Festival Les Guitares 2016, 28ème édition

Festival Les Guitares 2016, 28ème édition

« Les Guitares » 2016 fête la diversité des cordes

Du 17 novembre au 03 décembre, le Festival Les Guitares 2016 célèbre les musiques du monde entier. Guitares traditionnelles, mandolines, cuatro, cavaquinho, oud, ukulélé … Concerts, master-classes, cinéma, bal, rencontres et plus encore.

450_affiche-26eme-festival-les-guitaresCette année encore le festival Les Guitares 2016, accueille la planète des cordes. A Villeurbanne et dans douze villes partenaires, une programmation ouverte sur le monde est proposée. Le festival prend ses distances avec la musique mondialisée pré formatée et ses tubes éphémères. « Les Guitares », un festival qui change les codes d’écoute et diversifie les propositions.

En effet, depuis 28 ans, le festival « Les Guitares » continue à soutenir les musiques vivantes, celles qui se réinventent et regardent vers d’autres horizons sans dénier leurs racines. Ce festival trop discret valorise musiques et musiciens qui résistent à l’uniformisation et met ainsi en évidence la rencontre des peuples, de leurs traditions, de leurs cultures et de leurs différences.

Ainsi, on découvre chaque année la richesse et la diversité des traditions, sans aucune discrimination de style. Un seul point commun demeure, « les guitares » et leurs cordes. Cette année au-delà des guitares, acoustique, électrique ou flamenca, on retrouve de nombreux instruments de la famille des guitares. Oud, mandoline, cavaquinho, cuatro, ukulele, bandola et autres mandola. De quoi plaire à certains et surprendre les autres.

On a repéré ci-après quelques concerts qui s’inscrivent tout à fait dans le « ciel » des Latins de Jazz …& Cie. Bien sûr, tous les autres concerts valent aussi d’être découverts.

Du côté du flamenco, du monde manouche et du jazz : quatre dates à retenir.

manuel-delgado_300Le 18 novembre 2016 à 20h30, au Théâtre de l’Atrium de Tassin la Demi-Lune, c’est Manuel Delgado qui propose en septet un programme de flamenco avec soleas, tarantas et fandangos. L’originalité du projet tient dans le mariage d’instruments peu souvent utilisés dans le flamenco comme le basson et le bandonéon. Un répertoire très personnel où se mêlent flamenco contemporain et traditionnel.

A 20h30 le 18 novembre 2016 au Neutrino de Genas, place aux Acharnés du Swing qui interprètent des standards de jazz manouche et du jazz swing des années 30. Son amplifié des guitares électriques et acoustiques, contrebasse et batterie. Un spectacle de jazz vivant où les pieds battent le tempo.

raphael-fays_300_foto-clodelleLe 25 novembre 2016 à l’Espace Tonkin de Villeurbanne, Raphael Faÿs se produit en trio à 20h30. Ce virtuose de la guitare classique, héritier de Django et du jazz manouche voue une passion au flamenco depuis sa rencontre avec Paco de Lucia après laquelle il a composé de nombreuses bulerias, alégrias et fandangos. L’album “Circulo de la Noche” (Label Ouest/L’Autre Distribution) sorti en février 2015 donne à entendre sur trois CD la manière si singulière dont il interprète le flamenco avec un médiator ou “poua” en espagnol. Raphael Faÿs élargit ainsi son propos manouche et rend compte, au-delà des frontières de l’Espagne et de l’Europe de l’Est de ce qui est commun aux communautés gitanes, aux manouches européens et aux hispano-andalous. Le guitariste donne ainsi une leçon d’ouverture musicale. Il propose un voyage à travers les styles, de Belleville à l’Espagne andalouse, des valses, du swing, du jazz manouche et du flamenco.

Le 02 décembre 2016 à 20h30, l’éternel Samarabalouf revient à L’Auditorium de Villefranche-sur-Saône en version augmentée, Samarabalouf Up. C’est en effet en quartet que François Petit continue à mélanger le swing manouche, le rock, la pop et les musiques du monde. Un quartet de cordes, guitare, violon, violoncelle et contrebasse pour une musique qui fédère largement.

Crédit Photo Slavomir BernasdickinsonLe 03 décembre 2016 (19h et 20h30), place au Jaleo de Louis Winsberg à l’Espace Tonkin pour un spectacle intitulé « For Paco ». Le titre donne le ton d’emblée. Cela fleure bon le flamenco. L’album au titre éponyme annoncé pour le 10 novembre chez Label Bleu, sera chroniqué prochainement sur le blog des « Latins de Jazz … & Cie ». Un album dédié à Paco de Lucia. La soirée du 03 décembre est donc prometteuse. Du flamenco mâtiné de jazz comme le guitariste sait si bien le faire. Dans son nouveau répertoire, Louis Winsberg revient à des sonorités plus acoustiques. A la guitare s’associent la voix de Sabrina Romero et les percussions espagnoles avec le cajon tenu par la chanteuse aussi danseuse et les percussions indiennes que Stephane Edouard maîtrise si bien. Sans oublier Alberto Garcia à la guitare et au chant ainsi que Cédric Baud au saz, à la mandoline et à la guitare. Du jazz méditerranéen à n’en pas douter.

 Trois rendez-vous avec l’Amérique du Sud.

Fernando del PapaLe 26 novembre 2016 l’Espace Tonkin de Villeurbanne ouvre sa scène dès 20h30 au Brésilien Fernando Del Papa. Ce natif de São Paulo est plus connu sous le nom de Fernando Cavaco, pseudo qu’il utilise lors de ses participations aux groupes « Orquestra do Fubá », « Roda do Cavaco » et « Terça Feira Trio ». Ce cavaquinhiste a repris son  nom de naissance, Fernando Del Papa, pour présenter un projet très personnel enregistré sur l’album « Eu Tambèm »(Helico Music/L’autre Distribution). C’est ce projet qu’il présente en quintet avec Inor Sotolongo aux percussions. Avec Fernando Del Papa, la samba se teinte d’accents cubains, le forró s’orne de rythmes africains, la modihna s’évade sur les sentiers mexicains et le sertão se colore de dégradés texans. Dépaysement garanti et évasion vers un Brésil aux sonorités nordestines modernes et à la tonalité poétique.

Ce même 26 novembre 2016 à 15h30 à la médiathèque du Tonkin, le groupe A La Vaca Mariposa présente un répertoire musical vénézuélien.

mosalini-bogelholzLe tango est honoré par le duo Juanjo Mosalini et Vicente Bögelholz le 27 novembre 2016 à 17h30 sur la scène de l’Espace Tonkin de Villeurbanne. Le bandonéon du premier et la guitare du second dessinent pour le tango de nouveaux horizons sonores qu’on a pu écouter dans leur dernier opus « Delta y Mar » (Aparte/Harmonia Mundi). Le titre de ce répertoire qu’ils présentent, évoque le delta du Paraná et l’océan ce Concepciòn et vogue bien au-delà des influences des musiques de l’Argentine et du Chili. Il en résulte une musique aux résonances sud-américaines mêlées d’influences européennes.

Le concert de Juanjo Mosalini et Vicente Bögelholz est suivi à 19h30 d’un bal tango (pour débutants et initiés) à l’Association « Tango de Soie » 41 rue René Leynaud dans le premier arrondissement de Lyon. On note avec intérêt que le bal est gratuit pour les spectateurs du concert de 17h30.

Le choix qu’offre le festival Les Guitares 2016 est riche et varié. Concerts, master-class, cinéma, exposition photos avec les luthiers de la région et bien d’autres rencontres. Le plus simple pour ne rien rater consiste à consulter en détail  l’agenda des réjouissances sur le site du festival « Les Guitares ».

Marjolaine Reymond présente « Demeter No Access »

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Une fois de plus, Marjolaine Reymond s’aventure hors des cadres et refuse d’enfermer son art dans des frontières de style. Avec un talent créatif hors norme elle mêle toutes les couleurs de sa palette d’artiste dans l’univers ensorcelant de « Demeter No Access ». Telle une prêtresse hallucinée, elle continue à inventer un monde dans lequel il fait bon s’immerger.

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Kenny Barron présente « Concentric Circles »

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Le 04 mai 2018 Kenny Barron présente chez Blue Note son tout dernier projet, « Concentric Circles ». L’album confirme, s’il est encore besoin de la préciser, le talent de ce pianiste élu sept fois « meilleur pianiste de l’année » par les JJA. Un album à l’image de la prestigieuse carrière de l’artiste.

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Emmanuel Borghi dévoile « Secret Beauty »

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Le pianiste Emmanuel Borghi dévoile un superbe album qui porte bien son nom, « Secret Beauty ». S’il convient de préserver la beauté de cette œuvre il est essentiel de lever le secret sur cet album à partager sans limite. Puissent les portes de ce rêve enchanteur et serein s’ouvrir largement pour libérer sa musique pacifiée.

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Le label Mr Bongo célèbre le Brésil

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 Mr Bongo cultive les pépites des musiques brésiliennes

 

Belles initiatives du label anglais Mr Bongo. En ce début d’automne, il publie deux rééditions de musiques brésiliennes devenues cultes, « Mr Bongo Record Club Vol 1″et « Krishnanda ». Autre réjouissance, la sortie du 4ème album des « Barbatuques » intitulé « Ayú ».

On est heureux d’évoquer les deux rééditions de musiques brésiliennes que le label Mr Bongo propose le 04 novembre 2016. D’une part le « Mr Bongo Record Club - Volume One«  et d’autre part l’album « Krishnanda » de Pedro Santos. Par ailleurs, le 07 octobre 2016, on s’est réjoui de la sortie en France du quatrième album du groupe « Barbatuques » intitulé « Ayú » paru en 2015 au Brésil.

record-club-numero1_couv_300« Mr Bongo Record Club Vol 1 » est une compilation de « trésors » qui tournaient sur les platines durant de fameuses soirées mix devenues légendaires. Le légendaire Gilles Peterson a repéré ces morceaux depuis longtemps et le Label Bongo est fort inspiré de remettre en pleine lumière vingt titres, vingt diamants bruts à découvrir. Ainsi, grâce à ce premier volume, des morceaux de choix s’adressent aux auditeurs du XXIème siècle qui n’étaient peut-être pas nés dans ces fameuses années 60 et 72 qui célébraient toutes les formes de musique.

On a aimé Mathar, une sorte de morceau jazz funk indien du vibraphoniste américain Dave Pike. On a vibré sur Freak du Jamaïcain Tappa Zukie et aussi sur le morceau Use my body de Mavis John, la reine des Caraïbes. On s’est étonné à l’écoute de Deixa A tristeza interprété par Neno Exporta Som, où orgue et cuíca font bon ménage.

On a repéré le titre Samba interprété par les Amazones de Guinée, un groupe féminin de 1961 qui combattait pour l’émancipation de la femme… malgré les années, le titre est encore d’actualité. On écoute avec plaisir la chanteuse brésilienne Eva Correia José Maria aka Evinha (du Trio Esperanca) interpréter le titre Esperar pra ver.

Avec « Mr Bongo Record Club Vol 1 » on retrouve l’ambiance et l’esprit de ces fameuses sixties et seventies où la musique rythmait et proclamait la liberté et la vie. Des explosions de titres groovy et chatoyants qui explosent.

pedros-santos_krishnanda_couv_300Parce qu’un bonheur ne va jamais seul, le Label Bongo réédite le 04 novembre, « Krishnanda » le seul album qu’ait réalisé Pedro Santos en 1968. De son vrai nom, Pedro Sorongo, l’auteur de cet opus était percussionniste. Il a joué avec Elis Regina, Sebastião Tapajós, Baden Powell et fabriquait, inventait même des percussions.

« Krishnanda » est un joyau rare que l’on n’hésite pas à qualifier de chef d’œuvre de la musique psychédélique brésilienne. Un mélange baroque de musique traditionnelle et de musique psychédélique. Des cuivres mélangés à de l’électronique bidouillée

Des ambiances exotiques barrées suggérant les touffeurs des tropiques. Des messes noires tropicales où les chants de perroquets hallucinés se mêlent à des voix célestes. Tout juste trente minutes de musique et pourtant un dépaysement extraordinaire. A laisser tourner en boucle pour que dure le plaisir.

« Krishnanda ». La pochette annonce la couleur, la roue de la vie explose avec une musique colorée. Douze titres à la fois exotiques et furieux, un peu kitsch mais merveilleux !

barbatuques-ayu_couv_300Le groupe « Barbatuques » a été formé en 1995 à São Paulo par Fernando Barba. Cet ensemble musical de human beatbox a produit son premier album en 2002 et s’est fait connaître lors de nombreux rassemblements ou festivités au Brésil mais aussi en Europe à partir de 2005. Les « Barbatuques » ont enregistré aux côtés de la chanteuse Camille en 2007 et sont venus en 2008 aux Nuits de Fourvière à Lyon.

Les années passent et le groupe poursuit son ascension et perfectionne son style. Il s’est produit lors des JO en 2016 au Brésil et avec « Ayú », les « Barbatuques » réaffirment aujourd’hui l’essence de leur style. Aucun artifice. Seulement la voix et le corps animés par beaucoup de créativité et une forte conviction. Les 17 titres sont saisissants. On se laisse emporter dans leur écoute sans résister et on découvre des surprises sonores étonnantes.

Sur l’album « Ayú », les quinze artistes du groupe brésilien « Barbatuques » jouent de leur corps et de leur voix pour fusionner avec énergie mélodies, rythmes et harmonies dépaysantes.

Marjolaine Reymond présente « Demeter No Access »

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Une fois de plus, Marjolaine Reymond s’aventure hors des cadres et refuse d’enfermer son art dans des frontières de style. Avec un talent créatif hors norme elle mêle toutes les couleurs de sa palette d’artiste dans l’univers ensorcelant de « Demeter No Access ». Telle une prêtresse hallucinée, elle continue à inventer un monde dans lequel il fait bon s’immerger.

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Kenny Barron présente « Concentric Circles »

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Le 04 mai 2018 Kenny Barron présente chez Blue Note son tout dernier projet, « Concentric Circles ». L’album confirme, s’il est encore besoin de la préciser, le talent de ce pianiste élu sept fois « meilleur pianiste de l’année » par les JJA. Un album à l’image de la prestigieuse carrière de l’artiste.

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Emmanuel Borghi dévoile « Secret Beauty »

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Le pianiste Emmanuel Borghi dévoile un superbe album qui porte bien son nom, « Secret Beauty ». S’il convient de préserver la beauté de cette œuvre il est essentiel de lever le secret sur cet album à partager sans limite. Puissent les portes de ce rêve enchanteur et serein s’ouvrir largement pour libérer sa musique pacifiée.

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Grégory Privat présente « Family Tree »

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« Family Tree », un jazz vibrant et envoutant

Grégory Privat présente « Family Tree », son premier album en trio. Avec douze compositions originales, le pianiste célèbre ses origines caribéennes et fait des clins d’œil aux rythmes créoles. Une musique créative, moderne et universelle.

Né en 1984 à la Martinique, Grégory Privat a eu pour première influence musicale son père, pianiste et membre du groupe « Malavoi ». Après avoir appris le piano classique dès l’âge de 6 ans et ce pendant 10 ans, il se tourne ensuite vers le jazz et mène de front des études d’ingénieur. A 27 ans, il fait le choix de se consacrer au jazz.

Le pianiste se produit sur les scènes françaises et enregistre deux albums en quintet, en 2011 « Ki Koté » et en 2013, un véritable hommage à sa terre natale, « Tales of Cyparis » qui le fait connaître au-delà de la France. En 2015, Grégory Privat grave l’album « Luminescence » en duo avec le batteur-percussionniste Sonny Troupé déjà présent dans les deux précédents quintets. On note aussi en 2015 sa participation dans le groupe « Liberetto » dirigé par le bassiste Lars Danielsson.

family-tree_couv_200Le 14 octobre 2016, c’est le premier album en trio de Grégory Privat qui voit le jour, « Family Tree » (ACT/PIAS). Sans surprise mais avec bonheur, l’opus est ancré dans ce qui constitue l’ADN musical du pianiste, la tradition musicale de la Martinique, sa terre de naissance.

Les cultures des habitants de la Martinique et de la Guadeloupe, qu’ils viennent d’Afrique, d’Europe, d’Inde ou même de Chine, ont fusionné pour créer ce qu’on nomme aujourd’hui la culture créole. C’est cette belle aventure qui inspire au pianiste le titre de l’album « Family Tree ».  En effet, Grégory Privat n’évoque pas la terminologie habituelle des « racines » pour faire référence aux bases constitutives de son inspiration musicale. Il utilise l’image d’un arbre qui s’élève et réunit toutes les branches qui ont pu se greffer à la musique d’origine.

Certes l’arbre généalogique du jazz a aussi de multiples racines ou branches dont l’une se trouve dans les Caraïbes et plus précisément dans les deux départements d’Outre-Mer où est apparue la biguine dans les années 60, ce rythme qui a laissé des traces dans le jazz français. Cette danse assez lente inspirée des rythmes traditionnels afro-caribéens du bèlè et du gwoka a intégré des éléments de la musette et du jazz-créole américain. La biguine a laissé une empreinte dans le jazz français et dans le zouk, musique pop dominante en Martinique et Guadeloupe.

Comme le dit ci-après le pianiste, on retrouve des clins d’œil à tous ces styles dans son premier album enregistré chez ACT. « Tous les éléments de la musique Antillaise sont présents en moi », dit Grégory Privat. « Ils trouvent leur chemin intuitivement et naturellement dans ma musique. Mais j’essaie toujours d’aller ailleurs, de découvrir de nouveaux styles jour après jour. »gregory-privatdiane-vo-ngoc_2_300

Pour sa nouvelle aventure en trio, Grégory Privat a voulu réunir autour de lui des partenaires qui se comprennent d’emblée et avancent dans la même direction que lui. Pour ce faire, il convoque deux nouveaux compagnons avec qui il a des références communes, deux musiciens très imprégnés comme lui de la culture martiniquaise.

Grégory Privat appelle à ses côtés le bassiste Linley Marthe. Ce dernier très intéressé par l’approche de la musique de Grégory Privat, délaisse sa basse électrique pour jouer exclusivement de la contrebasse sur tous les titres de l’album « Family Tree ». Aussi à l’aise avec le jazz qu’avec les rythmes créoles, Linley Marthe teinte l’album d’une sonorité chaude et grave.

Le pianiste a déjà eu l’occasion de jouer avec le jeune batteur martiniquais Laurent-Emmanuel dit « Tilo » Bertholo au sein du projet « Jazz Bèlè Philosophy » du trompettiste Franck Nicolas. Grégory Privat s’adjoint donc ce batteur qui possède à la fois la technique de l’instrument et celle de la créolité. En effet, Tilo Bertholo a assimilé toute les techniques du jazz moderne et revisite la tradition antillaise dans son approche de la batterie,

« Family Tree », un trio où l’entente humaine et musicale fonctionne. « Family Tree », un album lumineux qui narre des histoires aux émotions subtiles. « Family Tree », des ambiances nuancées et des lignes mélodiques sublimées par une pulsation rythmique sans cesse renouvelée.

Le titre éponyme, Family Tree, dessine une mélodie simple qui s’élève et se charge d’émotions. Le pianiste dresse un tableau musical délicat et voluptueux. La main droite évolue lyrique et virtuose alors que la main gauche plaque des accords percussifs. Tout en nuance, le morceau comporte à la fois des traits esquissés et de volubiles spirales rythmiques.

gregory-privat-triodiane-vo-ngoc_200Sur Zig Zagriyen le piano se fait véhément et percussif et se lance dans une poursuite infernale, poussé et soutenu par le rythme implacable qu’impulsent batterie et contrebasse. Une intervention très timbrée et délicate de la contrebasse opère un espace de respiration salutaire. Le rayonnant Seducing the Sun respire de délicatesse et de douceur. On se détend pour mieux se laisser porter par Galactica au rythme tendu jusqu’au paroxysme.

Happy Invasion fait dialoguer des suites d’accords rythmiques et des lignes mélodiques fluides aux notes égrenées au piano par une main droite véloce. On aime la pulsation et le rythme entêtant de Riddim où la virtuosité du pianiste sous-tend un lyrisme audacieux. Dans ce morceau l’équilibre est parfait entre les trois interprètes dont les interventions sonnent en parfaite osmose, chacun relance l’autre et le soutient à la fois, tous contribuent à part égale à un climat rythmique assez singulier et complexe.

Composés par Grégory Privat, les douze titres de « Family Tree » célèbrent un équilibre quasiment parfait entre mélodie et rythme. On baigne dans un monde radieux éclairé par un jazz vibrant et envoutant.

« Family Tree » ouvre avec le titre le plus court de l’opus qui porte le nom d’un sentiment que l’on éprouve de bout en bout de l’album… Le bonheur

Pour découvrir plus avant le pianiste Grégory Privat, rien de mieux qu’un clic vers son site

Marjolaine Reymond présente « Demeter No Access »

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Une fois de plus, Marjolaine Reymond s’aventure hors des cadres et refuse d’enfermer son art dans des frontières de style. Avec un talent créatif hors norme elle mêle toutes les couleurs de sa palette d’artiste dans l’univers ensorcelant de « Demeter No Access ». Telle une prêtresse hallucinée, elle continue à inventer un monde dans lequel il fait bon s’immerger.

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Emmanuel Borghi dévoile « Secret Beauty »

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Mika Hary sort son premier album

Mika Hary sort son premier album

Mika Hary, une nouvelle voix à découvrir

Mika Hary sort son premier album « When Morning Comes ». On découvre une nouvelle chanteuse aux lisières du jazz, de la world et de la pop. Sa voix sensible et légère navigue entre douceur et puissance.

mikaharry-cover_200Son amour pour le jazz et l’improvisation, ainsi que son inspiration pour différents sons et couleurs, ont conduit Mika Hary d’Israël à New York à l’âge de 21 ans. Là, elle a reçu une bourse d’études à la célèbre « New School » pour le jazz et la musique contemporaine et a ensuite formé son premier groupe avec lequel elle a joué. C’est durant ces mêmes années que Mika Hary a commencé à créer un son bien à elle, un mélange de simplicité et de complexité. Sa voix expressive sait alternativement monter en intensité ou se faire douce et apaisante.

Après de nombreuses rencontres artistiques et de multiples concerts, Mika Hary présente son premier album « When Morning Comes » (B.P LTD / Labeleh Music) sorti le 26 septembre. Le CD conte l’histoire de la quête d’une jeune femme qui cherche sa place dans le monde et s’interroge sur elle-même et sur les autres.

Aux dires de son producteur new yorkais Matt Pierson, « le son de Mika, distinctif et émotionnel, vous attrape et son incroyable sens de la narration à la fois lyrique et mélodique, captive ». Celui qui a travaillé avec de grands noms du jazz (Joshua Redman, Pat Metheny, Brad Mehldau) est rejoint dans son appréciation par le manager actuel de la chanteuse, Asher Bitansky, qui a précédemment travaillé avec Noa et Yaël Naïm.

Mika Hary joue avec de jeunes musiciens New-Yorkais, Nir Felder à la guitare, Sam Yahel aux piano/claviers, Jonathan Levy à la basse et de Jordan Perlson à la batterie. La chanteuse a confié les arrangements au flûtiste Hadar Noiberg.

Sur « When Morning Comes », Mika Hary s’efforce de créer une musique fluide, douce et légère qui tente de mélanger les genres. On reste attentif à l’orientation de la carrière de cette artiste et à son évolution musicale. Entre jazz, pop et world, il faut quelquefois choisir.

Pour les amateurs de « découverte live », Mika Hary sera en concert le 22 novembre au New Morning, en 1ère partie des Balkan Beat Box.

Marjolaine Reymond présente « Demeter No Access »

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Emmanuel Borghi dévoile « Secret Beauty »

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« Cinema Italia » par Rosario-Giuliani-Luciano-Biondini

« Cinema Italia » par Rosario-Giuliani-Luciano-Biondini

Quatre jazzmen italiens jouent leur cinéma en Noir et Blanc

L’album « Cinema Italia » honore ces grands films du cinéma italien où la musique dit ce que les images ne peuvent exprimer. Un disque en « Noir et Blanc » joué par quatre jazzmen italiens inspirés.

cinema-italia_couvBien sûr, les chefs-d’œuvre que furent « La Dolce Vita », « Huit et Demi », « La Strada », « Il était une fois dans l’Ouest » sont portés par les interprètes et le talent du réalisateur mais leur musique contribue en grande part à leur identité et leur succès. Dans ces films images et son se fondent l’un dans l’autre et imprègnent la mémoire collective.

Pourtant construire un projet sur les musiques du grand cinéma italien n’a rien de très original et constitue même un pari risqué dans la mesure où nombre de musiciens s’y sont déjà essayé. Il a fallu l’inventivité et le talent de quatre musiciens italiens pour transformer le challenge en une réussite qui prend la forme de l’album « Cinema Italia » sorti le 07 octobre chez Via Veneto & Jando Music avec une distribution assurée par Socadisc.

giuliani-biondini-pietropaoli-rabbia_photo_paolo-soriani_200Ce quartet de choc est constitué par le saxophoniste Rosario Giuliani, l’accordéoniste Luciano Biondini, le contrebassiste Enzo Pietropaoli et le batteur-percussionniste Michel Rabbia.

Neuf titres enregistrés. Quatre compositions de Nino Rota qui font ressurgir les images des films de Fellini, « La Strada », « La Dolce Vita » et « Huit et Demi » mais aussi le « Roméo et Juliette » de Zeffirelli. Trois thèmes d’Ennio Morricone. Voilà que défilent les images de « Cinema Paradiso » de Giuseppe Tornatore puis clignotent les titres de deux films légendaires, « Il était une fois en Amérique » et « Il était une fois dans l’Ouest » de Sergio Leone. Deux compositions originales écrites par les deux solistes s’ajoutent aux thèmes inoubliables. Ils ne déparent pas dans l’ensemble des musiques de Rota et Morricone et s’inscrivent tout à fait dans le même esprit,  Bianco e Nero de Rosario Giuliani et What is there What is not de Luciano Biondini.

« Cinema Italia », un album sensible et inventif où le jazz résonne en noir et blanc. Le rideau de scène se lève sur une musique tamisée où la mélodie triomphe dans des décors intimistes. Les airs inoubliables de Rota et Morricone sont modernisés.

rosario-giuliani_200Le luciano-biondini_200saxophoniste Rosario Giulliani conserve un phrasé fluide et flamboyant mais tempère son expression qui se fait nostalgique et sensible, tant à l’alto qu’au soprano. Il converse avec son alter-ego, l’accordéoniste Luciano Biondini, véritable poète au doigté précis et délicat. Les dialogues des deux compères sont mis en valeur par une section rythmique qui favorise le dialogue des deux mélodistes. Enzo Pietropaoli assure des fondations solides et Michele Rabbia michele-rabbia_200enzo-pietropaoli_200projette un espace sonore unique. Silence et tumulte se succèdent dans le décor que prodigue ce « bruitiste » délicat et artisanal, ce véritable sculpteur de son.

L’écriture de Rota et Morricone est respectée mais tous les thèmes sont « mis en son » et même « mis en scène » par les quatre musiciens complices qui deviennent de véritables créateurs d’ambiances. La Dolce Vita flotte en quasi-apesanteur. Sur 8 e 1/2 les spirales musicales du saxophone et de l’accordéon s’enlacent jusqu’à donner le vertige. Légèreté et drame se côtoient dans l’interprétation de La Strada. Même sans harmonica « C’era Una Volta II West » résonne de nostalgie et d’espérance. Les quatre musiciens excellent à restituer les souvenirs sous-tendus par Deborah’s Theme

« Cinema Italia ». Un charme infini. Une musicalité inventive et renouvelée. Les images des films défilent. On se souvient, on vibre, on frissonne, on tremble ou on sourit, on tourne et valse avec la fête foraine. On se laisse entraîner dans le tourbillon des mélodies.

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Emmanuel Borghi dévoile « Secret Beauty »

Emmanuel Borghi dévoile « Secret Beauty »

Le pianiste Emmanuel Borghi dévoile un superbe album qui porte bien son nom, « Secret Beauty ». S’il convient de préserver la beauté de cette œuvre il est essentiel de lever le secret sur cet album à partager sans limite. Puissent les portes de ce rêve enchanteur et serein s’ouvrir largement pour libérer sa musique pacifiée.

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