Septembre 2017, événement au Bémol 5… René Urtreger

Septembre 2017, événement au Bémol 5… René Urtreger

Deux concerts du pianiste René Urtreger

Rentrée en fanfare au Bémol 5. En effet, après les premiers concerts programmés dès le 23 août 2017, se profile un évènement de taille avec la venue d’un pianiste exceptionnel au Bémol 5, René Urtreger, pour deux concerts, les 28 et 29 septembre 2017.

Cela fait déjà quatre mois que Bémol 5 fait battre le cœur du jazz dans le paysage lyonnais. Deux magnifiques concerts d’ouverture avec David Linx et In Lab4tet, une programmation variée et attractive avec de talentueux musiciens de la région (Zaza Desideiro, David Bressat, …), des artistes nationaux (Emmanuel Bex, Pierre de Bethmann, Manu Le Prince, Sangoma Everett,…) et internationaux (Tony Tixier), sans omettre les toniques jams sessions.

Après la période estivale, Yves Dorn, le dynamique patron du Bémol 5, annonce une rentrée d’une très belle teneur avec deux concerts exceptionnels de René Urteger les 28 et 29 septembre 2017.

Avant cela et dès le 23 août, la programmation reprend au club avec le duo Truchot/François, « Invitation Trio », le duo Bozetto/Rivero, le Eighty’ Jazz de Géraldine Lefrêne, « Q-BIQ », « Jet4tet », « Le Pelo Quartet », « Red Hill 5tet », « Love That Jazz », « Earz! Jazz 5tet », « OkC-P 4tet » et bien sûr toujours les jam sessions du jeudi.

Considéré comme l’un des plus grands pianistes de jazz, René Urtreger fait partie des figures révérées unanimement par ses pairs. A quatre-vingt-trois ans cette véritable légende du jazz se produit encore avec talent et succès sur les scènes des festivals français et des clubs parisiens. Sa venue au Bémol 5 les jeudi 28 et vendredi 29 septembre 2017 à 20h30 constitue donc un évènement majeur qu’il s’agit de ne manquer sous aucun prétexte.

On a eu l’occasion en juin 2017 dans ces colonnes d’évoquer la vie et la carrière de René Urtreger lors de la sortie du livre « Le Roi René » (Odile Jacob). Certes René Urtreger est le pianiste qui a participé à l’enregistrement de la bande originale du film de Louis Malle « Ascenseur pour l’échafaud » aux côtés de Miles Davis, mais il est bien plus encore et ce serait peu le considérer que le réduire à cela. Ce pianiste talentueux est un maître du jazz qui n’a eu cesse de renouveler son art.

Pour en savoir plus sur cet artiste attachant et fascinant, c’est l’occasion ou jamais de lire « Le Roi René » en amont du concert ou pour le moins de parcourir l’article onsacré au Roi Renéet publié dans les colonnes des « Latins de Jazz ».

A l’occasion de sa venue au Bémol 5 les 28 et 29 septembre 2017, René Urteger sera accompagné par d’excellents musiciens, en l’occurrence, le saxophoniste Michael Cheret, le contrebassiste Stephane Rivero et le batteur Sangoma Everett.

Au regard de l’évènement il est fortement conseillé de se rendre sur le site du Bémol 5 pour réserver un des deux concerts et être certain d’assister à une de ces deux soirées où le swing sera l’invité d’honneur.

Das Kapital revient avec « Vive la France! »

Das Kapital revient avec « Vive la France! »

Das Kapital est de retour le 25 janvier 2019 avec son nouvel album « Vive la France! ». Le trio européen revisite des musiques labellisées « France » mais pas question de caresser les partitions dans le sens du poil. L’opus réjouissant décoiffe les portées. Avant-garde-musicale rime avec invention nostalgique.

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Clin d’œil à « ¿Que Vola? »

Clin d’œil à « ¿Que Vola? »

Annoncé pour le 25 janvier 2019 l’album Clin d’œil à « ¿Que Vola? » réunit autour du tromboniste Fidel Fourneyron, six musiciens de la scène jazz française et trois percussionnistes cubains. Le répertoire mêle rythmes traditionnels afro-cubains et jazz européen actuel. Entre transe et spiritualité, la musique résonne comme une célébration païenne irradiée d’énergie et de lumière.

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Uriel Herman sort « Face to Face » chez Laborie Jazz

Uriel Herman sort « Face to Face » chez Laborie Jazz

Nouvelle signature du Label Laborie Jazz, le pianiste Uriel Herman sort le 25 janvier 2019 son nouvel album « Face to Face ». Porteur de l’ensemble des influences musicales de l’artiste, l’opus invite à pénétrer dans un monde dont les rivages oscillent entre fougue et méditation. A découvrir.

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Ambronay 2017 – Les concerts du Chapiteau

Ambronay 2017 – Les concerts du Chapiteau

Entre baroque, folk et musiques du Monde.

Outre la programmation des grandes œuvres baroques, le Festival Ambronay 2017 propose cette année encore des concerts étonnants sous son Chapiteau. Samedis soirs festifs où le baroque rencontre la musique folk et les musiques traditionnelles.

Après l’exploration des Vibrations versus Lumière en 2016, Ambronay 2017 poursuit avec les Vibrations liées au Souffle… la voix et le chant certes mais aussi plus poétiquement le souffle divin, l’inspiration créatrice et les instruments à vent anciens comme le cornet à bouquin ou le cor naturel, sans oublier l’orgue.

Le Festival Ambronay 2017 se déroule du 15 septembre au 08 octobre. Certes l’Abbatiale d’Ambronay accueille de nombreux concerts mais la musique résonne aussi dans d’autres lieux. La Salle Monteverdi à Ambronay, l’Église de Pérouge et celle de Lagnieu, le Théâtre de la Croix-Rousse à Lyon et celui de Bourg-en-Bresse et toujours l’Auditorium-Orchestre national de Lyon associé avec Ambronay pour une programmation commune autour de la musique baroque. Pour accéder à  la programmation exhaustive de ces quatre week-ends de musique baroque,  la consultation du site du festival d’Ambronay s’impose.

Cette année encore, Daniel Bizeray et le festival d’Ambronay investissent le Chapiteau où sont proposées de belles surprises. Les dimanches après-midis sont toujours consacrés à partir de 15h au public familial. Les samedis soirs demeurent plus festifs et conviviaux. En 2017, dès 21h, place à des rencontres étonnantes entre baroque et musique folk mais aussi entre baroque et musiques traditionnelles. Les concerts sous Chapiteau sont suivis dès 22h30 par des « afters » en entrée libre au Bar du Festival.

Vendredi 15 et samedi 16 septembre 2017 à 21h, le Chapiteau accueille la voix douce et magnétique de Rosemary Standley. Au cours de son spectacle Love I Obey, la chanteuse de Moriarty interprète des Airs baroques anglais mêlés à des chants traditionnels américains. A ses côtés Bruno Helstroffer (guitare, théorbe), Elisabeth Geiger (clavecin, orgue) et Martin Bauer (viole de gambe). La mise en scène du spectacle est à porter au crédit de Vincent Huguet.

Une promenade ravissante entre des œuvres de style renaissance et baroque et des airs populaires bluesy.

Le samedi 23 septembre 2017 à 21h, la musique baroque rencontre le flamenco sous le Chapiteau. Le spectacle Diálogos de viejos y nuevos sones est présenté par un trio enflammé. Pour l’occasion on retrouve Rocío Márquez, la flamenca en vogue, Fahmi Alqhai, le grand gambiste espagnol, disciple de Jordi Savall et Agustin Diassera aux percussions. Un programme original où la tradition orale et celle des manuscrits anciens s’unissent. Des chants flamencos, des chaconnes, des marionas.

Du flamenco baroque, entre les lamentos de Monteverdi et les ancestrales siguiriyas.

Le samedi 30 septembre 2017 à 21h sous le Chapiteau, le Canticum Novum, ensemble de musique baroque dirigé par Emmanuel Bardon va entraîner les spectateurs aux confins de l’Europe et du Moyen-Orient. A l’ombre d’Ararat, douze musiciens et chanteurs interprètent des œuvres lumineuses, véritables trésors mélodiques. En amont du concert, il est possible de se mettre en oreille en écoutant l’album « Ararat » du Canticum Novum sorti en juin 2017 chez Ambronay Editions.

Ararat. Le souffle sacré et aérien de la musique sacrée et populaire arménienne.

Le samedi 07 octobre, la scène du Chapiteau accueille dès 21h, le spectacle Söndörgö présenté par les frères et cousins Eredics tous originaires du petit village de Szentendre proche de Budapest. Une fanfare balkanique qui joue un répertoire constitué d’airs de danses hongroises, serbes et macédoniennes mêlés aux chants de tradition serbo-croate. Une interprétation contemporaine d’un répertoire archaïque.

Musique hongroise festive, multi-instrumentale et chargée d’énergie.

En quittant le Chapiteau après les concerts du samedi, ne pas oublier de se diriger vers le Bar du Festival pour terminer la soirée de manière festive. En effet à partir de 22h30, le Bar ouvre ses portes aux conviviaux « Afters ».

Les Afters du Chapiteau 2017… tout un programme.

« After Baroque & Folk » le samedi 16 septembre 2017 avec Jonatan Alvarado (guitare baroque, chant), « After Flamenco » le samedi 23 septembre 2017 avec le Trio Nato, « After Musique du Monde » le samedi 30 septembre 2017 avec Canticum Novum, « After Musique du Monde » le samedi 7 octobre 2017 avec Söndörgö.

Das Kapital revient avec « Vive la France! »

Das Kapital revient avec « Vive la France! »

Das Kapital est de retour le 25 janvier 2019 avec son nouvel album « Vive la France! ». Le trio européen revisite des musiques labellisées « France » mais pas question de caresser les partitions dans le sens du poil. L’opus réjouissant décoiffe les portées. Avant-garde-musicale rime avec invention nostalgique.

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Clin d’œil à « ¿Que Vola? »

Clin d’œil à « ¿Que Vola? »

Annoncé pour le 25 janvier 2019 l’album Clin d’œil à « ¿Que Vola? » réunit autour du tromboniste Fidel Fourneyron, six musiciens de la scène jazz française et trois percussionnistes cubains. Le répertoire mêle rythmes traditionnels afro-cubains et jazz européen actuel. Entre transe et spiritualité, la musique résonne comme une célébration païenne irradiée d’énergie et de lumière.

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Uriel Herman sort « Face to Face » chez Laborie Jazz

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Nouvelle signature du Label Laborie Jazz, le pianiste Uriel Herman sort le 25 janvier 2019 son nouvel album « Face to Face ». Porteur de l’ensemble des influences musicales de l’artiste, l’opus invite à pénétrer dans un monde dont les rivages oscillent entre fougue et méditation. A découvrir.

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« Tribute to Lucienne Boyer » par le Grand Orchestre du Tricot

« Tribute to Lucienne Boyer » par le Grand Orchestre du Tricot

Une explosion d’audace et de fraîcheur

Le 29 juin 2017 est sorti « Tribute to Lucienne Boyer » interprété par le Grand Orchestre du Tricot. Pas question de passer sous silence cet album audacieux. Ce n’est en effet pas tous les jours que d’anciennes bluettes sont transfigurées en de fougueuses chansons d’amour. Un vrai remède contre la déprime.

Le répertoire de l’album reprend huit titres que chantait Lucienne Boyer (1901 - 1983) dans l’entre deux guerres. Le repère le plus connu de toutes ces chansons populaires est sans doute « Parlez-moi d’amour » dont on ne compte pas les reprises ultérieures à sa création en 1931.

D’abord, ne pas se laisser abuser par le site du Tricollectif où le Grand Orchestre du Tricot annonce le « Tribute to Lucienne Boyer » comme un « Love Supreme façon opérette » avec une lapidaire présentation qui promet « Gros bisous et folle guinguette ». En fait, il s’agit d’un projet haut en couleurs et plein d’humour qui vibre d’une folie et d’une insolence inouïes.

Ensuite ne pas croire que la musique soit tricotée par ou pour de vieilles dames qui croisent habilement aiguilles et fils de laine. Pas du tout, c’est un ouvrage crée par de jeunes musiciens en direction de tout amateur de musique inventive et jubilatoire.

Au final, se laisser porter par les huit pistes où alternent virtuosité brillante et créativité joyeuse. Le tout servi par des orchestrations énergiques et débridées qui n’oublient pas de sonner aussi avec finesse et délicatesse.

Sous la direction musicale du batteur Florian Satche revivent huit titres de Lucienne Boyer. On est transporté par la mélancolie rétro et encanaillée d’un répertoire qui reprend vie grâce à la magie de la voix d’Angela Flahault et les arrangements à la fois soignés et déjantés du trio de choc constitué du pianiste Roberto Negro, du violoniste Théo Ceccaldi et du violoncelliste Valentin Ceccaldi.

Tous les instrumentistes de l’orchestre s’en donnent à cœur joie au fil des huit plages qui musardent entre rock, valse, musique d’harmonie et free jazz. On ressent leur enthousiasme et leur plaisir de jouer ensemble Le tromboniste Fidel Fourneyron, le guitariste (et banjoiste) Eric Amrofel, le bassiste Stéphane Decolly, le clarinettiste Sacha Gillard, les saxophonistes Gabriel Lemaire et Quentin Biardeau. Régulièrement, l’orchestre pète les plombs de manière tout à fait organisée et met en valeur les nuances du chant maîtrisé d’Angela Flahaut.

Il existe un grand écart absolument voluptueux entre la voix de la chanteuse qui restitue les textes désuets et les folles vrilles musicales où l’orchestre explose la musique pour mieux l’arranger ensuite et la magnifier. Le contraste est saisissant et permet de percevoir le sens encore très actuel des textes venus d’une époque révolue et quasiment oubliée.

On craque à l’écoute du deuxième titre J’ai raté la correspondance où les anches concurrencent dans leur puissance la solide section rythmique du Grand Orchestre du Tricot. On a la tête à l’envers après La valse tourne qui explore un registre où les cordes font tourner le cœur d’Angela Flahaut et notre tête avec. On sourit en écho aux déclarations d’amour sur le titre Je t’aime où Roberto Negro et Théo Ceccaldi devisent gaiement. Les contrastes entre ambiance rock et effluves néo-romantiques de Partie sans laisser d’adresse étonnent et ravissent à  la fois mais c’est sans compter Mon coeur est un violon qui zigzague entre Broadway, free jazz déglingué et minauderies vocales où la chanteuse roule les « r ».

« Tribute to Lucienne Boyer ». Cet album jubilatoire et audacieux rend un hommage impertinent et rafraîchissant aux chansons de Lucienne Boyer qu’on écoutait sur le « poste radio » de grand-mère. La version des chansons que donnent le Grand Orchestre du Tricot et la voix d’Angela Flahaut résonne bien au-delà du jazz et même encore plus loin que la musique impro qui est pourtant le terrain de prédilection du Grand orchestre du Tricot.

Das Kapital revient avec « Vive la France! »

Das Kapital revient avec « Vive la France! »

Das Kapital est de retour le 25 janvier 2019 avec son nouvel album « Vive la France! ». Le trio européen revisite des musiques labellisées « France » mais pas question de caresser les partitions dans le sens du poil. L’opus réjouissant décoiffe les portées. Avant-garde-musicale rime avec invention nostalgique.

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Clin d’œil à « ¿Que Vola? »

Clin d’œil à « ¿Que Vola? »

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Uriel Herman sort « Face to Face » chez Laborie Jazz

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Jazz à l’Opéra de Lyon – Daniel Humair

Jazz à l’Opéra de Lyon – Daniel Humair

Daniel Humair dans la Grande Salle de l’Opéra de Lyon

Le Jazz bat encore son plein sous le Péristyle de l’Opéra que déjà se profile la rentrée du Jazz à l’Opéra de Lyon. Le 20 octobre 2017, Daniel Humair est invité dans la Grande Salle de l’Opéra. Le prodigieux batteur fera découvrir ses « Panoramas » sur la scène de la grande maison. Belle soirée en perspective.

C’est à l’invitation de François Postaire que Daniel Humair revient à l’Opéra de Lyon pour un concert exceptionnel programmé dans la Grande Salle de l’Opéra le 20 octobre 2017 après avoir avoir si souvent comblé les spectateurs de l’Amphi Jazz. C’est l’occasion où jamais de découvrir les plus belles facettes de son univers artistique. On ne doute pas que sa venue mobilise un large public.

Daniel Humair est devenu un des musiciens apprécié de l’Amphi Jazz de l’Opéra de Lyon grâce à son immense talent mais aussi grâce à celui de François Postaire qui a su le programmer au fil des ans, tout comme nombre d’autres excellents musiciens du jazz actuel.

Depuis 2005, Daniel Humair est revenu souvent jouer pour le plus grand plaisir des spectateurs de l’Amphi Jazz. La liste n’est pas exhaustive mais l’on se souvient de sa venue en 2007 avec Benjamin Moussay et Jean-Philippe Viret, en 2013 avec Nicolas Folmer, en 2015 avec Emil Spanyi et plus récemment en 2017 avec Antonio Farao.

Batteur exceptionnel et inventif s’il en est, Daniel Humair a depuis longtemps oublié la position d’accompagnateur du batteur. Il fait en effet partie de ceux qui ont participé à faire de la batterie un instrument à part entière. Derrière ses fûts et ses peaux il sculpte le tempo tout comme il peint ses tableaux. Inventif et attentif au jeu de ses compagnons il prodigue un jeu où finesse et énergie alternent.

Daniel Humair c’est plus de quatre décennies de jazz. Pas question d’évoquer dans le détail sa longue et fructueuse carrière, ce serait trop long. En fait il serait plus simple de citer les musiciens avec lesquels il n’a pas joué car de fait il a côtoyé durant toutes ces années passées les plus grands mais a aussi contribué à l’émergence de nouveaux talents qui sont aujourd’hui des valeurs sûres et reconnues.

Le Club Saint-Germain a vu ses débuts avec Martial Solal, René Urtreger, Pierre Michelot, Barney Wilen, Stéphane Grapelli. A cette époque il a aussi eu l’occasion de jouer avec la plupart des grands jazzmen de passage à Paris. Les années 60 le voient en trio avec le violoniste Jean-Luc Ponty et l’organiste Eddie Louiss. Il accompagne ensuite les Swinggle Singers pendant deux ans puis intègre l’European Rythm Machine de Phil Woods avant de jouer en free-lance dans les années 70 auprès de Dexter Gordon, Johnny Griffin, Joe Henderson, Art Farmer, Anthony Braxton et bien d’autres.

Vient ensuite la grande époque où il forme un trio avec Henri Texier et François Jeanneau. Avec eux il va participer à la grande aventure du jazz improvisé européen. C’est ensuite avec Joachim Kühn et Jean-François Jenny-Clark qu’il constitue un autre trio marquant de sa carrière au sein duquel il va développer son activité de compositeur et concevoir le rôle de la batterie moderne. Il convient aussi de citer les collaborations nombreuses et fructueuses qu’il a eues avec Michel Portal, Dave Liebman, Richard Galliano.

En 1997 il a gravé un album qui a réuni autour de lui quatre trios différents (Chevillon/Ducret, Kühn/Portal, Jenny-Clark/Liebman, Garzone/Crook). C’est ensuite la création du Baby Boom Quintet qui réunit autour de lui Christophe Monniot, Manu Codjia, Matthieu Donarier et Sébastien Boisseau avec lesquels il enregistre deux albums en 2003 et 2008. C’est avec Émile Parisien, Viencent Peirani et Jerôme Regard qu’il a enregistré en 2011 son dernier album « Sweet and Sour » chez Laborie Jazz.

On se réjouit par avance de cette soirée prometteuse en émotions musicales puisque le 20 octobre 2017 sur la Grande Scène de l’Opéra de Lyon, Daniel Humair propose plusieurs « Panoramas » de son univers artistique. Au programme de la soirée deux Trios et un Quartet.

C’est Bruno Chevillon qui tient la contrebasse aux côtés de Daniel Humair dans les deux trios qui accueillent pour l’un le clarinettiste Michel Portal, pour l’autre le saxophoniste Stefano Di Battista. Le quartet réunit autour de Daniel Humair, le contrebassiste Stéphane Kerecki, le saxophoniste Vincent Lê Quang et le tromboniste Samuel Blaser.

Il est aussi donné de découvrir une autre facette artistique de Daniel Humair. En effet une exposition de quelques toiles et papiers est proposée à l’Amphi en entrée libre du 21 octobre au 25 novembre 2017, les vendredis et samedis de 12h à 19h.

Das Kapital revient avec « Vive la France! »

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Clin d’œil à « ¿Que Vola? »

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Uriel Herman sort « Face to Face » chez Laborie Jazz

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Nuits de Fourvière 2017 – Echo#4

Nuits de Fourvière 2017 – Echo#4

Nuit Italienne - 2. Musica Nuda & Vinicio Capossela

Pour la troisième année consécutive, les Nuits de Fourvière accueillent le chanteur italien Vinicio Capossela qui partage cette seconde Nuit Italienne 2017 avec le duo italien « Musica Nuda ». La scène intime de l’Odéon se prête tout à fait à ce double plateau transalpin.

Dans cet Echo#4 on revient sur la seconde Nuit Italienne 2017.

C’est la troisième venue de « Musica Nuda » aux Nuits de Fourvière. La chanteuse Petra Magoni et le contrebassiste Ferruccio Spinetti se sont en effet produits avec succès deux fois au Musée des Confluences. Avant leur prestation 2017, on se questionnait quant au répertoire que le duo allait présenter. En effet, Musica Nuda a sorti « Leggera » (Warner) en janvier 2017, un dixième album dont le répertoire compte uniquement des chansons italiennes.

En fait, sur le proscénium, en très grande proximité avec le public, tout de noir vêtu, le duo commence le set avec une splendide version de Speak Low de Kurt Weil. Et de nouveau advient le miracle Musica Nuda. Ils enchainent ensuite avec deux chansons italiennes de « Leggera » puis arrive le très bien rodé Ain’t no sunshine, Tout à tour, la chanteuse scatte dans les suraigus, s’exprime avec puissance et marque le tempo du talon ou susurre de tendres notes. Le jeu de rôle entre les deux artistes et le dialogue contrebasse/voix fonctionnent toujours aussi bien.

Petra Magoni évoque ensuite sa venue à Lyon il y a quinze ans au « Cotton Club » (!)… en fait il s’agit du Hot Club de Lyon où médusés, on a vu et écouté se produire le duo pour la première fois. Depuis, leur proposition scénique a évolué certes mais demeure envers et contre tout, ce dialogue fructueux entre les quatre cordes de la contrebasse de Ferruccio Spinetti et les deux cordes vocales de Petra Magoni.

Il est vrai que Petra Magoni ne se contente pas d’explorer avec talent l’étonnante étendue de sa tessiture. Elle incarne aussi le personnage d’une chanteuse élégante et séduisante qui déploie tous ses charmes face à un Ferruccio Spinetti impassible et ancré dans le sol mais bougrement efficace sur son instrument.

L’humour et le sens de l’à-propos sont aussi des qualités que le duo met en avant. Le public craque lorsque la chanteuse improvise en réponse au corbeau qui croasse en volant au-dessus de la scène. Par contre s’il est impossible au contrebassiste d’imiter l’aboiement hargneux d’un rottweiler lorsque la chanteuse lui tend le micro à la fin de Z’avez pas vu Mirza ? il sait user avec force de son archet pour lancer un Paint it black révolté.

Il faut aussi compter avec l’aide de l’ingénieur du son qui permet à la chanteuse de jouer autrement encore de sa voix. Elle sait user et doser avec talent et sans abus des échos et boucles lancés pour magnifier son chant. Elle sait aussi très vite revenir à un chant mesuré et maîtrisé pour interpréter Dimane, une composition du contrebassiste sur un registre plus romantique et conventionnel. Et voilà que sa voix s’envole de nouveau sur une version de Black Bird où la chanteuse sollicite de nouveau le public qui répond sans vraiment se faire prier.

Le set tire à sa fin lorsque Ferruccio Spinetti sort comme par magie une guitare de derrière son ampli et s’assied sur la même chaise que la chanteuse. Il l’accompagne sur Come si canta una domanda, une des compositions de son cru tiré de leur dernier album « Leggera ». Sur un doux rythme de bossa, la voix de la chanteuse se fait légère et enjôleuse.

Retour à la contrebasse et au chant de feu-follet pour une version tonique de Nature Boy. A genoux, la chanteuse passe du cri puissant au murmure qu’elle entonne dans les ouïes de la contrebasse. Les pieds plantés dans le sol, le contrebassiste incarne plus que jamais la force tranquille et arrache des sons puissants et graves qui contrastent avec l’énergie vive de la chanteuse. En rappel, le duo offre une version très courte mais néanmoins puissante des Vieux Amants.

En concert, le duo a su présenter un répertoire qui marie avec bonheur et équilibre leurs grands succès avec le nouveau répertoire de « Leggera ». Le public a visiblement apprécié la prestation toujours aussi bien réglée du duo Musica Nuda que l’on ne se lasse pas d’écouter.

Dominique Delorme vient lui-même présenter le spectacle proposé en 2017 par Vinicio Capossela. Après avoir évoqué en 2016 la poussière des champs moissonnés, le répertoire proposé en 2017 est celui des Canzoni della Cupa. Un sur titrage évoqué mais absent aurait permis de comprendre les textes mais … point de surtitre. Cela a sans doute manqué pour saisir tout le sens et comprendre l’essence même des Chansons de la Cupa et autres effrois. On s’est contenté de voir et d’entendre et on a aussi tenté de comprendre

Les Canzoni della Cupa font vivre les arbustes, les fantômes, les monstres de l’ombre qui prennent vie sous la lumière de la lune. Le chanteur, guitariste et pianiste Vinicio Capossela et ses musiciens donnent vie à un bestiaire imaginaire éloigné de toute classification zoologique rationnelle.

A travers les chants et la musique des cordes et des percussions, le répertoire présente des créatures de la nuit issues de l’inconscient collectif comme le corbeau, le loup-garou, et tout un tas d’autres apparitions suggérées par les ombres, mille créatures de l’ombre construites par l’imaginaire venu du plus profond du folklore, rural et mythologique de l’Italie profonde.

Ces chansons du monde de la nuit mises en ombres donnent vie aux légendes d’un monde où règne la peur, la puissance des forces de la nuit, celle de la nature sombre et cruelle avec ses racines, ses branches et ses ronces qui entravent l’homme perdu dans la nature sous la lumière de la face lunaire malveillante. Les chants somnambules convoquent la douleur, le désir, la peur, à travers des ombres sombres et mouvantes qui donnent vie à d’effrayants paysages et visages de monstres projetés par les techniciens associés au spectacle.

Avec le soleil et le chant du coq, Vinicio Capossela termine le spectacle. De folles tarentelles réveillent le public enchanté de venir enfin danser devant l’orchestre. Issue joyeuse de cette second Nuit Italienne 2017.

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