Auditorium de Lyon – Ravel et le Jazz

Auditorium de Lyon – Ravel et le Jazz

Modernité et sensibilité

Le 28 septembre 2017, « Ravel et le Jazz » ouvre la programmation Jazz à l’Auditorium de Lyon. L’ONL et un quintet de jazz interprètent un programme orchestré par le saxophoniste  Lionel Belmondo. Ravel, entre jazz et musique classique.

Comme annoncée en mai 2017, la programmation « Jazz, Rock et Chanson Française » de l’Auditorium de Lyon se profile comme un grand cru. Aux confins du Jazz et de la musique classique, c’est le spectacle « Ravel et le Jazz » qui ouvre avec brio cette saison 2017/2018.

En son temps Maurice Ravel faisait déjà référence au jazz à propos de sa musique. En effet, en 1928, au cours de son voyage aux États-Unis, dans la revue Musical Digest, le compositeur français enjoignait ses contemporains à prendre le jazz au sérieux en lançant son fameux « Take Jazz Seriously ! ». Quelques mois plus tôt, le deuxième mouvement de sa Sonate pour violon et piano, sous-titrée « Blues », se présentait selon ses propres dires comme « du jazz stylisé, plus français qu’américain de caractère, peut-être ».

Sur une commande de l’Opéra national de Bordeaux et dans le prolongement de ses différentes expériences pour formation de chambre, orchestre symphonique et chœur, le saxophoniste Lionel Belmondo a élaboré « Ravel et le Jazz », un programme qui explore à l’aune de son langage, le jazz, une sélection de pièces puisées dans le versant le plus intime de l’œuvre ravélienne, privilégiant le répertoire de chambre et certaines compositions méconnues.

Lionel Belmondo possède toutes les qualités pour arranger un tel répertoire. En effet, depuis « Hymne au Soleil », album salué de trois Victoires de la Musique en 2003, le saxophoniste n’a eu de cesse de mettre au jour les correspondances qui relient l’univers du jazz à celui des grands compositeurs classiques tels que Gabriel Fauré, Erik Satie, Claude Debussy, Lili Boulanger et Maurice Ravel.

Coproduit par l’Auditorium de Lyon et « Jazz à Vienne », « Ravel et le Jazz » est présenté le 28 septembre 2017 à 20h à l’Auditorium de Lyon. Sur scène, l’ONL conduit par Christophe Larrieu et un quintet de jazz réuni autour du saxophoniste Lionel Belmondo. A ses côtés, son frère Stéphane Belmondo à la trompette, le pianiste franco-américain Jacky Terrasson, le contrebassiste Thomas Bramerie et le batteur Simon Goubert.

Ces musiciens sont des jazzmen reconnus et émérites et comptent parmi ceux qui savent intégrer la modernité du jazz dans leur discours tout en restant ancrés dans la tradition la plus respectueuse des racines de cette musique née au XXème siècle. 

Au programme de la soirée, des extraits d’œuvres d’Érik Satie, Claude Debussy et Maurice Ravel arrangées par Lionel Belmondo et des compositions du saxophoniste, Ballade sur le nom de Maurice Ravel et YAL (à la mémoire de Yusef Lateef).

A ne pas rater, le « Propos d’avant-concert » animé par le trompettiste Stéphane Belmondo et Aline Sam-Giao, la directrice de l’Auditorium. Proposé en entrée libre dans le bas-atrium à 19h, ce court moment constitue une immersion dans le contexte musical qui permet de profiter mieux encore de la soirée.

Quatre-vingts ans après la mort de Ravel, les harmonies de sa musique vont résonner dans la salle de l’Auditorium de Lyon. Une soirée où syncopes et mélodies vont rendre un hommage sensible à la modernité et à la liberté de la musique de Ravel.

Dexter Gordon – « Montmartre 1964 » (Storyville Records)

Dexter Gordon – « Montmartre 1964 » (Storyville Records)

Le 06 novembre 2020, le Label Storyville Records propose « Montmartre 1964 », un album inédit de Dexter Gordon capté en direct en juillet 1964 au Jazzhus Montmartre. Le saxophoniste joue avec le trio composé du contrebassiste Niels-Henning Ørsted Pedersen, du batteur Alex Riel et du pianiste Tete Montoliu. Ce merveilleux opus témoigne de la maîtrise du jeu de ce géant du ténor au lyrisme confondant et à l’expression audacieuse. Un souffle de félicité venu de de l’âge d’or du jazz danois

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Fonnesbæk & Kauflin – « Standards » (Storyville Records)

Fonnesbæk & Kauflin – « Standards » (Storyville Records)

Le label Storyville Records annonce pour octobre 2020, la sortie de l’album « Standards » enregistré par Fonnesbæk & Kauflin. Le contrebassiste et le pianiste s’expriment dans un langage qui leur est commun et dialoguent de manière fusionnelle. Le répertoire compte neuf standards issus de l’héritage des grands compositeurs de jazz du XXème siècle. De l’album se dégage un swing irrésistible, une virtuosité absolue et une musicalité inouïe.

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Storyville Records

Storyville Records

Nommé d’après le quartier notoire de la Nouvelle-Orléans où le jazz est né, Storyville Records est un label de jazz européen indépendant créé en 1952 à Copenhague. Le label développe une dynamique éditoriale qui préserve son identité. Dans cette perspective sont publiés des inédits de grands jazzmen du XXème siècle et des enregistrements d’artistes contemporains. Ainsi, sont annoncées les sorties des albums « Montmartre 1964 » de Dexter Gordon et « Standards » de Fonnesbæk & Kauflin. Se souvenir du jazz d’hier et s’immerger dans le jazz d’aujourd’hui, une belle manière de relier tradition et actualité.

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Les 40 ans de Jazz Campus en Clunisois

Les 40 ans de Jazz Campus en Clunisois

Un festival engagé et à taille humaine

Le 26 août 2017, après huit jours de concerts et six ateliers animés par les musiciens les plus en vue de la scène de jazz contemporaine, c’est la fête des 40 ans de Jazz Campus en Clunisois. Fidèle aux valeurs de ses origines, le festival réinvestit l’enceinte de l’Abbaye de Cluny.

Ce quarantième anniversaire est à l’image du festival. L’esprit de la fête prévaut pour les 40 ans de Jazz Campus en Clunisois sans clinquant.

Les festivités demeurent à taille humaine et restent en accord avec la ligne tracée depuis le début par Didier Levallet, le fondateur de cet évènement dont la persévérance a permis au  festival de vivre sans se renier. Concerts, déambulations, improvisations et échanges dans une ambiance de convivialité bon enfant.

La soirée valorise la liberté et son corolaire en musique, l’improvisation. Les murs et le sol des allées sont ornés par l’affiche élaborée à cette occasion.

La soirée débute avec « Les Snoopies », un groupe régional qui propose une musique fraîche et tonique et accueille les festivaliers dans l’enceinte même de l’abbaye dès 19h15. L’accent est donc ainsi mis sur le soutien que le festival a toujours apporté aux jeunes talents.

Avec attention le public écoute installé dans l’herbe ou attablé tout en savourant les produit proposés par les producteurs locaux. C’est peu de dire combien sont savoureux tous les mets et libations liquides proposés… le tout consommé avec modération par les musiciens, les organisateurs, les stagiaires et les spectateurs.

Après ce bain de musique rafraîchissant est donné le signal du concert promenade. Une déambulation menée par « Musica Brass », la fanfare chamarrée rompue aux animations festives que guident conjointement Jean-Louis Autin et Michel Deltruc, co-animateurs de l’atelier fanfare. Sans ce faire prier le public emboîte le pas à la troupe musicale et s’engage dans le dédale de l’abbatiale et de ses jardins.

La promenade est émaillée d’arrêts à des stations où interviennent la plupart des animateurs des ateliers.

« Stations cordes » avec deux contrebasses et un violoncelle où Didier Levallet rejoint Jean-Philippe Viret et Vincent Courtois. Les trois improvisateurs croisent le fer pour le plus grand plaisir des spectateurs attentifs et nombreux.

On se dirige ensuite vers la « station trombone » pilotée par Fidel Fourneyron. En haut des marches d’une des sorties du bâtiment et tourné face aux jardins et au Farinier des Moines, le tromboniste propose une aubade improvisée à la nuit tombante. Il rallie les suffrages unanimes de l’assemblée assise sur les escaliers ou debout dans les allées.

La fanfare bat le rappel et la troupe des festivaliers les suit. En musique on s’éloigne du bâtiment et dans la nuit on traverse les jardins pour rejoindre « la station saxophone- batterie » au pied du Farinier des Moines. Dans l’ombre se détache la frêle silhouette de Céline Bonacina qui embouche son saxophone baryton pour offrir un récital impromptu qu’elle commence seule. Elle est ensuite rejointe par le batteur Hary Ratsimbazafy. Les spectateurs massés devant le farinier ou grimpés sur les escaliers applaudissent sans retenue le dialogue des deux musiciens.

Point de répit pour la fanfare qui rejoint le bâtiment et le cortège s’achemine en musique dans les couloirs rénovés vers la « station piano » tenue par Denis Badault. Encadré par le saxophoniste Jean-Paul Autin et le percussionniste Michel Deltruc, le pianiste rompu à la pratique de l’improvisation s’amuse et offre un moment plaisant au public toujours participatif. Dans l’assemblée on repère Sophia Domancich, Simon Goubert et bien sûr Didier Levallet qui porte un regard attentif à la manifestation.

Après avoir applaudi la fanfare pour sa ronde festive bien orchestrée, les spectateurs prennent un répit bien mérité et se regroupent auprès des producteurs locaux pour quelque dessert ou rafraîchissement salutaires.

Tout le monde rejoint ensuite le devant de la scène pour un concert festif donné par « Le Peuple Etincelle » composé de François Corneloup au saxophone soprano, Fabrice Vieira à la guitare, Michael Geyre à l’accordéon, Eric Duboscq à la basse et Fawzi Berger aux percussions. Le slogan du groupe est simple… Musique festive du Sud-Ouest et au-delà. Le guitariste, compagnon habituel de Bernard Lubat annonce la couleur d’emblée. « C’est de la musique à danser, de la musique 2.0… que chacun danse comme il veut ». Les cinq musiciens vont s’employer à entraîner le public dans la danse et ils vont y parvenir. Au fil de la soirée, on danse certes mais on savoure aussi avec délice les improvisations ébouriffantes de François Corneloup.

Comme promis la musique se promène du côté du Sud-Ouest mais on capte des rythmes rappelant les danses de Bretagne, de l’Écosse ou d’Irlande. Avec le groupe on part en musique du côté du Brésil et on rejoint les Caraïbes avant une ronde circassienne endiablée. La participation masculine laisse à désirer mais comme toujours les femmes se mobilisent pour que la fête des 40 ans de Jazz en Clunisois batte son plein.

Les musiciens ont commencé le concert assis. C’est debout qu’ils le terminent, heureux d’avoir entraîné dans leur musique originale le public réuni pour fêter le samedi 26 août les 40 ans de Campus en Clunisois.

Après la danse, on se quitte non sans se donner tous rendez-vous en 2018 pour une nouvelle édition de Jazz Campus en Clunisois.

Dexter Gordon – « Montmartre 1964 » (Storyville Records)

Dexter Gordon – « Montmartre 1964 » (Storyville Records)

Le 06 novembre 2020, le Label Storyville Records propose « Montmartre 1964 », un album inédit de Dexter Gordon capté en direct en juillet 1964 au Jazzhus Montmartre. Le saxophoniste joue avec le trio composé du contrebassiste Niels-Henning Ørsted Pedersen, du batteur Alex Riel et du pianiste Tete Montoliu. Ce merveilleux opus témoigne de la maîtrise du jeu de ce géant du ténor au lyrisme confondant et à l’expression audacieuse. Un souffle de félicité venu de de l’âge d’or du jazz danois

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Fonnesbæk & Kauflin – « Standards » (Storyville Records)

Fonnesbæk & Kauflin – « Standards » (Storyville Records)

Le label Storyville Records annonce pour octobre 2020, la sortie de l’album « Standards » enregistré par Fonnesbæk & Kauflin. Le contrebassiste et le pianiste s’expriment dans un langage qui leur est commun et dialoguent de manière fusionnelle. Le répertoire compte neuf standards issus de l’héritage des grands compositeurs de jazz du XXème siècle. De l’album se dégage un swing irrésistible, une virtuosité absolue et une musicalité inouïe.

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Storyville Records

Storyville Records

Nommé d’après le quartier notoire de la Nouvelle-Orléans où le jazz est né, Storyville Records est un label de jazz européen indépendant créé en 1952 à Copenhague. Le label développe une dynamique éditoriale qui préserve son identité. Dans cette perspective sont publiés des inédits de grands jazzmen du XXème siècle et des enregistrements d’artistes contemporains. Ainsi, sont annoncées les sorties des albums « Montmartre 1964 » de Dexter Gordon et « Standards » de Fonnesbæk & Kauflin. Se souvenir du jazz d’hier et s’immerger dans le jazz d’aujourd’hui, une belle manière de relier tradition et actualité.

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Jazz Campus en Clunisois 2017 – African Jazz Roots

Jazz Campus en Clunisois 2017 – African Jazz Roots

Voyage musical lumineux

Le 25 août 2017, à 21h, le Théâtre Les Arts de Cluny affiche complet. Le public s’est mobilisé pour écouter le nouveau projet « African Jazz Roots » de Simon Goubert et Ablaye Cissoko. Rythmes et lumière.

C’est avec un enthousiasme non dissimulé que Didier Levallet présente devant une salle comble le projet et les musiciens invités par Jazz Campus en Clunisois pour la dernière soirée au Théâtre Les Arts de Cluny. Le batteur Simon Goubert et le joueur de kora Ablaye Cissoko co-leaders du projet « African Jazz Roots ».  Ils se présentent en quartet avec à leurs côtés le contrebassiste Jean-Philippe Viret et la pianiste Sophia Domancich.

Le répertoire rend à la fois hommage à la tradition musicale sénégalaise et au jazz de John Coltrane. La musique du groupe est conçue pour valoriser les fondements musicaux communs aux deux langages.

Les quatre musiciens ont contribué à l’écriture du répertoire et Simon Goubert a assuré la direction du projet. Malgré la grande complicité qui existe entre les quatre protagonistes, il n’en demeure pas moins qu’un travail préalable a été nécessaire. En effet, le projet n’a aucunement l’objet de simplement juxtaposer le vocabulaire du jazz et l’expression traditionnelle de la kora. Le propos du groupe est vraiment de générer une coexistence et de vrais liens entre les deux idiomes.

Il est vrai que le travail avait déjà commencé entre les deux leaders en 2010 lors de leur première rencontre au Festival de Saint-Louis-du-Sénégal suivi en 2011 par l’enregistrement de l’album « African Jazz Roots » sorti en novembre 2012.

Les artistes du quartet ont confronté leurs approches différentes de la musique, pour cerner précisément les fonctionnements, les rôles de chacun et aussi pour intégrer la kora dont les caractéristiques physiques exigent du musicien qu’il pratique un accordage spécifique pour pouvoir moduler son expression dans un mode ou dans un autre. Cet exercice délicat est une condition préalable essentielle à laquelle Ablaye Cissoko est obligé de se plier avant de commencer un morceau en fonction du mode musical dans lequel le morceau est écrit, pour pouvoir s’exprimer au sein du groupe.

Quand on sait que l’instrument possède 21 cordes on conçoit combien l’affaire se corse. Ainsi au cours du concert de ce 25 août 2017, Ablaye Cissoko a dû accorder son instrument à plusieurs reprises pour pouvoir s’exprimer alternativement sur trois modes, le mode Syllaba, le mode Toumara et le mode Sawouta. On comprend aussi pourquoi, le joueur de kora limite ses interventions lorsqu’il existe des modulations au cours d’un même titre puisqu’il ne peut se ré-accorder en cours de morceau.

De plus la kora ne pouvant s’accorder dans tous les modes utilisés en jazz cela contraint les compositeurs à prendre cela en compte dans leur écriture pour qu’il soit possible à Ablaye Cissoko d’improviser librement. De facto, c’est bien en ce sens que les quatre musiciens ont élaboré le répertoire du groupe et c’est en grande partie pour cela que la fusion des deux mondes musicaux fonctionne.

Avant le concert Simon Goubert évoque la fantastique forêt de baobabs qui existe entre Dakar et Saint-Louis du Sénégal et qui l’a inspiré pour écrire le titre De Dakar à Saint-Louis. Le groupe enchaîne avec une composition de Jean-Philippe Viret en hommage à Saint Awawa. Le contrebassiste dont on apprécie l’élégance ouvre le morceau à l’archet et avec la kora, il esquisse le thème d’une fluidité exquise. La harpe-luth donne ensuite à entendre son chant lumineux que soutiennent avec légèreté le piano et la batterie d’une souplesse inouïe.

Pendant qu’Ablaye Cissoko accorde son instrument, Simon Goubert fait patienter le public et exprime avec simplicité la relation qui le lie avec ce pays et ses traditions.

Avant de jouer le morceau suivant composé de deux thèmes qu’il a lui-même écrits, le griot apporte quelques précisions quant au message qu’il transmet à travers les paroles chantées en mandingue. Le texte est une mise en garde qui exhorte l’homme à « se connaître et à rester dans es limites », à « conserver sa dignité et le droit de refuser, de dire non aux dirigeants, d’en avoir le courage ». Il se lève pour chanter et s’adresse tour à tour à ses compagnons et aux auditeurs. D’abord véhément, le chant devient une lamentation que poursuit la complainte de la kora.

Après les remerciements qu’adresse Simon Goubert à Didier Levallet pour tout ce qu’il « a fait pour la musique, les musiciens, le festival et la Bourgogne », le groupe continue avec Au Loin, le thème de Sophia Domancich qui donne son titre à l’album du groupe déjà pressé.

Ce morceau écrit et interprété dans la pure veine coltranienne est suivi de la composition de Simon Goubert Sur le Pont Faidherbe écrit en hommage à cet édifice emblème de Saint-Louis-du-Sénégal. Les interventions du batteur sur ce morceau final ne sont pas sans évoquer la puissance et la verve d’un certain Elvin Jones. En réponse à l’accueil enthousiaste du public, les musiciens reviennent pour un rappel, visiblement heureux de l’accueil reçu.

Au final, le répertoire réalise une fusion réussie entre le langage du jazz moderne et les sources de la musique mandingue que le griot, chanteur et joueur sénégalais de kora Ablaye Cissoko (de son vrai nom Kimintang Mahamadou Cissoko) incarne à la perfection. La grande rigueur rythmique et harmonique, les couleurs traditionnelles de la kora et de la voix du griot participent à créer un climat où la transe induite par les mélopées entêtantes de la kora résonnent avec celles que l’on retrouve dans le jazz modal coltranien.

Sur la rythmique subtile impulsée par la batterie,la kora et le chant habité du griot sont soutenus par le jeu délicat de la contrebasse et les nuances du piano. Il en ressort une dimension incantatoire voire spirituelle.

A l’issue de la soirée Simon Goubert propose au public de repartir avec un enregistrement qui reprend le répertoire du concert. Il s’agit de l’album « Au Loin » (Ma Case Prod)  dont la sortie est annoncée pour le 22 septembre 2017 et que l’on retrouve prochainement dans une chronique.

Sous le charme de cette musique lumineuse, on se laisse transporter dans voyage musical nuancé et riche dont on ressort dépaysé et serein.

Merci à Simon Goubert et Ablaye Cissoko pour leur disponibilité et les précisions fournies.
Dexter Gordon – « Montmartre 1964 » (Storyville Records)

Dexter Gordon – « Montmartre 1964 » (Storyville Records)

Le 06 novembre 2020, le Label Storyville Records propose « Montmartre 1964 », un album inédit de Dexter Gordon capté en direct en juillet 1964 au Jazzhus Montmartre. Le saxophoniste joue avec le trio composé du contrebassiste Niels-Henning Ørsted Pedersen, du batteur Alex Riel et du pianiste Tete Montoliu. Ce merveilleux opus témoigne de la maîtrise du jeu de ce géant du ténor au lyrisme confondant et à l’expression audacieuse. Un souffle de félicité venu de de l’âge d’or du jazz danois

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Fonnesbæk & Kauflin – « Standards » (Storyville Records)

Fonnesbæk & Kauflin – « Standards » (Storyville Records)

Le label Storyville Records annonce pour octobre 2020, la sortie de l’album « Standards » enregistré par Fonnesbæk & Kauflin. Le contrebassiste et le pianiste s’expriment dans un langage qui leur est commun et dialoguent de manière fusionnelle. Le répertoire compte neuf standards issus de l’héritage des grands compositeurs de jazz du XXème siècle. De l’album se dégage un swing irrésistible, une virtuosité absolue et une musicalité inouïe.

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Storyville Records

Storyville Records

Nommé d’après le quartier notoire de la Nouvelle-Orléans où le jazz est né, Storyville Records est un label de jazz européen indépendant créé en 1952 à Copenhague. Le label développe une dynamique éditoriale qui préserve son identité. Dans cette perspective sont publiés des inédits de grands jazzmen du XXème siècle et des enregistrements d’artistes contemporains. Ainsi, sont annoncées les sorties des albums « Montmartre 1964 » de Dexter Gordon et « Standards » de Fonnesbæk & Kauflin. Se souvenir du jazz d’hier et s’immerger dans le jazz d’aujourd’hui, une belle manière de relier tradition et actualité.

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Jazz Campus en Clunisois 2017 – Concert pique-nique

Jazz Campus en Clunisois 2017 – Concert pique-nique

Duo Leïla Martial & Valentin Ceccaldi

Le « concert pique-nique » commence la journée du 25 août 2017 à Jazz Campus en Clunisois. Cette année, la nourriture spirituelle des festivaliers est offerte par Leïla Martial & Valentin Ceccaldi qui se produisent en duo dans le Parc du tilleul au Haras National de Cluny. Beau moment de poésie musicale.

Pour le « concert pique-nique » du quarantième anniversaire de Jazz Campus en Clunisois, Didier Levallet a invité deux improvisateurs de la nouvelle génération. La chanteuse Leïla Martial et le violoncelliste Valentin Ceccaldi. Ils présentent leur projet « Le Fil » à l’ombre du grand tilleul du Haras National de Cluny. Les festivaliers, les musiciens, les stagiaires et les organisateurs apprécient cette année encore de se retrouver pour savourer un moment magique. Chacun vient à 12h30 avec son panier-repas, le festival et les musiciens offrent la « nourriture spirituelle ». Le cadre bucolique et le temps clément favorisent l’écoute.

La musique improvisée représente le terrain de jeu favori de ces deux jeunes artistes. Leïla Martial a déjà donné un aperçu de son talent le 23 août 2017 au Théâtre les Arts lors du concert « Circles ».d’Anne Paceo et de son groupe dont la chanteuse fait partie. Deux jours après, le public curieux se presse pour découvrir plus avant les acrobaties vocales de cet électron libre de la voix. Outre son association en duo avec la chanteuse sur leur projet « Le Fil », le violoncelliste Valentin Ceccaldi est aussi impliqué dans le jeune collectif orléanais Tricollectif dont il est un des co-fondateurs. Il joue par ailleurs au sein de l’ONJ d’Olivier Benoît et dans de nombreux autres groupes.

En apéritif et en entrée, une pièce de Fauré puis une de Purcel sont revisitées par le duo. Il propose ensuite le plat de résistance, un morceau inspiré par le triptyque de Jérôme Bosch « Le Jardin des délices ». La chanteuse a écrit des paroles sur la pièce composée par le violoncelliste. Le propos du morceau cible la représentation d’Adam et Eve, avec un zoom plus précis sur Eve et plus encore sur le cas des femmes. Tout un programme qui engage la femme à se libérer et à vivre « Eve, lève-toi et danse avec la vie ». Après un dernier morceau en guise de dessert où les deux protagonistes dialoguent en symbiose le duo offre en gourmandise, une chanson d’amour, Oh My Love de John Lennon mais leur version est bien loin de l’originale.

Chaque morceau déroule son lot de surprises et de contrastes. Les couleurs sonores des climats se suivent sans se ressembler mais s’enchaînent de belle manière. L’alternance des ambiances réserve des surprises. Lignes évanescentes et flottantes, paroxysmes vocaux, douceurs et murmures, espiègleries acrobatiques, bruitisme, onomatopées.

Certes la chanteuse utile ses pédales d’effet mais son talent consiste (entre autre) à intégrer les effets de manière à ce qu’il soit une extension même de ses cordes vocales. Leila Martial explore toute l’étendue de sa tessiture. Sa voix très claire fait exploser les aigus les plus cristallins comme les graves les plus telluriques.

Fort d’une technique inouïe, Valentin Ceccaldi débride son énergie et laisse cours à sa sensibilité et son lyrisme. Il tresse des climats poétiques qui ouvrent l’espace pour accueillir les envolées de la chanteuse.

Le son est cette fois encore assuré par Boris Darley et bien que le concert se déroule en  plein air, il bénéficie d’une sonorisation excellente,  condition sine qua non pour percevoir l’essence même de la musique du duo et suivre le « Fil » sur lequel les deux funambules s’expriment.

Tendue sur le « Fil » du rêve la musique chambriste aux accents spirituels et envoûtants du duo a enchanté, amusé et impressionné le public. Le propos soigné, alternativement sérieux et déjanté du duo reçoit l’accueil chaleureux qu’il mérite.

Dexter Gordon – « Montmartre 1964 » (Storyville Records)

Dexter Gordon – « Montmartre 1964 » (Storyville Records)

Le 06 novembre 2020, le Label Storyville Records propose « Montmartre 1964 », un album inédit de Dexter Gordon capté en direct en juillet 1964 au Jazzhus Montmartre. Le saxophoniste joue avec le trio composé du contrebassiste Niels-Henning Ørsted Pedersen, du batteur Alex Riel et du pianiste Tete Montoliu. Ce merveilleux opus témoigne de la maîtrise du jeu de ce géant du ténor au lyrisme confondant et à l’expression audacieuse. Un souffle de félicité venu de de l’âge d’or du jazz danois

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Fonnesbæk & Kauflin – « Standards » (Storyville Records)

Fonnesbæk & Kauflin – « Standards » (Storyville Records)

Le label Storyville Records annonce pour octobre 2020, la sortie de l’album « Standards » enregistré par Fonnesbæk & Kauflin. Le contrebassiste et le pianiste s’expriment dans un langage qui leur est commun et dialoguent de manière fusionnelle. Le répertoire compte neuf standards issus de l’héritage des grands compositeurs de jazz du XXème siècle. De l’album se dégage un swing irrésistible, une virtuosité absolue et une musicalité inouïe.

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Storyville Records

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Nommé d’après le quartier notoire de la Nouvelle-Orléans où le jazz est né, Storyville Records est un label de jazz européen indépendant créé en 1952 à Copenhague. Le label développe une dynamique éditoriale qui préserve son identité. Dans cette perspective sont publiés des inédits de grands jazzmen du XXème siècle et des enregistrements d’artistes contemporains. Ainsi, sont annoncées les sorties des albums « Montmartre 1964 » de Dexter Gordon et « Standards » de Fonnesbæk & Kauflin. Se souvenir du jazz d’hier et s’immerger dans le jazz d’aujourd’hui, une belle manière de relier tradition et actualité.

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Jazz Campus en Clunisois 2017- D. Badault-D. Pifarély

Jazz Campus en Clunisois 2017- D. Badault-D. Pifarély

Improvisation, espace sacré entre forme et liberté

D. Badault-D. Pifaréli. Double plateau pour la soirée du 24 août 2017. . Un solo du pianiste Denis Badault suivi d’un concert du Dominique Pifarély Quartet. Au cœur de la soirée, l’improvisation.

Avec « Deux en Un », c’est un clin d’oeil malicieux que propose Denis Badault aux compositeurs du jazz et au grands maîtres du piano. En 2017 il anime un des ateliers des stages proposés par le festival Jazz Campus en Clunisois. Le pianiste fait partie de ces musiciens avec qui le festival entretient des liens depuis longtemps. Il a été le quatrième directeur artistique de l’ONJ et se prévaut d’une relation privilégiée avec l’improvisation.

Ce pédagogue et savant compositeur est connu pour son tempérament facétieux. Il confie durant le récital qu’il prend plaisir a interpréter ce soir-là sur la scène du Théâtre Les Arts des grands standards de jazz qui ne constituent pas vraiment son fonds de commerce habituel. Il propose donc de faire se télescoper des grands titres du jazz en les combinant deux par deux. Pour donner une dimension plus ludique à son propos, il engage le public à reconnaître les titres associés.

When I Fall in Love/In a Sentimental Mood, Pénélope/Over The Rainbow, Blue in Green/Dolphin Street, et de nombreux autres titres dont Un Américain à Paris, If I Should Lose You, Aux Marches du Palais mais avec le sourire le pianiste avoue y avoir ajouté certaines de ses compositions originales.

Certaines associations mettent plus l’accent sur la dimension rythmique de l’expression alors que d’autres combinaisons privilégient l’espace harmonique et la recomposition mélodique. Sur le clavier le toucher se fait léger et délicat ou pulsatile et véhément. De bout en bout du répertoire le pianiste capte l’attention du public amusé et intéressé par le jeu proposé.

Belle mise en bouche que ce début de soirée. Une gourmandise savante et pétillante, délicate et raffinée.

En présentant Dominique Pifarély, Didier Levallet évoque la première venue du violoniste à Cluny en 1978 et la longévité de sa collaboration avec le festival durant les années 70, 80 et 90 alors que son statut de violoniste et improvisateur soliste prenait bonne tournure dans le milieu du jazz et qu’il intégrait en 1992 le fameux label indépendant ECM dont on connait l’engagement dans le champ des musiques improvisées. Les années passant le violoniste n’a eu cesse de travailler avec le festival et la venue de Dominique Pifarély ce 24 août 2017 à Cluny représente le 39ème anniversaire de son histoire avec Didier Levallet et le festival.

Autour du violoniste, le Dominique Pifarély quartet réunit le pianiste Antonin Rayon, le contrebassiste Bruno Chevillon et le batteur François Merville. Au cours du concert, le groupe interprète des pièces pas encore enregistrées et des parties (de parties… dixit Dominique Pifarély) du répertoire de « Tracé Provisoire » le dernier album du Dominique Pifarély Quartet, sorti en juin 2016 chez ECM. La rumeur qui vient, Le peuple effacé, …

Sur scène, on perçoit le lien qui relie les musiciens profondément concentrés. Entre eux existe une grande perméabilité et circule une communication indéniable qui leur permet de réagir en temps réel à l’évolution de la musique. La frontière entre improvisation et composition est ténue. A partir d’éléments structurels écrits, les thèmes, les musiciens développe le discours improvisé qui mêle abstraction et lyrisme.

La connivence qui existe au sein du quartet permet au batteur, au pianiste et au contrebassiste de créer un espace idéal au sein duquel le violoniste laisse libre cours à son expression aventureuse. Dominique Pifarély mobilise son énergie et construit des improvisations lyriques. Il dessine des lignes furieuses suivies de mélodies aux teintes dramatiques ou oniriques.

Entre rêverie intemporelle et divagations abstraites, la musique s’écrit dans l’instant, se charge de lumière et rayonne de toute sa force poétique.

Au service du son d’ensemble, le quartet produit une vraie musique de groupe et chacun des protagonistes a toute liberté pour s’exprimer. Bruno Chevillon apporte une grande attention aux textures sonores. Il éclaire son jeu d’ombres et de lumières. Il fait vibrer les tréfonds des graves et briller les faîtes des aigus. Effleurant les cordes de la contrebasse de son médiator, il évoque les sonorités boisées du gembre.

Soutenu par le violoniste et le pianiste, le contrebassiste prend aussi quelquefois la main sur la rythmique via des riffs réitératifs. Ainsi soulagé de son rôle de rythmicien François Merville peut laisser libre cours à toute sa science des timbres et devenir un mélodiste impressionniste. Le jeu incisif et très créatif d’Antonin Rayon est tout entier au service du groupe

Concentrés et habités par la musique, quatre rythmiciens, quatre mélodistes, quatre improvisateurs se passent le relai pour créer un tissu musical unique. Au gré des césures et des ruptures, écriture et liberté conjuguent leurs forces et brodent un langage aventureux et singulier.

Aux confins de la musique contemporaine et du jazz improvisé, le Pifarély Quartet construit une musique combative et contemplative qui a comblé les auditeurs. Ils repartent avec les yeux et oreilles emplis de souvenirs musicaux lumineux et l’âme nourrie par une musique précieuse.

Dexter Gordon – « Montmartre 1964 » (Storyville Records)

Dexter Gordon – « Montmartre 1964 » (Storyville Records)

Le 06 novembre 2020, le Label Storyville Records propose « Montmartre 1964 », un album inédit de Dexter Gordon capté en direct en juillet 1964 au Jazzhus Montmartre. Le saxophoniste joue avec le trio composé du contrebassiste Niels-Henning Ørsted Pedersen, du batteur Alex Riel et du pianiste Tete Montoliu. Ce merveilleux opus témoigne de la maîtrise du jeu de ce géant du ténor au lyrisme confondant et à l’expression audacieuse. Un souffle de félicité venu de de l’âge d’or du jazz danois

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Fonnesbæk & Kauflin – « Standards » (Storyville Records)

Fonnesbæk & Kauflin – « Standards » (Storyville Records)

Le label Storyville Records annonce pour octobre 2020, la sortie de l’album « Standards » enregistré par Fonnesbæk & Kauflin. Le contrebassiste et le pianiste s’expriment dans un langage qui leur est commun et dialoguent de manière fusionnelle. Le répertoire compte neuf standards issus de l’héritage des grands compositeurs de jazz du XXème siècle. De l’album se dégage un swing irrésistible, une virtuosité absolue et une musicalité inouïe.

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Storyville Records

Storyville Records

Nommé d’après le quartier notoire de la Nouvelle-Orléans où le jazz est né, Storyville Records est un label de jazz européen indépendant créé en 1952 à Copenhague. Le label développe une dynamique éditoriale qui préserve son identité. Dans cette perspective sont publiés des inédits de grands jazzmen du XXème siècle et des enregistrements d’artistes contemporains. Ainsi, sont annoncées les sorties des albums « Montmartre 1964 » de Dexter Gordon et « Standards » de Fonnesbæk & Kauflin. Se souvenir du jazz d’hier et s’immerger dans le jazz d’aujourd’hui, une belle manière de relier tradition et actualité.

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Jazz Campus en Clunisois 2017 – Anne Paceo

Jazz Campus en Clunisois 2017 – Anne Paceo

Musique organique et onirique

Le mercredi 23 août 2017, le Festival Jazz Campus en Clunisois accueille Anne Paceo et son projet « Circles » au Théâtre Les Arts. Pour leur dernier concert de l’été, la batteuse et son groupe se produisent devant une salle comble et conquise.

La renommée d’Anne Paceo n’est plus à faire mais c’est la première fois que la batteuse se produit dans le cadre de Jazz Campus en Clunisois dont Didier Levallet tient les rênes depuis 40 ans. Fidèle à ses valeurs, ce dernier continue à programmer du jazz libre et créatif. Il a tenu en cette année anniversaire à inviter des représentants de la jeune génération en même temps que d’anciens compagnons de route du festival. Anne Paceo valorise d’ailleurs en fin de concert la contribution essentielle de Didier Levallet et de son festival à la perpétuation de la musique vivante.

C’est un orchestre sans basse que présente Anne Paceo avec la chanteuse Leila Martial, le claviériste Tony Paeleman et le saxophoniste Christophe Panzani. Sur scène on compte quatre musiciens mais on comprend très vite que la participation de l’ingénieur du son en la personne de Boris Darlay est essentielle sur scène (comme en studio).

Le groupe joue le répertoire de l’album « Circles » sorti en 2016 (enregistré avec Émile parisien au saxophone).

Toutes les compositions sont à porter au crédit d‘Anne Paceo qui restitue à travers douze titres les impressions et émotions vécues au cours de ses aventures dans une quarantaine de pays. Ainsi on peut écouter durant le concert nombre de titres de l’album « Circles » comme Sunshine, Tzigane, Polar night, Circles, Toundra, Sable, Maynmar folk song mais Anne Paceo propose aussi au public de Cluny une nouvelle composition, Hope, écrite récemment durant une résidence artistique au Moulin d’Andé, en Normandie.

Le concert tient toutes ses promesses et on voyage dans des contrées musicales dépaysantes. La musique se fait tour à tout organique, pulsatile, tendre ou onirique. Les climats évoquent le froid ou la chaleur, la douceur ou la combativité. Gardienne du tempo, Anne Paceo pilote le navire et les séquences rythmiques s’enchaînent avec une précision étonnante. Tous les musiciens participent à la pulsation de la musique et assument le rôle de la basse qui ne manque à aucun moment. L’énergie circule entre les quatre protagonistes et chacun est très attentif à la réaction de l’un ou  l’autre d’entre eux.

Batterie et claviers unissent leurs voix pour permettre aux solistes de s’exprimer en toute liberté. Les nappes sonores de Tony Paeleman accentuent le caractère fluide du chant. La voix claire de Leila Martial génère des mélodies aériennes et limpides et sait murmurer mais se transforme aussi en de puissantes tornades rythmiques et incantatoires. Le saxophone soprano de Christophe Panzani lance des notes étoilées en direction de la voix de la chanteuse et tous deux établissent de superbes dialogues de bout en bout du concert. Leurs échanges sereins deviennent parfois aventureux et ils devisent alors sur un fil tendu au-dessus du flot délivré par la batterie et les claviers.

On entend galoper les rennes et sonner les clochettes des traineaux, on ressent le froid tranchant du grand Nord à travers les souffles du saxophone et des voix, Anne Paceo joint la sienne à celle de Leila Martial à de nombreuses occasions.

La frappe sèche de la batterie et les séquences rythmiques complexes contribuent aux variations du climat musical. On a vibré sans retenue sur A tempstade où le saxophone ténor malaxe la substance sonore sans rupture et où la batterie offre un solo physique prodigieux de précision et de vitalité.

Le public quitte le Théâtre les Arts enthousiasmé par le concert généreux et la dimension viscérale de la musique proposée par Anne Pacéo, Leila Martial, Tony Paeleman et Christophe Panzani.

Dexter Gordon – « Montmartre 1964 » (Storyville Records)

Dexter Gordon – « Montmartre 1964 » (Storyville Records)

Le 06 novembre 2020, le Label Storyville Records propose « Montmartre 1964 », un album inédit de Dexter Gordon capté en direct en juillet 1964 au Jazzhus Montmartre. Le saxophoniste joue avec le trio composé du contrebassiste Niels-Henning Ørsted Pedersen, du batteur Alex Riel et du pianiste Tete Montoliu. Ce merveilleux opus témoigne de la maîtrise du jeu de ce géant du ténor au lyrisme confondant et à l’expression audacieuse. Un souffle de félicité venu de de l’âge d’or du jazz danois

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Fonnesbæk & Kauflin – « Standards » (Storyville Records)

Fonnesbæk & Kauflin – « Standards » (Storyville Records)

Le label Storyville Records annonce pour octobre 2020, la sortie de l’album « Standards » enregistré par Fonnesbæk & Kauflin. Le contrebassiste et le pianiste s’expriment dans un langage qui leur est commun et dialoguent de manière fusionnelle. Le répertoire compte neuf standards issus de l’héritage des grands compositeurs de jazz du XXème siècle. De l’album se dégage un swing irrésistible, une virtuosité absolue et une musicalité inouïe.

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Storyville Records

Storyville Records

Nommé d’après le quartier notoire de la Nouvelle-Orléans où le jazz est né, Storyville Records est un label de jazz européen indépendant créé en 1952 à Copenhague. Le label développe une dynamique éditoriale qui préserve son identité. Dans cette perspective sont publiés des inédits de grands jazzmen du XXème siècle et des enregistrements d’artistes contemporains. Ainsi, sont annoncées les sorties des albums « Montmartre 1964 » de Dexter Gordon et « Standards » de Fonnesbæk & Kauflin. Se souvenir du jazz d’hier et s’immerger dans le jazz d’aujourd’hui, une belle manière de relier tradition et actualité.

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Décès du guitariste John Abercrombie

Décès du guitariste John Abercrombie

Un grand improvisateur disparaît

Décédé le 22 août 2017, le guitariste John Abercrombie laisse un grand vide dans le monde du Jazz. Musicien du label ECM depuis 1974, son jeu fluide et aérien se caractérise par une sensibilité et une musicalité sans pareilles.

Né en 1944 à Port Chester dans l’état de New York, John Abercrombie a commencé la guitare à l’âge de 14 ans. Attiré par le rock et le blues, il s’est très vitre orienté vers le jazz après avoir écouté Barney Kessel. A l’issue d’un cursus au Berklee College of Music de Boston, il s’installe à New York et se fait remarquer sur les scènes du jazz.

En 1974, il enregistre « Timeless », son premier album chez ECM avec Jack DeJohnette et Jan Hammer. En 1975, il grave le premier disque du trio Gateway, un groupe au leadership collectif composé de DeJohnette et Dave Holland. A la fin des années 70, John Abercrombie enregistre trois albums chez ECM avec son premier quartet composé de Richie Beirach, George Mraz et Peter Donald.

Le guitariste a participé à plus d’une cinquantaine de séances ECM, sous son nom mais aussi aux côtés de prestigieux musiciens tels que Jack DeJohnette, Kenny Wheeler (« Deer Wan »), Enrico Rava (« The Pilgrim and the Stars »), Jan Garbarek (« Eventyr »), Ralph Towner ou encore Charles Lloyd (« The water is wide »).

Son goût pour Jim Hall et Wes Montgomery, ses principales influences, n’ont pas empêché son intérêt pour l’exemple libérateur d’Ornette Coleman et de Jimi Hendrix et son profond attachement au le sens du lyrisme de Bill Evans. John Abercrombie a aimé jouer librement mais a aussi pratiqué les standards. C’est ainsi que dans ses albums on retrouve cette double influence.

Le guitariste a progressivement pris ses distances avec le jazz-rock de ses débuts et le jeu rapide et technique associé à ce style. Au fil des années il exploré des espaces sonores plus larges aux tonalités impressionnistes. Ainsi durant les quinze dernières années il a abandonné le médiator au profit du contact direct du pouce avec la corde et ainsi son jeu est devenu plus doux, son phrasé plus fluide et sa sonorité plus chaude. Ses improvisations limpides n’en sont pas moins demeurées incisives et riches.

De la large discographie de John Abercrombie chez ECM, on souhaite évoquer son dernier album « Up and Coming », sorti le 23 janvier 2017 et enregistré aux Studios Avatar de New York en compagnie du producteur Manfred Eicher. A la réécoute de l’album on est frappé par sa lumière quasi-crépusculaire.

Il s’agit du second enregistrement de John Abercrombie avec le pianiste Marc Copland, le contrebassiste Drew Gress et le batteur Joey Baron après « 39 Steps ». Les huit plages restituent une ambiance teintée d’un lyrisme mélodique inouï et de subtilités harmoniques et rythmiques. Cinq compositions originales du guitariste, deux thèmes de Marc Copland et la reprise de Nardis de Miles Davis aux accents evansiennes.

Dexter Gordon – « Montmartre 1964 » (Storyville Records)

Dexter Gordon – « Montmartre 1964 » (Storyville Records)

Le 06 novembre 2020, le Label Storyville Records propose « Montmartre 1964 », un album inédit de Dexter Gordon capté en direct en juillet 1964 au Jazzhus Montmartre. Le saxophoniste joue avec le trio composé du contrebassiste Niels-Henning Ørsted Pedersen, du batteur Alex Riel et du pianiste Tete Montoliu. Ce merveilleux opus témoigne de la maîtrise du jeu de ce géant du ténor au lyrisme confondant et à l’expression audacieuse. Un souffle de félicité venu de de l’âge d’or du jazz danois

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Fonnesbæk & Kauflin – « Standards » (Storyville Records)

Fonnesbæk & Kauflin – « Standards » (Storyville Records)

Le label Storyville Records annonce pour octobre 2020, la sortie de l’album « Standards » enregistré par Fonnesbæk & Kauflin. Le contrebassiste et le pianiste s’expriment dans un langage qui leur est commun et dialoguent de manière fusionnelle. Le répertoire compte neuf standards issus de l’héritage des grands compositeurs de jazz du XXème siècle. De l’album se dégage un swing irrésistible, une virtuosité absolue et une musicalité inouïe.

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Storyville Records

Storyville Records

Nommé d’après le quartier notoire de la Nouvelle-Orléans où le jazz est né, Storyville Records est un label de jazz européen indépendant créé en 1952 à Copenhague. Le label développe une dynamique éditoriale qui préserve son identité. Dans cette perspective sont publiés des inédits de grands jazzmen du XXème siècle et des enregistrements d’artistes contemporains. Ainsi, sont annoncées les sorties des albums « Montmartre 1964 » de Dexter Gordon et « Standards » de Fonnesbæk & Kauflin. Se souvenir du jazz d’hier et s’immerger dans le jazz d’aujourd’hui, une belle manière de relier tradition et actualité.

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Label ECM-Focus9-Août 2017 – Ambiances

Label ECM-Focus9-Août 2017 – Ambiances

« Tangents », « Far From Over », « Incidentals »

« Label ECM-Focus9 » propose de découvrir trois nouveaux albums ECM à paraître le 25 août 2017. « Tangents » du Gary Peacock Trio, « Far From Over » du Vijay Iyer Sextet et « Incidentals » du Tim Berne’s Snakeoil. Trois esthétiques. Trois ambiances.

Annoncés pour le 25 août 2017, les trois albums présentés dans ce « Label ECM-Focus9 » témoignent de la volonté du Label ECM et de son producteur Manfred Eicher de soutenir et promouvoir des musiques dont le propos est de servir la création et l’innovation. Les musiciens demeurent libres et au centre du processus créatif. Ainsi les albums ECM restituent des expressions plurielles et fort différentes, tant au niveau de l’écriture que de l’interprétation. Chaque album se distingue par sa propre esthétique et son ambiance musicale singulière.

« Tangents » est le second album que le contrebassiste Gary Peacock a enregistré comme leader du trio qui réunit autour de lui le pianiste Marc Copland et le batteur Joye Baron. « Now This », le précédent album du Gary Peacock Trio, remonte à 2015.

Compter les participations de Gary Peacock sous le label ECM relève du défi. En effet le contrebassiste a enregistré aux côtés de nombreux artistes du catalogue ECM. Certes on le trouve associé à John Surman, Tony Oxley et Paul Bley ou encore en duo avec Paul Motian, Ralph Towner ou Marilyn Crispell. On n’oublie pas non plus l’album « Voice from the Past-Paradigm » enregistré en 1982 et réédité en 2016 où Gary Peacock joue avec Jan Garbarek, Tomasz Stanko et Jack DeJohnette. Impossible par ailleurs d’omettre les nombreux enregistrements gravés chez ECM par le trio qu’il constituait avec Keith Jarrett et  Jack DeJohnette.

Gary Peacock fait partie de ceux qui ont repensé le rôle de la contrebasse dans le jazz. Il s’est toujours fait entendre comme une voix mélodique indépendante. Il a décliné ce concept au sein de tous les groupes historiques auxquels il a participé et continue aujourd’hui à le faire au sein de son trio

Cinq titres de « Tangents » sont à porter au crédit de Gary Peacok dont le morceau qui donne son titre à l’album mais Joye Baron et Marc Copland ont aussi contribué au répertoire à raison d’un titre pour le premier et de deux pour le second. Le trio revisite aussi Blue in Green de Miles Davis et Spartacus, thème composé par Alex North pour le film de Stanley Kubrick.

Enregistré en mai 2016, « Tangents » est produit par Manfred Eicher.

« Tangents ». Une musique équilibrée et nuancée, raffinée et suspendue. Les improvisations du trio dessinent des paysages brumeux propices à la rêverie. Du swing impressionniste, des vibrations caressantes, des couleurs délicates. Aquarell’jazz.

C’est une ambiance plus intrigante que propose le second album de ce « Label ECM-Focus9 ». Avec « Far from Over » le pianiste/claviériste et compositeur Vijay Iyer offre son cinquième album à ECM depuis 2014. Le leader affirme les contours de son esthétique à la tête de son dynamique sextet d’un format plutôt classique, piano/clavier, contrebasse, batterie, saxophone alto, saxophone ténor, trompette.

Constituée du contrebassiste Stephan Crump et du batteur Tyshawn Sorey, la solide section rythmique soutient un trio de soufflants virtuoses et favorise leur expression. Ainsi, le saxophoniste alto Steve Lehman, le saxophoniste ténor, Mark Shim et le trompettiste Graham Haynes (fils de Roy) ont toute latitude pour improviser. La sensibilité de la trompette s’allie aux nuances profondes du saxophone ténor et aux sonorités acerbes de l’alto.

Le pianiste Vijay Iyer a composé les dix plages de l’album. Digne héritier de Monk, le pianiste pilote, organise les césures et dompte les rythmes qu’il s’agisse des séquences explosives de Down to the Wire et Good on the Ground, des atmosphères embrumées de Wake ou encore du funk musclé de Nope. Sur Far From Ever, le leader guide la réflexion musicale du sextet vers des limbes extatiques.

L’atmosphère étrange du très court End of The Tunnel rappelle les ambiances électriques davisiennes des années 60. En trio, le pianiste affecte un climat dramatique au titre For Amari Baraka dédié au poète Afro-Américain Everett LeRoi Jones. Sur Threnody, les musiciens unissent leurs lamentations jusqu’à la catharsis.

Enregistré en 2017 aux « Avatar Studios » de New-York, l’album « Far From Over » est produit par Manfred Eicher.

« Far from Over ». Une esthétique singulière entre énergie et sensibilité. Aves ardeur, les participants apportent leur contribution à une lutte musicale enfiévrée qui se colore de textures abstraites ou mélodiques. Un concentré de furie maîtrisée.

« Incidentals ». Troisième album, troisième ambiance évoquée dans ce « Label ECM-Focus9 ». Formation sans bassiste, Snakeoil réunit aux côtés de l’altiste, le guitariste Ryan Ferreira, le clarinettiste Oscar Noriega, le pianiste Matt Mitchell et le batteur/vibraphoniste Ches Smith.

Figure incontestée de la scène américaine d’avant-garde, l’altiste Tim Berne marque de son empreinte une musique à la pointe du  jazz moderne. C’est la quatrième fois que le saxophoniste grave en compagnie du Snakeoil et la seconde fois en quintet après « You’ve Been Watching Me » paru en 2015.

Sur « Incidentals », cinq plages dont SideShow, une épopée de 26 minutes où piano, saxophone, clarinette et guitare élèvent leur discours au-dessus du tonnerre de la batterie. La teneur de la musique est dense et puissante. Son écoute constitue une expérience singulière dont on ne sort pas indemne.

Au cœur de la musique. L’improvisation. Des motifs, des thèmes développés, déconstruits, transformés, réinventés. Les musiciens jouent avec la matière qu’ils malaxent comme l’ont fait en leur temps, ceux de l’AACM . L’espace sonore se dilate et se tend. Construction collective la musique canalise sa force et restitue une puissance inouïe. Viscérale et intellectuelle à la fois, elle propose des harmonies complexes, des phases lyriques, des expressions échevelées.

Enregistré en décembre 2014 à New-York dans les locaux du « ClubHouse », l’album est produit par Manfred Eicher.

« Incidentals ». Une musique sinueuse et labyrinthique. Une matière rugueuse aux textures flottantes. Des climats futuristes et des nappes sonores à couper le souffle.

On se retrouve bientôt dans un billet « Label ECM-Focus10 » pour explorer d’autres enregistrements du Label ECM.

Dexter Gordon – « Montmartre 1964 » (Storyville Records)

Dexter Gordon – « Montmartre 1964 » (Storyville Records)

Le 06 novembre 2020, le Label Storyville Records propose « Montmartre 1964 », un album inédit de Dexter Gordon capté en direct en juillet 1964 au Jazzhus Montmartre. Le saxophoniste joue avec le trio composé du contrebassiste Niels-Henning Ørsted Pedersen, du batteur Alex Riel et du pianiste Tete Montoliu. Ce merveilleux opus témoigne de la maîtrise du jeu de ce géant du ténor au lyrisme confondant et à l’expression audacieuse. Un souffle de félicité venu de de l’âge d’or du jazz danois

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Fonnesbæk & Kauflin – « Standards » (Storyville Records)

Fonnesbæk & Kauflin – « Standards » (Storyville Records)

Le label Storyville Records annonce pour octobre 2020, la sortie de l’album « Standards » enregistré par Fonnesbæk & Kauflin. Le contrebassiste et le pianiste s’expriment dans un langage qui leur est commun et dialoguent de manière fusionnelle. Le répertoire compte neuf standards issus de l’héritage des grands compositeurs de jazz du XXème siècle. De l’album se dégage un swing irrésistible, une virtuosité absolue et une musicalité inouïe.

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Storyville Records

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Nommé d’après le quartier notoire de la Nouvelle-Orléans où le jazz est né, Storyville Records est un label de jazz européen indépendant créé en 1952 à Copenhague. Le label développe une dynamique éditoriale qui préserve son identité. Dans cette perspective sont publiés des inédits de grands jazzmen du XXème siècle et des enregistrements d’artistes contemporains. Ainsi, sont annoncées les sorties des albums « Montmartre 1964 » de Dexter Gordon et « Standards » de Fonnesbæk & Kauflin. Se souvenir du jazz d’hier et s’immerger dans le jazz d’aujourd’hui, une belle manière de relier tradition et actualité.

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Septembre 2017, événement au Bémol 5… René Urtreger

Septembre 2017, événement au Bémol 5… René Urtreger

Deux concerts du pianiste René Urtreger

Rentrée en fanfare au Bémol 5. En effet, après les premiers concerts programmés dès le 23 août 2017, se profile un évènement de taille avec la venue d’un pianiste exceptionnel au Bémol 5, René Urtreger, pour deux concerts, les 28 et 29 septembre 2017.

Cela fait déjà quatre mois que Bémol 5 fait battre le cœur du jazz dans le paysage lyonnais. Deux magnifiques concerts d’ouverture avec David Linx et In Lab4tet, une programmation variée et attractive avec de talentueux musiciens de la région (Zaza Desideiro, David Bressat, …), des artistes nationaux (Emmanuel Bex, Pierre de Bethmann, Manu Le Prince, Sangoma Everett,…) et internationaux (Tony Tixier), sans omettre les toniques jams sessions.

Après la période estivale, Yves Dorn, le dynamique patron du Bémol 5, annonce une rentrée d’une très belle teneur avec deux concerts exceptionnels de René Urteger les 28 et 29 septembre 2017.

Avant cela et dès le 23 août, la programmation reprend au club avec le duo Truchot/François, « Invitation Trio », le duo Bozetto/Rivero, le Eighty’ Jazz de Géraldine Lefrêne, « Q-BIQ », « Jet4tet », « Le Pelo Quartet », « Red Hill 5tet », « Love That Jazz », « Earz! Jazz 5tet », « OkC-P 4tet » et bien sûr toujours les jam sessions du jeudi.

Considéré comme l’un des plus grands pianistes de jazz, René Urtreger fait partie des figures révérées unanimement par ses pairs. A quatre-vingt-trois ans cette véritable légende du jazz se produit encore avec talent et succès sur les scènes des festivals français et des clubs parisiens. Sa venue au Bémol 5 les jeudi 28 et vendredi 29 septembre 2017 à 20h30 constitue donc un évènement majeur qu’il s’agit de ne manquer sous aucun prétexte.

On a eu l’occasion en juin 2017 dans ces colonnes d’évoquer la vie et la carrière de René Urtreger lors de la sortie du livre « Le Roi René » (Odile Jacob). Certes René Urtreger est le pianiste qui a participé à l’enregistrement de la bande originale du film de Louis Malle « Ascenseur pour l’échafaud » aux côtés de Miles Davis, mais il est bien plus encore et ce serait peu le considérer que le réduire à cela. Ce pianiste talentueux est un maître du jazz qui n’a eu cesse de renouveler son art.

Pour en savoir plus sur cet artiste attachant et fascinant, c’est l’occasion ou jamais de lire « Le Roi René » en amont du concert ou pour le moins de parcourir l’article onsacré au Roi Renéet publié dans les colonnes des « Latins de Jazz ».

A l’occasion de sa venue au Bémol 5 les 28 et 29 septembre 2017, René Urteger sera accompagné par d’excellents musiciens, en l’occurrence, le saxophoniste Michael Cheret, le contrebassiste Stephane Rivero et le batteur Sangoma Everett.

Au regard de l’évènement il est fortement conseillé de se rendre sur le site du Bémol 5 pour réserver un des deux concerts et être certain d’assister à une de ces deux soirées où le swing sera l’invité d’honneur.

Dexter Gordon – « Montmartre 1964 » (Storyville Records)

Dexter Gordon – « Montmartre 1964 » (Storyville Records)

Le 06 novembre 2020, le Label Storyville Records propose « Montmartre 1964 », un album inédit de Dexter Gordon capté en direct en juillet 1964 au Jazzhus Montmartre. Le saxophoniste joue avec le trio composé du contrebassiste Niels-Henning Ørsted Pedersen, du batteur Alex Riel et du pianiste Tete Montoliu. Ce merveilleux opus témoigne de la maîtrise du jeu de ce géant du ténor au lyrisme confondant et à l’expression audacieuse. Un souffle de félicité venu de de l’âge d’or du jazz danois

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Fonnesbæk & Kauflin – « Standards » (Storyville Records)

Fonnesbæk & Kauflin – « Standards » (Storyville Records)

Le label Storyville Records annonce pour octobre 2020, la sortie de l’album « Standards » enregistré par Fonnesbæk & Kauflin. Le contrebassiste et le pianiste s’expriment dans un langage qui leur est commun et dialoguent de manière fusionnelle. Le répertoire compte neuf standards issus de l’héritage des grands compositeurs de jazz du XXème siècle. De l’album se dégage un swing irrésistible, une virtuosité absolue et une musicalité inouïe.

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Storyville Records

Storyville Records

Nommé d’après le quartier notoire de la Nouvelle-Orléans où le jazz est né, Storyville Records est un label de jazz européen indépendant créé en 1952 à Copenhague. Le label développe une dynamique éditoriale qui préserve son identité. Dans cette perspective sont publiés des inédits de grands jazzmen du XXème siècle et des enregistrements d’artistes contemporains. Ainsi, sont annoncées les sorties des albums « Montmartre 1964 » de Dexter Gordon et « Standards » de Fonnesbæk & Kauflin. Se souvenir du jazz d’hier et s’immerger dans le jazz d’aujourd’hui, une belle manière de relier tradition et actualité.

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Ambronay 2017 – Les concerts du Chapiteau

Ambronay 2017 – Les concerts du Chapiteau

Entre baroque, folk et musiques du Monde.

Outre la programmation des grandes œuvres baroques, le Festival Ambronay 2017 propose cette année encore des concerts étonnants sous son Chapiteau. Samedis soirs festifs où le baroque rencontre la musique folk et les musiques traditionnelles.

Après l’exploration des Vibrations versus Lumière en 2016, Ambronay 2017 poursuit avec les Vibrations liées au Souffle… la voix et le chant certes mais aussi plus poétiquement le souffle divin, l’inspiration créatrice et les instruments à vent anciens comme le cornet à bouquin ou le cor naturel, sans oublier l’orgue.

Le Festival Ambronay 2017 se déroule du 15 septembre au 08 octobre. Certes l’Abbatiale d’Ambronay accueille de nombreux concerts mais la musique résonne aussi dans d’autres lieux. La Salle Monteverdi à Ambronay, l’Église de Pérouge et celle de Lagnieu, le Théâtre de la Croix-Rousse à Lyon et celui de Bourg-en-Bresse et toujours l’Auditorium-Orchestre national de Lyon associé avec Ambronay pour une programmation commune autour de la musique baroque. Pour accéder à  la programmation exhaustive de ces quatre week-ends de musique baroque,  la consultation du site du festival d’Ambronay s’impose.

Cette année encore, Daniel Bizeray et le festival d’Ambronay investissent le Chapiteau où sont proposées de belles surprises. Les dimanches après-midis sont toujours consacrés à partir de 15h au public familial. Les samedis soirs demeurent plus festifs et conviviaux. En 2017, dès 21h, place à des rencontres étonnantes entre baroque et musique folk mais aussi entre baroque et musiques traditionnelles. Les concerts sous Chapiteau sont suivis dès 22h30 par des « afters » en entrée libre au Bar du Festival.

Vendredi 15 et samedi 16 septembre 2017 à 21h, le Chapiteau accueille la voix douce et magnétique de Rosemary Standley. Au cours de son spectacle Love I Obey, la chanteuse de Moriarty interprète des Airs baroques anglais mêlés à des chants traditionnels américains. A ses côtés Bruno Helstroffer (guitare, théorbe), Elisabeth Geiger (clavecin, orgue) et Martin Bauer (viole de gambe). La mise en scène du spectacle est à porter au crédit de Vincent Huguet.

Une promenade ravissante entre des œuvres de style renaissance et baroque et des airs populaires bluesy.

Le samedi 23 septembre 2017 à 21h, la musique baroque rencontre le flamenco sous le Chapiteau. Le spectacle Diálogos de viejos y nuevos sones est présenté par un trio enflammé. Pour l’occasion on retrouve Rocío Márquez, la flamenca en vogue, Fahmi Alqhai, le grand gambiste espagnol, disciple de Jordi Savall et Agustin Diassera aux percussions. Un programme original où la tradition orale et celle des manuscrits anciens s’unissent. Des chants flamencos, des chaconnes, des marionas.

Du flamenco baroque, entre les lamentos de Monteverdi et les ancestrales siguiriyas.

Le samedi 30 septembre 2017 à 21h sous le Chapiteau, le Canticum Novum, ensemble de musique baroque dirigé par Emmanuel Bardon va entraîner les spectateurs aux confins de l’Europe et du Moyen-Orient. A l’ombre d’Ararat, douze musiciens et chanteurs interprètent des œuvres lumineuses, véritables trésors mélodiques. En amont du concert, il est possible de se mettre en oreille en écoutant l’album « Ararat » du Canticum Novum sorti en juin 2017 chez Ambronay Editions.

Ararat. Le souffle sacré et aérien de la musique sacrée et populaire arménienne.

Le samedi 07 octobre, la scène du Chapiteau accueille dès 21h, le spectacle Söndörgö présenté par les frères et cousins Eredics tous originaires du petit village de Szentendre proche de Budapest. Une fanfare balkanique qui joue un répertoire constitué d’airs de danses hongroises, serbes et macédoniennes mêlés aux chants de tradition serbo-croate. Une interprétation contemporaine d’un répertoire archaïque.

Musique hongroise festive, multi-instrumentale et chargée d’énergie.

En quittant le Chapiteau après les concerts du samedi, ne pas oublier de se diriger vers le Bar du Festival pour terminer la soirée de manière festive. En effet à partir de 22h30, le Bar ouvre ses portes aux conviviaux « Afters ».

Les Afters du Chapiteau 2017… tout un programme.

« After Baroque & Folk » le samedi 16 septembre 2017 avec Jonatan Alvarado (guitare baroque, chant), « After Flamenco » le samedi 23 septembre 2017 avec le Trio Nato, « After Musique du Monde » le samedi 30 septembre 2017 avec Canticum Novum, « After Musique du Monde » le samedi 7 octobre 2017 avec Söndörgö.

Dexter Gordon – « Montmartre 1964 » (Storyville Records)

Dexter Gordon – « Montmartre 1964 » (Storyville Records)

Le 06 novembre 2020, le Label Storyville Records propose « Montmartre 1964 », un album inédit de Dexter Gordon capté en direct en juillet 1964 au Jazzhus Montmartre. Le saxophoniste joue avec le trio composé du contrebassiste Niels-Henning Ørsted Pedersen, du batteur Alex Riel et du pianiste Tete Montoliu. Ce merveilleux opus témoigne de la maîtrise du jeu de ce géant du ténor au lyrisme confondant et à l’expression audacieuse. Un souffle de félicité venu de de l’âge d’or du jazz danois

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Fonnesbæk & Kauflin – « Standards » (Storyville Records)

Fonnesbæk & Kauflin – « Standards » (Storyville Records)

Le label Storyville Records annonce pour octobre 2020, la sortie de l’album « Standards » enregistré par Fonnesbæk & Kauflin. Le contrebassiste et le pianiste s’expriment dans un langage qui leur est commun et dialoguent de manière fusionnelle. Le répertoire compte neuf standards issus de l’héritage des grands compositeurs de jazz du XXème siècle. De l’album se dégage un swing irrésistible, une virtuosité absolue et une musicalité inouïe.

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Storyville Records

Storyville Records

Nommé d’après le quartier notoire de la Nouvelle-Orléans où le jazz est né, Storyville Records est un label de jazz européen indépendant créé en 1952 à Copenhague. Le label développe une dynamique éditoriale qui préserve son identité. Dans cette perspective sont publiés des inédits de grands jazzmen du XXème siècle et des enregistrements d’artistes contemporains. Ainsi, sont annoncées les sorties des albums « Montmartre 1964 » de Dexter Gordon et « Standards » de Fonnesbæk & Kauflin. Se souvenir du jazz d’hier et s’immerger dans le jazz d’aujourd’hui, une belle manière de relier tradition et actualité.

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