Avec David Linx on embarque sur « 7000 Miles »

Avec David Linx on embarque sur « 7000 Miles »

Aux commandes, le quartet Linx-Ceccarelli-Goualch-Imbert

Annoncé pour le 02 février 2018, l’album « 7000 Miles » (Sound Surveyor Music/Invivo) présente le troisième opus et le nouveau projet du quartet qui réunit David Linx (voix), André Ceccarelli (batterie), Pierre-Alain Goualch (piano, fender rhodes) et Diego Imbert (contrebasse).

En 2009, le trio formé d’André Ceccarelli à la batterie, Diego Imbert à la basse et et Pierre-Alain Goualch au piano invite David Linx pour l’enregistrement de l’album « Le Coq et la Pendule », en hommage à Claude Nougaro. Ainsi le trio devient quartet.

Après le succès discographique et scénique du projet, le groupe élabore une suite enregistrée en 2014 sur « à NOUsGARO », avec des textes inédits de Nougaro et des adaptations en anglais, mis en musique par chaque membre du groupe.

Après six ans et de nombreux concerts, le quartet élabore une nouvelle approche musicale et rentre en studio autour d’un répertoire original avec quelques reprises revisitées. De nouveau la magie opère et chaque membre s’investit à part égale.

D’emblée la première écoute permet de percevoir la cohésion qui règne entre les quatre musiciens sur l’album « 7000 Miles » (Sound Surveyor Music/Invivo).

Avec David Linx, André Ceccarelli, Pierre-Alain Goualch et Diego Imbert on embarque sur « 7000 Miles »

Complices les quatre pilotes de « 7000 Miles » proposent un voyage somptueux au-dessus d’un vertigineux paysage aux couleurs et aux rythmes mouvants. Chaque escale procure un dépaysement pourvoyeur de bonheur. On savoure la souplesse de la voix, la légèreté du jeu de la batterie au tempo toujours assuré, l’articulation délicate du piano, la rondeur du grain et la précision des notes de la contrebasse.

Couverture de l'album "7000 Miles" de Linx-Ceccarelli-Goualch-Imbert« 7000 Miles » vibre de rythmes lumineux, de textes denses et porteurs de messages. La voix, la batterie, le piano et la contrebasse sonnent en parfaite cohésion. Chaque titre apporte son lot de surprises et libère des pulsations qui lui sont propres. Textes et compositions vivent à part égales sur ce répertoire qui propose quatre reprises et des compositions originales.

On perçoit la proximité qui existe entre les quatre musiciens, leur intimité basée sur leur conception commune de la musique et leur écoute réciproque. On capte la grande osmose qui règne entre la voix limpide et aérienne de David Linx, les baguettes et balais du maître ès batterie qu’est André Ceccarelli, le délicat jeu de piano de Pierre-Alain Goualch et la chaleureuse sensibilité de la contrebasse de Diego Imbert.

Devenu une référence en matière de jazz vocal, David Linx libère totalement son chant. Sa voix singulière recèle à la fois une force et une délicatesse intrinsèquement liées. Au fil des titres, il retient, suspend, étire le tempo ou le pousse, l’accroche et le bouscule. Il swingue et voltige avec une maîtrise inouïe à moins qu’il ne lévite et plane en totale apesanteur.

La singularité de sa voix réside autant dans sa puissance que dans sa souplesse et la maîtrise des écarts avec des descentes profondes dans les graves suivies de montées vertigineuses dans les aigus. Linx-Ceccarelli-Goualch-Imbert-embarquent sur l'album "7000 miles"Ses silences et la tenue de ses notes sans aucun forçage alternent avec des improvisations où les onomatopées se bousculent ou se caressent, c’est selon.

Sur une musique de Ryuichi Sakamoto et des paroles de David Linx, le titre 7000 Miles, qui donne son nom au projet, parle de la confrontation entre Orient et Occident dans le monde actuel et de la question du positionnement difficile quand on se trouve à « 7000 miles » de l’un ou de l’autre, étant au milieu, parfois dans une périlleuse posture. Une ballade somptueuse que la voix de David Linx étire sur les lignes d’un clavier délicat et d’une contrebasse chaleureuse soutenus par la douce caresse des balais sur les peaux des toms et des cymbales.

Sur le titre d’ouverture, Poses, une reprise de Rufus Wainwright, la voix flotte comme en suspension.

Le fender-rhodes et la batterie dégagent une belle énergie sur le rythme entraînant de From One Family To Another composé par Diego Imbert. Sur America, la composition de Pierre-Alain Goualch, écrite bien avant la venue de Donald Trump à la tête des USA, David Linx a écrit un texte qui se révèle être une critique douce-amère des choix de ce pays.

Écrite en 1998 par David Linx et Daniel Goyone, la chanson Fool To Never Know déroule une douce mélodie. Un superbe chorus de contrebasse répond à la voix mais on échappe à toute sensiblerie du fait d’une rythmique tout en décalage.

Le quartet Linx-Ceccarelli-Goualch-Imbert aux commandes de l'album 7000 MilesSur une idée d’André Ceccarelli, la reprise de Dock of the Bay a tout pour séduire, traité comme un standard de jazz sur un tempo dont les couleurs soul se teintent de reflets latins. Une sorte de boogaloo dont le tempo ralenti flirterait entre un groove funky et soul et des pulsations latines lascives. La batterie mène le bal, le piano ne manque pas d’aplomb, la contrebasse assure le tempo sans faillir et la voix s’amuse.

Arrangé par Pierre-Alain Goualch, le standard Night and Day se voit sérieusement modernisé par une métrique qui donne un sentiment de vertige. Des spirales vocales s’élèvent et valsent dans un ciel où les couleurs de la nuit épousent celles du jour.

Sur Distinction ressurgit l’identité de compositeur de David Linx et la puissance de son parler-chanter. L’album se termine avec The promise of You écrite en 1991 par David Linx avec le compositeur brésilien Yvan Lins. De ce titre émane une douce tendresse qui laisse augurer un possible bonheur.

Avec « 7000 Miles » on embarque sur un vol transmusical chargé d’émotions aux couleurs multiples. Loin de toute turbulence démonstrative, les échanges complices des quatre musiciens procurent une douce sensation de bien-être. A coup sûr, le pilote automatique n’est pas activé. Il règne en effet un climat d’intimité rassurante qui enchante.

Or Bareket présente « 33 », son deuxième album

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Coup de cœur… pour Magic Malik & Jazz Association

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Clin d’œil à Tristan Mélia & « No Problem »

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2017 – L’Académie du Jazz honore 4 femmes

2017 – L’Académie du Jazz honore 4 femmes

Les chanteuses sont récompensées

Le 12 décembre 2017 l’Académie du Jazz a décerné ses prix pour l’année 2017. La remise des récompenses a eu lieu le 21 janvier 2018 au Pan Piper. Au palmarès 4 prix sur 9 reviennent à des femmes. Les grandes gagnantes sont les chanteuses.

En 2017 l’Académie du Jazz sous la présidence de François Lacharme et en présence du Président d’Honneur Claude Carrière distingue 4 femmes à son palmarès 2017 et plus précisément quatre chanteuses. Cécile McLorin Salvant reçoit le Prix Django Reinhardt. Le Prix du Jazz Vocal est décerné à Karin KROG.

Susanne ABBUEHL est récompensée par le Prix du Musicien Européen pour son œuvre ou son actualité récente… dommage que le prix ne soit pas nommé à l’occasion Musicienne Européenne. Le Prix Blues honore Thornetta Davis.

Couverture de l'album "Bringin'it" de Christian McBride Couverturede l'album "New Monk Trio" de Laurent de WildeLe Grand Prix de l’Académie du Jazz qui récompense le meilleur disque de l’année, revient au contrebassiste Christian McBride pour son album « Bringin’ it » (Mack Avenue/Pias).

Le Prix du Disque Français  qui désigne le meilleur disque enregistré par un musicien français est remis à « New Monk Trio » (Gazebo/L’Autre Distribution) du pianiste Laurent de Wilde.

Le Prix de la meilleure réédition ou du meilleur inédit revient à l’album « Les liaisons dangereuses 1960 » (Sam Records-Saga/Pias) de Thelonious Monk (pianiste) et « Complete Parisian Small Group Sessions 1956-1959 » (Fresh Sound/Socadisc). Le Prix Jazz Classique distingue Michel Pastre avec Dany Doriz et Ken Peplowski pour « Tribute to Lionel Hampton » (Autoproduction).

Le Prix du livre de Jazz honore Pierre Fargeton pour son ouvrage « Le jazz et son double » aux Éditions Symétrie consacré à André Hodeir qui fut le premier président de l’Académie du Jazz.

Le Prix Django Reinhardt de l’Académie du Jazz est considéré par beaucoup comme le plus prestigieux puisqu’il récompense le meilleur musicien(n)e français(e) de l’année écoulée. Depuis 1954, seulement trois femmes respectivement pianiste, saxophoniste et trompettiste en ont été honorée : Sophia Domancich en 1994, Géraldine Laurent en 2008 et Airelle Besson en 2014. Pour la première fois en 2017 c’est une chanteuse qui reçoit cette récompense, Cecil Mc Lorin Salvant. On s’en réjouit.

 Quatre femmes honorées du Prix Django Reinhardt de l’Académie du Jazz depuis 63 ans, cela interpelle pour le moins. L’Académie du Jazz recrute ses membres parmi le  journalistes, écrivain(e)s, photographes, enseignant(e)s musicologues, programmateur(trice)s de festival et parmi ces 62 spécialistes éclairé(e)s du jazz, l’on compte 6 femmes.

Certes en 2017 quatre prix sur les neuf du palmarès reviennent à des femmes.On note qu’il n’est possible d’envisager le parité puisque le nombre des récompenses est impair. Bien sûr les femmes instrumentistes ou chanteuses sont plus nombreuses aujourd’hui que dans les années 50 ce qui peut être corrélé avec l’augmentation du nombre de femmes honorées mais leur proportion dans le milieu artistique et la qualité de leur travail ont cru bien avant 2017. Honni soit qui mal y pense !

Clin d’oeil aux quatre chanteuses récompensées en 2017 par l’Académie du Jazz

A 28 ans, la vocaliste Cecil McLorin Salvant reçoit le Prix Django Reinhardt 2017 pour son troisième disque « Dreams and Draggers » (Mark Avenue/Pias), un double album live enregistré au Village Vanguard de New-York et au DiMenna Center avec son trio composé du pianiste Aaron Diehl, du contrebassiste Skivie et du batteur Lawrence Leathers, sans compter les titres où elle s’adjoint le Catalyst quartet (quatuor à cordes) et chante en duo avec le pianiste Sullivan Fortner. Après avoir gagné en 2010 la Thelonious Monk Competition, Cecil McLorin Salvant a obtenu le Grammy du meilleur album de jazz en 2016 pour « For One to Love ». L’ ascension fulgurante d’une formidable chanteuse à la technique sidérante qui compose et pratique aussi les arts visuels et l’illustration.

Susanne Abbuehl est récompensée par le prix du Musicien Européen 2017 de l’Académie du Jazz, ceci pour l’ensemble de sa carrière discographique débutée chez ECM (« April » en 2001 en quartet sans contrebasse, « Compass » en 2006 en quintet sans contrebasse, « The Gift  » 2013 en quartet sans contrebasse) et à l’occasion de la sortie en mars 2017 de « Princess » (Vision Fugitive/l’Autre Distribution), projet collectif mené par le pianiste Stephan Oliva et incluant le batteur Øyvind Hegg-Lunde. Cette chanteuse suisso-néerlandaise apprivoise le silence auquel elle prête sa voix qui flotte comme en apesanteur.

À 80 ans, Karin Krog, remporte le prix du Jazz Vocal 2017 de l’Académie du Jazz, à l’occasion de la récente sortie du coffret 6 CD « The Many Faces of Karin Krog » (Odin/Outhere), qui retrace 50 ans d’enregistrements auprès de grands noms du jazz : John Surman, Dexter Gordon, Don Ellis, Clark Terry, NHØP, Kenny Drew. La carrière d’une grande dame qui a puisé ses influences dans et hors le jazz et a pratiqué son art dans des formats variés.

Thornetta Davis, native de Detroit est distinguée par le prix du Blues 2017. Cette battante a sorti son premier album de blues « Sunday Morning Music » en 1996. C’est son troisième « Honest Woman » (Daptone/Differ-Ant) sorti en 2016 qui lui vaut d’être honorée.

2018 commence. Quelle permette à nombreuses autres musiciennes et artistes de s’exprimer, développer leur art et apporter leur contribution à cette grande musique qu’est le jazz.

Or Bareket présente « 33 », son deuxième album

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Clin d’œil à Tristan Mélia & « No Problem »

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« Old and New Songs »

« Old and New Songs »

Passeurs de musique, d’hier à demain

Le répertoire de l’album « Old and New Songs » annoncé pour le 02 février 2018 est construit à partir de chansons populaires et folkloriques de lieux et d’époques variées. Porté par ces « passeurs » que sont Yoann Loustalot, François Chesnel, Frédéric Chiffoleau et Christophe Marguet, le projet séduit par son originalité et sa sensibilité.

Quatre improvisateurs émérites se réunissent autour d’un projet qui donne son nom à l’album « Old and New Songs » (Bruit Chic/L’Autre Distribution) à paraître le 02 février 2018. Le trompettiste Yoann Loustalot, le pianiste François Chesnel, le contrebassiste Frédéric Chiffoleau et le batteur Christophe Marguet.

Pochette de l'album "Old and New Songs avec Y Loustalot-F Chesnel-F Chiffoleau-C MarguetAncrée dans le patrimoine des chansons populaires la musique des quatre musiciens prend une forme très actuelle. Par l’improvisation le quartet s’approprie des airs gravés dans la mémoire collective. Il les transforme librement pour en faire son propre patrimoine et le partager avec générosité sur les douze plages de « Old and New Songs ».

S’il puise dans le passé des chansons populaires, « Old and New Songs » ne procède pas de la vague rétro qui règne actuellement au sein de la société. Les musiciens s’inscrivent dans une démarche artistique qui vise à s’approprier des mélodies collectives, issues le plus souvent de la tradition orale, pour les faire vivre aujourd’hui via le jazz et l’improvisation.

A partir de traces musicales du passé et en utilisant des codes actuels, le quartet tisse un pont qui permet à ces airs anciens de traverser le temps. Une transmission d’hier à aujourd’hui et pourquoi pas à demain.

Le répertoire des musiques populaires et folkloriques est certes infini mais la collecte des quatre artistes procède d’une approche personnelle entreprise auprès de musiciens du monde entier lors de leurs voyages ou à partir d’écoutes de disques auxquels ils sont attachés..

Au fil des plages de l’album « Old and New Songs » on découvre deux chants traditionnels japonais, Edo no komoriuta et Oshima anko bushi et La Romanella venue d’Italie. Certes, on reconnait d’autres thèmes exposés plus ou moins brièvement et quelquefois relancés en cours de plage mais il n’en demeure pas moins que les jazzmen conduisent très vite la musique sur leurs propres sentiers, s’en emparent et la transforment.

On va de surprise en surprise et il est plaisant de se laisser dérouter vers ce que l’on aurait voulu imaginer mais que l’on n’a pas su ou pas pu. La créativité du quartet « Old and New Songs » contribue à enrichir la perception de l’auditeur, à ouvrir son écoute à d’autres possibles. C’est bien là que réside l’art et le quartet le fait de manière délicieuse.

Il en va ainsi pour plusieurs airs familiers. Mellan branta stränder, le traditionnel russe qui a déjà inspiré le jazzman suédois Jan Johansson sur l’album « Jazz på ryska ». Kristallen Den Fina enregistré par le trompettiste Art Farmer sur « To Sweden with love ». Le faussement moyen-âgeux File la laine composé en 1948 par Robert Marcy. Le célèbre Bachianas Brasileiras No. 5 - Aria (Cantilena) de Villa-Lobos. Plaine, ma Plaine composé à l’époque soviétique en 1934 par Lev Knipper perd ici ses accents guerriers. Le chant traditionnel béarnais La belle s’en va au jardin des amours se teinte d’accents tragiques. Une jeune fillette attribué à Jehan Chardavoine perd ses inflexions renaissance mais restitue la désespérance de la fillette devenue nonette.

Comme des passeurs entre hier aujourd’hui et demain, les quatre protagonistes du projet « Old and New Songs » ouvrent des sentiers musicaux dépaysants. L’inventivité mélodique du trompettiste, le toucher coloriste du pianiste, la sonorité chaleureuse du contrebassiste, la rythmique inventive du batteur s’unissent pour tisser des musiques sensibles et changeantes.

Enregistré en avril et juillet 2017 au studio Gill Evans d’Amiens par Philippe Teissier du Cros assisté d’Ambroise Helmlinger l’album a été mixé et mastérisé par le même Philippe Teissier du Cros au Studio Boxson à Paris. Par contre ce serait méconnaître ce qui anime les quatre lascars que d’imaginer des concerts à venir qui reproduisent fidèlement l’album.

En effet le propre de l’improvisation, processus créatif s’il en est, garantit l’écoute d’une version nouvelle de chaque morceau lors de toute prochaine interprétation, au gré de la libre inspiration des interprètes. On fait aussi confiance aux musiciens pour dénicher au fil du temps d’autres trouvailles. Nul doute donc que chaque concert à venir offrira une musique renouvelée et un plaisir indicible à se laisser immerger dans l’imaginaire musical de ces quatre complices qui ont plus d’un tour dans leur sac pour générer des surprises et régénérer leur musique

Une belle occasion se profile bientôt pour écouter live le répertoire de « Old and New Songs ». Rendez-vous à Paris le 08 février 2018 à 21h au Sunside pour retrouver sur scène le trompettiste Yoann Loustalot, le pianiste François Chesnel, le contrebassiste Frédéric Chiffoleau et le batteur Christophe Marguet.
Or Bareket présente « 33 », son deuxième album

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Clin d’œil à Tristan Mélia & « No Problem »

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« Jean-Michel Bernard Plays Lalo Schifrin »

« Jean-Michel Bernard Plays Lalo Schifrin »

La Mission n’est pas Impossible (!)… l’album est somptueux

Le pianiste et compositeur Jean-Michel Bernard présente l’album « Jean-Michel Bernard Plays Lalo Schifrin » consacré aux musiques du grand compositeur et arrangeur argentin Lalo Schifrin. Arrangements ciselés, orchestrations somptueuses. En invités, Kyle Eastwood et Lalo Schifrin lui-même.

Couverture de l'album "Jean-Michel Bernard Plays Lalo Schifrin"

Sorti le 19 janvier 2018, l’album « Jean-Michel Bernard Plays Lalo Schifrin » (Cristal records/Sony Music Entertainment) fait suite à la réussite du programme d’un concert monté par Jean-Michel Bernard en hommage à Lalo Schifrin au 3ème « Festival du Cinéma et de Musique de Film de la Baule » en 2016.

Le projet qui sous-tend l’album porte pour majorité sur les orchestrations des musiques de films composées par Lalo Schifrin.

Avant tout, « Jean-Michel Bernard Plays Lalo Schifrin » est une belle histoire d’amitié qui unit deux compositeurs, Lalo Schifrin et Jean-Michel Bernard. Après une première rencontre en 1990 ils se retrouvent en 2017 autour de « Jean-Michel Bernard Plays Lalo Schifrin ». De générations et de nationalités différentes, Lalo Schifrin et Jean-Michel Bernard ont en commun un goût certain pour le jazz et la musique orchestrale moderne. Les œuvres du premier ont façonné la vocation du second et participé de sa culture.

Lalo Schifrin, pianiste, chef d’orchestre, compositeur, arrangeur argentin est né en 1932 à Buenos Aires en Argentine. Il est notamment connu pour ses musiques de film (Bullitt, L’inspecteur Harry,…) et de séries (Mission Impossible, Mannix, Starsky et Hutch,…). Le jazz est une de ses patries. Jean-Michel Bernard, pianiste et compositeur est né en 1961 à Montdidier en France. Il a accompagné Ray Charles en concert les trois dernières années de sa vie et est le compositeur attitré de la musique des films de Michel Gondry.

L’histoire remonte à 1990. Le musicologue Alain Lacombe est chargé de coordonner pour le Midem de Cannes un concert exceptionnel de Lalo Schifrin à la tête de l’Orchestre National de Lyon complété par une section rythmique composée de Ray Brown à la contrebasse et Grady Tate à la batterie. Au programme, des œuvres de Schifrin mais aussi de Villa-Lobos, Francis Lai, Dizzy Gillespie et une suite française autour de Ravel, Delerue, Honneger et Georges Auric.

Alain Lacombe contacte le jeune pianiste de 29 ans Jean-Michel Bernard alors responsable de l’émission « L’Oreille en coin ». Le pianiste français saisit cette opportunité qui lui permet de rencontrer son héros musical, Lalo Schifrin. Lors du concert dirigé en janvier 1990 par le compositeur de Bullit, le chef d’orchestre dédicace le concert à Jean-Michel Bernard pour le remercier de son travail.

Un quart de siècle après, Lalo Schifrin a acquis une reconnaissance internationale. Il s’est lancé dans une série de concerts et d’albums baptisés « Jazz meets the Symphony ». Il a composé des musiques pour les films de nombreux cinéastes dont Carlos Saura pour « Tango » et Brett Ratner pour la série des « Rush Hours ».  Il est devenu un compositeur à la fois savant et populaire apprécié pour son sens de la mélodie, ses orchestrations et son approche rythmique.

Jean-Michel Bernard ©
Giovanni Cittadini Cesi

Jean-Michel Bernard à l’origine de nombreux indicatifs de France-Inter s’immerge quant à lui dans la musique pour l’image notamment auprès de Michel Gondry, Etienne Chatilliez, Eric Besnard, Francis Veber …. De 2000 à 2003 il devient compagnon et accompagnateur sur scène de Ray Charles. Le père de la soul qualifie le jeu du pianiste de « feu d’artifice » . Au gré des projets le compositeur lance des clins d’oeil musicaux à Schifrin mais  leurs chemins ne se sont plus croisés depuis 1990.

En 2016 la venue de Lalo Schifrin est annoncée en France pour un hommage que lui rend le 3ème festival « Musique et Cinéma » de La Baule » en novembre. Le consultant musical du festival, Stéphane Lerouge, propose le nom de Jean-Michel Bernard et tout s’enchaîne pour le pianiste. Il contacte le contrebassiste Pierre Boussaguet, le batteur François Laizeau, le trompettiste Eric Giausserand, le saxophoniste Charles Papasoff, le vibraphoniste et percussionniste Daniel Ciampolini. Lui-même s’installe aux claviers du Steinway et d’un Nord Electro 5. Le voilà parti pour arranger les standards de Lalo Schifrin que sont Mannix, The Cincinatti Kid, Bullit, Dirty Harry avec des incursions du côté de Tango, Lalo’s Bossa Nova ou Les Félins.

La veille du concert Jean-Michel Bernard et Lalo Schifrin se retrouvent. Le 12 novembre 2016, le jour de l’hommage qui lui est rendu par le festival, Lalo Schifrin découvre en direct le travail du Français et de ses complices musiciens. A la fin du concert il les rejoint sur scène pour interpréter avec eux entre autres morceaux Dirty Harry et Mission Impossible. Les deux pianistes, compositeurs et arrangeurs sont ainsi réunis le temps d’un concert.

En 2017, Jean-Michel Bernard projette d’enregistrer le programme du concert en disque. Fin janvier 2017 il enregistre avec ses cinq complices durant trois jours chez Cristal. Il complète le programme avec Manteca de Dizzy Gillespie. Durant de longs jours le leader du projet continue à travailler sans relâche dans son studio. Il coupe, arrange, ajoute des parties de violoncelle et violon, de guitare, et de cor sur certains morceaux.

Il convoque même le contrebassiste Kyle Eastwood qui intervient sur Dirty Harry. On se souvient que son père interprétait le rôle du fameux Inspecteur Harry Callahan. Lalo Schifrin donne son accord pour participer à l’enregistrement qui a lieu en Californie le 03 avril 2017.

Lalo Schifrin intervient sur des morceaux à deux pianos.

Sur sa composition Chano qui devient une véritable joute pianistique et sur une fantaisiste Introduction to The Plot où se suivent des extraits de « Rêverie » de Debussy, « An Die Freude » de Beethoven, « The Battle Hymn of Republic » de Steffe, « The Plot » de Schifrin et les « Frères Jacques ». Artistes du projet "Jean-Michel Bernard plays Lalo Schifin" réunis autour de Lalo SchifrinLes deux pianistes gravent aussi ensemble The Cheketeers Suite enregistré au studio A du fameux Capitol Building d’Holywood avec la flutiste Sara Andon.

On entend aussi cette dernière sur Cool Hand Luke où elle joue aux côtés du groupe de jazz.

Le disque ouvre sur une version éclaboussante de Mannix et se termine par une version plus introspective du même thème de Lalo Schifrin interprété sur un tempo de ballade en piano solo par Jean-Michel Bernard. Entre ces deux balises alternent des morceaux rythmés et d’autres plus lyriques.

Les dix-sept plages de l’album « Jean-Michel Bernard Plays Lalo Schifrin » proposent une musique somptueuse. Un petit trésor vitaminé qu’il fait bon écouter pour booster le moral. On vibre, on sourit, on rêve. Mise en valeur par les arrangements peaufinés de Jean-Michel Bernard, la musique de Lalo Schifrin en sort magnifiée et l’auditeur oscille entre joie et nostalgie.

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Sinne Eeg présente son nouvel album « Dreams »

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Une chanteuse de jazz et des jazzmen… un disque de rêve

Entourée par un orchestre à son service, la chanteuse scandinave Sinne Eeg présente « Dreams », son neuvième opus. Son chant mélodieux, son intonation parfaite et son sens du rythme font de cet album une réussite absolue. Sinne Eeg … une chanteuse de jazz, un point c’est tout et c’est déjà beaucoup !

Couverture de l'album "Dreams" de Sinne EegSur son neuvième album « Dreams » (Stunt/Una Volta Music) annoncé pour le 26 janvier 2018, la vocaliste danoise, Sinne Eeg retrouve son collaborateur de longue date, le pianiste Jacob Christoffersen mais elle s’entoure de musiciens issus de la scène jazz américaine, le batteur Joey Baron et le guitariste Larry Koonse avec lesquels elle a souvent joué et le contrebassiste Scott Colley qu’elle admire depuis longtemps.

Servie par ces musiciens talentueux, la chanteuse peut libérer tout son art. Ancrée dans la grande tradition du jazz vocal, Sinne Eeg possède une sensibilité à fleur de chant. A l’écoute de Falling in Love With Love on ne peut douter qu’elle ait écouté Sheila Jordan et sans trop d’erreur il est probable que Sarah Vaughan l’inspire lorsqu’elle chante What is This Thing Called Love.

Il convient aussi de préciser que Sinne Eeg ne se contente pas de chanter, elle à l’origine de six des dix morceaux de l’album. Elle renouvelle les quatre reprises du disque avec une aisance inouïe mais son identité vocale s’incarne vraiment sur les morceaux de son cru.

La souplesse de la voix de Sinne Eeg bouleverse autant que son grain plein d’empathie pour toutes les notes qu’elle embrasse avec chaleur de la plus grave à la plus aigue. Elle caresse les paroles et articule ses scats avec la grâce et le swing que seules possèdent les grandes chanteuses de jazz. Ses improvisations bouleversent autant que la douceur avec laquelle elle murmure l’amour. Avec un brin de vibrato, elle porte l’émotion à son comble et s’accommode de toutes les cadences. Chanteuse jazz intégrale, sous toutes les coutures.

La chanteuse Sinne Eeg

Sinne Eeg © Stephen Freiheit

L’album ouvre avec The Bitter End, un morceau au groove funky. Le répertoire enchaine, Love Song, une ballade romantique de son cru, What Is This Thing Called Love de Cole Porter et Falling in Love With Love de Richard Rogers. On est définitivement séduit par la manière dont elle déroule ses scats sur les deux standards qui s’en trouvent rafraîchis. Inspirée par le souffle des anges la chanteuse semble flotter au-dessus des portées.

Sinne Eeg signe la musique d’une superbe valse Head Over Hells mais confie le texte au vocaliste et multi instrumentiste Mads Mathias. La chanteuse reprend Time to Go, un thème déjà présent sur un disque précédent où elle l’interprétait en duo piano-voix. Le morceau prend une nouvelle dimension avec la présence de la guitare, de la contrebasse et de batterie mais conserve malgré tout son climat de tendresse mélancolique.

Sur Dreams, le titre qui donne son nom à l’album, Sinne Eeg intervient comme un instrument. Le morceau ouvre avec la voix et la guitare qui jouent à l’unisson et instaurent vraiment un climat de rêve. Inspirée par les airs du folklore nord-européen, cette ballade sans parole composée par la chanteuse permet d’apprécier son talent de pure vocaliste et d’appréhender l’entente qui existe entre les cinq musiciens.

Après avoir vu un documentaire sur les enfants d’Alep, Sinne Eeg a composé Aleppo dont elle se fait aussi parolière. Elle exprime combien elle a été touchée par la souffrance de ces innocentes victimes. L’album se termine avec Anything Goes, un morceau de Cole Porter qu’elle modernise avec des inflexions bluesy et interprète en duo avec Jacob Christoffersen.

Sinne Eeg se promène avec autant d’aisance sur les ballades qu’elle habite avec tendresse que sur le souple tempo d’une valse ou sur un titre funky qu’elle fait groover tout simplement. Aucun maniérisme, pas d’effet superflu, juste la note, la cadence, l’inflexion, l’articulation et l’improvisation qui conviennent. C’est bien cela une chanteuse de jazz qu’on se le dise !

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