Tony Paeleman présente « The Fuse »

Tony Paeleman présente « The Fuse »

Transe électrique groovy

Le pianiste, claviériste et compositeur Tony Paeleman présente « The Fuse », son troisième album en tant que leader. A la tête de son trio électrique, il fait exploser les sons jusqu’à la transe. Avec le bassiste Julien Herné et le batteur Stéphane Huchard, il rend hommage aux musiques des années 80. Impossible de résister à la puissance survitaminée de cet album groovy et électrique.

couverture de l'album The Fuse de Tony PaelemanAprès deux albums acoustiques, »Slow Motion » (2013) et « Camera Obscura » (2017), Tony Paeleman revient en tant que leader avec « The Fuse », un nouveau projet personnel enregistré en trio dont la sortie est annoncée pour le 22 janvier 2021. Un jazz explosif et électrique aux sonorités très actuelles.

Pendant plus de cinq ans, Tony Paeleman a déployé ses talents sur Rhodes et synthétiseurs auprès de Vincent Peirani ou Anne Pacéo. Aujourd’hui, Tony Paeleman pilote un trio électrique où les sonorités des Rhodes, Wurlitzer, Prophet 6 et piano fusent et éclatent au-dessus du groove organique que tissent la basse électrique de Julien Herné et la batterie de Stéphane Huchard.

« The Fuse » … étincelles musicales

Tony Paeleman a assuré lui-même la prise de son et le mixage de l’album enregistré au studio des Bruères à Poitiers. « The Fuse » est publié sous le label indépendant Shed Music que le claviériste a fondé avec Pierre Perchaud, Christophe Panzani et Karl Jannuska.

De fait, l’album porte bien son nom… du jazz fusion étincelant qui relie passé, présent et futur. Le groove organique de la musique explose de vitalité.

Entre jazz, pop, rock, groove et musique électronique « The Fuse » rend hommage aux années 80. En quarante-trois minutes les neuf titres de « The Fuse » plongent l’oreille dans un concentré de pop-culture qui réactive des souvenirs où jeux vidéos, walkman, boîte à rythme et synthés ont la part belle.

Au fil des titres

Sur les neuf compositions de l’album, sept sont à porter au crédit de Tony Paeleman et deux à celui de Julien Herné.

Avec les instruments qui arrivent l’un après l’autre, Analog Memory annonce la couleur musicale de l’album. Les sonorités électriques font du trapèze au-dessus du groove de la basse et de la batterie. Leur énergie semble inépuisable.

Le motif lancinant qui se répète sur A Dance transforme le morceau en une danse qui confine à la transe. Les sons des synthés se superposent et s’envolent avec lyrisme à l’issue d’un long crescendo. Le climat se fait plus pop avec Sisyphus, la première composition de Julien Herné qui compte un solo de Wurlitzer porté au paroxysme par une basse ronflante et une batterie incisive.

The Fuse ne rompt en rien avec le climat des titres précédents mais il fait alterner des passages planants avec d’insistants épisodes groovy. Composé par Julien Herné, Call me Fonzy mêle jazz funk et électro-pop. Le trio résonne comme un big band et invite à entrer dans une danse effrénée. Plus calme, Afterglow semble empreint d’une douce nostalgie mais n’oublie pas pour autant de groover. Le titre se termine avec un majestueux solo de batterie.

La mélancolie semble s’installer sur le morceau suivant dont le titre reprend l’acronyme anglais AWOL qui désigne une personne disparue. Le climat évoque l’infini des espaces interstellaires dans lesquels les sonorités électriques semblent flotter sans fin. Sur Havoc règne une ambiance plus rock. L’atmosphère se fait chaotique et les sons bizarres qui flottent aux dessus de la rythmique tranchante et pugnace évoquent une épopée guerrière.

Avec Pulses, l’album s’achemine dans une ambiance plus calme et presque méditative. Comme en flottaison, le piano s’invite et l’opus se termine sur une tonalité étrange.

L’envie vient alors de remettre l’album sur la platine pour traverser de nouveau les étapes musicales de cet album fort addictif.

Saison 2023/24 –  Auditorium Orchestre National de Lyon

Saison 2023/24 – Auditorium Orchestre National de Lyon

D’intenses moments musicaux en perspective La saison 2023/2024 de l’Auditorium Orchestre National de Lyon promet d’intenses moments musicaux du côté du Jazz et des Musiques actuelles… Gilberto Gil, Mariza, Toumani Diabaté, Avishai Cohen et Macoto Ozone,...

lire plus
Ricardo Izquierdo présente « Kikun Pelu Mi Wá »

Ricardo Izquierdo présente « Kikun Pelu Mi Wá »

Après « Ida » et « Ants », le saxophoniste Ricardo Izquierdo présente son nouveau album « Kikun Pẹlu Mi Wá » (Mirr/L’Autre Distribution) sorti le 26 mai 2023. A l’écoute de cet album, on plonge au cœur des premières influences de Ricardo Izquierdo, celles de son enfance dans le quartier de la Marina de la ville portuaire de Matanzas, l’un des principaux berceaux de la musique afro-cubaine.

lire plus
20 ans après… Seu Jorge revient avec « Cru »

20 ans après… Seu Jorge revient avec « Cru »

Samba Pop dépouillée et réjouissante ​Nul besoin de présenter Seu Jorge, chanteur et acteur brésilien au succès international. En 2004, l’album « Cru » l’avait consacré comme « roi » de la musique brésilienne. Annoncé pour le 16 juin 2024, l’album...

lire plus
Théo & Valentin Ceccaldi – « Constantine »

Théo & Valentin Ceccaldi – « Constantine »

Force émotionnelle et nostalgie poétique

Théo & Valentin Ceccaldi pilotent « Constantine », un voyage musical immersif dans leur histoire familiale. Avec leurs amis du Grand Orchestre du Tricot, le violoniste et le violoncelliste ont invité une myriade d’amis, toutes générations confondues, venus du jazz, du rock ou des musiques traditionnelles. Force émotionnelle, nostalgie poétique et lyrisme flamboyant irriguent cette fresque évocatrice d’exil et d’orient. Il fait bon embarquer dans ce road-movie dépaysant.

Comme les fameux ponts de Constantine sur les gorges du Rhummel, la musique de l’album « Constantine » lance des passerelles entre les cultures et leurs expressions. Theo & Valentin Ceccaldi - Album ConstantineAvec leur nouveau projet, le violoniste Théo Ceccaldi et le violoncelliste Valentin Ceccaldi racontent un moment de leur histoire familiale. L’Algérie et l’exil constituent le fil rouge de cette saga musicale qui opère un retour sur les origines familiales de leur père Serge, né à Constantine et contraint à quitter l’Algérie en 1962 comme tant d’autres.

Sorti le 27 novembre 2020 en version digitale et le 11 décembre 2020 en album physique, « Constantine » (Brouhaha / L’Autre Distribution) émeut par la puissance de sa force évocatrice et enchante par la diversité de ses couleurs musicales. Avec une grande liberté, les deux frères retravaillent en version orchestrale, quelques-uns des thèmes de théâtre écrits par leur père pour la compagnie Gilles Pajon.

« Constantine » propose une peinture colorée évocatrice d’exil, de déracinement, de colonisation et décolonisation à travers des musiques qui génèrent sensations et impressions. Aussi sûrement que les ponts de Constantine, l’album relie les humains, les disciplines et les musiques.

Entourés par les musiciens du Grand Orchestre du Tricot, Théo & Valentin Ceccaldi font se rencontrer jazz, rock, musiques traditionnelle, classique et contemporaine en invitant Leïla Martial, Thomas de Pourquery, Fantazio, Yom, Abdullah Miniawy, Airelle Besson, Émile Parisien et Michel Portal. La lumineuse pochette de l’album est réalisée par le jeune et talentueux Jean Mallard.

La Tribu des frères Ceccaldi

A vrai dire, Théo & Valentin Ceccaldi sont sur cet album des interprètes discrets qui ont tenu à associer à leur projet leurs amis, leurs compagnons de toujours et de nouveaux venus.

Les compagnons de toujours

Le Grand Orchestre du Tricot constitue la famille de cœur des deux frères Ceccaldi. Avec Quentin Biardeau saxophone ténor, claviers) et Roberto Negro (piano, claviers), ils ont défini les choix esthétiques et procédé aux arrangements. Robin Mercier (récitant) a réécrit l’histoire et mis des mots sur la musique. Gabriel Lemaire (saxophones, clarinettes), Guillaume Aknine (guitares), Quentin Biardeau (saxophone ténor, claviers), Florian Satche (batterie, percussions) et Adrien Chennebault (batterie, percussions) ont posé leurs notes sur lesquelles a veillé Mathieu Pion.

Les amis invités

Il s’agit des musiciens et de musiciennes croisés sur le chemin depuis quelques années.

Fantazio qui a choisi d’aborder Frantz Fanon et la violence coloniale, Abdullah Miniawy, chanteur égyptien qui a quitté son pays pour poursuivre son rêve de créateur, Émile Parisien (saxophone soprano), Leïla Martial (voix), Airelle Besson (trompette), Thomas de Pourquery (voix, saxophone alto), Yom (clarinette) & Michel Portal (bandonéon, clarinette basse) posent leur regard et leur interprétation sur l’histoire collective contée par « Constantine ».

Voyage au fil des pistes de « Constantine »

Leila Martial est invitée sur Ampsaga, nom antique du Rhummel, important cours d’eau de Constantine. Véritable funambule des cordes vocales, elle intervient telle une plasticienne de la voix au-dessus d’un motif lancinant tenu par le collectif. Son chant envoûte l’oreille par ses murmures, ses gazouillis, ses bruitages, ses cris, ses onomatopées, ses scats.

Après l’introduction instrumentale de La règle du scarabée, plusieurs voix s’élèvent et créent un portail opératique dont les vibrations ne sont pas sans rappeler celles du Supersonic Orchestra de Thomas de Pourquery. Avec force, l’Orchestre du Tricot soutient le chant poignant et le solo délirant de son saxophone alto. Sur une ligne musicale baroque conduite par les cordes du violon et du violoncelle, Le retour des perdrix s’achemine vers des contrées orientales où la complainte de la clarinette de Yom insuffle des ondes chargées de sacré et de mysticisme.

Accompagné de la musique bouillonnante du collectif, la voix de Fantazio irrigue Une bonne dose de vent où il évoque la violence coloniale sur un ton plutôt facétieux. Les fantômes de Frantz Fanon, Jean Oury et François Tosquelles sont passés par ici. Sur Falak falak, le chanteur égyptien Abdullah Miniawy déclame un chant oriental auquel répondent les sonorités déchirantes des cordes du violon. Une forte émotion se dégage de cet échange poignant empreint de spiritualité.

La voix de Leïla Martial se déploie ensuite sur le bouleversant Sous les plis de l’aurore. Son chant d’abord délicat gagne en puissance puis se brise en un cri écorché qui flotte au-dessus de l’orchestration flamboyante du collectif. Les échos aux résonances post-rock laissent ensuite place aux percussions.

Avec souplesse, l’enchainement se fait avec Sigognac. Le soprano d’Émile Parisien invite à s’immerger dans une fresque musicale enfiévrée. Après une approche entamée sous le signe de la douceur, le soprano élève son chant lyrique avec puissance, projeté par les cordes du violoncelle au-dessus de l’Orchestre du Tricot. Le morceau se termine en une sarabande enflammée aux accents inquiétants.

L’atmosphère évolue et si la musique de La trace du papillon conserve sa force pulsatile, le jeu précis et clair de la trompette d’Airelle Besson dessine des ondes légères évocatrices d’un vol de papillon. Après d’étranges notes distillées sur les touches du piano et des claviers en guise d’introduction, le morceau s’achemine vers une route impétueuse que les cordes du violon gravissent au-dessus de l’abîme tempétueux tendu par l’orchestre somptueux. Un véritable ravissement !

A mi-chemin entre musique classique, musique argentine et jazz, Michel Portal intervient avec sa maestria habituelle sur l’envoûtant tango Et même le ciel. Son bandonéon fait courir des frissons d’érotisme sur les vagues fougueuses que développe l’Orchestre du Tricot. Les éclats bouillonnants du collectif déclenchent une majestueuse improvisation de la clarinette basse alors que la guitare électrise l’atmosphère.

L’album se termine par Horizon fantôme, un texte écrit et dit par Robin Mercier sur une musique évanescente. Un poème nostalgique évocateur de l’exil et de ses brûlures qui jamais ne s’éteignent.

La musique de « Constantine » emprunte sa force à l’histoire, la restitue et la transcende. Le souvenir ainsi avivé s’en trouve comme magnifié. « Constantine », un album conceptuel et ensoleillé et somptueux.

Saison 2023/24 –  Auditorium Orchestre National de Lyon

Saison 2023/24 – Auditorium Orchestre National de Lyon

D’intenses moments musicaux en perspective La saison 2023/2024 de l’Auditorium Orchestre National de Lyon promet d’intenses moments musicaux du côté du Jazz et des Musiques actuelles… Gilberto Gil, Mariza, Toumani Diabaté, Avishai Cohen et Macoto Ozone,...

lire plus
Ricardo Izquierdo présente « Kikun Pelu Mi Wá »

Ricardo Izquierdo présente « Kikun Pelu Mi Wá »

Après « Ida » et « Ants », le saxophoniste Ricardo Izquierdo présente son nouveau album « Kikun Pẹlu Mi Wá » (Mirr/L’Autre Distribution) sorti le 26 mai 2023. A l’écoute de cet album, on plonge au cœur des premières influences de Ricardo Izquierdo, celles de son enfance dans le quartier de la Marina de la ville portuaire de Matanzas, l’un des principaux berceaux de la musique afro-cubaine.

lire plus
20 ans après… Seu Jorge revient avec « Cru »

20 ans après… Seu Jorge revient avec « Cru »

Samba Pop dépouillée et réjouissante ​Nul besoin de présenter Seu Jorge, chanteur et acteur brésilien au succès international. En 2004, l’album « Cru » l’avait consacré comme « roi » de la musique brésilienne. Annoncé pour le 16 juin 2024, l’album...

lire plus
Archie Shepp & Jason Moran… bientôt un album

Archie Shepp & Jason Moran… bientôt un album

Premier extrait, Sometimes I feel like a motherless child

Avec une interprétation vibrante du célèbre chant d’esclaves, Sometimes I feel like a motherless child, le saxophoniste Archie Shepp & le pianiste Jason Moran révèlent un premier titre de leur album enregistré en duo. Annoncé pour le 05 février 2021, « Let My People Go » sortira sur Archieball, le label du saxophoniste. Un saxophone, un piano, une voix… des échanges poignants.

Le légendaire saxophoniste Archie Shepp et le pianiste Jason Moran présentent un premier extrait de leur album « Let My People Go » à sortir le 05 février 2021 sur le label Archiball. Réunis autour du thème I feel like a motherless child, le duo livre une version chargée d’émotion de ce célèbre negro-spiritual.

Archie Shepp et les duos saxophone-piano

Figure essentielle du jazz, Archie Shepp a chanté le blues et crié le free. Après sa rencontre avec le pianiste Cecil Taylor, le saxophoniste s’est souvent produit en duo saxophone-piano.

Avec Abdullah Ibrahim il a gravé « Duet » (Denon) en 1978, « Mama Rose » (SteepleChase) avec Jasper Van’t Hof en 1982 et « Eagle’s Flight » avec Tchangodei en 1985. Avec Horace Parlan, il a enregistré « Trouble in Mind » (Steeple Chase) en 1980, « Goin’ Home » (Steeple Chase) en 1986 et « Reunion » (L+R Records) en 1987. Archie Shepp a retrouvé Mal Waldron sur « Left Alone Revisited » (Enja) en 2002.

Sur son label Archieball fondé en 2004 avec Monette Berthomier et Samuel Thiebaut, il a dialogué avec Siegfried Kessler sur « First Take » en 2005 et avec Joachim Kühn sur « Wo!Man » en 2010.

« Let My People Go »

couverture de l'album Let My People Go de Archie Shepp & Jason MoranSur son prochain opus, « Let My People Go » (ArchieBall/L’Autre Distribution) à sortir le 05 février 2021, Archie Shepp renoue avec le duo. Il converse avec le pianiste texan Jason Moran.

Quarante années séparent les deux musiciens. Pourtant la différence d’âge et de parcours musical ne constitue pas un obstacle pour ces ces deux artistes qui regardent ensemble en direction de leurs racines communes. Avec gravité, le saxophoniste et le pianiste portent la parole de ceux qui ont vécu l’abomination de l’esclavage.

Sometimes I feel like a motherless child

Projeté dans le XXIème siècle, ce chant issu de l’histoire afro-américaine du XIXème siècle résonne avec force.

Le piano délivre ses notes dans un espace sonore recueilli. Il accueille et stimule le souffle du soprano au vibrato poignant. Entre blues déchiré et gospel bouleversant, le dialogue se poursuit entre piano et voix. Vibrant d’émotion, le chant hésite entre prière et cri, entre lamentation et révolte.

La force de la musique réside en la fragilité qu’elle exprime.

Au final, huit minutes empreintes d’un désespoir saisissant. Sur la vidéo, on découvre les images filmées le 12 septembre 2017 à la Philharmonie de Paris.

Saison 2023/24 –  Auditorium Orchestre National de Lyon

Saison 2023/24 – Auditorium Orchestre National de Lyon

D’intenses moments musicaux en perspective La saison 2023/2024 de l’Auditorium Orchestre National de Lyon promet d’intenses moments musicaux du côté du Jazz et des Musiques actuelles… Gilberto Gil, Mariza, Toumani Diabaté, Avishai Cohen et Macoto Ozone,...

lire plus
Ricardo Izquierdo présente « Kikun Pelu Mi Wá »

Ricardo Izquierdo présente « Kikun Pelu Mi Wá »

Après « Ida » et « Ants », le saxophoniste Ricardo Izquierdo présente son nouveau album « Kikun Pẹlu Mi Wá » (Mirr/L’Autre Distribution) sorti le 26 mai 2023. A l’écoute de cet album, on plonge au cœur des premières influences de Ricardo Izquierdo, celles de son enfance dans le quartier de la Marina de la ville portuaire de Matanzas, l’un des principaux berceaux de la musique afro-cubaine.

lire plus
20 ans après… Seu Jorge revient avec « Cru »

20 ans après… Seu Jorge revient avec « Cru »

Samba Pop dépouillée et réjouissante ​Nul besoin de présenter Seu Jorge, chanteur et acteur brésilien au succès international. En 2004, l’album « Cru » l’avait consacré comme « roi » de la musique brésilienne. Annoncé pour le 16 juin 2024, l’album...

lire plus
2020 Jazz sous le sapin#2&3… Oddjob

2020 Jazz sous le sapin#2&3… Oddjob

« Jazzoo Vol. 1 & 2 » - « Kong »

Réunis autour du trompettiste Goran Kajfeš, les musiciens suédois du groupe Oddjob proposent du jazz pour petits et grands. Depuis ses débuts, ce collectif de musiciens suédois transforme en succès tout ce qu’il crée. En cette fin d’année 2020, le groupe de jazz accroche deux albums aux branches du sapin. « Jazzoo Vol. 1 & 2 », pour les plus jeunes et « Kong » pour tous les autres. De l’énergie et des ambiances multiformes. Du jazz scandinave qui groove.

Acteur majeur de la scène jazz scandinave, le groupe Oddjob incarne la vitalité et l’excellence de la scène scandinave actuelle. Parée de groove, d’incandescences électroniques, d’afrobeat et de rythmes latins, la musique du quintet évolue entre jazz, rock et musique contemporaine.

Oddjob comble toute la famille avec deux albums aux tonalités différentes, le ludique « Jazzoo Vol. 1 & 2 » et « Kong » irrigué d’une sereine énergie.

Oddjob

le groupe Oddjob

Oddjob©Per Kristiansen

Fondé en 1997, le groupe Oddjob s’est taillé une belle notoriété. Il réunit Goran Kajfeš (trompette, trompette à coulisse), Per « Ruskträsk » Johansson (saxophone alto, flûte, clarinette basse, saxophone électronique), Daniel Karlsson (piano, orgue), Peter Forss (contrebasse, guitare basse) et Lars Skoglund (batterie, percussions). Techniques et virtuoses, les musiciens soucieux des mélodies font preuve d’ouverture en direction de tous les styles et de tous les genres musicaux.

Les albums du groupe ont reçu éloges et récompenses internationales. Trois Swedish Grammy Awards (2003, 2014 et 2016), un Manifest Galan Music Award (2019) et un Grand Prix de l’Académie Charles Cros (2015) ont récompensé cinq des dix albums du groupe parus durant les vingt dernières années.

Jazzoo Vol. 1 & 2

couverture de l'album Jazzoo Vol. 1&2 du groupe OddjobOffrir « Jazzoo Vol. 1 & 2 » (Outnote-Outhere Music) aux plus jeunes, c’est leur faire découvrir un univers poétique et coloré. Dans cet album paru le 14 août 2020, le quintet suédois Oddjob associe comptines miniatures et trouvailles musicales.

Un éveil musical jazzoologique avec 26 morceaux sans paroles, 26 histoires des animaux d’un bestiaire fort sympathique. L’enfant suit les aventures musicales au fil des pages d’un livret illustré dans un style naïf et tonique.

La force évocatrice de la musique est telle que, sans avoir recours aux images du livret, les petits identifieront aisément kangourou, gorille, écureuil ou éléphant !

« Kong »

couverture de l'album Kong du groupe OddjobAprès « Clint » (2010), « Folk » (2015) et « Plays Weather Report » (2017), le onzième album du groupe est sorti le 25 septembre 2020. « Kong » (Outhere Music) réunit les compositions des cinq membres du collectif suédois. L’opus prodigue une musique colorée dont les ambiances charment par leur diversité mais aussi et surtout par leur trame qui balance entre transe et sérénité.

Cette musique rétrofuturiste fait coexister réminiscences évocatrices d’hier et textures annonciatrices d’un futur proche. Les ambiances chevauchent des vagues soul ou funk, les boucles mélodiques stimulent les envies de voyage. En interaction continue, les musiciens entretiennent une dynamique de groupe fusionnelle tout en conservant leur propre identité.

Avec leur mise en place complexe et précise, les huit plages de « Kong » propulsent une musique innovante mais accessible à tous. Une musique atmosphérique au groove implacable et à la vitalité sans cesse renouvelée.

Saison 2023/24 –  Auditorium Orchestre National de Lyon

Saison 2023/24 – Auditorium Orchestre National de Lyon

D’intenses moments musicaux en perspective La saison 2023/2024 de l’Auditorium Orchestre National de Lyon promet d’intenses moments musicaux du côté du Jazz et des Musiques actuelles… Gilberto Gil, Mariza, Toumani Diabaté, Avishai Cohen et Macoto Ozone,...

lire plus
Ricardo Izquierdo présente « Kikun Pelu Mi Wá »

Ricardo Izquierdo présente « Kikun Pelu Mi Wá »

Après « Ida » et « Ants », le saxophoniste Ricardo Izquierdo présente son nouveau album « Kikun Pẹlu Mi Wá » (Mirr/L’Autre Distribution) sorti le 26 mai 2023. A l’écoute de cet album, on plonge au cœur des premières influences de Ricardo Izquierdo, celles de son enfance dans le quartier de la Marina de la ville portuaire de Matanzas, l’un des principaux berceaux de la musique afro-cubaine.

lire plus
20 ans après… Seu Jorge revient avec « Cru »

20 ans après… Seu Jorge revient avec « Cru »

Samba Pop dépouillée et réjouissante ​Nul besoin de présenter Seu Jorge, chanteur et acteur brésilien au succès international. En 2004, l’album « Cru » l’avait consacré comme « roi » de la musique brésilienne. Annoncé pour le 16 juin 2024, l’album...

lire plus
2020, Jazz sous le sapin#1… Ibrahim Maalouf & « 40 Mélodies »

2020, Jazz sous le sapin#1… Ibrahim Maalouf & « 40 Mélodies »

A partager en toute intimité ou plus largement

Enregistré durant le premier confinement « en un peu moins d’un mois » avec le guitariste François Delporte, l’album « 40 Mélodies » du trompettiste Ibrahim Maalouf possède les atouts requis pour se nicher sous le sapin de Noël 2021. La guitare et la trompette microtonale à quatre pistons, inventée par le père d’Ibrahim Maalouf, dialoguent au fil de 43 titres dont 3 inédits où le trompettiste revisite son répertoire. « 40 Mélodies » à écouter en toute intimité et à partager plus largement.

Annoncé en octobreIbrahim Maaloud & 40 Mélodies, le 12ème album du trompettiste Ibrahim Maalouf est sorti le 06 novembre 2020. Le style dépouillé du duo Ibrahim Maalouf - François Delporte met en valeur l’essence et la richesse de ces morceaux qui ont enchanté les scènes et captivé les publics. En 43 titres, l’album « 40 Mélodies » revisite le répertoire du trompettiste.

« 40 Mélodies », 43 images sonores intimes épinglées sur ce pêle-mêle musical qui compile des pièces plus ou moins connues des albums ou des BO réalisés par Ibrahim Maalouf, du tryptique « Diasporas » (2007), « Diachronism » (2009), « Diagnostic » (2011) à « S3NS » (2019) en passant par « Wind » (2012), Illusions (2013), « Au Pays d’Alice » (2014), « Red & Black Light » (2015), « Kalthoum » (2015), « 10 ans de Live » (2016), « Dalida by Ibrahim Maalouf » (2017) et « Levantine Symphony n°1 » (2018).

On retrouve…

… les titres phares issus de ses onze albums comme Beirut, composé très jeune par le trompettiste quand il errait dans les rues de Beyrouth en ruines, morceau que le public acclame (et réclame) à chacun de ses concerts, Red & Black Light de l’album « Red & Black Light » qu’entonnent avec conviction spectatrices et spectateurs lors de ses prestations, Essentielles (issu du même album) qui déclenche la transe lors des concerts et le vigoureux Happy Face de « S3NS » dont le duo donne ici une version souple et très jazz.

On est bluffé…

… par la version poignante de L’Heure du Thé de l’album « Au Pays d’Alice » qui possède autant de force que la forme instrumentale gravée sur l’album et aussi par la sublime version du titre Les Quais où le trompettiste est rejoint par le Kronos Quartet, un véritable enchantement !

On apprécie…

… la légèreté de ces Surprises déjà appréciées sur l’album « Wind », L’anniversaire issu de la BO du film Dans les forêts de Sibérie, la version émouvante de Esse Emme découvert sur son deuxième album, Kalthoum, la version de Free Spirit issu de de l’album « Red & Black Light » et dépaysé de belle manière par le pianiste new-yorkais Jon Baptiste.

On applaudit…

… les échanges musclés avec le trompettiste Alfredo Sandoval sur Gebrayel qui font presque oublier le somptueux enregistrement du même titre sur « S3NS » marqué de l’empreinte du pianiste Roberto Fonseca, l’interprétation singulière du titre Una Rosa Blanca savouré sur « S3NS » et sur lequel, cette fois, le pianiste Alfredo Rodriguez apporte une touche cubaine irriguée de virtuosité jazz et Harlem où le duo est rejoint par le bassiste Marcus Miller.

On savoure…

… sur Shadows, la participation de M qui apporte des résonances singulières et bienvenues au morceau gravé sur « Diasporas ». Le saxophone de Jowee Omicil enchante Sensuality avec autant de bonheur que le faisait Mark Turner sur « Wind » et le trio développe autant de dynamisme que le quintet de la version originale. Interprété en duo, Waiting, gravé à l’origine sur le même CD « Wind », n’en finit pas de distiller une mélancolie interrogative saisissante qui se poursuit dans le monde de Dalida avec Salma Ya Salama. Les claquettes de Sarah Reich ponctuent Layla’s wedding et le répertoire se termine avec If I, le titre le plus long de l’album où le dialogue trompette-guitare envisage tous les possibles.

Sans oublier…

S3NS, titre éponyme de l’album de 2019 dont le duo a tourné, en septembre 2020, un clip nocturne aux arènes de Nîmes, mis en ligne ce 04 décembre 2020…

Ibrahim Maalouf & François Delporte se proposent de faire découvrir Live l’album « 40 Mélodies ». RV au Théâtre l’Œuvre à Paris, du 13 au 18 janvier 2021 puis tous les lundis jusqu’au 22 mars 2021. D’autres dates à découvrir ICI… en attendant le 20 décembre 2021Ibrahim Maalouf sera de retour (dans le cadre de sa tournée S3NS) à l’Accor Arena de Bercy pour une fête XXL !

Saison 2023/24 –  Auditorium Orchestre National de Lyon

Saison 2023/24 – Auditorium Orchestre National de Lyon

D’intenses moments musicaux en perspective La saison 2023/2024 de l’Auditorium Orchestre National de Lyon promet d’intenses moments musicaux du côté du Jazz et des Musiques actuelles… Gilberto Gil, Mariza, Toumani Diabaté, Avishai Cohen et Macoto Ozone,...

lire plus
Ricardo Izquierdo présente « Kikun Pelu Mi Wá »

Ricardo Izquierdo présente « Kikun Pelu Mi Wá »

Après « Ida » et « Ants », le saxophoniste Ricardo Izquierdo présente son nouveau album « Kikun Pẹlu Mi Wá » (Mirr/L’Autre Distribution) sorti le 26 mai 2023. A l’écoute de cet album, on plonge au cœur des premières influences de Ricardo Izquierdo, celles de son enfance dans le quartier de la Marina de la ville portuaire de Matanzas, l’un des principaux berceaux de la musique afro-cubaine.

lire plus
20 ans après… Seu Jorge revient avec « Cru »

20 ans après… Seu Jorge revient avec « Cru »

Samba Pop dépouillée et réjouissante ​Nul besoin de présenter Seu Jorge, chanteur et acteur brésilien au succès international. En 2004, l’album « Cru » l’avait consacré comme « roi » de la musique brésilienne. Annoncé pour le 16 juin 2024, l’album...

lire plus
Mauro Gargano présente « Nuages »

Mauro Gargano présente « Nuages »

Nuages musicaux dans un ciel lumineux

Avec « Nuages », le contrebassiste Mauro Gargano présente son quatrième projet en tant que leader. La musique du quartet invite à la contemplation d’un ciel lumineux parcouru de nuages sereins et légers. L’on se prend à redouter qu’ils ne se chargent d’électricité orageuse mais rien de tel n’advient. En effet, même si quelques souffles de vent effleurent le répertoire, rien ne parvient à troubler la sérénité des poétiques nuages musicaux.

couverture de l'album Nuages de Mauro GarganoOutre de nombreuses collaborations qui l’ont vu s’associer à Sébastien Jarrousse et Ricardo Izquierdo, Alexis Aviakan, Fabrice Moreau, Toni Germani, Bruno Angelini, le contrebassiste Mauro Gargano a sorti trois albums sous son nom, « Mo’ avast band » en 2012, « Suite for Battling Siki » en 2016 et Born in the Sky en 2018 avec son Mo’Avast Band.

Pour son quatrième projet, « Nuages », il s’est entouré du clarinettiste Matteo Pastorino, du pianiste Giovanni Ceccarelli et du batteur Patrick Goraguer. Sorti le 13 novembre 2020, cet opus de Mauro Gargano porte le nom du thème de Django Reinhardt qui clôt d’ailleurs le répertoire dans une version que le duo clarinette-contrebasse revisite de manière singulière.

« Nuages », un jazz dont les ambiances intimistes rivalisent de subtilité, un jazz raffiné épris de poésie et empreint de tendresse.

Le répertoire

Le quartet clarinette-piano-contrebasse-batterie propose un répertoire principalement composé de ballades.

Deux reprises

L’album « Nuages » est borné par deux reprises. En ouverture, Che cosa sono le nuvole ?, la chanson de Pier Paolo Pasolini et Domenico Modugno, une des bandes son du film “Capriccio all’Italiana” (1968), et à la toute fin, Nuages, la célèbre composition de Django Reinhardt.

Neuf compositions originales

Les neuf autres titres de l’album sont autant de compositions originales de Mauro Gargano où cohabitent tous les styles inscrits dans l’univers de l’auteur inspiré autant par la musique des bande municipali, ces harmonies du sud de l’Italie dont il est natif, que de la musique baroque napolitaine, de la musique contemporaine, des œuvres de Steve Reich et du minimalisme, de celles de Nino Rota et Ennio Morricone, John Coltrane, Duke Ellington, Paul Bley, Keith Jarrett, Bobo Stenson et Jan Garbarek (et bien d’autres encore) mais aussi de la musique brésilienne et du blues.

Il en ressort un univers sensible où toutes ces formes musicales cohabitent sans frontière. Des atmosphères où les musiques populaires transalpines s’abreuvent de modernité. Des nuages de poésie dont les ambiances changent au gré des vents.

Au fil des titres

La clarinette lumineuse installe une ambiance rêveuse tout en délicatesse sur Che Cosa Sono le Nuvole ?, le thème de Pasolini et Modugno qui ouvre l’album. Nuage de tendresse et de lumière. A partir d’un motif répétitif de la main gauche sur le clavier du piano, clarinette et contrebasse caracolent et tissent ensemble une petite mélodie qui voltige et dessinent Nuvole. Nuage évanescent.

Plus loin, sur Danza della sera, la tonalité se fait plus sombre. La clarinette basse enflamme peu à peu le climat sonore puis la contrebasse lumineuse irradie le ciel musical et le solo fougueux de la batterie incarne le vent qui danse pour chasser l’orage du soir. Nuage nocturne.

Mauro Gargano quartet

Mauro Gargano quartet©Davide Del Giudice

Entre étrangeté sereine et poésie mélancolique, Venere allo specchio fait se mirer la musique dans la peinture de Velázquez. Nuage minimaliste. La contrebasse s’octroie les honneurs en ouvrant la procession Il Papunno. Elle égrène un motif réitératif ponctué avec délicatesse par les maillets. La clarinette basse se métamorphose au fil du titre alors que le piano élève son chant vers les rayons du soleil. Nuage ensoleillé.

Her to Me distille une grâce infinie, celle d’une douce bossa nova dont le titre fait un clin d’œil à Hermeto et la musique à Jobim. Le piano chaloupe avec élégance et enchante l’univers. Dépaysée vers les contrées brésiliennes, l’oreille est comblée de plaisir à l’écoute de la clarinette majestueuse qui hésite en ardeur et caresse. Nuage de tendresse.

Exposé à l’unisson par la clarinette basse et le piano sur la ligne de contrebasse, le titre suivant reprend celui du roman d’Elsa Morante, L’Isola di Arturo. De léger, le climat devient plus intense et expressif lors des chorus qu’échangent clarinette basse, piano et contrebasse. Nuage sentimental. Avec Pasolini, le quartet dessine une composition orageuse dont le titre suggère les tensions qui régnaient sur les banlieues romaines chère au cinéaste italien. La clarinette base fait monter la tension que la batterie pleine de furie porte au paroxysme, stimulée par un piano percussif et une contrebasse véhémente. Nuage tourmenté.

A partir de la ligne de basse élastique et swinguante, la clarinette s’agite, tourbillonne, folâtre avec le piano. S’ensuivent des séquences atonales qui ne sont pas sans évoquer les ambiances du dodécaphonisme sériel de Schönberg, sans pour autant se prendre au sérieux. Nuage expressif. Ballade suspendue entre ténèbres et soleil, Elda rend hommage à la mère du compositeur. Nuage contrasté.

L’album se termine avec une reprise singulière de Nuages, le thème de Django Reinhardt. Le duo clarinette basse-contrebasse réharmonise et transforme la rythmique du morceau originale alors que la mélodie demeure en ligne de fond. Nuage innovant.

Saison 2023/24 –  Auditorium Orchestre National de Lyon

Saison 2023/24 – Auditorium Orchestre National de Lyon

D’intenses moments musicaux en perspective La saison 2023/2024 de l’Auditorium Orchestre National de Lyon promet d’intenses moments musicaux du côté du Jazz et des Musiques actuelles… Gilberto Gil, Mariza, Toumani Diabaté, Avishai Cohen et Macoto Ozone,...

lire plus
Ricardo Izquierdo présente « Kikun Pelu Mi Wá »

Ricardo Izquierdo présente « Kikun Pelu Mi Wá »

Après « Ida » et « Ants », le saxophoniste Ricardo Izquierdo présente son nouveau album « Kikun Pẹlu Mi Wá » (Mirr/L’Autre Distribution) sorti le 26 mai 2023. A l’écoute de cet album, on plonge au cœur des premières influences de Ricardo Izquierdo, celles de son enfance dans le quartier de la Marina de la ville portuaire de Matanzas, l’un des principaux berceaux de la musique afro-cubaine.

lire plus
20 ans après… Seu Jorge revient avec « Cru »

20 ans après… Seu Jorge revient avec « Cru »

Samba Pop dépouillée et réjouissante ​Nul besoin de présenter Seu Jorge, chanteur et acteur brésilien au succès international. En 2004, l’album « Cru » l’avait consacré comme « roi » de la musique brésilienne. Annoncé pour le 16 juin 2024, l’album...

lire plus