Nuits de Fourvière 2018-Focus sur Raphael Imbert

Nuits de Fourvière 2018-Focus sur Raphael Imbert

Explorateur du spirituel dans le jazz

Une rencontre organisée par les Nuits de Fourvière dans la librairie Musicalame propose un focus sur Raphaël Imbert en amont de son concert du 06 juin 2018 au Temple du Change. Le saxophoniste livre quelques pistes pour mieux appréhender sa musique et son nouveau projet « Music is My Hope ».

affiche officielle du festval "Les Nuits de Fourvière" 2018Raphael Imbert compte parmi ces artistes auquel le festival des Nuits de Fourvière est attaché. Une histoire singulière relie en effet le saxophoniste et le festival.

Le premier contact remonte au 17 juin 2013, lorsque le saxophoniste tient un pupitre de la section de cuivres du Big Band d’Archie Shepp pour le projet Attica Blues. Après la sortie de son album  » Music is My Home », le festival programme Raphaël Imbert le 09 juillet 2015 au Musée des Confluences où il présente son projet avec des membres de la Cie Nine Spirit et les deux bluesmen américains présents sur l’album.

L’aventure entre le festival et Raphaël Imbert se prolonge en 2016. Le 11 juin, le saxophoniste participe à la soirée Moondog organisée par les Nuits de Fourvière en hommage à Louis Thomas Harding et le samedi 16 juillet Raphaël Imbert ouvre le premier set de la Nuit du Blues entre jazz et blues pour un hommage à Paul Robeson avec Marion Rampal. En 2017, c’est en Monsieur Loyal qu’il présente la Nuit du Blues.

Le 06 juin 2018 les Nuits de Fourvière accueillent Raphael Imbert à 20h30 au Temple du Change pour présenter son tout dernier projet, « Music is My Hope », dont l’album est sorti en janvier 2018. Dans le lieu où il a déjà interprété la musique de son projet « Bach Coltrane », il se présente avec à ses côtés les chanteuses Marion Rampal & Aurore Imbert, les guitaristes Thomas Weirich & Pierre Durand et le batteur Jean-Luc Di Fraya et Pierre-François Blanchard aux claviers et sur l’orgue du Temple.

Le 15 mai 2018, les Nuits de Fourvière organisent une rencontre avec Raphaël Imbert à la librairie Musicalame spécialisée dans les ouvrages musicaux. Richard Robert, conseiller artistique et assistant à la programmation musical du festival engage le musicien à se présenter et à proposer des pistes de compréhension au public qui s’est pressé nombreux pour ce moment d’échange riche et convivial.

Avec humour Raphael Imbert présente son approche autodidacte de l’instrument et son entrée dans la « classe de jazz la plus ancienne et la plus prestigieuse créée en 1963 par Guy Longnon au Conservatoire de Marseille ». Il précise avoir « mené de front cet aspect autodidacte tout en travaillant sur l’idée de naturel, d’instinct que cette musique peut représenter et en même temps d’avoir envie de comprendre de quoi il s’agit, de comprendre l’environnement de cette musique ».

Il en profite pour glisser en confidence au public que « c’est Louis Armstrong and The Good Book qui [lui a] fait comprendre ce qu’est le jazz » et il conseille cet album comme « une ordonnance, un remède absolu » qui permet de découvrir « le plus grand jazzman de l’histoire qui chante et joue les grands thèmes de gospel et negro spirituals, les fondamentaux de cette musique qu’on découvre au-delà de leur version religieuse et qui est en fait un outil de transmission géniale, ce sont en effet des mélodies pentatoniques, qui utilisent cinq notes (les touches noires du piano). Le jazz, les thèmes sont des objets de transmission géniale, comme « When the Saints Go Marching In » (qu’il joue)… est un élément d’apprentissage de toutes les musiques aux USA ».

Raphael Imbert termine sa présentation en ajoutant que pour lui  le jazz « n’existe que par son rapport au public, il s’est créé avec l’enregistrement, les concerts enregistrés live, … le public est nécessaire à ce qui se passe, il ne faut pas jouer POUR le public mais avec lui qui peut interagir avec les musiciens sur la scène ».

Couverture du livre de Raphaël Imbert "Jazz Supreme-Inities, mystiques et prophetesLe musicien affirme que son  » Panthéon, [s]a sainte trinité c’est Coltrane, Ayler et Duke Ellington ». Il précise ensuite en quoi il entend dans la musique plus que la musique, en quoi ses recherches lui ont permis d’aller « à la source du spirituel de la musique ».

A cette occasion il évoque la deuxième réédition de son livre « Jazz supreme - Initiés, mystiques et prophètes » préfacée par Patrick Chamoiseau et sorti le 02 mai 2018 aux Éditions de l’Éclat - Éclat-L’Eclat Poche. Cet ouvrage publié en mars 2014 aux même Éditions de l’Éclat résulte de dix années de recherches du saxophoniste commencées après qu’il ait été lauréat de la Villa Médicis Hors-les-Murs en 2004.

Dans son livre, Raphaël imbert révèle la  présence du « religieux sans dogme » dans le jazz et les très forts engagements des musiciens de jazz au sein de la franc-maçonnerie noire américaine. La dernière partie de l’ouvrage est consacrée à John Coltrane qui incarne à lui seul ce Jazz Supreme qu’il a porté à ses sommets. Lors de sa venue à la librairie Musicalame, le musicien expose plus brièvement mais non moins clairement en quoi le jazz s’est construit à partir d’une dimension spirituelle qui a permis tant aux hommes du jazz qu’à leur art de s’inventer et d’exister face à un univers souvent adverse.

Raphael Imbert présente le jazz comme un « acte de résistance » contre les impositions de l’occident et pose la dimension du « spirituel » comme un point commun entre « Bach et Coltrane [qui] ont cette connivence mystique, ce rapport à l’histoire du protestantisme qui est finalement très proche, pareil avec Mozart et Duke Ellington, l’aspect maçonnique est intéressant, on a deux compositeurs qui revendiquent pleinement leur appartenance à la maçonnerie comme étant un élément majeur de leur imaginaire et mystique [avec un] aspect initiatique [qui] se met en place ». Ces liens donnent tout leur sens aux albums « Bach Coltrane » (2008) et « Heavens Amadeus & the Duke » (2013).

Pour terminer, Raphaêl Imbert évoque la figure et l’engagement de Paul Robeson (1898 -1976) auquel il rend hommage avec son projet « Music is My Hope ». Cet acteur, chanteur, militant communiste, apatride durant et même après la période du mccarthysme, « il a récupéré son passeport en 1958 », incarne pour Raphaël Imbert le « premier artiste qui chante la musique populaire du monde entier, qui dit que la musique est universelle » et il loue « la force et la beauté de son engagement ». La rencontre se termine avec le chant antifasciste Peat Bog Soldiers que joue le musicien sur son saxophone soprano.

Raphaël Imbert ne cache pas son plaisir à jouer « Music Is My Hope » le projet qu’il dédie à Paul Robeson dans le Temple du Change le 06 juin 2018 à partir de 20h30. On ne doute pas que le concert sera un moment empreint de spiritualité et d’espoir

Remerciements cordiaux à Pascale Canard-Volland pour ses clichés.
Jazz à Vienne Saison 19/20#4 – Auditorium de Lyon, Décembre 2019

Jazz à Vienne Saison 19/20#4 – Auditorium de Lyon, Décembre 2019

Jazz à Vienne Saison 19/20#4 annonce la venue de la chanteuse Angelique Kidjo sur la scène de l’Auditorium de Lyon, le 02 décembre 2019. Pour ce concert, la chanteuse béninoise rend un vibrant hommage à la chanteuse Celia Cruz, la « Reine de la Salsa ». Avec la venue de cette incandescente interprète, le mercure des thermomètres va monter de plusieurs degrés. Concert caliente en perspective !

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Erik Truffaz revient en quartet avec « Lune Rouge »

Erik Truffaz revient en quartet avec « Lune Rouge »

En recherche perpétuelle, Erik Truffaz continue ses explorations musicales et une fois encore il renouvelle sa musique sur l’album « Lune Rouge » sorti le 11 octobre 2019. Entouré de Benoit Corboz, Marcello Giuliani et Arthur Hnatek, le trompettiste façonne une rêverie musicale lunaire aux accents cosmiques. Un album captivant de poésie sidér(ante)ale.

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Clin d’œil à Nitaï Hershkovits & « Lemon the Moon »

Clin d’œil à Nitaï Hershkovits & « Lemon the Moon »

Pour « Lemon The Moon », le pianiste Nitaï Hershkovits s’entoure de ses fidèles collaborateurs le batteur Amir Bresler et le contrebassiste Or Bareket. D’élégantes lignes mélodiques irriguent d’étranges climats. Les confidences diaphanes du piano croisent les lignes éthérées du synthé venues des confins de la galaxie. Un album méditatif à l’élégance diaphane.

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Stephan Oliva… Cinéma Invisible

Stephan Oliva… Cinéma Invisible

Le Son devient BO Imag(inair)e

Stephan Oliva projette ses musiques sur l’écran imaginaire de « Cinéma Invisible », un album sorti le 02 mars 2018. En concert, le pianiste improvise à partir des mots proposés par le public et propose une BO inédite. Une expérience inédite à vivre le 09 juin 2018 à 18h à la MLIS de Villeurbanne.

Le concept de l’album « Cinéma Invisible » (Illusions Music)Couverture de l'album "Cinéma Invisible" de Stephan Oliva est pour le moins original. Philippe Ghielmetti, du label Illusions Music et Stéphane Oskeritzian proposent à Stephan Oliva de rentrer en studio, sans l’informer précisément de la teneur du projet, si ce n’est que cela a un vague rapport avec le cinéma. Après avoir enregistré « Ghosts of Bernard Herrmann » (2007), « Film Noir » (2011) et « Vaguement Godard » (2013), le pianiste cinéphile accepte la proposition des deux producteurs complices.

Au Studio La Buissonne de Pernes-les-Fontaines, Stephan Oliva s’installe devant le piano et répond par ses improvisations aux mots de la liste proposée par Philippe Ghielmetti et Stéphane Oskeritzian. Il s’agit de termes de pure technique cinématographique (travelling, arrière-plan, gros plan, flashback, hors-champ, …). Gérard de Haro recueille cinq heures d’enregistrements. Stéphane Oskeritzian en sélectionne des séquences et les monte.

Les plages suggèrent des images mystérieuses et envoûtantes. Ralenti suspend le temps, Champ-Contrechamp capte la lumière, Gros Plan génère le trouble, Flashback interroge, Arrêt sur Image inquiète, Split Screen libère le mouvement.

« Cinéma Invisible ». Un album de vingt-quatre plages d’improvisation qui portent les noms de termes techniques cinématographiques. Quarante-cinq minutes et trois secondes de climats et de rythmes variés. Une Bande Originale à s’approprier librement et à projeter en noir et blanc ou en couleurs sur l’écran imaginaire de chacun(e).

Stephan Oliva prolonge le jeu lors de concerts où le public incarne le rôle du réalisateur et dirige le concert, comme cela s’est déroulé en studio lors de l’enregistrement de « Cinéma Invisible ».

Dans le cadre de ses rendez-vous « Images et sons passages », la Maison du Livre et de l’Image de Villeurbanne convie les amateurs de musique et de cinéma le samedi 09 juin 2018 à 18h pour assister à une séance de « Cinéma Invisible » projeté par Stephan Oliva.

Les talents d’improvisateur de Stephan Oliva, son goût pour le septième art et sa sensibilité qui confine à la poésie laissent augurer un moment riche en promesses, surprises et découvertes.

 

Jazz à Vienne Saison 19/20#4 – Auditorium de Lyon, Décembre 2019

Jazz à Vienne Saison 19/20#4 – Auditorium de Lyon, Décembre 2019

Jazz à Vienne Saison 19/20#4 annonce la venue de la chanteuse Angelique Kidjo sur la scène de l’Auditorium de Lyon, le 02 décembre 2019. Pour ce concert, la chanteuse béninoise rend un vibrant hommage à la chanteuse Celia Cruz, la « Reine de la Salsa ». Avec la venue de cette incandescente interprète, le mercure des thermomètres va monter de plusieurs degrés. Concert caliente en perspective !

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Erik Truffaz revient en quartet avec « Lune Rouge »

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En recherche perpétuelle, Erik Truffaz continue ses explorations musicales et une fois encore il renouvelle sa musique sur l’album « Lune Rouge » sorti le 11 octobre 2019. Entouré de Benoit Corboz, Marcello Giuliani et Arthur Hnatek, le trompettiste façonne une rêverie musicale lunaire aux accents cosmiques. Un album captivant de poésie sidér(ante)ale.

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Clin d’œil à Nitaï Hershkovits & « Lemon the Moon »

Clin d’œil à Nitaï Hershkovits & « Lemon the Moon »

Pour « Lemon The Moon », le pianiste Nitaï Hershkovits s’entoure de ses fidèles collaborateurs le batteur Amir Bresler et le contrebassiste Or Bareket. D’élégantes lignes mélodiques irriguent d’étranges climats. Les confidences diaphanes du piano croisent les lignes éthérées du synthé venues des confins de la galaxie. Un album méditatif à l’élégance diaphane.

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Marcus Miller revient avec « Laid Black »

Marcus Miller revient avec « Laid Black »

Cool et groove pour le meilleur

Trois ans après « Afrodeezia », Marcus Miller revient avec « Laid Black », son nouvel album studio publié chez Blue Note Records. La star de la basse et ses invités explorent tous les horizons. Le généreux groove millerien traverse sans jamais faillir jazz-funk, gospel, R&B, soul et hip-hop. Rien d’innovant mais une valeur sûre à savourer simplement.

Couverture de l'album "Laid Black" de Marucs MillerCompositeur, producteur, arrangeur et instrumentiste, Marcus Miller n’a plus rien à prouver. Avec « Laid Black » annoncé pour le 01 juin 2018 chez Blue Note, Marcus Miller revient et signe un album inscrit dans la continuité du précédent « Afrodeezia ».

Il continue à imposer sa carrure aux confins du jazz et du funk. à la tête d’un groupe qui réunit d’incroyables jeunes talents et de nombreux invités de marque, Trombone Shorty, Selah Sue, Kirk Whalum, Take 6, Jonathan Butler.

Au sommet de son art depuis plus de trente ans Marcus Miller prend pourtant encore le temps d’enregistrer la vision musicale du monde qu’il perçoit aujourd’hui. En neuf titres, il brosse une synthèse parfaite des styles qui constituent le sous-bassement de sa musique, mélodies intemporelles et rythmique solide et imperturbable.

Avec son titre d’ouverture enregistré live, Trip Trap, « Laid Black » restitue l’écho des musiques urbaines qui transpirent un funk remuant. 7-T’s restitue lui aussi une ambiance supra funky à laquelle le tromboniste Trombone Shorty participe avec un bel entrain.

Du côté des reprises on trouve Que Sera Sera, le standard que reprend la chanteuse Selah Sue dans l’arrangement de Sly Stone. Le morceau se teinte d’accents soul exacerbés par l’orgue et les riffs orchestraux des cuivres. Sur Keep ‘Em Runnin, le bassiste invite un certain rappeur, Julian Miller… son fils.

Sublimity se distingue de l’ensemble des plages avec ses mélodies et ses séquences variées comme autant de contrastes lumineux et enchanteurs. On retrouve avec plaisir le saxophone alto d’Alex Hann et la trompette de Marquis Hill à l’unisson ainsi que le piano caressant de Brett Willams. La somptueuse basse et les cuivres échangent avec bonheur et tendresse sur un tissu rythmique tout en rondeur.

Déjà enregistré sur « Afrodeezia », le thème Preacher’s Kid se teinte cette fois d’une émotion perceptible. Marcus Miller dédie en effet ce morceau à son père récemment disparu. Son chant est porté par la clarinette basse qui est rejointe par l’ensemble vocal Take 6 et les saxophonistes Kirk Whalum et Alex Han pour un final gospélisant en diable.

On gage que les neuf titres « Black Laid » vont faire vibrer leur groove sur les scènes aux côtés de Tutu, Blast et autres grands succès de Marcus Miller.

 

Quelques rendez-vous se profilent pour écouter live la musique de Marcus Miller. Le 03 juillet 2018 à Jazz à Vienne,  le 08 juillet 2018 au Festival Django Reinhardt,  le 19 juillet 2018 à Jazz à Juan, le 20 juillet 2018 à Chambéry, le 27 juillet 2018 à Jazz en Baie le 30 juillet 2018 à Jazz in Marciac.
Jazz à Vienne Saison 19/20#4 – Auditorium de Lyon, Décembre 2019

Jazz à Vienne Saison 19/20#4 – Auditorium de Lyon, Décembre 2019

Jazz à Vienne Saison 19/20#4 annonce la venue de la chanteuse Angelique Kidjo sur la scène de l’Auditorium de Lyon, le 02 décembre 2019. Pour ce concert, la chanteuse béninoise rend un vibrant hommage à la chanteuse Celia Cruz, la « Reine de la Salsa ». Avec la venue de cette incandescente interprète, le mercure des thermomètres va monter de plusieurs degrés. Concert caliente en perspective !

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Erik Truffaz revient en quartet avec « Lune Rouge »

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Clin d’œil à Nitaï Hershkovits & « Lemon the Moon »

Clin d’œil à Nitaï Hershkovits & « Lemon the Moon »

Pour « Lemon The Moon », le pianiste Nitaï Hershkovits s’entoure de ses fidèles collaborateurs le batteur Amir Bresler et le contrebassiste Or Bareket. D’élégantes lignes mélodiques irriguent d’étranges climats. Les confidences diaphanes du piano croisent les lignes éthérées du synthé venues des confins de la galaxie. Un album méditatif à l’élégance diaphane.

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Festival du Péristyle 2018 – Opéra de Lyon

Festival du Péristyle 2018 – Opéra de Lyon

Voyage transmusical festif et dépaysant

Du 07 juin au 01 septembre, le Café Jazz du Péristyle cède la place au Festival du Péristyle 2018. La proposition musicale s’élargit au-delà du jazz. Un voyage transmusical pour lequel nul passeport n’est requis. Esprit festif et escales dépaysantes, de Lyon à Addis Abeba en passant par New York, Bogotá, Paris, Sao Paolo.

Cette première édition du Festival du PéristyleLogo du Festival du Péristyle 2018 s’inscrit dans le nouveau projet de l’Opéra de Lyon, « Opera Underground » présenté par Olivier Conan. Soucieux de décloisonner les musiques, cet importateur de talents ouvre les frontières musicales au delà-du jazz, croise les influences, affectionne les musiques hybrides et vivantes qui innovent en mariant tradition et modernité.

La scène change d’orientation et prend plus d’importance avec une sono plus puissante. La réorganisation de l’espace du péristyle libère de l’espace sur le devant de la scène pour favoriser l’écoute et la proximité avec les musiciens. Les tables habituelles sont conservées et des relais sonores favorisent l’écoute à distance.

Ainsi, du 07 juin au 01 septembre, du lundi au samedi, le Festival du Péristyle 2018 propose 75 rendez-vous avec 27 groupes. Au programme… des musiques venues du monde entier. Trois sets par jour, des concerts en entrée libre à 19h, 20h15 et 22h. Il y en a pour tous les goûts, toutes les cultures et toutes les générations. Des promesses de découvertes, des talents avérés et des surprises à n’en pas douter.

En ouverture

Du 07 juin au 09 juin 2018, Maa Ngalale réunit le griot sénégalais Ablaye Cissoko et les Vénézuéliens de la Gallera Social club. une musique fraîche et ludique où la kora prend naturellement la place de la harpe llanera vénézuélienne et les rythmes de maracaibo prennent aisément des accents mandingues. Une grande fête en perspective !

Jazz & Hip-Hop

On brûle d’envie de découvrir les new-yorkais invités à ce Festival du Péristyle 2018. Du 28 au 30 juin 2018, rendez-vous avec « Big Lazy », le trio mythique du guitariste Steven Ulrich avec à ses côtés le batteur Yuval Lion et le contrebassiste Andrew Hall.

Du 19 au 21 juillet 2018, place à « Hearing Things », le quartet du saxophoniste Matt Bauder qui réunit Ava Mendoza (guitare), JP Schlegelmilch (orgue) et Vinnie Sperrazza (batterie). Les 23 et 24 juillet 2018 seront présents les quatre membres du groupe « Endangered Blood », avec Jim Black (batterie), Chris Speed (saxophone tenor, clarinette), Oscar Noriega (saxophone, alto, clarinette basse) et Trevor Dunn (contrebasse).

A suivre avec intérêt, le hip-hop enjazzé de Bad Fat du 02 au 04 juillet 2018. A découvrir le tryptique Django de Stephane Wrembel du 26 au 28 juillet 2018 et l‘hommage à Didier Lockwood que rend le Bugala quartet du 23 au 25 août 2018.

Le jazz brésilien est aussi de la partie du 05 au 07 juillet 2018 avec le Trio Corrente. Quant au jazz régional, il est représenté par le Foehn trio et Watchdog.

Grèce, Portugal, Balkans et Italie

Du 11 au 13 juin 2018 le groupe Rebetien célèbre la mélancolie grecque du rebetiko et du 16 au 18 août 2018, c’est le fado qui s’invite avec la fadista Carina Salvado.

Les musiques des Balkans sont à l’honneur avec le quintet électrique Burek annoncé les 30 et 31 août 2018 et Bezzib, un orchestre atypique qui devrait surprendre et séduire du 20 au 22 août 2018.

Du 09 au 11 août 2018, le public du péristyle va chavirer au rythme de la tarentelle avec les musiciens de Télamuré qui vont faire régner l’esprit de la fête propre à l’Italie du Sud.

Afrique

Du 04 au 16 juin 2018 place à Nouiba qui célèbre le chaäbi alors que le oudiste Mohamed Abozekry revient en trio du 25 au 27 juin 2018. L’afrofunk de SuperGombo va résonner et faire danser les foules du 02 au 04 août 2018.

Qu’on se le dise, les musiques éthiopiennes vont faire vibrer le péristyle. Issu d’Addis-Abeba, Qwanqwa est annoncé du 06 au 18 juillet 2018 et prend le relai du guitariste Nadav Peled et de son « Anbessa Orchestra » programmé du 12 au 14 juillet 2018. De l’ethio-jazz new-yorkais qui décoiffe.

Amérique du Sud & Cie

Vénézuela et Colombie sont à l’honneur. Du 18 juin au 20 juin 2018, à suivre la nouvelle création du toujours innovant et créatif musicien et chercheur Jaime Salazar. Il propose « Free Cages », une nouvelle création musicale inspirée tant des musiques colombiennes que des univers sonores minimalistes des années 40. Un voyage musical prometteur de John Cage à la Colombie.

A découvrir du 09 au 11 juillet 2018, la première venue en France de Seferina Banquez, la reine incontestée du bullerengue, cette musique rurale de la côte caraïbe colombienne. Les traditions de Colombie et celles du Venezuela se croisent au cœur du répertoire du trio AA’IN accueilli le 25 juillet 2018. Du 30 juillet au 01 août 2018 c’est le cuatro, cette petite guitare à 4 cordes, instrument national du Venezuela, qui est mis à l’honneur par le C 4 trio.

Le Brésil s’invite du 27 au 29 août 2018 avec « Joao Selva », le nouveau projet que Jonathan Da Silva mène avec Bruno Hovart. Une plongée dans l’univers tropicaliste des années 70. Du 06 au 08 août 2018 les Amériques du Sud et du nord font alliance au sein du groupe Ladama. Le péristyle va restituer l’énergie de quatre femmes talentueuses et redoutables.

Et pour finir…

Le Festival du Péristyle 2018 se termine de manière festive le 01 septembre 2018 avec trois sets animés par le collectif Maloya lyonnais Ti’Kaniki.

Embarquement prochain annoncé le 07 juin prochain pour le Festival du péristyle 2018 de l’Opéra de Lyon. Pour profiter de ce voyage transmusical festif aux propositions alléchantes. Nul besoin de passeport ni de visa, seul bagage requis, l’envie de découvrir et partager des musiques venues du monde entier. Un bel exemple de décloisonnement des genres !

Jazz à Vienne Saison 19/20#4 – Auditorium de Lyon, Décembre 2019

Jazz à Vienne Saison 19/20#4 – Auditorium de Lyon, Décembre 2019

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Erik Truffaz revient en quartet avec « Lune Rouge »

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Clin d’œil à Nitaï Hershkovits & « Lemon the Moon »

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Direction artistique de ONJ, sept candidatures retenues

Direction artistique de ONJ, sept candidatures retenues

Rendez-vous en juillet…

Pour succéder à Olivier Benoit à la direction de l’Orchestre National de Jazz, le ministère de la Culture et le Conseil de l’association a lancé une procédure de recrutement. A l’issue de la présélection, sept candidatures ont été retenues. Début juillet sera connu le nom du prochain Directeur Artistique de l’ONJ.

L’Orchestre National de Jazz est à l’aube d’une nouvelle mandature. En effet 2018 marque la dernière année de celle du guitariste et composteur Olivier Benoit dont on a déjà évoqué le bilan.Logo de l'ONJ

C’est ainsi que, après plus 30 ans d’existence, l’ONJ va bientôt se doter d’un nouveau Directeur Artistique pour succéder à  Antoine Hervé (1987-1989), Claude Barthélemy (1989-1991), Denis Badault ((1991-1994), Laurent Cugny (1995-1997), Didier Levallet (1997-2000), Paolo Damiani (2000-2002), Claude Barthélemy (2002-2005), Franck Tortiller (2005-2008), Daniel Yvinec (2008-2013) et Olivier Benoit (2014-2018).

Il faut attendre début juillet 2018 pour connaître le résultat de la procédure de recrutement du prochain Directeur Artistique de l’ONJ lancé par le Ministère de la Culture et l’association via son conseil.

En effet, le Conseil de l’Orchestre National de Jazz s’est réuni mardi 15 mai dernier pour procéder à la présélection des candidatures à la Direction artistique de l’ONJ. A l’examen approfondi des 26 dossiers reçus, le Conseil s’est « félicité de l’intérêt manifesté par les musiciennes et musiciens pour cet outil unique. La qualité des projets proposés et l’attention portée par les postulants à des points cruciaux du cahier des charges (exemplarité artistique du projet, pluridisciplinarité, attention aux jeunes talents, souci du public, de la diversité et, en particulier, de la juste place des femmes à tous niveaux…) a été remarquée.

A la suite d’un large débat, le vote a permis de retenir sept candidatures qui répondent le mieux aux critères définis conjointement avec le Ministère de la Culture. Ce résultat a été l’objet d’un unanime consensus :

  • Pierre de Bethmann
  • François Corneloup
  • Laurent Dehors
  • Régis Huby
  • Raphaël Imbert
  • Grégoire Letouvet
  • Frédéric Maurin

Ces sept artistes seront donc amenés à défendre leurs projets devant le Conseil le 29 juin prochain. A l’issue de cette audition, la prochaine Direction artistique de l’ONJ sera choisie.

Rendez-Vous début juillet connaître le nom du prochain Directeur Artistique de l’ONJ.

Jazz à Vienne Saison 19/20#4 – Auditorium de Lyon, Décembre 2019

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