchanteur qui fait rêver et oublier la sinistrose ambiante.

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Mario Stantchev – « Mini Mémo »

Mario Stantchev – « Mini Mémo »

Une vie musicale riche et diversifiée

Mario Stantchev

Né en 1948 à Sofia (Bulgarie)

De la Bulgarie à la France, la carrière du pianiste Mario Stantchev se distingue par son intensité et ses développements variés. A l’origine de la création du Conservatoire National de Région de Lyon, il a partagé sa vie entre pédagogie et concerts. Avide de rencontres humaines, doté de curiosité et d’une grande ouverture d’esprit, il a ouvert sa musique à de nombreuses esthétiques. Une vie musicale diversifiée entre classique et jazz avec des escapades du côté des musiques contemporaine et ethnique.

De 1948 à 1979, en Bulgarie

Le pianiste Mario Stantchev a grandi à Sofia où il est né en 1948 en Bulgarie dans une famille de musiciens entre son père Tinko, pianiste classique et sa mère Micheline, chanteuse lyrique. Il suit un enseignement classique de haut niveau avec Anna Ilievska et obtient le premier prix au Conservatoire National de Sofia.

A l’âge de 15 ans il découvre le jazz à travers le pianiste Thelonious Monk à la suite de quoi il forme son premier quartet puis, au milieu des années 70, intègre le Simeon Shterev Quartet où il remplace son fondateur, Milcho Leviev qui a quitté la Bulgarie pour rejoindre les USA en 1970. Mario Stantchev pratiquait alors un jazz entre tradition bulgare et jazz moderne. Ses prestations aux festivals de Sofia entre 1977 et 1979 sont couronnées de succès

De 1980 à 1994, nouvelle carrière en France et en Europe

En 1980 il est invité par le Festival Nancy Jazz Pulsations auquel il ne peut se rendre, empêché par le gouvernement bulgare de l’époque qui lui interdit de quitter le pays. Il décide alors de s’enfuir et de quitter la Bulgarie avec un faux passeport pour rejoindre sa mère française qui vivait à Nancy où elle chantait à l’Opéra. Il ne reverra pas son père décédé avant l’effondrement du mur de Berlin.

Mario Stantchev arrive à Lyon où il s’installe en 1982. Il se fait remarquer sur les scènes de la ville et gagne le premier prix du Concours International de la ville de Lyon. Repéré, il est invité à jouer le 11 juillet 1985 sur la scène du Théâtre Antique de Jazz à Vienne où il aura par la suite l’occasion de rejouer le 01 juillet 2005.

Parallèlement à sa carrière de musicien, il enseigne le piano au Conservatoire National de Région de Lyon où, en 1984, il fonde le département « Jazz et Musiques contemporaines » où il exercera une activité pédagogique pendant 30 ans. De sa classe sortiront de nombreux pianistes parmi lesquels Franck Avitabile, Laurent Assoulen, Olivier Truchot, Camille Thouvenot et bien d’autres qui ont depuis fait leurs preuves. Il enseigne aussi à Metz et à l’IMFP de Salon-de-Provence et publie trois méthodes originales sur le jazz en collaboration avec Armand Reynaud. Invité par le saxophoniste Dave Liebman, il animera des master class à la New School de New-York.

En 1984, il enregistre son premier album sous son nom en France, « Un certain Parfum » (Instant Présent) sorti en 1985 avec à ses côtés rien moins que Daniel Humair (batterie) et Mike Richmond (contrebasse).

Au fil des années Mario Stantchev mène une vie intense. Il fait coexister avec bonheur une carrière de pédagogue, de compositeur et d’instrumentiste où il concilie musique classique, jazz et de nombreuses autres expressions musicales vers lesquelles le porte sa curiosité. Il en résulte de nombreuses rencontres entre les années 80 et 90 qui le font se produire en trio avec Riccardo Del Fra et Peter Gritz, en quartet avec Daniel Humair, Riccardo Del Fra et Enrico Rava. Il forme aussi « Mario Stantchev Quartet » avec Laurent Blumenthal, Gil Lachenal et Alain Dumont et une formation peu conventionnelle « Ayodhya », axé sur les musiques traditionnelles de Bulgarie qui réunit piano acoustique, guitare acoustique, saxophone soprano et nombreuses percussions classiques et traditionnelles. En 1997 il joue en duo avec le guitariste Michel Perez avec lequel il enregistre l’album « Duo » (Dymusic).

Durant cette même période, Mario Stantchev répond à des commandes de musique et de créations pour des ensembles de musique contemporaine parmi lesquels 2e2m de Paul Méfano et Claude Ballif et l’Ensemble Intervalles avec le trio de voix féminines corses Donninsulana.

Après 1989 et la chute du mur de Berlin, Mario Stantchev a l’occasion de retourner en Bulgarie où depuis, il joue régulièrement.

Entre 1994 et 2007

couverture de l'album Kaleidoscope de Mario StanchevEn 1996 suite à plusieurs sessions d’enregistrements sous l’égide de l’AIMRA et avec la collaboration de François Lubrano et Jacques Helmus, entre Paris et New-York est gravé l’album « Kaléidoscope » (Instant Présent) avec Michel Perez, Ron Carter, Billy Drummond, Jean-Louis Almosnino, Jay Anderson, Adam Nussbaum

Durant cette période, le pianiste concentre son activité autour du Mario Stantchev Sextet qui réunit autour de lui nombre de musiciens issus de l’IMFP de Salon-de-Provence, Michel Barrot (trompette et bugle), Roger Nikitoff (saxophones), Couverture de l'album Priyatelstvo avec Mario-Stantchev sextetFrancesco Castellani (trombone), Gérard Guérin ou Didier Del Aguila (basse) et Alain Couffignal ou Jean-Luc Di Fraya (batterie).

Avec le sextet, Mario Stantchev enregistre deux albums, « Priyatelstvo » (RDC Records) en 2001 ressorti en 2006 chez Cristal Records et « Kukeri » (Cristal Records) en 2006. Pendant treize ans le sextet reçoit un accueil chaleureux tant par le public que par la critique.

Entre 2007 et 2014

Couverture de l'album Autumn Leaves in Sofia de Mario StanchevMario Stantchev s’investit dans de nouveaux projets. « Mario Stantchev New Trio », avec Didier Del Aguila (basse) et Roland Merlinc (batterie) puis Mario « Stantchev Bulgarian Trio » avec Vesselin Vesselinov (basse) et Dimitar Semov (batterie). A l’automne 2013 avec le « New Bulgarian Trio » le pianiste réunit autour de lui, Dimitar Karamfilov (basse) et Hristo Yotsov (batterie) avec lesquels il enregistre l’album « Autumn Leaves in Sofia » (Gega).

En lien avec ses racines classiques il mène trois projets autour de la musique classique, « Duo complice » sur la musique de Chopin et Liszt, avec le pianiste-concertiste Alain Jacquon, « Goldberg… or not » autour des Variations Goldberg de Bach avec le pianiste-concertiste quelques notes d'une partition de Mario StanchevSamuel Fernandez avec lequel il enregistre et « Multidirectionnel Duo » avec le flûtiste Michel Lavignolle (édition chez Robert Martin de Quatre réminiscences d’après Gershwin et Trois pièces pour flûtes et piano, de Mario Stantchev).

Son activité musicale intense le voit aussi s’exprimer dans le « Trio Perfetto » avec Francesco Castellani (trombone) et Philippe Petrucciani (guitare), en duo piano-orgue avec Olivier Truchot. Il forme par ailleurs le superbe « Trio Origines » avec Lionel Martin (saxophones) et Jean-François Baëz (accordéon).

Depuis 2008, Mario Stantchev fait régulièrement SaLyon chez le facteur de piano, Yves Dugas (Lyon Music), ce qui donne l’occasion à un public fidèle de suivre son activité musicale.

Du 27 au 29 mars 2014, François Postaire et l’Amphi de l’Opéra de Lyon l’accueillent pour une résidence qui lui permet de présenter au public quelques-unes des différents facettes de son travail. A l’occasion il invite nombre de ses complices parmi lesquels Lionel Martin, Hristo Yotsov, Louis Sclavis, Stoyan Yankoulov, Laurent Blumenthal…

couverture de l'album Gottschalk de Mario Stanchev et Lionel MartinFin 2014 voit la sortie de « Jazz before Jazz » enregistré sous le label Cristal. Il s’agit d’un projet original autour de la musique du compositeur américain Louis Moreau Gottschalk (1829-1869) qu’il a enregistré avec le saxophoniste Lionel Martin lequel a aussi publié l’album en vinyle sous le label lyonnais Ouch ! Records. Partant des mélodies pour piano de Gottschalk, les deux musiciens revisitent la musique du compositeur américain. Forts de leurs expériences et de leur connaissance du jazz, de la musique classique, des musiques traditionnelles bulgares et africaines, du rock, Lionel Martin et Mario Stantchev modernisent et réinventent la musique de Gottschalk.

2019, sortie de Música Sin Fin

Couverture de l'album Musica Sin Fin de Mario StanchevLe 19 avril 2019, le pianiste Mario Stantchev sort « Música Sin Fin », un premier album solo. Le disque propose douze compositions du pianiste enregistrées le 27 octobre 2017 par Gérard de Haro aux Studios La Buissonne. Il est publié chez Cristal Records en CD et édité en 300 exemplaires vinyles chez Ouch ! Records, label dirigé par Lionel Martin qui a aussi assuré la direction artistique de l’album.

Une captation enregistrée le 04 avril 2019 par Yves Dugas à Lyon Music dans le cadre d’un SaLyon de Music permet de saisir l’identité musicale de Mario Stantchev à travers l’interprétation du thème qui donne son nom à l’album.

Sensible et lumineux l’opus  « Música Sin Fin » invite le silence et témoigne de la maîtrise et de la sérénité musicale du pianiste Mario Stantchev qui n’en finit pas de renouveler son art.

« Solo(s) » de Lionel Martin

« Solo(s) » de Lionel Martin

« Solo(s) » de Lionel Martin, un projet sonore organique et hypnotique. Une bande son nomade captée par Bertrand Larrieu au fil de déambulations urbaines. Cinq morceaux où alternent vibrations aériennes et telluriques. Créditée à Robert Combas, la pochette restitue la douce folie de ce « Mad Sax » qui ne cesse de renouveler son inspiration. Du 07 au 17 octobre 2020, le saxophoniste vit et joue dans un container devenu squat artistique où il propose ses « Variations musicales » durant le « Grand Barouf » du « Rhino Jazz(s) ». Lionel Martin, toujours énergique et libre !

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Victoires du Jazz 2020

Comme l’année précédente, le palmarès des Victoires du jazz 2020 a été dévoilé sur la page Facebook des Victoires du Jazz… 6 catégories, 11 lauréats avec nombreux ex æquo et une Victoire d’Honneur pour L’Orchestre National de Jazz dirigé par Frédéric Maurin. Cette année, en raison de l’épidémie de Covid, pas de cérémonie mais un documentaire de présentation des lauréats à venir le 24 octobre 2020 dans Passage des Arts, sur France 5 à 22h30.

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Diana Krall revient avec « This Dream of You »

Diana Krall revient avec « This Dream of You »

C’est un morceau de Bob Dylan qui donne son titre à cet album où Diana Krall revisite avec élégance onze grands standards du jazz. Trois ans après « Turn up the quiet », la diva revient avec « This Dream of You » (Verve Records/Universal). Un album pastel riche d’un swing intime que la pianiste et chanteuse canadienne offre en hommage à son producteur Tommy Lipuma, disparu en 2017. Un opus enchanteur qui fait rêver et oublier la sinistrose ambiante.

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Jazz Day 2019 sur le Pôle Métropolitain

Jazz Day 2019 sur le Pôle Métropolitain

Du jazz dès midi jusque tard dans la nuit !

Pour la septième année consécutive depuis 2013, Jazz à Vienne coordonne cette année encore la Journée Internationale du Jazz sur le territoire métropolitain. Le 30 avril 2019 mobilise de nombreux acteurs du jazz du Pôle Métropolitain pour des rencontres et des échanges autour d’évènements festifs. 24 heures de jazz pour célébrer la diversité du jazz en direction de tous les publics.

Le 30 avril 2019, plus de 190 États dans le monde participent au Jazz Day, cette journée internationale initiée en 2011 par l’Unesco qui célèbre le Jazz et ses valeurs comme instrument de paix, de démocratie et de dialogue entre les cultures.

Cette année le compositeur et pianiste Herbie Hancock, à l’initiative de la journée, et le trompettiste australien James Morrison présentent le concert principal du Jazz Day, le fameux « All-Star Global Concert », qui en 2019 a lieu en Australie à Melbourne avec de nombreux artistes internationaux parmi lesquels entre autres Brian Blade, Kurt Elling, Eli Degibri, Antonio Sánchez, James Genus, Eric Reed, Eijiro Nakagawa, Mark Nightingale, A Bu, Paul Grabowsky, Lizz Wright….

Le 30 avril 2019, Jazz à Vienne coordonne la septième édition du Jazz Day sur les six agglomérations du Pôle Métropolitain qui ambitionne d’être la capitale internationale de l’international Jazz Day en 2021.B Tanguy, P Curtaud et M Picot présentent Jazz Day Lyon 2019

Le 06 avril 2019, Myriam Picot (Vice-présidente de la Métropole de Lyon), Patrick Curtaud (en charge de la culture à la Mairie de Vienne et au Conseil Départemental de l’Isère) et Benjamin Tanguy (coordonnateur artistique du Jazz Day sur le Pôle Métropolitain) ont présenté le programme de cette Journée Internationale du Jazz déclinée sur le Pôle Métropolitain.

Ainsi en 2019, Grand Lyon, Saint-Étienne Métropole, CAPI Porte d’Isère, Vienne-Condrieu Agglomération, Est Lyonnais et Villefranche-Beaujolais-Saône soutiennent les efforts de nombreux acteurs jazz en direction d’un large public.

70 lieux
80 acteurs
6 territoires
80 évènements
280 artistes

Aéroport Saint-Exupéry

L’aéroport Saint-Exupéry figure parmi les nouveaux lieux investis en 2019. Jean-Salim Charet Quartet se produit à 12h et 18 h pour des sets de 20 minutes proposés dans le terminal 1 pour tous les passagers du jour munis d’un billet.

Ninkasi, Clubs, écoles de musique, médiathèques et MJC

Bourgoin-Jallieu, Saint-Étienne, Vienne, Villefranche-sur-Saône et leurs alentours s’associent à la dynamique de la journée.

Sur Lyon et ses alentours, 17 établissements estampillés Ninkasi proposent du jazz 100% local. Les clubs emblématiques (des plus anciens aux plus récents), les lieux en charge de la pédagogie du jazz, des médiathèques et des MJC montent au front pour cette Journée Internationale du Jazz. Ainsi, entre autres propositions, on a repéré à 20h à la MJC Saint Just (06 rue des Fossés de Trion), la programmation de Francois Dumont d’Ayot Quartet, laquelle prestation s’inscrit aussi dans le cadre du « Festival Jazz à cours et à jardins ».

Jazz en direction du public empêché

Parce que le partage est une des vertus du jazz, il va à la rencontre de tous les publics. Ainsi en 2019, le Jazz Day va s’installer au cœur de sept établissements qui accueillent des publics empêchés pour des concerts réservés aux résidents de ces lieux dont la liste est à retrouver sur le site Jazz Day Lyon.

D’autres établissements hospitaliers, des crèches et des lieux qui accueillent des personnes en difficulté continuent à ouvrir leurs portes au jazz. Parmi ceux-là on a repéré Alged l’ïle Barbe, Centre d’activité de jour et Korian, le Clos d’Yprès où se produit François Dumont D’Ayot Quartet dans le cadre du « Festival Jazz à cours et à jardins ».

 

Lieux et spectacles à découvrir

Cette année encore, « Latins de Jazz » invite à découvrir quelques lieux atypiques pour vivre le Jazz Day 2019 autrement

Pour en savoir plus et consulter l’intégralité des propositions du Jazz Day Lyon 2019, rendez-vous sur le site Jazz Day Lyon où une astucieuse carte des lieux du Jazz Day permet de se repérer pour mieux se déplacer tout au long du 30 avril 2019.

Mixité, échange et liberté président aux 24h de ce Jazz Day qui réunit sur les 6 territoires du Pôle Métropolitain 270 artistes autour de 80 événements programmés dans 70 lieux et animés par 80 acteurs.

« Solo(s) » de Lionel Martin

« Solo(s) » de Lionel Martin

« Solo(s) » de Lionel Martin, un projet sonore organique et hypnotique. Une bande son nomade captée par Bertrand Larrieu au fil de déambulations urbaines. Cinq morceaux où alternent vibrations aériennes et telluriques. Créditée à Robert Combas, la pochette restitue la douce folie de ce « Mad Sax » qui ne cesse de renouveler son inspiration. Du 07 au 17 octobre 2020, le saxophoniste vit et joue dans un container devenu squat artistique où il propose ses « Variations musicales » durant le « Grand Barouf » du « Rhino Jazz(s) ». Lionel Martin, toujours énergique et libre !

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Victoires du Jazz 2020

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Diana Krall revient avec « This Dream of You »

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