« A Vaulx Jazz 2018 », pour conserver un rythme annuel au festival

« A Vaulx Jazz 2018 », pour conserver un rythme annuel au festival

Pour maintenir le rythme annuel du Festival « A Vaulx Jazz »

Le Festival « A Vaulx Jazz » inscrit depuis bientôt 30 ans dans le paysage du jazz rhône-alpin est menacé de devenir biennal. Le Comité « A Vaulx Jazz 2018 » se mobilise pour défendre le maintien de ce festival sur un rythme annuel. Pour soutenir ce mouvement citoyen, une pétition est mise en ligne.

 

Encore une fois le jazz est mis en danger par une décision politico-économique dont les tenants et les ressorts ne sont pas clairement communiqués sur la place publique mais dont les enjeux dépassent, on le comprend, le strict périmètre de la musique.

 

Pourtant ce festival « A Vaulx Jazz » a fait la preuve de sa profonde immersion dans le territoire de la commune de Vaulx-en-Velin qui vit chaque année durant trois semaines au rythme du jazz. « A Vaulx Jazz » est un repère essentiel dans la vie du jazz régional. Un repère pour les amateurs de jazz, certes mais aussi pour les musiciens et pour les Vaudais qui ont accueilli le jazz depuis plus de 29 ans.

 

En effet depuis de nombreuses années, le périmètre du festival « A Vaulx Jazz » dépasse largement les concerts produits de la scène du Centre Culturel Communal Charlie Chaplin. Au-delà des grands noms de la scène nationale et internationale du jazz, « A Vaulx Jazz », c’est aussi les concerts « Hors les murs » et la mise en place et le soutien d‘actions artistiques.

 

C’est ainsi que durant trois semaines, avec le « Hors les Murs », le jazz vit dans la ville de Vaulx-en-Velin, ses écoles, ses maisons de quartiers, ses crèches, ses maisons de retraite, ses rues, ses places, le Planétarium, la Maison des Fêtes et des Familles, la salle Édith Piaf, le Cinéma Pathé Carré de Soie du Pôle Commercial Carré de Soie, le Conservatoire de Musique et de Danse de Vaulx-en-Velin. Ce « Hors les Murs » rayonne d’ailleurs aussi hors de l’agglomération vaudaise et participe ainsi à faire rayonner encore plus le festival. Pour référence, en 2016, ont participé à ce « Hors les Murs », le Périscope, l’Auditorium de Lyon, L’École Nationale de Musique, L’Épicerie Moderne et bien d’autres encore.

 

D’ailleurs en 2015, Hélène Geoffroy, alors Maire socialiste de Vaulx-en-Velin et Vice-Présidente de la Métropole de Lyon allait en ce sens et reconnaissait, vantait même les mérites du Festival « A Vaulx Jazz » en rappelant les qualités du jazz et du festival qui savent « métisser les cultures » et « embellissent » la ville. Un festival et une année plus tard, le 19 octobre 2016, Nadia Lakehal, adjointe à la culture au maire socialiste de Vaulx-en-Velin, confirme certes la « tenue de la trentième édition du Festival « A Vaulx Jazz » du 14 au 25 mars 2017″ mais annonce que « le festival a vocation à devenir une biennale par la suite ».

 

Certes à la fin du festival « A Vaulx Jazz » 2016, on avait eu vent de « rumeurs » quant à une telle décision mais après le printemps et l’été on continuait à espérer que ces rumeurs ne soient que du vent. Or l’automne 2016 n’est malheureusement pas seulement annonciateur de la chute des feuilles mais aussi de celle du festival « A Vaulx Jazz ». En effet, une annonce publiée dans « Vaulx-en-Velin Le Journal », N° 142, page 5, précise que le festival « A Vaulx Jazz » a vocation à devenir biennal.

 

petition-pour-le-maintien-annuel-du-festival-a-vaulx-jazzLa gravité de cette nouvelle a entraîné une forte mobilisation dont l’initiative revient entre autre au musicien Fred Roudet. Une association, le Comité « A Vaulx Jazz 2018 », a été créée. Sur son site, on peut lire le rappel du contexte et signer une pétition pour le maintien du rythme annuel du festival « A Vaulx Jazz ». A ce jour 967 signatures ont déjà été recueillies. Il importe que la mobilisation soit forte pour que la parole des citoyens soit représentative et participe à la prise de décision des édiles en charge de Vaulx-en-Velin.

 

Certes les réponses tardent aux questions que pose le Comité « A Vaulx Jazz 2018 ». Monsieur Dussurgey et son équipe municipale se défendent de vouloir mettre « A Vaulx Jazz » en péril mais arguent qu’un rythme biennal pour le jazz permettrait à la ville de mettre en place une année sur deux, un festival des cultures urbaines qui conviendrait tout à fait au contexte de Vaulx-en-Velin. Comme si les deux contextes ne pouvaient pas coexister et s’enrichir l’un l’autre. Comme si les décideurs savaient quelle est la musique qui convient aux habitants des banlieues. Comme si à Vaulx-en-Velin le jazz n’était pas perçu ni compris. En quelque sorte, un formatage politicien déciderait quelle musique peut convenir à quels habitants !

 

D’ailleurs un tel positionnement est vraiment curieux car « A Vaulx Jazz » a largement accueilli du hip-hop, du slam, de la musique de rues et le jazz est connu pour avoir toujours été perméable aux autres arts et musiques. En ce sens, le festival « A Vaulx Jazz » représente un vrai modèle car il a toujours porté son regard et son écoute sur les musiques des minorités dont il a favorisé l’expression. « A Vaulx Jazz » a communiqué avec ses habitants qui se sont mobilisés lors des concerts proposés au cœur de la ville. Ce festival pourtant reconnu au niveau national pour ses qualités artistiques et son implication sociétale n’est pourtant pas perçu comme tel par les siens, en tout cas par les décideurs de la ville.

 

Bien sûr on n’est pas sans connaître le contexte économique actuel au niveau de la Région Rhône-Alpes-Auvergne et de la Métropole. On n’est pas sans ignorer la baisse des aides et des subventions vis à vis de cette musique qu’est le jazz mais on se demande pourquoi une équipe municipale consentirait à sacrifier un festival dont la réussite constitue un plus incontestable pour la ville et ses citoyens.

 

Il n’est pas imaginable que les responsables municipaux vaudais restent insensibles aux arguments cohérents portés par le Comité « A Vaulx Jazz 2018 ». Que ceux qui soutiennent le jazz s’expriment ! Il ne s’agit pas d’un vote mais d’un engagement de soutien, une signature au bas d’une pétition qui demande le maintien annuel du festival « A Vaulx Jazz ».

 

Pour un festival « A Vaulx Jazz » pérenne et annuel ! Pour le mélange des musiques et des cultures ! Pour que les citoyens de Vaulx-en-Velin accèdent à la vision élargie que le jazz donne de la musique !

 

 
Festival du Péristyle 2018 – Opéra de Lyon

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Label ECM-Focus2-Octobre-Novembre 2016

Label ECM-Focus2-Octobre-Novembre 2016

Deux albums ECM, « Rising Grace », « A multitude of Angels »

Afin de continuer à explorer l’identité ECM, ce « Label ECM-Focus2 » présente deux albums ECM parus en octobre et novembre 2016. Grâce aérienne pour l’un. Libre énergie pour l’autre.

wolfgang-muthspiel_rising-grace_couvPremier album de ce « Label ECM-Focus2 », l’opus « Rising Grace » enregistré en quintet par le guitariste autrichien Wolfgang Muthspiel. Il a fait ses débuts chez ECM en 2013 sur « Travel Guide », dans un trio qui réunissait Ralph Towner et Slava Grigoryan. Il a ensuite gravé son premier CD en leader en 2014 avec l’album « Driftwood » où le contrebassiste Larry Grenadier et le batteur Brian Blade se tenaient à ses côtés. Le guitariste avait déjà travaillé avec le contrebassiste dans l’orchestre de Gary Burton, dans les années 90. Durant ces mêmes années il avait aussi joué en trio avec Brian Blade et le contrebassiste Marc Johnson.

Pour son deuxième album en leader chez ECM, Wolfgang Muthspiel choisit de s’exprimer au sein d’un quintet. Il conserve la même section rythmique et joue alternativement de la guitare électrique et d’une guitare classique acoustique. Il est soutenu par le jeu intense de Larry Grenadier et les vibrations subtiles et flottantes de Brian Blade. C’est avec deux solistes de premier plan que le guitariste étoffe son équipe. Le trompettiste Ambrose Akinmusire et le pianiste Brad Mehldau. Le jeu maîtrisé du pianiste diffuse une luminosité qui valorise la sonorité délicate du trompettiste et ses envolées lyriques. La sonorité ronde de la guitare électrique contraste avec celle la guitare acoustique plus sculpturale.

Les solistes conversent et la musique se déroule avec une fluidité sans pourtant manquer de passion. Les ambiances varient avec bonheur, les dynamiques alternent. Le climat élégant de Triad song contraste avec les ambiances davisiennes de Boogaloo. L’hommage à Kenny Wheeler, Den Wheeler, Den Kenny se joue du tempo alternativement étiré puis contracté. Ce titre fait référence à « Gnu High », le premier album que Kenny Wheeler a gravé chez ECM dans les années 70 avec Keith Jarrett, Dave Holland et Jack DeJohnette. A l’écoute de Father and Sun on peut deviner combien la naissance de sa fille a pu illuminer l’écriture du guitariste qui signe neuf des dix titres de l’album. On a aussi aimé, la souplesse de Wolfgang »s Waltz que Brad Mehldau a dédié au guitariste.

Encore une fois ECM et Manfred Eicher soutiennent l’émergence d’un talent en permettant à Wolfgang Muthspiel de réaliser un nouveau projet. L’enregistrement du quintet s’est déroulé dans les studios « La Buissonne » en seulement trois jours et témoigne encore une fois de l’esthétique musicale élégante propre à ECM.

« Rising Grace », un album enchanteur aux couleurs sonores sensibles. Les compositions de Wolfgang Muthspiel sont servies par la dynamique aérienne de la section rythmique. La fluidité des échanges des solistes concourt à magnifier les mélodies. Ambiances éthérées et sonorités romantiques tissent une trame musicale impressionniste pleine de grâce.

2500-03 X« A Multitude of Angels » est un coffret de quatre disques regroupant les enregistrements de quatre concerts solo donnés en Italie en octobre 1996, à Modène, Ferrare, Turin et Gênes par un des artistes phares du label ECM, le pianiste Keith Jarrett.

Ces disques s’inscrivent dans la chronologie des nombreux enregistrements live de Keith Jarrett en solo, juste après l’album La Scala paru en 1995. « A Multitude of Angels » marque en ce sens la fin de la première période des grands concerts solo du pianiste, documentée par ECM dans les coffrets Bremen-Lausanne et Sun Bear Concerts. Durant cette période la musique spontanée de Keith Jarrett donnait l’impression d’une totale liberté.

Dans ces concerts de 1996 le pianiste jouait encore des sets « sans pause ». Après ces concerts, il fallut attendre ensuite deux ans pour que Keith Jarrett enregistre chez lui l’album solo « The Melody At Night With You », sorte de méditation poétique autour de la mélodie. Revenu sur les scènes en 1998 avec son « Standards » trio (avec Gary Peacock et Jack DeJohnette), le pianiste a réintroduit dans ses tournées des concerts en solo dont témoigne l’album « Radiance » (2002) où chaque set se composait de « pièces » improvisées.

Écouter ces anciens concerts solo de Keith Jarrett  démontre encore une fois que le pianiste était lui-même sans être toujours le même, se renouvelait sans se répéter. On se laisse encore surprendre par les fulgurances de cet improvisateur solitaire qui a si bien su varier ses approches pendant les 25 ans où il a pratiqué le dur exercice du concert solo. Si l’on entend avec certitude la proximité que Keith Jarrett a entretenue avec la musique classique, on perçoit aussi l’influence du free-jazz et surtout on discerne la totale liberté que le pianiste s’accordait lors de ces concerts solo du début de sa carrière. « De la pure musique improvisée ».

A partir des enregistrements immortalisés par Keith Jarrett lui-même sur un DAT, ECM permet avec ce coffret de redécouvrir la musique d’un artiste phare du catalogue de ce si prestigieux label.

« A Multitude of Angels », des concerts marqués du sceau de la spontanéité et de la liberté. Jarrett communie avec lui-même. De la pure énergie.

On explore prochainement d’autres enregistrements du Label ECM dans un futur billet « Label ECM-Focus3 ».

Festival du Péristyle 2018 – Opéra de Lyon

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Le Trio Barolo en résidence à l’AmphiJazz de Lyon

« Trio Barolo », la musique de tous les mondes !

Les 15 et 17 décembre à 20h30, dans  le cadre de sa résidence à l’AmphiJazz de l’Opéra de Lyon, le Trio Barolo invite le guitariste Kevin Seddiki et le percusionniste Antony Gatta. Cinq musiciens et deux soirées pour voyager autour de la Méditerranée.

Après avoir ouvert sa saison avec la magnifique prestation de Martial Solal dans la Grande salle de l’Opéra de Lyon, l’AmphiJazz reprend le rituel si apprécié de ses résidences. En décembre, le trio Barolo est en résidence à l’AmphiJazz, pour deux concerts les 15 et 17 décembre à partir de 20h30. A cette occasion, le trio se présente avec deux invités de marque.

En effet, quelques semaines après l’enregistrement de leur deuxième album « Casa Nostra », l’accordéoniste et chanteur Rémy Poulakis, le tromboniste et chanteur Francesco Castellani et le contrebassiste Philippe Euvrard invitent à leurs côtés deux musiciens qui partagent avec eux le goût des rencontres et des mélodies fortes et lyriques.

Il s’agit d’une part du guitariste Kevin Seddiki dont on a pu apprécier le travail avec le percussionniste Bijan Cheminari auprès duquel il a été conduit à jouer du zarb. Le trio s’est d’autre part adjoint le percussionniste d’origine napolitaine Antony Gatta qui a enregistré avec la chanteuse Houria Aichi et  le flutiste Jocelyn Menniel.

A la frontière du jazz, des musiques du monde et de l’opéra, les soirées de 15 et 17 décembre laissent augurer un voyage musical autour de la Méditerranée. La virtuosité de Kevin Seddiki et les couleurs des percussions de Antony Gatta vont sublimer l’univers musical du trio Barolo., à la frontière du jazz, des musiques du monde et de l’opéra. La promesse d’une musique pourvoyeuse de chaleureuses ambiances méditerranéennes.

Les 14 et 16 décembre à 12h30, les « AmphiMidi » s’inscrivent aussi dans le cadre de la résidence du trio Barolo et permettent au public de découvrir la spécificité de l’univers de ces trois musiciens. La voix lyrique et puissante de Rémy Poulakis et sa virtuosité sur les touches et soufflets de son accordéon. La voix mélodieuse de Francesco Castellani qui dialogue avec son trombone véloce. Le chant envoutant de la contrebasse de Philippe Euvrard. Ces complices et leur musique dynamique font la part belle à la mélodie. Avis aux amateurs.

Festival du Péristyle 2018 – Opéra de Lyon

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Auditorium Lyon – Paolo Fresu, Trilok Gurtu, Omar Sosa

Le monde musical de trois leaders charismatiques

Le mardi 13 décembre à 20h, l’Auditorium de Lyon, en coproduction avec Jazz à Vienne, propose le troisième concert de sa saison Jazz 2016/2017. La soirée s’annonce prometteuse avec la réunion sur la même scène des trois grands leaders, Paolo Fresu, Trilok Gurtu, Omar Sosa.

Après la soirée inoubliable du 13 novembre où Joshua Redman et Brad Mehldau ont offert un jazz intime et complice situé entre romantisme et modernité, l’Auditorium et « Jazz à Vienne » invitent les spectateurs dans le monde métissé des musiques des trois instrumentistes, Paolo Fresu, Trilok Gurtu, Omar Sosa. Issus d’univers très différents, ces trois leaders charismatiques se retrouvent régulièrement pour proposer une musique très libre qui fusionne leurs influences.

Cette musique plutôt confortable propose un univers musical aux tonalités colorées où le jazz croise les traditions portées par chacun des instrumentistes. Il en résulte des ambiances planantes plutôt dépaysantes. En effet, le trompettiste sarde Paolo Fresu contribue à créer un écrin de mélodies réverbérées et éthérées dont la légèreté permet de libérer l’expression rythmique du pianiste cubain Omar Sosa. Le percussionniste indien Trilok Gurtu dresse quant à lui des piliers rythmiques souples et propices à l’expression des solistes.

A n’en pas douter, les trois protagonistes de la soirée réservent au public des moments d’étonnement. Des spirales planantes générées par la trompette ou le bugle de Paolo Fresu. Des joutes spectaculaires entre le pianiste et le percussionniste où Omar Sosa délaisse le clavier pour des scats vocaux et de fascinantes gestuelles en réponse aux onomatopées rythmiques de Trilok Gurtu qui affectionne de telles confrontations.

Cette musique du monde plutôt contemporaine alimente un climat quasiment magique. La musique du trio Paolo Fresu, Trilok Gurtu, Omar Sosa est le plus souvent démonstrative et extravertie et en tout cas toujours très consensuelle. On se souvient de l’accueil chaleureux du public du Festival « A Vaulx Jazz 2016 » le 10 mars lors de la venue du trio Paolo Fresu, Trilok Gurtu, Omar Sosa après un concert propice à la rêverie.

Le concert du 13 décembre est précédé à 19h des « Propos d’avant concert » dans le Bas-Atrium animés par Jean-Paul Boutellier. On gage que la soirée du 13 décembre sera d’une belle facture avec la réunion de ces trois musiciens créatifs que sont Paolo Fresu, Trilok Gurtu, Omar Sosa.

Festival du Péristyle 2018 – Opéra de Lyon

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« Jazz Loves Disney »… on aime aussi!

« Jazz Loves Disney »… on aime aussi!

Des voix et un jazz délicieux évoquent la magie Disney

« Jazz Loves Disney » … ce sont les mélodies du monde merveilleux de Disney revisitées par des artistes de la scène française et internationale du jazz. Cet album annoncé pour le 18 novembre 2016 reprend en mode jazz quelques titres emblématiques des dessins animés de Walt Disney.

jazz_loves_disney_cover Qui n’a pas fredonné un jour une mélodie issue d’un dessin animé de Walt Disney ? Dans chaque génération, on a le souvenir d’un film qu’on a partagé avec enfants, grands-parents, parents ou petits-enfants. En fait, les airs du monde merveilleux de Disney sont comme autant de Madeleines de Proust. Même si le cinéma propose aujourd’hui d’autres esthétiques, les dessins animés et films de Walt Disney demeurent magiques et les enfants (…les adultes aussi) visionnent ou revoient avec autant de plaisir, ces films témoins d’une autre époque.

Certes un certain nombre de titre des bandes originales de Disney on déjà été repris par des chanteurs de variété. D’autres le furent aussi par des artistes de jazz. Par exemple, Louis Armstrong a enregistré en 1968, peu de temps avant son décès, un album de reprises de chansons intitulé  « Disney Songs - The Satchmo Way ». Peggy Lee a chanté en 1942 chez Benny Goodman, le titre Why don’t you do right ? que Disney a ensuite repris sur la bande originale du dessin animé « Qui veut la peau de Roger Rabbit ? ». C’est aussi elle qui compose en 1945 les musiques du dessin animé de Disney « La Belle et le Clochard » et double vocalement le personnage de la Belle et les chats siamois.

Sur « Jazz Loves Disney » (Verve/Universal), les chansons qui ont accompagné les héros de Disney sont interprétées par un casting étoilé. En effet, des stars de l’art vocal jazz ont participé tels Jamie Cullum, Melody Gardot, Stacey Kent, Gregory Porter ainsi que bien d’autres artistes actuels de premier plan, Hugh Coltman, Raphael Gualazzi, Laika, China Moses, Anne Sila et Nikki Yanofsky.

Enregistré à Paris, Londres et Los Angeles « Jazz Loves Disney » présente une grande cohérence musicale puisque sur neuf des douze titres enregistrés en octobre 2014, les chanteurs et chanteuses sont soutenus par une formation de jazz avec ou sans ajout d’une section de cordes. C’est Rob Mounsey qui dirige le grand orchestre où l’on retrouve avec bonheur plusieurs solos du trompettiste Lew Soloff qui nous a quittés le 08 mars 2015. The Rob Mounsey Orchestra interprète A dream is a wish your heart makes, un des thèmes de « Cendrillon ». Deux autres titres ont ensuite été gravés en petite formation.

Bien sûr on peut arguer qu’un tel album tombe à pic au moment des fêtes de fin d’année et que des thèmes de dessins animés repris par des chanteurs et chanteuses starisées n’a rien de créatif et s’inscrit dans un processus consumériste. Par contre en poussant ce raisonnement, nul besoin de parer les arbres et les rues de de guirlandes pour leur donner un air de fête, nul besoin non plus de sourire en écoutant un air qui rappelle un bon souvenir. On ne peut demander à l’art de toujours innover et de se faire le porte-parole de causes essentielles à défendre.

Il est avéré que la musique est faite aussi pour divertir et créer du plaisir. C’est tout à fait ce que réussit l’album « Jazz Loves Disney » dont certaines plages vont d’ailleurs bien au-delà grâce au talent des artistes qui ont vraiment su habiter les thèmes interprétés.

Jamie Cullum apporte son punch au titre des » Aristochats », Everybody Wants to be a cat qui explose tel un feu d’artifice. Sur He’s a tramp, Melody Gardot incarne la Belle et vante le charme du Clochard vagabond. Le solo du saxophoniste Andy Snitzer lui répond en écho avec un charme fou. On aime la voix tendrement acidulée de Stacey Kent qui reprend le thème de « Cendrillon », Bibbidi Bobbodo Boo en version française. Le tout sur un air de bossa tendrement chaloupée avec bien sûr un solo de ténor de son saxophoniste de mari Jim Tomlinson. Même la baguette de la fée, la magie opère.

La voix chaleureuse de Gregory Porter sied tout à fait au message que transmet Jiminy Cricket à Pinocchio. On a envie de croire que tout peut être possible. Roger Rabbit ne peut que succomber aux reproches de Jessica Rabbit qu’incarne la voix bluesy de China Moses sur un tempo étiré et sensuel. Le thème d’ouverture du dessin animé des studios Pixar, « Toy story », You’ve got a Friend in Me est porté avec justesse par la souple voix de Hugh Coltman et l’on écoute avec émotion le long solo de Lew Soloff.

I Wanna Be like You, tiré du « Livre de la Jungle » est sans doute un des meilleurs moments de l’album. 300-300_raphael-gualazzi_-franck-bohbotLa reprise de Raphael Gualazzi restitue vraiment l‘esprit de la scène du dessin animé, on le voit presque danser au rythme des orchestrations rutilantes et sur le solo du trompettiste Tony Kadleck. Le chanteur doit vraiment être attaché au « Livre de la Jungle » puisqu’il interprète aussi The Bare necessities avec Melody Gardot. A vrai dire, il en faut vraiment peu pour être heureux, juste écouter ce duo soutenu par une petite formation. Le titre respire la légèreté et on se remémore sans peine les images du dessin animé au fur et à mesure du déroulement de la chanson.

On émet par contre quelques réserves quant à l’interprétation sirupeuse que Nikki Yanofsky (la jeune chanteuse découverte par Quincy Jones) donne du titre Un jour mon Prince viendra. De même on trouve Let it go, thème tiré de la « Reine des Neiges » sonne à la manière des comédies musicales destinées aux adolescents et perd toute sa magie dans la bouche d’Anne Sila. Enfin, le thème Once upon a dream tiré de « Blanche-Neige et les Sept nains » aurait gagné à être un peu moins orchestré par la section de cordes et la harpe qui masquent la voix de Laika pas suffisamment mise en valeur.

Il demeure malgré tout que « Jazz Loves Disney » se profile comme un album de Jazz pourvoyeur de rêverie pour cette fin d’année.

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