Clin d’œil à Fabrice Martinez & « Rebirth Reverse »

Clin d’œil à Fabrice Martinez & « Rebirth Reverse »

La complétude de “Rebirth Reverse”

Avec le soutien de l’ONJ Fabric, le trompettiste Fabrice Martinez annonce la sortie d’un double vinyle, « Rebirth Reverse ». Deux facettes d’un même groupe. Électrique ou acoustique, la musique est pourtant porteuse du même ADN harmonique. Réjouissant, étonnant et stimulant.

Pochette de l'album "Rbirth - Reverse" de Fabrice Martinet etChut!Non content du succès de « Rebirth » sorti en mai 2016, le trompettiste Fabrice Martinez, membre de l’ONJ d’Olivier Benoit, revient le 25 mai 2018 avec « Rebirth Reverse » (ONJ Records), un double vinyle où chaque titre est décliné en deux versions que tout semble opposer à la première écoute.

A la tête du quartet Chut! composé de Fred Escoffier (piano), Bruno Chevillon (contrebasse) et Eric Echampard (batterie), Fabrice Martinez dévoile « Reverse », une facette en miroir inversé de « Rebirth ».

Le propos en miroir de ces deux opus interpelle autant qu’il ravit. Rétro-électrique et groovy pour l’un, intemporel et acoustique pour l’autre. Le très électrique « Rebirth », a été re-masterisé pour s’adapter aux sillons du vinyle et restituer la chaleur de l’analogique alors que « Reverse », nouveau et  acoustique, a bénéficié d’un enregistrement en direct dans une chapelle.

Fabrice Martinez et Chut! proposent donc deux faces inversées du même monde en déclinant deux versions d’un répertoire commun. Si l’esthétique des deux opus diffère, la musique est pourtant indubitablement porteuse du même ADN harmonique. C’est d’ailleurs cette fondation harmonique qui tend un pont entre ces deux musiques-sœurs. L’une très rythmique, marquée par l’esthétique électro et rétro des années 70, l’autre aérienne, inscrite dans la grande tradition des musiques improvisées européennes.

« Rebirth » exacerbe les rythmes, concentre les intensités et valorise l’énergie. « Reverse » inverse le processus, étire les silences et caresse les mélodies, explore l’espace sonore et tend des voiles. Le premier incite au mouvement et le second à la rêverie mais l’inventivité habite les deux mondes tout autant porteurs de contrastes et de nuances.

« Reverse » théâtralise la musique qu’il projette sur une scène où s’invitent en contre-jour des traces contrapuntiques fugaces, des réminiscences du monde de Nino Rota, des résurgences de la musique européenne classique du XIXème siècle qui émargeraient du côté de Ravel ou des embardées plus contemporaines et telluriques.

Le trompettiste Fabrice MartinezSur « Reverse » Fabrice Martinez s’exprime exclusivement au bugle. Son jeu lumineux ravit l’oreille par la précision de son  articulation, son originalité et des prises de risques inouïes. On re-découvre avec plaisir l’exploration réussie du clavier qu’entreprend Fred Escoffier loin des climats électrifiés

Les phrasés élégants de Bruno Chevillon s’accommodent très bien des atmosphères contemporaines, lyriques ou romantico-oniriques. Le toucher coloriste d’Eric Echampard sied aux ambiances réverbérées, crée une impression feutrée d’intimité mais prodigue un soutien solide aux solistes. Au fil des plages aériennes de « Reverse », Bruno Chevillon et Eric Echampard constituent une paire rythmique à la réactivité extrême.

De fait « Rebirth » et « Reverse » ne sont pas en opposition. Tous deux se complètent plus qu’ils ne s’opposent. Les musiciens explorent deux faces du même monde. L’une inscrite dans un monde électrique, l’autre dans un univers acoustique aux sons aériens. Il fait bon choisir entre les versions miroirs des titres en fonction des envies et des moments.

 
Le lundi 28 mai 2018 à 20h30, la Dynamo de Banlieues Bleues et le label ONJ Records fêtent à Pantin les quatre ans d’existence du label et la sortie du double album vinyle « Rebirth reverse ». C’est l’occasion de retrouver sur scène Fabrice MartinezFred Escoffier, Bruno Chevillon et Eric Echampard.
Jazz à Vienne Saison 19/20#3 – Novembre 2019

Jazz à Vienne Saison 19/20#3 – Novembre 2019

Jazz à Vienne Saison 19/20#3 présente la troisième édition du Forum Jazz. A la fois rendez-vous professionnel et évènement culturel, cette manifestation organisée du 27 au 30 novembre 2019 dans l’agglomération de Vienne Condrieu est placée sous le marrainage de la contrebassiste et compositrice Sarah Murcia. Cerise sur le gâteau, la soirée de clôture du 30 novembre 2019 réserve une surprise. Avant les concerts de EYM Trio et The Amazing Keystone Big Band, seront dévoilés le visuel et les premiers noms de la 40ème édition du Festival Jazz à Vienne 2019.

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Laurent de Wilde sort « Three Trios »

Laurent de Wilde sort « Three Trios »

Le 15 novembre 2019, Laurent de Wilde sort « Three Trios », un coffret de trois albums enregistrés en trio. « Odd & Blue » (1989) un album introuvable depuis vingt ans. « Open Changes » (1993) qui a reçu le Prix Django Reinhardt la même année. « The Present » (2006) épuisé depuis une décennie. Il est aisé de percevoir combien, entre 1989 et 2006, le pianiste a élargi le langage du trio traditionnel en incorporant compositions et acquis issus de ses autres aventures. Un voyage au fil des ans qui permet de saisir l’évolution de son art au sein du trio, piano-contrebasse-batterie.

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Christophe Panzani revient avec « Les Mauvais Tempéraments »

Christophe Panzani revient avec « Les Mauvais Tempéraments »

Trois ans après « Les âmes perdues » Christophe Panzani revient avec « Les Mauvais Tempéraments », un album sur lequel il réitère son intérêt pour les duos saxophone ténor-piano(s). Pour renouveler le concept, il a recours aux tempéraments anciens qui modifient l’accordage des pianos sur quatre titres. Les tempéraments proposent des jeux de pistes qui brouillent les repères de l’oreille laquelle les déjoue pourtant. Elle se laisse captiver par un intime climat d’estompe musicale.

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« Letters to Marlene » – G. de Chassy / C. Marguet / A. Sheppard

« Letters to Marlene » – G. de Chassy / C. Marguet / A. Sheppard

Une arme musicale porteuse d’espoir

Après « Shakespeare Songs », Guillaume de Chassy, Christophe Marguet et Andy Sheppard reviennent avec « Letters to Marlene ». L’iconique Marlene Dietrich devient leur muse et les inspire. Les trois musiciens lui adressent des lettres musicales porteuses d’espoir. Une superbe réussite.

A travers la musique de l’album « Letters to Marlene » sorti le 09 mai 2018 sous le label NoMadMusic, le pianiste Guillaume de Chassy, le batteur Christophe Marguet et le saxophoniste Andy Sheppard questionnent lCouverture de l'album "Letters to Marlene" par Guillaume de Chassy, Christophe mArguet et Andy Shepparde rôle de l’artiste lors des périodes troubles de l’histoire.

Marlene Dietrich les inspire, elle qui, en son temps, s’est engagée avec courage contre le nazisme. Cette star a en effet affiché ses convictions pour la paix en chantant sur le front pour les alliés, ennemis de l’Allemagne, quitte à se couper de son pays natal qu’elle a quitté dès 1930 pour les États-Unis.

En effet, Marlene Dietrich a soutenu le moral des armées américaine, britannique et plus largement celles des alliés, puisque la star s’est produit sur le front européen en avril 1944 puis en 1945 durant la campagne de libération de l’armée du Général Patton. Elle a reçu en 1947 la Medal of Freedom, distinction militaire américaine décernée aux civils pour service rendus.

Le projet

Les trois musiciens donnent à leur album la forme de « …lettres musicales : lettres d’admiration et de gratitude en hommage à son exceptionnel parcours d’artiste et de femme porteuse d’espoir ; musiques pour interroger autrement deux époques troublées : les années 1930-1940 et nos années 2010-2020 ».

Après avoir observé le regain de nationalisme et populisme qui affecte tant l’Europe que les USA depuis le début des années 2010, ils font un parallèle entre la période actuelle du XXIème siècle et celle qui, au XXème siècle, a vu la montée du nazisme.

Guillaume de Chassy, Christophe Marguet et Andy Sheppard envisagent leur musique comme une arme pacificatrice. Ils inscrivent leur credo au cœur de leur art et le transmettent à celles et ceux qui voudront bien l’entendre.

L’album

Guillaume de Chassy et Christophe Marguet s’investissent dans l’écriture et composent huit thèmes, trois écrits par le pianiste et cinq par le batteur.

Leurs compositions côtoient deux morceaux chantés par Marlene Dietrich. Falling In Love Again composé par Friedrich Hollaender avec des paroles de Sammy Lerner que la star interprétait dans le célèbre film « L’Ange Bleu » (1930) et la célèbre chanson Lili Marleen (Norbert Schultze/Hans Leip) popularisée par le régime nazi et devenue ensuite un emblème de résistance contre lui

Les onze Letters to Marlene évoquent le courage, l’engagement, la solitude, le spleen lié à l’exil, la fraternité, le combat, le triomphe et aussi l’amour, Le trio construit un album à l’esthétique soignée. Andy Sheppard, Guillaume de Chassy et Christophe Marguet élaborent un discours musical dont l’essentiel repose certes sur l’écriture et les arrangements du pianiste et du batteur mais aussi sur la liberté d’expression, le dialogue et l’écoute. Le chant du saxophone incarne la voix, celle qui déclame, se souvient, murmure, s’enthousiasme ou combat sur des poèmes dont les climats varient au fil des plages.

Enregistré en janvier 2018 aux Studios La Buissonne de Pernes les Fontaines, l’album est mixé et mastérisé par Philippe Teissier du Cros.

Libre à chacun de sourire avec distance ou de craquer avec enthousiasme sur… le visuel de la pochette qui détourne la célèbre photo du 29 septembre 1944 où Marlene Dietrich pose sur la base de la 8th Air Force à Birmingham avec les hommes du 401st Bomb Group. Seul demeure le visage de la star. Ceux d’Andy Sheppard, Christophe Marguet et Guillaume de Chassy se substituent aux militaires d’origine, le Colonel William T Seawell, le Capitaine Captain Felix Kalinski et le pilote Lawrence W Pfeiffer.

Impressions musicales

L’album ouvre avec Lili Marleen, superbe ode musicale où les incantations du saxophone ténor s’élèvent au-dessus des accords en nappe du piano et du flot tournoyant des balais. Sur Letter to Marlene piano et saxophone devisent avec une courtoise sensibilité.

Le climat évolue et se fait joyeux avec America. Sur un rythme de marching band piano et saxophone exposent le thème à l’unisson puis le saxophone volubile en prend à sa guise avec le tempo marqué par les accords du piano et la batterie martiale.

On change d’atmosphère avec Et in Terra Pax Hominibus Bonae Voluntatis. On flotte alors dans un univers onirique où la sonorité quelque peu solennelle du ténor chante la paix et la liberté. Suspendu hors du temps, on imagine un avenir où la sérénité peut advenir.

On rêve ensuite avec The Dress, une courte ballade raffinée chantée par un soprano solaire. On change de monde et l’on part sur le front avec les jeeps pour parcourir Les Ardennes. Dans cette pièce musicale le soprano virevolte comme la voix de Marlene aurait pu la faire au-dessus des cahots des routes qu’évoquent les rythmiques saccadées du piano et de la batterie.

On se recueille ensuite à l’écoute de Seule à l’ambiance minimaliste très épurée. Le soprano mélancolique et les arpèges délicats du piano évoquent la solitude profonde. Plus loin, les improvisations et les échanges enflammés du trio sur A Dinner at Marlene’s Place évoquent l’animation des moments partagés par Marlene Dietrich et Jean Gabin accueilli par la star à Hollywood de 1941 à 1943.

Élégante et délicate, la lettre Ein Koffer in Berlin restitue un climat de tendre nostalgie que piano et saxophone ténor peignent avec une intense retenue sur la toile des souvenirs mais Falling in love again ne laisse pas s’installer la mélancolie. Éloignée de celle de la chanson originale, l’ambiance se fait tumultueuse. On se surprend à fredonner la romance d’un bonheur revenu.

Sur un lent tempo où tango et rumba s’étreignent, le trio adresse leur dernière lettre à leur muse qui  a vécu recluse à Paris durant les dernières années de sa vie. Last Dance restitue à la fois une intense sensualité et un climat de tristesse éperdue… la musique repart et l’on vogue de nouveau au fil des climats somptueux des onze « Letters To Marlene ».

Une fois encore, les artistes mettent en avant leur musique pour promouvoir la tolérance, la paix et le respect. Poétique et esthétique, l’album « Letters to Marlene » fait plus que convaincre. Andy Sheppard incarne un chanteur inspiré et sensible, Christophe Margueur un batteur tirailleur ou pacificateur et Guillaume de Chassy un metteur en scène coloriste et lyrique. L’écoute de l’album procure une indicible émotion qui engage à partager largement cette musique.

 

Pour écouter live le trio Guillaume de Chassy, Christophe Marguet & Andy Sheppard et écouter le répertoire de « Letter to Marlene » quelques rendez-vous se profilent. Le 23 mai 2018 au festival « Jazz in Arles », le 24 mai 2018 à Fontenay-sous-Bois (Le Comptoir), le 26 mai 2018 à Lurs à l’Osons Jazz Club, les 01 & 02 juin 2018 au Jazz Club de Dunkerque, et le 22 août 2018 au Théâtre les Arts de Cluny dans le cadre du festival Jazz Campus en Clunisois.
Jazz à Vienne Saison 19/20#3 – Novembre 2019

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Christophe Panzani revient avec « Les Mauvais Tempéraments »

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Thomas Bramerie signe « Side Stories »

Thomas Bramerie signe « Side Stories »

La force d’un jazz sensible et intemporel

Après 30 ans de carrière, Thomas Bramerie dévoile « Side Stories », son premier album en leader. Sideman incontournable, le contrebassiste avance dans la lumière en trio avec deux jeunes talentueux jazzmen. Il est rejoint par trois compagnons de route, Eric Legnini, Jacky Terrasson et Stéphane Belmondo. De l’album s’exhale le parfum sensible et la force d’un jazz intemporel.

Couverture de l'album "Side Stories" de Thomas BramerieThomas Bramerie dévoile « Side Stories » son premier album en leader dont la sortie est annoncée pour le 25 mai 2018 chez Jazz Eleven.

Le contrebassiste se présente en trio entouré de deux talentueux musiciens de la jeune scène jazz, le pianiste Carl-Henri Morisset, déjà remarqué en concert aux côtés de Pierrick Pedron et le batteur Elie-Martin Charrière. Le leader invite aussi trois compagnons de route des dernières décennies, les pianistes Jacky Terrasson et Eric Legnini ainsi que le trompettiste Stéphane Belmondo.

Un livret accompagne l’album. il regroupe des textes de Thomas Bramerie qui possède un réel talent d’auteur. Son écriture révèle une personnalité réflexive, porteuse d’altérité et riche d’une humanité attentive. La musique reflète une autre facette de l’homme, celle du compositeur et instrumentiste.

Thomas Bramerie sideman

Après avoir fait le choix de la contrebasse en 1988, Thomas Bramerie joue à la fin des années 80, avec quelques-uns des plus grands noms du jazz (Chet Baker, Toots Thielemans, Horace Parlan, Johnny Griffin et Steve Grossman). Il se produit sur les scènes parisiennes depuis les années 90 et il serait plus rapide de citer les noms de ceux avec qui il n’a pas joué plutôt que de lister ceux qu’il a accompagnés.

Le contrebassiste Thomas Bramerie

Thomas Bramerie©Pascal Pittorino

Son installation à New-York en 1997 marque une autre épisode où après avoir tourné avec Dee Dee Bridgewater, il devient un sideman incontournable pour nombre de jazzmen de la scène new-yorkaise. Il s’intègre par ailleurs dans des projets variés, latin jazz, musique du Moyen-Orient, rock et musique classique. En 2004 il intègre le trio du pianiste Jean-Michel Pilc avec lequel il enregistre et part en tournée.

En 2006, il revient en France. On l’écoute alors aux côtés de nombreux artistes dont Pierrick Pedron, Julien Loureau, André Ceccarelli, Baptiste Trotignon, Bojan Z, les frères Belmondo mais aussi Richard Galliano, Didier Lockwood, et bien d’autres.

La profondeur de son toucher, sa sensibilité, son sérieux, son écoute et sa réactivité ont fait de Thomas Bramerie un contrebassiste essentiel dans le monde du jazz français où il manifeste une grande ouverture à tous les styles de musique.

Thomas Bramerie leader

En 2018, à la tête de son trio, Thomas Bramerie propose sur « Side Stories », une musique vivante aux multiples facettes. Un jazz ouvert qui intègre le legs de la tradition à laquelle le contrebassiste ajoute des touches de lumière et un voile de modernité. Ces couleurs inventives enrichissent et renouvellent la musique, qu’il s’agisse de reprises ou de ses propres compositions.

Profondeur et discrétion, force et fragilité font bon ménage dans l’expression du contrebassiste et teintent sa musique de sensibilité, d’humanité et de véracité. Même s’il assied son art sur une technique avérée, jamais il n’assène son savoir-faire. Point d’esbroufe, pas d’étalage. La justesse et la finesse de son langage suffisent. De sa musique se dégage une force perceptible malgré la retenue et les nuances dont Thomas Bramerie fait preuve.

Au fil de l’album on découvre neuf compositions de Thomas Bramerie et cinq reprises. Deux standards de jazz, Played Twice de Monk et Work Song de Nat Adderley. Deux chansons, Avec le temps de Léo Ferré et Un jour tu verras de Georges von Parys. Un thème de musique classique. Salut d’Amour, écrit à l’origine pour violon et piano par le compositeur Edward Elgar.

Impressions musicales

La contrebasse se la joue solo en ouverture et en fin d’album. Pichòt Bebei affiche une franche couleur jazz avec une ligne fluide et swinguante. Sur la composition intemporelle de Léo Ferré, Avec le temps, la contrebasse chante littéralement. Elle développe à la fois la mélodie et l’harmonie du morceau et termine l’album dans un climat chargé d’émotion.

L’atmosphère monkienne et dense de Played Twice permet de saisir la richesse et la modernité du trio. C’est avec souplesse et originalité que le même trio métamorphose Work Song du trompettiste Nat Adderley et transforme le titre en une véritable pépite. Les deux jeunes musiciens s’en donnent à cœur joie et font preuve d’une inventivité sans pareille dans leurs échanges et leurs improvisations.

La contrebasse expose le thème mélodieux et chantant avant que le Fender Rhodes d’Eric Légnini n’impulse une allure funky à Here. Le solo dépouillé et percussif du clavier électrique tranche avec l’allègre chant du piano qui lui répond. Sur un motif réitératif de contrebasse, le fender revient éclairer de ses nappes sonores le superbe All Alone où la contrebasse chante la solitude avec lyrisme.

Deux compositions du contrebassiste portent les prénoms de son épouse et de son fils. Le trio magnifie ces deux morceaux. Sur Yêïnou, le motif de basse met en orbite le piano dont l’improvisation musclée stimule la batterie au jeu incandescent. Sur Émile, la contrebasse expose d’abord le thème à l’archet avant de dérouler un riff de basse sur les cordes et de céder la parole au piano qui s’éclipse très vite pour laisser place à un élégant et lyrique solo de contrebasse.

Le contrebassiste Thomas Bramerie

Thomas Bramerie©Pascal Pittorino

Outre ces deux déclarations d’amour, advient Salut d’amour. Ce thème écrit en 1888 par Edward Elgar met en évidence l’élégance du jeu du trio qui transforme l’écriture romantique en une superbe ballade irriguée d’une pudique tendresse. Le toucher sensible de Jacky Terrasson sied à Now, la délicate mélodie composée par le leader. Le duo piano-contrebasse comble par sa légèreté et sa délicatesse.

Exposé sobrement en trio le thème Side Stories prend des couleurs nocturnes dès l’intervention de Stéphane Belmondo. Le jeu sobre mais chatoyant de la trompette et de sa sourdine cède la place à un solo évanescent du piano qui génère une atmosphère étrange. L’accompagnement allégé mais essentiel de la contrebasse contribue aussi à faire de ce thème une ballade somptueuse.

Deux compositions de Thomas Bramerie dépaysent le propos musical. Sur Chantez, le trio incite à la danse et dispense une joyeuse ambiance de béguine enjazzée. C’est par contre du côté de la bossa nova que se tourne Troç de vida où le bugle de Stéphane Belmondo souffle une douce saudade. S’il n’abandonne pas la contrebasse le leader revient à son instrument d’origine, la guitare qu’il utilise pour accentuer le balançao.

C’est encore dans le registre de la nostalgie qu’intervient le bugle sur Un jour tu verras accompagné très sobrement par le trio. Stéphane Belmondo insuffle juste ce qu’il faut d’émotion pour faire écho aux souvenirs encore vivaces dans les mémoires des voix de Charles Trenet ou de Mouloudji.

Sensible et ardent à la fois, le jazz de Thomas Bramerie vaut élixir de vie. Ses reliefs et ses teintes restituent les nuances d’un art délicat mais ancré dans l’énergie, une énergie canalisée qui transmet le sens de la musique et de la vie. S’il advenait que d’aucun se questionne sur les bienfaits de la musique, on lui conseillerait d’écouter en boucle les quatorze plages de « Side Stories » pour en retrouver le goût. Une musique aux saveurs de vie à partager largement. Offrir ce que l’on aime est le plus beau des cadeaux, c’est ce qu’a fait Thomas Bramerie, Qu’il soit remercié  pour cette contribution à l’amour.

Rendez-vous à Paris le 02 juin 2018 à 20h30 au Pan Piper pour le concert de sortie de l’album « Side stories » avec Thomas Bramerie, Carl-Henri Morisset et Elie-Martin Charrière. Le 27 mai 2018, Stéphane Belmondo rejoint le trio au Jazz Club du Beau Monde à Marseille. Plus d’informations à propos des concerts à venir sur le site de Thomas Bramerie.
Jazz à Vienne Saison 19/20#3 – Novembre 2019

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Clin d’œil à Fidel Fourneyron & « Animal »

Clin d’œil à Fidel Fourneyron & « Animal »

Le bestiaire inspiré de Fidel Fourneyron

Avec le soutien de l’ONJ Fabric, Fidel Fourneyron présente « Animal », un album et un trio inédit qui réunit autour du tromboniste, le contrebassiste Joachim Florent et le batteur Sylvain Darrifourcq. Avec eux le groupe rend hommage à quelques représentants du monde animal. Au fil des plages et des improvisations le bestiaire prend forme et s’anime.

Le label ONJ Records met à l’honneur le projet « Animal » soutenu par le tromboniste Fidel Fourneyron, membre de l’ONJ d’Olivier Benoit. La sortie de l’album « Animal » (ONJ Records/L’Autre Distribution) est annoncée pour le 25 mai 2018.

Le musicien

Membre de l’ONJ d’Olivier Benoit jusqu’à la fin de sa mandature, Fidel Fourneyron est aussi impliqué à titre personnel dans « ¿ Que Vola ? » et « Un Poco Loco ». Il collabore aussi avec « Umlaut Big Band », « White Desert Orchestra » d’Eve Risser, a participé au « Tribute to Lucienne Boyer » avec le Grand Orchestre du Tricot et s’investit par ailleurs dans nombre d’actions pédagogiques dont la Fanfare au Carreau et un atelier du festival Jazz Campus en Clunisois.

Le trio

Pas question ici d’évoquer de manière exhaustive la liste des nombreuses activités de ce musicien. Il s’agit de présenter le nouveau trio « Animal » que Fidel Fourneyron a fondé avec deux musiciens impliqués comme lui dans les musiques improvisées, le contrebassiste Joachim Florent et le batteur Sylvain Darrifourcq.

Dans ce trio trombone-contrebasse-batterie, Fidel Fourneyron est positionné d’emblée comme un soliste qui chante un blues à la fois brut et plein de fraîcheur.

L’album « Animal »

Sur « Animal », la musique donne à entendre huit portraits d’animaux. On ignore tout des raisons qui ont guidé le tromboniste Couverture de l'album "Animal" de Fidel Fourneyrondans ces choix pourtant ils ont tous un point commun, celui d’habiter l’inconscient collectif via fables, romans, légendes, BD et dessins animés.

Loin des considérations évolutionnistes savantes et sérieuses de Darwin, les musiciens brossent des portraits des animaux à la manière d’un mime ou d’un caricaturiste en suggérant des mouvements ou des expressions à grand traits d’improvisations inspirées.

Le langage musical des rois complices parvient à cerner les attitudes ou les sonorités propres à chaque animal évoqué. Une écoute à l’aveugle à permis de reconnaître sans erreur les caractéristiques animalières.

Le bestiaire

Puissance du chant de Moby-Dick, souffle énervé du bison avant la charge, pavane fière du coq présomptueux, trottinement ou course éperdue de la gracieuse souris

Démarche féline et coup de patte assassine du chat, agilité du singe que l’on imagine se balancer au bout des lianes, activité laborieuse et incessante de la fourmi, déambulation bluesy d’un loup féroce en quête de gibier, à moins qu’il ne cherche à échapper à ses prédateurs humains…

Baguettes, cymbales et fûts donnent de la voix, soutiennent, ponctuent ou poussent la coulisse du trombone qui dialogue avec les cordes de la contrebasse. La dimension rythmique domine certes mais les lignes mélodiques, les tessitures et les timbres adoptés participent pour beaucoup aux couleurs de l’album et au relief des portraits.

Le propos des instrumentistes parvient à créer une véritable dramaturgie musicale. L’album témoigne d’une écoute et d’une réactivité de tout instant entre les membres de ce trio qui parvient à travers des improvisations croisées à restituer le profil dominant des animaux dont les morceaux portent les titres.

Après réflexion, on se demande bien si ce sont vraiment des animaux qu’évoquent les musiciens. Ne brossent-ils pas plutôt le portrait de certains traits que l’homme emprunte, volontairement ou non, aux bêtes pour survivre dans la jungle qu’il s’est créé lui-même ?

« Animal », ça groove, ça chante le blues, ça célèbre l’improvisation. Une musique dont le dépouillement permet à l’imaginaire de projeter les évocations animales très réussies dans leur milieu de vie.

 
Le lundi 28 mai 2018 à 20h30, la Dynamo de Banlieues Bleues et le label ONJ Records fêtent à Pantin les quatre ans d’existence du label et la sortie de l’album « Animal ». C’est l’occasion de retrouver sur scène Fidel Fourneyron, Joachim Florent et Sylvain Darrifourcq.
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Le 15 novembre 2019, Laurent de Wilde sort « Three Trios », un coffret de trois albums enregistrés en trio. « Odd & Blue » (1989) un album introuvable depuis vingt ans. « Open Changes » (1993) qui a reçu le Prix Django Reinhardt la même année. « The Present » (2006) épuisé depuis une décennie. Il est aisé de percevoir combien, entre 1989 et 2006, le pianiste a élargi le langage du trio traditionnel en incorporant compositions et acquis issus de ses autres aventures. Un voyage au fil des ans qui permet de saisir l’évolution de son art au sein du trio, piano-contrebasse-batterie.

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Christophe Panzani revient avec « Les Mauvais Tempéraments »

Christophe Panzani revient avec « Les Mauvais Tempéraments »

Trois ans après « Les âmes perdues » Christophe Panzani revient avec « Les Mauvais Tempéraments », un album sur lequel il réitère son intérêt pour les duos saxophone ténor-piano(s). Pour renouveler le concept, il a recours aux tempéraments anciens qui modifient l’accordage des pianos sur quatre titres. Les tempéraments proposent des jeux de pistes qui brouillent les repères de l’oreille laquelle les déjoue pourtant. Elle se laisse captiver par un intime climat d’estompe musicale.

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Résidence Stracho Temelkovski – Concert Underground

Résidence Stracho Temelkovski – Concert Underground

Vibrations colorées et dépaysement garanti

Du 16 au 18 mai 2018, l’AmphiJazz de l’Opéra de Lyon accueille Stracho Temelkovski en résidence. Quatre concerts Underground pour découvrir les univers dépaysants et colorés de ce musicien, compositeur et arrangeur aux multiples talents.

L’univers musical de Stracho Temelkovski vibre des couleurs des Balkans, de l’Orient, de la Méditerranée, de l’inde et du jazz. Venu trois jours avec son trio « Nerazdeleni » en 2016 sous le Péristyle de l’Opéra, il avait entraîné le public dans son monde. ON ne doute pas qu’il en soit de même en 2018.

Du 16 au 18 mai 2018, Stracho Temelkovski revient en résidence à l’Amphi Jazz de l’Opéra de Lyon dans le cadre de quatre concerts inscrits dans la programmation Underground telle que définie par Olivier Conan. L’occasion idéale pour écouter ce multi-instrumentiste virtuose en solo, quartet ou octet et de le voir jongler entre viola, mandole, basse électro-acoustique et diverses percussions auxquelles il ajoute sa voix. 

Le musicien

Autodidacte, Stracho Temelkovski a construit sa formation musicale sur l’échange, la transmission orale et les rencontres. Aujourd’hui il restitue les atmosphères musicales de la Macédoine d’où sont issus ses parents. S’il conserve, la force, les rythmes impairs et les couleurs des Balkans, il les croise avec le jazz, la musique urbaine, celle de l’Orient, de la MéditerranéeStracho TemelkovskiStracho Temelkovski et de l’Inde.

Pour lui, le miel de la vie témoigne de ce qu’il nomme « la musique de l’âme ». Ce musicien virtuose étonne par la maîtrise qu’il développe sur tous ses instruments, viola, mandole, basse électro-acoustique et diverses percussions, sans oublier ses performances vocales de beatboxer.

Stracho Temelkovski s’est produit aux côtés de nombreux artistes issus d’univers musicaux différents rencontrés sur les scènes de France et d’Europe parmi lesquels, Antonio Placer, Jean-Marie Machado, François Thuillier, Joachim Florent, Claus Stotter, Didier Ithursarry, Jean-François Baëz, Jocelyn Mienniel, Jean Charles Richard, Claudia Solal, Ashraf Sharif, Iyad Haimour, Cheb Nabil, et bien d’autres encore.

Les concerts

Stracho Temelkovski solo

Écouter Stracho Temelkovski en solo constitue une opportunité rêvée pour entrer dans l’univers du musicien et en saisir toutes les nuances. Rendez-vous à 12h30 à l’Amphi de l’Opéra de Lyon les 16 et 18 mai 2018.

Stracho Temelkovski Quartet

Le concert du 17 mai 2018 à 20h permet de découvrir une des extensions du monde de Stracho Temelkovski. Le quartet réunit autour du leader son complice depuis 3 ans déjà, l’accordéoniste Jean-François Baëz, le joueur de sitar Ashraf Sharif Khan et le saxophoniste Jean-Charles Richard qui évolue entre baryton et soprano.

Stracho Temelkovski & The Sound Braka

Le 18 mai 2018 à 20h, c’est une véritable invitation au voyage dans son « Balkan world jazz » atypique que propose Stracho Temelkovski. Il se présente à  la tête de The Sound Braka qui regroupe des musiciens issus de tous les mondes qui inspirent le leader. Jean-François Baëz (accordéon), Jean-Charles Richard (saxophones baryton & soprano), Ashraf Sharif Khan (sitar); Jean-Marie Machado (piano), François Thuillier (tuba), Aziz Maysour (guembre) et Antony Gatta (percussions).

Du 16 au 18 mai 2018, quatre concerts Underground pour pénétrer dans les atmosphères variées de l’univers unique de Stracho Temelkovski,

Jazz à Vienne Saison 19/20#3 – Novembre 2019

Jazz à Vienne Saison 19/20#3 – Novembre 2019

Jazz à Vienne Saison 19/20#3 présente la troisième édition du Forum Jazz. A la fois rendez-vous professionnel et évènement culturel, cette manifestation organisée du 27 au 30 novembre 2019 dans l’agglomération de Vienne Condrieu est placée sous le marrainage de la contrebassiste et compositrice Sarah Murcia. Cerise sur le gâteau, la soirée de clôture du 30 novembre 2019 réserve une surprise. Avant les concerts de EYM Trio et The Amazing Keystone Big Band, seront dévoilés le visuel et les premiers noms de la 40ème édition du Festival Jazz à Vienne 2019.

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Laurent de Wilde sort « Three Trios »

Laurent de Wilde sort « Three Trios »

Le 15 novembre 2019, Laurent de Wilde sort « Three Trios », un coffret de trois albums enregistrés en trio. « Odd & Blue » (1989) un album introuvable depuis vingt ans. « Open Changes » (1993) qui a reçu le Prix Django Reinhardt la même année. « The Present » (2006) épuisé depuis une décennie. Il est aisé de percevoir combien, entre 1989 et 2006, le pianiste a élargi le langage du trio traditionnel en incorporant compositions et acquis issus de ses autres aventures. Un voyage au fil des ans qui permet de saisir l’évolution de son art au sein du trio, piano-contrebasse-batterie.

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