Les nuages musicaux de « Rahona »

Les nuages musicaux de « Rahona »

Ambiances musicales aux couleurs pastel

Le quartet Rahona résulte de la rencontre de deux guitaristes, Joël Rabesolo et Julien Marga. En quartet, les deux musiciens proposent un album dont le titre emprunte son nom au groupe. « Rahona » cultive lyrisme et poésie. Sa musique emprunte au jazz et intègre des éléments de musique africaine, de rock et de musique contemporaine. De belles sensations musicales aux couleurs pastels et aux ambiances nuageuses.

Quartet au profil peu courant, Rahona réunit deux guitares, une contrebasse et une batterie. couverture de l'album Rahona avec Joel Rebesolo et Julien MargaEn effet, le quartet Rahona est né de deux guitaristes aux racines aussi différentes que complémentaires et d’une section rythmique infaillible. Constitué du guitariste malgache gaucher Joël Rabesolo, du guitariste français Julien Marga, du contrebassiste Nicolas Puma et du batteur Lucas Vanderputten, le quartet développe un son de groupe et une identité singulière.

Dans la musique du quartet, se mêlent des accents de jazz, de musique africaine, malgache et contemporaine. Après plusieurs résidences, le groupe invite le saxophoniste Manuel Hermia et entre en studio en février 2020 pour enregistrer l’album « Rahona » (HomeRecords.be/L’Autre Distribution) sorti le 04 septembre 2020.

Rahona signifie nuage en malgache et l’album du même nom propose de nuageuses ambiances aux couleurs pastel sur lesquels souffle un vent inspiré.

Le répertoire

Hormis Kothbiro à porter au crédit de Ayub Ogada (1956-2019), musicien et compositeur kenyan, les neuf autres titres du répertoire restituent les influences des trois compositeurs du quartet. Réminiscences de musique africaine pour Faratazana et Maintsoahitra de Joël Rabesolo, essence d’un jazz contemporain pour Nané, Ellie and Jakob de Julien Marga, esthétique empruntée aux musiques de film pour Zokybe Haja du même Julien Marga et atmosphères élégantes de Duke Waltz Blossom, Scoliose, Léo et Jim’s Dream de Nicolas Puma.

Les dix morceaux de « Rahona » déclinent les couleurs des nuages de l’aube, ceux des chaleurs d’été ou encore ceux de l’orage. Soutenues par la solide section rythmique, les mélodies des guitares et du saxophone sculptent des nuages qui s’étirent et se parent d’accents aux dynamiques changeantes. La batterie se fait délicate ou gronde avec les cordes de la contrebasse pour déclencher des pluies de notes bienfaisantes que l’oreille recueille avec bonheur.

Voyage au fil des nuages

En ouverture, Faratazana résonne comme une mélopée africaine qui berce l’oreille de bout en bout. Le morceau peint des nuages de chaleurs d’été qui se déplacent dans le ciel sous l’effet d’une légère bourrasque de vent que souffle le saxophone ténor invité. Plus loin, Ellie et Jakob déroule sa poésie comme un nuage musical crépusculaire. Ténor et guitare s’expriment avec sérénité et le morceau semble flotter comme en apesanteur dans un ciel imprégné de douceur.

Après le riff de contrebasse de l’introduction de Kothbiro, les deux guitares dialoguent et invitent à se laisser porter pour voyager au rythme des cumulus annonciateurs d’une aube sereine. Sur Maintsoahitra, les deux guitares communient en étroite symbiose alors que les rythmiciens posent des couleurs d’inspiration africaine. Le climat sonore de Zokybe Haja évoque ensuite l’ouverture de la bande son d’un film où le jeu évanescent des guitares annonce la survenue d’une pluie apaisante et bienfaisante.

Sur le tempo médium de Nané, le ciel se couvre de nuages. L’improvisation de la contrebasse tellurique et la rythmique tonique impulsée par la batterie se font annonciatrices d’un orage estival. Invité sur la superbe composition Duke Waltz Blossom, le saxophone ténor se charge de grâce. Ses envolées lyriques dessinent alors des arabesques dans les stratocumulus qui s’accumulent dans un ciel aux accents ellingtonniens.

Avec Scoliose, règne une atmosphère qui rapelle les distorsions d’un miroir déformant. Portées par une section rythmique énergique, les improvisations des deux guitaristes fusionnent avec allégresse. Le répertoire se poursuit avec Léo ouvert par la contrebasse solitaire. Il s’ensuit une mélodie lumineuse que jouent les deux guitares aux styles contrastés mais complémentaires. Un régal à écouter sans jamais se lasser.

L’album se termine avec Jim’s Dreams sur lequel la contrebasse entonne une ritournelle toute simple que l’on pourrait fredonner pour bercer un petit enfant.

« Rahona, » une musique aux accents lyriques et poétiques dont les atmosphères évoquent les couleurs d’un ciel parcouru de nuages aux couleurs changeantes. Un album à partager largement.

Giovanni Guidi présente « Ojos De Gato »

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Avec « Ojos De Gato », Giovanni Guidi rend hommage à Gato Barbieri. Dans l’esprit du grand saxophoniste argentin, l’album du pianiste italien propose un voyage dont les escales musicales évoquent de grandes cités urbaines mais aussi le cinéma de Bertolucci et Pasolini et la musique de Franco D’Andrea et Enrico Rava, Don Cherry et Aldo Romano. Onze titres dont les climats évoluent entre délicatesse et tumulte.

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Dal Sasso Big Band – « John Coltrane’s Africa/Brass Revisited »

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​Ambitieux projet que celui de Christophe Dal Sasso. A la tête d’un big band rehaussé d’un tambour gwo-ka, il revisite « Africa/Brass », l’album de John Coltrane sorti soixante ans plus tôt. Sur le double opus « John Coltrane’s Africa/Brass Revisited », le big band restitue à la musique la puissance spirituelle et humaniste de Coltrane. Servie par des solistes inspirés, la suite musicale somptueuse résonne comme une incantation lyrique autant qu’énergique.

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Jazz à Vienne 2022 – Affiche & Premiers noms

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Le mardi 23 novembre 2021, les organisateurs du Festival Jazz à Vienne ont dévoilé l’affiche de l’édition 2022 proposée par la dessinatrice Audrey Spiry. Ils ont aussi annoncé la création jeune public avec Raphaël Imbert à destination de 6 000 enfants, le concert dessiné avec Thomas de Pourquery & Fanny Michaëlis. En attendant le 15 mars 2022, date d’annonce officielle de la programmation de la 41ème édition du festival « Jazz à Vienne », les concerts de cinq soirées sont déjà annoncés. Une édition prometteuse !

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Clin d’œil à Nils Wülker & « Go »

Clin d’œil à Nils Wülker & « Go »

Voyage serein en terres électroniques

Pour l’homme toujours en mouvement qu’est Nils Wülker, rien d’étonnant à ce que son dernier album sorti le 04 septembre 2020 s’intitule « Go ». Le compositeur et trompettiste hambourgeois opère une plongée réussie dans la musique électronique. Dix titres pour découvrir des atmosphères énergiques ou planantes, cinétiques ou oniriques. Un voyage serein qui conjugue joie de vivre et espoir en devenir.

Avec « Go » (Warner Music), le tonique Nils Wülker finalise la trilogie commencée en 2015 avec « Up » et continuée avec « On » en 2017. Après la pop sophistiquée du premier opus et le hip-hop du second, le trompettiste s’immerge dans l’univers de la musique électronique.

Sur un titre, le leader invite le trompettiste américain Theo Crocker pour un « corona-duo-à distance ».

« Go », un album studio dynamique où trompette (s), guitares, batterie, synthétiseurs analogiques, beats et boucles organiques se côtoient pour le meilleur.

Nils Wülker

Le compositeur et trompettiste Nils Wülker figure parmi les musiciens les plus actifs de la scène européenne. Depuis 2002, il compte à son actif dix albums studio et deux productions live.

Nils Wülker©David Königsmann

Après avoir commencé par le piano, c’est vers l’âge de 10 ans qu’il se tourne vers la trompette. A seize ans il découvre le jazz aux USA. A son retour en Allemagne, il joue dès 1996 dans le Jugend Jazz Orchester NRW puis entreprend des études de jazz à Berlin (Hochschule für Musik « Hanns Eisler »). Très dynamique il joue dans différents orchestres (BuJazzO de Peter Herbolzheimer, RIAS Bigband et Thärichens Tentett) et publie son premier album avant même d’obtenir son diplôme en 2002.

Entre 2005 et 2012, Nils Wülker publie cinq albums sur son propre label EAR Treat Music, tourne avec son propre groupe mais aussi en tant qu’invité chez Ute Lemper, Omara Portuondo, avec le quatuor du Sting-Kompagnon Dominic Miller et aussi avec Lee Ritenour, Dave et Don Grusin. Il est récompensé d’un Jazz Gold Award pour son album « Safely Falling », sorti en 2007.

En 2013, il est récompensé d’un Echo Jazz comme « instrumentiste de l’année » dans la catégorie des instruments à vent. Avec « Up » (Warner Music) sorti en 2015, Nils Wülker est nommé « musicien de l’année » et est à nouveau récompensé par un German Jazz Award d’Or. Son album « On » (Warner Music) inspiré par le Hip Hop et produit en collaboration avec The Krauts (producteur Marteria, Peter Fox) et Ralf Mayer (Clueso, Quatre Fantastiques) paru en 2017, est récompensé en 2018 par un German Jazz Award d’Or.

Outre de longues tournées en Europe, le trompettiste a joué en tant que soliste invité avec Gregory Porter, E.S.T. Symphony, Max Mutzke et Klaus Doldinger,

« Go »

L’album « Go » marque l’arrivée de Nils Wülker dans l’univers de la musique électronique. Il clôt une trilogie qui a évolué sur près de cinq années et au cours de laquelle le compositeur et trompettiste a plongé dans la pop sophistiquée de « Up » et le hip-hop de « On ». Son dixième album studio propose de superbes mélodies accompagnées d’un jeu de trompette extrêmement direct et dynamique qui confirme, si cela demeurait encore à prouver, son talent de fin mélodiste.couverture de l'album Go de Nils Wülker

L’album est produit par Ralf Christian Mayer (connu pour son travail auprès de stars allemandes comme Clueso ou Die Fantastischen 4) et ne compte que des compositions originales de Nils Wülker. Le son est dirigé par un expert, l’artiste Sohn.

Les 10 titres mettent en valeur l’énergie incroyable du musicien multi-récompensé qui se produit avec les fidèles Albin Janoska (synthétiseurs synthe-bass et vocoder), Maik Schott (synthétiseurs modulaires), Arne Jansen (guitares), Simon Gattringer (batterie) et Oli Rubow qui le relaie sur un titre.

Sur une plage, Nils Wülker invite le trompettiste américain Theo Croker pour un « corona-duo à distance » de belle tenue. En effet, enregistrée pendant la période de la covid, la piste Highline, propose un duo inspiré entre Nils Wülker et Théo Crocker. En fait, chacun a joué dans son studio, « seul, mais pas solitaire ». Présents dans leurs studios respectifs, les deux trompettistes étaient créatifs et en interaction à distance.

Un autre morceau témoigne quant à lui d’une action totalement « isolée » de la trompette électronique. Créé uniquement dans le Home Studio du leader, Blow Up utilise toutes les possibilités techniques de la trompette, dans l’isolement du studio et ce, de la manière la plus créative possible. Tout dans Blow Up est trompette et seulement trompette, y compris un kick drum fabriqué à partir de ploucs et un backbeat de soupapes.

Au fil des titres

Dès les premières notes de Distorting Time, on est transporté dans un paysage musical onirique aux dimensions cinématographiques. La sonorité claire et somptueuse de la trompette et les synthétiseurs contribuent à installer un climat musical spatial et planant. Tout au long de Hidden Intentions, le groove installé par la batterie ne se dément pas et la trompette dessine une charmante mélopée sur un motif du synthé-bass et au-dessus des volutes du synthétiseur et de la guitare.

The You of Now restitue une atmosphère musicale sombre. Les boucles organiques du synthé-bass et la ligne de basse tracée par le piano instaurent un climat dramatique alors que la trompette chante une mélancolie à laquelle le vocoder fait écho.

Plus loin, la mélodie du titre Hybrid est lancinante. Jouée au bugle et soutenue par la pulsation de la batterie, elle incite à la rêverie. Avec Seat 47, l’ambiance évolue de nouveau. Au-dessus du beat du synthé-bass, la trompette déroule une simple mélodie qu’elle installe très vite dans une ambiance funk que George Duke n’aurait pas reniée.

Highline, un duo de trompettes, Théo Crocker accompagnant Nils Wülker, qui utilise un Harmon Mute sur un groove électro soutenu par des samples et des boucles de trompettes. Plus que jamais, la trompette assume bien d’autres fonctions que son seul rôle d’instrument mélodique solo.

La trompette à la sonorité bucolique fait ensuite de The Frame une ballade dynamique et développe une ambiance effervescente riche en bruissements synthétiques.

Avec ses 29 pistes de trompette, Blow Up déborde d’énergie. On se surprend plus tard, à danser sur Perlage, une plage rythmée sur laquelle la trompette chante avec allégresse. L’album se termine avec Faced with a choice, Do Both où la trompette insuffle à la mélodie une énergie musicale optimiste comme une note d’espérance, à partir du motif répétitif du synthé modulaire. Le soleil brille de nouveau, c’est le moment d’en profiter… « Go » !

« Go »… la tête dans les étoiles, on se laisse porter dans l’univers planant et serein de Nils Wülker et sa trompette.

Giovanni Guidi présente « Ojos De Gato »

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Dal Sasso Big Band – « John Coltrane’s Africa/Brass Revisited »

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Harold López-Nussa revient avec « Te Lo Dije »

Harold López-Nussa revient avec « Te Lo Dije »

Fougueuses vibrations entre jazz et pop cubaine

Deux ans après « Un Día Cualquiera », Harold López-Nussa revient avec « Te Lo Dije ». Sur son troisième album chez Mark Avenue Records, le pianiste cubain propose un voyage musical coloré et festif. Reggaeton, songo et mozambique irriguent les propos du quartet et de ses invités. Une musique énergique et très actuelle dont les accents vibrants mêlent jazz et pop cubaine.

Harold López-Nussa revient avec Te Lo DijeSorti le 28 août 2020 sur le label Mack Avenue Records, l’album « Te Lo Dije » invite à s’immerger dans l’univers actuel du pianiste cubain Harold López-Nussa. Il propose un panorama musical varié et divertissant. Le jazz côtoie le songo du groupe iconique Los Van Van en même temps que des effluves de son, d’autres rythmes caribéens et de funk-rock croisent le vigoureux mozambique de Pello el Afrokan, le funk « a lo cubano » de Cimafunk et le reggaeton en vogue depuis la fin des années 90.

En intitulant son album « Te Lo Dije », que l’on pourrait traduire par « je te l’avais dit », le pianiste et compositeur Harold López-Nussa semble se féliciter de son nouvel enregistrement et l’écoute des onze titres lui donne vraiment raison… l’album est réussi !

« Te lo dije », un concentré musical vigoureux et vibrant qui mêle jazz et musiques cubaines populaires.

« Te Lo Dije »

Harold Lopez-Nussa en quartet

Harold Lopez-Nussa quartet©Gabriel Bianchini

Après avoir enregistré chez Mack Avenue Records « El Viaje » (2016) et « Un Día Cualquiera » (2018) en trio, Harold López-Nussa revient à la tête d’un quartet sur un troisième opus sorti sous le même label. Le nouveau groupe du pianiste réunit à ses côtés son jeune frère Ruy Adrián López-Nussa, déjà présent à la batterie et aux percussions sur les deux albums précédents, le bassiste Julio César González et le trompettiste Mayquel González.

Si le leader grave sept titres en quartet, sur les quatre autres morceaux, il renforce son groupe par la présence de plusieurs invités de marque. La superstar afro-cubaine du funk « a lo cubano », Cimafunk, le célèbre chanteur de reggaeton Randy Malcom Martinez, membre du très populaire groupe Gente de Zona, le chanteur Kelvis Ochoa et l’accordéoniste français Vincent Peirani.

« Te Lo Dije » propose cinq compositions du pianiste auxquelles s’ajoutent Van Van Meets New Orleans coécrit par le leader et le trompettiste Mayquel González et deux autres titres que les deux frères López-Nussa ont composés avec les invités qui les interprètent, en l’occurrence, Jocosa Guajir avec Kelvis Ochoa et JazzTón avec Randy Malcolm. Par ailleurs, Harold López-Nussa revisite Un dia de Noviembre, du compositeur, guitariste et chef d’orchestre cubain Leo Brouwer, fondateur de l’Orquesta Cordoba, il réinterprète El Buey Cansao du bassiste et compositeur Juan Formell (1942-2014), créateur de Los Van Van et reprend aussi le fameux The Windmills of Your Mind de Michel Legrand (1932-2019).

Au fil des titres

Le répertoire fait alterner morceaux interprétés en quartet et thèmes joués avec des invités.

Harold López-Nussa Quartet

Avec la plage d’ouverture, Habana Sin Sábanas, le quartet d’Harold López-Nussa transporte l’oreille dans les rues de La Havane et restitue l’agitation de la vie quotidienne. Énergie et danzón sont au rendez-vous tout au long des improvisations des quatre musiciens. Le morceau titre Te Lo Dije exprime aussi les vibrations de l’âme de Cuba. Le pianiste donne lui-même de la voix pour annoncer que sa composition fait référence au style mozambique inventé par le percussionniste Pello El Afrokan. Même si l’esprit de la fête règne en maître de bout en bout, le quartet allie maitrise technique et grande sensibilité.

Harold López-Nussa dédie ensuite un mambo de son cru à sa plus jeune fille dont on entend d’ailleurs la voix. Le climat de Lila’s Mambo fait alterner frénésie rythmique et mélodique avec des nappes sonores et des notes qui voltigent au-dessus du clavier électrique et du piano.

Un peu plus loin, le quartet reprend Timbeando, une ancienne composition du pianiste, gravée sur l’album « Sobre el Atelier » (Cristal Records/Harmonia Mundi) enregistré en solo en 2006 et sorti en 2007. Au Fender Rhodes, Harold López-Nussa fait preuve d’une technique inouïe et dédie ce titre à Chick Corea dont l’Elektrik Band l’a inspiré. Ce thème lui avait d’ailleurs permis de remporter le concours de piano solo du festival de Montreux en 2005.

Plus loin, le pianiste interprète en quartet Sobre el Atelier. Il dédie ce bolero à la mémoire de son grand-père, peintre dont l’atelier se trouvait en-dessous de la maison familiale. Interprétée avec sobriété et raffinement, cette ballade aux accents romantiques, permet d’apprécier une superbe improvisation du trompettiste Mayquel González.

Le quartet reprend ensuite Un día de Noviembre, ballade composée par Leo Brouwer. Le groupe en donne une version empreinte de sérénité. Van Van meets New Orleans conclut l’opus comme un clin d’œil explicite aux liens qui unissent La Havane, ville natale du pianiste, et New Orleans, la ville américaine toute proche. Composé par le leader et le trompettiste, ce morceau met en résonance le style néo-orléannais avec le songo, né dans les années 1970 au sein du groupe Los Van Van qui mélange tumbao (forme rythmique du son) et rumba.

Quartet et invités

Avec The Windmills of your Mind, le groupe d’Harold López-Nussa rend hommage au compositeur Michel Legrand et invite l’accordéoniste Vincent Peirani. Son jeu élégant et inspiré contribue pour beaucoup à la saveur de ce titre pris sur un tempo plus soutenu que de coutume.

Le quartet invite ensuite la star cubaine, Cimafunk, à donner de la voix sur El Buey Cansao, une chanson de Los Van Van composée par Juan Formell. Le morceau invite à la danse voire même à la transe. Ouvert par des claquements de mains, Jocosa Guajira fait quant à lui alterner mesures à 6/8 et à 3/4. Avec ses 5 temps forts, il reprend la signature rythmique de la guajira qu’il modernise quelque peu. Le chanteur Kelvis Ochoa s’accommode sans problème de ces rythmes complexes et dialogue avec la trompette et le piano dont l’accompagnement se joue des contretemps. Même si chorus de la basse plutôt lyrique apporte un petit brin de nostalgie, le morceau fait résonner la joie.

Sur le festif JazzTón, le quartet invite le très populaire chanteur Randy Malcom Martinez, ancien membre de la « Charanga Habanera » qui a poursuivi l’aventure de Gente de Zona, un groupe de cubaton, ce reggaeton cubain crée en 2000 et traversé d’influences hip hop. Avec l’apport du trombone de Heikel Fabian Trimiño, des claviers additionnels de Jorge Aragon, des timbales tenues par Randy Malcom Martinez et des percussions de José Julián Morejón, ce titre se distingue par son esthétique de l’ensemble du répertoire. Conduits par le piano flamboyant, l’ensemble des musiciens électrisent l’ambiance et invitent à entrer sans plus attendre dans une danse frénétique.

Giovanni Guidi présente « Ojos De Gato »

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Le duo Peirani – Parisien signe « Abrazo »

Le duo Peirani – Parisien signe « Abrazo »

Complicité, Tango & Improvisation

Six ans après leur premier album « Belle Époque », le duo Peirani - Parisien revient avec « Abrazo ». Le saxophoniste et l’accordéoniste étreignent les mélodies, explorent les rythmes et revisitent à leur manière le tango. Élégant et mélancolique, l’opus fait la part belle à l’improvisation. Un album magistral dont la musique enchante de bout en bout.

Après avoir dévoilé Deus Tango en mai 2020, l’accordéoniste Vincent Peirani et le saxophoniste Émile Parisien présentent leur deuxième album, « Abrazo » à paraître le 28 août 2020 chez ACT. Il s’inscrit dans la continuité de « Belle Époque », le premier opus du duo, sorti en 2014 sur le même label ACT.

Avec une liberté inouïe, le duo Peirani - Parisien réussit un album qui éblouit par une inventivité de chaque instant. Leur parfaite maîtrise technique, leur créativité et leur complicité éprouvée permet aux deux musiciens de se donner corps et âme à la musique qu’ils étreignent sans contrainte.

« Abrazo »

couverture de l'album Abrazo du duo Peirani -ParisienPar son titre, Abrazo (étreinte), le deuxième opus du duo Peirani - Parisien fait écho aux enlacements des danseurs de tango. Les deux musiciens revisitent le tango à leur façon. En effet, l’album s’inspire non pas de l’œuvre d’un compositeur mais d’un art, d’une culture, celle du tango dont il emprunte l’élégance, la mélancolie et la puissance tant rythmique que mélodique. 

Si le répertoire de dix titres compte deux pièces du maître du Tango Nuevo, Astor Piazolla et une de Tomás Gubitsch, il propose par ailleurs une relecture d’un thème de Xavier Cugat, une reprise d’un morceau de Jelly Roll Morton et aussi trois compositions originales de Vincent Peirani, une d’Émile Parisien et une version d’un titre de Kate Bush arrangée par Vincent Peirani dans l’esprit du tango.

Au fil des plages

Le duo magique ouvre l’album avec un arrangement de The Crave de Jelly Roll Morton. Dès la première écoute, on perçoit l’enlacement musical fusionnel qui unit l’accordéon et le saxophone soprano. L’osmose touche à son comble lors de l’improvisation du soprano. Le duo transcende ensuite le tango sur Temptation de Xavier Cugat. Après une élégante exposition du thème, l’expression se fait mélancolique sans que jamais la puissance rythmique ne s’en trouve diminuée. Après les cascades de notes du soprano dont le timbre évoque celui du doudouk, l’accordéon délivre une douce improvisation qui confine à la confidence.

En superposant leurs lignes mélodiques, les deux instruments semblent ensuite combiner tango et musique baroque sur Fuga Y Mysterioso de Piazzolla dont le duo donne une interprétation sidérante. Le duo enchaîne avec Between T’s, une composition de Vincent Peirani. Sur un rythme soutenu, le soprano virevolte, trépigne et l’on se prend à chavirer, comme entraîné dans la transe d’une danse débridée mais l’on retrouve ses esprits dans les dernières mesures plus sereines.

Le duo Peirani - Parisien

Abrazo©JP Retel

Plus loin, le duo propose une version très singulière de Deus Tango, une autre composition de Piazzolla. On se laisse enivrer par le dialogue vibrant qu’échangent les deux instruments. Le soprano souffle une déclaration poétique grisante au-dessus des temps forts du tango marqués par l’accordéon et pour finir, les deux musiciens libèrent leur expression dans une courte interaction.

Memento invite ensuite au recueillement. Inspiré des milongas, la composition d’Émile Parisien résonne comme une véritable complainte gorgée de poésie et tendresse. Un clip donne corps à cette musique. Le duo Peirani - Parisien a mis en scène Alice Renavand (danseuse étoile à l’Opéra de Paris) et Frédéric Faula (danseur chorégraphe de la scène hip-hop), un duo de danseurs qui rend hommage à la longue tradition de danse de couple du tango. Leur danse fait écho à la perspective musicale du duo Peirani - Parisien.

Ainsi, le clip se profile comme un double contrepied musical et chorégraphique au tango que les deux duos réinterprètent chacun à sa manière. Cette étreinte atypique entre la danse hip-hop et les pas de danse issus de la tradition des ballets projette le tango dans un monde chargé d’un spleen à la mélancolie poignante. Sur le clip de Memento, musique et chorégraphie conjuguent leurs singularités et inventent une version renouvelée du tango où les émotions affleurent. Le saxophone apparait alors comme la danseuse libre et légère soutenue par l’accordéon qui mène la danse tout en l’accompagnant.

C’est sur le mode de la virtuosité que le duo aborde plus tard le thème de Thomas Gubitsch, A Bebernos los Vientos. Les deux instruments se propulsent sur des orbites tourbillonnantes, sans omettre de ménager une parenthèse féérique avant une fin impétueuse.

Le répertoire se teinte ensuite d’échos des musiques des Balkans sur Nouchka, une composition de Vincent Peirani. Peu à peu, les envolées du soprano et les lignes de chant de l’accordéon se teintent de spiritualité et le chant des instruments entraîne l’oreille sur les cimes de la félicité.

Avec F.T ., un autre thème de Vincent Peirani, les deux musiciens ouvrent les portes d’une fantaisie musicale où ils évoluent en osmose télépathique et improvisent à cœur joie ! L’album se conclut avec une version poétique du succès de Kate Bush, Army Dreamer, que les deux instrumentistes parent d’une douce tendresse et de couleurs bucoliques.

Nouvelle aventure musicale du duo Peirani - Parisien, « Abrazo » témoigne de la connivence qui unit Vincent Peirani et Émile Parisien. Leurs interactions complices et leur approche singulière contribuent à faire de cet album, une proposition musicale élégante et mélancolique autour du tango et des rythmes sud-américains.

Giovanni Guidi présente « Ojos De Gato »

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Jazz à Vienne 2022 – Affiche & Premiers noms

Jazz à Vienne 2022 – Affiche & Premiers noms

Le mardi 23 novembre 2021, les organisateurs du Festival Jazz à Vienne ont dévoilé l’affiche de l’édition 2022 proposée par la dessinatrice Audrey Spiry. Ils ont aussi annoncé la création jeune public avec Raphaël Imbert à destination de 6 000 enfants, le concert dessiné avec Thomas de Pourquery & Fanny Michaëlis. En attendant le 15 mars 2022, date d’annonce officielle de la programmation de la 41ème édition du festival « Jazz à Vienne », les concerts de cinq soirées sont déjà annoncés. Une édition prometteuse !

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Saison 2020/21 à l’Auditorium de Lyon

Saison 2020/21 à l’Auditorium de Lyon

Jazz, Musiques du monde & Hommage à Piazzolla

Avec l’arrivée de Nikolaj Szeps-Znaider, nouveau directeur musical de l’Orchestre National de Lyon, la saison 2020/2021 à l’Auditorium de Lyon-Orchestre National de Lyon s’annonce riche en promesses. Outre la venue de grands interprètes, d’éminents chefs d’orchestre et d’ensembles internationaux et français exceptionnels, l’Auditorium accueille d’immenses stars du jazz et des musiques du monde. Intenses moments en perspective avec un Hommage à Michel Petrucciani, Fatoumata Diawara, Chucho Valdés, un Hommage à Astor Piazzolla. De quoi réjouir le public !

Auditorium-Orchestre National de Lyon_Logo_Mars 2019 à l'Auditorium de LyonDans le contexte de la crise sanitaire actuelle, Aline Sam-Giao, directrice générale et Nikolaj Szeps-Znaider, directeur musical, assurent le public de l’engagement sans faille des musiciens de l’Orchestre National de Lyon et des équipes de l’Auditorium. Pour la saison 2020/21 à l’Auditorium de Lyon, l’ouverture se poursuit en direction du Jazz et des Musiques du Monde.

Dans ce domaine, le dialogue artistique continue entre l’Auditorium Orchestre National de Lyon et « Jazz à Vienne » qui coproduisent trois concerts

  • Hommage à Michel Petrucciani
  • Fatoumata Diawara
  • Chucho Valdes.

Par ailleurs, le Gospel figure au programme des concerts de Nouvel An ainsi qu’en mars 2021, deux soirées « Hommage à Piazzolla ».

Hommage à Michel Petrucciani

Compositeur et pianiste de jazz hors du commun, Michel Petrucciani (1962-1999) a connu une brève mais brillante carrière en France comme à l’international. Doué d’une puissance rythmique redoutable, d’un sens aigu de la mélodie et d’un lyrisme généreux. Alliance de simplicité et de sophistication, son art a laissé une forte empreinte dans les oreilles et le cœur des amateurs de jazz.

De grands noms de la scène jazz viennent célébrer ce musicien unique le lundi 02 novembre 2020 à 19h sur la scène de la Grande Salle de l’Auditorium de Lyon. C’est le batteur Aldo Romano avec qui le pianiste a enregistré cinq albums qui animera la soirée où sont réunis, la saxophoniste altiste Géraldine Laurent, les trompettistes Lucienne Renaudin-Vary et Flavio Boltro, Tony et Philippe Petrucciani, respectivement père et frère du pianiste et tous deux guitaristes, les pianistes Jacky Terrasson, Laurent Coulondre et Franck Avitabile, le contrebassiste Géraud Portal contrebasse et le batteur André Ceccarelli. La présence de toutes ces pointures du jazz réunies sur le scène laisse augurer la tenue d’une soirée joyeuse et créative.

Gospels et chants de Noël

C’est avec le Gospel que se terminera l’année 2020 et commencera la suivante. Après le succès vibrant du concert participatif d’avril 2018, l’Auditorium ouvre un nouveau chapitre en invitant le Gospel Philharmonic Experience et un chœur amateur issu de la région lyonnaise, dirigés par Pascal Horecka.

L’Auditorium donne rendez-vous pour quatre grands concerts gospel, à 20h, les mercredi 30 & jeudi 31 décembre 2020, à 16h le vendredi 01 & 18h le samedi 02 janvier 2021. Au programme, Jingle Bells, Oh Holy Night, Have Yourself a Merry Little Christmas mais aussi l’«Alleluia» du Messie de Händel. Des concerts porteurs de message de paix, de joie et d’espoir.

Fatoumata Diawara

Saison 2020/21 à Auditorium de Lyon_Fatoumata Diawara

Fatumata Diawara©Aida Muluneh

Porte-parole d’une Afrique en constante mutation, la chanteuse malienne Fatoumata Diawara pare les rythmes et mélodies de la tradition wassoulou de couleurs jazz et funk, avec un talent et un charisme renversants.

La venue de Fatoumata Diawara, le vendredi 29 janvier 2021 à 20h à l’Auditorium, est l’occasion pour le public de retrouver sur la présence charismatique et le talent incontestable de cette voix incontournable de l’Afrique d’aujourd’hui.

Elle sera sur scène entourée de Sékou Bah (basse), Yacouba Kone (guitare), Arecio Smith (claviers) et Jean Baptiste Gbadoe (batterie).

Chucho Valdés, « La creación »

Saison 2020/21 à Auditorium de Lyon_Chucho ValdesChucho Valdés représente à lui seul la puissance et la richesse de la fusion musicale des traditions cubaines et africaines. Fils du musicien Bebo Valdés, celui qui a fondé en 1973 le groupe Irakere, mène depuis plus de cinquante ans une carrière internationale. Il est aujourd’hui reconnu comme l’un des plus grands pianistes de jazz.

Le lundi 08 mars 2021 à 20h, il vient fêter ses 80 ans à l’Auditorium avec un concert exceptionnel au cours duquel il va présenter deux facettes de sa personnalité musicale.

En première partie de soirée, il jouera d’abord solo avant de présenter une nouvelle composition, La creación (Olodumare), en hommage à Oludumare, le Créateur suprême, l’une des trois manifestations de l’Être suprême des Yorubas. Cet oratorio raconte l’arrivée de la culture yoruba dans les Caraïbes. Pour l’occasion, Chucho Valdes est accompagné de Hilario Durán et John Beasley (claviers), Yunior Terry (basse), Miguel Valdés (percussions), Erick Barberia (batás et voix), Roman Diaz et Diosvany Valladares (batás) et en invité spécial, Dafnis Prieto à la batterie. (La distribution vocale n’est pas encore connue à ce jour.)

Hommage à Piazzola

Saison 2020/21 à Auditorium de Lyon_Pablo Ziegler

Pablo Ziegler©Shigeto Imura

Créateur du Tango Nuevo, le compositeur et jouer de bandonéon, Astor Piazzolla (1921-1982) a fait connaître cette musique dans les plus grandes salles de concert du monde. Pablo Ziegler, le dernier pianiste de Piazzolla, reprend aujourd’hui le flambeau.

Le jeudi 11 mars à 20h et le samedi 13 mars à 18h, avec la complicité de Pablo Ziegler, et en compagnie du bandonéoniste Walter Castro et de la mezzo-soprano Luciana Mancini, l’Orchestre National de Lyon dirigé par Clark Rundell va faire résonner le plus beaux tangos dans la Grande Salle de l’Auditorium

L’occasion idéale pour vibrer à l’écoute des superbes Oblivion, Milonga en el Viento, Fuga y Misterio, Yo soy Maria et bien d’autres tangos composés par Astor Piazzolla, Arturo Márquez ou Pablo Ziegler.

A ne pas rater… les rendez-vous Jazz et Musiques du Monde de la saison Saison 2020/21 à l’Auditorium de Lyon.

Giovanni Guidi présente « Ojos De Gato »

Giovanni Guidi présente « Ojos De Gato »

Avec « Ojos De Gato », Giovanni Guidi rend hommage à Gato Barbieri. Dans l’esprit du grand saxophoniste argentin, l’album du pianiste italien propose un voyage dont les escales musicales évoquent de grandes cités urbaines mais aussi le cinéma de Bertolucci et Pasolini et la musique de Franco D’Andrea et Enrico Rava, Don Cherry et Aldo Romano. Onze titres dont les climats évoluent entre délicatesse et tumulte.

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Dal Sasso Big Band – « John Coltrane’s Africa/Brass Revisited »

Dal Sasso Big Band – « John Coltrane’s Africa/Brass Revisited »

​Ambitieux projet que celui de Christophe Dal Sasso. A la tête d’un big band rehaussé d’un tambour gwo-ka, il revisite « Africa/Brass », l’album de John Coltrane sorti soixante ans plus tôt. Sur le double opus « John Coltrane’s Africa/Brass Revisited », le big band restitue à la musique la puissance spirituelle et humaniste de Coltrane. Servie par des solistes inspirés, la suite musicale somptueuse résonne comme une incantation lyrique autant qu’énergique.

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Jazz à Vienne 2022 – Affiche & Premiers noms

Jazz à Vienne 2022 – Affiche & Premiers noms

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