Nouvel album de Magic Malik, « Magic Malik Fanfare XP »

Nouvel album de Magic Malik, « Magic Malik Fanfare XP »

Ondes vibratoires hypnotiques

L’album « Magic Malik Fanfare XP » est annoncé pour le 19 janvier 2018 sous le label Onze Heures Onze qui se consacre au jazz et aux musiques improvisées. L’immersion dans le monde des « XP » procure de belles vibrations.

Couverture de l'album "Magic Malik Fanfare XP"Les activités d’Onze Heures Onze (événements, disques, actions pédagogiques) s’articulent autour des projets d’Alexandre Herer, d’Olivier Laisney et de Julien Pontvianne ainsi que des artistes associés signés sur le label. La sortie numérique proposée dès le 24 novembre 2017 a précédé celle de l’album physique de « Magic Malik Fanfare XP » (Onze Heures Onze/Absilone) attendue le 19 janvier 2018.

Formation à géométrie variable, la « Fanfare XP » a été cofondée lors d’une rencontre au cours d’une résidence à la Fondation Royaumont, par le flûtiste Magic Malik, le saxophoniste Pascal Mabit et Olivier Laisney du collectif Onze Heures Onze. Le projet rassemble autour d’une expression à forte identité formelle et pédagogique des musiciens venus explorer la composition et l’improvisation sous les angles originaux que propose Magic Malik.

Enregistré à Midilive Studios (Villetaneuse) en avril 2017 et mixé au studio Ohm Sweet Ohm par Julien Reyboz, l’album « Magic Malik Fanfare XP » rassemble autour de Malik Mezzadri aka Magic Malik (flûte, voix), Fanny Ménégoz (flûte, voix), Maciek Lasserre (saxophone soprano), Pascal Mabit (saxophone alto), Denis Guivarc’h (saxophone alto), Olivier Laisney (trompette, voix), Johan Blanc (trombone), Maïlys Maronne (mélodica), Alexandre Herer (fender rhodes), Daniel Moreau (synthétiseur), Jonathan Joubert (guitare), Kevin Lam (guitare), Nicolas Bauer (basse) et Vincent Sauve (batterie).

Au fil du temps, des rencontres et collaborations avec de nombreux musiciens, Magic Malik s’est forgé une identité musicale originale et reconnaissable.

Malik Mezzadri en concert au Palais de la Porte Dorée le 14 juillet 2013Au début des années 2000, le flutiste et compositeur a commencé à faire écouter ses « XP ». Il ne s’agit pas d’un nom de code mais d’un terme générique pour eXPeriences. Derrière cet acronyme se cache le langage construit par Malik Mezzadri avec une approche personnelle de l’improvisation et du discours harmonique, mélodique et rythmique.

Les « XP » sont conçus à partir du matériau déjà existant dans la musique improvisée, le modalisme, le chromatisme, les pulsations répétitives et régulières. Tout au long de sa carrière Malik Mezzadri a, ce faisant, développé plusieurs principes qui fondent son univers et son langage : taléas-colors (décalages entre des phrases rythmiques et mélodiques), signatures tonales (monde harmonique développé par Malik Mezzadri), modes de Messiaen.

Les « XP » formalisent des espaces où les musiciens se connectent entre eux dans un cadre défini et même si cela ne constitue pas de la libre improvisation, les échanges existent et leur permettent de construire ensemble un langage commun. Ainsi, en mélangeant des musiciens venus de tous horizons et issus de générations différentes, la « Fanfare XP » participe à la transmission des recherches musicales accomplies par Malik Mezzadri.

Si l’on revient au terme de fanfare en général, il évoque un espace où des individus connaissent un même répertoire, se l’approprient et le partagent entre eux. La « Magic Malik Fanfare XP » procède de cette même logique mais elle est régie par la « Charte musicale des compositions de la Fanfare XP » écrite par Magik Malik. Une charte comme guide.

A la lecture de la charte reproduite dans le livret de l’album, il apparaît que chaque membre de la fanfare peut composer, sous réserve de respecter les principes de la Charte. Chaque musicien, à son niveau « micro », peut voir sa création inscrite au répertoire de la « Fanfare XP ». L’album propose donc dix « XP » redevables à cinq compositeurs, Johan Blanc, Olivier Laisney, Maïlys Maronne, Fanny Ménégoz et Malik Mezzadri.

Les règles précises de la Charte font des « XP » des structures simples qui permettent aux musiciens de communiquer, de construire librement leur expression et de fédérer leurs vibrations individuelles en une musique collective complexe. De l’individuel au collectif, du micro au macro, du simple au complexe… enfin l’on comprend que tout cela est beaucoup plus compliqué que les mots ne veulent bien le signifier.

Du répertoire de « Magic Malik Fanfare XP » se dégage une dynamique qui s’inscrit clairement dans la mouvance du jazz improvisé mais qui n’est pas sans évoquer l’esthétique de la musique contemporaine. On se rappelle alors que Steve Reich, Berg et Stravinsky constituent pour Malik Mezzadri des compositeurs de référence au même titre que Monk, Coltrane ou Roland Kirk.

A l’écoute de « Magic Malik Fanfare XP » on est saisi et envouté par la musique où coexistent des moments de sérénité musicale et d’autres plus extatiques qui confinent à la transe. Une musique hypnotique qui mêle tension et apaisement, fluidité et chaleur. Ses vibrations s’insinuent sans effort au-delà des tympans jusqu’à inonder les synapses de leurs ondes bienfaisantes et procurer une réelle détente physique.

Pour la nouvelle année l’artiste Stéphane Cattaneo a proposé un dessin animé sur XP-Krishna de Malik Mezzadri. Une carte de vœux originale qui permet de découvrir en même temps un versant de l’art de Stéphane Cattaneo, très impliqué dans la musique improvisée (performances sur scène) et un titre de « Magic Malik Fanfare XP »

 

Un rendez-vous incontournable s’impose pour vivre live la musique envoutante de « Magic Malik Fanfare XP », le 15 février 2018 à 20h30 au Studio de l’Ermitage. Ce concert de sortie de l’album propose un double plateau qui permet d’écouter aussi le projet d’Olivier Laisney, « Yantras ».
Vincent Bourgeyx revient avec « Cosmic Dream »

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Deux ans après « Short Trip », Vincent Bourgeyx revient avec « Cosmic Dream ». Toujours entouré du contrebassiste Matt Penman et du batteur Obed Calvaire, le pianiste a aussi convié le saxophoniste ténor David Prez à le rejoindre sur quelques pistes. Étoiles d’expression sensible et comètes d’effets ardents illuminent le ciel de ces plaisantes rêveries cosmiques.

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Coup de cœur… pour « Celia » & Angelique Kidjo

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« Warm Canto », le monde imaginaire de Leïla Martial

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Kamasi Washington aux Nuits Sonores

Kamasi Washington aux Nuits Sonores

« Concert spécial » le 08 mai 2018

Le festival « Nuits Sonores » consacre son « concert spécial » au saxophoniste Kamasi Washington. Programmée le 08 mai 2018 à l’Auditorium-Orchestre National de Lyon, la venue de ce jazzman, passeur entre tradition et innovation, constitue un évènement majeur.

Logo du Festival "Les Nuits Sonores"Après avoir invité les plus grandes figures des musiques électroniques, les « Nuits Sonores » ont commencé en 2017 l’exploration des territoires du jazz avec Pharoah Sanders. En 2018, « Nuits Sonores », poursuit son incursion dans le jazz avec le soutien de « Jazz à Vienne » et invitant pour Kamasi Washington, ce saxophoniste qui incarne l’avenir du jazz tout en restant ancré sur les racines des musiques afro-américaines.

Programmé à 20h le 08 mai 2018 sur la scène de l’Auditorium-Orchestre National de Lyon, ce concert spécial de la seizième édition de « Nuits Sonores » met un coup de projecteur sur celui que l’on dit porteur du « renouveau du jazz ». La réputation de Kamasi Washington, ce fils spirituel de Sun Ra et Pharoah Sanders n’est plus à faire.

Le saxophoniste Kamaisi Washington le 13 juillet 2016 au festival "Jazz à Vienne" Ancré dans la tradition du jazz, Kamasi Washington a collaboré avec les grands figures du hip-hop comme Kendrick Lamar avec lequel il a co-écrit les cordes et les cuivres et enregistré sur le splendide album « To Pimp A Butterfly ». Sur scène il a côtoyé les plus grands noms du rock alternatif, du rap et du jazz. Il s’est en effet produit entre autres avec Ryan Adams, Snoop Dogg ou Herbie Hancok.

L’Europe a découvert ce digne héritier de John Coltrane en décembre 2015 via son triple album « The Epic » publié sur le label de Flying Lotus, Brainfeeder. Pratiquement 3 heures de musique incandescente dont l’écoute fascine et ressource.

Ceux qui ont eu l’occasion d’écouter Kamasi Washington les 13 et 14 juillet 2016 dans « All Night Jazz » dans le cadre de « Jazz à Vienne » sont littéralement tombés sous le charme de son jazz « organique et massif, à la fois calme et transique ».

D’un format plus réduit, environ 30 minutes, son récent EP, « Harmony of Difference » surprend encore. Le saxophoniste s’immerge dans l’art du contrepoint porté à ses sommets par JS Bach. Kamasi Washington propose six mouvements. Cinq lignes mélodiques pour les cinq premiers titres, Desire, Humility, Knowledge, Perspective et Integrity qui sont ensuite jouées simultanément dans le sixième titre, Truth.

Voilà comment ce géant pacifique renouvelle son art en puisant bien loin des styles déjà explorés. Absolument renversant ! 

La vérité comme résultante des diversités ? Le saxophoniste penseur parviendra-t-il à fédérer les tenants des diverses chapelles musicales ? Le voir programmé dans une salle où vit la musique classique par un festival promoteur des musiques électroniques avec le soutien d’un festival de jazz va en sens et constitue en soi déjà un point fort.

La venue de Kamasi Washington comme réconciliateur des genres musicaux. Puisse ce possible advenir à 20h le 08 mai 2018 sur la scène de l’Auditorium-Orchestre National de Lyon lors du concert spécial programmé par « Nuits Sonores » avec le soutien de « Jazz à Vienne ». Un rendez-vous incontournable pour écouter et voir ce saxophoniste « empreint des influences du passé et porteur des promesses de demain ».

Vincent Bourgeyx revient avec « Cosmic Dream »

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Deux ans après « Short Trip », Vincent Bourgeyx revient avec « Cosmic Dream ». Toujours entouré du contrebassiste Matt Penman et du batteur Obed Calvaire, le pianiste a aussi convié le saxophoniste ténor David Prez à le rejoindre sur quelques pistes. Étoiles d’expression sensible et comètes d’effets ardents illuminent le ciel de ces plaisantes rêveries cosmiques.

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Coup de cœur… pour « Celia » & Angelique Kidjo

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Angelique Kidjo explore en musique les racines africaines de Celia Cruz sur les dix titres de l’album « Celia ». Très engagée à servir la musique de la diaspora africaine elle entretient un rapport très fort avec les musiques afro-latines. Ainsi, sur « Celia », la chanteuse béninoise réinvente la salsa dans un cocktail fort réussi où se croisent sonorités latines et africaines, incantations et rythmes effrénés.

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« Warm Canto », le monde imaginaire de Leïla Martial

« Warm Canto », le monde imaginaire de Leïla Martial

Après « Babel », Leïla Martial et Baa Box s’aventurent au carrefour de tous les possibles sur l’album « Warm Canto ». Avec Eric Perez et Pierre Tereygeol, la chanteuse explore de nouveaux espaces. Loin des formats habituels, souvent sans les mots, le souffle se fait son, invente un imaginaire poétique et dessine les contours d’un univers sans limites.

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Toninho Almeida présente le clip « Flor Roxa »

Toninho Almeida présente le clip « Flor Roxa »

Avec la « Cia Fusion de Danças Urbanas »

En mai 2017, Toninho Almeida, chanteur et auteur-compositeur brésilien basé à Lille sort son quatrième CD « Intact ». Aujourd’hui il présente le premier clip tiré de cet album, « Flor Roxa ».

Couverture de l'album "Intact" de Toninho AlmeidaInstallé à Lille depuis près de 30 ans, le chanteur brésilien multi-instrumentiste et auteur-compositeur, Toninho Almeida enseigne la musique. Dans la métropole du Nord de la France il fonde un collectif de musiciens, le Brasil Afro Funk, qui puise son inspiration dans les trois genres musicaux que son nom affiche. Dans son quatrième album, « Intact », Toninho Almeida s’est replongé dans sa propre culture populaire. 

Sur « Intact », la majorité des morceaux ont été composés à l’aube des années 90, avant le départ de Toninho Almeida du Brésil. A l’occasion des 20 ans de la création de son collectif Brasil Afro Funk, le chanteur multi-instrumentiste a ressorti ces titres où il mixe langues et genres.  

Toninho Almeida et Stéphane BeaucourtFlorence Vincenot pianiste aux côtés de Toninho AlmeidaEntouré du noyau dur de ses musiciens, Toninho Almeida a enregistré « Intact » à la Barraca Zem. A ses côtés sont regroupés, Florence Vincenot aux claviers, Mehdi Bennadji à la batterie, Osman Martins à la guitare et au cavaquinho, Roberto De Oliveira au trombone et à la mandoline et Stéphane Beaucourt à la basse, sans oublier la participation de percussionnistes et de nombreux chanteurs.

On est frappé par la diversité des influences qui traversent les quatorze titres de l’album « Intact ». Rythmes brésiliens et africains font bon ménage avec le funk. Il se dégage l’impression d’une nostalgie qui flirte avec la joie de vivre. Servie par une mise en place impeccable, le son cuivré d’un trombone inspiré et une rythmique précise, la voix chaleureuse du chanteur hésite entre langueur et décontraction tonique.

Le chanteur, multi-instrumentiste, auteur et compositeur Toninho AlmeidaNé à Euclide Da Cunha, une commune du Nord de l’état de Bahia au Brésil, Toninho Almeida vit à Rio de Janeiro puis gagne l’effervescente ville de São Paolo. Au fil du temps il devient poète, comédien, guitariste et a assuré à plusieurs reprises les premières parties de Gilberto Gil. Après avoir exercé comme professeur à l’Académie des Musiques Actuelles de Bahia, il s’envole pour la France.

Après un passage par Paris, il se fixe à Lille où il enseigne la danse, la guitare et les percussions. Initiateur de nombreux projets musicaux, il enchaîne les tournées et enregistre deux albums, « Violeta » en 2000 et « Mitade » en 2005. Toninho Almeida se replonge ensuite dans ses racines brésiliennes et explore foró, musique traditionnelle afro-brésilienne, pagode

Après ce retour aux sources, « Deu Forro No Samba » voit le jour en 2014. Il s’en suit une tournée en Europe et un Brasil Tour. Pour boucler la boucle, Toninho Almeida profite de son nouveau studio à la Barraca Zem pour enregistrer « Intact », comme un clin d’œil à sa jeunesse et aux vingt ans du collectif Brasil Afro Funk.

Après la sortie de son album en mai 2017, Toninho Almeida présente « Flor Roxa », le premier clip tiré du CD. Pour l’occasion, la Cia Fusion de danses urbaines de Belo Horizonte (Brésil) de passage à Lille a participé au clip, tourné entre les rues de Lille et la Barraca Zem. Le titre balance de belle manière au rythme des chorégraphies alternées avec des prises tournées dans la ville.

Vincent Bourgeyx revient avec « Cosmic Dream »

Vincent Bourgeyx revient avec « Cosmic Dream »

Deux ans après « Short Trip », Vincent Bourgeyx revient avec « Cosmic Dream ». Toujours entouré du contrebassiste Matt Penman et du batteur Obed Calvaire, le pianiste a aussi convié le saxophoniste ténor David Prez à le rejoindre sur quelques pistes. Étoiles d’expression sensible et comètes d’effets ardents illuminent le ciel de ces plaisantes rêveries cosmiques.

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Coup de cœur… pour « Celia » & Angelique Kidjo

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« Warm Canto », le monde imaginaire de Leïla Martial

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Le Periscope a 10 ans… ça se fête !

Le Periscope a 10 ans… ça se fête !

4 évènements entre janvier et mai 2018

Le 08 décembre 2017 le Periscope a 10 ans ! Après la boom mémorable qui a marqué la date anniversaire du premier concert, le club décide de prolonger les festivités avec 4 évènements exceptionnels de 2 jours de février à mai 2018.

Entre juin et décembre 2007, le 13 rue Delandine à Lyon est devenu « Le Periscope ». Après la boum du 08 décembre 2017 qui a fêté date à date la naissance du Périscope, le club décide de prolonger les festivités et de marquer ses 10 ans en 2018 avec 4 évènements exceptionnels de 2 jours.

Il n’est finalement pas si loin ce 08 décembre 2017 où se déroulait son premier concert , celui du trio “Supermarket” avec Olivier Soumali, Clément Edouard et Nicolas Taite. Depuis, le Periscope a proposé 3 à 4 concerts par semaine pendant 10 ans. C’est au prix d’un investissement de tous les bénévoles, musiciens et autres, que l’association s’est développée et professionnalisée. Aujourd’hui encore l’ADN du Périscope n’a pas changé et demeure vivace l’engagement quasi militant de tous ceux qui font vivre Le Periscope, qu’il s’agisse de musiciens, d’administratifs ou de bénévoles.

Le Periscope a 10 ans et il tient à marquer cet évènement de la meilleure manière, c’est à dire avec des concerts qui permettront de voir ou revoir des artistes déjà venus durant ces dix années. Quatre temps forts exceptionnels sont prévus

Ça commence les 09 & 10 février 2018 avec « les Fadaises du sous-sol ». Les artistes programmés pour cette double soirée d’ouverture seront à découvrir en direct. Il s’agit des musiciens qui répètent dans les sous-sol du Périsope. A n’en pas douter, la soirée sera mémorable… et peut-être plus encore !

Le mois suivant, les 09 & 10 mars 2018, Le Periscope convoque d’abord l’incroyable groupe Freaks avec les frères Ceccaldi et le nouveau répertoire des Lyonnais de PoiL puis c’est au tour du trio toulousain survitaminé PIAK et du nouveau « Tu Transes ? » de Fred Gardette et sa bande. Tout  un programme !

Mars n’a pas le temps de se terminer qu’advient le troisième évènement. Les 29 & 30 mars 2018, place à un revival d’EXPERIENCE(S) avec le quartet franco-norvégien emmené par Julien Desprez et le duo formé par Pierce Warneke et Rodolphe Loubatière, puis le lendemain une soirée autour des nouvelles musiques du monde avec le duo Etenesh Wassie & Mathieu Sourisseau et la free-transe d’Electric Vocuhila. Énergie et surprises dans les grands largeurs !

Enfin, le dernier temps fort de cet anniversaire, les 04 & 05 mai 2018 réserve encore de bons moments avec Sylvie Courvoisier qui vient avec son trio américain entourée de Drew Gress et Kenny Wollesen après une ouverture de bal en solo de Bruno Ruder. Les Pulcinella seront également de retour, partageant la scène avec Tatanka, le tout nouveau projet d’Emmanuelle Legros en trio. Ça promet !

La programmation du Périscope ne s’arrête pas à ces 8 soirées. Ce sont plus de 40 concerts et autres rendez-vous qui se profilent au Périscope sur le premier trimestre 2018. Pour connaître la programmation exhaustive et organiser les agendas, rien de mieux qu’une exploration approfondie du site du Périscope de Lyon.

Cela commence le 13 janvier 2018 avec la venue de « Palm Unit », le nouveau groupe de Lionel Martin. Trois musiciens d’aujourd’hui, Lionel Martin (saxophones), Fred Escoffier (claviers) et Philippe Pipon Garcia (batterie) rendent un hommage à Jef Gilson, A ne pas rater !

Pour la suite du trimestre, on peut faire confiance au Périscope qui n’a pas pris le parti de s’assagir et a toujours autant soif d’expériences rares et de découvertes vibrantes pour surprendre et combler son public.

Vincent Bourgeyx revient avec « Cosmic Dream »

Vincent Bourgeyx revient avec « Cosmic Dream »

Deux ans après « Short Trip », Vincent Bourgeyx revient avec « Cosmic Dream ». Toujours entouré du contrebassiste Matt Penman et du batteur Obed Calvaire, le pianiste a aussi convié le saxophoniste ténor David Prez à le rejoindre sur quelques pistes. Étoiles d’expression sensible et comètes d’effets ardents illuminent le ciel de ces plaisantes rêveries cosmiques.

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Coup de cœur… pour « Celia » & Angelique Kidjo

Coup de cœur… pour « Celia » & Angelique Kidjo

Angelique Kidjo explore en musique les racines africaines de Celia Cruz sur les dix titres de l’album « Celia ». Très engagée à servir la musique de la diaspora africaine elle entretient un rapport très fort avec les musiques afro-latines. Ainsi, sur « Celia », la chanteuse béninoise réinvente la salsa dans un cocktail fort réussi où se croisent sonorités latines et africaines, incantations et rythmes effrénés.

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« Warm Canto », le monde imaginaire de Leïla Martial

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La chanteuse Camille Bertault marche à « Pas de géant »

La chanteuse Camille Bertault marche à « Pas de géant »

Entre virtuosité et humour son jazz balance

Annoncé pour le 19 janvier 2018, le deuxième album de la chanteuse Camille Bertault témoigne de ses multiples influences. A sa manière elle revisite jazz, musique classique et chanson française en seize titres où elle s’en donne à cœur joie. Son chant clame haut et fort sa virtuosité vocale. Entre folie pétillante et éclat bluffant.

Couverture de l'album "Pas de géant"de la chanteuse camille BertaultAprès le superbe CD « En Vie » (2016) qui donnait envie d’écouter plus encore la jeune chanteuse Camille Bertault, l’album « Pas de Géant » (Okeh/Sony Music) est annoncé pour le 19 janvier 2018.

Le titre du disque affiche l’attachement de la chanteuse au français et annonce aussi clairement que l’on va retrouver sur l’album une version de la composition de John Coltrane, Giant Steps. On ne doute pas non plus qu’il faille prendre ces trois mots au pied de la lettre car plus qu’un pas de côté c’est bien pour la chanteuse, d’un pas de géant dont il s’agit.

Camille Bertault a eu recours à un financement participatif pour autoproduire son premier CD. Suite à ses exploits numériques et à la vidéo de son scat échevelé de Giant Steps devenue virale sur Internet, la chanteuse a vite oublié son échec au Conservatoire de la rue de Madrid à Paris. En effet, repérée outre-Atlantique, la jeune-femme a vu son disque « En Vie » bénéficier d’une distribution par Sonnyside ce qui a contribué à la faire connaître au-delà d’Internet et ses réseaux.

Dans cette même dynamique Camille Bertault est présentée au trompettiste et arrangeur Michael Leonhart et au pianiste Dan Tepfer et son deuxième album réalisé sous le label OKeh est distribué par la major Sony Music. C’est donc à n’en pas douter un pas de géant que représente ce second opus dans la carrière de la chanteuse.

De « Pas de Géant » se dégage une impression d’aisance et d’énergie maîtrisée. Avec souplesse, espièglerie et énergie la chanteuse Camille Bertault fait danser et swinguer les mots en français, en anglais et en brésilien. Son phrasé souple est précis, le timbre juste, la voix souriante et empreinte de passion.

Il faut dire qu’elle est accompagnée par une équipe franco-américaine de luxe, avec le trompettiste, arrangeur et directeur musical Michael Leonhart et le pianiste Dan Tepfer, deux Américains francophones, le saxophoniste Stéphane Guillaume, l’accordéoniste Daniel Mille, le tromboniste Matthias Malher, les bassistes Christophe « Disco » Minck ou Joe Sanders, le violoncelliste François Salque et le batteur Jeff Ballard.

Camille Bertault a toutes les cartes en main pour jouer gagnant sur l’échiquier du jazz… la virtuosité d’un chant hors norme, le talent d’une auteure-compositrice qui fait swinguer la langue française, l’humour et un sourire charmant qui transparaît à l’écoute de l’album « Pas de Géant ».

Le répertoire de l’album s’alimente aux sources des arts qu’aime la chanteuse, le jazz certes mais aussi la musique classique qu’elle a pratiquée longtemps, la chanson française, sans oublier la comédie musicale et le théâtre. De titre en titre la chanteuse bouscule les syllabes et télescope les genres.

Camille Bertault © Paul Rousteau

Portrait de la chanteuse Camille Bertault photographiée par Paul Rousteau

Camille Bertault © Paul Rousteau

Du côté de la musique classique Camille Bertault scatte sur les variations Goldberg de Bach. Elle explore le monde de Ravel au fil d’un morceau intitulé  Arbre ravéologique, un « medley » audacieux de plusieurs thèmes empruntés à Ravel. Deux exercices virtuoses et gonflés.

La chanteuse va ensuite se promener du côté de la « Nouvelle Vague » avec La Femme coupée en morceaux écrit par Michel Legrand pour le film de Jacques Demy « Les Demoiselles de Rochefort ». Très proche de la version de Danielle Darrieux, celle plaisante et fraîche de Camille Bertault ne bouleverse pas le paysage de l’originale mais on ressent le goût de la chanteuse pour la comédie musicale.

Le jazz est à l’honneur avec la reprise de trois standards dont le très attendu Giant Steps de Coltrane renommé Là où tu vas. Avec l’autorisation de Ravi Coltrane (le fils de Trane), la chanteuse a écrit des paroles savoureuses sur la totalité des mesures du chorus de Coltrane qu’elle suit à la lettre. On apprécie encore mieux avec le texte sous les yeux car l’écriture est dense.

Camille Bertault a aussi repris Very Early de Bill Evans dont elle donne une version empreinte d’une douce poésie. Enfin elle s’empare de la composition de Wayne Shorter, House of Jade, qu’elle rebaptise sans trahison, Casa de Jade et interprète en brésilien. On apprécie le scat intégré dans un écrin de douceur même si les contrechants et échos de sa voix surajoutés à la musique altèrent quelque peu la sobriété du morceau.

Sur « Pas de Géant » figurent les reprises ds trois grands titres de la chanson française que sont Je me suis fait tout petit de Georges Brassens, Je voulais te dire que je m’en vais de Gainsbourg et Conne de Brigitte Fontaine. La chanteuse Camille Bertault s’attaque à des morceaux dont il n’est pas toujours aisé de dépayser les originaux, ancrés dans la conscience collective.

Brassens et le jazz faisaient déjà bon ménage (on se souvient de Moustache) et la conception musicale de Gainsbourg permet toutes les audaces même le rythme binaire aux échos funky trop sages que propose l’album. Par contre la version de Brigitte Fontaine portait en elle tant de folie qu’il est difficile de s’y frotter sans que cela ne s’apparente à une parodie un peu fade.

C’est en écoutant les compositions pop de Camille Bertault que l’on on saisit combien la chanteuse utilise sa voix pour valoriser les textes dans lesquels on peut saisir son humour sur Comptes de fées, son amour pour la « Grande Pomme » sur Nouvelle York et ses humeurs sur Entre deux immeubles et Winter In Apremont, un texte pudique chanté en anglais.

Sans doute certains trouveront le chant de Camille Bertault trop démonstratif, d’autres puristes assimileront la proposition de cette artiste comme relevant de l’insolence et cherchant à séduire un public éloigné du jazz. Pourtant tous tomberont d’accord pour reconnaître que la chanteuse possède les atouts d’une musicienne avérée et qu’elle a tout pour réussir. En effet, il s’avère impossible de mettre en doute la virtuosité de la chanteuse, son aptitude à composer et sa passion pour l’écriture de textes en français, ce qui relève d’une démarche suffisamment rare pour que l’on s’en réjouisse. Ensuite, libre à chacun de s’enthousiasmer sans limite ou de prendre un peu de recul mais il demeure que la prestation discographique de la chanteuse ne laisse pas indifférent. La scène dira s’il s’agit d’un phénomène éphémère ou d’un talent durable qui gagnera en épaisseur et en émotion au fil des ans.

 

Deux rendez-vous se profilent pour écouter live la chanteuse Camille Bertault et le répertoire de l’album « Pas de Géant ». Elle se produit à Paris le 20 janvier 2018 au Trianon et le 08 mars 2018 au Café de la Danse.

 

Vincent Bourgeyx revient avec « Cosmic Dream »

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