Anne Paceo dévoile « Bright Shadows »

Anne Paceo dévoile « Bright Shadows »

Entre poésie bleutée et pop pulsatile

En amont de la sortie de « Bright Shadows », Anne Paceo dévoile des titres extraits de l’album. Éclairés par les ombres bleutées des voix, les rythmes de sa batterie sondent des univers aux frontières musicales éclatées. Une musique captivante à découvrir le 25 janvier 2019.

Avec « Bright Shadows » (Laborie Jazz/Socadisc), son sixième album à sortir le 25 janvier 2019, Anne Paceo poursuit ses explorations sonores et mélodiques autour de la voix.

Une fois encore la batteuse se joue des frontières entre les genres musicaux. « Bright Shadows » croise les différentes facettes de son identité musicale.

Cinq albums entre 2008 et 2018

Après ses deux premiers disques « Triphases » (2008) et « Empreintes » (2010) produits par Laborie Jazz, enregistrés et co-composés en trio avec Leonardo Montana (piano) et Joan Eche-Puig (contrebasse), Anne Paco compose et publie en 2012 le superbe « Yokai » (Laborie Jazz/Socadisc) gravé en quintet.

La batteuse revient ensuite en 2016 en quartet, aux frontières du jazz, de la pop, de la musique électronique et des musiques du monde avec « Circles » (Laborie Jazz/Socadisc). La musique organique et onirique de ce projet prend plus de force encore sur la scène du Théâtre les Arts de Cluny lors du festival « Jazz Campus en Clunisois » 2017.

En 2018 Anne Paceo propose le singulier et magique « Fables of Shwedagon », qui permet d’écouter le premier concert en France du quintet de la batteuse avec l’orchestre de musique traditionnelle birmane de Hei Tint enregistré au festival Jazz sous les Pommiers.

« Bright Shadow » à paraître en 2019

Anne Paceo dévoile son nouvel album "Bright Shadows"Toujours fidèle au Label Laborie Jazz, Anne Paceo va sortir « Bright Shadows » le 25 janvier 2019.Toutes les compositions de « Bright Shadows » sont à porter au crédit de la batteuse.

La musicienne entreprend son nouveau projet avec ses trois compagnons de route, le guitariste Pierre Perchaud, le saxophoniste/clarinettiste Christophe Panzani et le claviériste Tony Paeleman. Deux voix les rejoignent, celles de Florent Mateo (3Somesisters - FLAWD) et Ann Shirley (The Voice 2017).

Une fois encore Anne Paceo ne conçoit pas de s’enfermer dans un idiome, un format, un style. Les neuf titres proposent en effet neuf ambiances qui naviguent entre pop, folk, jazz, électro et même soul. Sur cet album elle allie son chant à ceux d’Ann Shirley Ngouassa et Florent Mateo. ce qui lui permet ainsi de « chanter son poème au monde ».

A découvrir… Nehanda & Tomorrow

Faute de pouvoir découvrir « Bright Shadows » dans son intégralité avant janvier 2019, on se délecte à l’écoute de Nehanda. Ce titre rend hommage à Nehanda Nyakasikana, médium du peuple Shona, inspiratrice de la révolte de son peuple contre les Britanniques. Elle est considérée comme la mère de l’indépendance du Zimbabwe.

Inspirée par l’histoire de cette guerrière zimbabwéenne qui a lutté contre le colonialisme, Anne Paceo a inventé une langue imaginaire pour lui rendre hommage. Ann Shirley a fait sien cet idiome imaginé par la batteuse et sa voix porte les incantations qui glorifient la force de cette féministe avant l’heure, sur des rythmiques bouillonnantes inspirées par les traditions ouest africaines.

On retrouve par ailleurs l’ensemble des participants de l’album sur le teaser porté par les polyrythmies vocales de Tomorrow.

Anne Paceo poursuit sa quête musicale. Compositrice sensible et inspirée par ses voyages et ses émotions, elle conçoit des univers audacieux qui ne cessent de se renouveler. « Bright Shadows » avec son atmosphère poétique et pulsatile aux contours ombrés de bleu se profile comme un cru dépaysant à déguster avec gourmandise.

David Tixier Trio annonce « Because I Care »

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Le pianiste compositeur et arrangeur français David Tixier présente « Because I Care », avec le chanteur David Linx invité sur trois titres. Enregistré dans le contexte de la pandémie et axé sur les compositions personnelles du leader, l’opus témoigne de la motivation et de la vivacité des artistes impliqués dans sa création. Traversée par un fluide vital palpable, la musique oscille entre tensions et légèreté, émotions fortes et tendresse. Une effervescence musicale bienvenue et rassurante en ces temps incertains.

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Simon Moullier trio présente « Countdown »

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Sur « Countdown », son deuxième album, le vibraphoniste français Simon Moullier retrouve le contrebassiste Luca Alemanno et le batteur Jongkuk Kim. Le trio acoustique revisite dix standards. Virtuosité, groove et lyrisme irriguent le répertoire de bout en bout. Un opus enchanteur à écouter encore et encore.

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Jazz Campus en Clunisois 2021 – La Programmation

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En Bourgogne du Sud, du 21 au 28 août 2021, le festival « Jazz Campus en Clunisois » donne rendez-vous à un large public pour vivre au rythme du jazz et des musiques improvisées. Fidèle aux valeurs de ses origines, le festival demeure toujours aussi vivace et ancré dans ses racines. Dans des lieux patrimoniaux de Cluny et du Clunisois, il propose un large panorama de la diversité d’expressions que recouvre le mot jazz aujourd’hui. Du jazz ouvert, libre et inventif.

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Clin d’œil à Anis Benhallak et « Apes Theater »

Clin d’œil à Anis Benhallak et « Apes Theater »

Entre sensibilité et énergie, un univers habité

Le guitariste compositeur Anis Benhallak revient le 30 novembre 2018 avec un nouvel album. « Apes Theater » propose un jazz andalou abreuvé de l’énergie du rock. Composée entre Damas, Alger, New-York et Paris, la musique croise les cultures et dessine un univers musical à la fois sensible et énergique. Belles respirations aériennes, superbes mélodies et riches harmonies comblent l’oreille.

Après son premier opus « Paradoxical Project » (Bonsai Music/Harmoniamundi) sorti en 2015, le guitariste Anis Benhallak propose son nouveau album « Apes Theater » (Miz’art Production/Orkhestra International) à sortir le 30 novembre 2018.

Au croisement des cultures

Dans le creuset de sa culture traditionnelle algérienne, le guitariste Anis BenhallakAnis Benhallak inscrit des éléments musicaux qu’il emprunte autant à l’Orient qu’à l’Occident. Il croise les cultures et explore avec liberté les chemins du jazz et ceux de ses racines. En quête d’un univers ouvert à  la diversité, il puise son inspiration à des sources multiples, jazz, chaabi, rock, pop. Sa recherche musicale le conduit à proposer des pièces chantées en ladino, en arabe et en tamazight, langue berbère.

Guitariste virtuose, Anis Benhallak chevauche les riches harmonies du jazz, emprunte son énergie au rock et orne son discours de complexes mais subtiles mélodies orientales. Il habite de sa sensibilité et de son énergie un univers aux confluences de plusieurs cultures et aux frontières ouvertes sur l’avenir.

« Apes Theater »

couverture de l'album Apes Theater du guiariste Anis BenhallakPour son deuxième album, Anis Benhallak élabore un répertoire composé entre Damas, Paris, Alger et New-York. Autour de lui il réunit un casting international avec le contrebassiste Chris Jennings et le batteur  Karim Ziad. D’autres invités les rejoignent : le pianiste Gregory Privat, la chanteuse Kawthar Meziti, le saxophoniste Damien Hennicker,  le chanteur Youba Adjrad, le percussionniste Adel Khababa et le pianiste Smail Benhouhou.

Enregistré par Julien Bassères au Studio de Meudon près de Paris puis mixé et masterisé par Dave Darlington au Bass Hit Studio de New York, l’album « Apes Theater » propose dix pistes au fil desquelles on se laisse transporter au gré des dix étapes d’un voyage dépaysant.

De plage en plage

L’album ouvre sur Majnoun Leila. Après une courte introduction au piano, le tempo se fait rapide sur des harmonies orientales où la voix pose une charmante mélopée. Les césures rythmiques impulsées par la batterie et le chorus de guitare convoquent le souvenir des ambiances brossées par Chick Corea sur Spain.

On tombe ensuite sous le charme de Ir me Quiero, un chant aux teintes arabo-andalouses. La voix cristalline de Kawthar Meziti et les ornementations du saxophone soprano incitent au recueillement. Sur un motif harmonique réitératif qu’impulsent piano, contrebasse et batterie, le soprano et la guitare exposent la superbe mélodie orientale du titre Insomnia aux inflexions complexes. Le solo de Gregory Privat illumine le titre de ses arabesques inspirées.

Sur Pycnonotus la voix fluide et aérienne de Youba Adjrad élève ses incantations et dépayse la musique du côté du Sahara. Le piano de Smail Benhouhou contribue à créer un climat d’une grande sérénité.

On se réveille avec les harmonies quasi bucoliques de Breakfast in Damascus; Voix et guitare invitent à partager un moment pastoral auquel aspirent sans doute les populations de la ville. Guitare et voix continuent leur périple sur la complainte El Djazair. La nuit avance et l’on retrouve Midninght in Barbes et son jazz modal énergique. La guitare volubile s’exprime avec aisance sur des arrangements peaufinés.On est renversé par le groove absolu de ce morceau;

On se laisse séduire par Belaredj porté par la grâce du soprano et la virtuosité de la guitare. On vole littéralement sur le tapis d’Usfan en suivant ensuite le groupe dans une ambiance qui unit l’énergie et les sonorités du rock avec les harmonies orientales.

L’album se termine avec le planant The Blind Monkey sur un tempo de ballade d’où émerge la sonorité spatiale de la guitare qui joue comme en apesanteur.

Entre jazz et world-music, le guitariste Anis Benhallak élabore un univers singulier qui croise les cultures et ressemble au monde d’aujourd’hui. Sa guitare navigue entre tradition et modernité. Il abolit les frontières musicales, réunit les différences et fait voyager sans transition d’un monde à un autre.

 

Pour s’immerger live dans les ambiances de l’album « Apis Theater », RV à 21h le 11 décembre 2018 au Sunside à Paris pour retrouver le guitariste Anis Benhallak entouré de la chanteuse Kawthar Meziti, du saxophoniste Damien Hennicker, du pianiste Maximillien Hele-Forget, du contrebassiste Mauro Gargano et du batteur Arnaud Dolmen.
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Chucho Valdes Jazz revient avec « Jazz Batá 2 »

Chucho Valdes Jazz revient avec « Jazz Batá 2 »

Incantation rythmique et spirituelle

Avec l’album « Jazz Batá 2 », le pianiste Chucho Valdès plonge dans ses racines cubaines. Il élève une incantation fervente en hommage aux orishas de la santeria cubaine. Harmonies et mélodies servent le rythme et la dimension percussive du piano est mise en avant.

Le pianiste cubain Chucho Valdes

Chucho Valdès © Carol Friedman

Sorti le 16 novembre 2018, l’album « Jazz Batá 2 » (Mack Avenue/PIAS) revisite « Jazz Batá » enregistré en 1972 par le pianiste Chucho Valdès.

L’album marque aussi le centenaire du grand pianiste Ramón »Bebo » Valdès (1918-1913), père et professeur de Chucho Valdés âgé aujourd’hui de 77 ans. Au-delà de la date de leur naissance, le 09 octobre, qui relie ces deux pianistes figures tutélaires de la musique cubaine venus au monde pour le premier en 1918 et pour le second en 1941, il existe entre une filiation musicale que le nouvel album confirme.

Filiation… de « Batanga » à « Jazz Batá 2 »

En 1952, Bebo Valdès avait tenté avec « Batanga » d’associer les tambours batá avec son groupe de jazz ce qui avait inspiré son fils Chucho Valdès  pour enregistrer en 1972 l’album « Jazz Batá » avec Carlos del Puerto  à la basse et Oscar Valdés aux congas. C’est d’ailleurs avec eux qu’il a ensuite fondé le groupe Irakere en 1973.

Sur « Jazz Batá » les rythmes du jazz afro-cubain sont associés aux tambours batá, originaires du Nigéria. Sacrés, ces tambours en forme de sablier sont utilisés dans les cérémonies de la santeria,  la religion Yoruba pratiquée à Cuba. Ce projet musical enregistré en trio sans batterie a incarné à l’époque une musique d’une grande modernité.

En 2018, soit 46 ans plus tard, Chucho Valdès poursuit la filiation et opère un retour sur « Jazz Batá » mais l’écriture diffère ainsi que la formation. Autour du piano du leader, un tambour batá, des percussions et une contrebasse rejoints par un violon sur deux titres un violon pour ce que l’on peut considérer comme une suite, … l’album « Jazz Batá 2 ».

« Jazz Batá 2 »

Sur son nouvel album, le pianiste Chucho Valdès s’est entouré de trois musiciens originaires de la région de Guantánamo et imprégnés de culture musicale cubaine. Le contrebassiste Yelsy Heredia et deux percussionnistes, Yaroldy Abreu Robles avec qui le leader joue depuis vingt ans et le joueur de tambour batá Dreiser Durruthy Bombalé qui pose sa voix si singulière sur la musique.couverture de l'album Jazz Bata 2 du pianiste Chucho Valdes

Sur deux titres, Ochún  et 100 Años de Bebo, une invitéz spéciale les rejoint, la violoniste américaine Regina Carter.

Percussif et lyrique à la fois, « Jazz Batá 2 » captive par la force des rythmes qu’épousent les mélodies inscrites au cœur des superbes harmonies que développent piano et contrebasse. Chucho Valdès parle ainsi se son jeu : “J’ai appliqué à mes solos les différents rythmes du batá. Le piano est bien sûr un instrument harmonique mais il est aussi percussif, et l’on peut jouer des percussions dessus.”.

Ainsi ce ne sont pas deux mais trois percussionnistes qui croisent leurs rythmes sur les huit pistes de l’album enregistré en deux jours et demi dans le New Jersey dans le studio de John Lee. Le résultat est envoûtant. D’une modernité absolue la musique de « Jazz Batá 2 » convainc par la force de ses climats polyrythmiques et le lyrisme fervent de Chucho Valdès.

 Au fil des pistes

L’album ouvre avec Obatala, une mini-suite de presque 13 minutes offert à l’orisha Obatala, dieu de la sagesse et de la justice de la santeria, nom de la religion Yoruba cubaine. Un morceau lumineux qui résonne comme une incantation. Après un solo de piano ciselé sur un rythme liturgique tenu par les trois rythmiciens advient un chorus de contrebasse empreint de spiritualité. Il est suivi d’une intervention virtuose et percussive du piano et se termine par un chant collectif d’imploration.

Après une introduction du trio dans un style évocateur des ambiances free, Son XXL se métamorphose peu à peu. Il devient un son cubain enivrant que le phrasé volubile et effervescent du piano développe dans les grandes largeurs, soutenu par une contrebasse omniprésente. Le piano fluide et inspiré enflamme ensuite Luces, une ballade romantique jouée sur un rythme de boléro qu’accompagnent les polyrythmies des congas et du tambour batá.

Ochun offre un hommage à l’orisha Ochún. Après une courte introduction du piano aux accents gospel, le violon expose la mélodie sur un rythme de merengue suivi d’un solo radieux du  piano et d’un chorus bluesy du violon. L’instrument de Regina Carter incarne la beauté féminine de la déesse qu’honore ce titre.

Sur Chucho’s Mood, le piano de Chucho Valdès fait un clin d’oeil à Duke Ellington, plaque  des accords dissonants et s’évade sur un son cubain dont il a le secret. Il invite ensuite ses compagnons à le rejoindre dans une descarga dont il tire les ficelles avec aisance. Cette jam session cubaine part d’un riff à partir duquel les musiciens improvisent successivement sur leur instrument. Un tourbillon captivant auquel il est impossible de résister !

Pour le centenaire de Bebo Valdès, résonne 100 Años de Bebo. À un air que jouait le père au piano à la maison, le fils a ajouté une introduction et posé un tumbao à la fin. C’est  le violon de Regina Carter qui interprète avec aisance la belle mélodie sur un tempo de danzón-mambo. Une forte émotion imprègne ce titre.

El Güije rend hommage au güije, créature mythique cubaine qui vit dans la rivière. Une mélodie que Valdès désigne comme un bembé basé sur le rythme créé par le tambour batá qui annonce et termine ce titre avec un chant sacré dont on devine les origines africaines. L’album se termine avec The Clown, un solo de piano impressionniste de Chucho Valdès. Un thème et des variations qui rendent hommage aux influences classiques du pianiste et plus précisément à Maurice Ravel. Le piano joue batá et mêle harmonies, dissonances, mélodies et rythmes complexes.

De bout en bout  de ses huit plages, « Jazz Batá 2 » emporte et captive. Des polyrythmies flamboyantes s’élèvent des mélodies joyeuses ou nostalgiques nichées au cœur de climats harmoniques très riches. La tradition ancestrale des rythmes afro-cubains batá se fond dans la modernité du jazz cubain que Chucho Valdès incarne aujourd’hui plus que jamais. A 77 ans le pianiste inspiré renouvelle encore son inspiration et livre un album fascinant.

 

Pour écouter live en France la musique de « Jazz Batá 2 », il faut attendre 2019…
RV avec Chucho Valdés (piano), Yaroldy Abreu Robles (percussions, voix), Dreiser Durruthy Bombalé (voix, batá) et Yelsy Heredia (contrebasse), le 05 mai 2019 à 16h30 à La Philarmonie de Paris ou le 18 mai 2019 à 20h au Grand Théâtre d’Aix en Provence. En attendant, on écoute l’album !
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Clin d’œil à Jorge Rossy Vibes Quintet & « Beyond Sunday »

Clin d’œil à Jorge Rossy Vibes Quintet & « Beyond Sunday »

Délicates vibrations

C’est au vibraphone et à la tête de son « Vibes Quintet » que Jorge Rossy signe « Beyond Sunday ». Entouré des prestigieux Al Foster à la batterie et Mark Turner au saxophone, le leader se réinvente et propose un album nuancé aux subtiles alliances sonores.

pochette de l'album Beyond Sunday de Jorge Rossy Vibes QuintetDevenu vibraphoniste, le batteur historique du trio de Brad Mehldau, Jorge Rossy présente l’album  « Beyond Sunday » (jazz&people/PIAS) sorti le 16 novembre 2018.

Le leader dirige le « Vibes Quintet », un groupe au casting étonnant, une sorte de all-stars qui réunit le saxophoniste ténor Mark Turner, le légendaire batteur Al Foster, le contrebassiste Doug Weiss et le jeune guitariste Jaume Llombart.

Jorge Rossy

le vibraphoniste Jorge Rossy

Jorge Rossy © Antonio Porcar

A l’origine, Jorge Rossy a commencé à jouer de la trompette lorsqu’il apprit le jazz au Berklee College of Music de Boston.

Auprès de Brad Mehldau et avec Larry Grenadier à la contrebasse, il a ensuite assumé avec brio le rôle de batteur de 1994 à 2005 dans ce groupe qui a réinventé l’art du trio piano/contrebasse/batterie.

Après avoir quitté ce fameux trio, Jorge Rossy retrouve Barcelone et se consacre au piano. Il ne renonce pas pour autant à la batterie puisqu’il a joué avec Charlie Haden, Lee Konitz, Joshua Redman, Joe Lovano, Wayne Shorter et aussi dans le trio FOX avec Pierre Perchaud et Nicolas Moreaux. Jorge Rossy n’en développe pas moins une sérieuse affinité avec le vibraphone qui devient son instrument de prédilection.

 Il explique combien le « vibraphone était …[s]on instrument idéal… comme l’addition des trois autres. Il possédait des aspects de la batterie …du fait qu’il se joue avec des baguettes… ; ensuite il possède un clavier, comme le piano ; enfin, il peut tenir le rôle d’une trompette, en [lui] permettant de jouer les lignes mélodiques qu[‘il a] dans l’oreille ».

« Vibes Quintet »

Vibes Quintet avec Jorge Rossy, Mark Turner, Al Foster, Doug Weiss et Jaume Llombart

Vibes Quintet © Antonio Porcar

En 1995, Jorge Rossy alors batteur, rencontre le saxophoniste Mark Turner qui grave alors « Yam Yam » son tout premier album en quintet avec le pianiste Brad Mehldau, le contrebassiste Larry Grenadier et le guitariste Kurt Rosenwinkel. Pour constituer son quintet, Jorge Rossy appelle Mark Turner.

A l’époque où il était le batteur en titre de Paquito D’Rivera, Jorge Rossy rencontre Al Foster dans les coulisses de l’enregistrement de l’album « Who’s Smoking ? » que le saxophoniste cubain grave en 1992.

C’est auprès du pianiste Kevin Hays et dans le groupe de Mark Turner que Jorge Rossy a croisé le contrebassiste Doug Weiss dont l’amitié remonte à plus de vingt ans. Le benjamin du quintet, le guitariste Jaume Llombart, est une jeune recrue barcelonaise rencontrée via le label Fresh Sound New Talent de Jordi Pujol.

« Beyond Sunday »

Aux membres de son VIbes Quintet, Jorge Rossy propose un répertoire dont la majorité des titres sont à porter à son crédit, hormis Introspection de Thelonious Monk et deux compostions redevables à Al Foster.

L’album ouvre avec les harmonies flottantes de Beyond Sunday qui donne son nom à l’album. Avec délicatesse les mailloches effleurent les lames du vibraphone et génèrent un climat évanescent. Après un court et lumineux solo, la guitare passe le relai au saxophone ténor à la sonorité lunaire.

Tout au long des plages, ténor, vibraphone et guitare conversent. Les improvisations s’enchainent avec fluidité sur un accompagnement rythmique sans faille mais sans relief.

Sur Kierra composé par Al Foster, l’élégante intervention de la contrebasse répond au chorus de guitare qui N’est pas sans évoquer le style de Jim Hall. Douglas, le second titre écrit par le batteur, regarde du côté du blues et offre un duo ténor-vibraphone dont le phrasé sinueux évoque les ambiances de Lennie Tristano.

On apprécie Joe’s dream et son tempo plus tonique sur lequel le ténor expose sa virtuosité, la batterie muscle son jeu et le vibraphone se fait volubile. On savoure aussi le climat crépusculaire de Dusk, ballade aux teintes west-coast. Sur Sleepin’in les douces volutes du saxophone et du vibraphone se croisent et incitent à la rêverie.

Sur Cold les chimères du saxophone, de la guitare et du vibraphone installent une atmosphère de quiétude presque glacée. Les solistes échangent des confidences feutrées sur Trust ? dont le fond rythmique plus incisif est bienvenu.  L’album se termine avec une version d’Introspection pas vraiment excitante malgré les improvisations inspirées des solistes.

L’album « Beyond Sunday » révèle un univers dont les contours évoquent l’esthétique west-coast. Soignée et délicate la musique captive par les richesse de ses improvisation et un bel équilibre entre les sonorités des solistes.

 
Pour écouter live le répertoire de « Beyond Sunday » et retrouver Jorge Rossy (vibraphone), Mark Turner (saxophone ténor), Jaume Llombart (guitare), Doug Weiss (contrebasse) et Al Foster (batterie), RV le 12 janvier 2019 à l’Espace Sorano de Vincennes.
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« Zouk Out », le nouvel album du pianiste Mario Canonge

« Zouk Out », le nouvel album du pianiste Mario Canonge

Rythmes populaires et liberté du jazz

Le pianiste Mario Canonge est de retour avec « Zouk out », son quatorzième album. Rythmique zouk, riches suites harmoniques et mélodies radieuses. Interaction efficace entre piano, basse, batterie et percussion. Un jazz peaufiné, joyeux et moderne.

Le 09 novembre 2018, le pianiste Mario Canonge a sorti « Zouk Out » (Aztec Musique/Pias). Du jazz qui respecte les traditions musicales des Antilles françaises rythmées par le tambour et « rend hommage aux origines du zouk ». Essentiellement instrumental, hormis deux chansons et quelques chœurs glissés de ci de là, l’album enchante.

Festif et joyeux, « Zouk out » recèle des climats aux harmonies riches et subtiles. Portées par des rythmiques syncopées et entraînantes, les radieuses mélodies déclenchent une indicible envie de sourire, de bouger et de chanter.

Mario Canonge

Cofondateur du groupe de jazz-rock-fusion « Ultramarine » avec le guitariste Nguyen Lê, le pianiste Mario Canonge est l’un des plus grands représentants de la musique caribéenne. Inspiré par deux grands noms antillais du piano, Marius Cultier et Alain Jean-Marie, il est très vite devenu un pianiste très demandé (Lavelle, Dee Dee Bridgewater, Chico Freeman, Turk Mauro…).

Avec « Retour aux sources » en 1991, il renoue avec la musique de ses racines, la mazurka, la biguine mélangée au jazz et au zouk. Avec son quartet « Kann », il touche un large public aux Antilles et en métropole et tourne même au-delà des frontières. Il collabore avec Kassav, Malavoi et enregistre de nombreuses séances de studio pour la musique des Caraïbes.

le pianiste Mario Canonge

Mario Canonge © Patrick Sorrente

En 2002, le pianiste monte « Sakésho » avec Andy Narell, Michel Alibo et Jean-Philippe Fanfant. Côté Afrique, il joue avec son vieux complice Étienne Mbappé mais aussi avec Manu Dibango, Richard Bona, Gino Sitson et bien d’autres.

En 2004, il se tourne vers un jazz qui demeure caribéen sur « Rhizome » avec Jacques Schwarz-Bart, Antonio Sanchez, Richard Bona et Roy Hargrove. En 2008, le pianiste joue le répertoire de Rhizome en trio avec Linley Marthe et Chander Sardjoe et publie l’album live du groupe. Il collabore aussi avec Michel Zenino en duo piano-contrebasse et avec Alain Jean-Marie en duo piano.

En 2011 Mario Canonge publie « Mitan » puis en 2014 il sort CAB (Caraïbes, Afrique, Brésil) en trio avec le chanteur camerounais Blick Bassy et le percussionniste brésilien Adriano Tenorio.

En cette année 2018, il sort deux albums.

  • « Quint’Up » (Aztec Musique/Pias) enregistré en co-leader avec Michel Zenino. Entouré de Ricardo lzquierdo (saxophone ténor), Josiah Woodson (trompette, flûte) et Amand Dolmen (batterie), le duo propulse un hard-bop tonique que réchauffe la chaleur des influences caribéennes
  • « Zouk Out » (Aztec Musique/Pias) publié sous son nom.

« Zouk out »

Mario Canonge présente ainsi son album…« ‘Zouk out’, c’est le reflet d’un jazz rendant hommage aux origines du zouk, à mon peuple. C’est l’expression de ce que je suis, un jazzman proche de ses racines, qui invite à la découverte de phrasés authentiques résolument modernes. »

Couverture de l'album Zouk Out du pianiste Mario Canonge« Zouk Out » réunit le virtuose Mario Canonge au piano, son complice le bassiste Martiniquais Michel Alibo et l’incontournable batteur Arnaud Dolmen. Très interactif, le trio fait aussi appel au percussionniste brésilien Adriano Tenorio dont les interventions enrichissent les trouvailles rythmiques.

D’autres musiciens et chanteurs invités apportent leur contribution à l’album comme Ralph Thamar, Erik Pedurand, Annick Tangorra, Winston Berkeley, Ralph Lavital, Josiah Woodson, Michael Joussein mais aussi Maraca Valle, Laurent Maur, Ricardo Izquierdo, Cynthia Abraham et Nirina Rakotomavo.

Ainsi la musique de « Zouk Out » revisite les combinaisons d’un jazz caribéen irrigué des subtiles rythmiques venues en droite ligne du zouk.

Dix plages et un interlude

Hormis Se Mwen un interlude très court en piano solo, « Zouk Out » fait alterner des titres instrumentaux où se glissent parfois quelques chœurs et deux chansons. Man Ja Sav chanté en Créole par Annick Tangorra et Ralph Thamar et Se Ou Mwen Le chanté en Français s’inscrivent dans la pure tradition d’un zouk festi-lascif aux riches arrangements instrumentaux.

Yekri ouvre l’album avec un motif pianistique mélodieux et des syncopes typiquement caribéennes. Les couleurs rythmiques alternatives soutiennent le développement de l’improvisation ascensionnelle du pianiste. Sur Murmures Rebelles, piano, basse, batterie et chœurs combinent de subtiles rythmiques en jouant avec le tempo de belle manière.

Zouk jazzy à la rythmique complexe, Mennen Vini est l’occasion pour le piano d’improviser avec élégance et raffinement. La basse puissante se fait volubile et chantante sur Les Trois Fleuves où le trio joue en symbiose totale.

Amorcé comme une batucada brésilienne, Karnaval Blues accueille le chant aérien de la flute qui s’envole sur les lignes de basse transcendantes. Le piano s’enflamme dans un chorus jazz que les rythmiciens soutiennent avec exubérance. On est saisi par une irrépressible envie de danser sur ce zouk en extension qui abolit toutes les frontières de style.

La pulsation de Shaft Zouk adopte un délicieux style funky qui laisse se développer une mélodie porteuse d’une liesse tourbillonnante à laquelle il est impossible de résister. Sur un arrangement du tromboniste Michael Joussein pour flute, bugle et trombone, la composition Sweet Kon Lakay rayonne d’une beauté sereine. Le piano lumineux est littéralement porté par une section rythmique tout en finesse. L’album se termine avec le thème d’ouverture dont la voix renforce le côté incantatoire.

Puisée aux racines des musiques caribéennes « Zouk Out » respire la liberté du jazz. Son univers ouvert sur le monde allie la joie des musiques populaires des Antilles françaises, la force de rythmiques élaborées et de superbes climats harmoniques d’où s’élèvent de radieuses mélodies.

 

Pour découvrir live le projet « Zouk Out » de Mario Canonge, RV le 26 janvier 2019 au New Morning à Paris.

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« Urban » et la basse électrique de Diego Imbert

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Septet urbain et vintage sans prise de tête

« Urban », l’album d’un contrebassiste qui rêvait de revenir à ses premières amours. Sur cet opus la basse électrique de Diego Imbert embarque son septet sur un répertoire inspiré des années 70. La musique ne se prend pas la tête et pulse tant bien que mal.

Sur « Urban » (Trebim Music/Socadisc) sorti le 16 novembre 2018, Diego Imbert troque sa contrebasse pour la basse électrique qu’il souhaitait retrouver. En effet, après le violon commencé à l’âge de six ans, Diego Imbert ne s’est mis à la contrebasse qu’en 1995 après s’être frotté à basse électrique.

Electric Septet Ensemble

Pour mener à bien son projet « Urban », Diego Imbert conçoit de travailler avec les membres de son quartet, David El‐Malek (saxophone ténor), Quentin Ghomari (trompette et bugle) et Franck Agulhon (batterie). Pour étoffer le son il fait appel aux claviers et Fender Rhodes de Pierre-Alain Goualch, au saxophone alto de Pierrick Pedron et au trombone de Bastien Ballaz. Et voila réunit l’Electric Septet Ensemble pour lequel le leader compose un répertoire de huit titres. 

« Urban »

Pour l’enregistrement de l’album « Urban » en 2016 au Studio Midive, Diego Imbert fait appel à Eric Legnini, un spécialiste du genre. Ainsi libéré du travail de réalisation le bassiste peut ainsi mieux se concentrer sur la basse électrique et la guitare.la basse électrique de Diego IMbert sur l'album Urban

Sur « Urban », les lignes de basses inspirées des années 70 sonnent plutôt vintage. Les interventions des quatre soufflants portent l’empreinte d’arrangements très actuels. Il en ressort un fondu sonore cuivré élaboré dans lequel la basse déroule des lignes assez tranquilles, les claviers discourent sans trop accrocher alors que la batterie solide assume un tempo sans faille.

Huit titres

Le fougueux saxophone alto fait surgir des étincelles fulgurantes sur le titre d’ouverture, le funky Moovies. Les nappes sonores des claviers installent une étrange atmosphère qui nourrit la vaporeuse mélodie de la trompette sur Urban dont le climat se tend ensuite pour se terminer en un frénétique solo de batterie.

Sur Marchin’ on se trouve comme dépaysé dans les rues de la Nouvelle-Orléans avec un Electric Septet Ensemble devenu marchin’ band. Les cuivres exposent ensuite le thème avant de céder la place au solo lumineux du clavier qui ouvre ensuite l’espace à une jacasserie touffue des cuivres joyeux.

L’improvisation ébouriffante de l’alto émerge de la polyphonie complexe du thème de Bridge. La souple mélodie de Brixton Market ondule sur une rythmique aux accents jamaïcains discrets sur lesquels surfent le plantureux trombone et la suave trompette.

Delayed se déroule comme une ballade soul aux arrangements ciselés. Le tempo impair complexe de Twins génère une ambiance contrastée qui chaloupe et syncope entre la pulsion des rythmiciens et les interventions des cuivres. L’album se termine sur WereWolf dont pulsation hésite entre blues et soul. Alto effervescent et lyrique, ténor brillant et basse chatoyante invitent au mouvement.

Les lignes soignées de la basse électrique ronde et chaleureuse impulsent une dynamique chargée d’une nostalgie vintage sur les huit plages du CD « Urban ». Le groove sophistiqué de l’album apparaît en décalage avec le titre de l’album prometteur d’une urbanité plus accrocheuse.

 
RV avec la musique de « Urban », Diego Imbert et son Electric Septet à 20h30 les 17 & 18 janvier 2019 à Paris au Sunset.
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