Goran Bregovic et Sanseverino Jazz à Vienne

Goran Bregovic et Sanseverino Jazz à Vienne

Goran Bregovic, éternel pourvoyeur de fête

Le 01 juillet la musique musarde entre le « bluegrass » de Sanseverino et les musiques des Balkans proposées par Goran Bregovic et son Orchestre des Mariages et des Enterrements. Si les styles musicaux diffèrent, un point commun relient les sets. En effet, les deux leaders évoquent les difficultés auquel sont confrontés les Gitans vis à vis desquels ils appellent à la tolérance

Sanseverino est venu présenter les chansons de son livre-disque « Papillon ». Il conte l’histoire d’Henri Charrière et de titre en titre fait découvrir la vie de celui qui a pris perpèt’ sur l’île du Diable, au bagne de Cayenne. Tout y passe, son procès, ses évasions, ses cavales jusqu’à sa dernière évasion réussie. Quoi de mieux qu’un chanteur tatoué pour chanter la vie de Papillon dont le nom tient à un tatouage de papillon gravé sur la poitrine. Celui qui a popularisé le swing manouche a changé de contexte musical. Musiciens vêtus dans le style de la bande à Dillinger. Formation bluegrass dans la pure tradition, guitare, banjo, mandoline, violon, contrebasse. Ce style de musique au croisement du folk américain, du blues et des apports irlandais se serait développé au moment où se déroule l’histoire du bagnard.320_Sanseverino_JAV_01072016_NV

Si la forme musicale a changé, la verve demeure. A la guitare, Sanseverino fait claquer ses rimes avec son aplomb et son insolence habituelle. Le public est lui aussi peu regardant de la forme. Il est définitivement acquis après le titre La jambe de bois. rythmé par Sanseverino  à l’aide d’un magnum d’eau empli de capsules de bouteilles et transformé en percussion il entraine tout les gradins dans « l’histoire d’un homme que l’on dévora en le faisant rôtir avec sa propre jambe de bois ». Après quelques piques pour contester l’ordre établi, ici ou ailleurs, ce qui est plutôt conforme au personnage, Sanseverino change de braqué et termine le set, comme « un rockeur qui aime la java » avec du rock bluesy plutôt pêchu. C’est sur ce mode qu’il présente une version atypique mais réussie du poème d’Aragon qu’avait immortalisé Léo Ferré, « L’étrangère ». Un set surprenant mais attrayant.

En seconde partie Goran Bregovic et son Orchestre des Mariages et des Enterrements. Sur scène l’ancienne rock star a soigné son look. Tout de blanc vêtu comme à son habitude, il affiche paillettes aux pieds et au revers du veston  et des coccinelles sur son col de chemise. Exit la guitare bleue on le retrouve avec une nouvelle guitare plus ramassée. Sur scène, les deux sœurs Radkova (solistes des voix bulgares), 5 chanteurs, 5 cuivres, 4 cordes et le percussionniste chanteur habituel.320_Goran-Bregovic_JAV_01072016_NV

Le leader a promis de jouer les musiques qu’il aime. Son dernier opus, « Champagne For Gypsies » date en effet de 2012 et c’est pour lui l’occasion de proposer un répertoire qui se promène entre nostalgie et fête. Tout y passe, les musiques de films, « Arizona Dream », « Le temps des gitans »  et ses grands succès de scène. L’attention règne lors de l’interprétation de la musique du film, « La Reine Margot » de Patrick Chéreau qui ouvre la soirée. On écoute aussi avec plaisir Ausencia en hommage à Cesaria Evora. Après quelques titres il est rejoint sur scène par Stephan Eicher avec qui il a déjà travaillé. Quatre titres. Deux titres de l’album « Champagne for Gypsies » en référence aux origines gitanes du chanteur et deux titres du répertoire de Stephan Eicher, »Envolées » et « Déjeuner sur l’herbe » repris en chœur par le public.

Après cette parenthèse, la folie gagne la scène  avec les grands standards de Goran Bregovic, Edelerzi, Gas Gas, Quantum Utopia de la star. C’est bien ce que le public attend et il reprend avec enthousiasme les grand refrains jusqu’au bout de la nuit. Un grand moment de scène festive. La tradition bregovienne est respectée.

Clin d’œil à Roberto Tarenzi

Clin d’œil à Roberto Tarenzi

Étoile montante du jazz italien, le pianiste Roberto Tarenzi a sorti en janvier 2018, son nouvel album « Love and Other Simple Matters ». Enregistré en trio avec le contrebassiste James Cammack et le batteur Jorge Rossy, l’album surprend par son approche innovante autant qu’il enchante par la richesse de ses textures.

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Kurt Elling revient avec « The Questions »

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Le chanteur Kurt Elling revient avec « The Questions », son nouvel album. Il dépasse son statut de vocaliste de jazz reconnu et récompensé et mobilise ses talents au service d’un projet artistique. En 10 chansons il exprime ses espoirs, ses aspirations comme une réponse musicale aux questions qui se posent dans le monde.

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Nuits de Fourvière 2018 – La programmation

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Comme chaque été, à Lyon, les Nuits de Fourvière 2018 vont faire font vibrer la culture au cœur de la Métropole de Lyon. Du 01 juin au 28 juillet le festival international propose une programmation mêlant musiques, danse, patin sur glace, théâtre, cirque et marionnettes… et même de la magie.

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Autour de Chet et Erik Truffaz Jazz à Vienne

Autour de Chet et Erik Truffaz Jazz à Vienne

Des larmes de pluie pour Chet Baker

Le 29 juin, « Jazz à Vienne » honore la trompette. D’abord hommage à Chet Baker avec le projet « Autour de Chet ». Puis quartet d’Erik Truffaz avec Oxmo Puccino. En invités trouble-fêtes, pluie et coupure d’électricité.

L’album « Autour de Chet » (Decca/Universal) chroniqué en avril dans ce blog a réuni voix et trompettes d’aujourd’hui pour un hommage au trompettiste et chanteur Chet Baker. Un opus plutôt sensible et réussi dont les plages soignées donnent à entendre les grands standards que jouait Chet Baker interprétés par des musiciens d’aujourd’hui.

La tentative était légitime de transposer le projet en version scénique. La chose paraissait osée et difficile. L’effort est louable mais le résultat mitigé… il est vrai que la demi-teinte sied à un hommage.

La présence de Riccardo Del Fra en maître de cérémonie a contextualisé le projet. Le contrebassiste qui a accompagné Chet Baker durant des années a esquissé avec délicatesse les traits marquants du trompettiste chanteur. Riccardo Del Fra et Stéphane Belmondo à la trompette ouvrent le set avec un très sobre I’m a fool to want you. Le ballet des voix et trompettes L-Aquino-P-Faccini_JAV_290616_NVa ensuite commencé avec pratiquement la totalité des participants de l’album. Camelia Jordana, Yael Naim, Sandra Nkaké, Jose James, Piers Faccini et Hugh Coltman pour les voix, Airelle Besson, Stéphane Belmondo, Luca Aquino et Erik Truffaz pour les trompettes.J-James-E-Truffaz_JAV290616_NV

Chaque intervenant a apporté sa touche à l’hommage avec plus ou moins d’inspiration. Sur scène, à la différence d’un enregistrement en studio, pas possible de refaire une prise, pas de mixage pour magnifier une voix ou un instrument et atténuer la rythmique. L’écrin orchestral a quelquefois manqué de nuance du côté de la rythmique un peu trop appuyée. Quelques duos ont marqué le set.

Fêlure et émotion sur The thrill is gone avec la voix voilée de Camélia Jordana et la trompette d’Erik Truffaz. Sensibilité  feutrée du duo Camélia Jordana Luca Aquino. Ambiance blues pour Born to be blue interprété par Hugh Coltman et Erik Truffaz. Option crooner-soul du duo Jose James Erik Truffaz. Spiritualité impressionniste de Taste of Honey avec la voix de Piers Faccini et le buggle de Luca Aquino. La voix grave et chaude de Sandra Nkake sied à l’univers de la musique de Chet Baker.

Malgré les larmes de pluie qui ruissellent, les spectateurs sont restés attentifs à cet hommage rendu à Chet Baker.

Après ses interventions fort appréciées durant la partie « Autour de Chet », Erik Truffaz prend la main pour une seconde partie de soirée où il présente le répertoire de son album « Doni Doni » en quartet. Musique musclée, haute en couleur, en rythme et en électricité. La pluie est encore de la partie et les éclairs rodent autour de la scène. Une coupure pourtant très brève de l’électricité contrarie visiblement le trompettiste.

L’ambiance du set s’adoucit avec la venue d’Oxmo Puccino. Un peu de poésie est bienvenue et adoucit l’énergie furieuse de la musique d’Erik Truffaz.

Clin d’œil à Roberto Tarenzi

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Ibrahim Maalouf Jazz à Vienne

Ibrahim Maalouf Jazz à Vienne

L’ouverture triomphale d’Ibrahim Maalouf à Vienne

28 juin, ouverture de Jazz à Vienne. Ibrahim Maalouf est le maitre d’œuvre. Célébration triomphale de la musique de Maalouf. Pour son cinquième passage consécutif à Vienne, le trompettiste développe un triptyque musical pour 6000 enfants le matin et des gradins complets avec un double plateau en soirée.

En matinée, la Création jeune Public. En soirée, sur la scène du Théâtre Antique, deux hommages faits aux femmes par Ibrahim Maalouf et ses musiciens, en référence à ses deux albums, « Kalthoum » en première partie puis « Red & Black Light » en second set.

Depuis maintenant 12 ans, Jazz à Vienne ouvre le festival avec un spectacle à destination des enfants du pays viennois pour sensibiliser le jeune public à la musique jazz. Cette année la commande a été passée à Ibrahim Maalouf.

6000 enfants des classes primaires sur les gradins du Théâtre Antique, avec cette année le soleil en prime. Si le spectacle des gradins est impressionnant, celui de la scène ne l’est pas moins. Introduction musicale avec Ibrahim Maalouf, Eric Légnini au keyboards, François Delporte à la guitare et Stéphane Galland à la batterie, la Maîtrise de Radio France dirigée par Sofi Jeannin et des enfants des écoles viennoises.Création-jeune-public_JAV_280616_NV

Après cela, le trompettiste explique aux enfant ce qu’est l’improvisation : « jouer ce qui n’est pas prévu… la première fois qu’on écrit un thème, c’est toujours de l’improvisation ». Il propose aux enfants de « faire ensemble un morceau de musique ». Chose rare, le silence se fait sur les gradins. Ibrahim Maalouf interpelle successivement Tamara, Sarah, Lucas et Yasmine pour leur demander de fredonner quelques notes. Le « chef d’orchestre » fait reprendre alternativement ces thèmes » aux enfants des gradins. Les notes devenues refrain et couplet sont reprises avec les musiciens, la Maîtrise de Radio et les 6000 enfants. Ibrahim Maalouf propose ensuite aux musiciens en herbe de « donner du sens au morceau en créant une introduction …et une fin ». Une petite répétition avec Ibrahim Maalouf au piano et les enfants.

Après une dernière mise en place avec le trompettiste, l’orchestre, la maîtrise et les enfants. Ça marche à la perfection. Les enfants chantent, agitent les bras et sourient. La démarche pédagogique d’Ibrahim Maalouf a fonctionné. Avec l’aide du trompettiste ils ont composé et chanté du jazz.

Chaque enfant a ainsi compris qu’il est capable d’accéder à la musique. Il reste aux éducateurs et aux parents à prendre la suite pour que la musique fasse partie de la vie de tous ces enfants.

La soirée du 28 juin consacrée tout entière à la musique d’Ibrahim Maalouf est  divisée en deux parties. Première partie consacrée à la musique de son projet Kalthoum qui célèbre la figure emblématique d’Oum Kalthoum. Seconde partie conçue comme une ode à la femme d’aujourd’hui

En première partie de soirée, le projet « Kalthoum »  réunit sur scène autour d’Ibrahim Maalouf, le pianiste Franck Woeste, le saxophoniste Mark Turner, le contrebassiste Scott Colley et le batteur Clarence Penn.

Toujours très pédagogue, Ibrahim Maalouf explique au  public en quoi consiste le projet. Le trompettiste et le pianiste ont traduit en écriture jazz l’un des plus grands succès de la diva égyptienne Alf Leila Wa Leila (les mille et une nuits) conçu à l’origine comme une symphonie. Une succession de tableaux balisent une « suite » d’environ une heure avec une introduction, une ouverture découpée en deux couplets et quatre mouvements.

Pour ouvrir le concert, Ibrahim Maalouf propose au oudiste syrien Samir Homsi d’interpréter le refrain dans la pure tradition musicale arabe. Suivent les deux parties d’introduction avec le trompettiste au sein de la « section ». A partir du premier mouvement, Ibrahim Maalouf joue en solo, reprenant textuellement à la trompette le chant d’Oum Kalthoum. Sur des arrangements peaufinés, les douces mélopées s’élèvent comme des plaintes portées par l’orchestre qui, comme une chambre d’écho, magnifie le chant de la trompette. Du début à la fin du set, une mise en place précise laisse grande place aux improvisations des solistes et aux interactions entre les musiciens

Avec humour, le trompettiste propose en rappel … un morceau rajouté, un morceau « qui n’en finit pas, comme… les fins des symphonies ». Il s’agit pourtant d’une fausse fin puisque le trompettiste conclut le premier set au tambourin (la batterie de la musique arabe) avec Samir Homsi à l’oud. Un clin d’oeil au chant de Fairouz, la chanteuse libanaise.

Mark Turner, virtuose. Franck Woeste lyrique. Clarence Penn spectaculaire. Scott Colley précis. Alternativement incisif, étincelant ou classique, Ibrahim Maalouf termine le set à la trompette. Les spectateurs font  une ovation à « Kalthoum ». Une ode à  la musique arabe traditionnelle revisitée et catalysée par la trompette étincelante de Maalouf.

Le contraste sonore et visuel est grand avec la seconde partie de la soirée consacrée au projet « Red & Black Light »  pour lequel Ibrahim Maalouf est entouré de François Delporte à la guitare, Stéphane Galland à la batterie, Eric Légnini et Franck Woeste aux keyboards, Antoine Guillemette à la guitare basse, Yann Martin, Martin Saccardy et Youenn le Cam à la trompette 

Esthétique électro-rock, jeux de lumière sur une scène enfumée, mélopées faciles à chantonner reprises de manière réitérative. Le public très sollicité pour soutenir la musique apprécie aussi cette facette plus extravertie de la musique d’Ibrahim Maalouf. Durant ce set, le leader se met en position d’orchestrateur. Il dirige la musique, veille à la mise en place depuis ses claviers délaissant quelque peu son instrument. Il est vrai que le trompettiste a beaucoup joué, (matin, après-midi pour les balances, premier set) et il donne un peu de répit à ses lèvres très sollicitées.

La seconde partie est menée sur un tempo d’enfer. La frappe puissante de Stéphane Galland stimule le groupe. La tension monte encore avec la reprise de Nomad Slang gravé sur l’album « Illusions ». Riffs de la section de trompettes, claviers à fond, trompette de Maalouf à son acmé. Dans les gradins les mains s’agitent. Le public suit les préconisations de Maalouf : « Chantez et dansez comme des fous ».

Après la tornade, le répit. Red & Black Light, tel l’hymne de l’album éponyme arrive ensuite avec et la Maîtrise de Radio France dirigée par Sofi Jeannin. Un bijou de délicatesse dont la mélodie célèbre les « choses essentielles de la vie ».

Le public debout a succombé à la puissance de cette musique électrique  et métisse. Il en redemande. La force de « Red & Black Light » a triomphé.

Électrique ou délicate, puissante ou raffinée, la musique d’Ibrahim Maalouf est la grande gagnante de la soirée. Sous toutes ses formes elle comble le public.

Clin d’œil à Roberto Tarenzi

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Mèmaké au Péristyle

Mèmaké au Péristyle

Mèmaké ou la transe transcendée

Du 26 au 28 juin le Péristyle accueille Mèmaké. Un trio qui réunit le batteur François Merville, le saxophoniste Lionel Martin et le contrebassiste Benoit Keller. Improvisation et échanges alimentent une musique énergique.

S’il est vrai qu’on écoute la musique, on peut aussi voir la voir se construire en direct, au fur et à mesure de l’avancée du concert de Mèmaké. Elle grandit sur scène.Francois-Merville_28062016_Peristyle Les thèmes écrits irriguent la pensée des musiciens. S’ensuit un développement de la mélodie qui se développe rebondit, s’amplifie et se cabre. Des échanges naissent entre les instrumentistes qui alimentent une musique instantanée. Les improvisations surgissent. Une ligne musicale émerge du saxophone. A ses côtés, des harmonies et des contrastes naissent sous les doigts ou l’archet de la contrebasse. La batterie soutient l’expression des deux instrumentistes déjà immergés dans l’échange. Baguettes, balais, mailloches ou doigts suivent et stimulent, coupent et relancent, sous-tendent et attendent les lignes musicales des solistes.Lionel-Martin_28062016_peristyle_NV

Avec Mèmaké la musique va sa vie, vit sa vie et s’enrichit. La musique circule entre trois pôles. Lyrique sur le saxophone soprano, Lionel Martin canalise son souffle et son énergie sur le saxophone baryton qui rugit ou barrit avec puissance. Avec finesse Benoit-Keller_28062016_Peristyle_NVBenoit Keller utilise toutes les possibilités de la contrebasse. Chant majestueux  à l’archet,  graves somptueux, son rond et chaleureux. Fin rythmicien et batteur des nuances, François Merville porte une attention extrême au jeu de ses compagnons avec lesquels il interagit de manière instantanée. Il met son talent de percussionniste au service des expressions délicates des solistes.

D’un titre à l’autre les musiciens tissent les fils de leur musique dont la trame nous saisit au vif. Incisive mais sans violence, elle est pénétrante. Le tempo des musiciens habite les spectateurs dont les corps oscillent au rythme impulsé par la musique.

Memake_28062016_Peristyle_NV 4Les morceaux se suivent et ne se ressemblent pas. De La grande boucle, celle de la vie, à La petite boucle, celle du quotidien, les musiciens jouent La pression du presseur. La vie de la vie en quelque sorte. Même la mécanique quantique s’invite au programme avec Le principe d’incertitude. On n’ose pas faire un raccourci et conclure q’un lien existe entre le Jazz et la Physique mais pourquoi pas ?

Mèmaké, un jazz physique qui apaise le corps et nourrit l’esprit.

Clin d’œil à Roberto Tarenzi

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Nuits de Fourvière 2018 – La programmation

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Stracho Temelkovski trio au Péristyle

Stracho Temelkovski trio au Péristyle

Le jazz méditerranéen du Stracho Temelkovski trio

Du 23 au 25 juin, au Péristyle, le trio Nerazdeleni de Stracho Temelkovski a proposé  une musique où se mêlent jazz, musiques des Balkans, de l’Orient et de la Méditerranée. Vibrations colorées et ambiances nostalgiques.

300-200-01-Stracho-Temelkovski-trio_peristyle-23062016Durant trois jours au Péristyle, le guitariste et percussionniste Stracho Temelkovski a réuni autour de lui l’accordéoniste Jean-François Baez et le clarinettiste Jean-Pierre Sarzier.  Les compositions sont en grande partie celle du  leader mais on retrouve aussi des morceaux d’ Antonio Placer Les trois musiciens affectionnent et maîtrisent les rythmes impairs dont ils déjouent tous les pièges. Sur les six morceaux d’un set, un seul titre n’utilise pas ces rythmiques. Pas simple de battre la mesure sur un tango à 9 temps ! … et pourtant pour eux cela tient de la promenade de santé.300-200_jean-francois-baez_23062016

Les trois artistes jouent ensemble depuis plus d’un an et leur complicité leur permet de s’exprimer en toute confiance et de prendre tout à tour 01_300-200_jean-francois-baez_23062016 - Copiedes improvisations qui réservent de belles surprises. Si la mise en place est rigoureuse, les ambiances changent au sein de chaque morceau les. Jean-Pierre Sarzier sait se monter lyrique sur la clarinette basse sans trop d’étalage technique. Jean-François Baez assure une rythmique implacable et harmonise de belle manière durant les chorus de ses compagnons. Ses improvisations témoignent toujours de son attachement à la mélodie.

Stracho Temelkovski300-200_Stracho Temelkovski,_23062016 jongle entre viola, mandole, basse électro-acoustique et diverses percussions auxquelles il ajoute sa voix. Totalement immergé dans sa musique, il entraîne le public dans son monde. Un univers captivant et quelquefois envoûtant. Une musique en mouvement qui se promène dans des atmosphères variées. Sans reprendre aucun morceau traditionnel de la Macédoine où sont ses origines, ce musicien autodidacte restitue les atmosphères de ce pays et les mêle aux autres univers musicaux qu’il a croisés, jazz oriental, musique orientale, rock, musique de l’Inde et  musiques urbaines. Le miel de la vie témoigne tout à fait de ce qu’il nomme la « musique de l’âme ».

Le trio Temelkovski - Baez-  Sarzier constitue une unité musicale qui justifie tout à fait le nom du groupe « Nerazdeleni » qui signifie « non divisé ». Le site de Stracho Temelkovski permet de réécouter les atmosphères musicales du trio et celle du leader en solo.

Clin d’œil à Roberto Tarenzi

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