La chanteuse Camille Bertault marche à « Pas de géant »

La chanteuse Camille Bertault marche à « Pas de géant »

Entre virtuosité et humour son jazz balance

Annoncé pour le 19 janvier 2018, le deuxième album de la chanteuse Camille Bertault témoigne de ses multiples influences. A sa manière elle revisite jazz, musique classique et chanson française en seize titres où elle s’en donne à cœur joie. Son chant clame haut et fort sa virtuosité vocale. Entre folie pétillante et éclat bluffant.

Couverture de l'album "Pas de géant"de la chanteuse camille BertaultAprès le superbe CD « En Vie » (2016) qui donnait envie d’écouter plus encore la jeune chanteuse Camille Bertault, l’album « Pas de Géant » (Okeh/Sony Music) est annoncé pour le 19 janvier 2018.

Le titre du disque affiche l’attachement de la chanteuse au français et annonce aussi clairement que l’on va retrouver sur l’album une version de la composition de John Coltrane, Giant Steps. On ne doute pas non plus qu’il faille prendre ces trois mots au pied de la lettre car plus qu’un pas de côté c’est bien pour la chanteuse, d’un pas de géant dont il s’agit.

Camille Bertault a eu recours à un financement participatif pour autoproduire son premier CD. Suite à ses exploits numériques et à la vidéo de son scat échevelé de Giant Steps devenue virale sur Internet, la chanteuse a vite oublié son échec au Conservatoire de la rue de Madrid à Paris. En effet, repérée outre-Atlantique, la jeune-femme a vu son disque « En Vie » bénéficier d’une distribution par Sonnyside ce qui a contribué à la faire connaître au-delà d’Internet et ses réseaux.

Dans cette même dynamique Camille Bertault est présentée au trompettiste et arrangeur Michael Leonhart et au pianiste Dan Tepfer et son deuxième album réalisé sous le label OKeh est distribué par la major Sony Music. C’est donc à n’en pas douter un pas de géant que représente ce second opus dans la carrière de la chanteuse.

De « Pas de Géant » se dégage une impression d’aisance et d’énergie maîtrisée. Avec souplesse, espièglerie et énergie la chanteuse Camille Bertault fait danser et swinguer les mots en français, en anglais et en brésilien. Son phrasé souple est précis, le timbre juste, la voix souriante et empreinte de passion.

Il faut dire qu’elle est accompagnée par une équipe franco-américaine de luxe, avec le trompettiste, arrangeur et directeur musical Michael Leonhart et le pianiste Dan Tepfer, deux Américains francophones, le saxophoniste Stéphane Guillaume, l’accordéoniste Daniel Mille, le tromboniste Matthias Malher, les bassistes Christophe « Disco » Minck ou Joe Sanders, le violoncelliste François Salque et le batteur Jeff Ballard.

Camille Bertault a toutes les cartes en main pour jouer gagnant sur l’échiquier du jazz… la virtuosité d’un chant hors norme, le talent d’une auteure-compositrice qui fait swinguer la langue française, l’humour et un sourire charmant qui transparaît à l’écoute de l’album « Pas de Géant ».

Le répertoire de l’album s’alimente aux sources des arts qu’aime la chanteuse, le jazz certes mais aussi la musique classique qu’elle a pratiquée longtemps, la chanson française, sans oublier la comédie musicale et le théâtre. De titre en titre la chanteuse bouscule les syllabes et télescope les genres.

Camille Bertault © Paul Rousteau

Portrait de la chanteuse Camille Bertault photographiée par Paul Rousteau

Camille Bertault © Paul Rousteau

Du côté de la musique classique Camille Bertault scatte sur les variations Goldberg de Bach. Elle explore le monde de Ravel au fil d’un morceau intitulé  Arbre ravéologique, un « medley » audacieux de plusieurs thèmes empruntés à Ravel. Deux exercices virtuoses et gonflés.

La chanteuse va ensuite se promener du côté de la « Nouvelle Vague » avec La Femme coupée en morceaux écrit par Michel Legrand pour le film de Jacques Demy « Les Demoiselles de Rochefort ». Très proche de la version de Danielle Darrieux, celle plaisante et fraîche de Camille Bertault ne bouleverse pas le paysage de l’originale mais on ressent le goût de la chanteuse pour la comédie musicale.

Le jazz est à l’honneur avec la reprise de trois standards dont le très attendu Giant Steps de Coltrane renommé Là où tu vas. Avec l’autorisation de Ravi Coltrane (le fils de Trane), la chanteuse a écrit des paroles savoureuses sur la totalité des mesures du chorus de Coltrane qu’elle suit à la lettre. On apprécie encore mieux avec le texte sous les yeux car l’écriture est dense.

Camille Bertault a aussi repris Very Early de Bill Evans dont elle donne une version empreinte d’une douce poésie. Enfin elle s’empare de la composition de Wayne Shorter, House of Jade, qu’elle rebaptise sans trahison, Casa de Jade et interprète en brésilien. On apprécie le scat intégré dans un écrin de douceur même si les contrechants et échos de sa voix surajoutés à la musique altèrent quelque peu la sobriété du morceau.

Sur « Pas de Géant » figurent les reprises ds trois grands titres de la chanson française que sont Je me suis fait tout petit de Georges Brassens, Je voulais te dire que je m’en vais de Gainsbourg et Conne de Brigitte Fontaine. La chanteuse Camille Bertault s’attaque à des morceaux dont il n’est pas toujours aisé de dépayser les originaux, ancrés dans la conscience collective.

Brassens et le jazz faisaient déjà bon ménage (on se souvient de Moustache) et la conception musicale de Gainsbourg permet toutes les audaces même le rythme binaire aux échos funky trop sages que propose l’album. Par contre la version de Brigitte Fontaine portait en elle tant de folie qu’il est difficile de s’y frotter sans que cela ne s’apparente à une parodie un peu fade.

C’est en écoutant les compositions pop de Camille Bertault que l’on on saisit combien la chanteuse utilise sa voix pour valoriser les textes dans lesquels on peut saisir son humour sur Comptes de fées, son amour pour la « Grande Pomme » sur Nouvelle York et ses humeurs sur Entre deux immeubles et Winter In Apremont, un texte pudique chanté en anglais.

Sans doute certains trouveront le chant de Camille Bertault trop démonstratif, d’autres puristes assimileront la proposition de cette artiste comme relevant de l’insolence et cherchant à séduire un public éloigné du jazz. Pourtant tous tomberont d’accord pour reconnaître que la chanteuse possède les atouts d’une musicienne avérée et qu’elle a tout pour réussir. En effet, il s’avère impossible de mettre en doute la virtuosité de la chanteuse, son aptitude à composer et sa passion pour l’écriture de textes en français, ce qui relève d’une démarche suffisamment rare pour que l’on s’en réjouisse. Ensuite, libre à chacun de s’enthousiasmer sans limite ou de prendre un peu de recul mais il demeure que la prestation discographique de la chanteuse ne laisse pas indifférent. La scène dira s’il s’agit d’un phénomène éphémère ou d’un talent durable qui gagnera en épaisseur et en émotion au fil des ans.

 

Deux rendez-vous se profilent pour écouter live la chanteuse Camille Bertault et le répertoire de l’album « Pas de Géant ». Elle se produit à Paris le 20 janvier 2018 au Trianon et le 08 mars 2018 au Café de la Danse.

 

« Warm Canto », le monde imaginaire de Leïla Martial

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Après « Babel », Leïla Martial et Baa Box s’aventurent au carrefour de tous les possibles sur l’album « Warm Canto ». Avec Eric Perez et Pierre Tereygeol, la chanteuse explore de nouveaux espaces. Loin des formats habituels, souvent sans les mots, le souffle se fait son, invente un imaginaire poétique et dessine les contours d’un univers sans limites.

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« Música Sin Fin », premier album solo de Mario Stantchev

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Sorti le 19 avril 2019, « Música Sin Fin » est le premier album solo de Mario Stantchev. Des douze compositions originales du pianiste se dégagent une infinie sensibilité, une superbe maîtrise du clavier et une absolue sérénité. Dans une approche dynamique, Mario Stantchev invite toutes ses influences musicales auxquelles il associe silence, lyrisme, romantisme, fougue et un rien de mélancolie. A écouter sans fin.

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Mario Stantchev – « Mini Mémo »

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De la Bulgarie à la France, la carrière du pianiste Mario Stantchev se distingue par son intensité et ses développements variés. A l’origine de la création du Conservatoire National de Région de Lyon, il a partagé sa vie entre pédagogie et concerts. Avide de rencontres humaines, doté de curiosité et d’une grande ouverture d’esprit, il a ouvert sa musique à de nombreuses esthétiques. Une vie musicale diversifiée entre classique et jazz avec des escapades du côté des musiques contemporaine et ethnique.

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« Music Is My Hope », le nouveau projet de Raphaël Imbert

« Music Is My Hope », le nouveau projet de Raphaël Imbert

L’énergie de la musique insuffle l’espoir

Sur « Music Is My Hope » le saxophoniste Raphaël Imbert continue ses aventures. Le fruit de ses réflexions constitue une belle surprise. Porteuse d’énergie et d’humanisme, sa musique ouvre les portes d’un possible… celui de l’espoir pour guider l’homme dans sa quête d’avenir.

Une seule lettre change entre « Music Is My Hope »Couverture de l'album "Music Is My Hope" de Raphaël Imbert, le nouvel album de Raphaël Imbert annoncé pour le 26 janvier 2018 et le précédent, « Music Is My Home », qui remonte à 2016. Certes il existe un lien entre les deux projets mais le nouveau va au-delà du blues où s’enracine la musique.

C’est un plaisir de prendre la route que trace Raphaël Imbert d’un album à un autre et de suivre le saxophoniste et compositeur dans l’exploration d’un autre univers.

Raphaël Imbert a conçu une formation originale pour faire vivre une musique porteuse de messages, qu’ils soient poétiques, politiques ou sociologiques. Pour ce faire, les voix sont mises en avant au sein d’un groupe sans basse où s’expriment deux guitares, des claviers, un saxophone (ou une clarinette basse), tous portés par une batterie experte.

Raphaël Imbert (saxophone alto et clarinette basse) retrouve les membres de la Compagnie Nine Spirit. Autour de lui les voix des chanteuses Aurore Imbert et Marion Rampal, les claviers experts de Pierre-François Imbert, les guitares de Pierre Durand et Thomas Weirich, la batterie de Jean-Luc Di Fraya, sans oublier la voix de Manu Barthélémy sur un titre et celle de Big Ron Hunter, présent sur l’album précédent et qui revient sur le dernier morceau du nouveau projet.

« Music Is My Hope » engage une réflexion sur la portée de la musique envisagée assez largement (jazz, musique afro-américaine, musique populaire, gospel, soul music, folk). Une forte dynamique habite l’album. L’énergie et les textes y tiennent une grande place. De grands noms de la contestation et de la résistance à l’oppression sont convoqués. Les propos évoluent entre incantations véhémentes, revendications militantes, protest songs, poésie, introspection, chants populaires. Ainsi la musique évoque la contestation, la révolte, le combat pour la liberté, la prière, la joie et … l’espoir.

Un coup de poing ouvre l’album. La voix de Paul Robeson lisant le dernier monologue d’Othello de Shakespeare  en 1958 sur lequel guitares et batterie introduisent les voix de Marion Rampal et Aurore Imbert qui interprètent, en anglais et en allemand, le chant antifasciste Die Moorsoldaten/Peat Bog Soldiers composé par des prisonniers du camp de concentration nazi de Börgermoor en 1933. Le saxophone alto crie la désespérance et accentue avec force le texte porté par les voix.

Le saxophoniste Raphaël Imbert

Raphaël Imbert © Muriel Despiau

Raphaël Imbert célèbre Paul Robeson dont le portrait figure sur la pochette de l’album et sur la photo ci-contre. Cet artiste, acteur, sportif, chanteur et activiste engagé dans la lutte pour les droits civiques des afro-américains et plus largement pour l’émancipation de l’homme, incarne une figure exemplaire pour nombre de musiciens, artistes et militants afro-américains.

Outre Peat Bog Soldiers, plusieurs titres du répertoire de Robeson figurent sur l’album comme un fil rouge. AInsi « Music Is My Hope » propose le negro spiritual Didn’t My Lord Deliver Daniel et la sombre ballade Blue Prelude que Nina Simone avait aussi adopté. Ce titre constitue un des plus beaux moments d’émotion de l’album. La voix de Marion Rampal fait s’élever avec force le chant désespéré de la solitude. La plainte véhémente du saxophone rejoint les deux guitares qui se confrontent.

Deux autres titres chantés par Paul Robeson figurent aussi en bonus sur le double vinyle et la version numérique de l’album, un choral de Bach, Christ Lag in Todesbanden et le chant traditionnel Shenandoah.

Raphaël Imbert convoque aussi la grande figure de Pete Seeger à travers Turn ! Turn ! Turn ! qui s’avère être le seul morceau instrumental de « Music Is My Hope ». Un hommage lumineux empreint de spiritualité et porteur d’espoir.

On est touché par la magie de Vaqui Lo Polit Mes de Mai, chant traditionnel provençal qu’interprète le boulanger poète Manu Barthélémy. A sa voix pleine de nostalgie et de tristesse se joint le saxophone alto qui enflamme la musique soutenu par la frappe tellurique de la batterie. Cet air populaire restitue la force de la tradition véhiculée au fil des siècles.

Aurore Clément et Marion Rampal chantent avec souplesse le magnifique Circle Game de Joni Mitchell. On n’a pu s’empêcher de réécouter la version originale irremplaçable mais on est séduit par celle de « Music Is My Hope » qui évoque la force du manège de la vie capable de régénérer l’espoir chez l’homme même après les pires déceptions. Le saxophone poursuit la poésie par son chant vertigineux qui plane, pleure et rit comme un oiseau sorcier au-dessus du paysage musical.

Les compositions de Raphaël Imbert n’ont rien à envier à la force des titres de légende qui figurent sur l’album. A letter to The Muse, comme une ode lumineuse avec un court texte et la voix d’Aurore Imbert. Here’ a Song, tel un hymne à la musique et au partage avec la voix de Marion Rampal qui a aussi écrit le texte. La chanteuse prête aussi sa plume et sa voix à Show Boat to Delphi qui résonne comme un gospel soul et funky. On finit hypnotisé par la coda en boucle que tisse les deux guitares.

Le guitariste et chanteur Big Ron Hunter découvert sur « Music is My Home » revient et termine « Music is My Hope » avec Play Your Cards Right. Un duo avec Raphaël Imbert enregistré avant un concert à Aix-en-Provence par Cyril Pélegrin. On a les cartes en main et si l’on joue bien, l’espoir est permis. Un brin d’humour comme un bouquet d’espoir.

Raphaël Imbert hisse le drapeau de l’espoir. Il fait ressurgir les voix de grandes figures du passé qui se sont battues pour la liberté et contre l’oppression. Celles des musiciens et des chanteuses d’aujourd’hui s’élèvent et s’unissent pour projeter l’espérance de tous les possibles dans l’avenir. On rêve d’un monde où comme en musique, l’individu met sa force au service du collectif… « Music is My Hope », neuf musiciens, un album. La musique comme modèle, la musique pour panser les blessures, penser l’avenir et porter l’espoir.

 

Pour écouter Raphaël Imbert et toute l’équipe de « Music is My Hope », rendez-vous le 14 février 2018 à Paris sur la scène de l’Alhambra dans le cadre de la 11ème Édition du festival « Au Fil des Voix ».

 

« Warm Canto », le monde imaginaire de Leïla Martial

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« Música Sin Fin », premier album solo de Mario Stantchev

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Mario Stantchev – « Mini Mémo »

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De la Bulgarie à la France, la carrière du pianiste Mario Stantchev se distingue par son intensité et ses développements variés. A l’origine de la création du Conservatoire National de Région de Lyon, il a partagé sa vie entre pédagogie et concerts. Avide de rencontres humaines, doté de curiosité et d’une grande ouverture d’esprit, il a ouvert sa musique à de nombreuses esthétiques. Une vie musicale diversifiée entre classique et jazz avec des escapades du côté des musiques contemporaine et ethnique.

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L’Opéra de Lyon programme du Jazz²

L’Opéra de Lyon programme du Jazz²

Les frères Moutin en Grande Salle & Roberto Négro à l’Amphi

Pour débuter 2018, l’Opéra de Lyon manifeste son intérêt pour le jazz et programme du Jazz². Le 27 janvier, dans la Grande Salle, les frères François et Louis Moutin invitent Jean-Michel Pilc et Randy Brecker. Les 12 et 13 janvier, l’Amphi accueille en résidence le pianiste Roberto Negro.

On parle de « Jazz² » à l’Opéra de Lyon en ce mois de janvier 2018 car il n’est pas coutumier que les deux salles de l’Opéra programment du jazz au cours du même mois.

Certes, l’Amphi de l’Opéra de Lyon accueille le jazz de longue date. Ses résidences sont devenues une quasi-institution que musiciens et spectateurs affectionnent. Dans cette petite salle aménagée en format « cabaret » avec de petites tables regroupées sur les étages de l’amphithéâtre, la grande proximité entre artistes et public favorise un climat de convivialité.

La Grande Salle de l’Opéra de Lyon a déjà accueilli des jazzmen, David Linx & Maria João en 2008, Martial Solal en 2016 et Daniel Humair en 2017. Dans ce temple de l’art lyrique, écouter du jazz constitue chaque fois un évènement de taille.

Les frères Louis & François Moutin

Louis & François Moutin © Axelle du Rouret.

On se rappelle la résidence de 2012 où François et Louis Moutin ont inondé de sueur la contrebasse pour le premier et la batterie pour le second. Depuis toujours les spectateurs sont habitués aux débauches d’énergie de ces jumeaux qui comblent de bonheur les amateurs de musique tonique.

Habités par l’esprit du jazz, du swing et du groove, les deux musiciens pratiquent leur art avec générosité, lyrisme et inventivité et sillonnent l’Europe et les États-Unis. On peut affirmer que la paire François et Louis Moutin constitue une rythmique enflammée, ce que l’on fait de mieux en la matière.

Un projet commun les réunit au sein du Moutin Factory Quintet où l’on retrouve à leurs côtés le saxophoniste Christophe Monniot, le guitariste Manu Codjia et Le pianiste Jean-Michel Pilcle pianiste Jean-Michel Pilc. Rien de plus logique donc que les frères Moutin convient le pianiste à les rejoindre sur la scène de la Grande Salle de l’Opéra de Lyon.

Installé à New-York en 1995, Jean-Michel Pilc a alors constitué un trio avec François Moutin (lui aussi new-yorkais) et Ari Hoenig (batterie). Les frères Moutin ont reçu le prix Django Rheinhardt en 2005 et Jean-Michel Pilc le sien en 2010.  Le jeu ludique et très libre du pianiste se caractérise par son originalité et un sens aigu de la dynamique.Le trompettite Randy Brecker

Les frères Moutin ont rencontré séparément le trompettiste Randy Brecker il y a plus de trente ans. Pour François (le contrebassiste), cela se situe à la fin des années 80 lors de son passage au sein de l’ONJ d’Antoine Hervé.

Après le jazz-rock de « Blood, Sweat and Tears » et son passage dans le « Horace Silver Quintet ». puis chez les » Art Blakey’s Jazz Messengers » il fonde le groupe de fusion « Dreams » avec son frère Michael, Barry Rogers, Billy Cobham et John Abercrombie. Il constitue ensuite avec son légendaire saxophoniste de frère, Michael Brecker, le groupe de jazz fusion, « Brecker Brothers » dans les années 70/80. Il tourne ensuite avec Jaco Pastorius. Après la mort de son frère il a tracé son propre sillon avec brio.

On se réjouit d’avance de retrouver François et Louis Moutin, Jean-Michel Pilc et Randy Brecker le 27 janvier 2018 à 20h sur la scène de la Grande Salle de l’Opéra de Lyon pour un concert prometteur. Énergie, virtuosité, émotion et sensibilité seront de la partie à n’en pas douter !

En janvier 2018, c’est à Roberto Negro que l’AmphiJazz de l’Opéra de Lyon propose une résidence. Le public de la salle a déjà eu l’occasion d’écouter le pianiste qui, chaque fois, a déclenché l’enthousiasme. Il est vrai que ce musicien développe une vision très personnelle et diversifiée de son art.

Né à Turin de parents italien, Roberto Negro a grandi au Zaïre, dans le milieu francophone de Kinshasa. Initié au piano dès l’âge de 6 as il est ensuite formé par une ancienne professeure du conservatoire de Milan puis par une une ex-concertiste russe. Jusqu’à 14 ans il évolue entre rumba zaïroise et musique classique puis s’immerge à 16 ans dans le rock en arrivant en Europe. Il découvre le jazz à travers le piano de Michel Petrucciani avant d’entrer au Conservatoire de Chambéry et de poursuivre ensuite rencontres et expériences musicales.

Le pianiste est aujourd’hui membre de Tricollectif, un collectif de jazz dont les dix tricoteurs ne manquent pas d’imagination. Roberto Negro enchaîne les projets avec des musiciens (Émile Parisien, les frères Ceccaldi, Adrien Chennebault…) mais aussi avec des poètes, des dramaturges et des comédiens avec qui il s’engage dans des aventures aux facettes multiples, « le duo Theo Ceccaldi & Roberto Negro », « Les Métanuits », « Garibaldi Plop », « Loving Suite pour Birdy So », « Kimono », « La Scala », « Buffle ! », « Dadada ».

Le 12 janvier 2018 à 20h à l’AmphiJazz, Roberto Negro propose une soirée intitulée « Danse de salon ». Place au duo Theo Ceccaldi & Roberto Negro. Le duo piano/violon navigue entre musique de chambre et free jazz. Création annoncée avec le duo qui rencontre le violoncelliste Vincent Courtois et le batteur Julian Sartorius.

Le 13 janvier 2018 à 20h à l’AmphiJazz, place au nouveau trio de Roberto Negro intitulé « Dadada » avec Roberto Negro au piano, Émile Parisien au saxophone soprano et Michele Rabia à la batterie. Le 20 octobre 2017, le trio a sorti un éblouissant album intitulé « Saison 3 » où les trois musiciens en parfaite osmose proposent une onirique promenade musicale.

Les soirées de la résidence du pianiste Roberto Negro à l’AmphiJazz de l’Opéra de Lyon sont annonciatrices de beaux moments. Le 12 janvier 2018 à 20h dépaysement garanti avec le programme de la soirée « Danse de Salon » qui laisse augurer plus de surprises que de certitudes. Le 13 janvier 2018 à 20h avec « Dadada » place à la musique poétique et subtile de ce trio aux couleurs nocturnes et aux tonalités mystérieuses.

« Warm Canto », le monde imaginaire de Leïla Martial

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« Música Sin Fin », premier album solo de Mario Stantchev

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Mario Stantchev – « Mini Mémo »

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Yael Angel et « Bop Writer »

Yael Angel et « Bop Writer »

Bebop, ballade… « no limit » pour Yael Angel !

La chanteuse Yaël Angel propose un premier album dont le titre et le label donnent le ton, « Bop Writer » sous le Label Pannonica. La jeune-femme ne se contente pas de chanter, elle dote de paroles de magnifiques thèmes qu’elle s’approprie avec talent. Le jazz vocal va devoir compter avec cette chanteuse audacieuse qui n’a pas froid aux yeux.

Couverure de l'album "Bop Writer" de Yael AngelSur l’album « Bop Writer » (Pannonica/Inouie Distribution) annoncé pour le 19 janvier 2018, Yaël Angel a voulu transformer en « chansons » des morceaux instrumentaux de Miles Davis, Wayne Shorter et Ornette Coleman sans omettre de faire un hommage appuyé à celui qui est pour elle une inspiration essentielle, Thelonious Monk. 

L’album « Bop Writer » présente dix titres que Yaël Angel interprète avec un aplomb magistral et une grande aisance. L’art de la chanteuse est mis en lumière par un trio tout entier à son service, le pianiste Olivier Hutman, le contrebassiste Yoni Zelnik et le batteur Tony Rabeson. Le pianiste Jean-Marc Sajan tient le clavier sur Melodies of Monk, composé par Yaël Angel en hommage à Monk.

Accompagnée dans sa démarche par John Wilson et Tom Gilroy, Yaël Angel a développé son talent de parolière et mis des textes sur de superbes morceaux des géants du jazz pré-cités. Cette chanteuse des Alpes-Maritimes a remporté en 2013 le premier Prix des trophées du Jazz et a participé en tant que finaliste au Concours de Crest Jazz Vocal et n’a eu cesse depuis de sillonner clubs et festivals en France et à l’étranger.

Sur « Bop Writer », le bop coule, les ballades étirent le temps. Avec une rare intensité, la chanteuse habite les dix morceaux de l’album. Son interprétation très personnelle est empreinte d’émotions qui varient au fil des rythmes, des mélodies et des textes. Son propos renouvelle la tradition à laquelle s’abreuve la chanteuse.

L’album ouvre avec un coup de poing qui fait mouche d’emblée, le splendide So What de Miles Davis avec des paroles de Yaël Angel et Tom Gilroy et des arrangements de la chanteuse. C’est renversant de précision et d’efficacité. Madame Betty Carter n’aurait pas renié une telle version.

Avec bonheur, la chanteuse interprète deux splendides compositions de Wayne Shorter.  Le magnifique Teru rebaptisé Ophelia en référence au texte que la chanteuse a librement adapté de l’Ophélie d’Arthur Rimbaud. Sur cette sublime ballade, la voix de la chanteuse évoque à s’y méprendre les fameux glissandos du saxophoniste.

C’est Infant Eyes, une autre ballade composée par Wayne Shorter qu’Olivier Hutman a arrangée et sur laquelle la chanteuse a ajouté des paroles. Le trio et la chanteuse se jouent la complexité du canevas harmonique de ce morceau d’anthologie et leur interprétation restitue le climat émotionnel de la pièce originelle.

Le répertoire de « Bop Writer » fait la part belle à Thelonious Monk qui représente une référence majeure pour la chanteuse. Yaël Angel reprend trois thèmes de Monk dont le célèbre Round Midnight et deux illustres compositions sur lesquelles Jon Hendricks avait ajouté des paroles, In Walked Bud et Rhythm-A-Ning. Pour compléter son vibrant hommage à celui qui fut un des pères du bebop, Yaël Angel a composé Melodies of Monk, un blues lascif sur lequel Jean-Marc Sajan tient le piano.

Pris sur un tempo plus ralenti que l’original (déjà fort lent) le thème d’Ornette Coleman, Lonely Woman, représente sans doute une des plus belles réussites de l’album. Les paroles de Yaël Angel et John Wilson, l’interprétation de la chanteuse et le climat musical créé par le trio restituent l’esprit du morceau original et reflètent une désespérance bluesy exacerbée. L’espace d’un instant plane l’ombre fugace de la grande Abbey Lincoln.

Quoi de mieux qu’un duo voix-contrebasse pour interpréter Goodbye Pork Pie Hat du compositeur et contrebassiste Charlie Mingus. La chanteuse étire le tempo, les mots et notes qu’elle échange avec Yoni Zelnik. Un incontestable moment d’émotion.

C’est la composition d’un autre bassiste, Steve Swallow, que la chanteuse interprète avec une délicatesse sans pareille… Falling Grace rayonne d’élégance et de légèreté.

Certes, Yaël Angel possède un talent inouï, mais il convient de saluer le travail fondamental de chacun des trois musiciens qui sont à ses côtés. Les talents d’harmonisateur et le toucher unique d’Olivier Hutman, le soutien attentif et précis de Tony Rabeson, l’ancrage harmonique et rythmique de Yony Zelnik.

Le timbre grave et chaud de Yaël Angel sied au répertoire de « Bop Writer ». Avec virtuosité mais sans excès démonstratifs, la chanteuse maîtrise les écarts qu’elle pratique sur tous les rythmes sans faillir. Le découpage précis de son articulation et la souplesse de son phrasé lui permettent de triompher avec aisance de ces morceaux d’anthologie et de les renouveler.

 

Après avoir savouré les dix plages de « Bop Writer » dès sa sortie le 19 janvier 2018, rendez-vous sans faute à Paris au Sunside le 01 février 2018 à 21h. C’est l’occasion où jamais d’apprécier en concert le captivant répertoire de l’album et découvrir live la chanteuse Yaël Angel, le pianiste Olivier Hutman, le contrebassiste Yoni Zelnik et le batteur Tony Rabeson.
« Warm Canto », le monde imaginaire de Leïla Martial

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« Essais / Volume 2 » par Pierre de Bethmann Trio

« Essais / Volume 2 » par Pierre de Bethmann Trio

L’élégante sobriété d’un trio sensible

La sortie du second opus du Pierre de Bethmann Trio, « Essais / Volume 2 » est annoncée pour le 12 janvier 2018. Le pianiste continue son exploration de reprises en compagnie de Sylvain Romano et Tony Rabeson. Un album dont l’élégance rime avec sensibilité.

Couverture de l'album "Essais/volume 2" par le Pierre de Bethmann TrioLe 12 janvier 2018, Pierre de Bethmann sort « Essais / Volume 2 » (Alea/Socadisc), la quatrième production de son label Aléa créé en 2004. Après le premier album, « Essais / Volume 1 » paru chez Aléa en 2015 et avec l’expérience glanée tout au long de leurs nombreux concerts, le pianiste Pierre de Bethmann, le contrebassiste Sylvain Romano et le batteur Tony Rabeson poursuivent l’aventure du Pierre de Bethmann Trio.

Compositeur exigeant et musicien émérite, Le pianiste Pierre de Bathmann © Nicole VidemannPierre de Bethmann continue à renouveler et à questionner son art au fil des ans. Sans cesse tourné vers l’avenir il explore avec sérieux, mais non sans humour, la musique qu’il enseigne et pratique. Chacune de ses apparitions contribue à combler les amateurs de musique. On se rappelle avec bonheur sa résidence à l’AmphiJazz de Lyon où il s’était produit en mai 2017, quelques semaines avant l’enregistrement de l’album « Essais / Volume 2 ».

Cette fois encore le Pierre de Bethmann Trio explore diverses traditions musicales sans vraiment en privilégier aucune. On se réjouit à l’écoute de ce répertoire de reprises qui, il est vrai dépasse largement le territoire jazz et l’on ne s’en plaint pas, loin de là. Enregistré les 27 et 28 juin 2017 au Studio Recall (Pompignan) par Philippe Gaillot, l’album restitue la musique du trio comme s’il s’agissait de celle d’un concert. On capte les interactions et les vibrations complices qui circulent entre les musiciens.

On est saisi par la teneur du répertoire qui met dos à dos dix morceaux datant de 1707 à 1985, écrits par divers compositeurs issus des deux bords de l’océan Atlantique. Ainsi se côtoient les musiques d’Eric Dolphy, George Shearing, Victor Schertzinger et Gene de Paul, Ivan Lins, Georg Friedrich Haendel et Maurice Ravel, Alain Goraguer et Laurent Voulzy, sans oublier Anna Marly et son Chant des Partisans.

Avec une acuité sans égale, le trio interprète chaque thème en le dépaysant, en lui octroyant une esthétique propre. Chaque morceau est abordé sous un angle rythmique et harmonique innovant qui le met en valeur, le renouvelle et permet aussi de mesurer le large spectre musical du trio.

De son articulation toujours aussi précise le pianiste développe la dimension mélodique, tisse de riches couleurs harmoniques et explore de nombreux espaces rythmiques. Ses compagnons lui apportent leur savoir-faire indéniable. Soutenu par une rythmique souple et inventive, le pianiste fait alterner véhémence et sobriété, chaleur et profondeur.

L’interprétation du trio s’inscrit dans un idiome que l’on peut qualifier de classique et pourtant, derrière chaque barre de mesure se cache une surprise. Pour le trio il ne s’agit pas de transformer à tout prix, le thème l’air ou le standard, ni non plus de s’en tenir à la forme de l’écriture originelle. Le parti pris est plutôt de privilégier la musicalité, l’inventivité, les contrastes. Ainsi, plusieurs climats coexistent.

L’aria d’Haendel, Lascia la Spina, prend une allure martiale et tragique. Miss Ann file un train d’enfer. Sur Forlane, les muses de Ravel batifolent sans compter. Começar de Novo fleure bon l’esprit du Brésil. Conception change de rythme et gagne en sérieux. Le Chant des Partisans élève de poignantes vibrations. You don’t kow what love is perd de sa désespérance. On navigue avec bonheur sur la chaloupe romantique de Belle-Ile-en-Mer, Marie-Galante.

On ne se lasse pas de la version épurée et introspective du thème d’Alain Guoraguer, Je Bois, immortalisé et presque caché par les paroles Boris Vian. On peut savourer Je Bois avec excès et sans aucun risque si ce n’est celui de redécouvrir cette composition.

Tout au long des dix plages de l’album « Essais/Volume 2 », le Trio de Pierre de Bethmann dispense une musique d’une absolue fraîcheur. Comme le regard intérieur d’un jazz élégant et sobre qui affectionne le sens du beau et s’épanouit sans afféterie.

 

Parce que plus que jamais la musique gagne à être vécue en direct, rendez-vous les 02 & 03 février 2018 à Paris au Sunside pour écouter Pierre de Bethmann Trio avec Pierre de Bethmann au piano, Sylvain Romano à la contrebasse et Tony Rabeson à la batterie.
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