Richard Bona-Création Jeune Public Jazz à Vienne

Richard Bona-Création Jeune Public Jazz à Vienne

Le Théâtre Antique transformé en cour de récréation

Le 29 juin 2017 à 10h, la Création Jeune Public ouvre le festival Jazz à Vienne. C’est le bassiste et chanteur Richard Bona qui assure la douzième édition de cet évènement destiné à sensibiliser les enfants du pays viennois à la musique jazz.

Avant l’arrivée sur scène de Richard Bona, maître d’œuvre 2017 de la Création Jeune Public, les 6000 enfants des classes primaires du pays viennois prennent place sur les gradins du Théâtre Antique devenu très vite une grande cour de récréation. Les jeunes spectateurs manifestent bruyamment leur plaisir d’être là et réclament à grands cris la venue des artistes.

Dès que Richard Bona débute son set, la cour de récré se transforme en une salle de classe assidue. Les enfants écoutent avec attention le bassiste venu en trio. Très vite ils chantent avec lui Guantanamera et enchaînent sur la ballade composée par Henri Salvador, Une Chanson douce.

Richard Bona convoque ensuite sur le devant de la scène un premier groupe d’enfants vêtus de tee-shirts rouge, bleu et jaune et munis d’instruments de percussion. Les jeunes accompagnent le trio sur le célèbre Watermelon Man du pianiste Herbie Hancock. Le spectacle se poursuit avec un groupe de choristes invités à chanter une berceuse africaine que propose Richard Bona. Le Théâtre entier reprend et le chanteur amuse l’assistance avec des imitations de cris d’animaux.

Émérite maître de chœur de ces 6000 enfants, Richard Bona parvient ensuite à obtenir le silence. Il invite alors les enfants à écouter l’improvisation du pianiste Osmany Paredes sur une ballade dont le bassiste expose le thème. Conscient que la concentration d’écoute des enfants ne peut durer trop longtemps, Richard Bona les interpelle d’un vigoureux « Et maintenant on va danser ».

Réactifs et très au fait des mouvements attendus, les jeunes spectateurs, les professeurs des écoles, les instituteurs et les accompagnateurs réagissent et se lancent dans une danse cubaine sous la stimulation de l’orchestre. Ça bouge sur scène, dans le proscénium et sur les gradins. Le set se termine par un rappel demandé par le public.

Ce 29 juin 2017, le Spectacle Jeune Public a privilégié la dimension interactive, ludique et chaleureuse et Richard Bona est parvenu à associer les enfants à sa prestation musicale. Le bassiste à la voix de miel a réussi le challenge de conduire les jeunes dans son monde aux confins du jazz et des traditions africaines, cubaines et plus largement latines. Par contre on regrette qu’il n’ait pas poussé la pédagogie au-delà en contextualisant le cadre de référence des morceaux interprétés.

Visiblement l’ensemble des classes (maîtres et enfants) avaient préparé la séance. Tous semblaient connaître paroles, musiques et mouvements et c’est sans doute là que se tient l’essentiel de la dimension pédagogique de cette Création Jeune Public 2017. On a aussi compris que la mise en place scénique de la prestation a sans doute été précédée d’un temps de préparation entre Richard Bona, enfants et professeurs.

On a enfin observé que ces jeunes scolaires ont endossé très vite le rôle d’un certain type de spectateur. Celui qui répond aux sollicitations des musiciens, qui participe au spectacle et manifeste bruyamment son adhésion quand on lui demande. De cela on est certain.

Ibrahim Maalouf annonce « 40 Mélodies »

Ibrahim Maalouf annonce « 40 Mélodies »

Le trompettiste Ibrahim Maalouf annonce pour le 06 novembre 2020, la sortie de son 12ème album studio, « 40 Mélodies », en référence aux 40 bougies qu’il aura soufflées la veille, date de son anniversaire. Avec le guitariste François Delporte, il revisite les mélodies qui ont émaillée ses disques et ses concerts. Un album intimiste qui revient à l’essentiel… une trompette et une guitare.

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Fred Pallem & Le Sacre du Tympan racontent Les Fables de La Fontaine

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Sur leur nouvel opus, Fred Pallem & Le Sacre du Tympan font plus que raconter les Fables de la Fontaine. Leur musique réveille les textes du grand fabuliste qui s’en trouvent sublimés. Avec un brin d’insolence et un zeste d’amusement, les voix des récitants projettent dans le 21ème siècle les mots du 17ème qui demeurent d’une grande actualité. Les oreilles se régalent de ces quatorze titres où mots et musique s’accordent pour le meilleur.

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« Solo(s) » de Lionel Martin

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« Solo(s) » de Lionel Martin, un projet sonore organique et hypnotique. Une bande son nomade captée par Bertrand Larrieu au fil de déambulations urbaines. Cinq morceaux où alternent vibrations aériennes et telluriques. Créditée à Robert Combas, la pochette restitue la douce folie de ce « Mad Sax » qui ne cesse de renouveler son inspiration. Du 07 au 17 octobre 2020, le saxophoniste vit et joue dans un container devenu squat artistique où il propose ses « Variations musicales » durant le « Grand Barouf » du « Rhino Jazz(s) ». Lionel Martin, toujours énergique et libre !

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Clin d’œil à Nils Landgren Funk Unit et « Unbreakable »

Clin d’œil à Nils Landgren Funk Unit et « Unbreakable »

Du funk européen efficace et confortable

« Unbreakable » marque le retour du Nils Landgren Funk Unit. Annoncé pour le 30 juin 2017, cet album ajoute un dixième chapitre à l’histoire du célèbre sextet scandinave. Du funk européen bien (… voire trop bien) léché.

« Unbreakable » (ACT/PIAS) sort après 25 années d’existence du Funk Unit de l’homme au trombone rouge, le suédois Nils Landgren. A travers le titre de l’opus, le sextet du tromboniste annonce la couleur, celle de sa longévité. En effet, sur cet album, les six musiciens se disent inséparables face au temps et aux évènements. Sur les 10 plages de leur nouveau disque ils se montrent déterminés à jouer encore et encore leur musique. Un funk singulier aux couleurs européennes.

Aux côtés de Nils Landgren, on retrouve le bassiste Magnum Coltrane Price, le guitariste Andy Pfeiler, le saxophoniste Jonas Wall, le claviériste Petter Bergander et le batteur Robert Ikiz.

Sur l’album, trois pointures viennent épauler le Nils Landgren Funk Unit. Sur cinq titres, Ray Parker Jr., le guitariste de Détroit qui a écrit entre autres hits le célèbre « Ghostbusters » en 1984. Sur une plage le trompettiste Randy Brecker dont on se souvient qu’il a commencé sa carrière en tant que membre de « Blood Sweat and Tears » avant de rejoindre les « Jazz Messengers » d’Art Blakey, de jouer avec son frère Michael sans oublier son passage au sein de « Steps Ahead ». Sur un morceau, le trompettiste Tim Hagans qui a d’abord tourné avec Stan Kenton et Woody Herman et a notamment enregistré avec Steps Ahead, Maria Schneider, et Joe Lovano.

Unbreakable, composé par Nils Landgren, ouvre l’album avec réussite. Une intro de guitare de la légende du funk de Detroit, Un riff funky qui annonce la suite. On apprécie aussi Just A Kiss Away, une composition du regretté pianiste Allen Toussaint et le savoureux Rockin After Midnight de Marvin Gaye sur lequel Ray Parker Jr. chante aussi et où Randy Brecker intervient en solo.

C’est aussi avec Ray Parker Jr. que le Funk Unit reprend Stars In Your Eyes, et re-jouent à leur manière la même vieille histoire » gravée en 1980 par Herbie Hancock sur l’album Monster. On préfère cette version plus soul et plus souple que celle de naguère souvent samplée mais nettement plus pop-rock.

« Unbreakable » résonne du groove dynamique du Nils Landgren Funk Unit, ce singulier orchestre de funk scandinave. Des arrangements de cuivres très précis issus d’un soul jazz européen, des riffs de guitares et des arrangements qui regardent quelquefois du côté de « Kool and the Gang ». Une section rythmique unie qui assure le groove sans faillir. Certes rien d’échevelé, ni de torride mais une musique dont les accents populaires devraient ravir les amateurs d’un funk-soul efficace et confortable.

Ibrahim Maalouf annonce « 40 Mélodies »

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Le trompettiste Ibrahim Maalouf annonce pour le 06 novembre 2020, la sortie de son 12ème album studio, « 40 Mélodies », en référence aux 40 bougies qu’il aura soufflées la veille, date de son anniversaire. Avec le guitariste François Delporte, il revisite les mélodies qui ont émaillée ses disques et ses concerts. Un album intimiste qui revient à l’essentiel… une trompette et une guitare.

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Fred Pallem & Le Sacre du Tympan racontent Les Fables de La Fontaine

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Sur leur nouvel opus, Fred Pallem & Le Sacre du Tympan font plus que raconter les Fables de la Fontaine. Leur musique réveille les textes du grand fabuliste qui s’en trouvent sublimés. Avec un brin d’insolence et un zeste d’amusement, les voix des récitants projettent dans le 21ème siècle les mots du 17ème qui demeurent d’une grande actualité. Les oreilles se régalent de ces quatorze titres où mots et musique s’accordent pour le meilleur.

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« Solo(s) » de Lionel Martin

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« Solo(s) » de Lionel Martin, un projet sonore organique et hypnotique. Une bande son nomade captée par Bertrand Larrieu au fil de déambulations urbaines. Cinq morceaux où alternent vibrations aériennes et telluriques. Créditée à Robert Combas, la pochette restitue la douce folie de ce « Mad Sax » qui ne cesse de renouveler son inspiration. Du 07 au 17 octobre 2020, le saxophoniste vit et joue dans un container devenu squat artistique où il propose ses « Variations musicales » durant le « Grand Barouf » du « Rhino Jazz(s) ». Lionel Martin, toujours énergique et libre !

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Clin d’œil à Catia Werneck et « Jongando »

Clin d’œil à Catia Werneck et « Jongando »

Polyrythmies et percussions entraînantes

Sur « Jongando » Catia Werneck explore de nouveaux territoires et rend hommage au Jongo, cette musique traditionnelle brésilienne considérée comme l’ancêtre de la samba.

Avec ce nouvel album « Jongando » (10h10/Sony Music Entertainment) sorti le 14 avril 2017 Catia Werneck prend ses distances avec son environnement habituel teinté de jazz et de bossa pour célébrer le Jongo avec dix titres rythmés et percutants alliant tradition et modernité.

Cette musique traditionnelle du Brésil précède la samba et a influencé par ses rythmes répétitifs le funk carioca, musique actuellement très prisée au Brésil. Le Jongo se caractérise par des polyrythmies complexes que mènent d’entraînantes percussions.

L’album « Jongando » est le fruit d’une rencontre décisive entre Catia Werneck et le bassiste, guitariste et arrangeur Munir Hossn. La chanteuse a écrit les textes et composé les musiques avec Munir Hossn qui a travaillé les arrangements et l’accompagne. Autour d’eux la solide section rythmique assurée par le contrebassiste Damian Nueva et les percussionnistes Adriano Tenerio et Ze Luis Nascimento

On est conquis par deux titres à la modernité convaincante, Opçao de vida et Carta do Ze. On a trouvé des repères plus traditionnels sur deux autres morceaux très plaisants, Rosario De Maria Jongo et Viva Eles.

L’album plutôt festif ménage une relative place à la mélancolie sur 30 Anos qui chante l’amour de la chanteuse pour le Brésil. Par contre si l’adaptation de la chanson de Jacques Brel, Les Cœurs Tendres, chantée en français a le mérite d’être très personnelle, son environnement musical très rythmique ne déclenche guère d’émotion a contrario de la chanson originale.

Porté par le rythme des percussions l’album « Jongando » concilie avec bonheur la tradition du Jongo et une réelle modernité. Si la voix de la chanteuse conserve son attrait habituel, la trame percussive séduit par sa richesse et sa diversité. Un album qui sort des sentiers battus.

Ibrahim Maalouf annonce « 40 Mélodies »

Ibrahim Maalouf annonce « 40 Mélodies »

Le trompettiste Ibrahim Maalouf annonce pour le 06 novembre 2020, la sortie de son 12ème album studio, « 40 Mélodies », en référence aux 40 bougies qu’il aura soufflées la veille, date de son anniversaire. Avec le guitariste François Delporte, il revisite les mélodies qui ont émaillée ses disques et ses concerts. Un album intimiste qui revient à l’essentiel… une trompette et une guitare.

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Fred Pallem & Le Sacre du Tympan racontent Les Fables de La Fontaine

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Sur leur nouvel opus, Fred Pallem & Le Sacre du Tympan font plus que raconter les Fables de la Fontaine. Leur musique réveille les textes du grand fabuliste qui s’en trouvent sublimés. Avec un brin d’insolence et un zeste d’amusement, les voix des récitants projettent dans le 21ème siècle les mots du 17ème qui demeurent d’une grande actualité. Les oreilles se régalent de ces quatorze titres où mots et musique s’accordent pour le meilleur.

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« Solo(s) » de Lionel Martin

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« Solo(s) » de Lionel Martin, un projet sonore organique et hypnotique. Une bande son nomade captée par Bertrand Larrieu au fil de déambulations urbaines. Cinq morceaux où alternent vibrations aériennes et telluriques. Créditée à Robert Combas, la pochette restitue la douce folie de ce « Mad Sax » qui ne cesse de renouveler son inspiration. Du 07 au 17 octobre 2020, le saxophoniste vit et joue dans un container devenu squat artistique où il propose ses « Variations musicales » durant le « Grand Barouf » du « Rhino Jazz(s) ». Lionel Martin, toujours énergique et libre !

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Clin d’œil à Vitto Meirelles et « Vem Rei »

Clin d’œil à Vitto Meirelles et « Vem Rei »

Un univers pluriel sans frontière

Auteur, compositeur et interprète, le brésilien Vitto Meirelles revient en 2017 avec « Vem Rei ». Les rythmes croisent les mots et les mélodies sur un album aux sonorités colorées et chaleureuses.

Le carioca Vitto Meirelles invite quelques-uns des artistes qu’il a côtoyés à se joindre à  lui sur son nouvel album « Vem Rei » (10h10/Sony Music Entetainment) sorti le 24 avril 2017. Ainsi, on écoute entre autres, Gilberto Gil et Agnès Jaoui au chant, Vincent Segal au violoncelle, Arto Lindsay et Sébastien Martel à la guitare.

Vitto Meirelles a écrit et composé treize titres inspirés de la vie quotidienne mais aussi de la situation sociale et politique au Brésil. Il a conçu tous les arrangements de l’album où se télescopent rythmes et sonorités variées. Ainsi le chanteur promène sans transition sa douce voix entre rock, pop, jazz, bossa, reggae et samba.

Veim Rei, le morceau éponyme de l’album évoque la vision que Vitto Mereilles a de Mickaël Jackson. Composé le jour de la mort du chanteur, le titre un peu bruitiste fait résonner un climat mélancolique et énigmatique. On aime Preto e Branca qui évoque le racisme encore très présent au Brésil. Une histoire d’amour impossible entre un homme noir et une femme blanche chantée sur un rythme doux mais plein d’amertume.

On se laisse porter par le balancement du Reggae do João qui rend hommage au grand maître de la bossa nova, João Gilberto. Chanté en duo avec Gilberto Gil, le titre développe une douceur extrême sur une rythmique alanguie. Les sons contrastés du violoncelle de Vincent Segal et de la guitare électrique de Seb Martel ne sont pas sans rappeler les couleurs acidulées de la pochette.

Si l’on émet quelque réserves quant au duo Notre Vie interprété en Français par Vitto Mereiles et Agnès Jaoui pour une tonalité un peu trop pop voire même presque mièvre, on retient par contre le dernier titre de l’album, Dias e Dias. Sur ce morceau, le violoncelle de Segal sublime la voix du chanteur qui explore avec aisance une tessiture très large allant des aigus voilés aux graves baignés de tendresse.

« Veim Rei ». Un album où tous les rythmes se croisent. Des couleurs nuancées. Des sonorités très actuelles. Le piquant d’un bonbon acidulé et la douceur d’un fruit bien mûr.  Vitto Meirelles manie avec aisance l’art des contrastes.

Ibrahim Maalouf annonce « 40 Mélodies »

Ibrahim Maalouf annonce « 40 Mélodies »

Le trompettiste Ibrahim Maalouf annonce pour le 06 novembre 2020, la sortie de son 12ème album studio, « 40 Mélodies », en référence aux 40 bougies qu’il aura soufflées la veille, date de son anniversaire. Avec le guitariste François Delporte, il revisite les mélodies qui ont émaillée ses disques et ses concerts. Un album intimiste qui revient à l’essentiel… une trompette et une guitare.

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Fred Pallem & Le Sacre du Tympan racontent Les Fables de La Fontaine

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« Solo(s) » de Lionel Martin

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« Solo(s) » de Lionel Martin, un projet sonore organique et hypnotique. Une bande son nomade captée par Bertrand Larrieu au fil de déambulations urbaines. Cinq morceaux où alternent vibrations aériennes et telluriques. Créditée à Robert Combas, la pochette restitue la douce folie de ce « Mad Sax » qui ne cesse de renouveler son inspiration. Du 07 au 17 octobre 2020, le saxophoniste vit et joue dans un container devenu squat artistique où il propose ses « Variations musicales » durant le « Grand Barouf » du « Rhino Jazz(s) ». Lionel Martin, toujours énergique et libre !

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Périscope-3ème édition de Résonance au Périscope en 2017

Périscope-3ème édition de Résonance au Périscope en 2017

Du 4 au 7 juillet 2017 : 4 soirées - 6 concerts gratuits

Du 4 au 7 juillet 2017 le Périscope de Lyon organise en résonance au festival « Jazz à Vienne », quatre soirées au Périscope et un concert exceptionnel à l’Église Sainte Blandine de Lyon. 6 concerts gratuits pour découvrir une face originale et singulière du jazz actuel.

Pour la troisième année cet évènement est organisé par le Périscope dans le cadre des Résonances Métropolitaines, en partenariat avec la Métropole de Lyon. Il fait écho au festival « Jazz à Vienne ». A cette occasion le Périscope donne « carte blanche » à la jeune scène française dont le travail actuel représente une face originale et singulière du jazz.

Cette scène de musiques innovantes qu’est le Périscope est en effet devenue un lieu incontournable du paysage jazz lyonnais. On prétend d’ailleurs que cette scène lyonnaise constitue une référence qui dépasse le strict cadre de la Métropole et même celui  de la Région.

Du 4 au 7 juillet 2017, Résonance au Périscope, c’est 4 soirées et 6 concerts gratuits.

Le 04 juillet 2017 à 19h à l’Église Sainte Blandine de Lyon se profile un concert acoustique exceptionnel proposé dans le cadre de Jazz Migration, un dispositif d’accompagnement de jeunes musiciens de jazz auquel participe activement le Périscope. On salue la venue du quatuor de saxophones MachautQuentin Biardeau. Les quatre saxophonistes Quentin Biardeau, Simon Couratier, Francis Lecointe et Gabriel Lemaire interprètent leur adaptation pour quatre saxophones de la « Messe de Notre Dame » de Guillaume de Machaut (XIVème siècle).

Pour rappel si impossible d’être présent(e)s à ce concert ou s’il vient l’envie de les réécouter… rendez-vous le 23 août 2017 au Festival Jazz Campus en Clunisois 2017 où se produit le groupe.

Ce même 04 juillet 2017 à 21h, le Périscope accueille le trio Schnellertollermeier. C’est une musique sans compromis que proposent Andi Schnellmann (basse), Manuel Troller (guitare) et David Meier (batterie). De l’impro entre modernité et rock.

La soirée du 05 juillet 2017 ouvre à 21h avec un solo du contrebassiste Joachim Florent, ce virtuose énergique impliqué au sein du collectif Coax. Place ensuite au trio Mèmaké qui réunit le saxophoniste Lionel Martin, le contrebassiste Benoit Keller et le batteur François Merville. Improvisations et échanges font battre le cœur de leur musique construite entre transe et apaisement.

A partir de 21h, le 06 juillet 2017, le Périscope accueille le quartet What If ? Avec Hugues Mayot (saxophone ténor), Jozef Dumoulin (claviers), Joachim Florent (basse électrique) et Franck Vaillant (batterie) dont le répertoire entièrement composé par le saxophoniste réserve bien des surprises.

Le 07 juillet 2017 dès 21h va résonner la musique du quintet Awake constitué du saxophoniste Romain Cuoq, du guitariste Anthony Jambon, du pianiste Leo Montana, du contrebassiste Florent Nisse et du batteur Nicolas Charlier. Le son de leur récent album enchante. De nombreuses nuances et de belles couleurs mélodiques.

Les 04, 05, 06 et 07 juillet 2017, il est vraiment tentant d’écouter, découvrir, partager et flâner sur la terrasse du Périscope en ce début d’été… sans oublier de faire un crochet du côté de l’Église Sainte Blandine le 04 juillet.

Ibrahim Maalouf annonce « 40 Mélodies »

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Le trompettiste Ibrahim Maalouf annonce pour le 06 novembre 2020, la sortie de son 12ème album studio, « 40 Mélodies », en référence aux 40 bougies qu’il aura soufflées la veille, date de son anniversaire. Avec le guitariste François Delporte, il revisite les mélodies qui ont émaillée ses disques et ses concerts. Un album intimiste qui revient à l’essentiel… une trompette et une guitare.

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Fred Pallem & Le Sacre du Tympan racontent Les Fables de La Fontaine

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« Solo(s) » de Lionel Martin

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Samuelito publie son premier opus, « Solo »

Samuelito publie son premier opus, « Solo »

Un album sensible et habité

« Sólo », le premier opus du jeune prodige de la guitare flamenca, Samuelito, est annoncé pour le 23 juin 2017. Un hommage à la guitare et aux musiques qui l’ont nourri. Entre sensibilité et énergie, huit compositions captivantes.

Sur ce premier album « Sólo » (Label Ouest/L’Autre Distribution), le guitariste propose un voyage au cœur des musiques qu’il aime et qui ont jalonné sa vie. De rencontre musicale en rencontre humaine, de la Bretagne à l’Afrique en passant par l’Espagne et les pays de l’Est, Samuelito trace sa voie et fait entendre sa voix généreuse venue du plus profond de son être.

En effet, Samuel Rouesnel surnommé Samuelito grandit littéralement dans un monde où résonne et vit la guitare. Son immersion débute dès sa petite enfance avec les disques de ses parents écoutés à la maison et aussi avec ces guitares dont les cordes font palpiter son univers, celles de son grand-père, de sa mère, de son père…

Quand il déchiffre sa première partition de flamenco à l’âge de 8/9 ans il a déjà commencé un cursus musique-études au Conservatoire de Caen. Cette musique fait écho en lui puis la guitare devient son instrument. Il poursuit ensuite des études de guitare classique au pôle supérieur du Conservatoire de Paris tout en apprenant parallèlement la guitare flamenca. Il entame ensuite une licence en Musicologie à la Sorbonne.

Ses rencontres et son travail lui permettent de forger un style très personnel ancré dans la tradition flamenca. Avant cet album il est régulièrement invité pour accompagner le cante, chant flamenco et le baile, danse flamenca. Il s’engage aussi dans des projets impliquant différents styles musicaux, comme le jazz manouche en duo avec Antoine Boyer, la guitare classique en duo avec Arnaud Dumond.

Interprète émérite Samuelito est aussi compositeur et participe à de nombreuses autres activités (musiques de film, master-class, rubriques musicales dans des magazines, …). Sorti en 2015, son premier projet personnel, un EP de 5 titres intitulé « Viajero » mélange le flamenco au jazz et aux musiques du monde.

Habité par le flamenco, Samuelito demeure ouvert à de nombreuses influences et s’intéresse aux musiques du monde, ce dont témoigne ce premier album « Sólo », enregistré comme l’indique son titre sous son nom et en solo.

Avec la carte blanche que lui offre son label, Samuelito réalise un rêve d’enfant en enregistrant l’album« Sólo ». Il entre seul en studio avec ses guitares (flamenca, classique, folk), ses percussions (cajon, cymbales, tambourins, calebasse, shakers, tempura indienne, crotales tibétaines, cymbale chinoise, balais, tom grave, bongos). Abreuvé à la culture flamenca, le guitariste breton natif de Normandie puise dans ses souvenirs pour nourrir ses compositions. Même si les embruns bretons flirtent avec les rythmes d’Afrique de l’Ouest, le flamenco imprègne l’album.

Les superbes photos de l’artiste figurant sur le livret et illustrant cet article sont signées par Prisca B.

« Sólo » Huit titres gravés en cinq jours. Huit compositions radieuses écrites à partir de mélodies évocatrices de souvenirs musicaux ou humains. Un album captivant qui témoigne d’une exigence musicale extrême et d’un travail subtil et soigné.

Samuelito a composé et arrangé la totalité des titres de l’album. Hormis Como el Aire déjà enregistré sur l’EP « Viajero » et devenu Comme l’air, tous les morceaux sont enregistrés pour la première fois. On apprécie l’originalité de Jërëjëf qui fait se rencontrer la buleria flamenca et les rythmes de l’Afrique de l’Ouest (mbalax, bembe…). On est touché par la mélancolie de Yarnvili à l’ambiance musicale typiquement bretonne.

Deux hommages. Construite sur une harmonie celtique, Tiegezh honore la mémoire de son grand-père avec qui il avait conçu la mélodie originale. Para Siempre célèbre la figure tutélaire que Paco de Lucia représente pour Samuelito. Une composition offerte à celui qu’il nomme son Maître.

Sur Sonámbulo, le guitariste intègre deux letras por siguiriya qui le conduisent à chanter. En cela le guitariste ne prétend en rien se positionner comme cantaor mais ce chant lui permet d’intégrer ainsi sur l’album l’univers mystique de la siguiriya flamenca (rythme à cinq temps) dont le guitariste dit qu’elle « résonne profondément au fond de lui ». Sa passion pour le flamenco transparaît vraiment à travers ce dernier titre de l’album.

« Sólo » révèle la personnalité de Samuelito. Un opus à la mesure de l’amour du guitariste pour son instrument, pour la musique en général et pour le flamenco, sa langue musicale préférée. Son interprétation généreuse fait cohabiter sensibilité et énergie sur un album captivant.

My new solo album will be released the June 23 !! I made all compositions and arrangements, and played all the instruments. Here is an extract from a song called "Jërëjëf", especially for you my fb friends 😀

Publiée par Samuelito sur Lundi 12 juin 2017

Ibrahim Maalouf annonce « 40 Mélodies »

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« Cissy Street »… du groove à revendre

« Cissy Street »… du groove à revendre

Cissy Street, mélodies et rythmes pour fêter la musique

« Cissy Street », un premier album bien ficelé et plein d’énergie. Cinq musiciens réunis pour honorer les rythmes. « Cissy Street », une invitation à la danse et à la fête.

Puisque la canicule règne en maître sur l’hexagone, on choisit « Cissy Street » (Inouï Distribution) pour fêter la Musique en ce 21 juin 2017. En effet, annoncé pour le 23 juin 2017, l’album  fait la fête aux rythmes de très belle manière. Du jazz qui trempe ses instruments dans le rock, le funk, le jazz et dans d’autres cultures où le rythme est roi… d’ailleurs comme l’annonce le cinquième titre, le groupe est Groovement malade !

En créant « Cissy Street » le guitariste et compositeur Francis Larue imagine une rue chaude et nocturne d’un quartier populaire bordée de clubs de jazz, de funk et de rock, d’où toutes sortes de gens entrent et sortent au rythme de leurs envies. A l’écoute des dix titres de l’album, le résultat est à l’aulne de son rêve et l’on se projette sans peine dans ce lieu qui ressemble à s’y méprendre aux rues festives de la Nouvelle-Orléans à moins que ce ne soit une place enfiévrée d’une ville latine.

Francis Larue réunit autour de lui quatre musiciens aguerris aux musiques qu’il aime. Vincent Périer embouche le saxophone et Yacha Berdah la trompette. Hugo Crost à la batterie et Etienne Kermarc à la basse sont aux manettes de la solide section rythmique.

Après avoir enregistré l’album dans le Studio Les Tontons Flingueurs, les musiciens ont eu recours à la plateforme de financement participatif Ulele pour financer une partie de la réalisation graphique de la pochette et du pressage des disques. La création graphique est à porter au crédit de David Fangaia. L’album est produit par Francis Larue avec le soutien du collectif Lilananda. L’énergie de tous les participants a contribué à faire vivre ce projet tonique et inspiré.

L’album ouvre avec A3, un titre électrique qui d’emblée annonce la couleur, le rock glisse vers le funk et ça continue de plus belle. L’Afrique préside aux chaudes couleurs de Yemanja où le guitariste se fait lyrique et convoque l’influence de Pat Metheny. Sur Jiajia’s Funk on imagine sans peine une bande d’humanoïdes déchaînés qui dansent avec entrain.

On craque à l’écoute de Groovement Malade au rythme totalement débridé. La trompette et le saxophone croisent le fer avec brio et donnent du fil à retordre à la guitare qui parvient sans peine à donner le change. On aime L’Hérétique où le jazz flirte avec la musique d’Irakere tout en faisant du pied au rock.

On se laisse emballer par les riffs entêtants d’Educ Pop et ses accents cuivrés suivis des lyriques envolées électriques de la guitare. L’énergie circule et les interactions démontrent le professionnalisme et l’écoute réciproque de ces jeunes musiciens.

Rythmes métissés venus d’Afrique ou des contrées latines, énergie du rock et du funk, lyrisme du jazz… « Cissy Street » c’est tout cela et bien plus encore. Une musique qui peut en découdre avec bien d’autres sans aucun complexe. Une explosion de rythmes et de couleurs joyeuses, une incitation à la danse et à la fête.

Rendez-vous avec « Cissy Street » le 22 juin 2017 à 21h au Périscope de Lyon pour se régaler d’un concentré de musique caniculaire boostée par un groove terrible.
Ibrahim Maalouf annonce « 40 Mélodies »

Ibrahim Maalouf annonce « 40 Mélodies »

Le trompettiste Ibrahim Maalouf annonce pour le 06 novembre 2020, la sortie de son 12ème album studio, « 40 Mélodies », en référence aux 40 bougies qu’il aura soufflées la veille, date de son anniversaire. Avec le guitariste François Delporte, il revisite les mélodies qui ont émaillée ses disques et ses concerts. Un album intimiste qui revient à l’essentiel… une trompette et une guitare.

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Fred Pallem & Le Sacre du Tympan racontent Les Fables de La Fontaine

Fred Pallem & Le Sacre du Tympan racontent Les Fables de La Fontaine

Sur leur nouvel opus, Fred Pallem & Le Sacre du Tympan font plus que raconter les Fables de la Fontaine. Leur musique réveille les textes du grand fabuliste qui s’en trouvent sublimés. Avec un brin d’insolence et un zeste d’amusement, les voix des récitants projettent dans le 21ème siècle les mots du 17ème qui demeurent d’une grande actualité. Les oreilles se régalent de ces quatorze titres où mots et musique s’accordent pour le meilleur.

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« Solo(s) » de Lionel Martin

« Solo(s) » de Lionel Martin

« Solo(s) » de Lionel Martin, un projet sonore organique et hypnotique. Une bande son nomade captée par Bertrand Larrieu au fil de déambulations urbaines. Cinq morceaux où alternent vibrations aériennes et telluriques. Créditée à Robert Combas, la pochette restitue la douce folie de ce « Mad Sax » qui ne cesse de renouveler son inspiration. Du 07 au 17 octobre 2020, le saxophoniste vit et joue dans un container devenu squat artistique où il propose ses « Variations musicales » durant le « Grand Barouf » du « Rhino Jazz(s) ». Lionel Martin, toujours énergique et libre !

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Clin d’œil à Hubert Dupont et « Golan-Al Joulan Vol 2 »

Clin d’œil à Hubert Dupont et « Golan-Al Joulan Vol 2 »

Une musique porteuse de lumière et d’espoir

Avec la parution de Golan Al Joulan-Vol 2, le contrebassiste Hubert Dupont se rappelle au bon souvenir de celles et ceux qui ont apprécié en octobre 2016 le premier volume de ce même projet. La musique délivre un message de paix et rayonne de sa force lumineuse.

Sur Golan Al Joulan-Vol 2 (Ultrabolic/Musea) sorti le 09 mai 2017, Hubert Dupont présente quarante et une minutes vingt de quatre titres enregistrés live en 2015 à Fontenay-sous-Bois dans l’établissement Musiques au Comptoir.

C’est avec bonheur que l’on retrouve autour du contrebassiste Hubert Dupont les deux membres du duo « Sabil », l’oudiste  Ahmad Al Khatib et le percussionniste Youssef Hbeisch ainsi que la flutiste Naïssam Jalal, le clarinettiste Matthieu Donarier et le violoniste Zied Zouari.

Celles et ceux qui ont apprécié les quarante-cinq minutes trente-huit de Golan Al Joulan-Vol 1 attendaient la sortie de ce second opus que l’on avait appelé de nos vœux dans la chronique publiée en novembre 2016. C’est d’ailleurs à cet article évoquant cet « ailleurs singulier » créé par Hubert Dupont et ses compagnons que l’on renvoie pour en savoir plus quant au contexte et au projet.

L’album Golan Al Joulan-Vol 2 ouvre avec une autre version de Tusi déjà présent sur le premier volet du projet. Sur Midday Promise, on est comblé par les échanges inventifs de la flutiste et du clarinettiste. Si Golan Al Joulan-Vol 1 présente uniquement des thèmes écrits par le leader, Golan Al Joulan-Vol 2 propose Furatain, une superbe composition d’Ahmad Al Khatib sur laquelle les interventions des musiciens se succèdent avec bonheur. Captivé par les interventions inventives et virtuoses des solistes, on se laisse emporter dans le tourbillon rythmique de la musique porteuse de lumière et d’espoir.

Sur « Golan Al Joulan-Vol 2 », portés par le public enthousiaste, les musiciens de l’orchestre unissent leurs talents pour faire résonner un propos à la fois nostalgique et prometteur de lendemains enchanteurs. Quelquefois proche de la transe, la musique soigne aussi la dimension mélodique et parvient à surprendre encore. Un jazz oriental d’une modernité rare.

Bien sûr on regrette un peu la coute durée de cet album mais pour y remédier on ressort le premier opus afin de prolonger le bonheur de l’écoute. On conseille d’ailleurs à celles et ceux qui découvrent le projet par le second volet de faire de même pour savourer plus longtemps la magie de cette musique.

Les deux volumes du projet Golan Al Joulan donnent corps au rêve d’Hubert Dupont pour qui « À la fois haut plateau et zone d’occupation, le Golan se rêve en terrain de jeu, en lieu d’échanges, en carrefour des modernités… Nous lui imaginons un avenir poétique. »

Réel vecteur de communication, la musique du contrebassiste et compositeur Hubert Dupont engage au dialogue et à l’écoute. Ainsi elle parvient à construire un nouveau langage commun. Comme le jazz et les musiques de l’Orient ont uni leurs idiomes, les hommes ne pourraient-ils pas suivre le modèle exemplaire des musiciens pour fonder un avenir pacifié pour le Golan et ses populations ? Tout est affaire de choix. On souhaite qu’un tel avenir puisse exister.

La consultation du site du contrebassiste Hubert Dupont permet de connaître les prochaines dates de concert de l’équipe de Golan Al Joulan et d’en savoir plus encore sur les projets du contrebassiste.

Ibrahim Maalouf annonce « 40 Mélodies »

Ibrahim Maalouf annonce « 40 Mélodies »

Le trompettiste Ibrahim Maalouf annonce pour le 06 novembre 2020, la sortie de son 12ème album studio, « 40 Mélodies », en référence aux 40 bougies qu’il aura soufflées la veille, date de son anniversaire. Avec le guitariste François Delporte, il revisite les mélodies qui ont émaillée ses disques et ses concerts. Un album intimiste qui revient à l’essentiel… une trompette et une guitare.

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Fred Pallem & Le Sacre du Tympan racontent Les Fables de La Fontaine

Fred Pallem & Le Sacre du Tympan racontent Les Fables de La Fontaine

Sur leur nouvel opus, Fred Pallem & Le Sacre du Tympan font plus que raconter les Fables de la Fontaine. Leur musique réveille les textes du grand fabuliste qui s’en trouvent sublimés. Avec un brin d’insolence et un zeste d’amusement, les voix des récitants projettent dans le 21ème siècle les mots du 17ème qui demeurent d’une grande actualité. Les oreilles se régalent de ces quatorze titres où mots et musique s’accordent pour le meilleur.

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« Solo(s) » de Lionel Martin

« Solo(s) » de Lionel Martin

« Solo(s) » de Lionel Martin, un projet sonore organique et hypnotique. Une bande son nomade captée par Bertrand Larrieu au fil de déambulations urbaines. Cinq morceaux où alternent vibrations aériennes et telluriques. Créditée à Robert Combas, la pochette restitue la douce folie de ce « Mad Sax » qui ne cesse de renouveler son inspiration. Du 07 au 17 octobre 2020, le saxophoniste vit et joue dans un container devenu squat artistique où il propose ses « Variations musicales » durant le « Grand Barouf » du « Rhino Jazz(s) ». Lionel Martin, toujours énergique et libre !

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« In The Beginning », album de Kira Skov et Maria Faust

« In The Beginning », album de Kira Skov et Maria Faust

« Les chants perdus d’une terre abandonnée »

La vocaliste danoise Kira Skov et Maria Faust, la saxophoniste montante de la scène de Copenhague, sont réunies autour d’un projet musical inspiré par l’Estonie, pays d’origine de Maria. Il en résulte « In The Beginning », un album singulier et attachant.

Issu d’une création collective d’artistes, de techniciens et de beaucoup d’autres participants fédérés autour de Kira Skov et Maria Faust, l’album « In The Beginning » (StuntRecords/Una Volta Music) annoncé pour le 23 juin 2017, rend un hommage très personnel à l’Estonie et à son histoire. En 2016, les deux musiciennes ont sillonné les régions frontalières du sud de l’Estonie, pays natal de la saxophoniste.

Elles ont découvert un répertoire de chansons en voie d’oubli qui évoquent la foi, le doute et le pardon, la soumission et l’abandon du peuple estonien par la société moderne.

Touchées par ces textes, informées des récits historiques relatifs à cette région d’Estonie et conscientes de la disparition des traditions culturelles et musicales disparues absorbées par la transformation de la société moderne, Kira Skov et Maria Faust se sont mobilisées pour concevoir un projet musical inspiré de la sombre histoire de l’église catholique qui a absorbé les traditions rurales païennes. Leur musique inclut des contes inspirés d’hymnes orthodoxes, du folklore estonien et de la culture occidentale.

La musique est habitée d’une force particulière que l’on peut relier à un enregistrement réalisé dans une église russe orthodoxe construite en 1873 et abandonnée.

A n’en pas douter la réalisation de cet album a été un réel challenge dont on loue la réussite. Autour et dans ce lieu hors du temps démuni d’eau et d’électricité, il a fallu le soutien d’une équipe technique assemblée sur place avec des responsables de productions cinématographiques internationales et des habitants locaux volontaires. Par ailleurs le projet n’aurait pu voir le jour sans le talent et la persévérance des deux femmes, sans la conviction des musiciens réunis autour de Kira Skov et Maria Faust, sans l’adhésion au projet du producteur Mark Howard de Los Angeles présent pour l’enregistrement et sans le soutien d’un financement participatif.

La sortie locale de l’album prévue en mars 2017 a été repoussée suite au décès de Nicolai Munch-Hansen, bassiste sur l’album et compagnon de la chanteuse.

Les neuf plages de l’album « In The beginning » sont habitées d’une force indéniable. Les chants et la musique établissent un lien entre le passé de la terre estonienne oubliée et un présent ré-imaginé. Le récit plein de force et de lyrisme projette son empreinte au bord d’un nouveau monde créé par les musiciens et les chanteur(se)s.

Autour de Kira Skov (chant) et Maria Faust (saxophone alto) sont réunis Tobias Wiklund (trompette), Meelis Vind (clarinette basse), Ned Ferm (saxophone ténor), Nicolai Munch-Hansen (contrebasse) et Sebastian Rochford (batterie). Les trois derniers joignent leurs voix à celle du chœur composé de Silja Uhs, Marie Roos, Annely Leinberg, Raul Mikson, Meelis Hainsoo, and Joosep Sang.

Les paroles de tous les chants sont à porter au crédit de Kira Skov, hormis celle l’Ave Maria d’ouverture devenu Blessed Are The Women et celles du dernier chant de l’album My Heart Is An Old Man écrites par Maria Faust. Les deux musiciennes ont uni leurs talents pour composer les thèmes. Les arrangements pour les chœurs et l’orchestre reviennent à Maria Faust.

On loue aussi le livret proposé par Stunt Records avec les textes des chants intégrés parmi de superbes images noir et blanc témoignant du contexte. Un bel objet qui dissuade d’acquérir les titres en téléchargement.

Neuf plages superbes évoquent le passé de ce qui était et aurait pu être, le travail, la terre les souvenirs, les prières à Dieu qui a abandonné sa maison, les chants du passé, les pleurs, l’amour et surtout la liberté, la poésie et la possibilité de recommencer une fois encore.

On aime le brin de réverbération des sonorités qui dotent de fragilité des chants d’une force émotionnelle extrême. Si certains morceaux adoptent une forme proche des chants sacrés par la présence des chœurs mais aussi par la forme des compositions et la force des arrangements, la musique intègre beaucoup de modernité au sein des partitions. Cela est particulièrement prégnant sur Everything That Was And Could Have Been avec des échappées très libres des soufflants.

La pulsation jazz se mêle aux accents folk de Let The Lifting Up Of My Hands Be An Evening Sacrifice. Poetry Is Free sonne comme une ode dédiée aux idées de tous les peuples disparus. Le chant de la trompette et celui de la clarinette dessinent une ligne d’espoir en arrière fond de la voix de la chanteuse.

In The Beginning marque l’album de la force hypnotique de la voix de la chanteuse alliée à la dimension incantatoire des chœurs. La pulsation impulsée par le batteur et la ligne lyrique de la trompette y contribuent tout autant.

La vidéo d’annonce de l’album brille par la qualité de sa construction qui intègre de nombreux éléments de contexte, suggère l’ambiance globale par de superbes images de la nature et propose des écoutes représentatives de la beauté de l’album, en l’occurrence Blessed Are The Women en introduction du montage, Poetry is free au milieu de la vidéo et pour finir le splendide Everything That Was And Could Have Been évoqué précédemment.

Pour accompagner l’écoute de ce superbe album on conseille la lecture de « L’homme qui savait parler la langue des serpents » écrit par Andrus Kivirähk paru en 2007 en Estonie. Un roman qui invente la vie d’un habitant de la forêt durant le moyen-âge au moment où apparaît la religion, au moment où le monde ancestral et le folklore estonien disparaissent emportés par la modernité incarnée par les villageois, les chevaliers et tout ce qui vient de l’étranger, de l’Occident. Une réflexion ironique et pertinente sur le passage du temps, la mémoire et l’identité, sur le monde qui change. Comme l’album « In The Beginning », le roman « L’homme qui savait parler la langue des serpents » entre nostalgie du passé et espoir d’un avenir possible.

« In The Beginning«  Un hymne incantatoire émouvant et puissant qu réveille la mémoire du passé. Sur cet album hypnotique et poétique, les chants sculptent des psalmodies telluriques et des hymnes lumineux qui célèbrent la terre d’Estonie abandonnée. Habitée par des forces héritées du folklore païen et des contes populaires estoniens la musique présente pourtant un caractère actuel, moderne et coloré qui tranche avec la force perceptible du passé ombré de teintes grises.

Pour finir et pour mieux s’imprégner de l’ambiance de l’enregistrement de l’album « In The Beginning » pourquoi ne pas visionner le court documentaire de réalité virtuelle proposé par Mikkel Keldorf (Khora). Avec la présentation des deux musiciennes il permet de découvrir « The story Behind » et d’entendre Song for Maria et In the Beginning chanté de nuit dans une clairière. Et après cela… il est tentant d’écouter l’album dans son intégralité, sans oublier de visiter le site consacré au projet de Kira Skov et Maria Faust.

Ibrahim Maalouf annonce « 40 Mélodies »

Ibrahim Maalouf annonce « 40 Mélodies »

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Fred Pallem & Le Sacre du Tympan racontent Les Fables de La Fontaine

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« Solo(s) » de Lionel Martin

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Clin d’œil au 4tet de Jorgen Emborg avec M. Heise et « What’s Left? »

Clin d’œil au 4tet de Jorgen Emborg avec M. Heise et « What’s Left? »

Un jazz esthétique empreint d’une nostalgie passéiste.

Le quartet acoustique de Jorgen Emborg avec le jeune harmoniciste Mathias Heise a gravé neuf compositions du leader sur l’album « What’s left? » sorti le 16 juin 2017. Un jazz agréable qui devrait plaire à un large public.

Pour son nouveau quartet acoustique le pianiste danois Jorgen Emborg s’est adjoint sur l’album « What’s left? » les services d’une section rythmique rôdée avec le contrebassiste Peter Hansen et le batteur Karsten Bagge. Les trois musiciens déroulent un tapis rouge au talentueux Mathias Heise, nouvelle révélation de l’harmonica chromatique qui joue sur du velours.

Il en résulte l’album « What’s Left? » (Stunt Records/Una Volta Music) sorti le 16 juin 2017. Le groupe livre une musique joyeuse dont l’écoute est tout à fait confortable et les mélodies aisément mémorisables. Soutenus par une section rythmique fiable et efficace, les solistes peuvent à loisir exposer les thèmes et développer sans risque aucun leurs improvisations au lyrisme contenu et maîtrisé.

What’s left? Le titre annonce par lui-même la musique proposée. On a l’impression de se trouver en terrain connu, celui d’un jazz lumineux certes mais sans aspérité et plutôt conventionnel. Une impression de « déjà écouté », comme les traces d’une esthétique passéiste agréable voire confortable mais sans surprise.

Pourtant on ne boude pas son plaisir et on se laisse porter par des rythmes empruntés à une musique brésilienne pourtant loin de toute folie ou par les trois temps du thème Never-Ending Waltz en cousinage direct avec « Bluesette » (la magnifique composition de Toots Thielemans). Les deux ballades What’s Left et Rule No 1 accueillent le silence et étirent le tempo propice ainsi à l’expression des solistes qui peuvent tout à loisir dérouler leur expression soignée.

Les interventions de Jorgen Emborg au piano électrique laissent entendre un son suranné qui détonne un peu dans le contexte. On le préfère sur le clavier du piano plus favorable à son expression sophistiquée. Un peu loin de l’esthétique de son « Quadrillon », Mathias Heise, le jeune prodige danois de l’harmonica chromatique, livre le meilleur de son art et développe des solos dont le lyrisme et la « fausse » simplicité évoquent une filiation en droite ligne avec le maître de l’instrument, un certain Toots Thielemans. D’ailleurs l’album se termine avec Theme for Toots, une très belle composition de Jorgen Emborg qui rend hommage au guitariste et harmoniciste belge, Toot Thielemans disparu le 22 août 2016.

En définitive un album esthétique, raffiné et soigné. Les mélodies bien léchées oublient pourtant de convoquer l’émotion. L’harmonica de Mathias Heise contribue par bonheur à lui donner du relief et des couleurs.

Les dix compositions de Jorgen Emborg de l’album « What’s Left? » ont été enregistrées les 10 et 11 octobre 2016 par Thomas Vang au Village Studio de Copenhague sauf le titre Theme for Toots enregistré au Moonsong Studio de Copenhague le 09 décembre 2016.

Ibrahim Maalouf annonce « 40 Mélodies »

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Le trompettiste Ibrahim Maalouf annonce pour le 06 novembre 2020, la sortie de son 12ème album studio, « 40 Mélodies », en référence aux 40 bougies qu’il aura soufflées la veille, date de son anniversaire. Avec le guitariste François Delporte, il revisite les mélodies qui ont émaillée ses disques et ses concerts. Un album intimiste qui revient à l’essentiel… une trompette et une guitare.

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Fred Pallem & Le Sacre du Tympan racontent Les Fables de La Fontaine

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