Le prolifique compositeur John Greaves revient avec « Life Size », son seizième opus. Entouré de trois voix féminines et d’une pléiade de musiciens internationaux, le chanteur interprète de nouvelles compositions et revisite quelques anciennes. Une promenade mélancolique à l’ombre de douze chansons élégantes et raffinées, souvenirs d’une vie grandeur nature.

Clovis Nicolas présente « Freedom Suite Ensuite »
Avec une nouvelle version de « Freedom Suite »
Le contrebassiste Clovis Nicolas présente son album « Freedom Suite Ensuite » qui rend hommage à la célèbre Freedom Suite de Sonny Rollins. Au sein d’un groupe sans piano ni guitare, le leader inscrit son projet dans la grande tradition du jazz post-bop.
Après « Nine Stories sorti » en 2014 à New-York, Clovis Nicolas revient à la tête d’un quartet « sans accords », c’est à dire sans piano ni guitare pour assurer l’harmonie derrière les solistes via les accords. Le 19 janvier 2018, le contrebassiste sort l’album « Freedom Suite Ensuite » (Sunnyside Records/Socadisc).
L’opus rend hommage à Sonny Rollins, ce saxophoniste légendaire qui a incarné la figure d’un jazz libertaire et a toujours donné libre cours à ses improvisations au sein d’un cadre formel comme ce fut le cas sur sa fameuse Freedom Suite enregistrée en 1958 avec Oscar Pettiford à la contrebasse et Max Roach à la batterie.
Clovis Nicolas conçoit de créer une nouvelle version de l’incroyable Freedom Suite de Sonny Rollins, jusque là exclusivement interprétée par des saxophonistes, en lui donnant une suite intitulée « Freedom Suite Ensuite ». Pour finaliser et réussir ce projet ambitieux, il lui a fallu trouver la formation au sein de laquelle il puisse projeter sa vision musicale.
Très actif sur la scène musicale de New York depuis son arrivée au début des années 2000, le contrebassiste français Clovis Nicolas a vu sa réputation grandir suite à des concerts et/ou des enregistrements auprès d’éminents jazzmen (Peter Bernstein, Frank Wess, Herbie Hancock, Kenny Washington, Brad Mehldau, Harry Allen, Dee Dee Bridgewater et Jane Monheit).
Plusieurs concerts au sein d’un quartet avec deux saxophones mais sans piano ni guitare ont permis à Clovis Nicolas de se forger une nouvelle identité, d’élargir sa gamme d’expression, de mettre l’accent sur son jeu en solo et de déterminer la direction et le type de formation à adopter pour sa nouvelle musique.
Des enregistrements comme « Avant Garde » de Coltrane et Don Cherry, « Etudes » de Ron Carter ont contribué à asseoir sa conception musicale. L’identité sonore de ces orchestres a habité l’esprit de Clovis Nicolas quand il s’est agi de choisir les musiciens.
Pour le batteur il s’est tourné vers Kenny Washington, un de ses professeurs à la Juilliard School dont il admire la richesse rythmique, le sens du swing et le son. Le saxophoniste ténor Grant Stewart avec qui il joue depuis son arrivée à New York s’est imposé comme un partenaire incontournable. Les partitions de trompette sont partagées entre l’introverti et excellent soliste Brandon Lee et le fougueux Bruce Harris, au jeu plus expressif et très adapté au blues.
Pour cette nouvelle approche de Freedom Suite, une trompette intervient donc aux côtés du saxophone dans le strict respect de l’esprit de la composition. La « Suite » s’inscrit au sein de d’un « Ensuite » constitué de compositions originales et de standards. Freedom Suite est réorganisée, décomposée en trois parties, séparées par deux « Interludes » sans solos.
Le répertoire ouvre avec The 5:30 PM Dive Bar Rendez-vous, un titre qui évoque une bizarrerie de Thad Jones et met en valeur le trompettiste Bruce Harris. Clovis Nicolas a composé Grant S, un superbe blues écrit pour le saxophoniste Grant Stewart ce qui permet à l’occasion de savourer sa sonorité chaleureuse, son aisance harmonique et mélodique et son articulation précise au cours d’un long solo.
Nichols et Nicolas est inspiré par le style de Herbie Nichols. La composition You or Me ? contrefait de belle manière le standard d’Irving Berlin The Best Thing for You (Would Be Me).
Dans la valse Dark and Stormy, c’est Montmartre sous la pluie qui se dessine. Sur Fine et Dandy de Kay Swif on apprécie les dynamiques solos de Bruce Harris, Grant Stewart et Kenny Washington qui insufflent un brin d’énergie dans le répertoire. Le contrebassiste a tiré le titre de sa composition Speak a Gentle Word du long poème d’Oscar Wilde, « Ballad of Reading Gaol ». On peut y écouter les solos lyriques de Grant Stewart et Brandon Lee.
L’album se termine avec Little Girl Blue, la composition de Richard Rodgers, interprétée magnifiquement en solo par le contrebassiste.
En supprimant piano et guitare, Clovis Nicolas s’inscrit au sein d’une formation qui lui permet d’affirmer sa nouvelle identité musicale. Porté par une rythmique et des solistes brillants, « Freedom Suite Ensuite » propose un jazz fidèle aux concepts formels de l’harmonie mais pourvoyeur de liberté. « Jouer free à l’intérieur d’une forme » en référence à Sonny Rollins.

John Greaves signe « Life Size »

Opera Underground – Les RV de mai 2019 & juin 2019
Dans le même esprit d’ouverture que le début de saison, les RV de mai 2019 … et juin 2019 de l’Opera Underground continuent à creuser le sillon de la diversité. La Grande Salle accueille António Zambujo et BCUC avec Femi Kuti. L’Amphi reçoit Master Musicians of Jajouka, le Quatuor Wassily, Casuarina, Endangered Blood et Jazz Before Jazz, Pamelia Stickney et Lemma et Fanfaraï Big Band. Sans frontières de genres, des musiques à profusion !

Clin d’œil à Max Stadtfeld & « Stax »
Avec « Stax », le jeune batteur allemand Max Stadtfeld propose une musique innovante A la tête d’un quartet énergique, il propulse un album dont l’expression surprend et enchante par sa spontanéité et sa fraîcheur. D’un bout à l’autre du répertoire, les musiciens explorent l’espace avec une liberté d’expression peu commune.