Stéphanie Lemoine signe « Love leaves traces »

Stéphanie Lemoine signe « Love leaves traces »

Entre nu-jazz, pop, folk et soul

Avec « Love leaves traces », son deuxième album, la chanteuse, auteure et compositrice, Stéphanie Lemoine navigue entre nu-jazz, pop, folk et soul. Son univers éclectique explore des espaces poétiques où son chant aérien alterne entre français et anglais. Un voyage musical sans frontières entre les genres.

Après- « Sweet Talk », Stéphanie Lemoine revient le 05 mars 2021 avec « Love leaves traces » (Mix up Jazz/Inouïe Distribution), un second opus où la chanteuse ouvre sa musique à différents genres, nu-jazz, pop, folk, et soul.

Elle prend ainsi le parti de mêler les expressions, de fusionner les genres. Au final, son répertoire gagne en consensus ce qu’il perd en identité. Ce choix de l’éclectisme devrait sans doute lui permettre de s’adresser à un public élargi où les puristes du jazz ne font pas la loi.

Avec tendresse, force et souplesse, la chanteuse Stéphanie Lemoine signe « Love leaves traces », un album aux climats sonores changeants où se distinguent de superbes arrangements de cuivres, cordes et chœurs.

Les musiciens

Pour cet album enregistré à Paris en 2020, Stéphanie Lemoine a réuni autour d’elle Pierre-Antoine Clamadieu (piano, Fender Rhodes), Laurent Salzard (basse) et Jeff Ludovicus (batterie).

Sur quatre plages elle s’adjoint la participation de Hamza Touré (saxophone ténor) et de Vincent Echard (trombone, trompette). Jérémie Tepper (guitare) et Laurian Daire (orgue Hammond) qui la rejoignent chacun sur deux titres. Constitué d’Aurélien Guyot (violon I), Pauline Hauswirth (violon II), Sophie Dutoit (violon alto) et Julien Grattard (violoncelle), le String Quartet intervient sur quatre pièces. L’ensemble des participants se retrouvent sur Sunset Town à la pulsation funky. Sur six thèmes de l’album, les prestations instrumentales et la voix sont renforcés par des chœurs.

Après avoir participé au premier album de Stéphanie Lemoine, la compositrice et pianiste Leïla Oliveisi contribue cette fois à l’arrangement de deux titres du deuxième opus de la chanteuse.

Le répertoire

couverture de l'album Love leaves traces de Stéphanie LemoineStéphanie Lemoine signe les paroles de neuf titres originaux figurant sur « Love leaves traces ». Elle en compose aussi la musique accompagnée en cela par Pierre-Antoine Clamadieu sur Love leaves traces, Sunset Town et Song for Paule. Le pianiste du groupe participe aussi à l’arrangement de deux morceaux.

Le répertoire compte par ailleurs quatre reprises de morceaux fameux parmi lesquels trois standards de jazz, Just one of those things (Cole Porter), My Romance (Lorenz Hart & Richard Rodgers), Body and Soul (Edward Heyman, Robert Sour, Frank Eyton et Johnny Green) et le fameux I can’t help it dont Susaye Green a écrit les paroles et Stevie Wonder composé la musique.

Impressions

Avec générosité et chaleur la voix aérienne de la chanteuse déploie son énergie au fil des treize titres du répertoire.

Parmi les reprises gravées sur « Love leaves traces », on est touché par la version très maîtrisée de My Romance. Après une introduction romantique des cordes du String Quartet, Stéphanie Lemoine revient poser son timbre chaleureux. Sur cette romance au tempo jazz cool, la chanteuse fait preuve d’une grande maîtrise des nuances.

Plus loin, sa voix oscille en demi-teinte entre légèreté et force sur une version du titre I can’t help it qui trouverait fort bien sa place sur la grille d’une radio où le jazz n’aurait pas de créneau exclusif.

L’album ouvre et se termine avec deux compositions originales, l’endiablé Somehow et le mélancolique Song For Paule. Sur le premier morceau, la vocaliste développe un chant puissant et souple à la fois. Mâtinée de jazz modal, la musique de ce titre permet d’apprécier un scat frénétique de la voix et un solo musclé du ténor. Par contraste, les accents pleins de tristesse de la dernière romance de l’album donnent à entendre une voix plutôt mate à la justesse infaillible.

Sur une pulsation binaire, c’est la fuite du temps et l’urgence qu’il y a à vivre et à aimer qu’évoque J’préfère t’aimer. Sensible et délicat, Morning possède une dimension intimiste et la voix aux accents folk n’est pas sans évoquer les ambiances de titres anciens de Joni Mitchell. Au mitan de l’album, l’oreille est cueillie sur Love leaves traces par la voix groovy et sensuelle de la chanteuse soutenue par le Fender Rhodes dont on peut apprécier une improvisation précise et enlevée.

On ne peut retenir un vrai « coup de cœur » pour Rive Sauvage où cuivres rutilants et chœurs ardents mettent en valeur le parlé-chanté que la chanteuse déploie en français

 

Disparition de Mario Stantchev

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Ricardo Izquierdo présente « Kikun Pelu Mi Wá »

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Le trio Reis-Demuth-Wiltgen revient avec « Sly »

Le trio Reis-Demuth-Wiltgen revient avec « Sly »

Puissance rythmique & élégantes mélodies

Avec « Sly », le trio Reis-Demuth-Wiltgen continue à explorer le format traditionnel du trio jazz piano acoustique/contrebasse/batterie. Alliée à d’élégantes narrations musicales, la puissance rythmique du groupe ne se dément pas. Ce quatrième album reflète l’identité musicale du groupe et rend hommage à ses racines luxembourgeoises à travers la figure du Renard dont la ruse inspire son titre à l’album.

visuel de l'album Sly du trio Reis–Demuth–WiltgenAprès trois albums, le trio luxembourgeois Reis-Demuth-Wiltgen revient avec un « Sly », un quatrième opus annoncé pour le 02 avril 2021 chez Cam Jazz.

Les trois musiciens ont participé à l’écriture de cet album enregistré les 02, 03 et 04 mai 2019 à l’Artesuono Recording Studio de Cavalicco.

Le titre du disque fait référence à la ruse si souvent prêtée au Renard dont la figure orne la pochette. C’est ainsi que le trio ancre plus encore son identité dans la tradition luxembourgeoise puisque l’écrivain et poète Michel Rodange a consacré « Le Roman de Renart », une œuvre épique et satyrique adaptée du “Reineke le Renard” de Goethe et publiée en 1872.

Le trio Reis-Demuth-Wiltgen

Composé du pianiste Michel Reis, du contrebassiste Marc Demuth et du batteur Paul Wiltgen, le trio s’est formé pour la première fois en 1998, retrouvé en 2002 puis s’est vraiment reformé en 2011. Après la sortie de son premier album « Reis Demuth Wiltgen » en 2013 sur le label français Laborie Jazz, le groupe a beaucoup tourné en Europe et à l’international. Les trois musiciens ont ensuite sorti un deuxième album, « Places In Between » enregistré à New York et sorti chez Double Moon Records en 2015 puis un troisième intitulé « Once In A Blue Moon » sorti en 2018 chez Cam Jazz.

L’instrumentation classique du trio luxembourgeois Reis-Demuth-Wiltgen ne fonde en rien l’originalité du groupe. C’est ailleurs que se trouve l’identité du groupe, dans ce jeu dont l’esthétique allie puissance rythmique, mélodies élégantes et climats subtils.

En 2021, le trio présente « Sly » avec de nouvelles compositions.

« Sly »

En treize morceaux au format concis, le quatrième album du trio Reis-Demuth-Wiltgen captive l’oreille par l’équilibre musical de ses climats musicaux. Irrigué d’énergie, « Sly » présente un jazz moderne qui navigue entre les couleurs nuancées d’un romantisme mélancolique et celles plus contrastées d’une rythmique vigoureuse.

Dès Snowdrop, le titre d’ouverture, la magie du trio opère. La légèreté des accords plaqués sur le clavier du piano évoquent la chute des flocons de neige déclenchée par un puissant ostinato de basse conjugué au rythme vigoureux des baguettes. Avec le binaire No Storm Lasts Forever, le trio revient à une esthétique plus rock qui n’est pas sans évoquer le souvenir du légendaire EST.

Avec If You Remember Me, le trio revient à un climat plus classique, celui d’une ballade romantique où le piano dessine une mélodie nostalgique sur un motif de basse joué en boucle. Après ce morceau onirique, le trio entreprend de conter l’histoire de ce Fantastic Mr Fox dont les aventures sont dotées d’une puissante effervescence. Portée par une rythmique dynamique, la narration de Silhouettes on the Kura met en valeur un véloce chorus de contrebasse dont la gravité tranche avec le solo incisif du piano enflammé.

Sans doute le climat sonore étrange de Viral se veut-il en résonance avec le climat sanitaire actuel. Il suggère l’insécurité au fil d’atmosphères variées. Ainsi, musique pesante puis allégée, rythmique heurtée puis apaisée, notes dissonantes puis harmonies caressantes évoquent successivement accablement ou espoir. Plus loin sur Diary Of An Unfettered Mind, les musiciens habillent leur plume d’un lyrisme qui ne manque ni de souplesse ni de concision. La musique s’embrase au fil des montées en puissance des solos du pianiste porté par une rythmique vigoureuse.

Après ce concentré d’énergie, Let Me Sing for You advient comme une respiration dont le lyrisme captive. Empreint de romantisme, cet instant musical doit pour beaucoup aux envolées sensibles du piano. On se laisse plus tard aspirer dans le flux exaltant du gracieux Venerdi Al Bacio dont la mélodie fait un clin d’œil aux romances italiennes. Un moment ressourçant dont le tempo énergique n’est troublé par aucune fébrilité.

Avec une rare élégance, Nanaimo constitue ensuite un moment élégiaque. Le morceau se distingue par sa construction des autres thèmes de l’album. Point de développement crescendo, ni d’envol lyrique. Cette ballade élégante ponctuée de silences semble glisser sur le fil d’une eau calme. Avec une grâce infinie, la contrebasse chaleureuse développe un chorus d’une rare douceur.

De format court, The Last We Spoke sonne comme la bande son d’un clip au climat bucolique et l’ambiance un rien mélancolique. Après l’introduction délicate où contrebasse et piano dialoguent soutenus par un accompagnement délicat des baguettes sur les cymbales, la concorde disparaît au profit d’une effervescence groovy en accord avec le titre du morceau, The Rebellion. Unis dans une rythmique alchimique, le trio densifie son expression sans jamais se départir de son élégance. La promenade musicale se termine avec Home is Nearby, un épisode poétique au climat subtil chargé de sérénité.

Avec « Sly », le trio luxembourgeois Reis Demuth Wiltgen demeure ancré dans l’héritage de son pays. Il conserve ce son qui lui appartient en propre et constitue son identité.

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Nouveau RV avec Christophe Monniot & Didier Ithursarry

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« Hymnes à l’Amour - Deuxième chance » … un monde radieux

Plus de deux ans après la parution de leur album « Hymnes à l’Amour », le saxophoniste Christophe Monniot et l’accordéoniste Didier Ithursarry récidivent avec un deuxième opus éponyme sous-titré « Deuxième Chance ». Avec lyrisme et virtuosité, les deux musiciens complices tissent une musique à la fois tendre et sensible, intense et pétillante. « Deuxième Chance », un nouveau rendez-vous à ne pas manquer !

visuel de l'album Hymnes à l'Amour-Une deuxième chance de Christophe Monniot & Didier IthursarryBelle aubaine que « Hymnes à l’Amour - Deuxième chance », ce deuxième volet des « Hymnes à l’Amour » proposé par Christophe Monniot et Didier Ithursarry après .

Leur album « Hymnes à l’amour » (ONJ Records/L’Autre Distribution) sorti en novembre 2018 avait séduit par son discours musical sensible et inventif. Sur « Hymnes à l’Amour - Deuxième chance » à sortir le 26 février 2021 sur le label Emouvance, les deux compères présentent une nouvelle ode à l’amour.

« Deuxième chance » suggère le renouveau possible de l’amour après qu’il se soit affaibli. On ne peut s’empêcher de recevoir cet opus, de le concevoir comme un deuxième rendez-vous, celui qui procure la chance de retrouver ces deux poètes de la musique libre, de partager avec eux une bouffée d’espoir et d’émotions… mais n’est-ce pas là le propre de l’amour qu’évoque Sylvie Gasteau en avant-propos du livret ? De facto, il s’agit bien d’une « Deuxième Chance » que le saxophoniste et l’accordéoniste offrent à leur public.

Toujours complices, Christophe Monniot & Didier Ithursarry rivalisent de tendresse et d’humour, de nostalgie et de folie dans ce deuxième volet des « Hymnes à l’Amour » sous-titré « Deuxième chance ». L’écoute des huit hymnes à l’Amour de cet album transporte dans un monde radieux où se croisent passion, énergie, sensibilité et poésie.

Label Emouvance

Après avoir été appelé en 2019 par Claude Tchamitchian pour faire partie de son trio « Poetic Power » avec la batteur Tom Rainey, Christophe Monniot enregistre avec eux l’album éponyme sorti en 2020 sur le Label Emouvance créé et dirigé par le contrebassiste. Ce dernier lui propose de produire le deuxième volet des « Hymnes à l’Amour » sur Emouvance. Stimulés par cette proposition et par l’attention que la directrice de production, Françoise Bastianelli porte à leur projet, Christophe Monniot & Didier Ithursarry se lancent dans l’écriture de nouveaux morceaux. Ils travaillent « chacun de leur côté » puis se réunissent et répètent ensemble de répertoire original pour « entendre ce qui sonnait, ce qu’il fallait reprendre, plusieurs fois, jusqu’à être tous les deux satisfaits ».

Ainsi après avoir été enregistré les 02, 03 et 04 septembre 2020 aux Studios la Buissonne, l’album « Hymnes à l’Amour - Deuxième chance » entre au catalogue de la maison de Disques Emouvance.

Le répertoire

Dans ce deuxième projet discographique, chacun des deux artistes apporte trois compositions originales et un morceau issu de leurs origines géographiques familiales, basque pour l’accordéoniste, et « pas du tout bulgare pour |le saxophoniste] dont les origines sont situées un peu plus haut sur la mer noire, en Ukraine, mais l’esprit slave » est présent dans ce titre.

Morceaux issus de la tradition

A l’origine, Christophe Monniot avait conçu les arrangements du traditionnel bulgare, Vetcherai Rado (« Soupons ensemble, Rada ») à la demande de Ilia Mihaylov, chef de chœur des fameuses grandes voix bulgares avec lesquelles le saxophoniste a partagé la scène aux côtés du pianiste et compositeur François Raulin et de contrebassiste Brunon Chevillon. Ils ont été repris avec talent par l’accordéoniste.

A l’origine, Banako est la musique d’une danse traditionnelle basque emblématique joué habituellement sur un tempo plutôt rapide. Didier Ithursarry l’a choisi mais a pris le contre-pied et l’a transformé en une ballade lente et sensible.

Les autres titres

Parmi les trois morceaux composés par Christophe Monniot, Pierre qui vole rend hommage à un ami prénommé Pierre qui « s’est envolé », Oláh Là fait un clin d’œil à ses « formidables amis jazzmen tziganes de Hongrie » et Lilia est une ballade dédicacée à sa belle-fille.

Pour sa part, Didier Ithursarry a été inspiré par Leonard Bernstein pour composer East Side et dédie Dede à un ami prénommé Didier.

On demeure en questionnement quant au « ? » du dernier titre de l’album, Une dernière danse ? Peut-être ce signe augure-t-il du doute qui étreint tous les artistes en cette période compliquée où les concerts se sont annulés les uns après les autres et où l’avenir des musiciens se profile comme très incertain ? A moins qu’il n’ouvre la perspective d’un troisième volet…. ce qui ne serait pas pour déplaire au public et aussi aux deux musiciens qui envisageraient volontiers « de faire appel à des compositeurs extérieurs [qu’ils aiment et admirent] et écriraient pour [eux] et un quatuor à cordes ». L’avenir réserve quelquefois de belles surprises et c’est cette dernière option que l’on se plaît à choisir

Impressions

L’album ouvre avec Vetcherai Rado où l’accordéon souffle des accords mélancoliques et le sopranino fait tournoyer ses arabesques. On tombe sous le charme du lyrisme et de l’ardeur de son improvisation où la mélodie se renouvelle à chaque instant, comme le ferait un amour idéal. Sur Dede, le dialogue des deux musiciens permet d’apprécier leur maîtrise technique qui soutient un échange énergique et sensible à la fois. Plus loin, l’alto souffle un brin de folie sur East Side au tempo effervescent.

On plonge ensuite avec délice dans la tendre ballade Lilia, une véritable rêverie musicale où l’alto flamboyant dessine de tendres envolées lyriques. Sur le tempo de valse de Pierre qui vole, le jeu virevoltant du saxophone et de l’accordéon fait tourner la tête. Plus loin, le très touchant Banako sert de tremplin au sopranino qui s’exprime avec un lyrisme autant sensible qu’effervescent. Avec Oláh Là, on se trouve transporté dans une danse balkanique où les deux instruments s’expriment en parfaite symbiose, l’alto passionné stimulant la vigueur inventive de l’accordéon.

Une dernière Danse ? frémit du souffle de l’alto qui instaure un climat brumeux. Le jeu harmonique de l’accordéon évoque la richesse des atmosphères ellingtoniennes traversées par les envolées sinueuses d’un saxophone inspiré et dubitatif. Un délice sonore à savourer sans retenue.

Sur « Hymnes à l’Amour - Deuxième chance » les émotions sont au rendez-vous. Un jazz libéré et sensible qui enchante les tympans, réjouit le cœur et caresse l’âme.

Avec de chaleureux remerciements à Christophe Monniot pour ses amicaux éclairages.
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« Bigre ! » & Célia Kameni…  L’Etoile Filante

« Bigre ! » & Célia Kameni… L’Etoile Filante

Sa joie insolente illumine le firmament

La sortie du nouveau single de « Bigre ! » & Célia Kameni tombe à pic. Tel un élixir de joie, L’Etoile Filante va combler de plaisir les oreilles d’un public désespéré par les scènes vides et frustré de ne plus pouvoir partager la musique vivante avec celles et ceux qui la créent. Dans l’obscurité ambiante, la joie insolente de la musique illumine le firmament.

Après le chatoyant « ¡Caramba! » , le big band « Bigre ! » présente le single L’Etoile Filante sorti le 16 février 2021.

En ces temps chagrins, rien de mieux qu’une telle bonne nouvelle pour redonner du peps et attendre de pied ferme le prochain opus de l’orchestre, intitulé « Tumultes »…. ça promet !

L’Etoile Filante

Le titre recèle autant d’énergie que de poésie. L’ADN de Bigre ! demeure inchangé… cuivres chaleureux, rythmes enfiévrés et, cerise sur le gâteau, la voix lumineuse de Célia Kameni.

L'Etoile Filante par Bigre ! & Célia KameniAvec l’orchestre et la chanteuse, on se souvient de nuits estivales irradiées de poudre d’étoiles, on rejoint en rêve un amour perdu. Guidée par la voix rayonnante, la rythmique enflammée et les constellations cuivrées des sections de saxophones, trompettes et trombones, l’oreille s’immerge dans une galaxie sonore dont l’exotisme emprunte autant à la cumbia colombienne qu’à la timba afro-cubaine. On se laisse bercer au fil des rimes et des riches harmonies et pour finir, on se surprend à danser sur L’Etoile Filante.

Écrit et réalisé par Flipinne Berlue aka Laurent Vichard, le clip de présentation du titre met en valeur le texte et la musique de Sarah Mikovski et les arrangements de Félicien Bouchot.

Avec Célia Kameni (voix), Pierre Desassis, Julien Chignier, Thibaut Fontana, Romain Cuoq, Fred Gardette (saxophones), Vincent Labarre, Rémi Gaudillat, Yacha Berdah, Aurelien Joly, Thomas Leroux (trompettes), Jean Crozat, Loïc Bachevillier, Sylvain Thomas, Sébastien Chetail, Aloïs Benoît (trombones), Francis Larue (guitare), OlivierTruchot (claviers), Nicolas Frache (basse), Wendlavim Zabsonre (batterie), Jonathan Volson, Jorge Mario Vargas, Isel Rasua (percussions)

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Naïssam Jalal revient avec « Un Autre Monde »

Naïssam Jalal revient avec « Un Autre Monde »

Musique lumineuse habitée par la force

Pour le dixième anniversaire de son groupe « Rythms of Resistance », la flûtiste et compositrice Naïssam Jalal revient avec le double album « Un Autre Monde ». Dans ce troisième opus, la musicienne lance un cri d’alarme et imagine un autre monde issu de ses aspirations et de ses rêves. Un manifeste musical lumineux empreint de force et de liberté.

Après « Osloob Hayati » (2015) et « Almot Wala Almazala » (2016), l’artiste compositrice et flûtiste Naïssam Jalal poursuit sa route. A la tête de son quintet, elle signe « Un Autre Monde » (Les Couleurs du Son//L’Autre Distribution), un double album sorti le 05 février 2021.

Dans ce troisième opus qui marque les dix ans de son ensemble « Rythms of Resistance », Naïssam Jalal a voulu « explorer de nouveaux territoires au niveau du sens comme de la matière sonore et continuer inlassablement à mélanger les esthétiques, les traditions pour laisser fleurir Un Autre Monde ».

Comme des images mises en musique, les morceaux de l’album « Un Nouveau Monde » mêlent sans frontière tradition orientale, jazz et musique classique. Une utopie musicale empreinte de lumière et de force à la fois.

Imaginer Un Autre Monde

visuel de l'album Un Autre Monde de Naïssam JalalNaïssam Jalal a intitulé son double album « Un Autre Monde » car depuis plusieurs années elle a « la sensation que le monde dans lequel on vit touche à sa fin et que l’on ne peut pas continuer comme ça ». Pour elle, dans le monde capitaliste « l’argent est maître de nos destins, le profit de certains vaut plus que nos vies et nos droits et notre liberté disparaissent de plus en plus et de plus en vite ». Elle dit voir « tous ces peuples en France ou ailleurs qui se soulèvent et se révoltent contre cet ordre là, et ce système et la nature aussi ».

C’est entre 2017 et 2020 que Naïssam Jalal a écrit le répertoire de son nouvel opus « Un Autre Monde ». Elle a ressenti le besoin de projeter en musique l’utopie du monde auquel elle aspire. Ainsi, le répertoire de ce nouvel album se veut le reflet de cet autre monde dont elle rêve, un monde où l’homme redonnerait sa place à la nature, « car on ne peut pas vivre sans la nature on peut pas vivre en dehors de la nature ». Cet autre monde appartiendrait aussi à l’autre, à « celui qui est différent parce que la haine et le racisme ne peuvent pas avoir de place dans cet autre monde »

Deux formations

Du groupe fondé à l’origine en 2011 par Naïssam Jalal (flûte, nay, voix), demeurent le saxophoniste franco-marocain Mehdi Chaib et le guitariste et violoncelliste allemand Karsten Hochapfelt ; exit Francesco Pastacaldi et Matyas Szandai. En 2020, sur « Un Autre Monde », la contrebasse est tenue de bout en bout par Damien Varaillon et la batterie par Arnaud Dolmen.

Ce double album « Un Nouveau Monde » s’inscrit tout à fait dans la continuité des deux premiers opus et permet de plus d’apprécier des musiques issues de deux contextes différents. Enregistré en studio, le CD1 propose sept titres interprétés par Naïssam Jalal & « Rythms of Resistance et enregistrés par Tom Van Den Heuvel au Studio Midlive de Villetaneuse alors que sur le CD2, le groupe est capté live sur scène, avec l’Orchestre National de Bretagne dirigé par la cheffe d’orchestre Zahia Ziouani. Les deux ensembles dialoguent et se mélangent avec une grande liberté, le quintet et l’orchestre se répartissant tour à tour le rôle de soliste et celui d’accompagnateur.

Impressions

Sur tous les morceaux, Naïssam Jalal allie avec virtuosité, souffle et vocalises. Ses propos lyriques et lumineux possèdent une force qui confine quelquefois à la violence. Dans son art, elle insuffle ses espoirs, ses révoltes et ses détresses, ce qui pour elle constitue la véracité de la vie et que soulignent les cris de son chant. Il est difficile de résister à la force de sa musique pulsatile auxquelles les rythmiques complexes confèrent une dimension hypnotisante.

Construit sur un rythme flamenco de buleria, le poignant Buleria Sarkhat Al Ard introduit la session studio du premier disque. Le titre résonne comme un véritable cri d’alarme devant les catastrophes sociales et écologiques. Le clip tourné dans une raffinerie abandonnée restitue d’ailleurs le « cri de la terre » (traduction de Sarkhat Al Ard).

Sur Samaï Al Andalu, on frissonne à l’écoute du magnifique solo développé, en réponse à la flûte, par le soprano voltigeur et véhément. Violoncelle et contrebasse croisent leurs chants voluptueux sur les chemins de Promenade au bord du rêve, soutenus par une rythmique aux nuances multiples et rejoints par le souffle délicat de la flûte. La voix de Naïssam Jalal ouvre D’ailleurs nous sommes d’ici, le dernier titre du disque studio. Dans le texte qu’elle lit en introduction, elle fait rimer détresse avec tendresse. Il en découle une émotion sensible avant que les cordes de la guitare électrique ne se fassent entendre intensément et instaurent un climat empreint d’une force presque tellurique.

Le second disque ouvre avec Paysages de notre destin, un titre paisible où la guitare s’exprime avec souplesse et tendresse. Le quintet continue avec l’orchestre symphonique avec lequel il reprend Un sourire au cœur, Un monde neuf et Samaï Al Andalus, trois titres présents et enchaînés dans le même ordre que sur le premier CD. A l’écoute de ces trois titres, on perçoit de nouvelles couleurs, de nouvelles textures, comme si l’orchestre symphonique donnait une dimension plus aboutie à la musique de Naïssam Jalal.

On retrouve avec plaisir le morceau titre de son précédent album, Almot Wala Almazala qui termine l’album. Sur cette version, la flûtiste impressionne par sa virtuosité à mêler chants et cris à son souffle sur l’instrument. Après une douce coexistence entre flûte et orchestre symphonique, le quintet entre en action avec force et déclenche un séisme musical au-dessus duquel explosent les envolées furieuses de la flûte.

Si les Victoires du Jazz 2019 avaient désigné le précédent album de Naïssam Jalal, “Quest of the Invisible” dans une catégorie intitulée « album inclassable », peut-être le jury 2020 pourrait-il envisager de classer et récompenser « Un Autre Monde » dans la « catégorie Jazz », car la musique de Naïssam Jalal incarne tout à fait ce que le jazz prétend être. Un propos où se croisent des influences venues d’ici et d’ailleurs, une musique inventive qui n’hésite pas à transgresser les normes pour inventer et renouveler le style.

Disparition de Mario Stantchev

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Saison 2023/24 –  Auditorium Orchestre National de Lyon

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Ricardo Izquierdo présente « Kikun Pelu Mi Wá »

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Airelle Besson dévoile « Try ! »

Airelle Besson dévoile « Try ! »

Entre ombre et lumière

La trompettiste Airelle Besson signe « Try ! », son deuxième album en tant que leader. A la tête de son quartet qui réunit la chanteuse Isabel Sörling au chant, le pianiste Benjamin Moussay et le batteur Fabrice Moreau, elle propose un opus envoûtant. Entre rêverie aérienne et lumineux contrejour, l’oreille flotte et échappe à l’attraction terrestre.

Plus de quatre ans après « Radio One », la trompettiste et compositrice Airelle Besson revient avec Isabel Sörling (chant), Benjamin Moussay (piano, Fender Rhodes, synthé basse) et Fabrice Moreau (batterie). Né entre les deux confinements de 2020, « Try ! » (Papillon Jaune/L’Autre Distribution) est annoncé pour le 05 février 2021.

Le quartet a fait plus qu’essayer… il a réussi un album dont le répertoire aérien enchante. Les tonalités subtiles de « Try ! » dansent entre ombre et lumière, entre terre et espace. Les émotions sont au rendez-vous.

Airelle Besson

La trompettiste émarge aujourd’hui parmi les figures du jazz qui comptent en Europe.

Diplômée du Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris où elle a obtenu le premier prix de jazz avec mention très bien, à l’unanimité, en 2002, Airelle Besson double ses talents d’instrumentiste de ceux de compositrice et arrangeuse. Récompensée en 2015 du Prix Django Reinhardt du Meilleur musicien de l’année par l’Académie du Jazz et de la Victoire du Jazz dans la catégorie « Révélation », elle apparaît aujourd’hui sur une soixantaine d’albums et compte plus d’une centaine de compositions.

Elle s’investit dans de nombreux projets, un duo avec le violoncelliste Vincent Ségal, un autre avec l’accordéoniste Lionel Suarez, le trio Besson/Sternal/Burgwinkel. Elle est aussi membre du Quarteto Gardel de Lionel Suarez et du Trio Aïrés avec le pianiste Edouard Ferlet et le contrebassiste Stéphane Kerecki.

Airelle Besson Quartet

En tant que leader, Airelle Besson réunit autour d’elle, la chanteuse Isabel Sörling au chant, le pianiste Benjamin Moussay et le batteur Fabrice Moreau avec lesquels elle a sorti un premier album « Radio One » (2015). Cinq ans de tournées ont permis aux musiciens de se connaître et au groupe de se forger un son. Chacun a trouvé sa place mais le quartet se trouve confronté à la crise sanitaire et à son cortège de concerts annulés.

En août 2020, les quatre musiciens se retrouvent au Studio de la Buissonne. Airelle Besson fournit les partitions, les mélodies, les harmonies, les formes. Les autres membres du quartet apportent leur touche personnelle. Après quelques jours de répétitions, le groupe enregistre un nouveau répertoire, celui de « Try ! ».

« Try !  » onze titres pour rêver

Spontanée et souple, la musique des onze plages musicales de « Try !  » respire. Jeu aérien et mélodique de la trompettiste, voix pure et puissante de la chanteuse, atmosphères vaporeuses du piano et des claviers, délicatesse de la batterie.

En ouverture, les trois parties de The Sound of You Voice permettent d’apprécier dans un premier temps le pas de deux aérien et délicat qu’esquissent la trompette et la voix.

C’est ensuite un dialogue plein de ferveur qui se noue entre le Fender Rhodes et trompette. Après ce mouvement énergique et bouillonnant, le chant mystique et le son ouaté de la trompette dessinent une douce rêverie musicale. Plus loin, le climat envoûtant de Wild Animals accroche l’oreille… mélodie découpée, ritournelle partagée, silence pointillé, envolées croisées de la trompette et de la voix, rythmique fragmentée.

couverture de l'(album Try ! de Airelle BessonEntre ciel et terre, entre mélodie et rythme, Angel’s Dance offre un solo de trompette incisif et inspiré. Try ! déroule ensuite son atmosphère évanescente où le chant incantatoire et l’élégance de la trompette surnagent au-dessus des nappes électriques. Le contraste est grand, avec Patitoune, morceau déjanté aux interactions ludiques et à la rythmique tout en décalage.

Avec Uranus et Pluton, l’oreille rejoint les cieux où la voix céleste et la trompette cosmique tissent un climat de félicité. Sur les ailes de Fly Away, se continue un voyage musical astral. Portés par une rythmique propulsive, l’azur de la voix et le cristal du piano conversent et entrent en symbiose avec la sonorité diaphane de la trompette angélique.

Deux ambiances musicales se succèdent sur le morceau suivant intitulé Après la neige. D’abord, piano et trompette joignent leurs jeux lumineux à la voix chargée d’allégresse. Le Fender Rhodes installe ensuite un climat plus mélancolique dont s’imprègne la trompette à l’expression soudain assombrie. Au-dessus des arpèges du piano et du battement subtil de la rythmique, la voix s’élève vers les sphères de la spiritualité.

L’album se termine par Lulea’s Sunset, une ballade onirique où s’entrelacent à l’unisson les volutes aériennes de la voix et celles de la trompette à la sonorité phosphorescente.

Les rêveries aériennes et les échappées organiques de « Try ! » résultent de la superbe alchimie qui règne entre les quatre membres du groupe réuni autour d’Airelle Besson.

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