Norah Jones de retour avec « Day Breaks »

Norah Jones de retour avec « Day Breaks »

Au piano, Norah Jones flirte avec le jazz

Sur le Label Blue Note records, la chanteuse Norah Jones renoue avec le clavier de son piano et teinte de jazz l’univers de son album « Day Breaks ». L’amour et le contexte socio-politique s’invitent dans une atmosphère plutôt sépia.

250-250_couv-day-breaks« Day Breaks ». Douze chansons. Des grands noms du jazz invités en studio, le saxophoniste Wayne Shorter, l’organiste Dr Lonnie Smith et le batteur Brian Blade. Deux standards de jazz, Peace du pianiste Horace Silver et Fleurette Africaine de Duke Ellington. Neuf compositions originales. Une reprise de Neil Young, Don’n be denied.

Comme déjà annoncé dans l’article du mois d’août avec l’écoute du morceau Carry On, Norah Jones revient quelque peu au monde du jazz. Pour ce retour annoncé à ses racines, la fille de Ravi Shankar s’est bien entourée. En effet, aux crédits de l’album, on trouve le batteur Brian Blade, déjà présent sur le premier disque de la chanteuse. Il assure une assise rythmique solide. Le bassiste John Patitucci et le légendaire saxophoniste Wayne Shorter, le rejoignent sur quelques titres.

C’est vraiment avec grand plaisir qu’on écoute le solo de Wayne Shorter au saxophone soprano sur Peace, le titre d’Horace Silver. Sur la fameuse composition de Duke Ellington, Fleurette Africaine, Norah Jones se contente de fredonner la mélodie sur la dernière plage de l’album. Sa  méditation est soutenue alors par une improvisation apaisée de Wayne Shorter. On ne pouvait rêver meilleure chanson pour terminer l’album300-72_norahjones.

Sur deux titres, Norah Jones est accompagnée du batteur Karriem Riggins, du bassiste Vicente Archer et d’une section de cuivres composée du trompettiste Dave Guy, du tromboniste J. Walter Hawkes et du saxophoniste ténor Leon Michels. Avec cette formation, l’atmosphère tricote du côté des musiques folk et country teintées d’accents soul. On oublie vite Once I had a laugh plutôt délayé pour préférer la reprise du titre de Neil Young Don’t be denied plus vibrant. Sans doute la chanteuse est-elle nostalgique de l’époque où elle chantait ce titre avec son girl-band « Puss N Boots » durant les premières parties des concerts de Neil Young.

Norah Jones a écrit ou co-écrit neuf des pistes de l’album avec Sarah Oda. De la collaboration des deux femmes est issu le titre It’s a wonderful time for love qui balance sur un tempo très swing et que Norah Jones interprète en trio. La ballade Tragedy fait aussi partie de ces compositions à quatre mains. L’orgue colore le morceau d’accents soul-bluesy et contraste par sa légèreté avec le titre précédent.

L’organiste Dr Lonnie Smith est aussi présent sur Burn, une mélopée au climat sombre. Après les titres enregistrés avec Wayne Shorter, Brian Blade et John Patitucci, une des plus belles réussites de l’album est sans doute la chanson la plus rythmée, Flipside où l’orgue se mêle à la ligne de basse jouée par la pianiste. Sur ce thème, le chant de Norah Jones s’élève jusqu’à devenir un cri libérateur. On aime cette énergie dont l’album manque un peu. Au son de ce morceau on fait aussi le lien avec les écoutes musicales qui ont inspiré la chanteuse, les albums de soul jazz des années 60, les trios avec orgue et surtout l’album « Compared to What » de Les McCann. La filiation est saisissante.

Ainsi, avec « Day Breaks », le Label Blue Note mêle les grandes légendes de son passé avec une artiste d’aujourd’hui dont il n’est pas exclut qu’elle fasse aussi partie de l’avenir du label.

A noter sur l’agenda des concerts de cette fin d’année la première date de la tournée française de Norah Jones qui sera à Lyon le 11 novembre à 20h, à l’Amphithéâtre 3000 de la Cité Internationale.

Carmen Souza célèbre Horace Silver – « The Silver Messengers »

Carmen Souza célèbre Horace Silver – « The Silver Messengers »

Dans son neuvième album « The Silver Messengers », Carmen Souza célèbre le pianiste Horace Silver disparu il y a cinq ans. Avec son indéfectible complice, le bassiste Theo Pascal, la chanteuse aux origines cap-verdiennes rend hommage au pionner du hard-bop. Elle reprend des titres du répertoire de son aîné auxquels s’ajoutent deux morceaux originaux. Le jazz pimenté de résonances créoles du Cap-Vert envoûte et séduit. Une belle réussite !

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Retour de Gregory Porter avec « Revival »

Retour de Gregory Porter avec « Revival »

Le 17 janvier 2020 marque le retour de Gregory Porter avec « Revival », son nouveau single paru chez Decca/Blue Note. Cette bonne nouvelle en cache une autre et pas des moindres, puisque ce single annonce la sortie du sixième album studio du chanteur, « All Rise », attendu pour le 17 avril 2020.

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Grégory Privat revient avec « Soley »

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Trois ans après « Family Tree », le pianiste Grégory Privat revient en trio avec Chris Jennings et Tilo Bertholo. Son album « Soley » est comme irradié de la lumière de l’étoile solaire. Chargé d’énergie, l’album navigue sans frontières entre jazz, musiques caribéennes, électroniques et chant. La musique invite à l’optimisme et à l’espérance.

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« Sfumato », Emile Parisien Quintet avec Joachim Kühn

« Sfumato », Emile Parisien Quintet avec Joachim Kühn

L’élégance furieuse de « Sfumato »

« Sfumato », le dernier album en quintet du saxophoniste Émile Parisien poursuit une aventure commencée en 2015 à « Jazz in Marciac ». Le pianiste allemand Joachim Kühn apporte son expérience et son talent. Énergie et liberté font bon ménage.

CoverL’album « Sfumato » (ACT/[PIAS]) annoncé pour le 07 octobre résulte d’une aventure musicale initiée en 2015 lors d’une carte blanche proposée au saxophoniste Émile Parisien par le festival « Jazz in Marciac ».

Après avoir joué avec Daniel Humair et Michel Portal, rien d’étonnant à ce qu’Émile Parisien se soit rapproché du légendaire pianiste Joachim Kühn qui, avec les deux premiers cités, a contribué à l’émergence d’un jazz européen. Ainsi le nouveau projet d’Émile Parisien en quintet réunit Joachim Kühn au piano, Manu Codjia à la guitare, Simon Taillieu à la contrebasse et Mario Costa à la batterie. Deux invités prestigieux, le clarinettiste Michel Portal et l’accordéoniste Vincent Peirani, rejoignent le quintet sur trois plages de l’album.

« Sfumato », le jazz libre et créatif d’un quintet intergénérationnel. Les années de différence qui séparent le pianiste de ses jeunes partenaires ne font pas obstacle à leur entente car une même philosophie musicale les unit. Créer une musique instantanée construite en symbiose où improvisation et énergie s’allient pour créer des climats émotionnels variés.

EMILE PARISIENOuvert sur toute les cultures et les genres musicaux Émile Parisien est un artiste multi-récompensé, désigné « Artiste de l’année » par le Prix Django Rheinhardt en 2012, distingué aux » Victoires du Jazz » à deux occasions, (2009 et 2014), nommé « Artiste Spedidam ». Sa large vision musicale lui a permis de se produire en en quartet, en duo, avec Yaron Herman, Vincent Peirani, Michel Portal et Daniel Humair. Il a aussi prêté ses services à Stéphane Kerecki, Anne Paceo et bien d’autres. Émile Parisien est un des représentants de la jeune scène européenne actuelle du jazz contemporain comme jadis le fut Joachim Kühn.

© RinderspacherC’est en effet au sein du trio Kühn/Jenny-Clark/Humair que le pianiste a contribué à dessiner un jazz européen créatif. Dans cette même dynamique de jazz libre, Joachim Kühn a aussi joué avec Ornette Coleman, Archie Shepp ou Pharoah Sanders. C’est donc son talent et sa riche expérience que le pianiste apporte au quartet d’Émile Parisien. Ainsi, Joachim Kühn, par son jeu qui allie classicisme et modernisme vient tempérer la virtuosité étincelante d’Émile Parisien. Dans Duet for Daniel Humair les deux solistes rivalisent de liberté et construisent un discours moderne et nuancé proche de la musique contemporaine. 

Émile Parisien vit le jazz tant avec son esprit qu’avec son corps. S’il s’agite sur scène et peut dérouter certains spectateurs par ses mouvements anarchiques, le saxophoniste produit une musique au swing indubitable. Le voir s’agiter et grimacer sur scène fait souvent oublier que sa musique coule avec une fluidité toute naturelle. Cela devient une évidence à l’écoute de « Sfumato ». En effet a contrario de ses postures corporelles ou de ses mimiques faciales, le flow du saxophoniste respire. Même sur les tempi rapides une musique précise coule du saxophone soprano en fusion.

Parisien_Kuehn13Les musiciens s’amusent et content des histoires. Le Clown Tueur de la fête foraine narré en trois parties et les deux épisodes de Balladibiza. Les invités, Michel Portal et Vincent Peirani, ne sont pas en reste sur les trois titres où ils interviennent. Ils participent à la tonalité alternativement sombre et lumineuse de l’album.

Tous les instrumentistes du groupe jouent à part égale. La virtuosité éblouissante d’Émile Parisien. Le jeu lyrique de Joachim Kühn. La guitare réverbérée et écorchée de Manu Codjia. Le groove tellurique de Mario Costa et Simon Tailleu qui soutiennent  avec brio l’expression des solistes. On a particulièrement été sensible aux deux compositions de Joachim Kühn qui mettent en valeur l’alchimie du groupe. Arôme de l’Air tonique et enlevé et Brainmachine plus sombre et torturé.

Des plages de l’album se dégage un flou artistique. Difficile en fait de définir le climat global du disque qui navigue dans des atmosphères aux couleurs changeantes. N’est-ce pas ce qu’annonce le titre de l’album en faisant référence à une technique de peinture, le sfumato qu’employaient les artistes de la Renaissance pour flouter la réalité ?

Comme si la virtuosité des musiciens dissimulait la réalité de la musique pour mieux la révéler. « Sfumato », un album où les artistes suggèrent la musique et la mettent en perspective. Un jazz d’une liberté tout à fait contrôlée et d’une grande vitalité où alternent écriture et séquences d’improvisation.

 

Carmen Souza célèbre Horace Silver – « The Silver Messengers »

Carmen Souza célèbre Horace Silver – « The Silver Messengers »

Dans son neuvième album « The Silver Messengers », Carmen Souza célèbre le pianiste Horace Silver disparu il y a cinq ans. Avec son indéfectible complice, le bassiste Theo Pascal, la chanteuse aux origines cap-verdiennes rend hommage au pionner du hard-bop. Elle reprend des titres du répertoire de son aîné auxquels s’ajoutent deux morceaux originaux. Le jazz pimenté de résonances créoles du Cap-Vert envoûte et séduit. Une belle réussite !

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Retour de Gregory Porter avec « Revival »

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Grégory Privat revient avec « Soley »

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Trois ans après « Family Tree », le pianiste Grégory Privat revient en trio avec Chris Jennings et Tilo Bertholo. Son album « Soley » est comme irradié de la lumière de l’étoile solaire. Chargé d’énergie, l’album navigue sans frontières entre jazz, musiques caribéennes, électroniques et chant. La musique invite à l’optimisme et à l’espérance.

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Kandace Springs intègre le légendaire label Blue Note

Kandace Springs intègre le légendaire label Blue Note

« Soul Eyes », l’album Blue Note de Kandace Springs

Le Label Blue Note accueille Kandace Springs, une nouvelle chanteuse-pianiste. Annoncé pour le 30 septembre, son premier album porte le nom du standard de Mal Waldron, « Soul Eyes ». C’est plutôt un bon présage et on se réjouit de découvrir cette nouvelle voix.

couverture de l'album Soul Eyes de Kandace SpringsLa venue d’une nouvelle artiste attire d’autant plus l’attention qu’elle revendique l’influence de grandes chanteuse de jazz. En effet, Kandace Springs, pianiste, chanteuse et songwriter de 27 ans installée à Nashville revendique clairement l’influence d’artistes de jazz telles que Billie Holiday, Ella Fitzgerald, Nina Simone, Roberta Flack et Norah Jones.

En 2014, la chanteuse était plutôt orientée R&B/hiphop, idiome dans lequel elle obtenait alors un franc succès. Malgré cela Kandace Springs se remet en question et souhaite trouver une autre direction musicale. C’est dans cet intervalle qu’elle attire l’attention de Prince qui  l’invite à se produire avec lui lors d’un concert donné pour le 30ème anniversaire de « Purple Rain ». L’honneur est grand et Prince l’encourage à persévérer et à trouver son propre son.

« Soul Eyes » un album qui chante l’amour. Un délicat voile nimbe le chant de Kandace Springs d’une aura magique qui devrait toucher le cœur d’un large public. Son chant teinté de nostalgie se promène entre une soul très cool et un chant jazzy nocturne.

Pour enregistrer l’album « Soul Eyes » la chanteuse retrouve les producteurs, Carl Sturken et Evan Rogers avec lesquels elle a déjà travaillé mais elle se rapproche du célèbre producteur Larry Klein dont on sait qu’il a été en proximité de Melody Gardot, Lizz Wright et Joni Mitchell.

Kandace Springs

Kandace Springs©Mathieu Bitton

Sur l’album « Soul Eyes », Kandace Springs assure le chant et les parties de piano. Elle est accompagnée des guitaristes Dean Parks et Jesse Harris, de l’organiste Pete Kuzma, du bassiste Dan Lutz, du batteur Vinnie Colaiuta et du percussionniste Pete Lorpela. Terence Blanchard la rejoint sur deux morceaux dont le titre éponyme et Too Long to Last à l’ambiance torride où le trompettiste délivre un solo déchirant.

Le père de Kandace Springs était chanteur à Nashville et ainsi la musique a très tôt fait partie de l’environnement de la jeune-femme. Elle apprend le piano à10 ans mais la passion de la chanteuse pour la musique remonte vraiment à l’écoute du premier album de Norah Jones, « Come Away With Me » que lui offre un ami de son père en 2002. Elle tombe sous le charme du titre The Nearness of You qui devient en quelque sorte un repère marquant pour sa personnalité musicale. C’est d’ailleurs ce titre qu’elle chante lors de concerts à Nashville. Ceux qui ont découvert Rihanna, les producteurs Carl Sturken et Evan Rogers la repèrent alors et lui proposent de signer avec leur maison de production mais à 17 ans Kandace Springs temporise et continue à chanter à Nashville.

Kandace Springs

Kandace Springs©Mathieu Bitton

Quelques années plus tard, après avoir hésité à entrer dans une école de design automobile, la jeune-femme recontacte les producteurs. Elle rejoint New-York et travaille d’arrache-pied jusqu’à obtenir une audition avec le président de Blue Note, Don Was qui tombe sous le charme de son interprétation de I Can’t Make you love me de Bonnie Rait. Aujourd’hui Kandace Springs appartient à l’écurie « Blue Note » et met un pied dans le monde du jazz.

Sur le CD « Soul Eyes » la chanteuse Kandace Springs interprète le standard de Mal Waldron qui donne son nom à l’album. Elle a aussi choisi deux titres écrits par le guitariste Jesse Harris, Talk to Me et Neither Old Nor Young. Elle reprend par ailleurs deux chansons de Shelby Lynne, Thought it Would Be Easier et Leavin’. La chanteuse intègre quelques influences funk en incluant The World is a Ghetto dont elle donne une interprétation souple et chaleureuse. Elle a co-écrit avec Carl Sturken et Evan Rogers la ballade Fall Guy et Novocaine Heart. On préfère le tempo plus tonique du second titre à l’ambiance quasiment sirupeuse du premier.

C’est Rain Falling qui termine l’album. Kandace Springs interprète seule piano-voix, ce titre de sa composition. Cette ballade nostalgique et soignée se détache de la couleur globale de l’album et laisse augurer une possible incursion de la chanteuse dans un monde musical où le blues et le jazz seraient invités plus largement comme sur le clip où elle interprète « Soul Eyes » seule au chant et au piano

Carmen Souza célèbre Horace Silver – « The Silver Messengers »

Carmen Souza célèbre Horace Silver – « The Silver Messengers »

Dans son neuvième album « The Silver Messengers », Carmen Souza célèbre le pianiste Horace Silver disparu il y a cinq ans. Avec son indéfectible complice, le bassiste Theo Pascal, la chanteuse aux origines cap-verdiennes rend hommage au pionner du hard-bop. Elle reprend des titres du répertoire de son aîné auxquels s’ajoutent deux morceaux originaux. Le jazz pimenté de résonances créoles du Cap-Vert envoûte et séduit. Une belle réussite !

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Retour de Gregory Porter avec « Revival »

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Grégory Privat revient avec « Soley »

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Trois ans après « Family Tree », le pianiste Grégory Privat revient en trio avec Chris Jennings et Tilo Bertholo. Son album « Soley » est comme irradié de la lumière de l’étoile solaire. Chargé d’énergie, l’album navigue sans frontières entre jazz, musiques caribéennes, électroniques et chant. La musique invite à l’optimisme et à l’espérance.

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« Les Nébuleuses », nouvel album de Christophe Dal Sasso

« Les Nébuleuses », nouvel album de Christophe Dal Sasso

 « Les Nébuleuses », un album qui ne manque pas de souffle

Après sa relecture en grand orchestre de l’œuvre de John Coltrane, « A Love Supreme », Christophe Dal Sasso inaugure un nouveau cycle de compositions. L’album « Les Nébuleuses » est inspiré du phénomène astronomique du même nom. De la théorie du big band à la théorie du big bang !

300_nebuleuses_couvL’album « Les Nébuleuses » (jazz&people/Harmonia Mundi) est sorti le 23 septembre sous le label de jazz participatif français jazz&people. Il s’agit du nouveau projet du flutiste, compositeur et arrangeur Christophe Dal Sasso inspiré cette fois par le phénomène astronomique des nébuleuses. C’est le même label participatif qui avait soutenu le précédent projet de Christophe Dal Sasso  et Lionel Belmondo « John Coltrane : A Love Supreme » paru en 2014. Dave Liebman avait alors apporté sa participation lors de concerts inoubliables.

Aussi diverses que les nébuleuses de l’espace, les compositions de Christophe Dal Sasso proposent des univers différents. L’écoute de l’album « Les Nébuleuses » précipite l’auditeur dans une musique singulière. Entre forme écrite et impro­visation, prin­cipes sériels et jazz post-coltranien, le projet musical est ambitieux et exigeant.

Sept pièces directement inspirées des nébuleuses dont elles portent le nom et des images restituées par le télescope spatial Hubble, livrant le spectacle fascinant de ces entités extrêmement lointaines et incertaines aux géométries étonnamment régulières ou bien totalement entropiques, parfois vivement colorées par les gaz ionisés dont elles sont faites.christophe-dal-sasso

Pour restituer ces univers, Christophe Dal Sasso associe un trio à cordes et un quintet de jazz. Cette formation est à l’image de ces nébuleuses célestes qui restent imprévisibles dans leurs évolutions. Elles sont constamment menacées de s’effondrer sur elles-mêmes et de disparaître. Le compositeur parvient à projeter à travers sa musique ces états variables et instables qui prennent corps à travers des textures sonores mouvantes.

Constitué de Youri Bessières (violon), Martin Rodriguez (violon alto) et Jean-Philippe Feiss (violoncelle), le trio à cordes élabore une trame structurée. Sur ce tissu souple et stable vont pouvoir se nouer les interactions dynamiques du quintet de jazzmen qui réunit Christophe Dal Sasso (flûte), Pierre de Bethmann (piano, Fender Rhodes), David El-Malek (saxophones ténor et soprano), Manuel Marchès (contrebasse) et Lukmil Perez Herrera (batterie). L’écriture du composietur varie d’un titre à l’autre et restitue le caractère instable des nébuleuses aidé en cela par la force des improvisations des instrumentistes. Chaque composition constitue une œuvre en soi.

Dans l’espace musical créé par le quintet jazz et le trio à cordes oscillent les vibrations des pulsars et flotte la matière gazeuse interstellaire. Au gré des pièces, les trajectoires instrumentales s’entrecroisent ou se télescopent. Sur l’orbite régulière des cordes, les mélodies ascendantes du saxophoniste se chargent de l’énergie que dégage le pianiste. La batterie véhémente sculpte des paysages éclatés où la contrebasse libère son chant chromatique.

Avec « Nébuleuses », on se promène musicalement de La Nébuleuse d’Orion qui ouvre le disque à La nébuleuse de l’Hélice qui le termine. Chaque titre génère sa propre ambiance, son univers unique. Ainsi La Nébuleuse du Crabe résonne d’étrangeté alors que La Nébuleuse de l’Œil du Chat tournoie sur elle-même. NGC 2440 sécrète comme une aura vaporeuse censée évoquer la naine blanche située au cœur de la nébuleuse du même nom.

Les trois parties de la pièce intitulée Les piliers de la création évoquent les trois colossales colonnes de poussières interstellaires qui ont contribué à inspirer le nom de la nébuleuse. Christophe Dal Sasso utilise le système de composition par miroirs et transposition de Pierre Boulez. Chaque pièce possède un aspect rythmique spécifique. Écoute bouleversante. On s’élève dans un monde musical dépaysant.

On a aussi décollé aux vibrations du titre V838 situé au centre du répertoire de l’album et dédié au quintet de jazz. Au Fender Rhodes, Pierre de Bethmann insuffle une énergie spatiale. Propulsé par le batteur, David El-Malek décolle littéralement. On est aspiré dans un monde qui n’est pas sans rappeler le jazz électrique des années 70.

Christophe Dal Sasso n’est pas le premier à avoir été inspiré par l’univers interstellaire. En effet « Les Nébuleuses » ont une généalogie. Avant lui, la pianiste Mary Lou Williams a développé une série de compositions inspirées par les constellations du Zodiaque. On se rappelle aussi les explorations interstellaires de John Coltrane en quête d’un son cosmique. On se souvient enfin du « Jazz in the Space Age » de George Russell qui prophétisait en 1960 la généralisation de concepts chromatiques que l’on trouve à l’œuvre dans ce disque « Les Nébuleuses ».

Après avoir rêvé sur les insondables mystères de l’univers, Christophe Dal Sasso traduit sa rêverie par le biais d’une œuvre qui explore différentes formes musicales et bouleverse les repères habituels. « Les Nébuleuses » un album incontournable qui interpelle et impose sa singularité.

Carmen Souza célèbre Horace Silver – « The Silver Messengers »

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Retour de Gregory Porter avec « Revival »

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Grégory Privat revient avec « Soley »

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André Minvielle présente l’album « 1time »

André Minvielle présente l’album « 1time »

André Minvielle dévoile son monde intime et magique

L’album « 1time » du voc’alchimiste André Minvielle est sorti le 23 septembre. Le chanteur joue avec les rythmes et les mots. Sa voix chaleureuse invite à un voyage où syncope et syntaxe explosent de rire à chaque virage.

couv_minvielle1timelow« 1time ». Comment énoncer et comprendre  le titre de l’album ?  « Intime » ou « One time » ? Libre à chacun. En tout cas on  ne peut l’écouter one time seulement car cet opus est comme un piège. On vient vite à l’écouter plus encore pour en découvrir tous les sens, pour en explorer tous les rythmes et pénétrer dans le monde d’André Minvielle.

Difficile donc de chroniquer un album aussi riche que « 1time » (Complexe articole de déterritorialisation/L’Autre Distribution). En effet, on ne sait comment l’appréhender pour le présenter sans le trahir. En fait, « 1time » se suffit à lui-même et du coup, on serait tenté d’écrire tout simplement : « 1time », un disque à écouter et à réécouter sans modération pour appréhender l’intimité musicale de cet artiste unique qu’est André Minvielle. 57 minutes de déterritorialisation musicale française. Pourtant on ne peut s’y résoudre car ce serait faire fort peu de crédit à cet objet précieux que signe André Minvielle.

En livrant son « intime », Minvielle invite à pénétrer dans son monde. Dans son univers de chanteur-musicien-poète qui télescope rythmes et syllabes. Dans son territoire de chercheur collectionneur d’accents. Dans les sphères du rugby, des champignons, des crapauds et de la terre vivante. Dans les mondes de ses amis et de ceux qui l’inspirent, Sylvie Servoise et son « Art de l’intime », Claude Laurius et son livre « L’Anthropocène », le bassiste et sculpteur Fernand « Nino » Ferrer, les poètes Jacques Prévert et André Bénédetto, George Baux avec qui il a réalisé l’album, Patrick Auzier, l’artificier de la Cie Lubat et sa fille qui reprend le flambeau sans oublier Charles Baudelaire et son poème en prose « Enivrez-vous ».

Sur « 1time », la pulsation des rythmes croise la scansion des mots. La musique vibre au rythme de la poésie à moins que ce ne soit l’inverse. Comme l’écrit André Minvielle dans le livret de présentation de l’album, cet opus est un hommage qu’il rend à Saint Cop et à sa compagne Sainte Axe et, il faut le dire, c’est une réussite. Le voc’alchimiste, à moins que ce ne soit le vocal-chimiste, trousse les rimes et détrousse les notes comme nul autre.

andre-minvielleDans le morceau Présentation, André Minvielle teste la nouvelle compagne de son intime, la main-vielle à roue fabriquée sur mesure par Jacques Grandchamp pour accompagner son chant. Dans cet album, il choisit de convier une bande de musiciens complices.

Dans Intime One time, le titre d’ouverture, le premier invité est le créateur du festival « Uzeste Musical », Bernard Lubat avec qui il a longtemps collaboré. Avec Lubat au piano Fender, le rythme balance « de l’extime au next time ». Dans Le facteur d’accent on retrouve avec bonheur Abdel Sefsaf, l’ancien chanteur stéphanois du groupe Dézoriental. Son scat furieux constitue un moment phare de l’album. Il revient sur A Fungi ! où il prend une improvisation fongique échevelée.

Le groupe « Journal Intime » est lui aussi convié. Fred Gastard au saxophone baryton, Sylvain Bardiau à la trompette et Matthias Mahler mêlent leurs timbres chaleureux aux voix de Juliette et André Minvielle sur la valse Le Verbier qui vante les mérites des vers « de belle vertu » qui fertilisent la terre. A vrai dire l’anthropophone Minvielle affirme de nouveau son intérêt pour la terre dans Keskifon, un rap-soul-bluesy inspiré par le travail de Claude Laurius qui a fondé les bases de la climatologie. Non seulement le titre groove mais en plus il est plus pédagogique qu’un livre pour expliquer « l’effet de serre ».

stcop_couv_minvielle1timelowSur Nino, André Minvielle convoque « Journal Intime » et « Ti’bal Tribal » composé de sa fille cadette Juliette Minvielle voix/piano, du saxophoniste Illyes Ferfera et du bassiste Fernand « Nino Ferrer pour un rythm’ & blues funky comme une ode à St Cop. La pulsation du morceau n’a rien à envier aux meilleurs orchestres de funk.

Le guitariste Sylvin Marc invité par « Ti’bal Tribal » fait chalouper Sacré Éole et Madada. Ce dernier titre fait un clin d’oeil à la plasticienne Marina Jolivet dont le pingouin coquin figure au pied de la statuette de St Cop qu’elle a colorisée en bleu et jaune.

Étranges étrangers, le poème de Jacques Prévert (toujours d’actualité) mis en musique par Minvielle, Les crapauds à l’ambiance hallucinante et drolatique… tous les titres de l’album valent le détour. Il reste juste à laisser tourner le disque en boucle sur la platine ou sur tout autre support et à écouter jusqu’à plus soif ! ET surtout ne pas oublier de faire un tour sur le site d’André Minvielle.

Il est aussi vrai qu’une autre option permet de découvrir le nouveau répertoire d’André Minvielle, l’écouter en live. Dans ce cas, un tour du côté du Studio de l’Ermitage à Paris s’impose le 11 Octobre à 21h pour la sortie de l’album « 1time » avec Juliette et André Minvielle, Fernand Ferrer et Journal intime (Fred Gastard, Sylvain Bardiau, Matthias Malher).

Carmen Souza célèbre Horace Silver – « The Silver Messengers »

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« Free », le nouvel album de Guillaume Perret

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Guillaume Perret, « Free »… en solo et sans filet

Guillaume Perret bouscule de nouveau le paysage du jazz. Il choisit cette fois de naviguer libre et seul. Avec « Free », il déplace les balises et se libère des contraintes. Il lève le voile sur l’essence de sa musique.

guillaumeperretfree_couvAprès avoir explosé les conventions du jazz avec « The Electric Epic » qui lui avait valu d’être remarqué par John Zorn et d’enregistrer en 2009 sous le label Tzadic, Guillaume Perret a contribué à révolutionner les repères du jazz. Son ouverture d’esprit l’a conduit alors à explorer d’autres horizons musicaux et à pratiquer une musique hors normes, la fusion de tous les styles qui l’ont influencé. De cela témoigne l’album « Open me » sorti en 2014.

On l’a aimé avec « The Electric Epic ». Aujourd’hui il explore différemment l’univers sonore et on le découvre « solo » dans « Free » (Kakoum Records/Harmonia Mundi) dont la sortie est annoncée le 23 septembre. L’ouverture d’esprit de Guillaume Perret et son désir de découverte le poussent en effet à explorer un nouveau son. En utilisant des pédales et des effets, il propulse son saxophone électrifié dans un univers surprenant et inclassable qui dépayse et invite à la rêverie. Performant en solo avec son saxophone et ses machines filtrant le son, Guillaume Perret nous restitue l’ampleur d’un orchestre entier à lui tout seul.

En fait, par l’électrification de son instrument et les dispositifs d’effets associés, le musicien peut produire les sons de tous les instruments de l’orchestre. Ainsi le saxophone génère sonorités et rythmes d’une percussion, d’une grosse caisse ou d’une caisse claire, d’une basse, d’une guitare ou d’un synthé. Guillaume Perret a enregistré, édité et mixé l’album « Free » en 9 jours. Pas de programmation, tout est joué en temps réel. Une prise par morceau mais aucune post production. Avec son seul saxophone traité, l’artiste recrée des sections d’orchestre ou des prod électro, un drive de batterie ou la suspension d’une basse.

Choisir le terme « free » en guise de titre d’album procède d’une démarche qui peut paraître provocatrice à certains. En effet d’aucuns verront dans l’utilisation de ce mot une référence au courant musical du free jazz dont la musique de Perret est loin d’être le reflet. En fait on comprend que l’artiste a besoin de se libérer des contraintes de l’orchestre, de s’autoriser à naviguer en toute liberté au gré de ses inspirations, de ses envies et de donner ainsi à entendre la bande-son de son imaginaire. C’est d’ailleurs ce que Guillaume Perret prétend. « Conçu comme une musique de film, « Free » se veut un parcours libre au travers de différents paysages, différentes émotions ».

Les nouvelles inspirations de Guillaume Perret sont plus calmes que dans ses précédents albums avec son groupe « Electric Epic ». Elles n’en restent pas moins énergiques et rythmées. Pour découvrir le nouvel univers de l’artiste on a laissé se dérouler l’album en boucle et on s’en est imprégné.

A l’écoute de « Free », on capte les pulsations de la musique, on se laisse gagner par les sensations, on vibre au gré des énergies et des rythmes qui évoluent au fil des plages de l’album. Il en résulte des émotions lumineuses et d’autres plus sombres. On voyage comme en immersion dans le monde de Guillaume Perret. Une épopée qui libère vraiment l’oreille.

guillaume-perret-free-cover-digipack-3e-vol-ext-photoGuillaume Perret pare deux titres de lumière et les dédie à son fils. Susu, une boucle hypnotique qui n’en finit pas de tourner et En Good aux allures d’un calypso enchanteur que n’aurait pas renié Sonny Rollins.

On aime son clin d’oeil à I Got Rythm et on sourit à l’écoute des réminiscences d’un bon vieux jazz qui swing sur She’s got Rythm à l’ambiance jungle. Avec surprise on découvre Heavy Dance, une galette électro qui aurait mémorisé la musique de Bach.

Au fil des titres, les ambiances varient et c’est en apnée qu’on écoute Cosmonaut à l’atmosphère sidérale. La pulsion aquatique exacerbée de Birth of Aphrodite renvoie au tableau de Boticelli où la déesse nait de l’océan. La spirale angoissante d’Inner Jail résonne comme en écho à Inside Song, chant sombre jailli des profondeurs insondables. Sur la vidéo, Benjamin Flao (illustration) et Serge Sang (montage) ajoutent leurs talents à celui du musicien.

On craque surtout sur Pilgrim, une mélopée erratique, celle du pèlerin errant à la recherche de sa terre promise. Au-delà de la musique dont elle restitue l’essence, la vidéo donne à voir la performance scénique de Guillaume Perret, entre saxophone électrifié, pédales et dispositifs d’effets. Véritable trip pour les yeux et les oreilles.

« Free ». Une musique hybride et troublante qui évoque un imaginaire fantastique et provoque de très fortes sensations. Un album envoutant qui libère et transporte.

Le site de Guillaume Perret constitue un passage incontournable pour en savoir plus sur l’artiste, sa musique et ses concerts à venir. A ne pas rater, la date du 17 novembre au Café de la Danse, à Paris. En attendant, on écoute l’album sans modération !

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