Toninho Almeida présente le clip « Flor Roxa »

Toninho Almeida présente le clip « Flor Roxa »

Avec la « Cia Fusion de Danças Urbanas »

En mai 2017, Toninho Almeida, chanteur et auteur-compositeur brésilien basé à Lille sort son quatrième CD « Intact ». Aujourd’hui il présente le premier clip tiré de cet album, « Flor Roxa ».

Couverture de l'album "Intact" de Toninho AlmeidaInstallé à Lille depuis près de 30 ans, le chanteur brésilien multi-instrumentiste et auteur-compositeur, Toninho Almeida enseigne la musique. Dans la métropole du Nord de la France il fonde un collectif de musiciens, le Brasil Afro Funk, qui puise son inspiration dans les trois genres musicaux que son nom affiche. Dans son quatrième album, « Intact », Toninho Almeida s’est replongé dans sa propre culture populaire. 

Sur « Intact », la majorité des morceaux ont été composés à l’aube des années 90, avant le départ de Toninho Almeida du Brésil. A l’occasion des 20 ans de la création de son collectif Brasil Afro Funk, le chanteur multi-instrumentiste a ressorti ces titres où il mixe langues et genres.  

Toninho Almeida et Stéphane BeaucourtFlorence Vincenot pianiste aux côtés de Toninho AlmeidaEntouré du noyau dur de ses musiciens, Toninho Almeida a enregistré « Intact » à la Barraca Zem. A ses côtés sont regroupés, Florence Vincenot aux claviers, Mehdi Bennadji à la batterie, Osman Martins à la guitare et au cavaquinho, Roberto De Oliveira au trombone et à la mandoline et Stéphane Beaucourt à la basse, sans oublier la participation de percussionnistes et de nombreux chanteurs.

On est frappé par la diversité des influences qui traversent les quatorze titres de l’album « Intact ». Rythmes brésiliens et africains font bon ménage avec le funk. Il se dégage l’impression d’une nostalgie qui flirte avec la joie de vivre. Servie par une mise en place impeccable, le son cuivré d’un trombone inspiré et une rythmique précise, la voix chaleureuse du chanteur hésite entre langueur et décontraction tonique.

Le chanteur, multi-instrumentiste, auteur et compositeur Toninho AlmeidaNé à Euclide Da Cunha, une commune du Nord de l’état de Bahia au Brésil, Toninho Almeida vit à Rio de Janeiro puis gagne l’effervescente ville de São Paolo. Au fil du temps il devient poète, comédien, guitariste et a assuré à plusieurs reprises les premières parties de Gilberto Gil. Après avoir exercé comme professeur à l’Académie des Musiques Actuelles de Bahia, il s’envole pour la France.

Après un passage par Paris, il se fixe à Lille où il enseigne la danse, la guitare et les percussions. Initiateur de nombreux projets musicaux, il enchaîne les tournées et enregistre deux albums, « Violeta » en 2000 et « Mitade » en 2005. Toninho Almeida se replonge ensuite dans ses racines brésiliennes et explore foró, musique traditionnelle afro-brésilienne, pagode

Après ce retour aux sources, « Deu Forro No Samba » voit le jour en 2014. Il s’en suit une tournée en Europe et un Brasil Tour. Pour boucler la boucle, Toninho Almeida profite de son nouveau studio à la Barraca Zem pour enregistrer « Intact », comme un clin d’œil à sa jeunesse et aux vingt ans du collectif Brasil Afro Funk.

Après la sortie de son album en mai 2017, Toninho Almeida présente « Flor Roxa », le premier clip tiré du CD. Pour l’occasion, la Cia Fusion de danses urbaines de Belo Horizonte (Brésil) de passage à Lille a participé au clip, tourné entre les rues de Lille et la Barraca Zem. Le titre balance de belle manière au rythme des chorégraphies alternées avec des prises tournées dans la ville.

Vincent Bourgeyx revient avec « Cosmic Dream »

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Deux ans après « Short Trip », Vincent Bourgeyx revient avec « Cosmic Dream ». Toujours entouré du contrebassiste Matt Penman et du batteur Obed Calvaire, le pianiste a aussi convié le saxophoniste ténor David Prez à le rejoindre sur quelques pistes. Étoiles d’expression sensible et comètes d’effets ardents illuminent le ciel de ces plaisantes rêveries cosmiques.

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Coup de cœur… pour « Celia » & Angelique Kidjo

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Angelique Kidjo explore en musique les racines africaines de Celia Cruz sur les dix titres de l’album « Celia ». Très engagée à servir la musique de la diaspora africaine elle entretient un rapport très fort avec les musiques afro-latines. Ainsi, sur « Celia », la chanteuse béninoise réinvente la salsa dans un cocktail fort réussi où se croisent sonorités latines et africaines, incantations et rythmes effrénés.

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« Warm Canto », le monde imaginaire de Leïla Martial

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Après « Babel », Leïla Martial et Baa Box s’aventurent au carrefour de tous les possibles sur l’album « Warm Canto ». Avec Eric Perez et Pierre Tereygeol, la chanteuse explore de nouveaux espaces. Loin des formats habituels, souvent sans les mots, le souffle se fait son, invente un imaginaire poétique et dessine les contours d’un univers sans limites.

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Le Periscope a 10 ans… ça se fête !

Le Periscope a 10 ans… ça se fête !

4 évènements entre janvier et mai 2018

Le 08 décembre 2017 le Periscope a 10 ans ! Après la boom mémorable qui a marqué la date anniversaire du premier concert, le club décide de prolonger les festivités avec 4 évènements exceptionnels de 2 jours de février à mai 2018.

Entre juin et décembre 2007, le 13 rue Delandine à Lyon est devenu « Le Periscope ». Après la boum du 08 décembre 2017 qui a fêté date à date la naissance du Périscope, le club décide de prolonger les festivités et de marquer ses 10 ans en 2018 avec 4 évènements exceptionnels de 2 jours.

Il n’est finalement pas si loin ce 08 décembre 2017 où se déroulait son premier concert , celui du trio “Supermarket” avec Olivier Soumali, Clément Edouard et Nicolas Taite. Depuis, le Periscope a proposé 3 à 4 concerts par semaine pendant 10 ans. C’est au prix d’un investissement de tous les bénévoles, musiciens et autres, que l’association s’est développée et professionnalisée. Aujourd’hui encore l’ADN du Périscope n’a pas changé et demeure vivace l’engagement quasi militant de tous ceux qui font vivre Le Periscope, qu’il s’agisse de musiciens, d’administratifs ou de bénévoles.

Le Periscope a 10 ans et il tient à marquer cet évènement de la meilleure manière, c’est à dire avec des concerts qui permettront de voir ou revoir des artistes déjà venus durant ces dix années. Quatre temps forts exceptionnels sont prévus

Ça commence les 09 & 10 février 2018 avec « les Fadaises du sous-sol ». Les artistes programmés pour cette double soirée d’ouverture seront à découvrir en direct. Il s’agit des musiciens qui répètent dans les sous-sol du Périsope. A n’en pas douter, la soirée sera mémorable… et peut-être plus encore !

Le mois suivant, les 09 & 10 mars 2018, Le Periscope convoque d’abord l’incroyable groupe Freaks avec les frères Ceccaldi et le nouveau répertoire des Lyonnais de PoiL puis c’est au tour du trio toulousain survitaminé PIAK et du nouveau « Tu Transes ? » de Fred Gardette et sa bande. Tout  un programme !

Mars n’a pas le temps de se terminer qu’advient le troisième évènement. Les 29 & 30 mars 2018, place à un revival d’EXPERIENCE(S) avec le quartet franco-norvégien emmené par Julien Desprez et le duo formé par Pierce Warneke et Rodolphe Loubatière, puis le lendemain une soirée autour des nouvelles musiques du monde avec le duo Etenesh Wassie & Mathieu Sourisseau et la free-transe d’Electric Vocuhila. Énergie et surprises dans les grands largeurs !

Enfin, le dernier temps fort de cet anniversaire, les 04 & 05 mai 2018 réserve encore de bons moments avec Sylvie Courvoisier qui vient avec son trio américain entourée de Drew Gress et Kenny Wollesen après une ouverture de bal en solo de Bruno Ruder. Les Pulcinella seront également de retour, partageant la scène avec Tatanka, le tout nouveau projet d’Emmanuelle Legros en trio. Ça promet !

La programmation du Périscope ne s’arrête pas à ces 8 soirées. Ce sont plus de 40 concerts et autres rendez-vous qui se profilent au Périscope sur le premier trimestre 2018. Pour connaître la programmation exhaustive et organiser les agendas, rien de mieux qu’une exploration approfondie du site du Périscope de Lyon.

Cela commence le 13 janvier 2018 avec la venue de « Palm Unit », le nouveau groupe de Lionel Martin. Trois musiciens d’aujourd’hui, Lionel Martin (saxophones), Fred Escoffier (claviers) et Philippe Pipon Garcia (batterie) rendent un hommage à Jef Gilson, A ne pas rater !

Pour la suite du trimestre, on peut faire confiance au Périscope qui n’a pas pris le parti de s’assagir et a toujours autant soif d’expériences rares et de découvertes vibrantes pour surprendre et combler son public.

Vincent Bourgeyx revient avec « Cosmic Dream »

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Deux ans après « Short Trip », Vincent Bourgeyx revient avec « Cosmic Dream ». Toujours entouré du contrebassiste Matt Penman et du batteur Obed Calvaire, le pianiste a aussi convié le saxophoniste ténor David Prez à le rejoindre sur quelques pistes. Étoiles d’expression sensible et comètes d’effets ardents illuminent le ciel de ces plaisantes rêveries cosmiques.

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Coup de cœur… pour « Celia » & Angelique Kidjo

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Angelique Kidjo explore en musique les racines africaines de Celia Cruz sur les dix titres de l’album « Celia ». Très engagée à servir la musique de la diaspora africaine elle entretient un rapport très fort avec les musiques afro-latines. Ainsi, sur « Celia », la chanteuse béninoise réinvente la salsa dans un cocktail fort réussi où se croisent sonorités latines et africaines, incantations et rythmes effrénés.

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« Warm Canto », le monde imaginaire de Leïla Martial

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Après « Babel », Leïla Martial et Baa Box s’aventurent au carrefour de tous les possibles sur l’album « Warm Canto ». Avec Eric Perez et Pierre Tereygeol, la chanteuse explore de nouveaux espaces. Loin des formats habituels, souvent sans les mots, le souffle se fait son, invente un imaginaire poétique et dessine les contours d’un univers sans limites.

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La chanteuse Camille Bertault marche à « Pas de géant »

La chanteuse Camille Bertault marche à « Pas de géant »

Entre virtuosité et humour son jazz balance

Annoncé pour le 19 janvier 2018, le deuxième album de la chanteuse Camille Bertault témoigne de ses multiples influences. A sa manière elle revisite jazz, musique classique et chanson française en seize titres où elle s’en donne à cœur joie. Son chant clame haut et fort sa virtuosité vocale. Entre folie pétillante et éclat bluffant.

Couverture de l'album "Pas de géant"de la chanteuse camille BertaultAprès le superbe CD « En Vie » (2016) qui donnait envie d’écouter plus encore la jeune chanteuse Camille Bertault, l’album « Pas de Géant » (Okeh/Sony Music) est annoncé pour le 19 janvier 2018.

Le titre du disque affiche l’attachement de la chanteuse au français et annonce aussi clairement que l’on va retrouver sur l’album une version de la composition de John Coltrane, Giant Steps. On ne doute pas non plus qu’il faille prendre ces trois mots au pied de la lettre car plus qu’un pas de côté c’est bien pour la chanteuse, d’un pas de géant dont il s’agit.

Camille Bertault a eu recours à un financement participatif pour autoproduire son premier CD. Suite à ses exploits numériques et à la vidéo de son scat échevelé de Giant Steps devenue virale sur Internet, la chanteuse a vite oublié son échec au Conservatoire de la rue de Madrid à Paris. En effet, repérée outre-Atlantique, la jeune-femme a vu son disque « En Vie » bénéficier d’une distribution par Sonnyside ce qui a contribué à la faire connaître au-delà d’Internet et ses réseaux.

Dans cette même dynamique Camille Bertault est présentée au trompettiste et arrangeur Michael Leonhart et au pianiste Dan Tepfer et son deuxième album réalisé sous le label OKeh est distribué par la major Sony Music. C’est donc à n’en pas douter un pas de géant que représente ce second opus dans la carrière de la chanteuse.

De « Pas de Géant » se dégage une impression d’aisance et d’énergie maîtrisée. Avec souplesse, espièglerie et énergie la chanteuse Camille Bertault fait danser et swinguer les mots en français, en anglais et en brésilien. Son phrasé souple est précis, le timbre juste, la voix souriante et empreinte de passion.

Il faut dire qu’elle est accompagnée par une équipe franco-américaine de luxe, avec le trompettiste, arrangeur et directeur musical Michael Leonhart et le pianiste Dan Tepfer, deux Américains francophones, le saxophoniste Stéphane Guillaume, l’accordéoniste Daniel Mille, le tromboniste Matthias Malher, les bassistes Christophe « Disco » Minck ou Joe Sanders, le violoncelliste François Salque et le batteur Jeff Ballard.

Camille Bertault a toutes les cartes en main pour jouer gagnant sur l’échiquier du jazz… la virtuosité d’un chant hors norme, le talent d’une auteure-compositrice qui fait swinguer la langue française, l’humour et un sourire charmant qui transparaît à l’écoute de l’album « Pas de Géant ».

Le répertoire de l’album s’alimente aux sources des arts qu’aime la chanteuse, le jazz certes mais aussi la musique classique qu’elle a pratiquée longtemps, la chanson française, sans oublier la comédie musicale et le théâtre. De titre en titre la chanteuse bouscule les syllabes et télescope les genres.

Camille Bertault © Paul Rousteau

Portrait de la chanteuse Camille Bertault photographiée par Paul Rousteau

Camille Bertault © Paul Rousteau

Du côté de la musique classique Camille Bertault scatte sur les variations Goldberg de Bach. Elle explore le monde de Ravel au fil d’un morceau intitulé  Arbre ravéologique, un « medley » audacieux de plusieurs thèmes empruntés à Ravel. Deux exercices virtuoses et gonflés.

La chanteuse va ensuite se promener du côté de la « Nouvelle Vague » avec La Femme coupée en morceaux écrit par Michel Legrand pour le film de Jacques Demy « Les Demoiselles de Rochefort ». Très proche de la version de Danielle Darrieux, celle plaisante et fraîche de Camille Bertault ne bouleverse pas le paysage de l’originale mais on ressent le goût de la chanteuse pour la comédie musicale.

Le jazz est à l’honneur avec la reprise de trois standards dont le très attendu Giant Steps de Coltrane renommé Là où tu vas. Avec l’autorisation de Ravi Coltrane (le fils de Trane), la chanteuse a écrit des paroles savoureuses sur la totalité des mesures du chorus de Coltrane qu’elle suit à la lettre. On apprécie encore mieux avec le texte sous les yeux car l’écriture est dense.

Camille Bertault a aussi repris Very Early de Bill Evans dont elle donne une version empreinte d’une douce poésie. Enfin elle s’empare de la composition de Wayne Shorter, House of Jade, qu’elle rebaptise sans trahison, Casa de Jade et interprète en brésilien. On apprécie le scat intégré dans un écrin de douceur même si les contrechants et échos de sa voix surajoutés à la musique altèrent quelque peu la sobriété du morceau.

Sur « Pas de Géant » figurent les reprises ds trois grands titres de la chanson française que sont Je me suis fait tout petit de Georges Brassens, Je voulais te dire que je m’en vais de Gainsbourg et Conne de Brigitte Fontaine. La chanteuse Camille Bertault s’attaque à des morceaux dont il n’est pas toujours aisé de dépayser les originaux, ancrés dans la conscience collective.

Brassens et le jazz faisaient déjà bon ménage (on se souvient de Moustache) et la conception musicale de Gainsbourg permet toutes les audaces même le rythme binaire aux échos funky trop sages que propose l’album. Par contre la version de Brigitte Fontaine portait en elle tant de folie qu’il est difficile de s’y frotter sans que cela ne s’apparente à une parodie un peu fade.

C’est en écoutant les compositions pop de Camille Bertault que l’on on saisit combien la chanteuse utilise sa voix pour valoriser les textes dans lesquels on peut saisir son humour sur Comptes de fées, son amour pour la « Grande Pomme » sur Nouvelle York et ses humeurs sur Entre deux immeubles et Winter In Apremont, un texte pudique chanté en anglais.

Sans doute certains trouveront le chant de Camille Bertault trop démonstratif, d’autres puristes assimileront la proposition de cette artiste comme relevant de l’insolence et cherchant à séduire un public éloigné du jazz. Pourtant tous tomberont d’accord pour reconnaître que la chanteuse possède les atouts d’une musicienne avérée et qu’elle a tout pour réussir. En effet, il s’avère impossible de mettre en doute la virtuosité de la chanteuse, son aptitude à composer et sa passion pour l’écriture de textes en français, ce qui relève d’une démarche suffisamment rare pour que l’on s’en réjouisse. Ensuite, libre à chacun de s’enthousiasmer sans limite ou de prendre un peu de recul mais il demeure que la prestation discographique de la chanteuse ne laisse pas indifférent. La scène dira s’il s’agit d’un phénomène éphémère ou d’un talent durable qui gagnera en épaisseur et en émotion au fil des ans.

 

Deux rendez-vous se profilent pour écouter live la chanteuse Camille Bertault et le répertoire de l’album « Pas de Géant ». Elle se produit à Paris le 20 janvier 2018 au Trianon et le 08 mars 2018 au Café de la Danse.

 

Vincent Bourgeyx revient avec « Cosmic Dream »

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Coup de cœur… pour « Celia » & Angelique Kidjo

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« Warm Canto », le monde imaginaire de Leïla Martial

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« Music Is My Hope », le nouveau projet de Raphaël Imbert

« Music Is My Hope », le nouveau projet de Raphaël Imbert

L’énergie de la musique insuffle l’espoir

Sur « Music Is My Hope » le saxophoniste Raphaël Imbert continue ses aventures. Le fruit de ses réflexions constitue une belle surprise. Porteuse d’énergie et d’humanisme, sa musique ouvre les portes d’un possible… celui de l’espoir pour guider l’homme dans sa quête d’avenir.

Une seule lettre change entre « Music Is My Hope »Couverture de l'album "Music Is My Hope" de Raphaël Imbert, le nouvel album de Raphaël Imbert annoncé pour le 26 janvier 2018 et le précédent, « Music Is My Home », qui remonte à 2016. Certes il existe un lien entre les deux projets mais le nouveau va au-delà du blues où s’enracine la musique.

C’est un plaisir de prendre la route que trace Raphaël Imbert d’un album à un autre et de suivre le saxophoniste et compositeur dans l’exploration d’un autre univers.

Raphaël Imbert a conçu une formation originale pour faire vivre une musique porteuse de messages, qu’ils soient poétiques, politiques ou sociologiques. Pour ce faire, les voix sont mises en avant au sein d’un groupe sans basse où s’expriment deux guitares, des claviers, un saxophone (ou une clarinette basse), tous portés par une batterie experte.

Raphaël Imbert (saxophone alto et clarinette basse) retrouve les membres de la Compagnie Nine Spirit. Autour de lui les voix des chanteuses Aurore Imbert et Marion Rampal, les claviers experts de Pierre-François Imbert, les guitares de Pierre Durand et Thomas Weirich, la batterie de Jean-Luc Di Fraya, sans oublier la voix de Manu Barthélémy sur un titre et celle de Big Ron Hunter, présent sur l’album précédent et qui revient sur le dernier morceau du nouveau projet.

« Music Is My Hope » engage une réflexion sur la portée de la musique envisagée assez largement (jazz, musique afro-américaine, musique populaire, gospel, soul music, folk). Une forte dynamique habite l’album. L’énergie et les textes y tiennent une grande place. De grands noms de la contestation et de la résistance à l’oppression sont convoqués. Les propos évoluent entre incantations véhémentes, revendications militantes, protest songs, poésie, introspection, chants populaires. Ainsi la musique évoque la contestation, la révolte, le combat pour la liberté, la prière, la joie et … l’espoir.

Un coup de poing ouvre l’album. La voix de Paul Robeson lisant le dernier monologue d’Othello de Shakespeare  en 1958 sur lequel guitares et batterie introduisent les voix de Marion Rampal et Aurore Imbert qui interprètent, en anglais et en allemand, le chant antifasciste Die Moorsoldaten/Peat Bog Soldiers composé par des prisonniers du camp de concentration nazi de Börgermoor en 1933. Le saxophone alto crie la désespérance et accentue avec force le texte porté par les voix.

Le saxophoniste Raphaël Imbert

Raphaël Imbert © Muriel Despiau

Raphaël Imbert célèbre Paul Robeson dont le portrait figure sur la pochette de l’album et sur la photo ci-contre. Cet artiste, acteur, sportif, chanteur et activiste engagé dans la lutte pour les droits civiques des afro-américains et plus largement pour l’émancipation de l’homme, incarne une figure exemplaire pour nombre de musiciens, artistes et militants afro-américains.

Outre Peat Bog Soldiers, plusieurs titres du répertoire de Robeson figurent sur l’album comme un fil rouge. AInsi « Music Is My Hope » propose le negro spiritual Didn’t My Lord Deliver Daniel et la sombre ballade Blue Prelude que Nina Simone avait aussi adopté. Ce titre constitue un des plus beaux moments d’émotion de l’album. La voix de Marion Rampal fait s’élever avec force le chant désespéré de la solitude. La plainte véhémente du saxophone rejoint les deux guitares qui se confrontent.

Deux autres titres chantés par Paul Robeson figurent aussi en bonus sur le double vinyle et la version numérique de l’album, un choral de Bach, Christ Lag in Todesbanden et le chant traditionnel Shenandoah.

Raphaël Imbert convoque aussi la grande figure de Pete Seeger à travers Turn ! Turn ! Turn ! qui s’avère être le seul morceau instrumental de « Music Is My Hope ». Un hommage lumineux empreint de spiritualité et porteur d’espoir.

On est touché par la magie de Vaqui Lo Polit Mes de Mai, chant traditionnel provençal qu’interprète le boulanger poète Manu Barthélémy. A sa voix pleine de nostalgie et de tristesse se joint le saxophone alto qui enflamme la musique soutenu par la frappe tellurique de la batterie. Cet air populaire restitue la force de la tradition véhiculée au fil des siècles.

Aurore Clément et Marion Rampal chantent avec souplesse le magnifique Circle Game de Joni Mitchell. On n’a pu s’empêcher de réécouter la version originale irremplaçable mais on est séduit par celle de « Music Is My Hope » qui évoque la force du manège de la vie capable de régénérer l’espoir chez l’homme même après les pires déceptions. Le saxophone poursuit la poésie par son chant vertigineux qui plane, pleure et rit comme un oiseau sorcier au-dessus du paysage musical.

Les compositions de Raphaël Imbert n’ont rien à envier à la force des titres de légende qui figurent sur l’album. A letter to The Muse, comme une ode lumineuse avec un court texte et la voix d’Aurore Imbert. Here’ a Song, tel un hymne à la musique et au partage avec la voix de Marion Rampal qui a aussi écrit le texte. La chanteuse prête aussi sa plume et sa voix à Show Boat to Delphi qui résonne comme un gospel soul et funky. On finit hypnotisé par la coda en boucle que tisse les deux guitares.

Le guitariste et chanteur Big Ron Hunter découvert sur « Music is My Home » revient et termine « Music is My Hope » avec Play Your Cards Right. Un duo avec Raphaël Imbert enregistré avant un concert à Aix-en-Provence par Cyril Pélegrin. On a les cartes en main et si l’on joue bien, l’espoir est permis. Un brin d’humour comme un bouquet d’espoir.

Raphaël Imbert hisse le drapeau de l’espoir. Il fait ressurgir les voix de grandes figures du passé qui se sont battues pour la liberté et contre l’oppression. Celles des musiciens et des chanteuses d’aujourd’hui s’élèvent et s’unissent pour projeter l’espérance de tous les possibles dans l’avenir. On rêve d’un monde où comme en musique, l’individu met sa force au service du collectif… « Music is My Hope », neuf musiciens, un album. La musique comme modèle, la musique pour panser les blessures, penser l’avenir et porter l’espoir.

 

Pour écouter Raphaël Imbert et toute l’équipe de « Music is My Hope », rendez-vous le 14 février 2018 à Paris sur la scène de l’Alhambra dans le cadre de la 11ème Édition du festival « Au Fil des Voix ».

 

Vincent Bourgeyx revient avec « Cosmic Dream »

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Coup de cœur… pour « Celia » & Angelique Kidjo

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« Warm Canto », le monde imaginaire de Leïla Martial

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L’Opéra de Lyon programme du Jazz²

L’Opéra de Lyon programme du Jazz²

Les frères Moutin en Grande Salle & Roberto Négro à l’Amphi

Pour débuter 2018, l’Opéra de Lyon manifeste son intérêt pour le jazz et programme du Jazz². Le 27 janvier, dans la Grande Salle, les frères François et Louis Moutin invitent Jean-Michel Pilc et Randy Brecker. Les 12 et 13 janvier, l’Amphi accueille en résidence le pianiste Roberto Negro.

On parle de « Jazz² » à l’Opéra de Lyon en ce mois de janvier 2018 car il n’est pas coutumier que les deux salles de l’Opéra programment du jazz au cours du même mois.

Certes, l’Amphi de l’Opéra de Lyon accueille le jazz de longue date. Ses résidences sont devenues une quasi-institution que musiciens et spectateurs affectionnent. Dans cette petite salle aménagée en format « cabaret » avec de petites tables regroupées sur les étages de l’amphithéâtre, la grande proximité entre artistes et public favorise un climat de convivialité.

La Grande Salle de l’Opéra de Lyon a déjà accueilli des jazzmen, David Linx & Maria João en 2008, Martial Solal en 2016 et Daniel Humair en 2017. Dans ce temple de l’art lyrique, écouter du jazz constitue chaque fois un évènement de taille.

Les frères Louis & François Moutin

Louis & François Moutin © Axelle du Rouret.

On se rappelle la résidence de 2012 où François et Louis Moutin ont inondé de sueur la contrebasse pour le premier et la batterie pour le second. Depuis toujours les spectateurs sont habitués aux débauches d’énergie de ces jumeaux qui comblent de bonheur les amateurs de musique tonique.

Habités par l’esprit du jazz, du swing et du groove, les deux musiciens pratiquent leur art avec générosité, lyrisme et inventivité et sillonnent l’Europe et les États-Unis. On peut affirmer que la paire François et Louis Moutin constitue une rythmique enflammée, ce que l’on fait de mieux en la matière.

Un projet commun les réunit au sein du Moutin Factory Quintet où l’on retrouve à leurs côtés le saxophoniste Christophe Monniot, le guitariste Manu Codjia et Le pianiste Jean-Michel Pilcle pianiste Jean-Michel Pilc. Rien de plus logique donc que les frères Moutin convient le pianiste à les rejoindre sur la scène de la Grande Salle de l’Opéra de Lyon.

Installé à New-York en 1995, Jean-Michel Pilc a alors constitué un trio avec François Moutin (lui aussi new-yorkais) et Ari Hoenig (batterie). Les frères Moutin ont reçu le prix Django Rheinhardt en 2005 et Jean-Michel Pilc le sien en 2010.  Le jeu ludique et très libre du pianiste se caractérise par son originalité et un sens aigu de la dynamique.Le trompettite Randy Brecker

Les frères Moutin ont rencontré séparément le trompettiste Randy Brecker il y a plus de trente ans. Pour François (le contrebassiste), cela se situe à la fin des années 80 lors de son passage au sein de l’ONJ d’Antoine Hervé.

Après le jazz-rock de « Blood, Sweat and Tears » et son passage dans le « Horace Silver Quintet ». puis chez les » Art Blakey’s Jazz Messengers » il fonde le groupe de fusion « Dreams » avec son frère Michael, Barry Rogers, Billy Cobham et John Abercrombie. Il constitue ensuite avec son légendaire saxophoniste de frère, Michael Brecker, le groupe de jazz fusion, « Brecker Brothers » dans les années 70/80. Il tourne ensuite avec Jaco Pastorius. Après la mort de son frère il a tracé son propre sillon avec brio.

On se réjouit d’avance de retrouver François et Louis Moutin, Jean-Michel Pilc et Randy Brecker le 27 janvier 2018 à 20h sur la scène de la Grande Salle de l’Opéra de Lyon pour un concert prometteur. Énergie, virtuosité, émotion et sensibilité seront de la partie à n’en pas douter !

En janvier 2018, c’est à Roberto Negro que l’AmphiJazz de l’Opéra de Lyon propose une résidence. Le public de la salle a déjà eu l’occasion d’écouter le pianiste qui, chaque fois, a déclenché l’enthousiasme. Il est vrai que ce musicien développe une vision très personnelle et diversifiée de son art.

Né à Turin de parents italien, Roberto Negro a grandi au Zaïre, dans le milieu francophone de Kinshasa. Initié au piano dès l’âge de 6 as il est ensuite formé par une ancienne professeure du conservatoire de Milan puis par une une ex-concertiste russe. Jusqu’à 14 ans il évolue entre rumba zaïroise et musique classique puis s’immerge à 16 ans dans le rock en arrivant en Europe. Il découvre le jazz à travers le piano de Michel Petrucciani avant d’entrer au Conservatoire de Chambéry et de poursuivre ensuite rencontres et expériences musicales.

Le pianiste est aujourd’hui membre de Tricollectif, un collectif de jazz dont les dix tricoteurs ne manquent pas d’imagination. Roberto Negro enchaîne les projets avec des musiciens (Émile Parisien, les frères Ceccaldi, Adrien Chennebault…) mais aussi avec des poètes, des dramaturges et des comédiens avec qui il s’engage dans des aventures aux facettes multiples, « le duo Theo Ceccaldi & Roberto Negro », « Les Métanuits », « Garibaldi Plop », « Loving Suite pour Birdy So », « Kimono », « La Scala », « Buffle ! », « Dadada ».

Le 12 janvier 2018 à 20h à l’AmphiJazz, Roberto Negro propose une soirée intitulée « Danse de salon ». Place au duo Theo Ceccaldi & Roberto Negro. Le duo piano/violon navigue entre musique de chambre et free jazz. Création annoncée avec le duo qui rencontre le violoncelliste Vincent Courtois et le batteur Julian Sartorius.

Le 13 janvier 2018 à 20h à l’AmphiJazz, place au nouveau trio de Roberto Negro intitulé « Dadada » avec Roberto Negro au piano, Émile Parisien au saxophone soprano et Michele Rabia à la batterie. Le 20 octobre 2017, le trio a sorti un éblouissant album intitulé « Saison 3 » où les trois musiciens en parfaite osmose proposent une onirique promenade musicale.

Les soirées de la résidence du pianiste Roberto Negro à l’AmphiJazz de l’Opéra de Lyon sont annonciatrices de beaux moments. Le 12 janvier 2018 à 20h dépaysement garanti avec le programme de la soirée « Danse de Salon » qui laisse augurer plus de surprises que de certitudes. Le 13 janvier 2018 à 20h avec « Dadada » place à la musique poétique et subtile de ce trio aux couleurs nocturnes et aux tonalités mystérieuses.

Vincent Bourgeyx revient avec « Cosmic Dream »

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Deux ans après « Short Trip », Vincent Bourgeyx revient avec « Cosmic Dream ». Toujours entouré du contrebassiste Matt Penman et du batteur Obed Calvaire, le pianiste a aussi convié le saxophoniste ténor David Prez à le rejoindre sur quelques pistes. Étoiles d’expression sensible et comètes d’effets ardents illuminent le ciel de ces plaisantes rêveries cosmiques.

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Coup de cœur… pour « Celia » & Angelique Kidjo

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Angelique Kidjo explore en musique les racines africaines de Celia Cruz sur les dix titres de l’album « Celia ». Très engagée à servir la musique de la diaspora africaine elle entretient un rapport très fort avec les musiques afro-latines. Ainsi, sur « Celia », la chanteuse béninoise réinvente la salsa dans un cocktail fort réussi où se croisent sonorités latines et africaines, incantations et rythmes effrénés.

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« Warm Canto », le monde imaginaire de Leïla Martial

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Après « Babel », Leïla Martial et Baa Box s’aventurent au carrefour de tous les possibles sur l’album « Warm Canto ». Avec Eric Perez et Pierre Tereygeol, la chanteuse explore de nouveaux espaces. Loin des formats habituels, souvent sans les mots, le souffle se fait son, invente un imaginaire poétique et dessine les contours d’un univers sans limites.

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