En cette fin d’année 2025, quelques albums de jazz interpellent tant par la qualité de leur propos que par leur identité singulière. Impossible de passer sous silence ces musiques à écouter sans tarder pour découvrir de superbes paysages musicaux qui interpellent et charment l’oreille. Des CD à ne pas rater pour bien terminer l’année.
2025… CD à ne pas rater !
Pour bien terminer l’année
En cette fin d’année 2025, quelques albums de jazz interpellent tant par la qualité de leur propos que par leur identité singulière. Impossible de passer sous silence ces musiques à écouter sans tarder pour découvrir de superbes paysages musicaux qui interpellent et charment l’oreille. Des CD à ne pas rater pour bien terminer l’année.
L’occasion de se délecter de la dynamique musicale de « Proximity Alert » par le trio de Russ Lossing, de savourer « 88888888 », le 8ème album du trio RP3 de Rémi Panossian, de se laisser envoûter par le voyage onirique du trio de Julien Stella sur « Atrium » et de se régaler des mélodies du cinéma français interprétées par le quartet de Laurent Epstein sur l’album « French Movies In New York ».
« Proximity Alert »
Avec à ses côtés, Mark Helias (basse) et Eric McPherson (batterie), le pianiste Russ Lossing propose « Proximity Alert » (Songs/L’Autre Distribution) enregistré le 03 avril 2024 et sorti en France le 14 novembre 2025.
Les trois complices sont entrés en studio et ont enregistré sans répétition préalable. Il en ressort un album singulier de onze titres et soixante-trois minutes qui ne laissent pas l’oreille indifférente. Traversée par un vent de liberté, la musique respire. Sa pulsation hésite entre fougue et rêverie. Alerte et contemporain, le propos se fait tour à tour poétique, bouillonnant, mystérieux ou mélancolique.
« 88888888 »
Constitué de Rémi Panossian (piano), Maxime Delporte (contrebasse) et Frédéric Petitprez (batterie), le trio RP3 fête ses 15 années d’existence avec un huitième album studio intitulé « 88888888 » (Naïve/Believe). Enregistré à Séoul en mars 2024 et sorti 29 août 2025, l’album propose une musique qui stimule autant qu’elle interpelle.
A travers les vibrations joyeuses, les phrasés virtuoses et maîtrisés, les rythmiques survoltées et les moments de rêverie, on perçoit la connivence qui règne entre les membres du trio. Un jazz pop et réjouissant, irrésistible et lumineux. ça groove de bout en bout.
« Atrium »
L’oreille est captivée par les onze plages du premier album « Atrium » (Pure Capture/L’Autre Distribution) de Julien Stella. Avec Line Belaïd (violoncelle) et Marie-Suzanne de Loye (viole de gambe) le clarinettiste et compositeur propose un opus acoustique dont il a composé la plupart des titres, hormis deux traditionnels qu’il a arrangés.
Un projet singulier empreint de poésie dont la musique hybride s’abreuve de folklores universels. Rythmes des Balkans, échos de la Bretagne, accents méditerranéens. Au final, un répertoire sans barrières géographiques ou les frontières culturelles sont abolies. Un voyage musical ouvert sur le monde
« French Movies In New York »
Sous la direction artistique de Daniel Yvinec, le pianiste Laurent Epstein consacre les dix titres de son album « French Movies In New York » (Plaza Mayor Company/The Orchard/Sony Music/Inouïe Distribution) aux grandes mélodies du cinéma français. À ses côtés il réunit le contrebassiste Eddie Gomez, le batteur Willie Jones III et la chanteuse Vanisha Gould.
Enregistré à new York les 27 et 28 mars 2025, le CD est sorti le 28 novembre 2025. Il propose quarante-cinq minutes d’une musique élégante et raffinée où se croisent mélancolie, douceur et sensibilité. S’il fait bon l’écouter en cette fin d’année 2025, l’album ne perdra rien de son intérêt en 2026, loin s’en faut !
2025… CD à ne pas rater !
2025… Ultimes « Coups de cœur »
Riche en surprises, 2025 a permis de découvrir de nouveaux talents et de se régaler de la musique d’artistes confirmés aux projets renouvelés. Pour terminer l’année, quoi de mieux que ces « Ultimes Coups de cœur » pour apprécier des pépites de jazz d’aujourd’hui et d’hier.
« Lines For lions »… par le trio Courtois/Erdmann/Fincker
Avec sa nouvelle création « Lines for lions », le trio Courtois/Erdmann/Fincker continue à creuser le sillon d’un langage qui lui est propre, nourri de ses multiples influences. Les trois musiciens proposent un voyage musical enthousiasmant. Un jazz chambriste lumineux et élégant, inspiré par la musique West Coast.
Sur « Song for Abbey » (Les rivières souterraines/L’autre distribution) sorti le 14 novembre 2025, la chanteuse
Enregistré en fin d’année 2024 et sorti le 25 avril 2025, « Refuge » (Jazz Family) est le cinquième opus du guitariste
Premier album du oudiste
Sorti en CD le 11 octobre 2025, jour anniversaire d’Art Blakey, « Strasbourg 82 » (Gearbox Records) présente un concert explosif enregistré le 1er avril 1982 à Strasbourg, en France, au sommet de la renaissance du hard-bop. Entouré d’une nouvelle génération de prodiges, Terence Blanchard (trompette), Donald Harrison (saxophone alto), Johnny O’Neal (piano), Billy Pierce (saxophone ténor) et avec Charles Fambrough (contrebasse), le batteur Art Blakey propulse les Jazz Messengers dans une nouvelle ère, entre tradition et réinvention.
Après quinze années d’existence, cinq répertoires et cinq disques dont le célèbre « Love of Life » enregistré en Californie, une tournée aux États-Unis, des dizaines de concerts dans toute l’Europe et toujours le même enthousiasme à se retrouver, le trio formé de Vincent Courtois (violoncelle), Daniel Erdmann (saxophone ténor) et Robin Fincker (clarinette, saxophone ténor) a confronté son expérience commune, son évidente complicité et surtout un son unique, à ses naturelles réminiscences de jazz West Coast. Il en résulte « Lines For lions » (La Buissonne/PIAS), un superbe album sorti le 07 novembre 2025.
C’est en quintet qu’Henri Texier a enregistré son nouveau projet « Healing Songs ». En effet, sur cet opus, Emmanuel Borghi (piano, fender-rhodes) et Hermon Mehari (trompette) ont rejoint le trio constitué par Henri Texier (contrebasse), Sébastien Texier (clarinette, clarinette basse, saxophone alto) et Gautier Garrigue (batterie). Par ailleurs, le batteur Manu Katché est invité et participe à l’enregistrement de trois morceaux.

Sept ans après

Avec « Lili », Tom Bourgeois rend un hommage inspiré à la compositrice Lili Boulanger (1893-1918), sœur cadette de Nadia Boulanger.
Leïla Olivesi a goûté aux joies de la scène au sein de la troupe des « P’tits Loups du jazz » dès l’âge de treize ans. Corse par son père et mauritanienne par sa mère, Leïla Olivesi est née au Moulin d’Andé en Normandie et a grandi dans l’effervescence artistique et cosmopolite de son milieu familial, entre le bandonéon d’Astor Piazzola, Nina Simone et la musique de Miles Davis et John Coltrane.
A ses côtés, Leïla Olivesi a réuni Baptiste Herbin (saxophone alto), Adrien Sanchez (saxophone ténor), Jean-Charles Richard (saxophones baryton & soprano), Quentin Ghomari (trompette, bugle), Manu Codjia (guitare), Yoni Zelnik (contrebasse) et Donald Kontomanou (batterie). Sur un titre, la partition de saxophone alto est confiée à Olga Amelchenko.
« Songbook » annoncé pour le 14 novembre 2025 chez Artwork Records. A la tête de son trio, il se produit avec six chanteuses, Jean Baylor, Ann Hampton Callaway, Cécile McLorin Salvant, Ekep Nkwelle, Catherine Russell et deux chanteurs, Kurt Elling et Tyreek McDole.




La clarinette basse introduit ensuite le thème A Night in Kali Temple au-dessus des lignes de contrebasse que sculpte Sarah Murcia sur le manche de son instrument. S’installe alors une atmosphère nostalgique. Aucun effet, juste la sonorité très pure de la clarinette et les notes boisées de la contrebasse. Ils sont rejoint par la trompette et le piano dont le chorus inspiré est brodé d’accents poétiques. Pour finir, la mélodie est reprise par le quintet sur un mode empreint de sérénité.