Disparition du trompettiste Roy Hargrove

Disparition du trompettiste Roy Hargrove

Héros de la trompette du be-bop au hip-hop

Triste nouvelle ! Le trompettiste Roy Hargrove s’est éteint à New-York, à l’âge de 49 ans, dans la nuit du vendredi 02 au samedi 03 novembre 2018. Sa musique transgénérationnelle a mis d’accord les amateurs de be-bop autant que les fans de hip-hop.  A tout jamais merci Roy !

Le trompettiste Roy Hargrove le 11 juillet 2015 au festival Jazz à VienneOn s’est trouvé fort attristé d’apprendre hier sur la page Facebook de Roy Hargrove, le décès du trompettiste  Malgré de réels soucis de santé, il n’avait jamais baissé le pavillon de sa trompette et l’on s’était habitué au fil des ans à le voir et l’écouter régulièrement dans l’hexagone, au New Morning à Paris ou sur les scènes des grands festivals de jazz.

Repéré par Wynton Marsalis en 1987 Roy Hargrove apparaît en Europe en 1988 aux côtés de Jerome Richardson et Clifford Jordan managé par Larry Clothier, son manager qui ne l’a pas quitté. Il apparaît ensuite sur scène et sur les enregistrements de Don Sickler, Ricky Ford, Carl Allen, Bobby Watson, et est élu « meilleur soliste de l’année » par la revue américaine de jazz Down Beat.

En 1989 et 1990, Roy Hargrove entre à la Berklee School puis continue à la New School de New York. Il se produit ensuite comme sideman aux côtés de Herbie Hancock, Sonny Rollins, Oscar Peterson, Roy Haynes, Frank Morgan, Shirley Horn, Steve Coleman, Christian McBride et Wynton Marsalis.

Du jazz traditionnel au be bop

C’est à la tête de son quintet composé de Stephen Scott, Christian McBride, Yoron Israel et Antonio Hart, que Roy Hargrove sort ses premiers albums, « Diamond in the Rough » (1991), « Public Eye » (1992) et « The Vibe » (1992). Il sort ensuite « Of Kindred Souls » (1993) enregistré en live avec les saxophonistes Ron Blake et Gary Bartz, et le tromboniste André Hayward.

Signé par le label Verve, le trompettiste enregistre « With the Tenors of Our Time » en 1994 entouré des saxophonistes ténors Ron Blake, Branford Marsalis, Johnny Griffin, Stanley Turrentine, Joe Henderson et Joshua Redman puis « Family » en 1995 avec David « fathead » Newman et Wynton Marsalis.

Roy Hargrove rend ensuite hommage à Charlie Parker avec Christian McBride et le pianiste Stephen Scott sur le disque « Parker’s Mood » paru en 1995.

De la musique cubaine au hip-hop

Couverture de l'album Havana de Roy HargroveEn 1996, Roy Hargrove rencontre Chucho Valdés au festival de jazz de La Havane et forme ensuite le groupe Crisol qui réunit autour de Chucho Valdès les percussionnistes cubains Horacio « El Negro » Hernandez, Jose Luis « Changuito » Quintana et Miguel « Anga » Diaz et des jazzmans afro-américains comme les saxophonistes David Sanchez et Gary Bartz, le tromboniste Frank Lacy et le guitariste Russell Malone. Le superbe album « Habana » sorti en 1997 lui vaut d’ailleurs son premier Grammy Award dans la catégorie « musique afro-cubaine ».

Roy Hargrove embarque ensuite sa trompette et son bugle dans le monde des ballades auxquelles il consacre « Moment to Moment » en 2000, accompagné de cordes.Couverture de l'album Directions in Music avec Roy Hargrove

En 2003 son album « Directions in Music » enregistré live en 2002 à Toronto avec le pianiste Herbie Hancock et le saxophoniste Michael Brecker est récompensé du Grammy Award du « Meilleur album de jazz instrumental ».

Couverture de l'album Hard Groove de Roy Hergrove avec The RH FactorDurant cette même année 2003, il invite D’Angelo et Erykah Badu sur « Hard Groove » puis le trompettiste oriente ensuite sa musique vers le jazz funk et fondeThe RH Factor, avec lequel il grave « Strength » en 2004 et « Distractions » en 2006.

Roy Hargrove revient en quintet à un jazz plus classique en 2006 avec Justin Robinson, Ronnie Matthews, Dwayne Burno, Willie Jones III sur « Nothing Serious ». En 2008 Gerald Clayton, Danton Boller et Montez Coleman sont à ses côtés sur « Earfood » où il grave son fameux Strasbourg/St. Denis dédié au New Morning où le trompettiste s’est produit très souvent ces dernières années

L’énergie de jouer jusqu’au bout

Jamais Roy Hargrove ne s’est enfermé dans la facilité. Pas question pour le jeune et fougueux trompettiste découvert dans les années 90 de demeurer à jamais le porte-parole d’un style qu’il maîtrisait pourtant tout à fait. De son jeu expressif et énergique il a parcouru les styles avec brillance. Du be-bop au hip-hop en passant par la musique cubaine la trompette et le bugle de Roy Hargrove ont parcouru de nombreux courants musicaux.

On le savait dialysé depuis de nombreuses années et l’on comprenait ses baisses de forme qui faisaient plus encore apprécier les superbes prestations qu’il parvenait à offrir au public. Il manifestait une apparente joie de jouer. Même si l’on prenait la mesure de la fragilité de l’artiste, on lui savait gré de de ne pas abandonner sa trompette, la musique et son public, de continuer à jouer envers et contre tout. Comme un certain Chet Baker on l’a vu passer sur scène de profonds moments d’absence à de superbes fulgurances inspirées.Le trompettiste Roy Hargrove le 12 juillet 2018 au festival Jazz à Vienne

Le 12 juillet 2018 ,dans le cadre du festival « Jazz à Vienne » 2018, le trompettiste Roy Hargrove est apparu dans une très grande forme à la tête de son quintet sur la scène du Théâtre Antique. Avec souplesse et énergie il a présenté un set superbe. De ses notes précises et élégantes son jazz acoustique s’est promené entre post-bop et sonorités néo-orléanaises et il a même endossé avec bonheur le rôle de chanteur.

Habité par la musique, Roy Hargrove a bravé la camarde et même si elle a gagné, il demeure à jamais vivant dans nos mémoires. Grâce aux albums certes mais aussi grâce aux souvenirs qu’il a laissés de ses prestations scéniques. On conserve indélébile le souvenir de ce jeune musicien fougueux et inventif qu’a été Roy Hargrove dans les années 90. On le remercie d’avoir su persévérer malgré le temps et ses problèmes de santé pour continuer à offrir sa musique avec une immense générosité.

Aimée Allen en tournée en France et Suisse

Aimée Allen en tournée en France et Suisse

La tournée en France et en Suisse de la chanteuse et auteure-compositrice Aimée Allen constitue une belle occasion pour découvrir cette artiste américaine. Son album « Wings Uncaged » annoncé en France pour le 20 mars 2020 permet d’apprécier sa voix chaleureuse et chargée de groove.

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Le retour de « Shabaka & The Ancestors »

Le retour de « Shabaka & The Ancestors »

« Shabaka & The Ancestors » annoncent la sortie de « We Are Sent Here By History ». Enregistré sur 2 ans, entre Cape Town et Johannesburg, ce deuxième album du groupe réunit le saxophoniste londonien Shabaka Hutchings et ses musiciens de jazz sud-africains. L’opus résonne comme une réflexion musicale sur la condition humaine en pleine agonie. Un poème sonore comme une méditation plutôt sombre sur l’avenir de l’homme. Une mise en garde… sauve qui peut & espère qui veut !

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Le pianiste McCoy Tyner est mort

Le pianiste McCoy Tyner est décédé le 06 mars 2020 à l’âge de 81 ans. Avec lui s’éteint le dernier membre du quartet de Coltrane dans lequel il a joué de 1960 à 1965. Son héritage a révolutionné l’art du piano jazz moderne. Après une riche carrière de leader, il laisse le souvenir d’un musicien lumineux et discret dont le jeu unique et reconnaissable demeure une référence essentielle du jazz moderne.

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Le pianiste Christophe Imbs présente « For Your Own Good! »

Le pianiste Christophe Imbs présente « For Your Own Good! »

Entre énergie brute et délicate lumière.

Paru le 02 novembre 2018, l’album « For Your Own Good! » présente la musique du nouveau trio de Christophe Imbs. Autour du pianiste, la batteuse Anne Paceo et le contrebassiste Matteo Bortone. Entre énergie brute et lumière délicate, la musique dispense des climats percutants et sensibles.

Sorti le 02 novembre 2018, l’album « For Your Own Good! » (Label OH!/Inouïe Distribution) formate de nouvelle manière l’esthétique du trio jazz piano-contrebasse-batterie. En effet,la musique du trio Imbs-Bortone-Paceo se positionne aux croisements de plusieurs univers musicaux. Si elle foule les territoires du jazz elle fait aussi des incursions dans des univers où se rencontrent l’énergie du rock et l’efficacité de la pop.

Le trio Imbs-Bortone-Paceo

Le pianiste-compositeur de jazz, post-jazz, et de musiques improvisées et expérimentales Christophe Imbs utilise le piano acoustique mêlé à différents effets électroniques. Il est engagé dans des projets aux contextes artistiques variés. S’il est investi dans le jazz, il a aussi créé des projets musicaux liés au texte et à la poésie.

Il est l’un des membres fondateurs du Collectif OH!, musicien actif de plusieurs projets de ce collectif et a déjà avant « For Your Own Good! » enregistré sur le label OH!, label indépendant de musiques créatives d’aujourd’hui.

On connait les intérêts de la batteuse Anne Paceo vis à vis d’autres ailleurs musicaux et ses albums où elle intègre des univers différents (« Circles ») et les souvenirs ramenés de ses voyages (« Yôkaï  » et » Fables of Shwedagon »). On a repéré la vision musicale contrastée dont fait preuve le contrebassiste Matteo Bortone avec son trio italien sur son album « ClarOscuro » (CamJazz).couverture de l'album "For Your Own Good! de Christophe Imbs

Après des rencontres entre le pianiste et la batteuse en 2013 et entre cette dernière et le contrebassiste en 2005, nait entre les trois protagonistes l’envie d’aller plus loin. Ainsi nait le trio Imbs-Bortone-Paceo.

Sur des compositions proposées par le pianiste, le trio travaille entre 2014 et 2016 à l’élaboration d’un répertoire et construit son identité musicale au fil des mois.

Après l’entrée en studio, dix pistes sont enregistrées et mixées au Studio Downtown de Strasbourg par Hugo Barré puis masterisées au Studio Lakanal par Pierre Vandewaeter Le 02 novembre 2018, les voilà devenues, pour le bien de tous les amateurs de jazz ouvert et innovant, l’album « For Your Own Good! ».

La musique percutante et sensible de « For Your Own Good! »

L’album présente dix morceaux dont neuf compositions originales de Christophe Imbs et Soul Eyes de Mal Waldron.

La musique hybride du trio propose des espaces musicaux dont les contrastes saisissants surprennent et séduisent à la fois. L’album fait se télescoper des ambiances tendues et saturées d’énergie avec des espaces musicaux poétiques et suspendus. Sonorités électriques exacerbées du piano, salves pulsatiles de la batterie et son puissant de la contrebasse s’opposent au toucher subtil du piano acoustique, aux perles boisées et rondes de la contrebasse et aux rythmiques déstructurées doublées de délicates caresses sur les cymbales.

Versus brut et percutant

Pour le bien du jazz et celui des de ses amateurs, « For Your Own Good! » en prend à son aise avec les codes.

On vibre à la pulsation rock de Foryourowngood! qui ouvre l’album avec les échos d’un piano aux accents électroniques. On craque à l’écoute de l’entêtant Stabilo, de sa phrase répétitive dont le piano développe des variations sur une improvisation ascensionnelle.

On plonge dans les eaux agitées de Shark, composition singulière au tempo rock imprégné d’effets et de distorsions du piano. On se laisse captiver par Music by où la sonorité acoustique du piano est submergée par des éléments rythmiques déchaînés. La furie introductive de Tuesday se poursuit par un semblant d’accalmie qui débouche sur une atmosphère aux accents lyriques et pop.

Dans l’entre-deux

Si l’énergie sait se faire débordante sur l’album « For Your Own Good! », elle fait aussi choix de se laisser gagner sur une même plage par de tendres parenthèses.

Débutée comme une douce ballade évanescente où la contrebasse délivre un solo tout en délicatesse, Sveta densifie son propos que renforcent les vibrations des cymbales et le grondement des fûts de la batterie. Après le chant d’ouverture dépouillé de Memoriam le piano développe librement son expression qui s’électrifie portée par le magma percussif de la batterie et le grondement de la contrebasse avant de s’apaiser de nouveau.

Versus tendre et mélodique

Le trio excelle à faire naître apaisement et délicatesse sur les ballades.

La sérénité mélancolique de Parturition dispense une accalmie bienfaisante. On se prend ensuite à planer sur les ailes de la mélancolique mélodie développée sur le songeur et mystérieux Arp, évocateur d’une BO de film.

Le trio sublime Soul Eyes, la célèbre composition du pianiste américain Mal Waldron qui se trouve comme régénérée. Le piano parvient à transcender la mélodie par un toucher dont la suspension confine à la magie. Intimiste et romantique le climat gagne encore en profondeur par le jeu rond et précis de la contrebasse et les frémissements des balais sur les cymbales.

Les univers musicaux contrastés de « For Your Own Good! » captivent l’écoute. Avec maitrise le trio fait alterner des pulsations enrockées portées par les distorsions de sons réverbérés avec des climats sensibles flottant sur de douces lignes mélodiques apaisées.

 
Pour découvrir les musiques de « For Your Own Good! » RV les 14 et 15 décembre 2018 à Paris pour les concerts de sortie de l’album à La Gare avec Christophe Imbs (piano) et Anne Paceo (batterie). Pour l’occasion, Joan Eche-Puig tient la contrebasse.
Aimée Allen en tournée en France et Suisse

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La tournée en France et en Suisse de la chanteuse et auteure-compositrice Aimée Allen constitue une belle occasion pour découvrir cette artiste américaine. Son album « Wings Uncaged » annoncé en France pour le 20 mars 2020 permet d’apprécier sa voix chaleureuse et chargée de groove.

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Le retour de « Shabaka & The Ancestors »

Le retour de « Shabaka & The Ancestors »

« Shabaka & The Ancestors » annoncent la sortie de « We Are Sent Here By History ». Enregistré sur 2 ans, entre Cape Town et Johannesburg, ce deuxième album du groupe réunit le saxophoniste londonien Shabaka Hutchings et ses musiciens de jazz sud-africains. L’opus résonne comme une réflexion musicale sur la condition humaine en pleine agonie. Un poème sonore comme une méditation plutôt sombre sur l’avenir de l’homme. Une mise en garde… sauve qui peut & espère qui veut !

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Le pianiste McCoy Tyner est mort

Le pianiste McCoy Tyner est décédé le 06 mars 2020 à l’âge de 81 ans. Avec lui s’éteint le dernier membre du quartet de Coltrane dans lequel il a joué de 1960 à 1965. Son héritage a révolutionné l’art du piano jazz moderne. Après une riche carrière de leader, il laisse le souvenir d’un musicien lumineux et discret dont le jeu unique et reconnaissable demeure une référence essentielle du jazz moderne.

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Clin d’œil à Miniatus Quartet & « Mean Things »

Clin d’œil à Miniatus Quartet & « Mean Things »

Belles surprises et subtiles émotions

Huit mois après la sortie de l’album « Mean Things », Miniatus Quartet propose son jazz le 17 Novembre 2018 au Centre Culturel de Lesquin et au festival Jazz d’H.Beaumont. La musique s’appuie sur les fondamentaux du jazz. Expressives et riches, les improvisations virtuoses prennent vie dans l’instant et explorent librement l’espace musical. Un album à découvrir.

Trio à l’origine, Miniatus est cofondé en 2004 par trois musiciens issus de la région Rhône-Alpes-Auvergne, le saxophoniste Benoît Baud, le contrebassiste Basile Mouton et le batteur Stéphane Foucher. Tous trois créent une musique libre et énergique enracinée dans la tradition d’un jazz libre et moderne qui regarde aussi du côté de la pop, du hip-hop et des musiques ethniques. Avec la venue du pianiste niçois Frédéric D’Oelsnitz en 2006, le trio s’étoffe et devient le Miniatus Quartet.

Naissance de « Mean Things »

couverture de l'album "Mean Things" de Miniatus SuartetLes musiciens du Miniatus Quartet se retrouvent les 12 et 13 mai 2016 au « Crescent Jazz Club » de Mâcon où ils enregistrent l’album « Mean Things ». Entièrement auto-réalisé (prise de son et mixage par Stéphane Foucher et masterisation par David Rabhi au studio Polycarpe), cet album de Miniatus Quartet reçoit un bel accueil lors de sa sortie en mars 2018.

Sans doute parce que la musique de « Mean Things » cible l’essentiel, l’album est distingué par une « Révélation » de Jazz Magazine en mars 2018 et figure parmi les disques élus par Citizen Jazz en octobre 2018. Un beau début pour cet album auto-distribué que tout amateur de jazz peut de procurer ICI.

A mille lieues des discours formatés, la musique de Miniatus Quartet se développe sans jamais lasser. Elle réserve de belles surprises et laisse affleurer de subtiles émotions. Aucune velléité de séduction chez ces musiciens dont le propos s’appuie sur les fondamentaux du jazz sans pour autant céder à la facilité ni à la complaisance.

Neuf plages à explorer toutes oreilles ouvertes

« Mean Things » propose neuf compositions originales inscrites dans la tradition moderne du Jazz. Sept d’entre elles sont à porter au crédit de Benoit Baud et les deux autres à Basile Mouton. L’écriture très personnelle des deux artistes donne toute latitude aux musiciens pour exprimer leur virtuosité déroulée librement sur les ailes d’une inventive inspiration.

Portés par une rythmique solide et fougueuse, les solistes se saisissent à pleines notes de l’espace d’expression qui leur est offert et élaborent des improvisations dont l’inspiration sans cesse renouvelée s’abreuve aux sources de la liberté.

Bud Bug ouvre l’album et présente de belle manière les musiciens sur un tempo rapide riche de ruptures rythmiques. On apprécie l’improvisation fougueuse et la sonorité fluide du saxophone alto émule de Kenny Garrett et le solo tonique du piano.

Min to Min débute par un motif répétitif du Rhodes poussé par la batterie et la contrebasse. Dans l’espace ouvert, l’alto déroule une mélodie hypnotique. Le solo turbulent du Rhodes est suivi d’une improvisation du saxophone voltigeur dont les tourbillons de notes sont portés par le jeu intense et réactif de la batterie.

On se laisse interpeler par la structure complexe de Hindy Pop où le style fluide de l’alto porte la parole d’un jazz post hard bop bien trempé. Sur Power Frissons, la ligne mélodique claire et réitérative exposée par le saxophone génère une atmosphère méditative aux étranges échos. On est accroché par les sonorités et le chorus du Rhodes. Le solo inspiré de la contrebasse est soutenu par le drumming charpenté et continu de la batterie.

Parmi les sept compositions de Benoit Baud, les atmosphères des deux morceaux du contrebassiste Basile Mouton dessinent des climats différents. By the Way incite à la rêverie sur une ballade où le saxophone se fait mélancolique et répond à la contrebasse boisée. On est saisi par l’introduction lyrique du piano sur Loup Alpha dont le thème est exposé par la contrebasse en totale osmose avec le saxophone soprano lumineux aux lignes mélodiques sinueuses et stimulantes.

Mammie Trotte inscrit son discours dans la trace d’un free jazz qui n’est pas sans évoquer l’influence d’un certain Ornette Coleman. L’alto véloce et le piano vagabond explorent l’espace de liberté que la section rythmique leur ménage. On vibre aux accents de ce morceau dont l’insolence ravit.

On est touché par l’originalité du très peu académique Yoko Blues où l’alto incisif et le piano groovy flottent au-dessus d’une rythmique qui se plait à déstructurer le tempo.

Comme il a commencé, l’album se termine sur un tempo rapide, celui de Retenue. Après l’exposé du thème, l’alto se lance dans un solo combattif avec la batterie souple et efficace. Le Rhodes les rejoint et tente d’arbitrer le match mais loin d’apaiser le climat comme il semble le faire tout d’abord, il enflamme l’atmosphère.

Au final, la musique est gagnante de bout en bout sur cet album « Mean Things » dont les facettes et les couleurs contrastée ravissent.

 
Pour retrouver les ambiances de « Mean Things », rien de mieux que des concerts où l’on fait confiance au Miniatus Quartet pour transcender sa musique. Benoit Baud (saxophones alto et soprano), Basile Mouton (contrebasse), Frédéric D’Oelsnitz (piano, Fender rhodes) et Stéphane Foucher (batterie) donnent RV aux amateurs de jazz le 17 novembre 2018 pour un showcase à 11h au Centre Culturel de Lesquin puis pour un concert au Festival Jazz d’Hénin Beaumont le soir.
D’autres dates à venir en 2019 sont à retrouver ICI, dans la rubrique concert du site de Miniatus Quartet.
Aimée Allen en tournée en France et Suisse

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Le retour de « Shabaka & The Ancestors »

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Victoires du Jazz 2018

Les femmes de retour au palmarès

La chanteuse Cécile McLorin Salvant, l’organiste Rhoda Scott, les pianistes Laurent de Wilde et Roberto Negro, le trompettiste David Enhco, le saxophoniste Raphaël Imbert, The Amazing Keystone Big Band sont distingués par les Victoires du Jazz 2018. Le 01 décembre 2018, le film documentaire musical de Yan Pröfrock permettra de découvrir les lauréat.e.s dans les lieux de vie du jazz.

La 16ème cérémonie des Victoires du Jazz animée par son président Sébastian Danchin et Sandra Nkaké s’est déroulée le 25 octobre 2018 dans l’auditorium Debussy-Ravel de la Sacem. Elle a été relayée en direct sur les réseaux sociaux de l’organisation « Les Victoires de la musique ».

Distribuées par les 200 personnalités de l’Académie des votants pour les Victoires du Jazz, ces récompenses ont distingué 5 artistes, 2 albums et 6 professionnels du monde du spectacle et du disque Jazz.

Le Palmarès des Victoires du Jazz

Nombreux sont les albums de jazz publiés au fil des mois. Tous sont valeureux. On se réjouit de savoir récompensés par des Victoires du Jazz les artistes auxquels les « Latins de Jazz » ont consacré des chroniques (album et/ou concert).

Vingt ans après avoir remporté la Victoire de la Révélation Jazz, le pianiste Laurent de Wilde est lauréat en 2018 dans la catégorie « Artiste de l’année ». L’année 2018 est une année faste pour cet artiste qui a par ailleurs été honoré en 2018 du Grand Prix Jazz de la Sacem qui distingue « la carrière de celles et ceux dont les mots, les notes, les œuvres ont marqué la création ».

Ces récompenses honorent l’activité d’écriture, de composition et d’édition de cet artiste dont il convient de rappeler et saluer l’activité discographique récente, « Riddles » en duo avec Ray Lema, sorti en 2016 et « New Monk Trio » à qui l’Académie du Jazz a décerné le prix du « Meilleur disque français » 2017. On note aussi son implication dans la direction artistique de l’album « Thanks a Million » du trompettiste Éric Le Lann et du pianiste Paul Lay.

Lauréat du Prix Frank Ténot, dans la catégorie « Artiste qui monte » le trompettiste David Enhco est issu de la dynastie des Casadesus (grand-père chef d’orchestre, mère soprano lyrique). Il a suivi une double formation, classique au conservatoire et jazz au Centre des Musique Didier Lockwood. Après s’être produit très jeune sur les scènes avec son frère Thomas (piano), il a une activité soutenue et mène plusieurs projets de front dans le jazz et la musique classique. Il a co-fondé le label Nome sur lequel il a publié en quartet l’album « Horizons »  et est aussi impliqué comme co-directeur  et musiciens de The Amazing Keystone Big Band.

Lauréate dans la catégorie « Voix de l’année », après avoir été récompensée de deux Grammy Awards et reçu le prix Django Reinhardt 2017 de l’Académie du Jazz, la chanteuse et song-writer Cecile McLorin Salvant a récemment sorti l’album « The Window » d’une musicalité peu commune.

Lauréat dans la catégorie « Groupe de l’année », The Amazing Keystone Big Band est co-dirigé par Bastien Ballaz, Jon Boutellier, David Enhco & Fred Nardin. Après « Pierre et le Loup et le Jazz » , « Le Carnaval Jazz des Animaux », « Django Extended » et « Monsieur Django et Lady Swing », l’orchestre a récemment publié « We Love Ella » (Nome/L’Autre Distribution) qui réinvente quelques-uns des grands succès de la grande Ella Fitzgerald et « La voix d’Ella » un conte musical joyeux et ludique.

L’album « Saison 3 » (Label Bleu/L’Autre distribution) du groupe Dadada mené par le pianiste Roberto Negro est lauréat dans la catégorie « Album sensation de l’année ». Cet artiste à l’activité bouillonnante ne cesse de renouveler son inspiration sur les galettes mais aussi sur scène où Dadada et le projet « Saison 3 » proposent de véritables escapades musicales entre apesanteur et vibrations.

  • « Music is my Hope » du saxophoniste et clarinettiste Raphaël Imbert

L’album « Music is my Hope » (Jazz Village/Pias) du saxophoniste et clarinettiste Raphaël Imbert est lauréat dans la catégorie « Album inclassable de l’année ». Impliqué dans la Compagnie Nine Spirit qu’il dirige, cet artiste au profil singulier entreprend un perpétuel questionnement sur le jazz. Cet explorateur du spirituel dans le jazz a publié le résultats de dix années de recherche dans  « Jazz supreme - Initiés, mystiques et prophètes », ouvrage sorti en 2014 et réédité en 2018 aux Éditions de l’Éclat - Éclat-L’Eclat Poche avec une préface de Pascal Chamoiseau.

  • Rhoda Scott

Honorée par la Victoire d’Honneur, l’organiste et chanteuse américaine Rhoda Scott voit sa carrière couronnée l’année même de ses 80 ans fêtés le 03 juillet 2018 sur la scène du Théâtre Antique de Vienne. Très liée à la France, elle a célébré le jazz à travers sa musique et affirmé la place des femmes dans le jazz avec son Lady Quartet  A la tête de cet orchestre elle a enregistré l’album « We Free Queens » (Sunset Records/L’Autre Distribution). Sa musique groovy et festive réjouit le public en toute occasion.

Le retour des femmes au palmarès

On peut remercier la contrebassiste Joëlle Léandre pour sa réaction devant le palmarès 2017 où ne figurait aucune artiste féminine alors qu’il y a environ 8% de femmes (chanteuses et instrumentistes) dans le jazz, milieu très masculin. Ainsi, après un palmarès 2017 totalement masculin, celui de 2018 rétablit la proportion puisque deux femmes figurent cette année sur le palmarès des artistes récompensés aux Victoires du Jazz, l’organiste Rhoda Scott et la chanteuse Cecil McLorin Salvant.

Par ailleurs trois femmes sont lauréates de Victoires consacrée à la profession jazz, Pierrette Devineau (catégorie programmation de spectacles), Marion Piras (catégorie production de spectacles) et Nathalie Piolé (catégorie homme/femme de média) ce qui permet à l’Académie des Victoires de la Musique de faire figurer cinq noms féminins sur les treize catégories.

Faible exposition médiatique du Jazz

Au-delà de la représentativité des femmes dans les palmarès, ce qui interpelle surtout est la faible exposition médiatique des Victoires du Jazz et donc celle dont leurs lauréats.e.s bénéficient. Cet état de fait est sans doute relier avec la visibilité réduite du jazz dans les médias (audio/vidéo/presse) ce qui à terme contribue à discriminer cette musique ?

En fait, moins un art est exposé moins il est visible du public. Moins le public est sollicité moins il se mobilise et moins l’art concerné est vendeur donc moins il génère de profits financiers et moins il mobilise l’intérêt de ceux qui tiennent les leviers économiques. Ces faits et bien d’autres touchent la formation, la diffusion et la production et à ce titre préoccupent l’ensemble des professionnels du jazz. Il faudrait plus que quelques lignes pour explorer plus avant cette problématique enracinée dans un terreau économique et sociétal.

Les modalités de diffusion du palmarès des Victoires du Jazz 2018 auprès du grand public entérinent de facto la visibilité confidentielle du jazz sur les médias nationaux. En effet, il faut attendre le samedi 1er décembre vers 0h35 sur France 3 et sur CultureBox pour visionner le film documentaire de Yan Pröfrock et retrouver alors les lauréats des Victoires de la musique 2018 à travers six portraits et de nombreuses séquences live inédites, dans le film des Victoires du Jazz 2018.

Aimée Allen en tournée en France et Suisse

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Le retour de « Shabaka & The Ancestors »

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Auditorium de Lyon – Madeleine Peyroux

Auditorium de Lyon – Madeleine Peyroux

Hymnes profanes et sensibles

Le vendredi 09 novembre 2018 à 20h, l’Auditorium de Lyon accueille Madeleine Peyroux. La chanteuse présente à Lyon son neuvième album « Anthem » sorti le 31 août 2018. Après vingt-deux ans de carrière elle livre un message spirituel à travers ses « hymnes personnels ». Une soirée imprégnée d’une élégance sensible et poétique.

Ce deuxième concert de la saison 2018/2019 de l’Auditorium-Orchestre National de Lyon est réalisé en co-production avec « Jazz à Vienne ». Il propose aux spectateurs d’écouter le nouveau répertoire de Madeleine Peyroux… 22 ans après ses débuts sur le superbe « Dreamland » qui a permis de découvrir la chanteuse, sa guitare et sa voix bluesy que d’aucuns ont comparé à celle de Billie Holiday.

Madeleine Peyroux de 1996 à 2016

Après son premier disque « Dreamland » sorti en 1996, Madeleine Peyroux poursuit sa carrière discographique, « Careless Love » en 2004, « Half The Perfect World » en 2006, « Bare Bones » en 2009 avec onze compositions originales, « Standing on The Roof Top » en 2011 où elle s’éloigne du format voix-guitare et élargit sa palette musicale auprès de Marc Ribot et Meshell Ndegeocello, « The Blue Room » en 2013 qui navigue entre jazz, country, blues et pop et « Keep Me in Your Heart for a While » un best of sorti en en 2014.

En 2016, pour ses 20 ans de carrière, Madeleine Peyroux publie « Secular Hymns » en trio, un disque sensible et élégant baigné dans le blues, la soul et le gospel. Les dix titres issus du répertoire américain populaire, du jazz ou emprunté à Tom Waits, prennent la forme de « cantiques profanes et élégants ».

On prend alors la mesure de l’évolution musicale de la chanteuse et aussi de la richesse de ses influences.

En 2018, l’album « Anthem »

Madeleine Peyroux présente son album "Anthem" à l'Auditorium de LyonLe 31 août 2018, Madeleine Peyroux sort l’album « Anthem » qu’elle produit et co-écrit avec Larry Klein. Tout au long des plages de ce neuvième opus enregistré en quintet, la chanteuse porte un regard sobre et poétique mais aussi philosophique voire même engagé sur l’état actuel du monde.

L’album témoigne de son amour pour la liberté et de son besoin de spiritualité ce qu’annonce d’emblée son titre. Anthem est d’ailleurs le troisième titre du poète Leonard Cohen que reprend la chanteuse Elle dit elle-même faire du titre Anthem son « hymne personnel »..

De fait, « Anthem » s’inscrit dans la continuité de « Secular Hymns ». Il a pris forme au cours de l’année 2016 qui a vu les électeurs américains porter au pouvoir Donald Trump. Madeleine Peyroux élabore et affine les chansons dans un processus collectif d’écriture avec les musiciens de l’album, Patrick Warren, Brian McLeod et David Baerwald. Les titres passent du politique à l’évocation du monde personnel de Madeleine Peyroux et mêlent ainsi l’universel et l’intime en un équilibre parfait entre humour noir et compassion.

Tournée de lancement de l’album et concert à Lyon

Le 09 novembre 2018 à 20h sur la scène de l’Auditorium de Lyon, Madeleine Peyroux vient entourée du guitariste Jon Herington, du batteur Graham Hawthorne, du bassiste Paul Frazier et du claviériste Andy Ezrin. A 19h, le concert est précédé de la séance rituelle des « Propos d’avant concert » qui se déroule dans le Bas Atrium de l’Auditorium de Lyon.

Pour le public, la soirée est l’occasion de découvrir la multitude d’histoires que conte avec élégance et sensibilité la chanteuse Madeliene Peyroux.

Des chansons pleines de couleurs et de péripéties. Le répertoire se colore de tristesse sur All My Heroes, se teinte de désespoir à travers Lullaby, respire la sentimentalité et l’ironie dans Down on me. La chanteuse va aussi sans doute évoquer les rêves jamais atteints du bluesy Ghosts of Tomorrow et porter un regard critique sur la société à travers The Brand New Deal.

Au programme de la soirée à n’en pas douter, Madeleine Peyroux va interpréter pour le public de l’Auditorium de Lyon le monumental Anthem de Leonard Cohen mais aussi  le superbe Liberté, poème que Paul Eluard a écrit durant la second guerre mondiale et qui porte l’aspiration de toutes celles et ceux épris de liberté…

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