Gregory Porter présente « Concord »

Gregory Porter présente « Concord »

Nouveau single de l’album « All Rise »

Après « Revival » découvert en janvier 2020, Gregory Porter présente « Concord ». Un clip et un nouveau single de son album « All Rise » dont la sortie est annoncée pour le 28 août 2020. Un autre titre fort réussi qui permet de retrouver avec bonheur la chaleureuse voix du crooner baryton.

Prévue à l’origine pour le 17 avril 2020, la sortie de l’album « All Rise » (Blue Note/Universal) a été reportée au 28 août 2020. Le clip Concord permet de patienter en attendant la sortie prochaine du sixième album studio du chanteur Gregory Porter.Gregory Porter avec Revival annonce la sortie de All Rise

Enregistré entre Los Angeles, Paris et Londres, ce nouvel opus marque le retour à l’écriture de Gregory Porter avec une nouvelle énergie, de nouveaux groove(s) et avec un nouveau producteur Troy Miller (Rag’n’Bone Man, Calvin Harris, Laura Mvula).

Sur « All Rise », la star internationale est entourée de Tivon Pennicot au saxophone soprano, Chip Crawford aux piano et Fender Rhodes, Jahmal Nichols à la basse, Emanuel Harold à la batterie et Troy Miller aux percussions. Les arrangements du London Symphony Orchestra Strings sont à porter au crédit de Troy Miller.

« All Rise »… les clips musicaux

Après le clip Revival à la tonalité gospel dévoilé le 17 janvier 2020 et présenté sur « Latins de Jazz » le 18 janvier 2020, le chanteur a proposé, en février 2020, le délicieux If Love Is Overrated, qu’il chante accompagné de la section de cordes du London Symphony Orchestra Strings.

On a aussi pu savourer en Avril 2020, le climat climat gospel-soul du clip Thank you.

En mai 2020, ce sont les ambiances disco des années 80 qu’évoquent le très léché Phoenix.

Juin 2020 a permis d’apprécier la pulsation funk du plus rythm and blues Mister Holland.

Le 23 juillet 2020, Gregory Porter présente Concord, une romance à la pulsation très soul qui évoque l’espace.

Du jazz à la planète Mars

Sur le clip de Concord, Demyan, le fils du chanteur, joue son propre rôle et Gregory Porter est revêtu d’une tenue d’astronaute.

Est-ce le talent de l’artiste ou la tenue qui a retenu l’attention de la National Aeronautics and Space Administration ? Sans doute les deux car la NASA invite officiellement Gregory Porter pour inaugurer le lancement de la mission historique, Mars 2020 Perseverance Rover, prévue le jeudi 30 juillet 2020 à partir de Cap Canaveral, en Floride. D’ailleurs, à l’occasion de la cérémonie de lancement retransmise en direct, le chanteur va interpréter, depuis chez lui en Californie, l’hymne patriotique américain, « America The Beautiful ».

Ainsi, Gregory Porter, vainqueur de deux Grammy Awards du meilleur album de jazz vocal, pour « Liquid Spirit » (2013)  et « Take Me To The Alley » (2016), devient partenaire de la NASA pour la mission sur Mars du rover Mars Perseverance lancé en direction du cratère de Jezero sur Mars. Il devient ainsi le premier artiste de jazz à être invité par la NASA à se produire pour le lancement d’une mission sur Mars.

Chez Gregory Porter, blues, soul, gospel, jazz et Rhythm and blues coexistent avec bonheur. Entre énergie et tendresse, groove et mélodies sont les marqueurs essentiels de ce baryton qui transcende les genres avec un talent sans pareil et enchante autant les amateurs de jazz qu’un plus large public.

Le 27 novembre 2020, RV avec le chanteur Gregory Porter à 20h sur la scène de l’Auditorium de Lyon pour un concert organisé en collaboration par l’Auditorium de Lyon et Jazz à Vienne, dans le cadre de la saison 2020/2021 de la salle lyonnaise.

Clin d’œil à « Hope » de Kevin Norwood

Clin d’œil à « Hope » de Kevin Norwood

Le chanteur et compositeur Kevin Norwwod revient avec « Hope », un second opus fort réussi. Entouré de trois musiciens d’exception, il présente un nouveau répertoire où sa voix au timbre singulier se déploie au-dessus du jeu dynamique et nuancé du trio. Un album élégant aux ambiances magiques.

lire plus
« Pensées Rotatives » de Théo Girard

« Pensées Rotatives » de Théo Girard

Pour ses « Pensée Rotatives », le contrebassiste et compositeur Théo Girard est entouré du batteur Sebastian Rochford et du trompettiste Antoine Berjeaut. Autour d’eux, son Grand Ensemble, une couronne de douze soufflants. Enregistré sous le chapiteau du festival Jazz sous les Pommiers à Coutances, l’album restitue une musique en mouvement où foisonnent les notes. Entre les oreilles, ça tourne rond ! Un opus hypnotisant à écouter au casque pour s’enivrer sans risque.

lire plus
Enrico Rava présente « Edizione speciale »

Enrico Rava présente « Edizione speciale »

Le trompettiste Enrico Rava présente « Edizione speciale » son dix-huitième album pour ECM. Une musique en métamorphose continuelle enregistrée live en août 2019 au Festival Middelheim d’Anvers avec une équipe de talentueux improvisateurs transalpins réunis autour du doyen du jazz italien. Toujours connecté à la tradition, son jazz explore les chemins de la liberté mais conserve la mélodie au cœur de son discours.

lire plus
Charles Tolliver est de retour avec « Connect »

Charles Tolliver est de retour avec « Connect »

Du hard bop énergique et ciselé

Le trompettiste Charles Tolliver est de retour avec « Connect » sur le label londonien indépendant Gearbox Records. Après un long silence discographique, le leader signe un album studio enregistré avec les très expérimentés new-yorkais Jesse Davis, Keith Brown, Buster Williams et Lenny White et la participation du britannique Binker Golding. Un opus énergique et ciselé. Quatre titres qui fleurent bon le hard-bop.

Après une carrière commencée dans les années 60 chez Blue Note au cours de laquelle il a côtoyé de nombreuses célébrités du jazz, le trompettiste, compositeur et arrangeur Charles Tolliver, aujourd’hui âgé de 78 ans, revient avec « Connect », son premier album studio depuis treize ans.couverture de l'album Connect de Charles Tolliver

Comme le titre de l’opus le laisse entendre, Charles Tolliver opère sur « Connect » un superbe lien entre le jazz new-yorkais et le jazz britannique. En effet, si le Charles Tolliver All Stars réunit autour du trompettiste les musiciens new-yorkais Jesse Davis au saxophone alto, Keith Brown au piano, Buster Williams à la contrebasse et Lenny White à la batterie, l’album met aussi en vedette le saxophoniste britannique Binker Golding sur deux morceaux.

La sortie de l’opus sortie est prévue le 31 juillet 2020 sur le label londonien indépendant Gearbox Records.

Charles Tolliver

Né en 1942 à Jacksonville en Floride, Charles Tolliver peut se prévaloir de porter plusieurs casquettes avec talent, trompettiste, chef d’orchestre, compositeur, arrangeur, créateur de label et éducateur.

Après avoir étudié à l’Université Howard, il déménage à New York en 1964. Au fil des ans, il développe un jeu de trompette très personnel, imprégné d’un fort sens de la tradition en côtoyant nombre de jazzmen de renom tels que Roy Haynes, Hank Mobley, Willie Bobo, Horace Silver, McCoy Tyner, Sonny Rollins, Booker Ervin, Gary Bartz, Herbie Hancock, The Gerald Wilson Orchestra, Oliver Nelson, Andrew Hill, Louis Hayes, Roy Ayers, Art Blakey & the Jazz Messengers, et Max Roach.

Il a commencé sa carrière professionnelle avec Jackie Mclean avec lequel il a enregistré l’album « It’s Time » (Blue Note). Le saxophoniste alto le convie aussi à participer à l’opus “Action” enregistré sous le même label.

Leader

Le tout premier enregistrement de Charles Tolliver sous son propre nom est « Paper Man » (Black Lion) enregistré en 1968 avec Herbie Hancock au piano, Gary Bartz au saxophone, Ron Carter à la contrebasse et Joe Chambers à la batterie. Le trompettiste a ensuite participé à nombre d’albums de hard bop au mitan des années 60. Il a aussi joué avec Gerald Wilson’s Orchestra à Los Angeles (1966-1967) et a été un membre du groupe de Max Roach (1967-1969).

En 1969, le trompettiste forme un quatuor appelé « Music Inc. » qui met souvent en vedette le pianiste Stanley Cowell et s’élargit quelquefois à la dimension d’un big band, « Music Inc & Big Band ».

Co-fondateur du label Strata-East Records

En 1971, Charles Tolliver et Stanley Cowell forment le label Strata-East Records lequel sort de nombreux beaux disques dans les années 1970 comme « Music Inc. », enregistré en novembre 1970 et « Impact » enregistré en janvier 1975 par le Big Band de Music Inc. de Charles Tolliver. Chose remarquable, pour ces albums, le leader compose, arrange, joue en solo et dirige lui-même.

Dans les années 70, Strata-East a enregistré des albums d’artistes de premier plan parmi lesquels entre autres Clifford Jordan, M’Boom, Cecil Payne, Sonny Fortune, Shirley Scott, Harold Vick. On note que « The Bottle » (1974) de Gil Scott-Heron constitue sans doute le plus grand succès du label Strata-East encore actif actuellement.

Au cours des années 80 et 90, Charles Tolliver poursuit ses tournées avec son petit groupe, « Music Inc. » et interprète à plusieurs reprises ses compositions et arrangements de grands ensembles en tant que soliste avec pratiquement tous les orchestres européens de radio/TV Jazz.

2007 et 2009

Les deux derniers enregistrements en leader de Charles Tolliver remontent au splendide « With Love » publié en 2007 chez Blue Note avec le Charles Tolliver Big Band et à l’album « Emperor March: Live at the Blue Note » (Halfnote Records) enregistré au Blue Note de New York avec son big band et sorti en 2009. On le retrouve aussi cette même année sur l’album « Introducing Keyon Harrold » de Keyon Harrold ‎où il intervient sur TMF Nuttz, le premier titre du disque.

2020

Après un long silence discographique, l’année 2020 marque le grand retour du légendaire trompettiste avec la sortie de « Connect » dont la sortie est annoncée le 31 juillet 2020 sur le label londonien indépendant Gearbox Records.

« Connect »

« Connect » constitue la première participation de Charles Tolliver au label Gearbox Records, basé à Londres et responsable des récentes sorties du légendaire pianiste, compositeur et arrangeur Abdullah Ibrahim, du duo saxophone-batterie « Binker & Moses », du quintet américain Butcher Brown, groupe très actuel, inspiré par le hip hop mais dont les racines remontent à la fusion électrique des années 70 et du tubiste Theon Cross.

Après contact avec Darrel Sheinman, fondateur du label Gearbox Records, Charles Tolliver a enregistré les quatre pistes de « Connect » à Londres en novembre 2019, dans la dynamique d’une tournée de concerts donnés par le Charles Tolliver All Stars en Europe et à Londres.

Enregistré aux Rak Studios et mixé par Tony Platt (ingénieur du son de Bob Marley, Jazz Jamaica All Stars, Abdullah Ibrahim), « Connect » réunit autour du trompettiste quelques-uns des meilleurs musiciens de la scène jazz new-yorkaise. En effet le Charles Tolliver All Stars compte le saxophoniste alto Jesse Davis, le pianiste Keith Brown, le contrebassiste Buster Williams et le batteur Lenny White. Avec la présence sur deux titres du saxophoniste ténor britannique Binker Golding, l’album relie New-York à Londres. S’il participe au revival de la scène jazz londonienne avec entre autres le duo « Binker & Moses » (saxophone/batterie), le virtuose instrumentiste possède plus d’une corde à son arc, ce dont témoigne sa participation à deux titres de « Connect » (Emperor March et Suspicion) où sa prestation s’enracine dans la grande tradition du jazz.

Les quatre compositions de « Connect » sont à porter au crédit de Charles Tolliver.

Au fil des pistes

La trame de Blue Soul se déroule telle une composition des Jazz Messengers de Art Blakey. Très groovy, le morceau s’échappe pourtant dans une modernité très libre, avec un piano très incisif et un solo de l’alto, qui, s’il demeure dans les canons les plus classiques s’avère intense et expressif. Avec un son cuivré et percutant, la trompette du leader captive l’oreille et affiche une maîtrise parfaite de sa sonorité.

Après un exposé collectif au tempo morcelé évocateur du plus pur jazz modal, Emperor March glisse sur un faux rythme de samba. Par son improvisation charnue et organique, le saxophone ténor dégage une tension aux accents félins qui enflamment le propos. L’alto y répond de manière plus lyrique alors que la trompette stimulée semble animée par un feu intérieur. Improvisation au phrasé souple, trilles égrenés dans le registre aigu. Le piano prend le relais avec véhémence et virtuosité et la batterie finalise le morceau dans un chorus polyrythmique transcendant.

Sur Copasetic, de pure obédience hard bop, la trompette délivre des inflexions free à la sonorité fauve. Avec exubérance, les chorus de l’alto et du piano s’enflamment tour à tour, et le morceau, le plus court de l’album, dégage une énergie joyeuse que le découpage rythmique dynamise.

Introduit par une superbe improvisation de contrebasse dont la ligne de basse permet de saisir la maîtrise développée par Buster Williams, Suspicion démarre à vive allure. Le collectif se retrouve dans un climat groovy que les rythmiciens entretiennent. Les solos successifs de la trompette, du ténor puis de l’alto et du piano explorent l’espace avec beaucoup de liberté et manifestent un enthousiasme qui tourne à l’emballement et se termine dans une euphorie collective à laquelle il est difficile de résister.

« En quatre titres, « Connect » propose un jazz hard bop assumé, entre tradition et modernité. Énergie et propos ciselés coexistent. Ça groove et ça gronde avec en point d’orgue, une belle euphorie musicale !

Clin d’œil à « Hope » de Kevin Norwood

Clin d’œil à « Hope » de Kevin Norwood

Le chanteur et compositeur Kevin Norwwod revient avec « Hope », un second opus fort réussi. Entouré de trois musiciens d’exception, il présente un nouveau répertoire où sa voix au timbre singulier se déploie au-dessus du jeu dynamique et nuancé du trio. Un album élégant aux ambiances magiques.

lire plus
« Pensées Rotatives » de Théo Girard

« Pensées Rotatives » de Théo Girard

Pour ses « Pensée Rotatives », le contrebassiste et compositeur Théo Girard est entouré du batteur Sebastian Rochford et du trompettiste Antoine Berjeaut. Autour d’eux, son Grand Ensemble, une couronne de douze soufflants. Enregistré sous le chapiteau du festival Jazz sous les Pommiers à Coutances, l’album restitue une musique en mouvement où foisonnent les notes. Entre les oreilles, ça tourne rond ! Un opus hypnotisant à écouter au casque pour s’enivrer sans risque.

lire plus
Enrico Rava présente « Edizione speciale »

Enrico Rava présente « Edizione speciale »

Le trompettiste Enrico Rava présente « Edizione speciale » son dix-huitième album pour ECM. Une musique en métamorphose continuelle enregistrée live en août 2019 au Festival Middelheim d’Anvers avec une équipe de talentueux improvisateurs transalpins réunis autour du doyen du jazz italien. Toujours connecté à la tradition, son jazz explore les chemins de la liberté mais conserve la mélodie au cœur de son discours.

lire plus
Avec « Trickster », Peter Rosendal signe un album inspiré

Avec « Trickster », Peter Rosendal signe un album inspiré

Rencontre imaginative aux confluences du jazz et du folk

Une des meilleures surprises de cet été 2020 réside en l’écoute de « Trickster ». En effet, il fait bon se délecter à l’écoute de cet album qui surprend autant qu’il enchante. Il transporte dans des contrées musicales stimulantes et imaginatives. Pour ce faire, le pianiste danois Peter Rosendal a associé le Big Band The Orchestra au groupe folk Trio Mio pour lesquels il a composé et arrangé un répertoire de neuf titres qui évoluent entre folk et jazz. Au-delà de sa richesse, la musique fascine par son imagination, sa fantaisie mais aussi par une mise en place précise et éclatante.

Au fil des ans, le pianiste de jazz, arrangeur, compositeur, invité du groupe folk ULC, et du Trio Mio, le Danois Peter Rosendal a été couvert d’éloges et de récompenses. couverture de l'album Trickster de Perter Rosendal with The Orchestra & Trio MioLoin de se contenter d’assumer le statut de pianiste de jazz qui lui est souvent attribué, le leader persévère dans sa volonté d’associer sans les dénaturer les musiques qui fondent son ADN de musicien, compositeur et arrangeur.

Dans son nouvel opus « Trickster » (Stunt Records/Una Volta Music) dont la sortie est annoncée pour le 24 juillet 2020, Peter Rosendal réunit le groupe folk Trio Mio dans lequel il s’exprime et le Big Band The Orchestra. La collaboration fonctionne à merveille sur les neufs titres que le leader a composés et arrangés pour les 22 instrumentistes. Avec une imagination inspirée par les musiques qui l’ont nourries, Peter Rosendal propose un album imaginatif qui emprunte au folk et au jazz. Ni du jazz, ni du folk, pas de reproduction, pas de trahison.

« Trickster », un album magique dont les sonorités font flirter tradition et avant-garde. A nulle autre pareille, la musique éclate d’une joie infinie et dépayse l’oreille dans un ailleurs inspiré et enchanteur. Loin de tous les formats ressassés et contraints, « Trickster » contribue par son humour, sa riche mise en place, ses éléments folkloriques et ses trouvailles rythmiques et mélodiques à enrichir le jazz sans pour cela le travestir. Une pure réussite !

Peter Rosendal

Né en 1976, Peter Rosendal a grandi dans les régions prospères de Jutland à Silkeborg, une ville historiquement célèbre pour son amour pour le jazz traditionnel. « A l’époque, je pensais que leur attitude envers cette musique était trop fondamentaliste. Je tenais à ce que les choses prennent une autre direction » se souvient le pianiste.le pianiste Peter Rosendal

Au cours des années, il persévère dans cette optique, refusant de prendre le parti du mimétisme. Pour lui, pas question de « reproduire ». Il diversifie les expériences et développe un langage musical singulier aux racines sont multiples.

Membre du groupe folklorique ULC, dont les disques ont été élus à deux reprises « Album de l’année » aux Danish Music Awards, il joue aussi du piano dans le Trio Mio, réputé pour sa capacité à préserver et à réinventer la musique folk. L’un des disques de son propre trio a été nommé « Jazz Release of the Year » aux Danish Music Awards. Au fil des ans, Peter Rosendal a été couvert de récompenses bien méritées et ce talentueux artiste aux multiples facettes a accumulé de nombreux prix et distinctions, notamment en ayant reçu une bourse de travail de trois ans de la Fondation nationale des arts du Danemark. Il a sorti un grand nombre d’album en son nom notamment « Pica-Pau », « Old Man’Kitchen » et « Love for Snail ».

« Trickster »

Inspiration

Pour l’album « Trickster », Peter Rosendal s’est inspiré de l’île de Fanø, au large de la côte ouest du sud du Jutland au Danemark, ainsi que de Belo Horizonte au Brésil. Outre la polka suédoise, Sønderhoning, nom donné à la fois aux résidents de la ville de Sønderho, à la musique et la danse locale, qui figure au cœur de son inspiration, les voyages au Brésil où le pianiste a côtoyé le légendaire clarinettiste Paulo Moura, ont aussi contribué à enrichir ses horizons musicaux.

« Je ne cherche pas à jouer du jazz sur un air folklorique… J’essaie de développer ces éléments folkloriques et d’appliquer de nouvelles couches, à la fois rythmiques et mélodiques, mais c’est probablement irrespectueux de la tradition pure… D’abord et avant tout, je veux développer mon propre univers”. Peter Rosendal

Les musiciens

Les membres du Trio Mio composé de Peter Rosendal au piano, Jens Ulvsand à la guitare et Kristine Heebøl au violon sont rejoints par ceux de The Orchestra conduit par Nikolai Bøgelund avec les trompettistes Erik Eilertsen, Jens Gotholdt, Maj Berit Guassora et Hendrik Jørgensen, les trombonistes Steen Hansen, Mia Engsager, Gustav Rasmussen, Niels Gerhardt, Kim Aagaard, Peter Fuglsang (clarinette et flûte), Kasper Wagner (flûte et flûte piccolo), Lars Møller ((saxophone ténor), Frederick Menzies (clarinette et clarinette basse), Anders Gaardmand (saxophone baryton et clarinette basse), Thor Madsen (guitare), Kaspar Vadsholt (basse fretless) et Jonas Johansen (batterie).

La pochette

L’opus doit son nom à Trickster, personnage central de la mythologie nordique. La pochette de l’album à porter au crédit de Paul Wilson et Nadja Rasmussen, vibre au diapason avec la tonalité musicale du répertoire. Mine hilare du bouffon fripon, décor ahurissant où se mêlent silhouettes d’animaux improbables, de musiciens, de clowns, de super héros et de personnages historiques.

Au fil des pistes

Sur Solstik 2, la clarinette à la sonorité cabotine fait des claquettes sur la mélodie au rythme du tambourin puis la masse orchestrale reprend le motif qui se déroule ensuite de manière exponentielle. Les éléments folkloriques se marient à merveille au big band jazz. On est ensuite saisi par le climat imaginatif de l’arrangement de Første brudestykke, thème traditionnel Sønderhoning, d’où émerge le souffle éruptif du saxophone ténor qui se déchaîne. Un véritable ravissement.

Changement de climat avec un arrangement du thème traditionnel Hu Hej Hummel i Æ vand où, en ouverture, le violon fait entendre une mélopée folklorique sur laquelle vient se greffer un motif musical avant-gardiste et fantaisiste que les musiciens reprennent tout en décalage. Haletant et surprenant ! Plus loin, Trio Mio propose Geddefiskeren, une danse folklorique au climat nostalgique jouée en contrepoint. A petits pas, The Orchestra intervient, se greffe sur la cadence musicale et embellit le propos musical qui prend une dimension magistrale.

Nouveau contraste avec Petuko, composition originale du leader dont l’écriture florissante tient l’oreille en suspens. Sur un tempo soutenu par une guitare qui sonne comme un banjo, tous les musiciens se répondent jusqu’à ce que le saxophone ténor fasse une échappée stratosphérique lors d’un court solo savoureux. Modernité, créativité et tradition jazz se croisent à merveille.

Soveåret démarre à partir d’un motif répétitif aux résonances folkloriques mais très vite, l’orchestre diversifie la palette sonore. Soutenu par une section de cuivres éclatants, le trombone éclaboussant fait rutiler les sonorités d’un jazz qui éclate avant que la mélopée ne reprenne ses droits. Avec son titre évocateur, LSD, composé par le pianiste, génère des ambiances colorées qui créent un univers sonore subtil où plusieurs strates instrumentales dessinent un millefeuille quasi hallucinogène. Un jazz expérimental totalement maîtrisé.

Advient alors The Triskster. Cette pièce qui donne son nom à l’album, illustre tout à fait la symbiose maîtrisée qui règne entre les différents genres musicaux. On est plongé dans un univers symphonique qui fait un clin d’œil à Gershwin. Le solo de la guitare étincelle et les arrangement sublimes brillent par leur originalité. Un sommet de musicalité.

Le voyage se termine avec Dieselvals. Le Trio Mio débute une ritournelle en forme de fugue sur laquelle la flûte s’envole et entraîne l’orchestre dans son sillage. La tête tourne et l’on se prend à danser sans aucune envie de s’arrêter.

Inspiré, l’album « Triskster » renouvelle les paysages du jazz. En cette période où les voyages par air, terre ou mer ne sont plus vraiment d’actualité, Peter Rosendal, Trio Mio & The Orchestra proposent une échappée à savourer avec délectation et sans restriction. Un périple musical qui ne laisse pas indifférent et dont on ne se lasse pas.

Clin d’œil à « Hope » de Kevin Norwood

Clin d’œil à « Hope » de Kevin Norwood

Le chanteur et compositeur Kevin Norwwod revient avec « Hope », un second opus fort réussi. Entouré de trois musiciens d’exception, il présente un nouveau répertoire où sa voix au timbre singulier se déploie au-dessus du jeu dynamique et nuancé du trio. Un album élégant aux ambiances magiques.

lire plus
« Pensées Rotatives » de Théo Girard

« Pensées Rotatives » de Théo Girard

Pour ses « Pensée Rotatives », le contrebassiste et compositeur Théo Girard est entouré du batteur Sebastian Rochford et du trompettiste Antoine Berjeaut. Autour d’eux, son Grand Ensemble, une couronne de douze soufflants. Enregistré sous le chapiteau du festival Jazz sous les Pommiers à Coutances, l’album restitue une musique en mouvement où foisonnent les notes. Entre les oreilles, ça tourne rond ! Un opus hypnotisant à écouter au casque pour s’enivrer sans risque.

lire plus
Enrico Rava présente « Edizione speciale »

Enrico Rava présente « Edizione speciale »

Le trompettiste Enrico Rava présente « Edizione speciale » son dix-huitième album pour ECM. Une musique en métamorphose continuelle enregistrée live en août 2019 au Festival Middelheim d’Anvers avec une équipe de talentueux improvisateurs transalpins réunis autour du doyen du jazz italien. Toujours connecté à la tradition, son jazz explore les chemins de la liberté mais conserve la mélodie au cœur de son discours.

lire plus
Sortie estivales 2020 chez Blue Note

Sortie estivales 2020 chez Blue Note

Ambrose Akinmusire, GoGo Penguin & Norah Jones

Les sorties estivales 2020 du label Blue Note affichent des tonalités musicales fort différentes. « Mr. Roscoe (consider the simultaneous) » du trompettiste Ambrose Akinmusire, « FMaj Pixie » du trio GoGo Penguin et « Pick me up off the Floor » de Norah Jones. Ces trois albums constituent l’occasion idéale pour se familiariser avec trois idiomes qui témoignent de la diversité et de la richesse du jazz actuel.

Depuis sa création en 1939, le label Blue Note s’est forgé une stature de véritable institution du jazz. Il s’est fait le porte-parole des musiciens et groupes représentant la plupart des styles et courants qui ont parcouru le jazz. Son catalogue compte nombre des plus grands artistes qui ont fait l’histoire de jazz. Même si le label devenu plus généraliste accueille aujourd’hui nombre d’artistes issus des courant soul, folk, pop ou rap, le jazz demeure le cœur de son ADN.Label Blue Note

Les sorties estivales 2020 de Blue Note permettent de découvrir ou d’approfondir la musique de trois figures importantes du jazz actuel :

  • le trompettiste Ambrose Akinmusire signe « Mr. Roscoe (consider the simultaneous) », son 5ème album chez Blue Note,
  • le groupe de jazz britannique GoGo Penguin sort « GoGo Penguin », son 3ème opus sous le légendaire label
  • la chanteuse Norah Jones publie « Pick Me Up Off The Floor », son 7ème album chez Blue Note.

Ambrose Akinmusire

Après « Origami Harvest » sorti en 2018 chez Blue Note, le trompettiste américain Ambrose Akinmusire revient le 12 juin 2020 avec “On The Tender Spot Of Every Calloused Moment”, son sixième album depuis 2008 et le 5ème enregistré chez Blue Note.couverture de l'album On The Tender Spot Of Every Calloused Moment chez Blue Note de Ambrose Akinmusire

A la tête d’un quartet qui réunit à ses côtés ses complices depuis plus de dix ans, le pianiste Sam Harris, le contrebassiste Harish Raghavan et le batteur Justin Brown, le trompettiste Ambrose Akinmusire signe un album entre jazz et blues qui considère la condition actuelle des afro-américains aux États-Unis. L’album se penche en effet sur le fait d’exister en tant que personne noire aux USA et se fait l’écho des conflits intérieurs qui affectent ces individus peu considérés par la société.

La facture du blues que le trompettiste expose est singulière et peu académique. Ambrose Akinmusire fait preuve d’un lyrisme écorché aux accents parfois assez durs mais ses ressources expressives profondes font de son propos musical un art sensible mis au service d’un discours politique engagé et sans concession qui interpelle.

L’album “On The Tender Spot Of Every Calloused Moment” permet d’apprécier le chant yoruba de Jesus Diaz sur Tide of Hyacinth puis celui diaphane de Genevieve Artadi sur Cynical Sideliners accompagnée par le Fender Rhodes de Sam Harris. La mélancolie de Yessss tranche avec la forte tension émotionnelle qui règne sur Reset (quiet victories & celebrated defeats), blues lancinant imprégné d’une indicible tristesse.

Le leader évoque la mémoire deux figures mythiques de la trompette. Roy Hargrove à qui il dédie, Roy, une sorte de requiem et Roscoe Mitchell, co-fondateur de l’Art Ensemble of Chicago avec qui il a eu l’occasion de jouer et qu’il honore avec Mr. Roscoe (consider the simultaneous).

On The Tender Spot Of Every Calloused Moment” se termine par le poignant Hooded procession (read the names outloud), une ode où les accords émouvants du fender et les notes tristes mais délicates rendent hommage aux victimes des violences policières.

Entre introspection et ferveur combative, entre méditation et lyrisme, Ambrose Akinmusire et son quartet proposent un album expressif et intense où alternent tensions musicales et sensibilité. Une réussite absolue qui confirme une fois de plus la place essentielle du trompettiste dans le firmament du jazz actuel.

GoGo Penguin

couverture de l'album GoGo Penguin chez Blue NoteComposé de Chris Illingworth au piano, Rob Turner à la batterie et Nick Blacka à la contrebasse, GoGo Penguin, le trio de Manchester signé en 2015 chez Blue Note, revient avec un cinquième album au titre éponyme qui confirme l’esthétique de son univers.

En donnant son nom à l’album sorti le 12 juin 2020, le trio britannique GoGo Penguin affiche sa certitude de faire partie des groupes qui comptent dans le jazz d’aujourd’hui. Au long des plages de « GoGoPenguin », l’oreille perçoit la grande synergie qui règne entre les trois partenaires.

Inspirée du courant minimaliste de Steve Reich, de Philpp Glass, de celle du trio EST, la musique de GoGo Penguin se caractérise par des harmonies hypnotiques et des cadences rythmiques répétitives et entêtantes dont les ruptures accrochent l’oreille par des explosions sonores qui alternent avec des interludes lancinants.

Ce jazz moderne, répétitif voire minimaliste, construit à partir d’une idée proposée par l’un ou l’autre des trois complices, génère des mélodies créées via un logiciel utilisé en musique électronique. Le trio utilise la technologie informatique pour composer puis enregistre sur des instruments acoustiques. La musicalité n’est pas absente des onze paysages sonores qui invitent soit à la méditation soit à la transe.

Un piano un rien classique s’impose au-dessus d’une rythmique plutôt planante ancrée dans le hip hop et les musiques électroniques. Entre dynamique et douceur, la musique de « GoGo Penguin » ne devrait pas peiner à trouver son public, y compris parmi des auditeurs peu ou pas initiés au jazz.

Norah Jones

couverture de l'album Pick Me Up Off The Floor de Norah Jones chez Blue NoteQuatre ans après son dernier album « Day Breaks », Norah Jones est de retour le 12 juin 2020 avec son septième disque studio chez Blue Note, l’album « Pick Me Up Off The Floor ». Avec dix nouvelles compositions, elle renoue avec les racines du jazz.

Après son apparition sur la scène musicale en 2002 avec « Come Away With Me », Norah Jones a imposé son style qui lui a valu un succès phénoménal, avec une razzia de Grammy Awards en 2003. Au fil des années, son succès ne s’est pas démenti même si elle a quelque peu pris ses distances avec le jazz.

Avec « Pick Me Up Off The Floor », un nouvel opus qui flotte entre mélancolie et émotion, Norah Jones revient au jazz avec dix nouvelles compositions sensibles.

Elle joue du piano sur ces chansons qu’elle interprète comme des poèmes aux intonations country, soul et spiritual. Piano, contrebasse, batterie célèbrent l’art de la légèreté. De sa voix chaude et voilée, la chanteuse n’use pas d’artifices mais s’exprime avec profondeur dans un climat de douce mélancolie.

Empreint de tristesse « Pick Me Up Off The Floor » est aussi porteur d’espoir pour l’avenir. Intime et profond, l’opus explore obscurité et lumière. Un album enchanteur et un rien poétique.

Clin d’œil à « Hope » de Kevin Norwood

Clin d’œil à « Hope » de Kevin Norwood

Le chanteur et compositeur Kevin Norwwod revient avec « Hope », un second opus fort réussi. Entouré de trois musiciens d’exception, il présente un nouveau répertoire où sa voix au timbre singulier se déploie au-dessus du jeu dynamique et nuancé du trio. Un album élégant aux ambiances magiques.

lire plus
« Pensées Rotatives » de Théo Girard

« Pensées Rotatives » de Théo Girard

Pour ses « Pensée Rotatives », le contrebassiste et compositeur Théo Girard est entouré du batteur Sebastian Rochford et du trompettiste Antoine Berjeaut. Autour d’eux, son Grand Ensemble, une couronne de douze soufflants. Enregistré sous le chapiteau du festival Jazz sous les Pommiers à Coutances, l’album restitue une musique en mouvement où foisonnent les notes. Entre les oreilles, ça tourne rond ! Un opus hypnotisant à écouter au casque pour s’enivrer sans risque.

lire plus
Enrico Rava présente « Edizione speciale »

Enrico Rava présente « Edizione speciale »

Le trompettiste Enrico Rava présente « Edizione speciale » son dix-huitième album pour ECM. Une musique en métamorphose continuelle enregistrée live en août 2019 au Festival Middelheim d’Anvers avec une équipe de talentueux improvisateurs transalpins réunis autour du doyen du jazz italien. Toujours connecté à la tradition, son jazz explore les chemins de la liberté mais conserve la mélodie au cœur de son discours.

lire plus
Jana Herzen et Charnett Moffett signent « Round the World »

Jana Herzen et Charnett Moffett signent « Round the World »

Chansons élégantes & vibrations apaisantes

Deuxième projet du duo vocal de la chanteuse, compositrice et guitariste Jana Herzen et du bassiste Charnett Moffett, l’album « Round the World » propose une promenade rafraîchissante, dans des contrées où flirtent jazz, pop et folk. Onze chansons élégantes aux vibrations apaisantes. Entre langueur et nostalgie, entre réconfort et espoir, un patchwork musical intime et réconfortant. À savourer avec délice.

Produit par le label Motéma de Jana Herzen, « Round the World », le nouvel album du duo Jana Harzen et Charnett Moffett propose un voyage musical élégant et soigné qui combine reprises et compositions de Jana Herzen.Couverture de l'album Round the World de Jana Herzen et Charnett Moffett

La chanteuse, guitariste, compositrice américaine Jana Herzen et le contrebassiste/bassiste Charnett Moffett n’en sont pas à leur première collaboration et après « Passion of a Lonely Heart » sorti en 2012, ce deuxième album en duo confirme leur grande complicité. Après une sortie numérique en date du 03 juillet 2020, la sortie physique de « Round the World » est annoncée pour le 17 juillet 2020 chez PIAS.

Le répertoire de l’album réunit cinq originaux de Jana Herzen et six reprises de titres des années 60, 70 et 80 arrangés avec une grande sobriété, Black Bird (John Lennon/Paul McCartney), Killing Me Softly (Charles Fox/Norman Gimbel) transformé en succès par Roberta Flack, Both Sides Now (Joni Mitchell), Sweetheart (Ken Burgan) popularisé par Maria Muldaur, Land Down Under (Colin Hay/Ron Stryckert) et Rainbow Connection (Paul Williams/Kenneth Ascher) du film « The Muppet Movie ». Chaque morceau apporte une nuance à l’arc en ciel musical de l’opus où se côtoient avec bonheur folk, reggae, blues, afro-beat, country et jazz.

Le duo Herzen/Moffett

Jana Herzen

Chanteuse, compositrice et guitariste, Jana Herzen est aussi fondatrice et présidente du label Motéma. Après avoir fait de la scène à 5 ans, chanté dans les cafés à l’adolescence et travaillé dans la musique et le théâtre au début de sa vie professionnelle, Jana Herzen a voyagé autour du monde puis vers l’âge de 30 ans a commencé à écrire et à enregistrer. Agent artistique, elle a fondé et dirigé le MCC Theater et le label Motéma Music (il y a 16 ans) qui affectionne le mélange des genres. On y retrouve en effet des artistes comme Donny McCaslin et Gilad Hekselman, Gerri Allen et Monty Alexander, Gregory Porter (albums de 2010 et 2012) et Joey Alexander, Deva Mahal et David Murray, Pedrito Martinez et Terri Lyne Carrington & Social Science.

En janvier 2020, elle a sorti son opus « Nothing for love » à la tête d’un quintet dans lequel Charnett Moffett tient la basse. Récemment elle a tourné et enregistré comme guitariste dans le jazz band de Charnet Moffett.

Charnet Moffett

Après un premier enregistrement à l’âge de 7 ans sur un album du Moffett Family Band, Charnett Moffett a ensuite rejoint le Wynton Marsalis Quintet. Sa carrière de plus de quarante ans l’a conduit à jouer avec nombre d’icônes du jazz parmi lesquelles Ornette Coleman, Dizzy Gillespie, Herbie Hancock, McCoy Tyner, Dianne Reeves, Arturo Sandoval et beaucoup d’autres.

Sa virtuosité lui a valu d’enregistrer avec de nombreux artistes et de graver treize albums sous son nom propre parmi lesquels cinq enregistrés sous le label Motéma qu’il a intégré en 2008, dont le dernier « Bright New Day » sorti en 2019.

Le duo

Après les onze titres de l’album « Passion of a Lonely Heart » sorti en 2012, le duo a mis de côté l’enregistrement de onze autres chansons en vue d’une production ultérieure qui voit enfin le jour en 2020 avec l’album « Round the World ».

La complicité de chaque instant qui unit Jana Herzen et Charnett Moffett contribue à la cohérence de cet album poétique où alternent nostalgie, apaisement, optimisme et tendresse.

Au fil des plages

Après le chant chaleureux aux accents folk qui teinte Sweetheart d’une tendre nostalgie, la voix puissante et poétique fait vibrer la corde de la sensibilité sur Both Side Now.

Sobrement accompagnée à la guitare, la chanteuse adopte ensuite un registre plus sensuel avant d’improviser sur un mode jazzy qui permet de percevoir l’alchimie télépathique qui règne entre les deux partenaires. Sur On The Outside, la voix caméléon plonge dans un registre plus rythm’n blues alors que la basse se fait plus groovy.

C’est ensuite une version magnifiée du Black Bird des Beatles que la voix teinte de spiritualité et de mélancolie tandis que la guitare harmonise à merveille sur une lumineuse ligne de basse. Alors que la voix profonde se charge d’une grande intensité émotionnelle, la basse électrique chante littéralement sur Far Away et semble s’amuser durant un court solo qui révèle son aisance et la diversité de son expression. Vient alors le moment de voyage autour du monde au rythme de Round the World, ballade bluesy gorgée de spleen. On en profite pour apprécier les échanges chargés d’espoir de la voix poignante et de la basse ronflante.

On s’envole ensuite sur les ailes de Bali Dream où le chant stimulé par la basse agile fait alterner une douce rêverie apaisante et un chant pop effervescent et dynamique. Après cette parenthèse insulaire de rêve le voyage continue avec Land Down Under où la voix se teinte de couleurs reggae alors que la contrebasse fait danser les notes d’un motif répétitif imprégné de tendresse. Nouveau changement d’ambiance avec la belle mélodie romantique de Part of the Wild où ligne de basse s’illumine des couleurs irisées de la voix radieuse. L’album se termine avec une version réactualisée de Rainbow Connection que voix et contrebasse déclinent sur un mode folk plein de tendresse.

Après la période peu propice aux réjouissances, suite à la pandémie de la Covid 19, il serait vraiment dommage de se priver de l’écoute de cet album serein et poétique. Tout au long des onze titres de « Round The World », on apprécie la souplesse des interactions et la grande complicité qui unit les deux partenaires.

Clin d’œil à « Hope » de Kevin Norwood

Clin d’œil à « Hope » de Kevin Norwood

Le chanteur et compositeur Kevin Norwwod revient avec « Hope », un second opus fort réussi. Entouré de trois musiciens d’exception, il présente un nouveau répertoire où sa voix au timbre singulier se déploie au-dessus du jeu dynamique et nuancé du trio. Un album élégant aux ambiances magiques.

lire plus
« Pensées Rotatives » de Théo Girard

« Pensées Rotatives » de Théo Girard

Pour ses « Pensée Rotatives », le contrebassiste et compositeur Théo Girard est entouré du batteur Sebastian Rochford et du trompettiste Antoine Berjeaut. Autour d’eux, son Grand Ensemble, une couronne de douze soufflants. Enregistré sous le chapiteau du festival Jazz sous les Pommiers à Coutances, l’album restitue une musique en mouvement où foisonnent les notes. Entre les oreilles, ça tourne rond ! Un opus hypnotisant à écouter au casque pour s’enivrer sans risque.

lire plus
Enrico Rava présente « Edizione speciale »

Enrico Rava présente « Edizione speciale »

Le trompettiste Enrico Rava présente « Edizione speciale » son dix-huitième album pour ECM. Une musique en métamorphose continuelle enregistrée live en août 2019 au Festival Middelheim d’Anvers avec une équipe de talentueux improvisateurs transalpins réunis autour du doyen du jazz italien. Toujours connecté à la tradition, son jazz explore les chemins de la liberté mais conserve la mélodie au cœur de son discours.

lire plus