Jazz Day Brunch au Bémol 5 le 30 avril 2017

Jazz Day Brunch au Bémol 5 le 30 avril 2017

Dix jours après son ouverture, le Bémol 5 célèbre le Jazz Day

A peine dix jours après son ouverture le 21 avril 2017 avec la venue de David Linx, le nouveau club de jazz lyonnais, le Bémol5 célèbre le Jazz Day dès 13h30 avec un « Jazz Day Brunch » et deux groupes de jazz, le Magnetic Orchestra et le Limonest Swing Band.

On rappelle l’ouverture prochaine le 21 avril 2017 du « Bémol 5 », le nouveau club de jazz lyonnais du 1 rue de la Baleine dans le 5ème arrondissement. L’établissement ouvre ses portes en fanfare avec un concert inaugural qui réunit le chanteur David Linx et le groupe « InLab 4ttet ». Les mêmes artistes proposent aussi une seconde prestation le 22 avril. Après ces deux concert d’ouverture le club offre ensuite une programmation régulière consultable en ligne sur son site.

Cette programmation annonce « Chansongs Monsieur Nougaro » les 28 & 29 avril et prévoit ensuite, le 30 avril à partir de 13h30 un « Jazz Day Brunch » au Bémol 5 avec deux concerts. On compte sur l’équipe dynamique du Bémol 5 pour proposer un brunch alléchant puisque le club propose outre la musique une carte avec des produits artisanaux, éthiques, bio, locaux ou provenant de grandes maisons lyonnaises.

Ce double concert du Bémol 5 est organisé dans le cadre du « Jazz Day » proposé par l’Unesco depuis 2011 et coordonné depuis 2013 par « Jazz à Vienne »sur le territoire métropolitain . Cette « Journée Internationale du Jazz » est destinée à sensibiliser la communauté internationale aux vertus du  jazz comme outil éducatif et comme force de paix, d’unité, de dialogue et de coopération renforcée entre les peuples.

En première partie, dès 13h30 se produit le trio « Magnetic Orchestra ».

Cet orchestre délivre une musique vivante, généreuse, ancrée dans la tradition des standards de jazz et leur histoire. Remarquable par son énergie démonstrative, son inventivité et son originalité ce groupe se joue des contrastes. Les musiciens cherchent à se surprendre avec une musique de l’instant qui va toujours là où on ne l’attends pas. Voyageant dans l’univers des standards, le trio intègre aussi des compositions, prétextes à des improvisations débridées.

Dès 15h est prévu le concert du « Limonest Swing Band » en partenariat avec le Conservatoire de Limonest.

Ce Big Band est composé de dix-sept musiciens dirigés par Stéphane Rivero. Il poursuit avec ardeur son exploration de toutes les formes de jazz et propose un nouveau répertoire qui promet. A la clef swing, ballades, deux doigts de samba et aussi de Beatles.

Jazz et bonne chère font toujours bon ménage. La proposition d’un « Jazz Day Brunch » au Bémol 5 est l’occasion où jamais de partager ces deux plaisirs entre amis ou en famille pour le Jazz Day 2017.

Opera Underground – Les RV d’octobre 2018

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John Scofield sort « Combo 66 »

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« Lean on Me », le nouvel album de Jose James

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Le Musée des Confluences consacre le Jazz Day 2017 aux Racines du Jazz

Le Musée des Confluences consacre le Jazz Day 2017 aux Racines du Jazz

« Jazz Before Jazz »

Le Musée des Confluences consacre le Jazz Day 2017 aux Racines du Jazz et à l’œuvre de Louis Moreau Gottschalk. Une conférence animée par le journaliste Florent Mazzoleni sur la vie du compositeur. Une relecture musicale vivifiante de l’œuvre de ce précurseur du jazz par le duo Lionel Martin-Mario Stantchev.

En 2011, l’Unesco a proclamé le 30 avril « Journées Internationale du Jazz ». Totalement en accord avec les valeurs prônées par l’Unesco à l’occasion de ce Jazz Day le Musée des Confluences s’inscrit dans cette démarche en proposant depuis 2015 les « Jazz Days ».

Après Nguyen Lê en 2015 et Dhafer Youssef en 2016, c’est un programme à la fois pédagogique et musical que présente le Musée des Confluences en 2017 autour du compositeur Louis Moreau Gottschalk et de sa musique. Une conférence de Florent Mazzoleni et un concert du duo Lionel Martin & Mario Stanchev autour du répertoire de l’album « Jazz Before Jazz ».

Le 30 avril 2017 à 16h30, dans le Grand Auditorium du Musée des Confluences, le journaliste, auteur et photographe Florent Mazzoleni anime une conférence où il évoque la vie du compositeur Louis Moreau Gottschalk.

Ce musicien et compositeur est le premier à saisir l’importance des cultures africaines sur l’évolution des musiques occidentales. Le conférencier va retracer comment, parties de La Nouvelle-Orléans, les musiques, du jazz au  hip-hop en passant par les musiques modernes du continent africain, ont pu s’épanouir de part et d’autre de l’Atlantique entre la fin du 19ème siècle et aujourd’hui.

En effet, né en 1829 à la Nouvelle-Orléans, Louis Moreau Gottschalk est bercé par les chants des esclaves et le piano de sa mère, une aristocrate créole. Virtuose capable de recréer une mélodie après une simple écoute, il est envoyé en Europe dès son plus jeune âge pour suivre l’enseignement du Conservatoire. Le musicien joue devant les plus grandes sommités du monde de l’époque, compose les premiers tubes exotiques de la musique européenne (Bamboula, Le Banjo).

En 1860 à La Havane Louis Moreau Gottschalk donne la première représentation de « La Nuit des Tropiques ». C’est la première fois sur la scène du Tèatro Tacon que des tambourinaires africains partagent la vaste scène avec des musiciens symphoniques et des chanteurs lyriques européens.

Ainsi, Gottschalk est le premier compositeur qui a intégré, à la musique européenne, les rythmes, harmonies et mélodies du sud des États-Unis via le son des esclaves, la musique créole et caribéenne, ibérique et latino-américaine. Ainsi sont réunis les éléments essentiels des musiques comme le jazz et le rock qui vont s’épanouir de part et d’autre de l’Océan Atlantique.

A 17h30 le 30 avril 2017, à l’issue de la conférence, le saxophoniste Lionel Martin et le pianiste Mario Stantchev proposent un concert en duo où ils imaginent le jazz avant le jazz. En effet, le 04 mars 2016, les deux musiciens ont sorti chez Cristal Records une version digitale de l’album « Jazz Before Jazz », autour de la musique de Louis Moreau Gottschalk. La version vinyle de l’album est disponible sur le site du label lyonnais Ouch Records.

En fait, c’est le caractère métissé de l’œuvre de Louis Moreau Gottschalk qui a conduit les deux artistes à se réunir autour de sa musique. En effet, pour eux il n’est « pas question de considérer Gottschalk comme un des (grands-) pères du jazz. Ils voient plutôt en lui le « chaînon manquant » qui relie la musique savante occidentale à ce qui va devenir le jazz quelques décennies après sa mort ».

Partant des mélodies pour piano de Gottschalk, les deux musiciens revisitent la musique du compositeur américain. Forts de leurs expériences et de leur connaissance du jazz, de la musique classique, des musiques traditionnelles bulgares et africaines, du rock, Lionel Martin et Mario Stanchev modernisent et réinventent la musique de Gottschalk.

 Un petit avant-goût de la musique de « Jazz Before Jazz » avec le clip réalisé par Lucien Martin (Nalu Films productions)…

 
Pour se préparer et être dans le bain, on conseille aussi la lecture de l’ouvrage « Le pianiste voyageur » écrit par Catherine Sauvat et sous-titré « La vie trépidante de Louis Moreau Gottschalk ». Un livre de 176 pages paru en 2011 dans la Collection « Voyageurs Päyot ».
Puisqu’en 2017 le 30 avril est un dimanche, ce peut donc être l’occasion de vivre le Jazz Day en famille au Musée des Confluences après une visite des collections du musée.
Opera Underground – Les RV d’octobre 2018

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John Scofield sort « Combo 66 »

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« Lean on Me », le nouvel album de Jose James

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Label ECM-Focus7-Avril 2017 – François Couturier

Label ECM-Focus7-Avril 2017 – François Couturier

« Nuit Blanche », troisième album du Tarkovsky Quartet

Avec « Label ECM-Focus7 » se poursuit l’exploration de l’identité ECM. Sorti le 07 avril 2017, « Nuit Blanche » est le troisième album du « Tarkovsky Quartet » fondé par le pianiste français François Couturier. Cet opus propose des compositions sensibles aux arrangements subtils.

« Label ECM-Focus7″ se penche sur le troisième album du Tarkovsky Quartet qui renvoie au nom du fameux réalisateur russe Andrey Tarkovsky. Après « Nostalghia - Song for Tarkovsky » sorti en 2005 puis « Tarkovsky Quartet » paru en 2009, le groupe réuni autour du pianiste François Couturier continue sur « Nuit Blanche » à explorer l’esthétique d’un monde où prévalent le silence et la lenteur si chers à Tarkovsky.

Autour du pianiste François Couturier le Tarkovsky Quartet regroupe le saxophoniste Jean-Marc Larché, l’accordéoniste Jean-Louis Matinier et la violoncelliste Anja Lechner.

Ingmar Bergman a un jour dit à propos de Tarkovsky : « Il évolue avec grand naturel dans l’espace des rêves ». Sur les dix-sept plages de « Nuit Blanche », le Tarkovsky Quartet explore un monde onirique à la texture vaporeuse et évanescente. Un univers peuplé de rêves. Ceux qui habitent l’esprit et pénètrent dans l’univers de la mémoire où ils deviennent souvenirs. Un monde où se croisent ombres et lumières.

Six compositions de François Couturier constituent la structure de l’album qui ouvre et se termine par une plage d’improvisation. On observe que les séquences musicales consacrées aux improvisations sont plus nombreuses que sur les deux albums précédents du quartet. Ces moments de compositions spontanées que sont les improvisations évoquent les atmosphères du cinéaste. Au total huit moments intitulés Rêves, Dreams et Traums, mais aussi Vertigo et Rêve Etrange….

Durant ces moments d’improvisation instantanée les quatre musiciens développent leur inspiration et tissent des voiles sonores. Ils construisent des draperies musicales dont les textures varient. Des rêves comme des brumes légères, des transparences sonores mystérieuses, éthérées, quasi impalpables. Puis la trame des rêves s’épaissit d’ombres vibrantes qui deviennent interrogatives voire inquiétantes. Une musique chambriste improvisée dont l’esthétique nourrit l’imagination de l’auditeur.

Faisant allusion au fait que Tarkovsky écoutait continuellement Vivaldi au moment du tournage de « Stalker », le quartet a intégré au répertoire de « Nuit Blanche » une interprétation de Cum dederit delectis suis somnum extrait de « Niisi Dominus » du compositeur vénitien.

Le groupe a aussi ajouté un arrangement de Quant ein congneu a ma pensee, pièce d’un auteur inconnu du XVIème siècle dont Anja Lechner a trouvé le manuscrit parmi les partitions de ses grands-parents musiciens.

Les quatre artistes du Tarkovsky Quartet ont tissé une histoire avec le label ECM qui remonte bien avant la création du quartet. En 1994 François Couturier et Jean-Marc Larché ont enregistré la première fois pour ECM sur « Khomsa » alors qu’ils étaient membres du groupe du maître tunisien de l’oud Anouar Brahem. Ensuite le pianiste François Couturier a participé au trio de Brahem avec Jean-Louis Matinier sur « Le pas du chat Noir » en 2002 et « Le voyage de Sahar » en 2006. On retrouve d’ailleurs encore Couturier auprès de Brahem sur « Souvenance » en 2014. Chez ECM François Couturier a enregistré « Un jour si blanc » en piano solo paru en 2010 qui s’apparente aussi au monde de Tarkovsky.

Le pianiste travaille aussi en duo avec Anja Lechner avec qui il a enregistré « Moderato cantabile » en 2013. Par ailleurs ils ont aussi tous les deux participé à l’enregistrement de l’album « Il Pergolese » autour de la musique de Pergolese avec la chanteuse Maria Pia de Vito et le batteur Michele Rabbia. La violoncelliste a participé aussi à plusieurs albums du joueur de bandonéon argentin Dino Saluzzi. Elle collabore par ailleurs avec des compositeurs contemporains comme TIgran Mansurian impliqué chez ECM.

L’accordéoniste Jean-Louis Matinier a participé au projet de Louis Sclavis « Dans la nuit », une B.O. composée pour le film muet de Charles Vanel. Il joue aussi des arrangements de Bach, Biber et Pergolese ainsi que des compositions originales et des improvisations sur l’album « Inventio » de Marco Ambrosetti.

« Nuit Blanche » a été produit par Manfred Eicher et enregistré à Lugano en avril 2016.

Enregistré par des artistes fortement impliqués dans le Label ECM, ce nouvel album du Tarkovsky Quartet inscrit tout à fait son esthétique dans celle du label ECM. La partition de « Nuit Blanche » accueille le silence et mêle compositions originales sensibles, musique baroque et improvisations subtiles. Une musique où le pouls du temps bat avec lenteur et délicatesse.

On explore prochainement d’autres enregistrements du Label ECM dans un futur billet « Label ECM-Focus8 ».

Opera Underground – Les RV d’octobre 2018

Opera Underground – Les RV d’octobre 2018

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John Scofield sort « Combo 66 »

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« Lean on Me », le nouvel album de Jose James

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Gaël Horellou présente Identité

Gaël Horellou présente Identité

Un nouveau projet entre Maloya et Jazz

Gaël Horellou présente son nouveau projet Identité sur son tout dernier album au titre éponyme. Un dialogue fusionnel original entre les rythmiques de l’Océan Indien et les harmonies du jazz. Un Jazz énergique pimenté des couleurs du Maloya.

Sur l’album « Identité » (Breaks/Absilone) sorti le 27 mars 2017, le saxophoniste Gaël Horellou entremêle les codes du jazz et ceux du maloya. Depuis 2009, le Maloya (musique, chant et danse à la fois) figure au Patrimoine Culturel Immatériel de l’Humanité. Métissé dès l’origine, le Maloya a été créé par les esclaves d’origine malgache et africaine dans les plantations sucrières, avant de s’étendre à toute la population de l’île. Jadis dialogue entre un soliste et un chœur accompagné de percussions, le Maloya s’enrichit aujourd’hui de nouveaux apports musicaux. Le projet mené par Gaël Horellou en témoigne.

« Identité ». Catalyseur habile entre les traditions, Gaël Horellou fait alterner des morceaux qui mettent en valeur l’héritage du Maloya et d’autres où la verve du Jazz prend le dessus. Trois percussionnistes et trois instrumentistes tressent une musique respectueuse des différences et des traditions musicales. Ensemble les musiciens créent un nouveau langage dont l’énergie vibre de générosité.

Immergé dans le jazz depuis 1994 le saxophoniste altiste Gaël Horellou fait partie de ces éternels chercheurs féconds et toujours avides de rencontres. Il aime à mêler les styles et les musiques et s’amuse avec ses identités multiples. A l’aise dans toutes les expérimentations, il est toujours en quête de nouvelles rencontres musicales, sonores et humaines où son saxophone puisse donner de la voix. Gaël Horellou joue avec les rythmes, déjoue les pièges des catégories et se joue des différentes formes d’expression.

On a connu Gael Horellou à ses débuts au sein du Collectif Mu lorsqu’il a participé à la création du fameux « Crescent » de Macon. Il a contribué ensuite au développement de l’électro jazz de la fin des années 90 avec Cosmik Connection et aussi aux côtés de Laurent de Wilde. Il a ensuite évolué entre drum’n bass et jazz-rock progressif avec NHX puis a proposé des projets variés avec de nombreuses formations. Il pratique d’ailleurs toujours le hard-bop en quartet. Sur le site de Gaël Horellou on dénombre rien moins que 4 groupes de jazz et 4 autres de musiques électroniques, 12 albums sous son nom et 20 comme co-leader ou sideman. Un infatigable inventeur de son, un initiateur qui n’a jamais la créativité en berne.

En 2011, Gaël Horellou découvre La Réunion et tombe sous le charme de l’île et de sa culture. Il conçoit de mettre le jazz en conversation avec le maloya, la musique de l’île. Le nouveau projet « Identité » de Gaël Horellou chemine entre jazz et maloya…« Une identité à chercher quelque part entre un toit de tôle ondulée et la brique rouge de Brooklyn ».

Pour mener son projet à bien, le saxophoniste réunit autour de lui l’organiste Florent Gac, le guitariste réunionnais Nicolas Beaulieu ainsi qu’une rythmique de percussions traditionnelles tenues par Emmanuel Félicité, Vincent Philéas et Jérôme Calciné. Le groupe « Identité » entame une première tournée de concerts sur l’île puis se retrouve en 2015 pour une résidence de création au Séchoir. Le groupe y affine son répertoire et travaille les compositions et les arrangements avec le soutien de la Région Réunion, Dac-Oi et la Spedidam.

La musique marie la puissance du chant et des percussions traditionnelles, bases du maloya, aux sonorités modernes d’un combo jazz peu banal alliant saxophone alto, orgue et guitare. Dix titres avec en alternance

  • des maloyas traditionnels que le groupe revisite. On écoute un extrait de Marie Moussassa

  • des compositions de Gaël Horellou dont Saint Leu où l’altiste toujours très énergique s’exprime avec conviction aux côtés de l’orgue et de la guitare soutenus par la solide rythmique qu’assurent les percussions. 3’33 pour prendre la mesure du climat…

  • deux standards de jazz Lonely Woman du grand Ornette Coleman et Nature Boy de Eden Ahbez. La percussion en introduction puis le saxophone expose le thème …

Toujours très expressif, l’altiste est en verve et s’exprime avec conviction et virtuosité. Exalté il exulte quelquefois jusqu’à la transe mais ne joue pas uniquement sur l’énergie et expose les mélodies avec sensibilité. L’alliance sonore sax alto/guitare électrique/orgue est du meilleur effet et les percussions savent aussi bien restituer les rythmiques traditionnelles que faire varier leur expression lorsque les solistes s’expriment dans un idiome plus typiquement jazz.

 

A Lyon on se réjouit de voir prochainement Gaël Horellou et son projet « Identité » pour le Jazz Day. RV le 30 avril 2017 sur le Sirius (péniche face au 4 quai Augagneur) à partir de 18h.
On peut aussi écouter Gaël Horellou avec les musiciens du sextet « Identité » à Paris le 12 mai à 21h au Sunset.
Opera Underground – Les RV d’octobre 2018

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John Scofield sort « Combo 66 »

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« Lean on Me », le nouvel album de Jose James

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Label ECM-Focus7-Avril 2017 – François Couturier

Label ECM-Focus6-Avril 2017 – Dominic Miller

« Silent Light », le premier album de Dominic Miller chez ECM

« Label ECM-Focus6 » propose de découvrir « Silent Light », le premier album enregistré sur ECM par le guitariste Dominic Miller. Sorti le 07 avril 2017, cet opus s’inscrit tout à fait dans l’identité du label ECM. Il donne à entendre un répertoire élaboré par le guitariste comme une conversation lumineuse avec le silence. Une narration instrumentale délicate entre jazz et folk.

Avec « Label ECM-Focus6 » on explore l’architecture du premier album que le guitariste Dominic Miller élabore pour ECM et l’on poursuit ainsi l’exploration de l’identité de ce label.

Né en Argentine, le guitariste Dominic Miller a grandi aux États-Unis puis a fait ses études en Angleterre. Aujourd’hui il vit en France après avoir tourné de par le monde, souvent aux côtés de Sting dont il est, dans l’ombre, le guitariste attitré. Il travaille avec des artistes aussi variés que Paul Simon, Plácido Domingo, The Chieftains, Phil Collins ou Mark Hollis. Quand il n’est pas sur les scènes il enregistre en studio pour son propre compte ou pour d’autres artistes de jazz, d’autres traditions musicales comme celles de l’Irlande, du pays de Galle, du Maroc ou de Cuba.

Les références musicales du guitariste sont variées et irriguent de leurs influences les onze titres de l’album « Silent Light ». Les connaître donne des clefs d’écoute éclairantes de son répertoire dont il a écrit tous les titres hormis la composition de Gordon Matthew Summer Fields of Gold.

Avoir grandi en Argentine a contribué à sensibiliser Dominic Miller aux rythmiques des musiques folkloriques latines auxquels il est toujours très attaché. Parmi les musiques américaines, il a beaucoup écouté le R&B, la soul et le jazz. Il a succombé aux influences de Quincy Jones, Stevie Wonder, Weather Report mais aussi à celles de Joni Mitchell et Neil Young.

De ses années vécues en Angleterre il a conservé un grand intérêt pour les musiques de rock comme celles de Led Zeppelin et Pink Floyd sans oublier la folk de Bert Jansch et Dick Gaughan. La France a aussi contribué à lui faire découvrir la chanson française et les musiques de compositeurs comme Jacques Brel, Michel Legrand et Barbara. Enfin ce sont les influences de musiciens classiques qui participent aussi à construire les repères du monde musical de Dominic Miller comme Debussy, Satie, Poulenc, Villa-Lobos et surtout Jean-Sébastien Bach, référence incontournable qu’il travaille encore.

Lors de sa première rencontre avec le producteur du label ECM Manfred Eicher, Dominic Miller a évoqué les deux artistes ECM qui constituent pour lui deux influences majeures. Il s’agit d’abord du Brésilien Egberto Gismonti avec son album « Solo » (1979) et ensuite Pat Metheny avec son disque « Offramp » (1982), deux musiciens qui ont influencé Miller.

Sur « Silent Light » on retrouve d’un côté les harmonies plutôt classiques développées par le Brésilien sur l’album « Duas Vozes » enregistré avec le percussionniste brésilien Nana Vasconcelos. Alors que Dominic Miller et Miles Bould commençaient à répéter en vue de l’enregistrement des quatre titres prévus en duo guitare/percussions, est survenu le décès de Vasconcellos. L’hommage à l’esthétique de l’album de Gismonti et Vasconcelos prend encore plus de sens. En effet les quatre pièces enregistrées par Miller en duo avec le percussionniste Miles Bould possèdent cette beauté musicale où la subtilité des percussions colorent de mille nuances le jeu de la guitare. What You Didn’t Say, Water, En Passant et Baden. Cette dernière composition, riche en syncopes et décalages rythmiques est dédiée au célèbre guitariste brésilien Baden Powell.

Sur l’album on distingue aussi l’autre influence à laquelle Miller fait référence, Pat Metheny. Cela est flagrant lors de l’écoute de deux titres. Les grands espaces ouverts par Angel et la dimension folk de Tisane.

Valium évoque les influences celtiques de Bert Jansch et Dick Gaughan. Urban Waltz comme une valse vénézuélienne rappelle Antonio Lauro. Le Pont reflète les influences de Debussy, Poulenc, Satie et aussi Villa Lobos. Sans oublier la version nostalgique de Fields of Gold que reprend Dominic Miller après l’avoir joué tant de fois avec Sting sur scène.

Sous la direction artistique de Manfred Eicher, Dominic Miller et Miles Bould ont enregistré au Rainbow Studio à Oslo, pratiquement dans les conditions d’un concert hormis pour un titre qui comporte des overdubs. La guitare de Dominic Miller habite seule l’espace musical sur six titres. Les percussions l’accompagnent avec souplesse sur quatre compositions. Un seul morceau, Chaos Theory, rompt avec ce parti pris instrumental a minima et fait intervenir sur d’autres pistes, une seconde guitare et une basse électrique (tenues par Miller) aux côtés de la batterie de Miles Bould.

Le titre de l’album, « Silent Light », vient du film éponyme réalisé par le cinéaste mexicain Carlos Reygadas. Le travail du cinéaste a inspiré le guitariste qui explique : « C’est son utilisation du silence, de la lumière et de l’espace qui m’a impressionné. Il peut se passer de longues minutes sans aucun mouvement ni dialogue. J’ai trouvé ça courageux et inspirant ». En effet, on retrouve dans l’album le temps comme suspendu, le calme qui confine à la pureté et la simplicité comme guide principal.

« Silent Light ». Un album marqué du sceau de l’identité ECM. Musique calme et intimiste. Atmosphère pure et lumineuse. Mélodies abreuvés de folk, décalages rythmiques subtils, chansons instrumentales. De souples lignes musicales s’élèvent et sculptent les couleurs du silence.

Très vite un billet « Label ECM-Focus7 » pour continuer l’exploration de l’identité du Label ECM.

Opera Underground – Les RV d’octobre 2018

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