Le label Storyville Records prévoit la sortie d’un double-album inédit de Michel Petrucciani, « Michel Petrucciani Trio au Jazz Club Montmartre CPH 1988 ». Annoncé pour le 15 novembre 2024, cet opus inédit permet d’écouter le pianiste entouré de Gary Peacock et de Roy Haynes. Du jazz intemporel qui allie lyrisme, sensibilité et virtuosité.

« Music is my mistress », Duke Ellington
« Music is my Mistress » pour lire à la rencontre de Duke Ellington
« Music is my Mistress », une lecture estivale à la rencontre de Duke Ellington. L’ouvrage a été publié aux Editions Slatkine sous le contrôle de « La Maison du Duke » et de Christian Bonnet, son président.
Duke Ellington avait livré ses mémoires un an avant sa mort (1974) et le livre avaient été publié en 1973. Il a donc fallu attendre 43 ans pour lire la traduction française des mémoires de d’Edward Kennedy « Duke » Ellington, pianiste, compositeur, arrangeur et chef d’orchestre. C’est grâce aux traducteurs Clément Bosqué et Françoise Jackson que nous pouvons accéder aux écrits de Duke Ellington.
La préface de Claude Carrière aide à comprendre la forme de ces mémoires. En effet, Duke Ellington a conçu la forme de son livre comme il composait ses musiques. Il a griffonné des notes sur des papiers libres (nappes de restaurant, factures, etc) au fil des lieux et du temps à propos de sa vie et de sa musique. Il les a confiées au journaliste Stanley Dance qui les a retranscrits puis rassemblés en neuf chapitres appelés « actes »… comme si la vie de Duke était une pièce de théâtre avec des actes et un épilogue.
Dans ce livre on n’apprend heureusement pas grand-chose de la vie personnelle de Duke Ellington. On découvre par contre avec plaisir l’homme via son regard sur la vie et la musique, ses réflexions, ses souvenirs, ses impressions. Un livre-récit distrayant et facile à parcourir en cette période estivale.
« Music is my Mistress » se présente comme une suite chronologique de souvenirs évoquant des lieux et des évènements marquants, des portraits de musiciens et personnages qui ont compté dans la vie de Duke Ellington. De Sinatra à Orson Wells sans oublier la plupart de solistes de son orchestre. C’est dans des « Dramatis Felidae » que sont décrites ces figures chères à l’auteur. Le saxophoniste Johnny Hodges, le trompettiste Cootie Williams, le contrebassiste Jimmy Blanton, son alter ego Billy Stayhorn et quelques autres. Il ne tarit pas d’éloges à propos de grandes figures du jazz qu’il a côtoyées comme par exemple Charlie Mingus, Max Roach, Miles Davis et John Coltrane.
De ces différentes narrations il apparaît que le chef d’orchestre a été entouré toute sa vie par des personnes qui l’ont aimé et choyé. Le musicien a aussi beaucoup voyagé et si New-York fut son port d’attache, Duke a parcouru son pays et le monde entier. Il raconte ses impressions face aux différents éléments de ses voyages en Europe, Asie, Océanie, Amérique du Sud, Moyen-Orient, Afrique (réceptions, accueils, hébergements, rencontres).
On note avec intérêt une table chronologique des compositions de Duke Ellington. 29 pages qui listent l’intégralité des ouvres de 1923 à 1973. On apprécie aussi la forme de l’épilogue. Un long interview écrit sous la forme « question-réponse » qu’on aurait aimé pouvoir écouter pour retrouver la voix de l’homme. Faute de cela, rien n’empêche de lire le bouquin en écoutant les enregistrements des musiques de Duke Ellington. Un vrai délice !
Le titre de l’ouvrage, « Music is my Mistress », est un peu trompeur car si la musique a pris la maîtrise de la vie du musicien, il n’en demeure pas moins que c’est l’homme qui s’est donné les moyens de diriger sa propre vie, y compris et surtout sur le versant musical.

Michel Petrucciani Trio au Jazz Club Montmartre CPH 1988

« Django! »… Baptiste Herbin en trio sans guitare
C’est un véritable défi que réussit le saxophoniste Baptiste Herbin avec « Django! » sur lequel il revisite l’univers de Django Reinhardt, en trio trio saxophone, contrebasse, batterie. Sans guitare, l’album restitue l’essence de la musique du fameux guitariste manouche. Échanges énergiques, fulgurances virtuoses, valses enivrantes, exubérances et silences, tout concourt à faire de cet album absolue une réussite qui allie innovation et tradition.

PianoForte… 40 doigts, 88 touches, 11 titres
Composé de Pierre de Bethmann, Éric Legnini, Baptiste Trotignon et Bojan Z, le groupe « PianoForte » propose son premier album. Au piano et sur les claviers électriques, les quarante doigts des pianistes interprètent onze titres composés par de grands noms du jazz et arrangés avec grand talent par les interprètes. Paru le 11 octobre 2024 chez Artwork/PIAS, l’opus met en évidence la complicité qui réunit ces quatre virtuoses du clavier. Du jazz vibrant et joyeux, fluide et énergique.