Clovis Nicolas présente « Freedom Suite Ensuite »

Clovis Nicolas présente « Freedom Suite Ensuite »

Avec une nouvelle version de « Freedom Suite »

Le contrebassiste Clovis Nicolas présente son album « Freedom Suite Ensuite » qui rend hommage à la célèbre Freedom Suite de Sonny Rollins. Au sein d’un groupe sans piano ni guitare, le leader inscrit son projet dans la grande tradition du jazz post-bop.

Couverture de l'album de Clovis Nicolas, "Freedom Suite Ensuite"Après « Nine Stories sorti » en 2014 à New-York, Clovis Nicolas revient à la tête d’un quartet « sans accords », c’est à dire sans piano ni guitare pour assurer l’harmonie derrière les solistes via les accords. Le 19 janvier 2018, le contrebassiste sort l’album « Freedom Suite Ensuite » (Sunnyside Records/Socadisc).

L’opus rend hommage à Sonny Rollins, ce saxophoniste légendaire qui a incarné la figure d’un jazz libertaire et a toujours donné libre cours à ses improvisations au sein d’un cadre formel comme ce fut le cas sur sa fameuse Freedom Suite enregistrée en 1958 avec Oscar Pettiford à la contrebasse et Max Roach à la batterie.

 

Clovis Nicolas conçoit de créer une nouvelle version de l’incroyable Freedom Suite de Sonny Rollins, jusque là exclusivement interprétée par des saxophonistes, en lui donnant une suite intitulée « Freedom Suite Ensuite ». Pour finaliser et réussir ce projet ambitieux, il lui a fallu trouver la formation au sein de laquelle il puisse projeter sa vision musicale.

Très actif sur la scène musicale de New York depuis son arrivée au début des années 2000, le contrebassiste français Clovis Nicolas a vu sa réputation grandir suite à des concerts et/ou des enregistrements auprès d’éminents jazzmen (Peter Bernstein, Frank Wess, Herbie Hancock, Kenny Washington, Brad Mehldau, Harry Allen, Dee Dee Bridgewater et Jane Monheit).

Plusieurs concerts au sein d’un quartet avec deux saxophones mais sans piano ni guitare ont permis à Clovis Nicolas de se forger une nouvelle identité, d’élargir sa gamme d’expression, de mettre l’accent sur son jeu en solo et de déterminer la direction et le type de formation à adopter pour sa nouvelle musique.

Des enregistrements comme « Avant Garde » de Coltrane et Don Cherry, « Etudes » de Ron Carter ont contribué à asseoir sa conception musicale. L’identité sonore de ces orchestres a habité l’esprit de Clovis Nicolas quand il s’est agi de choisir les musiciens.

Pour le batteur il s’est tourné vers Kenny Washington, un de ses professeurs à la Juilliard School dont il admire la richesse rythmique, le sens du swing et le son. Le saxophoniste ténor Grant Stewart avec qui il joue depuis son arrivée à New York s’est imposé comme un partenaire incontournable. Les partitions de trompette sont partagées entre l’introverti et excellent soliste Brandon Lee et le fougueux Bruce Harris, au jeu plus expressif et très adapté au blues.

Pour cette nouvelle approche de Freedom Suite, une trompette intervient donc aux côtés du saxophone dans le strict respect de l’esprit de la composition.  La « Suite » s’inscrit au sein de d’un « Ensuite » constitué de compositions originales et de standards. Freedom Suite est réorganisée, décomposée en trois parties, séparées par deux « Interludes » sans solos.

Le répertoire ouvre avec The 5:30 PM Dive Bar Rendez-vous, un titre qui évoque une bizarrerie de Thad Jones et met en valeur le trompettiste Bruce Harris. Clovis Nicolas a composé Grant S, un superbe blues écrit pour le saxophoniste Grant Stewart ce qui permet à l’occasion de savourer sa sonorité chaleureuse, son aisance harmonique et mélodique et son articulation précise au cours d’un long solo.

Nichols et Nicolas est inspiré par le style de Herbie Nichols. La composition You or Me ? contrefait de belle manière le standard d’Irving Berlin The Best Thing for You (Would Be Me).

Dans la valse Dark and Stormy, c’est Montmartre sous la pluie qui se dessine. Sur Fine et Dandy de Kay Swif on apprécie les dynamiques solos de Bruce Harris, Grant Stewart et Kenny Washington qui insufflent un brin d’énergie dans le répertoire. Le contrebassiste a tiré le titre de sa composition Speak a Gentle Word du long poème d’Oscar Wilde, « Ballad of Reading Gaol ». On peut y écouter les solos lyriques de Grant Stewart et Brandon Lee.

L’album se termine avec Little Girl Blue, la composition de Richard Rodgers, interprétée magnifiquement en solo par le contrebassiste.

En supprimant piano et guitare, Clovis Nicolas s’inscrit au sein d’une formation qui lui permet d’affirmer sa nouvelle identité musicale. Porté par une rythmique et des solistes brillants, « Freedom Suite Ensuite » propose un jazz fidèle aux concepts formels de l’harmonie mais pourvoyeur de liberté.  « Jouer free à l’intérieur d’une forme » en référence à Sonny Rollins.

John Greaves signe « Life Size »

John Greaves signe « Life Size »

Le prolifique compositeur John Greaves revient avec « Life Size », son seizième opus. Entouré de trois voix féminines et d’une pléiade de musiciens internationaux, le chanteur interprète de nouvelles compositions et revisite quelques anciennes. Une promenade mélancolique à l’ombre de douze chansons élégantes et raffinées, souvenirs d’une vie grandeur nature.

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Opera Underground – Les RV de mai 2019 & juin 2019

Opera Underground – Les RV de mai 2019 & juin 2019

Dans le même esprit d’ouverture que le début de saison, les RV de mai 2019 … et juin 2019 de l’Opera Underground continuent à creuser le sillon de la diversité. La Grande Salle accueille António Zambujo et BCUC avec Femi Kuti. L’Amphi reçoit Master Musicians of Jajouka, le Quatuor Wassily, Casuarina, Endangered Blood et Jazz Before Jazz, Pamelia Stickney et Lemma et Fanfaraï Big Band. Sans frontières de genres, des musiques à profusion !

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Clin d’œil à Max Stadtfeld & « Stax »

Clin d’œil à Max Stadtfeld & « Stax »

Avec « Stax », le jeune batteur allemand Max Stadtfeld propose une musique innovante A la tête d’un quartet énergique, il propulse un album dont l’expression surprend et enchante par sa spontanéité et sa fraîcheur. D’un bout à l’autre du répertoire, les musiciens explorent l’espace avec une liberté d’expression peu commune.

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Clin d’œil à Romain Baret & « Naissance de l’Horizon »

Clin d’œil à Romain Baret & « Naissance de l’Horizon »

La liberté du jazz et l’énergie du rock

Membre du collectif « Pince-Oreilles », le guitariste Romain Baret propose le second album de son trio, « Naissance de l’horizon ». Imbibé de rock et de jazz, l’opus déborde d’énergie et de puissance.

Après un premier album « Split Moments » plutôt avant-gardiste enregistré en 2013 et sorti en mai 2014 sous le Label Pince-Oreilles, le guitariste Romain Baret revient avec un second album, Couverture de l'album "Naissance de l'horizon" du guitariste Romain Baret« Naissance de l’Horizon » (Label Pince-Oreilles/Inouïe Distribution) sorti le 19 janvier 2018.

Sur cet opus, on retrouve le trio historique constitué de Romain Baret (guitare), Michel Molines (contrebasse) et Sébastien Necca (batterie) augmenté de deux invités, Eric Prost (saxophone ténor) et Florent Briqué (trompette et bugle).

Sur les neuf titres où s’exprime le trio de Romain Baret, on saisit la connivence qui unit les trois complices pour qui c’est l’occasion rêvée de formaliser leur propre esthétique. Le trio renouvelle sa collaboration avec le saxophoniste Eric Prost déjà présent sur le précédent album et qui intervient cette fois sur sept pistes. Le second invité est le trompettiste Florent Briqué qui joue sur deux titres.

On se laisse accrocher par la musique énergique de l’album « Naissance de l’Horizon ». Les musiciens irriguent de leur fougue un univers musical électrisé.

Le répertoire de « Naissance de l’Horizon » se déroule comme la bande-son d’un film avec neuf titres comme neuf scènes qui s’enchaînent sans discontinuité.

L’album ouvre en quintet avec le titre éponyme plutôt explosif, somme toute plutôt logique puisqu’il met en sons le big bang originel et la création de l’univers. Le second morceau de l’album, Schizophrénie, mène deux rythmes en parallèle, comme pour donner la sensation d’une vie qui advient mais hésite encore.

L’opus se termine avec A Rise of Hope qui laisse augurer des avenirs radieux. Dans l’intervalle les titres ne manquent pas de fougue. C’est sans doute sur Follow and Switch qu’on saisit toute la quintessence du jeu de Romain Baret auquel le saxophoniste répond avec un lyrisme inspiré. Il fait bon entendre Eric Prost dans cet univers qui lui sied vraiment.

Respire marque une pause bienvenue dans cet univers expansif saturé d’énergie. Le titre prend quelque peu ses distances avec la dynamique rageuse de l’album. La contrebasse fait entendre son chant boisé, la guitare virtuose se fait plus poétique et la batterie elle-même temporise son discours sans rien perdre de sa vigueur. On se prend à rêver et percevoir un possible horizon pacifié.

Imprégnée de jazz, de rock et de pop, la musique de « Naissance de l’Horizon » projette des tableaux irrigués d’énergie et de mouvement. Les déflagrations rythmiques éclaboussent les plages. De lumineuses mélodies fredonnées illuminent cette polyrythmie chatoyante. La guitare virtuose de Romain Baret sidère par les variations de son nuancier musical. Les souffleurs contribuent à élargir le spectre du trio. Tous les contributeurs mettent leurs improvisations foisonnantes au service de l’écriture précise du leader.

 

Rien ne vaut la scène pour apprécier à sa pleine mesure la musique de Romain Baret. Pour écouter live la musique de « Naissance de l’Horizon », rendez-vous le 02 février 2018 à 21h au Périscope de Lyon. Sur scène, l’équipe de l’album au complet sera présente, Romain Baret (guitare), Michel Molines (contrebasse), Sébastien Necca (batterie), Éric Prost (saxophone ténor) et Florent Briqué (trompette et bugle).
John Greaves signe « Life Size »

John Greaves signe « Life Size »

Le prolifique compositeur John Greaves revient avec « Life Size », son seizième opus. Entouré de trois voix féminines et d’une pléiade de musiciens internationaux, le chanteur interprète de nouvelles compositions et revisite quelques anciennes. Une promenade mélancolique à l’ombre de douze chansons élégantes et raffinées, souvenirs d’une vie grandeur nature.

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Opera Underground – Les RV de mai 2019 & juin 2019

Opera Underground – Les RV de mai 2019 & juin 2019

Dans le même esprit d’ouverture que le début de saison, les RV de mai 2019 … et juin 2019 de l’Opera Underground continuent à creuser le sillon de la diversité. La Grande Salle accueille António Zambujo et BCUC avec Femi Kuti. L’Amphi reçoit Master Musicians of Jajouka, le Quatuor Wassily, Casuarina, Endangered Blood et Jazz Before Jazz, Pamelia Stickney et Lemma et Fanfaraï Big Band. Sans frontières de genres, des musiques à profusion !

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Clin d’œil à Max Stadtfeld & « Stax »

Clin d’œil à Max Stadtfeld & « Stax »

Avec « Stax », le jeune batteur allemand Max Stadtfeld propose une musique innovante A la tête d’un quartet énergique, il propulse un album dont l’expression surprend et enchante par sa spontanéité et sa fraîcheur. D’un bout à l’autre du répertoire, les musiciens explorent l’espace avec une liberté d’expression peu commune.

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« Chinese Butterfly », Chick Corea & Steve Gadd Band

« Chinese Butterfly », Chick Corea & Steve Gadd Band

L’alchimie magique entre funk et lyrisme

Attendu pour le 19 janvier 2018, « Chinese Butterfly » réunit deux légendes du jazz, le pianiste Chick Corea et le batteur Steve Gadd qui codirigent un band de choc. Deux albums, huit morceaux, six compositions du pianiste. Un jazz irrésistible au funk imparable, aux envolées lyriques et aux improvisations hispanisantes.

Le 19 novembre 2017 Chick Corea & Steve Gadd Band ont enflammé l’Auditorium-Orchestre National de Lyon avec un concert inoubliable. Après avoir apprécié la rythmique implacable, l’inventivité sans pareille des deux leaders, les climats hispanisants et le lyrisme de tous les musiciens, on demeurait dans l’attente de l’album enregistré par ce groupe XXXL.

Couverture de l'album "Chinese Butterfly" par Chick Corea & Steve Gadd BandLe double album « Chinese Butterfly » (Concord/Universal) annoncé pour le 19 janvier 2018 est à la hauteur des espérances.

Les collaborations entre les deux leaders se sont étalées sur plusieurs décennies de ce XXème siècle où le talent des deux musiciens a conquis les amateurs de tous les jazz.

1965, le pianiste rejoint le groupe de Chuck Mangione où officiait le batteur. Dans la décennie qui suivit, Chick Corea est devenu un des claviéristes et compositeurs le plus influent de sa génération, tous genres musicaux confondus et Steve Gadd est rapidement reconnu comme une légende vivante de la batterie. 1972, le pianiste transforme sa formation « Return To Forever » en un groupe de jazz rock dont Steve Gadd devient le premier batteur.

S’il quitte le groupe au regard de sa grande activité de studio, le batteur participera à l’enregistrement de plusieurs albums du pianiste dont « The Leprechaun » ainsi que « My Spanish Heart », tous deux sortis en 1976. En 1981 Chick Corea convie Steve Gadd sur  le fameux opus « Three Quartets and Friends ». En 2016 le duo se retrouve sur la scène du Blue Note Club de New York où leur complicité demeure.

Début 2017, les deux musiciens se rejoignent au studio de Chick Corea en Floride et là encore l’alchimie opère entre eux. « Chinese Butterfly » témoigne de la cnnivence des deux artistes qui ne cessent de renouveler leur expression. Ils sont entourés de musiciens exceptionnels. Le guitariste et chanteur originaire du Bénin Lionel Loueke, le saxophoniste et flutiste Steve Wilson, le bassiste (contrebasse et basse) cubain Carlitos Del Puerto et le maître vénézuélien des percussions Luisito Quintero.

Le génie inventif de Lionel Loueke, la finesse confondante de Steve Wilson, le groove absolu de Carlitos Del Puerto et la grâce indicible de Luisito Quintero s’unissent à l’inventivité sans cesse renouvelée de Chick Corea et à la sensibilité rythmique de Steve Gadd.

Les deux disques proposent une alternance d’ambiances, de couleurs et de rythmes mais les audaces adviennent à tout instant. « Chinese Butterfly » renferme cinq nouvelles compositions de Chick Corea qui s’ajoutent au fameux Return To Forever. John McLauglin est l’auteur de Chick’s Chums et le pianiste a coécrit Wake-up Call avec Lionel Loueke. Si l’empreinte de Chick Corea est prégnante au niveau de l’écriture, l’album témoigne par contre d’une forte cohérence groupale ce que l’on avait d’ailleurs pu ressentir sur scène.

Dès le premier titre  Chick’s Chums  le style inimitable de Steve Gadd fait merveille et avec Chick Corea il prend la direction d’un groupe débordant d’énergie. Après l’ambiance irrésistible de ce morceau qui mêle funk et lyrisme, advient le somptueux Serenity qui met à l’honneur la voix poignante de Lionel Loueke et le jeu de flute raffiné de Steve Wilson.

Sur les sonorités latines de A Spanish Song, Chick Corea au sommet de son art tisse un dialogue plein de grâce avec les percussions de Luisito Quintero. Ce titre brille par un équilibre parfait entre émotion et virtuosité. Le premier CD se termine avec le titre éponyme emprunté à un poème de Malin Gelfan (un ami du pianiste). Il est marqué par un échange tumultueux entre Chick Corea et Steve Gadd.

Le second CD ouvre avec Return to Forever que le band renouvelle faisant alterner passages contemplatifs et explosions de joie. Philip Bailey (« Earth, Wind & Fire ») livre une performance vocale saisissante. Wake-up Call convoque les rythmes africains, les chants et cris d’oiseaux. On ne s’ennuie pas sur les dix-huit minutes du morceau tant les musiciens renouvellent leur discours dans cette jungle où ils ne perdent pas le fil des lianes musicales. Le dernier titre, Gadd-Zooks, permet de capter la richesse impressionnante du jeu de Steve Gadd et l’inventivité de Chick Corea au synthétiseur.

Conçue par Marc Bessant la couverture de « Chinese Butterfly » où deux pianos forment les ailes et la batterie, la tête et le thorax, est un atout de plus pour ce double album. Il devrait devenir une référence pour les amateurs d’un jazz qui déjoue les frontières stylistiques. Ses atmosphères étranges fascinent. Un groove funk habite toutes les plages mais ménage l’espace aux envolées lyriques des solistes. Un groupe où la musique circule, vit et explose de joie.

On craque pour Like I was Sayin’ où le groupe devient trio. On savoure les audacieux échanges de Chick Corea, Steve Gadd et Carlitos Del Puerto.

John Greaves signe « Life Size »

John Greaves signe « Life Size »

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Opera Underground – Les RV de mai 2019 & juin 2019

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Clin d’œil à Max Stadtfeld & « Stax »

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Nouvel album de Magic Malik, « Magic Malik Fanfare XP »

Nouvel album de Magic Malik, « Magic Malik Fanfare XP »

Ondes vibratoires hypnotiques

L’album « Magic Malik Fanfare XP » est annoncé pour le 19 janvier 2018 sous le label Onze Heures Onze qui se consacre au jazz et aux musiques improvisées. L’immersion dans le monde des « XP » procure de belles vibrations.

Couverture de l'album "Magic Malik Fanfare XP"Les activités d’Onze Heures Onze (événements, disques, actions pédagogiques) s’articulent autour des projets d’Alexandre Herer, d’Olivier Laisney et de Julien Pontvianne ainsi que des artistes associés signés sur le label. La sortie numérique proposée dès le 24 novembre 2017 a précédé celle de l’album physique de « Magic Malik Fanfare XP » (Onze Heures Onze/Absilone) attendue le 19 janvier 2018.

Formation à géométrie variable, la « Fanfare XP » a été cofondée lors d’une rencontre au cours d’une résidence à la Fondation Royaumont, par le flûtiste Magic Malik, le saxophoniste Pascal Mabit et Olivier Laisney du collectif Onze Heures Onze. Le projet rassemble autour d’une expression à forte identité formelle et pédagogique des musiciens venus explorer la composition et l’improvisation sous les angles originaux que propose Magic Malik.

Enregistré à Midilive Studios (Villetaneuse) en avril 2017 et mixé au studio Ohm Sweet Ohm par Julien Reyboz, l’album « Magic Malik Fanfare XP » rassemble autour de Malik Mezzadri aka Magic Malik (flûte, voix), Fanny Ménégoz (flûte, voix), Maciek Lasserre (saxophone soprano), Pascal Mabit (saxophone alto), Denis Guivarc’h (saxophone alto), Olivier Laisney (trompette, voix), Johan Blanc (trombone), Maïlys Maronne (mélodica), Alexandre Herer (fender rhodes), Daniel Moreau (synthétiseur), Jonathan Joubert (guitare), Kevin Lam (guitare), Nicolas Bauer (basse) et Vincent Sauve (batterie).

Au fil du temps, des rencontres et collaborations avec de nombreux musiciens, Magic Malik s’est forgé une identité musicale originale et reconnaissable.

Malik Mezzadri en concert au Palais de la Porte Dorée le 14 juillet 2013Au début des années 2000, le flutiste et compositeur a commencé à faire écouter ses « XP ». Il ne s’agit pas d’un nom de code mais d’un terme générique pour eXPeriences. Derrière cet acronyme se cache le langage construit par Malik Mezzadri avec une approche personnelle de l’improvisation et du discours harmonique, mélodique et rythmique.

Les « XP » sont conçus à partir du matériau déjà existant dans la musique improvisée, le modalisme, le chromatisme, les pulsations répétitives et régulières. Tout au long de sa carrière Malik Mezzadri a, ce faisant, développé plusieurs principes qui fondent son univers et son langage : taléas-colors (décalages entre des phrases rythmiques et mélodiques), signatures tonales (monde harmonique développé par Malik Mezzadri), modes de Messiaen.

Les « XP » formalisent des espaces où les musiciens se connectent entre eux dans un cadre défini et même si cela ne constitue pas de la libre improvisation, les échanges existent et leur permettent de construire ensemble un langage commun. Ainsi, en mélangeant des musiciens venus de tous horizons et issus de générations différentes, la « Fanfare XP » participe à la transmission des recherches musicales accomplies par Malik Mezzadri.

Si l’on revient au terme de fanfare en général, il évoque un espace où des individus connaissent un même répertoire, se l’approprient et le partagent entre eux. La « Magic Malik Fanfare XP » procède de cette même logique mais elle est régie par la « Charte musicale des compositions de la Fanfare XP » écrite par Magik Malik. Une charte comme guide.

A la lecture de la charte reproduite dans le livret de l’album, il apparaît que chaque membre de la fanfare peut composer, sous réserve de respecter les principes de la Charte. Chaque musicien, à son niveau « micro », peut voir sa création inscrite au répertoire de la « Fanfare XP ». L’album propose donc dix « XP » redevables à cinq compositeurs, Johan Blanc, Olivier Laisney, Maïlys Maronne, Fanny Ménégoz et Malik Mezzadri.

Les règles précises de la Charte font des « XP » des structures simples qui permettent aux musiciens de communiquer, de construire librement leur expression et de fédérer leurs vibrations individuelles en une musique collective complexe. De l’individuel au collectif, du micro au macro, du simple au complexe… enfin l’on comprend que tout cela est beaucoup plus compliqué que les mots ne veulent bien le signifier.

Du répertoire de « Magic Malik Fanfare XP » se dégage une dynamique qui s’inscrit clairement dans la mouvance du jazz improvisé mais qui n’est pas sans évoquer l’esthétique de la musique contemporaine. On se rappelle alors que Steve Reich, Berg et Stravinsky constituent pour Malik Mezzadri des compositeurs de référence au même titre que Monk, Coltrane ou Roland Kirk.

A l’écoute de « Magic Malik Fanfare XP » on est saisi et envouté par la musique où coexistent des moments de sérénité musicale et d’autres plus extatiques qui confinent à la transe. Une musique hypnotique qui mêle tension et apaisement, fluidité et chaleur. Ses vibrations s’insinuent sans effort au-delà des tympans jusqu’à inonder les synapses de leurs ondes bienfaisantes et procurer une réelle détente physique.

Pour la nouvelle année l’artiste Stéphane Cattaneo a proposé un dessin animé sur XP-Krishna de Malik Mezzadri. Une carte de vœux originale qui permet de découvrir en même temps un versant de l’art de Stéphane Cattaneo, très impliqué dans la musique improvisée (performances sur scène) et un titre de « Magic Malik Fanfare XP »

 

Un rendez-vous incontournable s’impose pour vivre live la musique envoutante de « Magic Malik Fanfare XP », le 15 février 2018 à 20h30 au Studio de l’Ermitage. Ce concert de sortie de l’album propose un double plateau qui permet d’écouter aussi le projet d’Olivier Laisney, « Yantras ».
John Greaves signe « Life Size »

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Opera Underground – Les RV de mai 2019 & juin 2019

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Clin d’œil à Max Stadtfeld & « Stax »

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Kamasi Washington aux Nuits Sonores

Kamasi Washington aux Nuits Sonores

« Concert spécial » le 08 mai 2018

Le festival « Nuits Sonores » consacre son « concert spécial » au saxophoniste Kamasi Washington. Programmée le 08 mai 2018 à l’Auditorium-Orchestre National de Lyon, la venue de ce jazzman, passeur entre tradition et innovation, constitue un évènement majeur.

Logo du Festival "Les Nuits Sonores"Après avoir invité les plus grandes figures des musiques électroniques, les « Nuits Sonores » ont commencé en 2017 l’exploration des territoires du jazz avec Pharoah Sanders. En 2018, « Nuits Sonores », poursuit son incursion dans le jazz avec le soutien de « Jazz à Vienne » et invitant pour Kamasi Washington, ce saxophoniste qui incarne l’avenir du jazz tout en restant ancré sur les racines des musiques afro-américaines.

Programmé à 20h le 08 mai 2018 sur la scène de l’Auditorium-Orchestre National de Lyon, ce concert spécial de la seizième édition de « Nuits Sonores » met un coup de projecteur sur celui que l’on dit porteur du « renouveau du jazz ». La réputation de Kamasi Washington, ce fils spirituel de Sun Ra et Pharoah Sanders n’est plus à faire.

Le saxophoniste Kamaisi Washington le 13 juillet 2016 au festival "Jazz à Vienne" Ancré dans la tradition du jazz, Kamasi Washington a collaboré avec les grands figures du hip-hop comme Kendrick Lamar avec lequel il a co-écrit les cordes et les cuivres et enregistré sur le splendide album « To Pimp A Butterfly ». Sur scène il a côtoyé les plus grands noms du rock alternatif, du rap et du jazz. Il s’est en effet produit entre autres avec Ryan Adams, Snoop Dogg ou Herbie Hancok.

L’Europe a découvert ce digne héritier de John Coltrane en décembre 2015 via son triple album « The Epic » publié sur le label de Flying Lotus, Brainfeeder. Pratiquement 3 heures de musique incandescente dont l’écoute fascine et ressource.

Ceux qui ont eu l’occasion d’écouter Kamasi Washington les 13 et 14 juillet 2016 dans « All Night Jazz » dans le cadre de « Jazz à Vienne » sont littéralement tombés sous le charme de son jazz « organique et massif, à la fois calme et transique ».

D’un format plus réduit, environ 30 minutes, son récent EP, « Harmony of Difference » surprend encore. Le saxophoniste s’immerge dans l’art du contrepoint porté à ses sommets par JS Bach. Kamasi Washington propose six mouvements. Cinq lignes mélodiques pour les cinq premiers titres, Desire, Humility, Knowledge, Perspective et Integrity qui sont ensuite jouées simultanément dans le sixième titre, Truth.

Voilà comment ce géant pacifique renouvelle son art en puisant bien loin des styles déjà explorés. Absolument renversant ! 

La vérité comme résultante des diversités ? Le saxophoniste penseur parviendra-t-il à fédérer les tenants des diverses chapelles musicales ? Le voir programmé dans une salle où vit la musique classique par un festival promoteur des musiques électroniques avec le soutien d’un festival de jazz va en sens et constitue en soi déjà un point fort.

La venue de Kamasi Washington comme réconciliateur des genres musicaux. Puisse ce possible advenir à 20h le 08 mai 2018 sur la scène de l’Auditorium-Orchestre National de Lyon lors du concert spécial programmé par « Nuits Sonores » avec le soutien de « Jazz à Vienne ». Un rendez-vous incontournable pour écouter et voir ce saxophoniste « empreint des influences du passé et porteur des promesses de demain ».

John Greaves signe « Life Size »

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Clin d’œil à Max Stadtfeld & « Stax »

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