PianoForte… 40 doigts, 88 touches, 11 titres

PianoForte… 40 doigts, 88 touches, 11 titres

Du jazz vibrant et joyeux, fluide et énergique

Composé de Pierre de Bethmann, Éric Legnini, Baptiste Trotignon et Bojan Z, le groupe « PianoForte » propose son premier album. Au piano et sur les claviers électriques, les quarante doigts des pianistes interprètent onze titres composés par de grands noms du jazz et arrangés avec grand talent par les interprètes. Paru le 11 octobre 2024 chez Artwork/PIAS, l’opus met en évidence la complicité qui réunit ces quatre virtuoses du clavier. Du jazz vibrant et joyeux, fluide et énergique.

VIsuel de l'album PianoForte - PianoForte... 40 doigts, 88 touches, 11 titresSur chacune des onze pistes de l’album « PianoForte » (Artwork Records / [PIAS]), Pierre de Bethmann, Éric Légnini, Baptiste Trotignon et Bojan Z brillent par leur virtuosité et leur créativité.

Ils ré-écrivent littéralement les thèmes composés par des pianistes compositeurs qui balisent l’histoire du jazz, Nat Simon, Bud Bowell, Antonio Carlos Jobim, Keith Jarrett, Hans Zimmer, Billy Strayhorn, Bennie Maupin, Joe Zawinul, Lyle Mays, Horace Silver et Egberto Gismonti.

Vibrations musicales mélodieuses, improvisations originales et ludiques, échanges complices… « PianoForte » étonne autant qu’il séduit.

« PianoForte »

Sorti le 11 octobre 2024, « PianoForte » (Artwork Records/[PIAS]) constitue l’une des dernières œuvres du producteur Jean-Philippe Allard, décédé en mai 2024 en laissant derrière lui un héritage musical inoubliable.

PianoForte... 40 doigts, 88 touches, 11 titres - PianoForte_les 4 pianistes derrière le clavierNé d’une collaboration sur scène au Tourcoing Jazz Festival en 2019 sous l’impulsion du producteur Reno Di Matteo, « PianoForte » présente la trace phonographique studio des concerts que les quatre pianistes et compositeurs Éric Légnini, Bojan Z(ulfikarpasic), Pierre de Bethmann et Baptiste Trotignon avaient donnés sur scène depuis cette date.

Chacun des quatre artistes a été récompensé d’une Victoire du Jazz :

  • en 2003 pour Baptiste Trotignon, pianiste, claviériste, compositeur français né 1974 à Paris,
  • en 2008 pour Pierre de Bethmann, pianiste et compositeur de jazz français né en1965 à Paris,
  • en 2011 pour Éric Légnini, pianiste et compositeur de jazz belge né en 1970 à Huy, en Belgique,
  • en 2012 pour Bojan Z, pianiste, claviériste et compositeur de jazz franco-serbe né en 1968 à Belgrade en Serbie.

Le style et l’esthétique musicale des quatre cinquantenaires diffèrent mais, complices et généreux, les musiciens partagent leurs émotions via les touches des instruments. Leurs échanges énergiques mais parés de finesse magnifient l’art de l’improvisation sur laquelle se fonde le jazz.

Lors de l’enregistrement de « PianoForte » par Julien Bassères au Studio de Meudon, les quatre pianistes se partagent 2 pianos et 2 Fenders Rhodes. L’album a été mixé par Éric Légnini au MooGoo Studio à Paris puis masterisé par Pieter De Wagter au Equus, à Bruxelles.

Au final, grâce à leur écoute mutuelle, leur connivence et leur créativité tant individuelle que collective, les quatre complices ont réussi leur challenge, façonner une couleur instrumentale inédite pour chaque morceau de « PianoForte ».

Au fil des titres

A l’écoute de Poinciana de Nat Simon arrangé par Baptiste Trotignon et Bojan Z, on perçoit la grande connivence des pianistes qui mettent en place une scénographie joyeuse. Les improvisations de Baptiste Trotignon (piano), Pierre de Bethmann (fender), Éric Légnini (piano) et Bojan Z (fender) se succèdent. Interprétation incisive et phrases musicales précises.

Sur Celia, le thème bop de Bud Powell arrangé par Baptiste Trotignon, les quatre musiciens semblent se promener. Sans jamais surjouer, Bojan Z, Baptiste Trotignon, Pierre de Bethmann et Éric Légnini prennent des solos hauts en couleurs qui captivent par leurs nuances.

Vient ensuite la superbe composition d’Antonio Carlos Jobim, Águas de Março. Élégantes et éloquentes, les improvisations successives de Baptiste Trotignon, Pierre de Bethmann, Éric Légnini et Bojan Z qui siffle tout en jouant, invitent à fredonner. La conversation des pianos et fenders est d’une grande limpidité. Les arrangements de Baptiste Trotignon et Pierre de Bethmann valorisent la mélodie et contribuent à donner une profondeur inhabituelle à cette composition si souvent jouée.

Les quatre claviéristes s’en donnent à cœur joie sur The Windup. Sur ce thème de Keith Jarrett, Éric Légnini s’exprime au fender et Bozan Z au piano. Avec allégresse les musiciens jonglent entre les passages à l’unisson et les solos de piano de Baptiste Trotignon et Bojan Z. Une version ébouriffante.

Arrangé par Baptiste Trotignon, Cornfield Chase met en évidence l’intense communion qui règne entre les musiciens et va en s’intensifiant tout au long des mesures. Une grande énergie se dégage de cette version du thème de Hanz Zimmer.

C’est une version jubilatoire que restituent les 8 mains de Take the Train, arrangé par Pierre de Bethmann. Les solos d’Éric Légnini et de Pierre de Bethmann participent à dessiner une dimension surprenante à la composition de Billy Strayhorn. Mouture enthousiasmante qui renouvelle l’esthétique de ce standard tant et tant joué.

Sur la composition d’Herbie Hancock, Butterfly, on retrouve cette fois Pierre de Bethmann et Bojan Z au piano alors que Baptiste Trotignon et Éric Légnini se tiennent au fender. Les musiciens parlent d’une seule voix et balisent le thème de claquements de mains. Les solos successifs de Bojan Z, Baptiste Trotignon, Pierre de Bethmann et Éric Légnini interpellent par leur musicalité. L’oreille frémit de plaisir au fil des 5’25 de ce morceau.

Les quatre pianistes revitalisent ensuite le thème de Joe Zawinul, Mercy, Mercy, Mercy, arrangé par Bojan Z. Pierre de Bethmann et Bojan Z au piano et Éric Légnini et Baptiste Trotignon au fender insufflent une sacrée dose de groove et émaillent la version de fulgurances exaltantes. On en redemande.

Le quartet rend ensuite hommage au pianiste Lyle Mays disparu en 2020 en s’emparant de sa composition Chorinho. Les huit mains font virevolter le choro à un rythme rapide qui se pare d’un joyeux climat de danse. Les improvisations de Baptiste Trotignon (piano), Éric Légnini (fender), Pierre de Bethmann (piano) et Bojan Z (fender) se succèdent et brodent autour de la mélodie avec syncopes et contrepoints. Les notes virevoltent à tout va. Nul besoin de cavaquinho, de pandeiro ou d’instruments à vent.

Les glorieux improvisateurs restituent le climat envoutant du thème d’Horace Silver, Ecaroh, arrangé par Baptiste Trotignon. La musique oscille entre tonalités majeures et mineures. Le titre ouvre avec une improvisation de Pierre de Bethman au piano et se termine dans une ambiance latine avec Éric Légnini au fender.

Le répertoire se conclut avec Um Anjo composé en 1996 par Egberto Gismonti. Baptiste Trotignon (piano), Éric Légnini (piano), Bojan Z (fender), et Pierre de Bethmann (fender) adoptent un style mélancolique qui génère une atmosphère céleste, une ambiance propre à la rêverie.

« PianoForte », un album élégant et dynamique sur lequel le swing est omniprésent. De bout en bout, la musique allie la sonorité chaleureuse et profonde des pianos et celle plus percussive des fenders au timbre cristallin.

Pour écouter « PianoForte » sur scène avec Éric Légnini, Bojan Z, Pierre de Bethmann et Baptiste Trotignon, plusieurs rendez-vous se profilent. Le 22 novembre 2024 à 20h sur la scène nationale de Tarbes, Le Parvis, le 25 janvier 2025 à 20h à l’Auditorium de Lyon, le 06 février 2025 à 20h30 à Cénon sur la scène de Musique Actuelles, Le Rocher de Palmer, et le 04 avril 2025 à 20h sur la scène de la Grande Salle de L’Arsenal de Metz.

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« Brighlight », le nouvel album du contrebassiste Avishai Cohen

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A écouter sans retenue

Virtuose de la contrebasse, Avishai Cohen revient le 25 octobre 2024 avec « Brightlight », un album lumineux et inspiré. Il est entouré d’un ensemble de jeunes talents parmi les plus brillants de la nouvelle scène du jazz qui étoffent son trio habituel composé au piano de Guy Moskovich et à la batterie de Roni Kaspi. Avec un large éventail de compositions originales, de standards de jazz et d’un morceau vocal, Il repousse les limites du jazz et explore de nouveaux paysages sonores tout en restant ancré dans la tradition qui l’a toujours inspiré. Un album à écouter sans retenue.

Avant d’acquérir son statut actuel d’icône internationale du jazz, le contrebassiste Avishai Cohen a parcouru les scènes du monde entier sur lesquels il a captivé les publics avec ses mélodies complexes mais toujours très accessibles. Son indéniable virtuosité sur l’instrument et son sens aigu du rythme font merveille mais au-delà de ses prouesses instrumentales, le musicien fait preuve d’une grande sensibilité tout au long de ses improvisations qui captivent les auditeurs par leur richesse narrative. Compositeur dans l’âme il crée des morceaux, véritables histoires qui déclenchent surprises et émotion chez le public qui repart des concerts en fredonnant les mélodies écoutées.

Avishai Cohen revient avec son nouvel album, « Brightlight » (Naïve/Believe) dont la sortie est annoncée pour le 25 octobre 2024.

« Brightlight » témoigne de l’éclectisme du contrebassiste Avishai Cohen. Dynamique et riche en climats émotionnels variés, l’album accroche l’oreille de bout en bout. Absolument irrésistible !

L’album

Sur « Brightlight » (Naïve/Believe) le contrebassiste Avishai Cohen transcende les frontières du jazz entouré des membres de son trio de base, le pianiste Guy Moskovich et la batteuse Roni Kaspi auxquels se joignent un ensemble de jeunes musiciens parmi les plus talentueux de la nouvelle génération du jazz actuel, le saxophoniste Yuval Drabkin, le guitariste Yosi Ben Tovim, le trompettiste Lars Nilsson, le bugliste Hilel Salem, le tromboniste Jakob Sollerman, le flûtiste Ilan Salem et la chanteuse Jenny Nilsson.

Enregistré pour partie aux studios Kicha à Tel-Aviv en Israël et au studio Nilento à Göteborg en Suède, l’album « Brightlight » a été mixé et mastérisé par Lars Nilsson & Joar Hallgren au Nilento Studio.

Toutes les compositions sont d’Avishai Cohen hormis Liebestraum n°3 de Franz Liszt interprété en trio contrebasse/piano/batterie, Summertime de George Gershwin dont le groupe donne une interprétation peu traditionnelle et Polka Dots And Moonbeams de Jimmy Van Heusen. Tous les arrangements sont d’Avishai Cohen sauf Liebestraum n°3 crédité au pianiste Guy Moskovich. 

Au fil des pistes

Onze morceaux enregistrés en trio, avec l’orchestre entier ou en duo constituent le répertoire de « Brightlight », un album irrigué d’un fluide vital inouï.

Trio

On retrouve Avishai Cohen en trio sur cinq pistes de l’album.

Courage ouvre l’album avec une mélodie entêtante construite en boucle, avec de subtils dégradés harmoniques et rythmiques. Après avoir délicatement exposé la mélodie, la contrebasse cède la parole au pianiste dont on peut apprécier le touché raffiné dont les accents classiques sont teintés de couleurs moyen-orientales. Le propos de Guy Moskovich s’intensifie au fil des mesures avant que n’intervienne Roni Kaspi. Son groove hypnotise autant qu’il impressionne. 

Sur Brightlight, titre éponyme de l’album, Guy Moskovich pose des accords lumineux qui complètent tout à fait les lignes de basse d’Avishai Cohen. Il s’envole ensuite dans une improvisation au climat idyllique. La batterie insuffle un vigoureux accompagnement qui magnifie la musique. Un véritable ravissement.

Plus loin, le trio expose le thème du morceau Humility, telle une variation en contrepoint. Le jeu du pianiste se fait limpide et cristallin. De ce titre se dégage une sensibilité harmonique qui abreuve avec bonheur tant le corps que l’esprit.

On peut ensuite écouter Roni’s Swing, titre dédié par le leader à Roni Kaspi. Soutenu par le groove implacable de la batteuse, le piano tonique dialogue avec elle et développe à la fois swing et lyrisme. Le solo du contrebassiste est d’une virtuosité éblouissante et d’une justesse remarquable. Du jazz qui pulse on ne peut mieux.

Plus tard, le son solide et enveloppant de la contrebasse introduit une version romantique et élégante du Liebestraum n°3 de Franz Liszt. Chargé d’expressivité, le jeu du pianiste se fait majestueux avant le solo de contrebasse qui révèle encore une fois la dextérité technique du leader et la richesse de ses timbres. Sur un rythme ternaire l’oreille valse avec plaisir et en redemande.

Orchestre entier

Cinq autres titres permettent d’écouter Avishai Cohen entouré des membres de son trio et des autres musiciens invités, soufflants, chanteuse et guitariste.

Avishai Cohen débute Hope par une ligne de basse chantante qui annonce la mélodie reprise ensuite par le piano et l’ensemble des soufflants. Au mitan du morceau, la guitare de Yosi Ben Tovim se greffe sur le motif avec des notes percutantes et une sonorité qui hésite entre rock et blues. Un pur moment de bonheur et d’espoir. Le groupe enchaîne avec The Ever and Ever Evolving Etude qui évolue à partir d’un motif de basse répétitif. Le piano rejoint la contrebasse et la mélodie se déploie. Ce sont prouesses rythmiques, accords éclatants, chorus virtuose de la contrebasse et notes étincelantes du piano porté par le groove impressionnant de la batterie. Le groupe raconte une véritable histoire qu’il est vraiment plaisant d’écouter sans discontinuer.

Plus loin, Drabkin met en lumière le chant mélancolique du saxophone ténor de Yuval Drabkin dont la sonorité douce et feutrée transporte l’oreille dans un climat onirique. Deux titres après, l’orchestre interprète Hitragut, une autre composition du leader. Son climat empreint de nostalgie et de délicatesse met en valeur le souffle voilé du saxophone de Yuval Drabkin et la délicatesse du jeu pianistique de Guy Moskovich.

Plus tard, le groupe interprète Summertime dont il donne une version originale, mâtinée de ska et d’afrobeat. Le morceau est introduit par la contrebasse et la voix d’Avishai Cohen. Piano et contrebasse accentuent le tempo alors la batterie éblouit par sa maîtrise rythmique. L’orchestre reprend le thème avec force puis le piano improvise avec brio. Une version envoûtante de ce standard de jazz que le groupe décoiffe et redimensionne.

Duo

Le répertoire de l’album se termine par le superbe Polka Dots and Moonbeams. Le saxophone ténor et la contrebasse à l’archet exposent en mode rubato, la musique de Jimmy Van Heusen. Le ténor déroule ensuite une improvisation sensible, colorée et chaleureuse avec un léger vibrato. Les inflexions nostalgiques de son phrasé, ses échappées dans les aigus, ses incursions dans les graves sont soutenues par l’accompagnement indéfectible de la contrebasse à la sonorité tellurique. Malgré le tempo lent, ça groove au rythme de la vie.

Pour vibrer à l’écoute du répertoire de « Brighlight », rendez-vous à 20h le 21 novembre 2024 à l’Olympia de Paris, où Avishai Cohen se produit en trio.

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Chocho Cannelle présente « Yo te cielo »

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Un univers coloré et lumineux

Le quartet de jazz Chocho Cannelle présente son premier album dont le titre « Yo te cielo » est inspiré par Frida Kahlo. Sorti le 29 septembre 2024, l’album propose un répertoire tout en nuances et en contrastes où alternent douceurs harmoniques et subtilités rythmiques. Un univers coloré et lumineux.

« Yo te cielo » (CVE prod / Modulor music) est le premier album du groupe Chocho Canelle. Yo Te cielo fait référence à une lettre de Frida Kahlo dans laquelle elle écrivait « je te ciel » pour embrasser l’univers, le monde, formule poétique employée comme un message d’amour.

Le groupe

Quartet de world-jazz à l’instrumentation singulière, Chocho Cannelle se nourrit des musiques du monde. Il s’inscrit dans la lignée des groupes de jazz contemporains qui ont aboli les frontières stylistiques.

Créé il y a 3 ans, Chocho Cannelle réunit Arthur Guyard (piano, claviers), Timothé Renard (clarinette, clarinette basse), Léo Danais (batterie) et Camille Heim à la harpe électro Ilanera, une harpe colombienne sur laquelle a été mis un système électrique.

Dans ce quartet atypique sans contrebasse, le clavier et la harpe assument alternativement le rôle de la basse. Ainsi harpiste et pianiste jouent-ils alternativement le rôle de soliste et d’accompagnateur-trice. Le drumming du batteur porte avec brio les arrangements électroniques des claviers, les clarinettes et le jeu très libre de la harpe. Les instrumentistes jouent de leur timbre et ponctuent par de superbes improvisations les compositions qui s’enchaînent.

Le groupe Chocho Cannelle a été Lauréat du Concours National de Jazz à la Défense en 2022, finaliste du Tremplin Rezzo Jazz à Vienne en 2023 et lauréats Occijazz en 2023. C’est après les différentes tournées de 2023 que le quartet a enregistré « Yo te cielo ».

L’album

Frida Kahlo a écrit “Peut-on inventer des verbes ? J’aimerais t’en dire un : Je te ciel, ainsi mes ailes s’étirent, énormes, pour t’aimer sans mesure”. C’est ce message d’amour de la poétesse et peintre mexicaine qui a inspiré « Yo Te Cielo », le premier album du quartet Chocho Cannelle.

Chocho Cannelle présente "Yo te cielo" - visuel de l'album Yo Te Cielo de chocho cannelle« Yo te cielo » a été enregistré durant l’hiver 2023 par Fabien Auguy au Funk You Studio.

Sur l’album figurent des compositions de chacun des artistes du groupe. Ainsi « Yo te cielo » se présente comme une synthèse de l’univers de compositions des quatre musiciens.

Dans un subtil équilibre, la musique « Yo te cielo » mêle de nombreuses couleurs, celles des influences latines sud-américaines, créoles, africaines mais aussi celles du jazz, de la musique classique et d’autres plus impressionnistes, plus calmes, plus douces. Sans oublier, la dimension dansante de la musique.

Au fil des titres

L’album ouvre avec Prélude suivi de High Point, polyrythmique à souhait. Les lignes de basse de la harpe et la batterie font corps. Lyrique, la Clarinette fait danser les montagnes.

Le voyage musical continue avec une virée du côté de Cinque Terre, la célèbre région italienne. Clarinette basse et piano improvisent avec brio soutenus par la rythmique harpe/batterie. Plus loin, l’Hystérie du mec débute par un solo de batterie déstructuré comme un clin d’œil au jeu de Stéphane Galland. Le morceau continue sur un mode tonique dans lequel la harpe, stimulée par la clarinette déchaînée, n’en oublie pas pour autant de faire résonner ses improvisations mélodiques.

Changement d’ambiance avec Nuotare qui installe une atmosphère plus calme et entraîne l’oreille dans les profondeurs de l’océan. La harpe et le Rhodes mêlent leurs notes qui parent la musique de reflets bleutés. C’est au flûtiste Magic Malick qu’est dédié le titre suivant, Asaralain qui signifie « le sorcier » en Gaélique. Une musique impressionniste qui entraîne l’oreille au rythme du balancement des pas d’un chameau sur les pentes des dunes des contrées sahariennes.

Una Piel Ardiente fait alterner moments lyriques et calmes avec passages plus ténébreux. Superbe improvisation du piano sur des relances de la harpe et le continuum rythmique de le batterie. Des frissons musicaux inspirés.

C’est une clarinette basse incantatoire qui souffle sur Mammas qui précède Valse à Jeanne, écrit par la harpiste, Camille Heim pour sa petite sœur. Douceur de l’introduction batterie/clarinette basse puis sonorité d’un piano d’enfant qui rappelle celle d’une boîte à musique. En contrepoint les instruments entremêlent leurs chants crescendo jusqu’au final intense. Le morceau se termine avec la harpe qui revient et égrène les dernières notes du thème. Une sorte de danse enfantine enchanteresse et malicieuse comme un hommage à l’enfance.

Nouveau contraste avec Industriel qui résonne comme un écho venu d’une dance-party. La batterie et la clarinette exultent poussées par une batterie triomphante. Une invitation à bouger sans limite sur la piste de danse.

La promenade musicale s’aventure ensuite dans les contrées apaisées de La Brume Dans Laquelle Mes Pensées Dansent. Un très court moment, semblable à celui où l’on ouvre les yeux au petit matin sur les volets ouverts, pour les poser sur les nuages qui dansent dans le ciel.

L’album se termine avec le très apaisant Yggdrasil où piano et clarinette échangent en toute sérénité. Délicieux !

Une grande force vitale se dégage de « Yo te cielo » dont la musique tour à tour dynamique, dansante, douce et émouvante stimule l’imagination.

Pour retrouver le quartet Chocho Cannelle et écouter en concert la musique de l’album « Yo te cielo », rendez-vous le 10 octobre 2024 à Annemasse, dans le cadre du Festival JazzContreBand Annemasse le 08 novembre 2024 à 20h30 à Annecy dans le cadre du Festival Jazz Aux Carrés, le 28 Novembre 2024 à 20h30 au Studio de l’Ermitage à Paris et le 29 novembre 2024 à 20h30 à l’ Auditorium de Cahors. Cliquer ICI (lien agenda) pour retrouver l’ensemble des dates de la tournée du groupe.

David Linx revient avec « Real Men Cry »

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Laurent Coq présente « Confidences »

Laurent Coq présente « Confidences »

Sous le signe de la poésie, de la mélancolie et de l’allégresse

Le pianiste Laurent Coq propose « Confidences », son troisième album enregistré en trio piano-contrebasse-batterie. Un répertoire de huit compositions empreintes à la fois de poésie, de mélancolie et d’allégresse. Il serait dommage de se priver de ce jazz vibrant au lyrisme intense et à l’écriture singulière. Pas question donc que cette sortie se fasse sous le sceau du secret. « Confidences »… à partager largement !

En donnant à son album le titre de « Confidences », Laurent Coq fait-il référence au fait de « communiquer un secret » ou évoque-t-il le sens de « confiance intime » que lui prête aussi les dictionnaires ? Sans doute les deux options sont-elles à considérer mais quoi qu’il en soit, pas question de garder le secret quant à cet album car les émotions que son écoute procurent sont telles qu’il serait dommage d’en priver les oreilles des amateurs de musique.

« Confidences », un jazz sensible et puissant, lyrique et inspiré. Un secret à partager largement !

L’album

Visuel de l'album "Confidences" de Laurent Coq Trio - Laurent Coq présente "Confidences"Avec « Confidences » (jazz&people/Integral) sorti le 06 septembre 2024, le pianiste et compositeur Laurent Coq propose un jazz vibrant et lyrique.

Il s’agit du seizième disque du pianiste en leader et de son troisième opus en trio piano-contrebasse-batterie, après « Spinnin’ » en 2004 et « Kinship » (jazz&people/PIAS).

Sur « Confidences », Laurent Coq s’est entouré du contrebassiste Yoni Zelnik et du batteur Fred Pasqua. A l’écoute des huit plages de l’album, la grande osmose et la confiance qui règne entre les trois musiciens sont perceptibles.

Enregistré les 25 et 26 juillet 2023 par Philippe Gaillot dans le célèbre Recall Studio, à Pompignan, aux pieds des Cévennes, « Confidences » propose un répertoire dont toutes les compositions sont de Laurent Coq. Le mixage et mastering de l’album ont été confiés à Dave Darlington à New York.

« Confidences », des histoires, des moments de vie narrés par la plume de Laurent Coq et restitués par le trio. Des compositions à la fois complexes et mouvementées, généreuses et tendres, exubérantes et délicates. Un régal de chaque instant !

Au fil des titres

L’album ouvre avec Around the Corner. Dès ce premier titre, on perçoit la richesse et la subtilité du jeu du pianiste. Construit entre un ostinato tenu à la main gauche au piano et par la contrebasse, le morceau propose une mélodie alerte et saccadée, haletante et mouvementée. On arrive essoufflé au coin de la rue.

Plus loin, Confidences débute après une introduction aux accords interrogatifs joués au piano. Après le dense et très mélodique solo de Yoni Zelnik sur les cordes de sa contrebasse, Laurent Coq expose le thème au piano et génère un climat mélancolique. Un court chorus de batterie vient se greffer sur le motif d’introduction du piano et conclut la pièce. Une architecture complexe mais efficace.

Le répertoire se poursuit avec Nawari tout en délicatesse. Dans un climat chargé de quiétude, avec fermeté et un sens mélodique hors du commun, le piano expose le thème avec la contrebasse.

Sur Caprices, après une courte introduction du piano solo, la musique du trio se densifie puis l’improvisation du pianiste se déploie progressivement faisant alterner tensions et raffinement. Les accords élégants du piano soutiennent ensuite le chorus de la contrebasse suivi des roulements ondulants de la batterie pour conclure. Le morceau se termine avec le thème brièvement repris.

Le changement de dynamique est perceptible dès le début de Carrousel. Après une courte introduction du piano solo, la musique du trio se densifie. Après une improvisation raffinée, entre tensions et détente, le piano soutient le chorus de contrebasse d’accords élégants. Un dialogue s’installe entre le piano allègre et la batterie qui conclut par des battements ondulatoires pulsatiles.

Changement ambiance avec L’Ange Madidjè. Le piano joue une mélodie mélancolique sur une ligne de basse descendante. La contrebasse improvise seul à son tour et la fin du morceau s’étire tout en délicatesse. 26 Esplanade Nathalie Sarraute installe un climat swinguant. La section rythmique soutient le tempo sur lequel le piano développe un discours souple et agile. Batterie et contrebasse échangent avec complicité. Un moment savoureux et plein de surprises.

L’album se termine avec Mazurka pour Alain Jean-Marie. Hommage au talentueux pianiste Alain Jean-Marie, cette escapade musicale du côté de la Caraïbe et du continent africain appelle à la danse. Avec talent, Laurent Coq concilie héritage des anciens et sens de l’innovation.

Rendez-vous les 23 et 24 octobre 2024 à Paris, au Sunside pour écouter Laurent Coq Trio qui présente son nouvel album « Confidences », dans le cadre du Festival Jazz sur Seine.

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Avec Andy Emler, « Le Temps est parti pour rester »

Pour son nouveau projet, « Le Temps est parti pour rester », Andy Emler invite un octuor de clarinettes à rejoindre son trio ETE. À la tête de ce onz’tet, le pianiste et compositeur propose une véritable ode à la clarinette. Avec inspiration, piano, contrebasse, batterie et clarinettes tissent les fils du temps et ensemble élaborent un hymne énergique et groovy.

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Jazz Campus en Clunisois 2024 – Louis Sclavis Quintet

Jazz Campus en Clunisois 2024 – Louis Sclavis Quintet

Notes vagabondes… de Madras à Cluny

Pour sa septième et dernière soirée au Théâtre les Arts, le Festival Jazz Campus en Clunisois 2024 affiche « complet ». Le compositeur, saxophoniste et clarinettiste Louis Sclavis vient en quintet présenter son projet « India ». Fusion entre son jazz toujours inventif et des réminiscences mélodiques issues en droite ligne de l’Inde. De Madras à Cluny en passant par Calcutta… les notes vagabondent.

Samedi 24 août 2024, le Festival Jazz Campus en Clunisois 2024 se termine avec la venue de Louis Sclavis Quintet.

Jazz Campus en Clunisois 2024 - Didier LevalletPas un fauteuil vide sur les gradins du Théâtre les Arts. Après avoir remercié l’ensemble des contributeurs qui permettent au festival de vivre depuis 47 ans, les techniciens, l’équipe réunie autour de son administratrice Helène Jarry et les « 25 bénévoles sans lesquels, rien ne pourrait advenir », Didier Levallet dédie le concert à Alain Michalowicz, bénévole passionné de musique que la maladie a emporté cet été. Le directeur du festival évoque aussi le rôle de la SACEM et de la SPEDIDAM et insiste sur le rôle indispensable de l’Art et de la Culture dont il assimile le rôle à un véritable « Service Public ».

Didier Levallet annonce le concert de Louis Sclavis venu jouer pour la première fois à Cluny le 01 septembre 1979 avec le Workshop de Lyon (groupe de l’ARFI) et revenu ensuite à de nombreuses reprises sur la scène du festival. Il le présente comme « un vrai leader de projet qui ne triche jamais ni avec son instrument, ni avec la scène ».

Louis Sclavis (clarinette, clarinette basse, saxophone soprano) entre en scène accompagné de Benjamin Moussay (piano), Sarah Murcia (contrebasse), Christophe Lavergne (batterie) et Olivier Laisney (trompette).

Louis Sclavis - Jazz Campus en Clunisois 2024 – Louis Sclavis quintetTrente-six ans après « Chine » sorti en 1987 chez ECM, Louis Sclavis va interpréter avec son quintet le répertoire de son nouveau projet « India »… des « mélodies et ambiances soutenues par des pulsations et rythmes obstinés » issus de ses « souvenirs d’un théâtre sur les docks de Calcutta, d’un long train dans la campagne, d’une nuit à Kali Temple, d’une fanfare pendant les fêtes de Ganesh »… le concert commence.

Avec aisance et virtuosité, Louis Sclavis ouvre le concert avec Mousson suivi d’Un théâtre sur les docks. Il improvise, des flots de notes s’envolent librement de la clarinette basse comme des nappes sonores. A la trompette, Olivier Laisney délivre un déluge de notes puis Benjamin Moussay prend un chorus dissonant soutenu par Christophe Lavergne. Après quelques riffs, la contrebasse improvise en grande complicité avec la batterie avant que le piano ne se déchaîne jusqu’à la reprise du thème par les soufflants et la fin du morceau.Olivier Laisney - Jazz Campus en Clunisois 2024 – Louis Sclavis quintet

Le répertoire se poursuit avec Kali Temple. Clarinette basse et contrebasse débutent. Notes détachées, longues lignes musicales, entre les deux instruments, le dialogue est orageux avant que n’advienne la mélodie doucement exposée comme une prière. Changements de rythme, de tonalité, sons filés, retour au quintet et fin de la pièce qui déclenche une ovation à tout rompre.

Benjamin Mousay - Jazz Campus en Clunisois 2024 – Louis Sclavis quintetSoutenus par la contrebasse et la batterie, clarinette et trompette exposent le thème de Montée au K2. Martial, le piano les rejoint et l’ascension débute. La contrebasse ronfle, les notes de la trompette sont soufflées avec force, la marche se fait plus laborieuse. Après un début tranquille, la contrebassiste prend un chorus furieux, tire les cordes avec vigueur stimulée par le martèlement de la batterie. La musique entre en fusion, clarinette et trompette reviennent comme pour répondre aux frappes ardentes du batteur sur la cloche.

Après ce morceau tonique, le quintet continue avec Long train sur un rythme soutenu. Riffs de contrebasse, frappes paroxystiques et syncopes abruptes de la batterie, long chorus exaspéré de la clarinette basse dont les hurlements paroxystiques sont soutenus par la section rythmique. Le propos se fait ensuite plus calme avant la reprise du thème. Benjamin Moussay entame un solo très percussif, lignes courtes et interrogatives, phrasé moderne, accords plaqués et répétés avec force. Retour au thème puis place à la clarinette qui tisse une mélodie à l’ambiance champêtre avant de souffler des spirales de notes intenses dont le vibrato induit un climat de transe. La scène s’embrase littéralement avant que la pièce ne s’achève.Sarah Murcia - Jazz Campus en Clunisois 2024 – Louis Sclavis quintet

Le quintet continue. Entre clavier et cordes, le pianiste débute très lentement. Notes détachées, phrasé interrogatif, incursions de phrases rapides puis délicat retour au thème et entrée de la clarinette basse. Phrases sinueuses et ascendantes qui répondent à celles de la trompette, glissandos, chorus d’abord délicat puis véhément, envol puis solo de trompette avant retour au thème puis fin du morceau et du concert

Rappelé avec force par le public, le quintet revient. Louis Sclavis remercie avec chaleur Didier Levallet, ce « compagnon de route depuis 50 ans dont l’amitié et la confiance nous porte… c’est vital ». Ils jouent Madras Song à partir d’une musique que « tout le monde chante à Madras le matin ».Christophe Lavergne - Jazz Campus en Clunisois 2024 – Louis Sclavis quintet

Exposé tonique et puissant par les cinq musiciens, décalage des rythmiciens qui dynamisent le propos, breaks, dialogue clarinette/trompette, chorus de piano, ronflement de la contrebasse, quelques dissonances. Les notes tournent et bruissent, la musique est dense, le rythme s’alanguit, le quintet se retrouve pour terminer la pièce.

Avec « India » et Louis Sclavis Quintet, se termine en apothéose l’édition 2024 de Jazz Campus en Clunisois, ce festival soutenu depuis 47 ans par Didier Levallet, toujours fidèle aux valeurs du Jazz.

Avec nos remerciements à Yves Dorison pour les photos des artistes du Louis Sclavis Quintet

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