Avec « Ojos De Gato », Giovanni Guidi rend hommage à Gato Barbieri. Dans l’esprit du grand saxophoniste argentin, l’album du pianiste italien propose un voyage dont les escales musicales évoquent de grandes cités urbaines mais aussi le cinéma de Bertolucci et Pasolini et la musique de Franco D’Andrea et Enrico Rava, Don Cherry et Aldo Romano. Onze titres dont les climats évoluent entre délicatesse et tumulte.
Les nuages musicaux de « Rahona »
Ambiances musicales aux couleurs pastel
Le quartet Rahona résulte de la rencontre de deux guitaristes, Joël Rabesolo et Julien Marga. En quartet, les deux musiciens proposent un album dont le titre emprunte son nom au groupe. « Rahona » cultive lyrisme et poésie. Sa musique emprunte au jazz et intègre des éléments de musique africaine, de rock et de musique contemporaine. De belles sensations musicales aux couleurs pastels et aux ambiances nuageuses.
Quartet au profil peu courant, Rahona réunit deux guitares, une contrebasse et une batterie.
En effet, le quartet Rahona est né de deux guitaristes aux racines aussi différentes que complémentaires et d’une section rythmique infaillible. Constitué du guitariste malgache gaucher Joël Rabesolo, du guitariste français Julien Marga, du contrebassiste Nicolas Puma et du batteur Lucas Vanderputten, le quartet développe un son de groupe et une identité singulière.
Dans la musique du quartet, se mêlent des accents de jazz, de musique africaine, malgache et contemporaine. Après plusieurs résidences, le groupe invite le saxophoniste Manuel Hermia et entre en studio en février 2020 pour enregistrer l’album « Rahona » (HomeRecords.be/L’Autre Distribution) sorti le 04 septembre 2020.
Rahona signifie nuage en malgache et l’album du même nom propose de nuageuses ambiances aux couleurs pastel sur lesquels souffle un vent inspiré.
Le répertoire
Hormis Kothbiro à porter au crédit de Ayub Ogada (1956-2019), musicien et compositeur kenyan, les neuf autres titres du répertoire restituent les influences des trois compositeurs du quartet. Réminiscences de musique africaine pour Faratazana et Maintsoahitra de Joël Rabesolo, essence d’un jazz contemporain pour Nané, Ellie and Jakob de Julien Marga, esthétique empruntée aux musiques de film pour Zokybe Haja du même Julien Marga et atmosphères élégantes de Duke Waltz Blossom, Scoliose, Léo et Jim’s Dream de Nicolas Puma.
Les dix morceaux de « Rahona » déclinent les couleurs des nuages de l’aube, ceux des chaleurs d’été ou encore ceux de l’orage. Soutenues par la solide section rythmique, les mélodies des guitares et du saxophone sculptent des nuages qui s’étirent et se parent d’accents aux dynamiques changeantes. La batterie se fait délicate ou gronde avec les cordes de la contrebasse pour déclencher des pluies de notes bienfaisantes que l’oreille recueille avec bonheur.
Voyage au fil des nuages
En ouverture, Faratazana résonne comme une mélopée africaine qui berce l’oreille de bout en bout. Le morceau peint des nuages de chaleurs d’été qui se déplacent dans le ciel sous l’effet d’une légère bourrasque de vent que souffle le saxophone ténor invité. Plus loin, Ellie et Jakob déroule sa poésie comme un nuage musical crépusculaire. Ténor et guitare s’expriment avec sérénité et le morceau semble flotter comme en apesanteur dans un ciel imprégné de douceur.
Après le riff de contrebasse de l’introduction de Kothbiro, les deux guitares dialoguent et invitent à se laisser porter pour voyager au rythme des cumulus annonciateurs d’une aube sereine. Sur Maintsoahitra, les deux guitares communient en étroite symbiose alors que les rythmiciens posent des couleurs d’inspiration africaine. Le climat sonore de Zokybe Haja évoque ensuite l’ouverture de la bande son d’un film où le jeu évanescent des guitares annonce la survenue d’une pluie apaisante et bienfaisante.
Sur le tempo médium de Nané, le ciel se couvre de nuages. L’improvisation de la contrebasse tellurique et la rythmique tonique impulsée par la batterie se font annonciatrices d’un orage estival. Invité sur la superbe composition Duke Waltz Blossom, le saxophone ténor se charge de grâce. Ses envolées lyriques dessinent alors des arabesques dans les stratocumulus qui s’accumulent dans un ciel aux accents ellingtonniens.
Avec Scoliose, règne une atmosphère qui rapelle les distorsions d’un miroir déformant. Portées par une section rythmique énergique, les improvisations des deux guitaristes fusionnent avec allégresse. Le répertoire se poursuit avec Léo ouvert par la contrebasse solitaire. Il s’ensuit une mélodie lumineuse que jouent les deux guitares aux styles contrastés mais complémentaires. Un régal à écouter sans jamais se lasser.
L’album se termine avec Jim’s Dreams sur lequel la contrebasse entonne une ritournelle toute simple que l’on pourrait fredonner pour bercer un petit enfant.
« Rahona, » une musique aux accents lyriques et poétiques dont les atmosphères évoquent les couleurs d’un ciel parcouru de nuages aux couleurs changeantes. Un album à partager largement.
Giovanni Guidi présente « Ojos De Gato »
Dal Sasso Big Band – « John Coltrane’s Africa/Brass Revisited »
Ambitieux projet que celui de Christophe Dal Sasso. A la tête d’un big band rehaussé d’un tambour gwo-ka, il revisite « Africa/Brass », l’album de John Coltrane sorti soixante ans plus tôt. Sur le double opus « John Coltrane’s Africa/Brass Revisited », le big band restitue à la musique la puissance spirituelle et humaniste de Coltrane. Servie par des solistes inspirés, la suite musicale somptueuse résonne comme une incantation lyrique autant qu’énergique.
Jazz à Vienne 2022 – Affiche & Premiers noms
Le mardi 23 novembre 2021, les organisateurs du Festival Jazz à Vienne ont dévoilé l’affiche de l’édition 2022 proposée par la dessinatrice Audrey Spiry. Ils ont aussi annoncé la création jeune public avec Raphaël Imbert à destination de 6 000 enfants, le concert dessiné avec Thomas de Pourquery & Fanny Michaëlis. En attendant le 15 mars 2022, date d’annonce officielle de la programmation de la 41ème édition du festival « Jazz à Vienne », les concerts de cinq soirées sont déjà annoncés. Une édition prometteuse !


Sorti le 28 août 2020 sur le label Mack Avenue Records, l’album « Te Lo Dije » invite à s’immerger dans l’univers actuel du pianiste cubain 

Dans le contexte de la crise sanitaire actuelle, Aline Sam-Giao, directrice générale et Nikolaj Szeps-Znaider, directeur musical, assurent le public de l’engagement sans faille des musiciens de l’Orchestre National de Lyon et des équipes de l’Auditorium. Pour la saison 2020/21 à l’Auditorium de Lyon, l’ouverture se poursuit en direction du Jazz et des Musiques du Monde.
Chucho Valdés représente à lui seul la puissance et la richesse de la fusion musicale des traditions cubaines et africaines. Fils du musicien Bebo Valdés, celui qui a fondé en 1973 le groupe Irakere, mène depuis plus de cinquante ans une carrière internationale. Il est aujourd’hui reconnu comme l’un des plus grands pianistes de jazz.