« Vestido de amor » de Chico César

« Vestido de amor » de Chico César

Un message de paix, d’amour et d’espoir

Figure majeure de la scène musicale brésilienne actuelle, Chico César revient avec « Vestido de amor ». Chanteur, producteur et homme de scène, il célèbre l’amour, le métissage et tous les rythmes du monde, forro, reggae, calypso, rock. Sa musique en fusion délivre un message de paix, de fraternité, d’amour, d’espoir et aussi de lutte.

visuel de l'album Vestido De Amor de Chico CésarSur son nouvel album « Vestido de amor » (Zamora Label), le chanteur Chico César, convie tous les rythmes du monde, sertão et samba, reggae et rock, cumbia et forró, rumba et boléro, morna et calypso.

Un album énergique et optimiste qui conçoit l’art musical comme un média pour approcher l’autre « avec amour et en douceur » et faire face à la rudesse du quotidien. Chico César conçoit un « monde métis où danser est toujours possible, surtout quand, au travers de la joie, passent des messages, de paix, de fraternité, mais aussi de lutte. » Il creuse le sujet du panafricanisme, du point de vue de la diaspora.

Tel un troubadour des temps modernes, le brésilien Chico César pose sa voix caressante et légèrement éraillée sur les 16 titres de « Vestido de amor », son dixième album studio. Tour à tour, griot, sambiste, troubadour et crooner, il propose une musique de fête, véritable invitation à la rencontre, à la danse, une musique joyeuse et à la fois romantique qui rêve d’un monde plus humain.

Chico César

Originaire du Nordeste brésilien, Chico César est né en 1964 à Catolé do Rocha, dans la zone semi-désertique de l’État du Paraíba dans le Sertao, il est diplômé de journalisme de l’Université Fédérale de Paraíba. Il a participé au groupe Jaguaribe Carne, de poésie d’avant-garde.

En 1991, il fait une première tournée en Allemagne où il rencontre le succès. Il quitte alors le journalisme pour se consacrer à la musique et forme le groupe Cuscuz Clã. Il commence à se produire à Sao Paulo dans la discothèque Blen Blen Club. Après un concert enregistré live en 1994 avec Lanny Gordin (guitare )et Lenine (chant), il sort en 1995 son premier album « Aos Vivos » (1995) qui obtient un grand succès et lance en quelque sorte sa carrière. La même année il publie son premier livre « Cantáteis, cantos elegíacos de amizade ». En 1996, il publie son premier album studio, « Cuscuz Clan » (chez Polygram).

En avril 2001, à Catolé do Rocha, il a créé la « Casa do Béradêro », avec cours de musique, studio d’enregistrement, pour ceux qui sont « à la frange des normalités ».

En 2009, Chico César se met à la politique et en 2010 il devient secrétaire à la culture du Paraiba, un état rural pauvre qui compte de nombreux indiens et tsiganes qui vivent dans le dénuement. Homme engagé,antiraciste et anticonformiste, il marque une pause de quelques années dans sa carrière pour diriger le Secrétariat à la Culture de l’État de Paraíba 2010 à 2014. Il est aussi Président de la fondation culturelle de João Pessoa.
En 2015 Chico César réalise « Estado de Poesia », avec uniquement de nouvelles compositions.

Après, « O amor é um ato revolucionário » (l’amour est un acte révolutionnaire) enregistré entre avril et juin 2019 et publié en septembre 2019, le 24 novembre 2023, Chico César publie « Vestido de amor » (Zamora Label)

Chico César signe paroles et musiques de l’album « O amor é um ato revolucionário » (l’amour est un acte révolutionnaire) qu’il a enregistré entre avril et juin 2019 et publié en septembre de la même année.

Le 24 novembre 2023, Chico César revient avec « Vestido de amor » (Zamora Label).

« Vestido de amor »

« Vestido de amor » (vêtu d’amour) a été composé en France, au Brésil et en Uruguay pendant la pandémie. Il s’agit du premier album de Chico César enregistré hors Brésil. réalisé en dehors de son pays. Produit par un grand connaisseur de la musique africaine, Jean Lamoot, le disque a été enregistré aux Studios Ferber à Paris.

Au programme, cumbia et forró du Nordeste du Brésil, morna du Cap-Vert et rumba zaïroise, boléro et coco du Sertao, rock, reggae et calypso.

Aux musiciens qui l’accompagnent souvent, Zé Luis Nascimento (percussions), Natalino Neto (basse) et Jean-Baptiste Soulard (guitares et claviers), le leader a intégré Albin de la Simone (voix, claviers, mélodica), Clément Petit (violoncelle), Dharil Esso (batterie), Rodriguez Vangama (guitare électrique) et le quatuor vocal Aestesis. Il a aussi invité Leonardo Montana (piano), Salif Keita (voix), Sekou Kouyaté (kora), Ray Lema (voix, piano, Fender-Rhodes) et Etienne M’Bappé (basse).

Au fil des titres

L’album ouvre avec Flor de Figo (fleur de figuier) qui chante la liberté et l’amour. Le répertoire se poursuit avec Vestido de Amor qui invite à danser et proclame que pour recevoir de l’amour, il convient d’être habillé d’amour, de manifester, l’amour, d’être prêt à le recevoir. L’amour de la musique, la musique pour approcher l’amour et le partager. Un programme réjouissant.

Composé pendant la pandémie, le chaloupé Reboliço met lui aussi l’amour au centre de son propos, celui des habitants du Nordeste qui travaillent dur et mène une vie rude mais n’omettent pas de fêter la Saint Jean et la Saint Pierre en dansant lors des festas juninas.

Après la mélancolique ballade Amorinha, le titre SobreHumano résonne de la kora de Sekou Kouyaté et du dialogue qui réunit les voix du maître malien Salif Keita et du Brésilien Chico César.

Sur un tonique rythme de ska, Bolsominions fustige les adorateurs de Bolsonaro qui était Président du Brésil à l’époque où « Vestido de amor » est sorti. Plus loin, sur Xango Forro e Ai, Ray Lema fusionne rumba et forró du Nordeste et invoque Xangô, l’orisha de la foudre et du tonnerre. Là encore le leader prône la joie de vivre et appelle à vivre ensemble par-delà les frontières.

La douce et délicieuse ballade Te Amo Amor évoque elle aussi l’amour tout autant que l’enflammé Corra Linda pris sur un rythme de reggae-pop-rock très étiré. Après le poétique Pausa, Na Balustrada résonne comme un hymne à l’amour qui se joue des années qui passent.

Changement d’ambiance avec Bonjour, Monsieur Gendarme chanté en français et sur lequel Chico César pose un regard sur la société et la distance qui existe entre les gouvernants et le peuple. Après le rapide Pisadinha qui évoque l’amour et la déchirure de la séparation, Chico César, aborde sur Dança do amor les différentes aspects de cet amour qu’il considère comme « un acte révolutionnaire » et fait rimer amour avec paix et nature.

Le répertoire continue avec Ma chérie qui envisage l’émancipation et se termine avec un appel au pardon, au calme et à la paix avec le splendide Perdão Ao Tempo.

Musical et dansant, poétique et mélodique, « Vestido de Amor » charme par ses ambiances et ses couleurs multiples… lutte…. joie… fraternité, espoir …et amour !

« Brighlight », le nouvel album du contrebassiste Avishai Cohen

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Virtuose de la contrebasse, Avishai Cohen revient le 25 octobre 2024 avec « Brightlight » un album lumineux et inspiré. Entouré d’un ensemble de jeunes talents parmi les plus brillants de la nouvelle scène du jazz qui étoffent son trio habituel composé au piano de Guy Moskovich et à la batterie de Roni Kaspi. Avec un large éventail de compositions originales, de standards de jazz et d’un morceau vocal, Il repousse les limites du jazz et explore de nouveaux paysages sonores tout en restant ancré dans la tradition qui l’a toujours inspiré. Un album à écouter sans retenue.

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Chocho Cannelle présente « Yo te cielo »

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Laurent Coq présente « Confidences »

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« A Lovesome Thing » de Geri Allen et Kurt Rosenwinkel

« A Lovesome Thing » de Geri Allen et Kurt Rosenwinkel

Opus enchanteur et somptueux

Sorti le 24 novembre 2023 pour le 20ème anniversaire de Motéma, l’album « A Lovesome Thing » permet de savourer le concert de Geri Allen et Kurt Rosenwinkel enregistré le 05 septembre 2012 à la Philharmonie de Paris. De bout en bout, les échanges entre la pianiste et le guitariste révèlent la symbiose musicale qui les unit. Leur propos musical navigue entre virtuosité et inventivité, entre sensibilité et émotion. Un opus enchanteur et somptueux à écouter en boucle.

visuel de l'album A Lovesome Thing de Kurt rosenwinkel et Geri AllenProduit par le label Heartcore Records de Kurt Rosenwinkel et Motéma, « A Lovesome Thing » (Motema/Orchard) restitue la performance live enregistrée la seule fois où la pianiste Geri Allen et le guitariste Kurt Rosenwinkel ont joué ensemble, le 05 septembre 2012 à la Philarmonie de Paris, dans le cadre du Festival Jazz à la Villette à Paris.

L’album est dédié à la mémoire de la pianiste Geri Allen disparue en 2017.

Les artistes

Geri Allen

Originaire de Détroit, la pianiste Geri Allen (1957 - 2017) a joué et collaboré durant plus de 35 ans avec les artistes et musiciens les plus importants du jazz parmi lesquels entre autres Ornette Coleman, Ravi Coltrane, Dewey Redman, Jimmy Cobb, Charles Lloyd, Betty Carter, Jason Moran, Lizz Wright, Charlie Haden, Paul Motian, Laurie Anderson, Terri Lynn Carrington, Esperanza Spalding, Ron Carter, Tony Williams, Dianne Reeves, Joe Lovano, Angélique Kidjo, Mary Wilson et The Supremes.

Elle a commencé à l’âge de 7 ans sous la conduite du trompettiste Marcus Belgrave. Diplômée de l’Université Howard en 1979, elle rejoint l’Université de Pittsburgh, où elle se plonge dans l’ethnomusicologie sous la direction de Nathan Davis et devient plus tard directrice des études de jazz de l’Université de Pittsburgh. Elle a été la première femme et la plus jeune personne à recevoir le prestigieux Danish Jazzpar Prize.

Pianiste accomplie et pédagogue investie, Geri Allen a su s’affranchir de toutes les barrières musicales. Créative, elle a produit des musiques innovantes et avant-gardistes qui influencent encore aujourd’hui de nombreux musiciens de jazz.

Elle est décédée le 27 juin 2017, à l’âge de 60 ans.

Kurt Rosenwinkel

Depuis trois décennies, le multi-instrumentiste, compositeur et producteur, Kurt Rosenwinkel occupe une place importante parmi les musiciens avant-gardistes. Avec quinze albums en tant que leader, il représente une source d’inspiration pour de nombreux artistes. Il est aussi un sideman accompli qui a joué avec Gary Burton, Paul Motian, Joe Henderson, Brian Blade Fellowship, Mark Turner, Joshua Redman, Seamus Blake, Donald Fagen et bien d’autres encore.

Kurt Rosenwinkel ne limite pas son expression à l’univers du jazz. Il a joué avec Eric Clapton qui en 2017 est intervenu sur le titre Little Dream de l’album « Caipi » ((Heartcore Records) de Kurt Rosenwinkel.

En 2016, il a créé le label de musique indépendant Heartcore Records dans la perspective de promouvoir la nouvelle génération de musiciens. De plus il a publié une série de masterclasses en ligne à destination du public auquel il dispense des conseils en lien avec la théorie, la composition et les techniques guitaristiques.

Au fil des titres

L’album ouvre avec A Flower is a Lovesome Thing de Duke Ellington. Sur cette ballade, Geri Allen aborde le piano de manière très classique, pureté de son et toucher délicat mais non dépourvu d’énergie. La guitare charme par son phrasé mélodique et précis. Tour à tour les deux instrumentistes improvisent solo puis jouent ensemble et échangent.

Le répertoire se poursuit avec Embraceable you de George Gershwin sur des arrangements de Herbie Hancock. Le morceau commence lentement. Une sorte de télépathie musicale envoûtante règne entre les deux artistes qui semblent converser en toute intimité. L’élégance préside à chaque échange, la guitare chante pendant le solo de piano qui soutient l’expression des cordes. Un moment musical sublime.

Après des applaudissements fournis, les musiciens continuent avec Simple #2 de Kurt Rosenwinkel. La composition aux inflexions bluesy met en lumière la puissance de jeu de la pianiste qui soutient le solo et les fulgurances bebop de la guitare. Entre eux règne une entente magique, le dialogue est parfait, quand l’un stoppe, l’autre prend le relai.

Comme en recherche de sons, le guitariste introduit seul pendant plus de deux minutes la composition de Thelonious Monk, Ruby, My Dear. D’un son très clair et coulé, il explore très largement le spectre sonore, comme en recherche de timbres puis expose le thème avec sobriété. Il poursuit par de longues envolées lyriques et des phrases mélodiques portées par une sonorité plus profonde. Un solo sensible et enivrant auquel répond une improvisation énergique et raffinée de la pianiste. Inspirés, les deux improvisateurs explorent la mélodie en totale harmonie.

L’album se termine avec la composition Openhanded Reach créée par Geri Allen en hommage à Billly Taylor et jamais enregistrée avant cette session. Sur cette légère valse, l’alchimie musicale est absolue entre les deux artistes, phrasés subtils, attaques percutantes, style flamboyant, sonorité chaleureuse, les accords de l’un(e) soutiennent le chorus de l’autre, leurs idées s’enchaînent et se complètent. Avec fluidité, la musique s’écoule, comme transparente. Une magie absolue !

« A Lovesome Thing » Motema/Orchard, de Geri Allen et Kurt Rosenwinkel, un album essentiel et magique de bout en bout !

« Brighlight », le nouvel album du contrebassiste Avishai Cohen

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« Summer Me, Winter Me » de Stacey Kent

« Summer Me, Winter Me » de Stacey Kent

Un sommet de raffinement et d’élégance

​La chanteuse Stacey Kent revient avec « Summer Me, Winter Me ». Disponible depuis le 10 novembre 2023, le nouvel opus de Stacey Kent charme l’oreille de bout en bout. Un album éblouissant d’élégance et de raffinement.

visuel de l'album Summer Me - Winter Me de Stacey KentAprès « I Know I Dream » (2018) et « Songs From Other Places » (2021), la chanteuse Stacey Kent est de retour avec « Summer Me, Winter Me » (Naïve).

De sa voix délicate et charmeuse, elle reprend huit standards qu’elle magnifie et propose trois compositions originales. Jamais démonstrative, elle magnifie les poésies. L’album est un véritable sommet de raffinement et d’élégance.

Le répertoire

Francophone et francophile, Stacey Kent met l’accent sur la France et Paris.

Elle reprend en effet des compositions de Michel Legrand, le titre éponyme de l’album, Summer Me, Winter Me avec des paroles de Marilyn et Alan Bergman et La Valse des Lilas, d’Antonio Carlos Jobim avec Corcovado, de Jacques Brel dont elle enregistre deux versions de Ne Me quitte pas, l’une chantée en français et l’autre, If You Go Away chantée en anglais. Elle interprète aussi Sous le ciel de Paris en version anglaise, Under Paris Skies, de Jean Wiener et Kim Gannon.

Depuis ses débuts, Stacey Kent puise régulièrement dans le répertoire des compositeurs de musiques de films, de comédies musicales et du « Great American Songbook » et c’est encore le cas pour cet album. En effet elle interprète Happy Talk, extrait de la comédie musicale « South Pacific » de Rodgers et Hammerstein et Show Me tiré de « My Fair Lady » d’Alan Jay Lerner et Frederick Loewe.

La musique des trois titres originaux de l’album est à créditer à Jim Tomlinson qui a arrangé tous les morceaux de l’album. Cliff Goldmacher a écrit les paroles de deux titres, Thinking About The Rain et A Song That Isn’t Finished Yet alors que Kazuo Ishiguro est l’auteur du troisième titre original, Postcard Lovers.

Les interprètes

Sur les onze plages de « Summer Me, Winter Me », Stacey Kent est entourée de son époux, Jim Tomlinson (saxophone ténor, flûte, flûte alto, clarinette, guitare, percussions, claviers), des pianistes Art Hirahara et Graham Harvey, des contrebassistes Tom Hubbard et Jeremy Brown, des batteurs Anthony Pinciotti et Joshua Morrison, d’Aurélie Chenille (premier violon), Claire Chabert (second violon), Fabrice Planchat (alto) et de Gabriel Planchat (violoncelle).

Au fil des titres

L’album ouvre avec la composition de Michel Legrand écrite en 1969, Summer me, Winter me. On est d’emblée séduit par la voix suave et souple de Stacey Kent qui chaloupe sur un doux rythme de samba. Les notes du piano cristallin et solaire semblent gorgées de chaleur.

La chanteuse poursuit avec La valse des Lilas, la superbe ballade composée par Michel Legrand en 1955 qu’elle interprète en français. Sa voix lumineuse se pare d’émotion puis le saxophone expose la mélodie avec sobriété.

Le répertoire propose ensuite Thinking About The Rain, titre composé en 2017 par Jim Tomlinson avec des paroles de Cliff Goldmacher. La chanson est ici transposée sur un très lent tempo de valse. La voix lyrique et délicate échange avec la flûte de Jim Tomlinson dont les notes surfent sur les vagues du ravissement. La chanteuse enchaîne sur le tempo swinguant du titre Under Paris Skies, version anglaise de Sous le ciel de Paris. Soutenue par la contrebasse, la voix enjouée cède la parole au saxophone ténor très lestérien.

Plus loin, c’est If You Go Away, une version poignante du Ne me quitte pas de Jacques Brel que Stacey Kent interprète en anglais. La pureté de sa voix est mise en valeur par l’accompagnement raffiné des cordes et la délicatesse du toucher du piano.

La guitare de Jim Tomlinson assure le balanço sur Happy Talk de Richard Rodgers et Oscar Hammerstein. Après une intervention pétillante et sautillante, la voix au timbre charmeur de la chanteuse cède la place au saxophone ténor à la sonorité feutré et élégante qui prend une courte improvisation, comme un clin d’œil à Stan Getz, maître incontesté des sons pastels et bluesy.

Sur Show Me de Frederick Loewe, Stacey Kent accompagnée par le trio piano/contrebasse/batterie s’exprime sur un tempo jazzy plus rapide et son chant restitue l’expressivité de la comédie musicale. Son interprétation malicieuse met en évidence ses qualités vocales. Sa diction parfaite permet de saisir avec précision le texte de Alan Jay Lerner. Sur un doux tempo de valse, la voix sensuelle de la chanteuse murmure ensuite le romantique Postcard Lovers de Tomlinson et Ishiguro. Les arrangements et les interventions de la flûte contribuent à la dimension poétique du morceau.

Puis le violoncelle introduit la composition de Tom Jobim, Corcovado. La voix de la chanteuse prend le relai et caresse avec félicité et tendresse ce standard de la bossa nova. Le saxophone ténor à la sonorité vaporeuse lui succède avec un solo aérien qui renforce l’impression de légèreté et de délicatesse du propos musical.

Avec profondeur et chaleur, la douce voix de Stacey Kent murmure ensuite voluptueusement la ballade de Jim Tomlinson et Cliff Goldmacher, A Song That Isn’t Finished yet.

L’album se termine avec la deuxième version de Ne Me Quitte Pas, la composition de Jacques Brel que Stacey Kent interprète en duo avec le piano et en français cette fois. Le climat se fait singulier, presque dramatique, le chant épuré se tend, l’émotion affleure.

Rendez-vous le 13 mai 2024 au Théâtre de l’Odéon à Paris dans le cadre du festival Jazz à St-Germain-des-Prés où la chanteuse se produira avec un quatuor à cordes, le 16 mai 2024 à l’Espace Marcel Carné à Saint-Michel-sur-Orge.

« Brighlight », le nouvel album du contrebassiste Avishai Cohen

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Affiche Jazz à Vienne 2024 & Premiers Noms

Affiche Jazz à Vienne 2024 & Premiers Noms

43ème édition du 27 juin au 12 juillet 2024

Pour sa 43ème édition, le Festival « Jazz à Vienne » continue le partenariat initié en 2018 avec le Festival International de la Bande Dessinée d’Angoulême. Dans ce cadre, les deux festivals s’associent cette année encore et c’est le dessinateur Alexandre Clérisse qui est chargé du visuel de l’affiche du Festival Jazz à Vienne 2024. Rendez-vous du 27 juin au 12 juillet 2024 pour une prometteuse édition de « Jazz à Vienne »… sans oublier la Special Night du 16 juillet 2024 !

Après avoir dévoilé le visuel de Jazz à Vienne 2024, le festival a annoncé les premiers noms de six soirées de la programmation de sa 43ème édition… Ibrahim Maalouf présente « T.O.M.A » & Friends et Louis Matute Large Ensemble, Caravan Palace et David Krakauer - Mazel Tov Cocktail Party, Asaf Avidan Solo et Lizz Wright, Rhoda Scott - Ladies & Gentlemen et Jools Holland and his Rhythm & Blues Orchestra, Mulatu Astatke, Yuri Buenaventura, Kutu, La Delio Valdez, Lefto Early Bird et Verb, Vulfpeck et Léon Phal.

Après Brüno, Jacques de Loustal, Juanjo Guarnido, Audrey Spiry, et Pénélope Bagieu, c’est au tour d’Alexandre Clérisse de se prêter au jeu et de proposer le visuel de l’affiche Jazz à Vienne 2024.

Visuel 2023 de Jazz à Vienne

Auteur et dessinateur, Alexandre Clérisse est connu pour ses diverses collaborations dans la presse, le graphisme et l’édition, mais également pour avoir participé à de nombreuses expositions collectives et pour avoir contribué à la création des décors du film de Wes Anderson The French Dispatch. Il réalise avec Thierry Smolderen (au scénario) une pluralité de projets qui obtiennent de nombreux prix et traductions (Souvenirs de l’empire de l’atome, L’Été Diabolik et Une année sans Cthulhu). En 2020, la traduction américaine de son album L’Été Diabolik est doublement nominée aux Eisner Awards de San Diego.

« Pour moi qui dessine avec du jazz dans les oreilles depuis toujours, ce fut un immense honneur d’imaginer le visuel de l’édition 2024. J’ai commencé par poser une gamme de quatre couleurs, qui, lorsqu’elles se superposent en transparence, en font huit. Puis j’ai joué avec des formes simples (ronds, triangles, carrés…) pour modéliser le trio de personnages. Un groupe c’était important, car pour moi le jazz c’est aussi la coopération entre les musiciens. Ayant joué du saxophone il y a longtemps, j’ai voulu retrouver cette harmonie unique que l’on ressent au sein d’une section de cuivres, comment les sonorités s’entremêlent et vibrent à l’unisson, chacun apportant sa nuance et faisant partie d’un tout. » Alexande Clérisse

Six soirées de concerts annoncés

Bonne nouvelle pour les aficionados du jazz, les organisateurs de Jazz à Vienne ont révélé la programmation de six soirées de l’édition 2024 du festival.

27 juin 2024 - Soirée d’ouverture

Dès 20h30, la première partie de soirée est assurée par Louis Matute Large Ensemble, une formation où les cuivres se mêlent au oud, la trompette au piano et où la guitare du leader est le seul instrument électrique du groupe.

Ibrahim Maalouf présente ensuite « T.O.M.A » & Friends ». L’occasion pour le trompettiste de se produire avec son nouveau projet, « T.O.M.A », comme « Trumpets Of Michel-Ange »… « T.O.M.A », le nom d’une trompette créée pour lui sur mesure, « T.O.M.A », un album métissé, mélange d’influences où le jazz se mêle aux musiques classique, pop, orientale ou urbaine, « T.O.M.A », une grande fête pour une soirée d’ouverture qui réunit une variété de générations et d’expériences avec à ses côtés François Delporte (guitare électrique), Mohamed Derouich (guitare acoustique), Mihaï Pirvan (saxophone), Yacha Berdah (trompette), Manel Girard (trompette), Yvan Djaouti (trompette), Nizar Ali (trompette) et Julian Tekeyan (batterie).

05 juillet 2024

A 20h30, pour sa première prestation sur la scène du Théâtre Antique, le grand clarinettiste klezmer David Krakauer invite le public à une « Mazel Tov Cocktail Party » qui s’annonce plus que festive. Le leader annonce en effet une « explosion de bonnes vibrations ». Une aventure musicale présentée sous le signe de la joie et de la paix.

La deuxième partie de soirée est confiée au groupe Caravan Palace qui s’apprête à publier un nouvel opus. L’occasion de (re)découvrir l’electro vintage d’un sextet qui promet de faire du Théâtre Antique le plus grand dancefloor de France.

08 juillet 2024

A 20h30, la scène du Théâtre Antique accueille l’auteur, compositeur et chanteur israélien Asaf Avidan qui se produit solo.

En seconde partie de soirée, place à la chanteuse Lizz Wright. Son nouvel album, « Shadow » se profile comme l’une des grandes sorties de 2024 et il y a fort à parier que le concert permettra de le découvrir. Un concert entre gospel et blues, entre sacré et profane, par une grande voix qui participe à la magie des Grandes Musiques Noires dont Lizz Wright porte en elle l’héritage.

11 juillet 2024 - Soirée Rhythm & Blues

A 20h30, ouverture de la soirée avec le projet Ladies & Gentlemen de Rhoda Scott. L’organiste et chanteuse convie quelques « gentlemen chanteurs » à retrouver les musiciennes de son orchestre. Ainsi Lisa Cat-Berro (saxophone alto), Géraldine Laurent (saxophone alto), Sophie Alour (saxophone ténor), Jeanne Michard (saxophone ténor), Céline Bonacina (saxophone baryton), Airelle Besson (trompette) et Anne Paceo (batterie)
Julie Saury (batterie) sont rejointes par David Linx, Hugh Coltman et Emmanuel Pi Djob.

La soirée continue avec le rhythm & blues… mais aussi le jazz et la soul music de Jools Holland and his Rhythm & Blues Orchestra avec Gilson Lavis et les vocalistes Ruby Turner, Louise Marshall & Sumudu Jayatilaka.

12 juillet 2024 - All Night

La soirée commence avec Verb, le trio lauréat du tremplin ReZZo 2023 formé de Noam Duboille (piano), Charles Thuillier (contrebasse) et Garcia Etoa Ottou (batterie) et se poursuit avec le père de l’éthio-jazz, Mulatu Astatke à la tête de son groupe. A coup sûr, le public va tomber sous le charme de ses mélodies et de son groove irrésistible.

Le spectacle se poursuit avec le chanteur Yuri Buenaventura qui revient en France après des années d’absence entouré des cuivres et des percussionnistes de son orchestre. Salsa et énergie au programme !

Place ensuite à Théo Ceccaldi (violon) et Kutu, le groupe qu’il a formé avec la chanteuse Hewan Gebrewold, Akemi Fujimori-Poivre (claviers) Valentin Ceccaldi (basse) et Cyril Atef (batterie). Leur univers sonore croise jazz et musique traditionnelle éthiopienne, emprunte à la trance music et à de multiples autres formes d’electro. Pas question là encore de rester assis !

Avec La Delio Valdez et la cumbia, la dynamique musicale continue. Fête musicale garantie sur la scène du Théâtre Antique avec ce collectif de musiciens, né à Buenos Aires, qui revisite le répertoire populaire de l’Argentine.

La All Night se termine avec Lefto Early Bird et son nouveau projet où les samples du DJ croisent l’Ethio jazz.

16 juillet 2024 - Special Night

Deux groupes au programme de cette « Special Night ».

D’une part le quintet du saxophoniste Léon Phal dont la musique énergique et élégante mêle de multiples influences, du bop à la soul, en passant par l’afrobeat et d’autre part Vulfpeck dont la musique conjugue la force de la soul, du rock, de la pop et du funk.

Après avoir calé ces six premières dates sur l’agenda 2024, rendez-vous le 14 mars 2024, pour découvrir l’exhaustivité de la programmation de la 43ème édition du festival « Jazz à Vienne ». En attendant… on n’hésite pas… on écoute du jazz… à fond !

« Brighlight », le nouvel album du contrebassiste Avishai Cohen

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Virtuose de la contrebasse, Avishai Cohen revient le 25 octobre 2024 avec « Brightlight » un album lumineux et inspiré. Entouré d’un ensemble de jeunes talents parmi les plus brillants de la nouvelle scène du jazz qui étoffent son trio habituel composé au piano de Guy Moskovich et à la batterie de Roni Kaspi. Avec un large éventail de compositions originales, de standards de jazz et d’un morceau vocal, Il repousse les limites du jazz et explore de nouveaux paysages sonores tout en restant ancré dans la tradition qui l’a toujours inspiré. Un album à écouter sans retenue.

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Chocho Cannelle présente « Yo te cielo »

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Un univers coloré et lumineux Le quartet de jazz Chocho Cannelle présente son premier album dont le titre « Yo te cielo » est inspiré par Frida Kahlo. Sorti le 29 septembre 2024, l’album propose un répertoire tout en nuances et en contrastes où alternent...

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Laurent Coq présente « Confidences »

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Le pianiste Laurent Coq propose « Confidences », son troisième album enregistré en trio piano-contrebasse-batterie. Un répertoire de huit compositions empreintes à la fois de poésie, de mélancolie et d’allégresse. Il serait dommage de se priver de ce jazz vibrant au lyrisme intense et à l’écriture singulière. Pas question donc que cette sortie se fasse sous le sceau du secret. « Confidences »… à partager largement !

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Kavita Shah publie « Cape Verdean Blues »

Kavita Shah publie « Cape Verdean Blues »

« Sodade »… entre mélancolie et joie

Après sept années d’immersion sur l’île de São Vicente, au Cap-Vert, en Afrique de l’Ouest, la chanteuse et compositrice Kavita Shah publie « Cape Verdean Blues » sur le nouveau label de musique du monde Folkalist Records.

En douze chansons Kavita Shah rend un superbe hommage à la chanteuse capverdienne Cesária Évora. « Cape Verdean Blues »… une véritable lettre d’amour à la musique du Cap Vert et à la « Reine de la Morna ».visuel de l'album Cape Verdean Blues de Kavita Shah

Première société créole au monde, le Cap-Vert se trouve à la croisée du Brésil, de l’Afrique, du Portugal et des Caraïbes. Issue des mélanges culturels liés aux migrations de ses populations, sa musique est le reflet de ce métissage.

Citoyenne du monde, Kavita Shah est elle-même une fille de la diaspora. C’est à l’âge de 20 ans qu’elle a entendu la voix de Cesária Évora pour la première fois, lorsqu’elle était étudiante à l’université. Touchée par sa musique, elle la voit plusieurs mois plus tard dans un festival au Brésil, non loin de Salvador da Bahia tandis qu’elle faisait des recherches sur la musique afro-brésilienne.

C’est seulement en 2016 que Kavita Shah se rend au au Cap-Vert en 2016, après la mort de Cesária Evora. Elle se lie alors d’amitié avec Bau, le directeur musical et guitariste de Cesária Evora. Entre eux s’installe une complicité musicale qui les a conduits à se produire ensemble sur scène. En 2018, après l’obtention d’une bourse de la Jerome Foundation, Kavita Shah est retournée au Cap-Vert pour effectuer des recherches sur la musique, la culture et la langue du pays.

« J’ai passé des heures à chanter et à discuter avec tous les gens que je croisais - des musiciens dans les bars locaux, aux artistes les plus célèbres du pays, en passant par des personnes que je rencontrais dans la rue, jusqu’aux aux membres de la famille de Cesária. … Personne ne peut imiter Cesária ; sa voix était unique et liée à sa propre expérience. Mais je me suis sentie inspirée par son parcours et bien accueillie par ceux que je j’ai rencontrés en chemin, au point de comprendre cette musique en profondeur et de trouver ma propre voix. »

Ses projets

Après son premier album « Visions » (2014) co-produit par Lionel Loueke, « Folk Songs Of Naboréa » (2017), présenté au Park Avenue Armory, la musicienne a enregistré « Interplay » (2018) en duo avec François Moutin. L’album a été nommé aux Victoires de la Musique en France, dans la catégorie « Album Jazz de l’année ». Elle a aussi participé au chant sur l’opus de Miho Hazama « Dancer In Nowhere » (2020) qui a été nominé pour le Grammy du meilleur album dans la catégorie « Grand Ensemble de Jazz ».

Kavita Shah se produit régulièrement dans les plus grandes salles de concert, les festivals et les clubs des scènes internationales.

Sur l’album « Cape Verdean Blues » (Folkalist Records/Inouie Distribution) sorti le 10 novembre 2023, elle s’est associée aux membres de longue date du groupe de Césaria Évora, dont le maître guitariste acoustique et multi-instrumentiste virtuose Rufino Almeida, plus connu sous le nom de Bau, maître des mornas et des coladeiras qui a été directeur musical de feu Cesária Évora. L’album advient après sept années d’immersion de la chanteuse sur l’île de São Vicente, au Cap-Vert.

« Dans ce paradis au milieu de l’océan Atlantique, j’ai trouvé un sentiment de « chez moi » que je n’avais pas connu dans ma vie… Avec le recul, j’ai l’impression que la voix de Cesária m’a suggéré d’emprunter un chemin à la recherche de la « sodade », un chemin qui me mènerait où je me trouve près de deux décennies plus tard. »

« Cape Verdean Blues » émerge de sessions de studios prévues à l’origine pour élaborer le répertoire. Outre Bau, d’autres membres de l’entourage de Cesária Evora figurent parmi les musiciens, comme le percussionniste Miroca Paris et la chanteuse Fantcha. Enregistré du 29 au 31 juillet 2018 par Jorje Nunes au Studio Mindelo à Mindelo (Cap-Vert), du 15 au 17 octobre 2018 par Pedro Serraninho aux Studios Atlantico Blue Studios de Lisbonne (Portugal), par Jorje Nunes et les 05 septembre 2019 à Mindelo et les 25 août 2019, 28 septembre 2021 et 20 septembre 2022 par Jeremy Loucas au Studio Sear sound de New-York où l’album a été mixé et mastérisé.

Accompagnée de Bau (guitares cavaquinho, ukelele), de Miroca Paris (percussions et percussions vocales), de Fantcha (voix), de Maalem Hassan Benjaafar (guembri, qraqeb, voix), de Zé Paris (basse), Alune Wade (basse), Fernando Saci(percussions) et Rogerio Boccato (percussions), Kavita Shah propose un répertoire de 12 titres.

Au fil des titres

Les sonorités percussives et les riffs de guitare du titre d’ouverture Angola, font vibrer l’oreille et l’on est tenté de danser au rythme de la coladeira. Sur Joia, la douceur des voix et des accords de guitares associée aux percussions délicates rendent hommage aux femmes du Cap-Vert et l’on imagine sans peine les paysages verdoyants et les eaux cristallines de l’île.

On prend un plaisir infini à écouter Flor di nha esperança, un traditionnel en créole capverdien, Um abraço Di Morabeza, une morna composée par Kavita Shah avec des paroles écrites pour elle par Morgadinho, Flor de lis du chanteur, guitariste et compositeur brésilien Djavan, Um Porta Aberte et Situações Triangulares du compositeur classique capverdien Vasco Martins avec qui la chanteuse s’est liée d’amitié.

Telle une bossa nova capverdienne, le poétique Amor di mundo de Teofilo Chantre invite à rêver alors qu’une lumineuse tendresse imprègne la composition de Morgadinho, Cize, que Cesária Évora avait adopté comme surnom.

C’est en gujarati que la chanteuse interprète Chaki Ben, une chanson folklorique indienne (langue maternelle de Kavita Shah) qu’elle chantait avec ses parents quand elle était bébé. Sur l’album, le titre est cadencé au rythme capverdien de la cola sanjon et met en avant le maître gnawa marocain Maalem Hassan Benjaafar au guembri et aux qraqeb.

Kavita Shah revisite Sodade, la chanson la plus célèbre de de Cesária Evora, et du Cap-Vert. Elle rend un véritable hommage à la version d’origine avec de superbes arrangements de guitare. Le morceau met en évidence la maturité, les nuances et la souplesse de la voix que la chanteuse maîtrise à la perfection, évoluant entre douceur et impétuosité. Une interprétation très personnelle et inspirée de ce grand classique qu’elle avait déjà enregistré sur son premier album « Visions ».

L’album se referme avec une version très courte de Cape Verdean Blues. La chanteuse propose un arrangement voix-percussions très épuré de ce titre du compositeur et pianiste Horace Silver dont le père était natif du Cap-Vert.

Porté avec le talent sensible de la voix de Kavita Shah dont le prénom signifie poésie, « Cape Verdean Blues » navigue entre mélancolie et joie. Son écoute fait naître à la fois l’envie de danser et celle de rêver.

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