Saison 2025/26 – Auditorium-Orchestre National de Lyon

Saison 2025/26 – Auditorium-Orchestre National de Lyon

Le Jazz, les Musiques Actuelles et du Monde

L’Auditorium-Orchestre National de Lyon annonce une alléchante programmation 2025/2026, avec pas moins de 160 concerts, des ateliers, cinés-concerts, conférences, afterworks, week-ends festifs. Du côté du Jazz, des Musiques Actuelles et du Monde se profilent d’intenses moments musicaux du côté du Jazz avec Ibrahim Maalouf, Brad Mehldau et Christian McBride, Youn Sun Nah. Les Musiques Actuelles et du Monde ne sont pas en reste avec Cocoon et Zaho de Sagazan en symphonique. De quoi réjouir le public !

Depuis 50 ans, l’Auditorium de Lyon est un acteur incontournable de la vie musicale lyonnaise. Son directeur musical Nikolaj Szeps-Znaider souhaite offrir « un havre de paix, de sérénité et de beauté » à son public.

Un nouveau logo marque les 50 ans d’amour de la musique avec l’Auditorium & l’Orchestre National de Lyon. Les 4 lettres de l’acronyme « A O N L » sont réduites à leur plus simple expression géométrique, formant un symbole fort et rythmé, et évoquant les détails de l’architecture du bâtiment iconique.

La nouvelle saison 2025/2026

Nikolaj Szeps-Znaider©Julien Benhamou_Saison 2025/26 – Auditorium-Orchestre National de LyonPour la saison 2025/26, l’Orchestre National de Lyon est toujours au cœur de la programmation sous la direction de Nikolaj Szeps-Znaider avec Gustav Mahler, Richard Strauss et Wolfgang Amadeus Mozart mais aussi avec des répertoires moins fréquentés et la création contemporaine. Par ailleurs, l’Auditorium de Lyon invite cheffes, chefs et orchestres et réserve une place renforcée à la musique baroque en accueillant Emmanuelle Haïm et le concert d’Astrée. Au cours de cette année 2025/2026, l’institution propose une nouvelle Biennale d’Orgue qui valorise l’instrument historique de l’Auditorium.

Outre les concerts symphoniques, l’institution programme de la Musique de Chambre d’une part à l’Auditorium mais aussi à la salle Molière. A destination des curieux, l’Auditorium présente des Concerts Découverte sous deux formats, les Midis de l’Audi durant la pause-déjeuner et les Afterworks en début de soirée avec un concert symphonique court dans la Grande Salle. Les Journées du piano permettent une approche célèbrent l’instrument dans toute sa diversité.

Il convient de ne pas oublier les cinq cinés-concerts organisés en partenariat avec l’Institut Lumière et la semaine des Tout-Petits et six autres projets inscrits dans le programme destiné au Jeune Public. Récemment rénovée, la salle Proton-de-la Chapelle, prévoit d’accueillir au fil de la saison, rencontres, spectacles, conférences, concerts et ateliers.

Enfin, et l’on s’en réjouit, cette saison encore, Nikolaj Szeps-Znaider, directeur musical et les équipes de l’Auditorium de Lyon continuent à ouvrir leur programmation en direction du Jazz, des Musiques Actuelles et du Monde avec sept concerts en perspective.

Le Jazz, Les Musiques Actuelles et du Monde

Musiques Actuelles

  • Zaho de Sagazan©Elizaveta Poro_Saison 2025/26 – Auditorium-Orchestre National de LyonC’est avec l’Orchestre national de Lyon que Zaho de Sagazan commence sa tournée symphonique au printemps 2025. Nouvelle étoile de la chanson française, Zaho de Sagazan revisite les chansons de son premier album, « La Symphonie des éclairs », et leur offre une nouvelle dimension dans l’écrin de l’Orchestre national de Lyon. Elle fait étape à l’Auditorium pour trois dates, les 29, 30 et 31 octobre 2025 à 20h.
  • Après une longue absence de la scène, le groupe Cocoon revient pour interpréter, notamment, le répertoire de son cinquième album. L’occasion de s’immerger dans l’univers intime des mélodies délicates du groupe où se côtoient malice et humour. Pour le retrouver sur la scène de l’Auditorium, rendez-vous à le 14 février 2026 à 20h.

Musiques du Monde

  • Salif Keita©Lucille Reyboz_Saison 2025/26 – Auditorium-Orchestre National de LyonLe chanteur malien Salif Keïta signe son grand retour scénique et discographique avec « So Kono », album acoustique et intime. Ce monument de la musique mandingue se livre pour la première fois dans un format acoustique épuré. La scène de l’Auditorium l’accueille le 10 octobre 2025 à 20h. Avec sa guitare et dans un format acoustique, il va présenter reprises et nouvelles compositions avec à ses côtés Mamadou Kone (calebasse) et Djessou Mory Kanté (guitare).

 

  • Originaire de Galice, la chanteuse Luz Casal est l’une des plus élégantes ambassadrices musicales de l’Espagne. Pour son concert du 09 avril 2026 à 20h à l’Auditorium, elle prévoit de présenter ses titres incontournables et d’ajouter à son répertoire un hommage à ses grandes voix fétiches. C’est l’occasion d’entreprendre avec elle un tour du monde vocal au féminin, d’Amália Rodrigues à Mercedes Sosa, de Vivir Quintana à Dalida.

Jazz

  • Le 13 décembre 2025 à 20h, Ibrahim Maalouf vient présenter à l’Auditorium de Lyon son hommage à l’immense diva égyptienne Oum Kalthoum. En 2025, Ibrahim Maalouf retrouve la scène à l’occasion des cinquante ans de la disparition de cette icône musicale. En effet, dix ans après sa sortie, Ibrahim Maalouf revisite son album « Kalthoum » sur lequel il fait dialoguer la tradition orientale et l’improvisation jazz. Il honore ainsi une figure féministe et politique majeure dont l’héritage résonne encore aujourd’hui.

 

  • Le 24 mars 2026, à 20h, Brad Mehldau revient sur la scène de l’Auditorium de Lyon avec à ses côtés le contrebassiste Christian McBride. Après son dernier concert à l’Auditorium autour du répertoire de Bach et Fauré, le pianiste revient avec comme partenaire un géant de sa trempe, le contrebassiste Christian McBride auréolé quant à lui de neuf Grammy Awards . Depuis plus de trente ans ils sont complices au sein du quartet de Joshua Redman. Deux géants du jazz à ne pas rater.

 

  • Le 07 avril 2026 à 20h, la chanteuse Youn Sun Nah revient à l’Auditorium avec un projet inédit et un nouveau groupe. Elle revient à Lyon qui l’avait accueillie huit mois en 1989, lors de son premier séjour en Europe. Début 2026 elle prévoit de publier son treizième album qui marque ses vingt-cinq ans de carrière discographique. Nul doute que son concert sera un moment unique, entre ballades intimes et morceaux dynamiques, entre douceur et intensité.

Les trois concerts de cette rubrique Jazz et celui de Salif Keita sont organisés en coproduction avec « Jazz à Vienne ».

Les spectacles de Jazz et de Musiques Actuelles et du Monde de la saison 2025/2026 à l’Auditorium-Orchestre National de Lyon laissent augurer des soirées prometteuses. Sept rendez-vous à ne rater sous aucun prétexte ! L’intégralité de la programmation 2025/26 de l’Auditorium-Orchestre National de Lyon est en ligne sur le site internet de l’Auditorium de Lyon.

Saison 2025/26 – Auditorium-Orchestre National de Lyon

Saison 2025/26 – Auditorium-Orchestre National de Lyon

Le Jazz, les Musiques Actuelles et du Monde L’Auditorium-Orchestre National de Lyon annonce une alléchante programmation 2025/2026, avec pas moins de 160 concerts, des ateliers, cinés-concerts, conférences, afterworks, week-ends festifs. Du côté du Jazz, des...

lire plus
« Open Up Your Senses », premier album de Tyreek McDole

« Open Up Your Senses », premier album de Tyreek McDole

Nouvelle signature chez Artwork Records/[PIAS], le chanteur Tyreek McDole dévoile « Open Up Your Senses », son premier album. Très bien entouré, le jeune artiste inscrit son propos dans la grande tradition du jazz. L’oreille est envoûtée par cette voix hors du commun. Un projet musical élégant auquel il est difficile de résister.

lire plus
Jazz Campus en Clunisois 2025 – La Programmation

Jazz Campus en Clunisois 2025 – La Programmation

Jazz Campus en Clunisois 2025 donne rendez-vous au public du 16 au 23 août 2025 pour vivre au rythme du jazz et des musiques improvisées. Toujours ancré dans ses racines, le festival propose un large panorama du « jazz d’aujourd’hui ». L’occasion de retrouver quarante cinq artistes, six ateliers musique et chant, un atelier fanfare, un stage jeune public et des bœufs jusqu’au bout de la nuit.

lire plus
« Open Up Your Senses », premier album de Tyreek McDole

« Open Up Your Senses », premier album de Tyreek McDole

Une voix hors du commun, un projet musical irrésistible

​Nouvelle signature chez Artwork Records/[PIAS], le chanteur Tyreek McDole dévoile « Open Up Your Senses », son premier album. Très bien entouré, le jeune artiste inscrit son propos dans la grande tradition du jazz. L’oreille est envoûtée par cette voix hors du commun. Un projet musical élégant auquel il est difficile de résister.

Visuel de l'album Open Up Your Senses de Tyreek McDole_"Open Up Your Senses", premier album de Tyreek McDoleAnnoncé pour le 06 juin 2025, l’album « Open Up Your Senses » (Artwork Records/[PIAS]) annonce la venue d’une nouvelle « grande voix » dans le monde du jazz, celle de Tyreek McDole. De sa voix de baryton, le chanteur de 25 ans marque de son sceau les treize pistes de son premier opus qui devrait recevoir un accueil chaleureux de la part du public et des programmateurs.

« Open Up Your Senses »… avec fougue et élégance, inspiration et subtilité, Tyreek McDole rend hommage à la tradition sans oublier d’innover.

Tyreek McDole

À seulement 25 ans, le chanteur haïtien-américain Tyreek McDole s’impose sans conteste comme un acteur incontournable de la nouvelle scène du jazz vocal international.

Après des débuts à la trompette puis aux percussions classiques, le jeune Tyreek McDole fait ses débuts vocaux lors du concours national Essentially Ellington du Jazz at Lincoln Center en 2018 où il obtient le prestigieux prix Outstanding Vocalist Award, en présence de Wynton Marsalis. Après avoir intégré le conservatoire de musique d’Oberlin, sous la direction de LaTanya Hall, Gary Bartz, Gerald Cannon, Eddie Henderson, Billy Hart, Dan Wall, Sullivan Fortner et Weedie Braimah, il en est sort diplômé en jazz.

"Open Up Your Senses", premier album de Tyreek McDole_Tyreek McDoleEn 2023, alors qu’il ne pratique le jazz que depuis 5 ans, il remporté la récompense de la très prestigieuse « Sarah Vaughan International Jazz Vocal Competition » devant le public et un jury qui compte Christian McBride, bassiste multi-primé aux Grammy Awards et conseiller en jazz du New Jersey Performing Arts Center de (NJPAC) de Newark, dans le New Jersey et Al Pryor, producteur et consultant A&R (Artists and Repertoire), trois fois lauréat d’un Grammy Award. Ainsi, après le chanteur américain originaire de Chicago, G. Thomas Allen, récompensé en 2021, Tyreek McDole est devenu l’un des deux seuls chanteurs masculins à avoir obtenu cet honneur en 12 ans d’histoire du concours.

Avec des racines solidement ancrées dans le riche terreau musical des Caraïbes, de New York, de la Floride et au-delà, Tyreek McDole a ensorcelé l’effervescente scène new-yorkaise de sa voix de baryton qui n’est pas sans évoquer celle de Grégory Porter, Andy Bey ou Johnny (John Maurice) Hartman.

Alors que le journaliste Will Friedwald le qualifie de « leader de sa génération », le DJ Gilles Peterson, directeur de label, animateur sur la BBC depuis plus de 25 ans et promoteur du mouvement acid-jazz dit combien pour lui il est « est rafraîchissant d’entendre une nouvelle voix, si clairement ancrée dans la tradition, mais qui la fait avancer avec une énergie aussi forte ».

« Open Up Your Senses » (Artwork Records/[PIAS])

Sorti en France pour le 06 juin 2025, « Open Up Your Senses » (Artwork Records/[PIAS]) présente un jazz spirituel qui mêle tradition et innovation. Le projet témoigne d’une réelle profondeur artistique. Si l’album donne une nouvelle vie à des standards de jazz, il puise aussi dans les racines haïtiennes du chanteur Tyreek McDole qui inscrit aussi son propos dans la tradition du blues.

Sur son premier album, le jeune leader s’est entouré de Dylan Band (saxophone soprano), Logan Butler (guitare électrique), Caelan Cardello (piano, Rhodes, arrangements), Rodney Whitaker (basse), Justin Faulkner (batterie), Michael Cruse (trompette), Tomoki Sanders (saxophone ténor & percussions), Sullivan Fortner (orgue Hammond B3), Emmanuel Michael (guitare) et Weedie Braimah (djembé).

Au fil des titres

L’album ouvre avec The Backward Step, une composition du trompettiste Nicholas Payton dont Tyreek McDole propose une interprétation méditative. Sa performance quasi incantatoire est accompagnée par le souffle aérien du soprano de Dylan Band, la prestation inspirée de la guitare de Logan Butler et par le jeu expressif du batteur Justin Faulkner. Après ces vibrations fougueuses, le chanteur entame The Umbrella Man, un standard de jazz souvent joué par Dizzy Gillespie. Sur un rythme enlevé, le chant du leader se fait ludique, le timbre profond de sa voix croise les notes de la trompette qui swingue, du ténor qui improvise avec lyrisme et du piano qui répond avec aplomb. Le morceau déborde d’un swing festif et entraînant. Un vrai régal !

Le répertoire se poursuit avec The Creator Has a Master Plan, une composition (1969) du saxophoniste Pharoah Sanders chantée alors par Leon Thomas. Tyreek McDole en donne une version poignante chargée de spiritualité qui s’élève comme une offrande faite au Créateur. A ses côtés, le saxophoniste ténor Tomoki Sanders, fils du légendaire Pharoah. Le saxophoniste répond avec ardeur au chanteur par de superbes envolées sur son instrument dont la sonorité écorchée navigue entre aigus perçants et grave rauques. Une incantation touchante chargée d’émotions. Il reste à souhaiter que le Créateur réponde en offrant sur la terre, paix et bonheur à chacun.e.

Changement de registre avec le thème de Thelonious Monk, Ugly Beauty sur des paroles de Mike Ferro. En duo avec le pianiste Kenny Barron, Tyreek Mc Dole propose une version paisible. Un léger vibrato teinte sa voix de baryton qui se pose avec chaleur sur les notes égrenées délicatement par le piano.

Place ensuite à une première version du titre The Sun Song de Leon Thomas. Riff de basse, nappes de l’orgue Hammond, soufflants qui donnent la réplique à la voix chaleureuse du chanteur. La guitare électrique pose avec humour des phrases sinueuses jalonnées de distorsions. Dans ce climat soul on se prend à espérer des lendemains ensoleillés.

A l’écoute de Somalia Rose, composition d’Allyn Johnson, l’oreille prend la mesure de la tessiture étendue de la voix du chanteur et de la puissance qu’il développe. On est conquis par le solo du guitariste qui use à bon escient de tous les effets de son instrument. Un moment précieux. Tyreek McDole plonge ensuite dans ses racines haïtiennes. En duo avec le maître percussionniste Weedie Braimah, il interprète Wongo Wale, un chant traditionnel haïtien dont il donne une version envoûtante.

Advient alors Won’t You Open Up Your Senses, composition du pianiste Horace Silver. Le morceau éponyme du titre de l’opus en est aussi un moment essentiel. Dans un climat funky, la ligne de basse impose son tempo au thème soutenu par le Rhodes dont le chorus irradie une douce lumière. Le ténor développe quant à lui un chorus aux accents rugueux. Profonde et déterminée, la voix du chanteur impose son propos. La musique transporte l’oreille dans une sphère musicale ascensionnelle. Un moment de grâce.

Tyreek McDole revient à l’univers des standards avec une interprétation pleine de tendresse et de sensualité du thème de Jerry Livingston, Under a Blanket of Blue. Un espace musical dont le climat sensible rend hommage à Ella Fitzgerald et Louis Armstrong. Par sa délicatesse et son subtil soutien rythmique, le jeu du pianiste contribue pour beaucoup à créer une ambiance intimiste.

Plus loin, la voix profonde et sensuelle du chanteur fait mouche sur Love is A Four-Letter Word, un autre morceau de Nicholas Payton. Tyreek McDole se fait romantique au-dessus du riff « rhythm and blues » joué par la section rythmique, les cuivres et la guitare. Un moment court mais savoureux.

Sur Everyday I Have the Blues, Tyreek McDole démontre son talent de bluesman. Ce blues légendaire souvent repris par Memphis Slim a aussi contribué au succès du Count Basie Orchestra avec le chanteur Joe Williams. Avec intensité et une grande conviction, Tyreek McDole insuffle un swing énergique au morceau. Son scat audacieux et le chorus du ténor éblouissent par leur vigueur et leur expressivité. On est tenté d’écouter encore et encore cette plage musicale enchanteresse.

Le disque se termine avec une seconde version très courte de The Sun Song où les instruments se retrouvent comme pour inviter les auditeurs à les suivre encore et encore… et à remettre l’album sur la platine. Et ça fonctionne !

Pour vibrer sans réserve à la musique de Tyreek McDole, plusieurs rendez-vous se profilent en France. Les 03, 04 et 05 juillet 2025 pour 6 sets à Paris au Ducs des Lombards, le 06 juillet 2025 à Chantilly au TSFJAZZ Chantilly Festival, le 24 juillet 2025 à 21h sous le chapiteau du festival Jazz In Marciac, le 27 juillet 2025 à 22h30 dans le cadre de la soirée Jazz à la Plage du Andernos Jazz Festival à Andernos-les-Bains, le 28 juillet 2025 à 21h30, place de l’Équerre à Toulon dans le cadre de Jazz à Toulon et après l’été, le 16 octobre 2025, à Paris, au New Morning.

Saison 2025/26 – Auditorium-Orchestre National de Lyon

Saison 2025/26 – Auditorium-Orchestre National de Lyon

Le Jazz, les Musiques Actuelles et du Monde L’Auditorium-Orchestre National de Lyon annonce une alléchante programmation 2025/2026, avec pas moins de 160 concerts, des ateliers, cinés-concerts, conférences, afterworks, week-ends festifs. Du côté du Jazz, des...

lire plus
« Open Up Your Senses », premier album de Tyreek McDole

« Open Up Your Senses », premier album de Tyreek McDole

Nouvelle signature chez Artwork Records/[PIAS], le chanteur Tyreek McDole dévoile « Open Up Your Senses », son premier album. Très bien entouré, le jeune artiste inscrit son propos dans la grande tradition du jazz. L’oreille est envoûtée par cette voix hors du commun. Un projet musical élégant auquel il est difficile de résister.

lire plus
Jazz Campus en Clunisois 2025 – La Programmation

Jazz Campus en Clunisois 2025 – La Programmation

Jazz Campus en Clunisois 2025 donne rendez-vous au public du 16 au 23 août 2025 pour vivre au rythme du jazz et des musiques improvisées. Toujours ancré dans ses racines, le festival propose un large panorama du « jazz d’aujourd’hui ». L’occasion de retrouver quarante cinq artistes, six ateliers musique et chant, un atelier fanfare, un stage jeune public et des bœufs jusqu’au bout de la nuit.

lire plus
Jazz Campus en Clunisois 2025 – La Programmation

Jazz Campus en Clunisois 2025 – La Programmation

Le festival « donne de la voix »

Jazz Campus en Clunisois 2025 donne rendez-vous au public du 16 au 23 août 2025 pour vivre au rythme du jazz et des musiques improvisées. Toujours ancré dans ses racines, le festival propose un large panorama du « jazz d’aujourd’hui ». L’occasion de retrouver quarante cinq artistes, six ateliers musique et chant, un atelier fanfare, un stage jeune public et des bœufs jusqu’au bout de la nuit.

Jazz Campus en Clunisois 2025 - Le stage - Visuel Jazz Campus en Clunisois 2025Festival aux dimensions humaines, Jazz Campus en Clunisois 2025 va de nouveau faire battre le cœur du jazz dans la Bourgogne du Sud. Du 16 au 23 août 2025, treize concerts vont investir le Théâtre Les Arts de Cluny, le Farinier de l’Abbaye, les Écuries Saint-Hugues et aussi la ludothèque, La LudoVerte, sans oublier les moments importants que sont la restitution du stage et le concert de l’atelier fanfare.

En effet, comme le précise Didier Levallet, directeur de « Jazz Campus en Clunisois » depuis 1977, « Un concours de circonstances tout à fait fortuit (mais certainement pas regrettable) met l’instrument premier au cœur de notre programmation. C’est une très bienvenue occasion de faire le tour de ce que la voix (nous) dit aujourd’hui. ». Ainsi, en 2025, on pourrait renommer le festival « Jazz Campus en Cluny-voix ».

Sur les scènes du festival Jazz Campus en Clunisois 2025, le public éclairé ou novice va vivre et partager des émotions musicales avec les artistes de la scène contemporaine du jazz, avec au cœur de la programmation… l’expression vocale.

Les concerts

Si cette année le festival « donne de la voix », la programmation de Didier Levallet fait aussi « place à la diversité des productions artistiques dans ce qu’on nomme, de façon large, « jazz » aujourd’hui ». En effet, seront présentées « des œuvres significatives du sens de la création et de leur rapport au monde. Celle confrontant le jazz à une instrumentation insolite, mais aussi les concerts d’irréfutables têtes d’affiches à la créativité sans appel. ».

De quoi se réjouir et se mobiliser durant les 8 jours de Jazz Campus en Clunisois 2025 !

Un quart des artistes programmés sur les scènes de Jazz Campus en Clunisois sont des femmes et l’expression vocale est de la partie pendant cinq jours sur les huit que dure le festival.

Samedi 16 août 2025

Le festival ouvre à 20h30 au Farinier de l’Abbaye de Cluny avec J.U.NE - Joy UnderNEath, une création de Célia Forestier, que Didier Levallet qualifie « d’instrumentiste vocale ». Avec ses compagnons instrumentistes, Pierre Tereygeol (guitare), Arthur Henn (mandoline) et Nicolas Jacobée (contrebasse) qui participent tous à la dimension chorale du projet, la leadeuse/instrumentiste présente une nouvelle proposition qui « incarne l’idée d’une joie cachée, une lumière douce qui persiste même dans l’obscurité. Comme une renaissance, une éclaircie après la pluie, une acceptation des états d’âme, des peurs, mais aussi de la beauté ».

Dimanche 17 août 2025

Rendez-vous à 20h30 au Farinier de l’Abbaye de Cluny avec Les Enfants d’Icare, un quatuor à cordes composé de Boris Lamérand (violon), Antoine Delprat (violon), Olive Perrusson (alto) et Octavio Angarita (violoncelle). Sur les compositions de Boris Lamérand, les cordes jettent un pont entre baroque et jazz modal. De quoi en étonner plus d’un(e) et enthousiasmer l’assemblée réunie dans ce lieu à l’acoustique parfaite.

Lundi 18 août 2025

Trenet en passant©Jérôme Prébois

A 20h30, on retrouve Guillaume de Chassy (piano), Géraldine Laurent (saxophone alto) et André Minvielle (voix) sur la scène du Théâtre les Arts de Cluny pour le projet « Trenet en passant », un hommage rendu par le trio à l’œuvre de Charles Trenet.

André Minvielle se love naturellement dans les mots de son compatriote occitan. Guillaume de Chassy a ordonné tout cela autour de son piano et Géraldine Laurent pose un discours mélodique, comme en contrepoint ultra-sensible à la simple chanson. Sur les conseils de Didier Levallet, « accordons‐nous ce moment purement jubilatoire de renouer avec le monde du « fou chantant », servi par un trio d’artistes pas forcément les plus évidents à marier. Mais la magie de Trenet fait le job sans conteste. » Des promesses de swing et de poésie… pour chanter « soir et matin ».

Mardi 19 août 2025

Rendez-vous à 19h, aux Écuries Saint-Hugues de Cluny avec Anne Quillier et son projet « Les Géants Terrestres » qu’elle a conçu comme « un cri d’amour pour ces géants terrestres que sont les arbres, êtres précieux, fascinants et indispensables à l’équilibre du vivant ». Les cordes du violon de Fany Fresard et du violoncelle d’Anaïs Pin et la clarinette de Pierre Horckmans dialoguent avec les claviers électroniques d’Anne Quillier. Une musique organique qui devrait émerveiller les plus sceptiques.

A 21h, le tromboniste Lou Lecaudey se produit sur la scène du Théâtre les Arts de Cluny et présente son projet Szòlenn. Il est entouré de Joseph Bijon (guitare), Romain Nassini (piano), Vincent Girard (contrebasse) et Clément Drigon (batterie). Les deux mélodistes dialoguent avec les rythmiciens. Il en ressort une conversation collective singulière à découvrir absolument. Un jazz coloré de pop et de folk. 

Mercredi 20 août 2025

A La Ludoverte, à 10h, concert gratuit (sur réservation) pour les 0-3 ans. Il s’agit de la Création du Duo Champrouge proposé par Célia Forestier (voix) et Vincent Girard (contrebasse). La musique surgit des grognements et des murmures de la contrebasse et des gazouillis et chuchotis de la voix. Un voyage sonore à destination des petites oreilles. 

A 20h30, le Théâtre les Arts de Cluny accueille Evolution, le projet de l’extraordinaire vocaliste suisse Andreas Schaerer qui dialogue avec le finlandais Kalle Kalima (guitare) et le californien Tim Lefebvre (basse). Il est tentant de suivre le conseil de Didier Levallet : « jubilons avec l’incroyable beatboxer/acrobate/improvisateur Andreas Schaerer ».

Evolution… la perspective d’un moment exceptionnel.

Jeudi 21 août 2025

Rendez-vous à 19h, aux Écuries Saint-Hugues de Cluny avec le duo constitué du contrebassiste improvisateur et compositeur, Barry Guy et du batteur, percussionniste Ramon Lopez. Personnage central de l’avant‐garde britannique depuis les années 70, le premier pratique la musique baroque. Le style du second résulte d’une imagination foisonnante et d’une culture musicale sans limite. Ils ouvriront les portes de leur monde aux oreilles attentives.

Christophe Monniot Six Migrant Peaces© Florence Ducommun

À partir de 21h, la soirée se poursuit au Théâtre Les Arts avec le projet « Six Migrant Pieces » du saxophoniste et compositeur Christophe Monniot. En septet, le saxophoniste et compositeur propose une ode musicale à l’humanité et à la bienveillance. Autour de lui, Aymeric Avice (trompette), Jozef Dumoulin (claviers), David Chevallier (guitares), Bruno Chevillon (contrebasse) et Franck Vaillant (batterie).

Dans le groupe, chaque musicien a une histoire vis à vis de la migration : Christophe Monniot à moitié ukrainien, Bruno Chevillon dont la maman italienne est venue vivre en France, Jozef Dumoulin belge d’origine flamande, Aymeric Avice d’origine normande et donc de « lointaine » origine viking et Franck Vaillant, l’élément français. Chacun d’eux apporte à la musique une partie de lui-même sous forme d’un témoignage familial sur la migration de sa propre famille.

Vendredi 22 août 2025

A partir de 21h, on se retrouve au Théâtre les Arts de Cluny pour une soirée en deux temps.

  • En première partie, place à la pianiste coréenne Francesca Han qui se présente en solo. A découvrir.
  • Lisa Cat-Berro©Frank Loriou

    En deuxième partie, Didier Levallet invite à découvrir « le monde de Lisa Cat‐ Berro, la saxophoniste au programme « Good Days Bad Days », multi primée qui chante et fait chanter ses comparses. »

Avec Karine Séraphin (voix), Julien Omé (guitare électrique, voix), Stéphane Decolly (basse) et Nicolas Larmignat (batterie), Lisa Cat-Berro présente son projet « Good Days Bad Days » qui délivre une vision ultrasensible de la fuite des jours – et de leurs bonheurs inégaux. Avec une suprême élégance, de celles qui ne claironnent pas leur suffisance, mais se donnent avec la générosité d’une simple évidence.

Samedi 23 août 2025

A 12h30, Jazz Campus en Clunisois 2025 offre un concert gratuit aux Écuries Saint-Hugues où le public est invité à apporter son pique-nique.

« Faisons l’école buissonnière avec Nubu, malicieux ensemble qui fait dialoguer le chant avec un instrumentarium hors du temps. » Didier Levallet

En effet, Nubu - Nahash Urban Brass Unit propose rencontre malicieuse entre des instruments d’époques différentes : le serpent, le flugabone, le trombone, les percussions à peaux animales et la contrebasse. Elisabeth Coxall (serpent, voix), Victor Auffray (flugabone, voix), Thibaut du Cheyron (trombone, voix), Marion Ruault (contrebasse) et Guillaume Lys (percussions) produisent une musique à la fois intemporelle et contemporaine qui explore le mariage des timbres et invente un langage singulier et énergique comme une passerelle entre passé et présent. La curiosité est de mise pour découvrir ce projet.

Jazz Campus en Clunisois 2025 boucle sa programmation au Théâtre Les Arts avec le trio ETE du pianiste et compositeur Andy Emler programmé à partir de 21h.

Avec Claude Tchamitchian (contrebasse) et Eric Echampard (batterie), le pianiste et compositeur Andy Emler forme un trio d’as complices qui ne cesse de renouveler son inspiration. Ensemble, ils créent un univers musical en perpétuelle évolution.

TROIS musiciens, UNE musique.

Outre les concerts, il convient d’évoquer les deux moments essentiels que sont :

  • la restitution des Ateliers du Stage, le vendredi 22 août 2025 de 14h à 18h aux Écuries Saint-Hugues en présence de l’équipe des six intervenants (Lisa Cat-Berro, Bruno Ducret, Pierre Durand, Andy Emler, Camille Maussion et Laura Tejeda) et les stagiaires de leurs ateliers respectifs pour la restitution des Ateliers de Stage (du dimanche au jeudi). Entrée libre et gratuite.
  • le concert de l’atelier fanfare, le vendredi 22 août 2025 à 18h sur la place de l’Abbaye de Cluny, moment qui permet aux « fanfarons » réunis autour d’Étienne Roche et Michel Deltruc durant une semaine. Le moment promet d’être particulièrement festif, puisque cette année, le répertoire met en scène des ambiances de baluche, de fêtes foraines, d’enterrements à la Nouvelle-Orléans, de parades.

Une fois de plus, la programmation attractive et variée de Jazz Campus en Clunisois étonne et ravit. En 2025, ce festival continue à mettre en regard l’appropriation de l’improvisation et de la musique de jazz avec ses manifestations les plus abouties. C’est aussi l’occasion de retrouver ou découvrir le Clunisois. La ville de Cluny, son haras, ses marchés et son histoire et aussi les paysages verdoyants de la Bourgogne du Sud, ses cépages et sa gastronomie.

Saison 2025/26 – Auditorium-Orchestre National de Lyon

Saison 2025/26 – Auditorium-Orchestre National de Lyon

Le Jazz, les Musiques Actuelles et du Monde L’Auditorium-Orchestre National de Lyon annonce une alléchante programmation 2025/2026, avec pas moins de 160 concerts, des ateliers, cinés-concerts, conférences, afterworks, week-ends festifs. Du côté du Jazz, des...

lire plus
« Open Up Your Senses », premier album de Tyreek McDole

« Open Up Your Senses », premier album de Tyreek McDole

Nouvelle signature chez Artwork Records/[PIAS], le chanteur Tyreek McDole dévoile « Open Up Your Senses », son premier album. Très bien entouré, le jeune artiste inscrit son propos dans la grande tradition du jazz. L’oreille est envoûtée par cette voix hors du commun. Un projet musical élégant auquel il est difficile de résister.

lire plus
Jazz Campus en Clunisois 2025 – La Programmation

Jazz Campus en Clunisois 2025 – La Programmation

Jazz Campus en Clunisois 2025 donne rendez-vous au public du 16 au 23 août 2025 pour vivre au rythme du jazz et des musiques improvisées. Toujours ancré dans ses racines, le festival propose un large panorama du « jazz d’aujourd’hui ». L’occasion de retrouver quarante cinq artistes, six ateliers musique et chant, un atelier fanfare, un stage jeune public et des bœufs jusqu’au bout de la nuit.

lire plus
Juan Carmona présente « Laberinto de Luz »

Juan Carmona présente « Laberinto de Luz »

Flamenco et jazz latin pour le meilleur

A l’occasion de ses 40 ans de carrière, le guitariste flamenco Juan Carmona présente un nouvel album, « Laberinto de Luz ». Il collabore avec des artistes prestigieux tels que Al Di Meola et une palette de voix féminines captivantes alliant chant gitan et scat. L’opus transporte l’oreille dans un labyrinthe de lumière où sensibilité et dynamisme s’accordent à merveille.

visuel de l'album "Laberinto De Luz" de Juan CarmonaSorti le 04 avril 2025, « Laberinto de Luz » (Nomades Kultur/L’autre distribution) résume l’univers de Juan Carmona, considéré comme l’un des maîtres de la guitare flamenca. Après quatre décennies d’une carrière tracée au fil des désirs et des rencontres, cet « opus anniversaire » synthétise de belle manière l’œuvre de cet artiste qui a consacré entièrement sa vie à la musique, entre passions, voyages et innovations.

Autour de lui, le maestro a réuni des invités prestigieux, Al Di Meola, María Peláe, Montse Cortés, Alba Moreno, Celia Flores, Noemí Humanes, Pablo Martín Caminero, Isidro Suarez, Dominique Di Piazza, l’orchestre à cordes Istanbul strings dirigé par Samim Sakaryali et de nombreux autres parmi lesquels les jazzmen Nicolas Folmer (trompette), Pierre Bertrand (saxophone, flute) et Denis Leloup (trombone).

Juan Carmona@Franck Loriou

Afin de n’oublier personne, la liste de l’ensemble des artistes ayant participé à ce superbe album sera proposée à la fin de l’article.

Pour ses quarante années d’expérience, Juan Carmona fera halte avec ses musiciens dans les grands opéras et théâtres français pour une tournée avec notamment des orchestres symphoniques comme celui de l’Opéra de Lyon dirigé par Miguel Pérez Iñesta mais aussi Zahia Ziouani pour l’orchestre Divertimento, l’Orchestre de l’Opéra de Marseille etc… Des alliés de choix pour interpréter ses œuvres phares parmi lesquelles sa flamboyante « Sinfonia Flamenca ».

« Laberinto de Luz », un album lumineux, au carrefour du flamenco, du jazz et des rythmes latins.

Laberinto de Luz »

Depuis « Borboreo » (Le Chant du Monde/Harmonia Mundi - Pias) sorti en 1996, Juan Carmona a enregistré de nombreux opus parmi lesquels « Sinfonia Flamenca » (Le Chant du Monde/Harmonia mundi-Pias) paru en 2006 où la guitare flamenca navIgue entre le classique et la pure tradition andalouse, « Perla de Oriente » (Nomades Kultur/L’autre Distribution) proposé en 2016 et « Zyriab 6.7 » (Nomades Kultur/L’autre Distribution), qui en 2021 rend hommage au musicien poète Zyriab, inventeur de la musique arabo-andalouse.

Sur « Laberinto de Luz » (Nomades Kultur/L’autre distribution), treizième album dont il a composé les dix titres, Juan Carmona fait rayonner le flamenco bien au-delà de ses frontières originelles et affirme son rôle de passeur d’émotions. Enraciné dans les traditions ancestrales de l’Andalousie, Juan Carmona continue à innover et crée des ponts entre les styles et les cultures.

Impossible de s’égarer dans ce labyrinthe de lumière où tradition et modernité se fondent en une harmonie subtile et universelle. Un seul risque encouru… l’écouter encore et encore, sans jamais se lasser !

Au fil des pistes

Tesoro de melodías ouvre l’album. Une puissante voix flamenca s’élève, celle de Noemí Humanes qui s’éclipse pour laisser place à une rumba radieuse sur laquelle les guitares de Juan Carmona et d Al Di Meola comblent l’oreille de leur virtuosité. Une superbe alchimie s’établit entre les guitares, les chœurs, la voix et la section rythmique.

Le répertoire se poursuit avec Laberinto de luz. Sur un rythme afro-cubain, la guitare de Juan Carmona transporte la musique dans un monde de lumière. Après un court solo solaire du pianiste, la guitare, les voix de María Peláe, Elena Salguero, les chœurs et les palmas installent une ambiance de fête lumineuse. Le titre invite à la danse de manière irrésistible.

A l’écoute de Dejando Sonidos, on perçoit dans le jeu de guitare de Juan Carmona ce fameux duende, ce moment de grâce infini où le musicien transcende les limites de son art. Les voix dialoguent avec la guitare, la mélodie est captivante, le solo de piano fait scintiller les notes. Le charme de la musique opère, impossible de résister !

C’est avec une douce allégresse que piano et guitare exposent ensuite la mélodie du titre Aroma a tierra, accompagnés par les chœurs, les palmas, les tablas et le cajon. Après le solo du piano percussif qui trace un chant tantôt lyrique, tantôt bondissant, avec des phrases sinueuses mais claires, Juan Carmona improvise avec une maîtrise absolue. Avec brio, il explore la fusion entre flamenco et jazz. C’est absolument époustouflant.

Musica en mi boca surprend agréablement. Dans une veine jazz/funk, la guitare basse slappe avec force et contraste avec les voix féminines chargées d’émotions d’Alba Moreno et Noemí Humanes. Juan Carmona se distingue par son jeu tout en attaque et une sonorité très claire qui tranche avec la tonalité soul des voix flamencas. Tous sont en osmose avec les palmas et le jeu percussif du batteur Isidro Suarez.

Virtuose inspiré et sensible, Juan Carmona propose ensuite Liró, un titre construit autour des rythmes de la rumba. Outre de brillantes interventions du piano, la guitare mêle virtuosité savante et lyrisme raffiné alors que le chant du chœur composé de Loli Abadía, Samara Losada et Noemí Humanes envoûte l’oreille.

Sur Danza del agua interviennent la voix de Montse Cortés, le chœur hindou Maitryee Mahatma et l’orchestre à cordes, Istanbul strings orchestra dirigé par Samim Sakaryali. Ils servent d’écrin au jeu virtuose et chargé d’émotion de la guitare de Juan Carmona. Comme l’eau au sortir d’une fontaine, la musique s’écoule et les notes éclaboussent et dansent de plaisir.

A l’écoute de La Teresita, titre dédié à la mère du leader, on apprécie le remarquable mélodiste qu’est Juan Carmona. Les chœurs et les percussions débutent le thème sur un rythme de bulería/salsa. Le jeu de guitare dialogue harmonieusement avec les voix qui ont été toujours un moteur dans la musique du guitariste.

Sur Espejo del pasado, la guitare de Juan Carmona brille de mille feux. Aucune voix sur ce titre mais un orchestre composé de Richard Larrozé (piano et claviers), Dominique Di Piazza (basse), une section rythmique étoffée avec Tino Di Geraldo et Piraña et une rutilante section de cuivres composée de Pierre Bertrand (saxophone), Nicolas Folmer (trompette) et Denis Leloup (trombone). La virtuosité généreuse de la guitare est tout entière au service de la fête.

L’album se termine avec Misterio sin igual, une douce ballade flamenca que chante la guitare entourée de voix féminines. On se laisse captiver par cette belle ritournelle que tisse la guitare. Mystère et tendresse coexistent avec bonheur.

Rendez-vous le 25 mai 2025 à 20h dans la Grande Salle de l’Opéra de Lyon pour écouter Juan Carmona avec un programme intitulé « 40 ans de flamenco en liberté ». Le guitariste investit la grande salle de l’Opéra de Lyon avec un programme en deux parties. D’abord une relecture de ses plus grands titres avec son groupe composé de Enrique Bermudez « El piculabe » (chant), Noemí Humanes (chant), Isidro Suarez (percussion), Domingo Patricio (clavier/flûte), Sergio di Finizio (basse) et la danseuse Nazareth Reyes, puis l’interprétation de sa flamboyante « Sinfonia Flamenca » pour orchestre et groupe de flamenco, avec l’Orchestre de l’Opéra de Lyon dirigé par Miguel Pérez Iñesta. Un régal musical à ne pas rater !


 

Distribution artistique de l’album »Laberinto de Luz » (Nomades Kultur/L’autre distribution) :
Guitare : Juan Carmona
Collaboration spéciale : Al Di Meola (guitare)
Chant : Montse Cortés, María Peláe, Elena Salguero, Elaf, Rocío Valencia, Noemí Humanes, Alba Moreno, Maloko,
Choeurs : Loli Abadía, Aroa Fernández, Nicole Lise, Noemí Humanes, Virgina Alvés, Samara Losada
Choeur hindou : Maitryee Mahatma
Orchestre à cordes : Istanbul strings orchestra dirigé par Samim Sakaryali
Piano / Rhode / clavier : Luis Guerra, Richard Larrozé
Basse : José Manuel Posada “El Popo”, Matt Garrison, Rainer Pérez, Dominique Di Piazza, Franck Galin
Contrebasse : Pablo Martín Caminero, Yelsi Heredia
Percussion / Batterie : Isidro Suarez, Ane Carrasco, Tino Di Geraldo, Horacio El negro, Piraña
Jaleo / Palmas: Ane Carrasco, Juan Grande, Maloko, Kadu Gómez
Tablas : Pinku
Cuivres : Pierre Bertrand, Nicolas Folmer, Denis Leloup
Saison 2025/26 – Auditorium-Orchestre National de Lyon

Saison 2025/26 – Auditorium-Orchestre National de Lyon

Le Jazz, les Musiques Actuelles et du Monde L’Auditorium-Orchestre National de Lyon annonce une alléchante programmation 2025/2026, avec pas moins de 160 concerts, des ateliers, cinés-concerts, conférences, afterworks, week-ends festifs. Du côté du Jazz, des...

lire plus
« Open Up Your Senses », premier album de Tyreek McDole

« Open Up Your Senses », premier album de Tyreek McDole

Nouvelle signature chez Artwork Records/[PIAS], le chanteur Tyreek McDole dévoile « Open Up Your Senses », son premier album. Très bien entouré, le jeune artiste inscrit son propos dans la grande tradition du jazz. L’oreille est envoûtée par cette voix hors du commun. Un projet musical élégant auquel il est difficile de résister.

lire plus
Jazz Campus en Clunisois 2025 – La Programmation

Jazz Campus en Clunisois 2025 – La Programmation

Jazz Campus en Clunisois 2025 donne rendez-vous au public du 16 au 23 août 2025 pour vivre au rythme du jazz et des musiques improvisées. Toujours ancré dans ses racines, le festival propose un large panorama du « jazz d’aujourd’hui ». L’occasion de retrouver quarante cinq artistes, six ateliers musique et chant, un atelier fanfare, un stage jeune public et des bœufs jusqu’au bout de la nuit.

lire plus
Matteo Pastorino présente « LightSide »

Matteo Pastorino présente « LightSide »

Un album poétique, sensible et lumineux

Avec « LightSide », le clarinettiste Matteo Pastorino invite à un voyage musical au cœur de la lumière méditerranéenne. Le musicien propose un répertoire original conçu pour cette formation instrumentale singulière. Soutenue par le piano de Domenico Sanna et la batterie d’Armando Luongo, la clarinette basse du leader dialogue avec la basse semi-acoustique de Dario Deidda. Un album poétique, sensible et lumineux.

Après « V » (Absilone/Socadisc) sorti en 2014 et « Suite for Modigliani » (Challenge records/Bertus) paru, en novembre 2017, tous deux enregistrés en quartet, Matteo Pastorino exprime son désir de se reconnecter à ses racines et revient avec « LightSide » (A.MA Records/IRD) sorti le 21 mars 2025. Ce projet a vu le jour grâce à une commande du Festival Time in Jazz de Paolo Fresu en 2021.visuel de l'album LightSide de Matteo Pastorino_Matteo Pastorino présente "LightSide"

Sur les neuf plages de « LightSide« , Matteo Pastorino a choisi pour la première fois de jouer exclusivement de la clarinette basse dont il explore la puissance expressive. On peut ainsi apprécier les multiples couleurs et facettes de cet instrument associé au piano de Domenico Sanna, à la basse de Dario Deidda et à la batterie de Armando Luongo.

Basée sur des formes épurées, la musique de « LightSide » prend la forme d’un récit musical nuancé qui joue avec le temps et ménage une place au silence. Chaque titre raconte une histoire. Un jazz captivant qui navigue entre intimité et universalité.

Matteo Pastorino

Clarinettiste aux origines sarde, Matteo Pastorino se consacre totalement à la clarinette qu’il a dans un premier temps apprise en autodidacte avant de suivre les workshops de Nuoro Jazz dirigés par le trompettiste Paolo Fresu. Il y obtient plusieurs bourses d ‘étude.

Durant Siena Jazz 2009, il étudie auprès de Kenny Werner, Clarence Penn, Aaron Goldberg, Miguel Zenon et gagne la bourse du « meilleur musicien » qui lui permet d’étudier avec Chris Potter l’année suivante. A Paris où il s’est installé en 2008, il suit le cycle spécialisé de jazz du Conservatoire de Paris et obtient son diplôme en 2012 avec la « mention Très Bien », à l’unanimité du jury.

De 2013 à 2020, il passe un mois par an à New York pour jouer et échanger avec les musiciens de la scène new-yorkaise. En 2016, il crée le San Teodoro Jazz Festival en Sardaigne.

Outre ses deux premiers albums « V » et « Suite For Modigliani » avec le guitariste Gilad Hekselman en invité du quartet, il s’est associé à Guillaume de Chassy et de David Linx, au sextet du batteur Francesco Ciniglo, au trio Arrulos avec Sélène Saint-Aimé et Ignacio Ponce ainsi qu’à la Compagnie « La Tempête » de Simon Pierre Bestion. Il a par ailleurs joué et/ou enregistré avec de nombreux jazzmen de renom parmi lesquels, Joe Sanders, Shai Maestro, Dario Deidda, Antonello Sardis, Raphaël Imbert, Federico Casagrande, Francesco Bearzatti, le groupe Sobre Sordos, l’ensemble Eshareh, l’ensemble Jupiter et Paolo Fresu.

En quelques phrases et avec justesse, Paolo Fresu évoque l’histoire, le travail de Matteo Pastorino et son projet « LightSide » :

“Une île n’est une île que si elle devient le point de départ pour mieux y revenir. C’est ce qu’a fait et continue de faire Matteo Pastorino dans sa tentative de délimiter les contours de sa pensée. Cela se produit depuis de nombreuses années, partant de sa Sardaigne natale, parcourant l’Europe contemporaine, jusqu’à Paris, où il rencontre des musiciens métissés venus des quatre coins du monde.

Une preuve que la richesse de l’avenir doit résider dans l’espoir des flux migratoires qui célèbrent la beauté de la diversité. « LightSide » est un retour d’un long voyage à travers la mémoire, le temps, et les latitudes.

Construit et vécu avec Domenico Sanna, Dario Deidda et Armando Luongo, ses anches dessinent un paysage imprégné des couleurs variées d’une Méditerranée dialoguant avec le Vieux Continent.

Un opus qui affirme l’importance et l’originalité du langage, ainsi que la fonction de l’archétype, capable de bâtir et de générer contraste et lumière dans une opposition entre merveilles solaires et brumes mélancoliques…

… LightSide », c’est cela. Une œuvre élastique en mouvement dynamique, qui dilate le temps et offre un espace au silence. Pour que l’on puisse encore imaginer ce qui n’existe pas. »

Au fil des titres

Matteo Pastorino signe les neuf compositions de « LightSide », un opus qui séduit par son élégance. Des interactions complices du quartet se dégagent des émotions dont la teneur évolue entre douce mélancolie et délicate gravité.

L’album ouvre avec Gorée, inspiré par une mélodie de kora entendue sur l’ile de Gorée. Bien loin des rivages de la Méditerranée, Gorée demeure un lieu symbolique de la traite négrière et est devenu un sanctuaire pour la réconciliation. Après l’hommage que Marcus Miller a rendu à Gorée dans son album « Renaissance » en 2012, Matteo Pastorino a lui aussi composé un morceau dont il donne une interprétation sensible. De grave et délicate au début du morceau, la clarinette basse se fait exubérante et sauvage, portée par le trio dont le jeu évolue en même temps et dans la même esthétique que celui du leader.

Plus loin, l’oreille est charmée par le jeu calme et nuancé de la clarinette basse de Matteo Pastorino sur LightSide, la plage qui donne son nom à l’album. La courte improvisation du pianiste Domenico Sanna brille par son élégance et son raffinement. Sur la clarinette basse, Matteo Pastorino explore toute la tessiture de son instrument.

Le répertoire se poursuit avec Les Années Folles. Le quartet tisse une mélodie limpide et mélancolique. La sonorité solaire de la clarinette basse dégage une énergie lumineuse aux multiples couleurs. Soutenu par la batterie tonique d’Armando Luongo, le pianiste adopte un jeu enflammé qui stimule le leader. Une osmose parfaite s’installe entre piano et clarinette basse.

Tigre débute par un duo entre batterie et clarinette basse. Il se transforme en un dialogue frénétique qui laisse place à l’intervention aérienne du pianiste. Le jeu voluptueux de la clarinette basse prend le relai et expose le thème. La pulsation élastique de la section rythmique accompagne les improvisateurs jusqu’à la fin du morceau.

Avec Coming Back, le quartet opère un retour à ce qui constitue une des bases du jazz, le swing. La clarinette basse brille de tous ses éclats. Sa parfaite maîtrise instrumentale permet à Matteo Pastorino de développer une improvisation au feeling puissant et plein de groove. Le piano lui répond par un chorus chaleureux et brillant. Ce morceau met en lumière la section rythmique qui assure un swing indéfectible du début à la fin du titre. L’oreille est interpelée par la basse ferme et agile de Dario Deidda qui fait preuve d’un lyrisme avéré dans son improvisation. Le batteur brille par son jeu frémissant sur les cymbales, la rigueur de ses ponctuations sur les peaux de la caisse claire et des toms basses. Un délice rythmique qui swingue de bout en bout !

A la fois message d’amour et célébration de la vie, résonne ensuite Elvira. Une douce et tendre mélodie que Matteo Pastorino dédie à sa fille. Malgré son titre, Scarabocchio, le morceau suivant ne ressemble en rien à des gribouillages. Le quartet tisse une toile sonore radieuse. Après une introduction délicate de la clarinette basse, les instruments prennent tour à tour la parole pour dessiner leur trace. Improvisation limpide et éblouissante d’assurance de la basse, chorus étincelant du piano, phrasé pétillant de la clarinette basse à la sonorité rutilante, accompagnement nuancé de la batterie. De tels gribouillages ravissent l’oreille qui en redemande volontiers.

Seulement accompagné par la basse et la batterie, la clarinette basse entame Interludio, une flânerie au swing voluptueux. Après ce court interlude, advient Marzo, une ballade à l’atmosphère plutôt mélancolique. La clarinette basse étire le temps avec sensualité, le piano génère un climat que n’aurait pas renié Bill Evans, les balais caressent les cymbales, la basse égrène ses notes avec une douceur empreinte de gravité. Si Mars est le mois annonciateur du printemps, la composition de Matteo Pastorino dont elle porte le nom, prend garde à ne pas brusquer le tempo. En guise de conclusion, le quartet offre un bouquet poétique irradié de lumière.

Pour écouter live le répertoire de « LightSide » et retrouver le clarinettiste Matteo Pastorino avec Domenico Sanna (piano), Dario Deidda (basse) et Armando Luongo (batterie), rendez-vous le 17 avril 2025 à 21h30 au Sunside à Paris et le 18 avril 2025, de 20h30 à 22h30, sur la scène de la Jazz Station, à Bruxelles (Belgique).

Saison 2025/26 – Auditorium-Orchestre National de Lyon

Saison 2025/26 – Auditorium-Orchestre National de Lyon

Le Jazz, les Musiques Actuelles et du Monde L’Auditorium-Orchestre National de Lyon annonce une alléchante programmation 2025/2026, avec pas moins de 160 concerts, des ateliers, cinés-concerts, conférences, afterworks, week-ends festifs. Du côté du Jazz, des...

lire plus
« Open Up Your Senses », premier album de Tyreek McDole

« Open Up Your Senses », premier album de Tyreek McDole

Nouvelle signature chez Artwork Records/[PIAS], le chanteur Tyreek McDole dévoile « Open Up Your Senses », son premier album. Très bien entouré, le jeune artiste inscrit son propos dans la grande tradition du jazz. L’oreille est envoûtée par cette voix hors du commun. Un projet musical élégant auquel il est difficile de résister.

lire plus
Jazz Campus en Clunisois 2025 – La Programmation

Jazz Campus en Clunisois 2025 – La Programmation

Jazz Campus en Clunisois 2025 donne rendez-vous au public du 16 au 23 août 2025 pour vivre au rythme du jazz et des musiques improvisées. Toujours ancré dans ses racines, le festival propose un large panorama du « jazz d’aujourd’hui ». L’occasion de retrouver quarante cinq artistes, six ateliers musique et chant, un atelier fanfare, un stage jeune public et des bœufs jusqu’au bout de la nuit.

lire plus
« Twenties » par The Hookup

« Twenties » par The Hookup

Un pont entre les années 1920 et 2020

Avec « Twenties », le groupe The Hookup explore l’idée d’un pont entre les années 1920 et les années 2020. Irrigué d’énergie, l’album séduit par les prestations inventives de Géraldine Laurent, François et Louis Moutin et Noé Huchard. Quatorze morceaux choisis parmi les standards des années 1920 sont réinterprétés par ces quatre musiciens français issus de générations différentes. Un pied dans le passé, un pied dans l’avenir… une belle réussite musicale.

Depuis plusieurs années, Géraldine Laurent (saxophone alto), François Moutin (contrebasse) et Louis Moutin (batterie) ont échangé au fil de rencontres scéniques dont la teneur les a poussés à aller plus loin. Leur rencontre avec le jeune pianiste Noé Huchard a ajouté une dimension supplémentaire à leur dynamique musicale.

Après plusieurs concerts, les artistes décident de créer un projet commun. Ainsi advient la naissance du groupe The Hookup. Ensemble, ils interrogent le sens du jazz contemporain et mettent en évidence l’absolue modernité des standards.

Dans la perspective d’un premier album, les quatre musiciens choisissent et arrangent 14 standards des années 20 qu’ils projettent de jouer… un siècle plus tard, dans les années 2020. Ainsi, au fil des quatorze plages de « Twenties » (Jazz Eleven/Baco Distrib), le quartet The Hookup revisite des mélodies intemporelles d’hier en intégrant nouveautés et inventions actuelles.

Inscrit dans la modernité, « Twenties » témoigne d’une grande liberté créative. Les standards en sortent métamorphosés. Un jazz contemporain truffé d’improvisations inventives et d’audaces créatives.

Sorti le 28 février 2025 sur le label Jazz Eleven, l’album « Twenties » a été enregistré, mixé et masterisé au Studio Candelon, à Brignoles, par l’ingénieur du son Arthur Gouret. L’opus propose une relecture dynamique de la musique des années 1920.

Au fil des pistes

Le répertoire ouvre avec Ain’t Misbehavin’ composé par le pianiste Fats Waller et popularisé par la revue musicale Hot Chocolates crée à Broadway en juin 1929 avec Louis Armstrong en vedette. Au saxophone alto, Géraldine Laurent inscrit son discours dans les traces des grands be-bopers et hard bopers. Dans son improvisation, elle adopte un jeu à la fois fluide et incisif, véloce et flamboyant. On note aussi la sonorité ronde et opulente de la contrebasse de François Moutin, son jeu généreux et son phrasé vif. Au piano, le jeune Noé Huchard (26 ans) s’exprime dans un style qui ne manque ni d’originalité ni de puissance.

Sur After You’ve Gone, le quartet conserve le tempo modéré de ce foxtrot composé par Turner Layton et sorti en 1918. Le quartet accentue la mélodie sinueuse qui se pare d’Inflexions bluesy et de syncopes qui changent presque à chaque mesure. Après un solo de contrebasse d’une justesse inouïe et une lumineuse improvisation du pianiste, le saxophone alto fait entendre un phrasé parkérien parfaitement maîtrisé. Plus loin, la contrebasse expose à l’archet East St. Louis Toodle-Oo, la composition de Duke Ellington et Bubber Miley enregistrée en 1926 puis le piano se fait entendre et son chorus sonne dans le plus pur style « Jazz New-Orleans Dixieland ». C’est ensuite l’alto qui intervient et fait vibrer le titre de son jeu pétillant et étincelant. Au court d’un court solo, Louis Moutin régale l’oreille de la vaste palette de timbres de sa batterie.

C’est ensuite sur un tempo très rapide que le quartet prend Tea for Two, cette chanson d’amour composée par Vincent Youmans pour la comédie musicale No, No, Nanette créée à Broadway en 1924. Allongé dans la forme, le morceau se trouve dynamisé. L’altiste fait preuve d’une technique magistrale, d’une énergie inouïe et d’un lyrisme exubérant. Le pianiste n’est pas en reste et les frères Moutin semblent s’amuser tout en jouant avec énergie.

Le répertoire continue avec The Man I Love, de George Gershwin qui a figuré dans la comédie musicale de 1924, Lady Be Good. On savoure avec délice cette courte version du standard interprétée en duo par Géraldine Laurent et Noé Huchard. Délicatesse du piano, sonorité chantante et veloutée de l’alto dont le phrasé très mesuré est empreint de grâce. Écrit par Bertolt Brecht sur une musique de Kurt Weill pour la comédie musicale L’Opéra de quat’sous en 1928, Mack The Knife sert de tremplin au quartet qui en donne une interprétation musicale bouillonnante. Le jeu de l’altiste frise la frénésie et déclenche chez la section rythmique un climat sonore déchaîné. Un moment musical exaltant qui ravit les oreilles.

Avec le duo contrebasse/batterie, le piano ouvre Blue Skies, ce standard d’Irving Berlin composé en 1926 pour la comédie musicale Betsy. Swing singulier du trio avec dérapages, slaloms puis l’alto entre en piste. En trio avec les frères Moutin, elle déroule ses phrases sinueuses, ses notes rebondissent en zig-zags sans pour autant que la ligne mélodique ne disparaisse. Le morceau se termine en quartet. Un moment de bonheur absolu.

La musique se poursuit avec Honeysuckle Rose, la célèbre composition de Fats Waller que les quatre artistes revivifient avec humour. Le répertoire continue avec Softly As in A Morning Sunrise composé par Sigmund Romberg pour l’opérette The New Moon de 1928. Avec grande vitalité, le quartet régénère ce standard, nombreuses audaces harmoniques et rythmiques, voltiges de l’alto, décalage mélodique du piano.

En 2’30, The Hookup donne une version revigorée, tout en déphasage rythmique de Mean to Me, la composition de Fred E. Ahlert publiée en 1929. Irrésistible !

Après une introduction tout en délicatesse et en précision de l’alto vite rejoint par ses trois compères, la contrebasse ouvre l’espace au piano qui joue avec subtilité et limpidité la ligne mélodique de Manhattan, cette chanson populaire écrite par Richard Rodgers en 1925. Empreint d’une étrange allégresse, l’alto de Géraldine Laurent prend la suite. La saxophoniste développe un chorus dont la vitalité ne cesse de croître. Le morceau se termine diminuendo, tout en délicatesse.

C’est en duo que les frères Moutin interprètent Bye Bye Blackbird, la composition de Ray Henderson publiée en 1926. La contrebasse conte une histoire que ponctue la batterie. Louis stimule François qui lui répond avec aplomb et audace. Un dialogue symbiotique et plein d’humour.

Écrite en 1926 par George Gershwin pour la comédie musicale Oh, Kay !, Someone to Watch Over Me a été conçu à l’origine comme un morceau rythmé et rapide. Le quartet fait le choix de l’interpréter sur un tempo de ballade. Avec verve et lyrisme, l’alto expose la mélodie. Son jeu rond et onctueux est soutenu par le toucher cristallin du pianiste. La contrebasse à la sonorité chatoyante leur fait suite alors que les balais du batteur caressent peaux et cymbales. Ce challenge d’élégance et de finesse se poursuit jusqu’à la fin du morceau.

L’album se termine en mode modal avec Everybody Loves My Baby, ce standard populaire composé en 1924 par Spencer Williams. Le quartet adopte un parti pris résolument moderne pour interpréter ce titre. Avec générosité, l’alto développe un chorus enthousiaste. Géraldine Laurent joue dans un pur style hard bop. On peut apprécier son jeu sinueux, sa sonorité timbrée et son phrasé sulfureux. François Moutin lui répond et son chorus d’une vélocité confondante témoigne de sa parfaite maîtrise de l’instrument. Sans oublier de souligner la limpidité du piano de Noé Huchard qui joue avec les nuances. Le jeu de batterie de Louis Moutin rythme et souligne les interventions de ses partenaires et l’on pourrait parler de « batterie bien tempérée ». Six minutes de régal musical intégral.

Pour apprécier live « The Hookup » interpréter le répertoire de « Twenties », rendez-vous le 09 avril 2025 à 20h30 au New Morning à Paris, le 27 juin 2025 à 20h45 au Niort Jazz Festival et le 05 juillet 2025 au TSF Jazz Chantilly Festival.

Saison 2025/26 – Auditorium-Orchestre National de Lyon

Saison 2025/26 – Auditorium-Orchestre National de Lyon

Le Jazz, les Musiques Actuelles et du Monde L’Auditorium-Orchestre National de Lyon annonce une alléchante programmation 2025/2026, avec pas moins de 160 concerts, des ateliers, cinés-concerts, conférences, afterworks, week-ends festifs. Du côté du Jazz, des...

lire plus
« Open Up Your Senses », premier album de Tyreek McDole

« Open Up Your Senses », premier album de Tyreek McDole

Nouvelle signature chez Artwork Records/[PIAS], le chanteur Tyreek McDole dévoile « Open Up Your Senses », son premier album. Très bien entouré, le jeune artiste inscrit son propos dans la grande tradition du jazz. L’oreille est envoûtée par cette voix hors du commun. Un projet musical élégant auquel il est difficile de résister.

lire plus
Jazz Campus en Clunisois 2025 – La Programmation

Jazz Campus en Clunisois 2025 – La Programmation

Jazz Campus en Clunisois 2025 donne rendez-vous au public du 16 au 23 août 2025 pour vivre au rythme du jazz et des musiques improvisées. Toujours ancré dans ses racines, le festival propose un large panorama du « jazz d’aujourd’hui ». L’occasion de retrouver quarante cinq artistes, six ateliers musique et chant, un atelier fanfare, un stage jeune public et des bœufs jusqu’au bout de la nuit.

lire plus