Robin McKelle présente « Melodic Canvas »

Robin McKelle présente « Melodic Canvas »

Un album couleur sépia

Pour son septième album, « Melodic Canvas », Robin McKelle met en avant la couleur soul de son chant. Sur ce disque au titre éclairant, mélodies et styles se croisent. La chanteuse tisse une trame nostalgique qui sied tout à fait à sa voix. Un opus sensible et nostalgique.

Couverture de l'album "Melodic Canvas" de la chanteuse Robin McKelleSur son nouvel album « Melodic Canvas » (Doxie records/Membran) attendu pour le 20 avril 2018, Robin McKelle a recours à une instrumentation minimaliste, sans batterie, avec pour accompagnement un piano, une guitare, des percussions.

La chanteuse réunit autour d’elle un groupe de premier plan avec Shedrick Mitchell aux piano, Fender Rhodes et orgue, Vicente Archer à la basse, Daniel Sadownick aux percussions, Marvin Sewell et Al Street aux guitares et en invité spécial Chris Potter et ses saxophones (soprano et ténor).

Dans l’environnement instrumental allégé de « Melodic Canvas »Robin McKelle se retrouve presque « sans filet », la chanteuse est conduite à repousser ses limites et à se dévoiler. Ainsi mise en avant dans ce paysage instrumental réduit, sa voix de contralto se libère et cultive ses couleurs soul ce qui sied tout à fait à ses compositions personnelles qui constituent l’essentiel du répertoire.

Le gospel résonne sur I Believe qui ouvre l’album et sur le traditionnel Swing Low, Sweet Chariot où la chanteuse est rejointe par un ensemble gospel de cinq voix, « The piano Man’s Choir » ainsi que sur Yes we can can d’Allen Toussaint où sa voix explose telle une prière gospellisante sur laquelle s’envole le solo lyrique et incantatoire de Chris Potter.

Avec une grande sobriété, Robin McKelle enregistre deux versions d’un même titre, la version anglaise, The sun died et Il est mort le soleil qu’elle chante en Français. On reste un peu sur la réserve quant au peu de puissance émotionnelle libérée par ce morceau dont on garde en mémoire la force des interprétations de Ray Charles et Nicoletta.

Come to Me ouvert par Chris Potter, la voix souple et mélancolique de la chanteuse murmure une complainte qu’irisent les arabesques du saxophone soprano. Gorgé de soul, le morceau sied tout à fait à la voix de Robin McKelle. Dans un tout autre registre, Simple Man, une ballade au tempo chaloupé, met en évidence la sensibilité et la chaleur du chant mis en valeur par le piano tout entier à son service.

Soutenue par une section rythmique délicate, Robin McKelle teinte de lumière la ballade Lyla sur laquelle sa voix, un rien sensuelle, n’est pas sans évoquer Barbra Streisand. Il faut attendre It won’t end up pour retrouver un vrai tempo soul sur lequel la voix de la chanteuse se lamente, scatte et groove.

Melodic Canvas, un album plein de retenue et de nuances. Servie par de superbes arrangements et une instrumentation allégée, la chanteuse Robin McKelle explore le registre de la sensiblité. Un album au grain sépia porteur de la nostalgie chaleureuse des photos d’antan.

Rendez-vous au New Morning à Paris le 23 mai 2018 à 21h pour écouter live, Robin McKelle entourée de Matt Marantz (Saxophone), Mike King (claviers, piano), Rashaan Carter (basse) et Kush Abadey (batterie). La chanteuse est en tournée en France pour présenter le répertoire de son nouvel album.
Le très hot « Cooking » de Géraldine Laurent

Le très hot « Cooking » de Géraldine Laurent

La sortie de l’album « Cooking » de Géraldine Laurent constitue un incontournable des sorties discographiques de l’automne 2019. Pour ce quatrième opus en leader, la saxophoniste revient avec l’équipe déjà à ses côtés en 2015 sur l’opus « At Work ». Après plusieurs années de connivence, Géraldine Laurent, Paul Lay, Yoni Zelnik et Donald Kontomanou ont élaboré un disque effervescent qui comble les sens. On en redemande jusqu’à plus faim !

lire plus
Jazz à Vienne Saison 19/20#1 – Octobre 2019

Jazz à Vienne Saison 19/20#1 – Octobre 2019

Jazz à Vienne Saison 19/20#1 annonce deux concerts à venir en octobre 2019. Rendez-vous le 26 octobre 2019 au Cube de Lyon avec The Sun Ra Arkestra pour ressentir les vibrations cosmiques de l’orchestre. Prévoir de se mobiliser le 27 octobre 2019 à la Halle Tony Garnier de Lyon pour exulter au son du jazz métissé du trompettiste Ibrahim Maalouf attendu dans le cadre de sa tournée « S3NS ».

lire plus
Géraldine Laurent – « Mini Mémo »

Géraldine Laurent – « Mini Mémo »

Depuis 1999, la saxophoniste alto Géraldine Laurent fait entendre sa voix incandescente dans l’univers du jazz. Sa musique est irriguée des influences de grands maîtres du jazz parmi lesquels figurent entre autres Eric Dolphy, John Coltrane, Charlie Parker et Gigi Gryce. Au fil des ans, sa forte personnalité musicale marquée par ses improvisations flamboyantes, lui a permis de s’imposer dans un monde dominé par les hommes. Reconnue par les professionnels, elle a par ailleurs conquis les publics et déclenche à chacun de ses concerts des tonnerres d’applaudissements.

lire plus
Susanne Abbuehl en résidence à l’AmphiJazz de Lyon

Susanne Abbuehl en résidence à l’AmphiJazz de Lyon

Un art vocal poétique et dépouillé

Du 26 au 28 avril 2018, l’AmphiJazz de l’Opéra de Lyon accueille Susanne Abbuehl en résidence. Cette chanteuse et compositrice suisse-néerlandaise présente trois projets différents dont une nouvelle création. Trois concerts qui permettent d’écouter cette voix qui tutoie le silence.

La chanteuse Susanne Abbuehl photographiée en 2016 par Pia NeuenschwanderCette résidence de Susanne Abbuehl à l’AmphiJazz de l’Opéra de Lyon va permettre d’apprécier l’art vocal de cette chanteuse dont les prestations se font rares sur les scènes françaises.

En 2017, Susanne Abbuehl a reçu le Grand prix Jazz 2017 de l’Académie Charles Cros et a aussi été récompensée par le prix du Musicien Européen 2017 de l’Académie du Jazz, pour l’ensemble de sa carrière discographique débutée par « I Am Rose » en 1997 puis continuée chez ECM avec « April » en 2001 en quartet sans contrebasse, « Compass » en 2006 en quintet sans contrebasse, « The Gift » en 2013 en quartet sans contrebasse sans oublier sa participation en 2017 à l’album « Princess » (Vision Fugitive/l’Autre Distribution) résultat d’un projet collectif mené par la chanteuse avec le pianiste Stephan Oliva et incluant le batteur Øyvind Hegg-Lunde.

Formée au Conservation Royal de la Haye par Jeanne Lee et Rachel Gould, Susanne Abbuehl a aussi étudié le chant indien classique avec Dr Indurama Srivastava et s’est rendue plusieurs fois en Inde pour y suivre l’enseignement de Dr Prabha Atre à Mumbai.

La chanteuse suisso-néerlandaise apprivoise le silence auquel elle prête sa voix qui flotte comme en apesanteur. Le timbre chaud et envoûtant de son chant navigue entre lyrisme et sensualité. Sa diction précise et son articulation soignée laissent percevoir la poésie musicale de son souffle impalpable dont la texture évoque celle de la soie. 

Pour sa résidence à l’Amphi de l’Opéra de Lyon, Susanne Abbuehl présente pour chacune des trois soirées, un programme distinct. L’ingénieur du son Boris Darley sera aux commandes des consoles pour les trois concerts.

Le nouveau projet “Sphaira” au programme du jeudi 26 avril 2018

Aux côtés de Susanne Abbuehl, la pianiste Magda Mayas et la percussionniste Marilyn Mazur. On a hâte de découvrir le premier concert du tout nouveau trio de la chanteuse. Une création à ne pas rater.

“Gift” au programme du vendredi 27 avril 2018

Pour ce programme, la chanteuse invite à ses côtés l’équipe de l’album « The Gift » avec Matthieu Michel au bugle, Wolfert Brederode au piano et à l’harmonium indien et Øyvind Hegg-Lunde à la batterie et aux percussions. Il tarde de réentendre les contrechants du bugle posés comme des drapés précieux qui parent la voix de mystère.

“Princess” au programme du samedi 28 avril 2018

Pour la dernière soirée de la résidence se reforme le trio qui préside à l’album « Pincess ». Susanne Abbuehl  (voix), Stephan Oliva (piano) et Øyvind Hegg-Lunde (batterie & percussions). L’art du trio pratiqué en toute liberté, un répertoire qui déroule un chant à trois voix. « Un souffle vocal irradié de grâce, un piano intimiste, une percussion en suspension pour un hommage à Jimmy Giuffre ».

La résidence de Susanne Abbuehl à l’AmphiJazz de l’Opéra de Lyon est l’occasion rêvée pour découvrir toute l’étendue de son art vocal poétique et épuré qui révèle la beauté dépouillée du silence. Susanne Abbuehl déploie sa voix sans limite dans les graves ou les aigus comme à la recherche incessante d’harmonies impalpables. Son chant flotte, se pare de gravité, se fait évanescent et tutoie le lyrisme. Son souffle maîtrisé, chuchoté ou dilaté jusqu’à l’extrême, confine quelquefois au céleste. 

Le très hot « Cooking » de Géraldine Laurent

Le très hot « Cooking » de Géraldine Laurent

La sortie de l’album « Cooking » de Géraldine Laurent constitue un incontournable des sorties discographiques de l’automne 2019. Pour ce quatrième opus en leader, la saxophoniste revient avec l’équipe déjà à ses côtés en 2015 sur l’opus « At Work ». Après plusieurs années de connivence, Géraldine Laurent, Paul Lay, Yoni Zelnik et Donald Kontomanou ont élaboré un disque effervescent qui comble les sens. On en redemande jusqu’à plus faim !

lire plus
Jazz à Vienne Saison 19/20#1 – Octobre 2019

Jazz à Vienne Saison 19/20#1 – Octobre 2019

Jazz à Vienne Saison 19/20#1 annonce deux concerts à venir en octobre 2019. Rendez-vous le 26 octobre 2019 au Cube de Lyon avec The Sun Ra Arkestra pour ressentir les vibrations cosmiques de l’orchestre. Prévoir de se mobiliser le 27 octobre 2019 à la Halle Tony Garnier de Lyon pour exulter au son du jazz métissé du trompettiste Ibrahim Maalouf attendu dans le cadre de sa tournée « S3NS ».

lire plus
Géraldine Laurent – « Mini Mémo »

Géraldine Laurent – « Mini Mémo »

Depuis 1999, la saxophoniste alto Géraldine Laurent fait entendre sa voix incandescente dans l’univers du jazz. Sa musique est irriguée des influences de grands maîtres du jazz parmi lesquels figurent entre autres Eric Dolphy, John Coltrane, Charlie Parker et Gigi Gryce. Au fil des ans, sa forte personnalité musicale marquée par ses improvisations flamboyantes, lui a permis de s’imposer dans un monde dominé par les hommes. Reconnue par les professionnels, elle a par ailleurs conquis les publics et déclenche à chacun de ses concerts des tonnerres d’applaudissements.

lire plus
Gene Jackson signe « Power of Love »

Gene Jackson signe « Power of Love »

Un hymne au swing

Pour « Power of Love », son premier album en leader, le batteur Gene Jackson choisit le format du trio. Avec le trio NuYorx composé du pianiste Gabriel Guerrero et du contrebassiste Carlo De Rosa il enregistre un opus captivant.

Le batteur Gene Jackson et cymbaleLa carrière du batteur Gene Jackson est exemplaire. Ce rythmicien respecté a commencé à jouer avec le guitariste Kevin Eubanks puis, à la fin des années 80, il a tourné et enregistré avec les plus grands. Il a en effet été le pilier de groupes dirigés par Herbie Hancock, Wayne Shorter et Dave Holland, sans oublier des collaborations avec d’autre grands noms du jazz dont notamment Art Farmer, Christian McBride, Dianne Reeves, Joe Lovano et Hugh Masekela, mais aussi le New York Standards Quartet.

Né à Philadelphie mais basé à Tokyo, ce faiseur de rythmes qu’est Gene Jackson a particulièrement affectionné jouer en trio avec Herbie Hancock et Dave Holland. Ceci est sans doute en lien avec le format de groupe, le trio, qu’il a choisi pour enregistrer son premier opus en leader,Couverture de "Power of Love" de Gene Jackson « Power of Love » (Whirlwind) sorti le 06 avril 2018.

Associé au pianiste Gabriel Guerrero et au contrebassiste Carlo De Rosa, deux musiciens qui l’ont inspiré, il forme le Trio NuYorx. Par ses origines colombiennes et son approche latine du jazz, le pianiste répond tout à fait à l’amour que le batteur entretient avec les rythmes afro-caribéens.

Outre les compositions originales des membres du groupe, « Power of Love » compte trois reprises. Le trio propose une  version délicate et équilibrée du standard de Cole Porter, I Love You, écrit en 1944. Sur un tempo rapide soutenu par une rythmique basse/batterie charpentée, le jeu fluide du piano désarticule le thème mais génère un lyrisme inouï. L’accompagnement polyrythmique du batteur impulse un faux tempo de valse sans parvenir à déséquilibrer l’esthétique de cette superbe version.

Le trio reprend aussi deux thèmes de Monk, Played Twice et Ugly Beauty . Le piano se distingue par son jeu sautillant et dissonant sur le premier et par son allégresse lumineuse sur le second. Great River, composé par le leader, affiche une proximité monkienne certaine par les brisures rythmiques déstructurantes que le batteur dessine derrière le solo joyeux du piano.Le batteur Gene Jackson et baguettes

Le jeu musclé du batteur soutient l’incandescence du piano sur Before Then, autre composition de Gene Jackson, que la contrebasse dynamique fait respirer. La tendre ballade A Peaceful Tremor de Carlo De Rosa évoque un songe musical délicat qui illumine l’album. Une même délicatesse habite l’autre thème du contrebassiste, le vif Neptune au swing incomparable.

Trois compositions du pianiste attirent l’attention. Le climat musical très libre de Land of the free permet au trio très interactif de brosser des paysages riches en abstraction. La batterie le parsème de rythmes latins que l’on retrouve sur Lighting. Cette bossa enjouée met en évidence le jeu flamboyant du piano. Sur les variations joyeuses de Lapso, le jeu crépusculaire du piano stimule la batterie qui enflamme le tempo.

L’illustration africaine de la pochette de l’album affirme la place essentielle que cette culture  représente pour Gene Jackson; Le rythme habite l’album et affirme combien le couple tension/détente demeure encore aujourd’hui au cœur du jazz. Le batteur définit la musique de « Power of Love » comme une symbolique contribution à ce qui lui semble essentiel, « la puissance de l’amour [comme] remède pour aider l’humanité à prendre de bonnes décisions ».

Le très hot « Cooking » de Géraldine Laurent

Le très hot « Cooking » de Géraldine Laurent

La sortie de l’album « Cooking » de Géraldine Laurent constitue un incontournable des sorties discographiques de l’automne 2019. Pour ce quatrième opus en leader, la saxophoniste revient avec l’équipe déjà à ses côtés en 2015 sur l’opus « At Work ». Après plusieurs années de connivence, Géraldine Laurent, Paul Lay, Yoni Zelnik et Donald Kontomanou ont élaboré un disque effervescent qui comble les sens. On en redemande jusqu’à plus faim !

lire plus
Jazz à Vienne Saison 19/20#1 – Octobre 2019

Jazz à Vienne Saison 19/20#1 – Octobre 2019

Jazz à Vienne Saison 19/20#1 annonce deux concerts à venir en octobre 2019. Rendez-vous le 26 octobre 2019 au Cube de Lyon avec The Sun Ra Arkestra pour ressentir les vibrations cosmiques de l’orchestre. Prévoir de se mobiliser le 27 octobre 2019 à la Halle Tony Garnier de Lyon pour exulter au son du jazz métissé du trompettiste Ibrahim Maalouf attendu dans le cadre de sa tournée « S3NS ».

lire plus
Géraldine Laurent – « Mini Mémo »

Géraldine Laurent – « Mini Mémo »

Depuis 1999, la saxophoniste alto Géraldine Laurent fait entendre sa voix incandescente dans l’univers du jazz. Sa musique est irriguée des influences de grands maîtres du jazz parmi lesquels figurent entre autres Eric Dolphy, John Coltrane, Charlie Parker et Gigi Gryce. Au fil des ans, sa forte personnalité musicale marquée par ses improvisations flamboyantes, lui a permis de s’imposer dans un monde dominé par les hommes. Reconnue par les professionnels, elle a par ailleurs conquis les publics et déclenche à chacun de ses concerts des tonnerres d’applaudissements.

lire plus
Clin d’œil à Orcastratum & son premier single

Clin d’œil à Orcastratum & son premier single

Unexpected relations, en guise d’apéritif

Influencé par le jazz, le blues, le classique, la soul, les musiques africaines et le trip hop, le premier album d’Orcastratum retient l’attention par sa philosophie qui prévoit de changer de musiciens à chaque album. En guise de mise en bouche, le premier single « Unexpected relations » et sa vidéo.

Couverture de l'album "Orcastratum"Orcastratum est le fruit des réflexions musicales de Glen Scott, compositeur britannique, musicien de studio, arrangeur, ingénieur du son et réalisateur multi-récompensé. Orca fait référence à l’orque, orcinus, que le naturaliste suédois Carl von Linné qualifiait en 1758 de sophistiqué, mystérieux et intelligent. Stratum renvoie à un groupe catégorisant une population. Tout un programme en perspective…!

Attendu pour le 18 mai 2018 sous le label suédois Compuctio, le premier album d’Orcastratum a été produit à Londres, enregistré live et filmé aux Dean Street Studios de Soho et mixé dans les célèbres Kensaltown Studios.

Le premier album d’Orcastratum est un opus musical construit sur une succession de motifs sonores répétitifs développés de façon quelque peu hypnotisante par différents intervenants du monde du blues, de la soul, de la world et du jazz.

Autour de Glen Scott, trois musiciens anglais et des invités. A la batterie Ralph Salmins qui a collaboré avec Burt Bacharach, Jamie Cullum et Björk. A la basse, Neville Malcolm, surnommé le « bouddha de la basse » écouté entre autres musiciens de jazz aux côtés de Gregory Porter, Jose James, China Moses, Dee Dee Bridgewater et Ed Motta. A la guitare acoustique et électrique, Eric Appapoulay.

Glen Scott a invité un de ses fidèles collaborateurs de studio et de scène, le chanteur et guitariste Eric Bibb. Le compositeur a aussi convoqué le chanteur et joueur de kora sénégalais Solo Cissokho, le saxophoniste anglais Binker Golding et les voix de Shaneeka Simon et Berg.

Sur le premier titre, Spirit of the Skog, la kora et la voix de Solo Cissokho élèvent leurs prières au-dessus de l’écrin musical prodigué par le groupe. Hallelujah Ironically se construit autour d’un motif répétitif exposé par le piano et le saxophone de Binker Golding et la voix de Berg. Le ténor à la sonorité puissante part en improvisation. Après de courts solos du piano et de la guitare le thème revient comme une incantation.

Sur Wizdoom règne une atmosphère de sérénité. Plus diversifié dans ses développements que les deux titres précédents, le morceau émarge plus dans le monde du jazz avec des échanges équilibrés entre piano et section rythmique.

Unexpected relations, second single d'OrcastratumComme Wizdoom, le premier single, Unexpected relations, sorti le 06 avril 2018, permet d’écouter les quatre musiciens sans invité.

Une impression onirique se dégage d’Unexpected relations. La matière sonore prend forme sur des accords lumineux de piano soutenu par le mouvement spiralé des balais et la sonorité boisée de la contrebasse au jeu très sobre. Cette composition apaisante, sensible et étrange envoûte.

Ce premier single et sa vidéo stimulent la curiosité mais on découvrira via le second single, le titre No Need où sont invités Eric Bibb et Shaneeka Simon.

Après la mise en bouche fort apéritive du premier single Unexpected relations, rendez-vous le 27 avril 2018 pour déguster l’entrée avec le second single qui permettra de découvrir No Need. Une entrée consistante qui permettra d’attendre jusqu’au 18 mai 2018 pour se régaler du plat de consistance, les cinq titres du premier album Orcastratum.

Le très hot « Cooking » de Géraldine Laurent

Le très hot « Cooking » de Géraldine Laurent

La sortie de l’album « Cooking » de Géraldine Laurent constitue un incontournable des sorties discographiques de l’automne 2019. Pour ce quatrième opus en leader, la saxophoniste revient avec l’équipe déjà à ses côtés en 2015 sur l’opus « At Work ». Après plusieurs années de connivence, Géraldine Laurent, Paul Lay, Yoni Zelnik et Donald Kontomanou ont élaboré un disque effervescent qui comble les sens. On en redemande jusqu’à plus faim !

lire plus
Jazz à Vienne Saison 19/20#1 – Octobre 2019

Jazz à Vienne Saison 19/20#1 – Octobre 2019

Jazz à Vienne Saison 19/20#1 annonce deux concerts à venir en octobre 2019. Rendez-vous le 26 octobre 2019 au Cube de Lyon avec The Sun Ra Arkestra pour ressentir les vibrations cosmiques de l’orchestre. Prévoir de se mobiliser le 27 octobre 2019 à la Halle Tony Garnier de Lyon pour exulter au son du jazz métissé du trompettiste Ibrahim Maalouf attendu dans le cadre de sa tournée « S3NS ».

lire plus
Géraldine Laurent – « Mini Mémo »

Géraldine Laurent – « Mini Mémo »

Depuis 1999, la saxophoniste alto Géraldine Laurent fait entendre sa voix incandescente dans l’univers du jazz. Sa musique est irriguée des influences de grands maîtres du jazz parmi lesquels figurent entre autres Eric Dolphy, John Coltrane, Charlie Parker et Gigi Gryce. Au fil des ans, sa forte personnalité musicale marquée par ses improvisations flamboyantes, lui a permis de s’imposer dans un monde dominé par les hommes. Reconnue par les professionnels, elle a par ailleurs conquis les publics et déclenche à chacun de ses concerts des tonnerres d’applaudissements.

lire plus
Clin d’œil à Ellinoa et « Wanderlust »

Clin d’œil à Ellinoa et « Wanderlust »

Le jazz ébouriffant du Wanderlust Orchestra

Sur l’album « Wanderlust », un orchestre et une voix content des histoires. En douze étapes, quatorze musiciens orchestrent l’épopée colorée d’un voyage qui décoiffe autant qu’il enchante. Une musique ébouriffante qui dépayse le jazz dans des contrées aventureuses et chatoyantes. Un projet ambitieux et réussi.

Couverture de l'album "Wanderlust" par le Wanderlust OrchestraL’album « Wanderlust » (Music Box/Inouie Distribution) annoncé pour le 06 avril 2018, réunit un ensemble de pièces composées et arrangées par la chanteuse Ellinoa autour de mots (suédois, japonais, inuit, …) provenant de divers coins du monde et presque intraduisibles dans d’autres langues.

Ces compositions sont interprétées par le Wanderlust Orchestra qui réunit treize musiciens autour de la chanteuse et compositrice Camille Durand aka Ellinoa.

Wanderlust Orchestra

Il réunit treize musiciens autour d’Ellinoa. Douze plages d’un jazz orchestral somptueux où les solistes libèrent leur inspiration dans des improvisations débridées et créatives soutenues par la puissance d’un ensemble qui réunit trois entités.

Une solide section rythmique composée de Matthis Pascaud (guitare), Richard Poher (piano), Arthur Henn (contrebasse) et Gabriel Westphal (batterie).

Une fougueuse section de cuivres avec Sophie Rodriguez (flûte), Balthazar Naturel (hautbois, cor anglais), Illyes Ferfera (saxophone alto), Pierre Bernier (saxophones soprano & ténor), Paco Andreo (trombone) et la voix d’Ellinoa qui tiendrait le pupitre d’une trompette.

Une caressante section de cordes avec Adélie Carrage (violon I), Anne Darrieumerlou (violon II), Hermine Péré-Lahaille (alto) et Juliette Serrad (violoncelle).

Le Wanderlust Orchestra utilise un langage universel, celui de la musique pour conter l’histoire d’un voyage qui fait étape dans huit contrées aux noms imprononçables et aux climats changeants. Quatre interludes désertés par la voix sont posés comme des répits-repères.  La texture orchestrale n’est pas sans rappeler les univers de Maria Schneider ou Carine Bonnefoy avec laquelle Ellinoa a d’ailleurs travaillé. De cette épopée ébouriffante on ressort surpris et bouleversé, ravi et décoiffé.

« Wanderlust »

De bout en bout l’album vibre d’une musicalité de chaque instant. L’écriture brillante, les orchestrations denses et chatoyantes ménagent de l’espace aux solistes pour des improvisations incrustées dans des ambiances lumineuses. La voix très souple déploie des scats précis et déliés servis par une articulation très sûre. La musique énergique ne manque pas de nuances. Elle éclate de mille feux, caracole et explose ou se fait douce, pointilliste et légère.

Le voyage commence avec le poème bucolique Komorebi (木漏れ日). Sur Iktsuarpok l’orchestration se fait étincelante et le scat vocal vertigineux. La vélocité du trombone enflamme Waldeinsamkeit. Dépaysement n’est pas un vain mot. Sur ce titre, la voix lumineuse et gracieuse prend le relai du son boisé de la contrebasse avant de laisser guitare et piano dialoguer. Adviennent ensuite les harmonies étranges de l’orchestre suivies d’une renaissance joyeuse qu’incarnent la flute et le trombone avant un final chatoyant.

Quatre autres étapes, quatre autres impressions musicales. Goya (گویا), composition musclée, tendue et incandescente. Mångata et son climat de jazz fusion irisé par la voix radieuse et la guitare étincelante. Tel un concerto, Ya’aburnee (يقبرني) déroule un tapis rouge à Camille Passeri et sa trompette dont la sonorité brillante et orientalisante irrigue le titre d’une intense lumière. Wanderlust termine l’album, véritable échappée imaginaire vers une contrée idyllique où règnent la paix intérieure et la sérénité. Le saxophone ténor et le hautbois élèvent leurs chants et suscitent l’exultation d’un piano soudain libéré.

A partir d’un thème récurrent les quatre Interludes s’inscrivent comme des moments de répit et font le pont entre les pièces qui les précèdent et les suivent. Leurs tonalités varient. Ambiance cinématographique, climat pastoral, atmosphère étrange ou teinte plus contemporaine.

« Wanderlust », une fresque musicale dessinée en douze tableaux par le Wanderlust Orchestra. Un voyage poétique aux climats alternés. Apollinien, il séduit et émeut. Dionysiaque, il enthousiasme et bouleverse. Un mélange de puissance et de sensibilité dont on ne se lasse pas.

Le très hot « Cooking » de Géraldine Laurent

Le très hot « Cooking » de Géraldine Laurent

La sortie de l’album « Cooking » de Géraldine Laurent constitue un incontournable des sorties discographiques de l’automne 2019. Pour ce quatrième opus en leader, la saxophoniste revient avec l’équipe déjà à ses côtés en 2015 sur l’opus « At Work ». Après plusieurs années de connivence, Géraldine Laurent, Paul Lay, Yoni Zelnik et Donald Kontomanou ont élaboré un disque effervescent qui comble les sens. On en redemande jusqu’à plus faim !

lire plus
Jazz à Vienne Saison 19/20#1 – Octobre 2019

Jazz à Vienne Saison 19/20#1 – Octobre 2019

Jazz à Vienne Saison 19/20#1 annonce deux concerts à venir en octobre 2019. Rendez-vous le 26 octobre 2019 au Cube de Lyon avec The Sun Ra Arkestra pour ressentir les vibrations cosmiques de l’orchestre. Prévoir de se mobiliser le 27 octobre 2019 à la Halle Tony Garnier de Lyon pour exulter au son du jazz métissé du trompettiste Ibrahim Maalouf attendu dans le cadre de sa tournée « S3NS ».

lire plus
Géraldine Laurent – « Mini Mémo »

Géraldine Laurent – « Mini Mémo »

Depuis 1999, la saxophoniste alto Géraldine Laurent fait entendre sa voix incandescente dans l’univers du jazz. Sa musique est irriguée des influences de grands maîtres du jazz parmi lesquels figurent entre autres Eric Dolphy, John Coltrane, Charlie Parker et Gigi Gryce. Au fil des ans, sa forte personnalité musicale marquée par ses improvisations flamboyantes, lui a permis de s’imposer dans un monde dominé par les hommes. Reconnue par les professionnels, elle a par ailleurs conquis les publics et déclenche à chacun de ses concerts des tonnerres d’applaudissements.

lire plus