Clin d’œil à Tristan Mélia & « No Problem »

Clin d’œil à Tristan Mélia & « No Problem »

Un jazz qui coule de source

Annoncé pour le 03 mai 2019, l’album « No problem » du pianiste Tristan Mélia porte un titre qui lui sied tout à fait. Sa musique s’écoule avec fluidité et enthousiasme. Le jeune musicien inscrit son propos dans la tradition du jazz… et ça coule de source !

Sur « No Problem » (Jazz Family/Socadisc) le jeune pianiste Tristant Mélia réunit à ses côtés l’émérite contrebassiste Thomas Bramerie et le batteur Cédric Beck. En huit compositions originales et quatre reprises, le trio de Tristan Mélia propose un album accompli.

Tristan Mélia ne se contente pas de jouer du piano et de composer. Avec pudeur et simplicité, il se livre et dévoile sa perception du jazz sur les trois pages du livret où il présente lui-même son album et ceux avec qui il l’a réalisé (musiciens et ingénieur du son). Cette démarche d’écriture peu courante révèle sans doute une profonde fibre artistique et un fort engagement. Pour lui…

« … le jazz est une famille… » : à l’écoute du disque, les propos musicaux restituent de vraies relations d’échange et de réciprocité entre le pianiste et ses compagnons avec lesquels il entretient des relations complices. Par ailleurs, quoi de plus logique que son premier album soit réalisé sous le label Jazz Family !couverture de l'album No Problem de Tristan Mélia

« … le jazz est un langage… » :  là encore Tristan Mélia fait plus qu’en posséder les codes. Il les maitrise avec brio, qu’il s’agisse de blues, de ballade, de valse ou de swing.

« … le jazz est un jeu… » : cela aussi transpire à travers les douze plages de l’album. En effet, l’opus laisse percevoir l’ambiance symbiotique du trio qui devise, s’amuse, joue et improvise avec aisance au-dessus des portées et au cœur des harmonies. On capte le plaisir ludique que prend le pianiste à enregistrer cette musique de jazz constitutive de son identité musicale.

Tristan Mélia

Né de parents mélomanes, Tristan Mélia fait partie de ces musiciens investis très tôt dans la musique. Après avoir écouté Barney Wilen et Claude Nougaro au berceau, il manifeste dès 9 ans un talent et une envie débordante pour l’improvisation et la mélodie. Soutenu dans sa démarche par ses parents, il s’engage dès l’âge de 12 ans dans un travail intensif qui passe par l’écoute de Michel Petrucciani, Keith Jarrett, Barney Wilen et des cours particuliers avec Laurent Hernandez sur Nîmes.

À 13 ans le jeune pianiste intègre l’I.M.F.P. de Salon-de-Provence où il développe son jeu et sa technique auprès de Mario Stantchev, Philippe Petrucciani, Francesco Castellani, Benoit Paillard, Michel Zenino. Durant cette période, il se produit en solo, en trio et affine son jeu en écoutant Bill Evans. Après un rapide passage au Conservatoire de Lyon où il rencontre Franck Avitabile, il intègre le conservatoire de Digne - Manosque dans la classe de Christophe Leloil et Benoit Paillard.

Pianiste professionnel à 18 ans, il enregistre un EP, « Un Moment Loin de Toi ». Soucieux de progresser et d’améliorer encore sa pratique il fait une rencontre déterminante, celle du pianiste Giovanni Mirabassi qui lui prodigue cours et conseils. A 20 ans, il décroche son DEM et continue à perfectionner son jeu au fil des rencontres musicales. Il développe aussi un grand intérêt pour la composition.

En septembre 2018, avec Thomas Bramerie (contrebasse) et Cédrick Bec (batterie) il entre au Studio Recall où Phillipe Gaillot enregistre les douze pistes de l’album « No Problem ».

Au fil des titres

Jamais ostentatoire, le pianiste développe un jeu virtuose à la fois dense et léger. Avec élégance, il transforme les notes en émotions palpables qui évoluent tout au long des douze titres de l’album.

L’album ouvre avec une reprise inspirée de No problem, la composition de Duke Jordan. On se souvient de la superbe version que Barney Wilen donnait de No Problem dans l’album « La Note Bleue » sorti en 1987 et que le pianiste encore nourrisson a peut-être écouté. Le trio revisite le thème avec une énergie ludique. Le piano regorge de fougue, la contrebasse s’amuse sur les 4/4 avec la batterie au jeu fluide et souple.  Le climat évolue et le piano se fait tendre puis exalté sur Too Young To Go Steady de McHugh.

Le trio interprète ensuite cinq compositions du pianiste. Le style funky de Just A Memory permet d’apprécier un chorus inventif du piano suivi d’un enthousiasmant solo de batterie. Le trio joue ensuite le nostalgique P.P.P. réchauffé par le son boisé de la contrebasse. Sur un tempo ternaire, Dernier Espoir tourbillonne avec souplesse et engage le trio dans une ivresse collective enivrante qui laisse place ensuite au groove bluesy de Why Not Blues, conçu par Tristan Mélia le matin même de l’enregistrement. Après le début nuancé de C Minor, on saisit la force expressive du piano virtuose.

Sur May Be September de Percy Faith, le jeu romantique du piano inspire ensuite une tendre mélancolie. Advient alors La valse Du Clown, une composition écrite par le pianiste à l’âge de 15 ans. D’abord délicate, la valse prend de l’épaisseur mais sans plus attendre le piano enchaine et invite le swing dans Le Bois de Pont-Aven. Sur That’s What Friends Are For, vient le temps de savourer le jeu lumineux du piano qui apporte un supplément d’âme à la tendre romance de Burt Bacharah.

L’album se termine avec Rêve en Sol Mineur gorgé d’un swing maîtrisé. Cette dernière pièce du pianiste est pour le trio l’occasion d’aborder le registre de l’euphorie et de la joie partagées. On y perçoit même de délicates incursions latines.

Malgré sa jeunesse, Tristan Mélia fait preuve d’une maturité peu commune. Tout au long du répertoire de « No Problem », le pianiste allie énergie et sensibilité sans jamais tomber dans le piège tentant de la démonstration. En effet, son jeu sans esbroufe développe les nuances qui lui permettent de s’exprimer avec autant de réussite sur les tempi rapides que sur les ballades.

« Remembering Jaco » par Charlier/Sourisse/Multiquarium Big Band

« Remembering Jaco » par Charlier/Sourisse/Multiquarium Big Band

Sur « Remembering Jaco », le Multiquarium Big Band d’André Charlier et Benoît Sourisse fait revivre la mémoire de Jaco Pastorius avec Biréli Lagrène à la basse fretless. La voix de Peter Erskine, ancien batteur de Weather Report, évoque la mémoire de Jaco. Les dix-sept musiciens de l’orchestre et leur invité rendent un hommage éblouissant au grand bassiste. Orchestrations éclatantes et jubilatoires… du groove à couper le souffle !

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Ibrahim Maalouf annonce « 40 Mélodies »

Ibrahim Maalouf annonce « 40 Mélodies »

Le trompettiste Ibrahim Maalouf annonce pour le 06 novembre 2020, la sortie de son 12ème album studio, « 40 Mélodies », en référence aux 40 bougies qu’il aura soufflées la veille, date de son anniversaire. Avec le guitariste François Delporte, il revisite les mélodies qui ont émaillée ses disques et ses concerts. Un album intimiste qui revient à l’essentiel… une trompette et une guitare.

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Fred Pallem & Le Sacre du Tympan racontent Les Fables de La Fontaine

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Sur leur nouvel opus, Fred Pallem & Le Sacre du Tympan font plus que raconter les Fables de la Fontaine. Leur musique réveille les textes du grand fabuliste qui s’en trouvent sublimés. Avec un brin d’insolence et un zeste d’amusement, les voix des récitants projettent dans le 21ème siècle les mots du 17ème qui demeurent d’une grande actualité. Les oreilles se régalent de ces quatorze titres où mots et musique s’accordent pour le meilleur.

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John Greaves signe « Life Size »

John Greaves signe « Life Size »

Souvenirs mélancoliques et ombres élégantes

Le prolifique compositeur John Greaves revient avec « Life Size », son seizième opus. Entouré de trois voix féminines et d’une pléiade de musiciens internationaux, le chanteur interprète de nouvelles compositions et revisite quelques anciennes. Une promenade mélancolique à l’ombre de douze chansons élégantes et raffinées, souvenirs d’une vie grandeur nature.

Au carrefour de nombreuses traditions musicales, John Greaves fait partie de ces artistes que l’on dit inclassables. Compositeur, chanteur, bassiste et pianiste, le poète gallois a diversifié ses aventures musicales. Ainsi, il a collaboré avec Henry Cow et Peter Blegavd, Robert Wyatt et Carla Bley, naviguant ainsi entre rock expérimental, free jazz et chansons avec de nombreuses incursions dans le monde de la poésie comme un cycle de chansons autour de Verlaine. Pour ses nombreuses productions discographiques, il a toujours préféré les labels indépendants.

Le 01 mai 2019, John Greaves sort « Life Size » (Manticore/Believe), un seizième album de douze chansons qui inscrit son propos dans la droite ligne de « Songs » sorti en 1995.

L’album

« Life Size » sort sur le label Manticore, qui, dans les années 1970, a assuré la promotion du groupe Emerson, Lake et Palmer. Il est aujourd’hui dirigé par celui à qui Greg Lake (1947-2016) l’a légué, Max Marchini. L’album a été enregistré par Alberto Callegari.

Couverture de l'album Life Size de John GreavesParmi les douze chansons de « Life Size », neuf sont à porter paroles et musique au crédit de John Greaves. Certaines sont inédites et d’autres sont reprises et réarrangées, comme God Song composée par Robert Wyatt.

Interprétés en français, italien ou anglais, les titres permettent d’entendre John Greaves et trois voix féminines, celles de Valérie Gabail, Annie Barbazza et Himiko Paganotti. Le chanteur s’est aussi entouré d’une brochette de musiciens rencontrés tout au long de son parcours d’artiste, le violoncelliste Vincent Courtois, le batteur Matthieu Rabaté, le hautboïste Camillo Mozzoni, les guitaristes Olivier Mellano et Jakko Jakksyk (de King Crimson), la pianiste Sophia Domancich, la harpiste Zeena Parkins et Lino Capra Vaccina (piano, gongs, ambiance, cymbales, percussion).

Au fil des souvenirs

John Greaves déroule un répertoire élégant aux tonalités pop-rock. L’oreille se laisse porter au fil des ombres de souvenirs mélancoliques et de nostalgiques pensées.

On est touché par l’esthétique pure et harmonieuse des deux duos gravés avec Valerie Gabail. Air de la lune et son atmosphère stellaire ouvre l’album. Sur Hôtels la voix parlée du chanteur est irradiée par celle de la soprano qui dialogue avec harpe, violon et hautbois.

La tonalité des duos enregistrés avec Annie Barbazza se situe dans des territoires plus pops. In te décline les couleurs mélancoliques d’une chanson folk chantée en italien et créée en 1983 sous le titre Rose est la vie. Le crépusculaire Earthy Powers s’inscrit dans la même veine sépia qu’accentuent les traits bluesy du violoncelle et de la guitare. Le duo gagne en intimité et en tendresse sur How Beautiful seulement accompagné par le piano.

Sur Still Life, Annie Barbazza vient seulement ajouter des échos embrumés à la voix du chanteur qui dévoile plusieurs paysages. On entrevoit tous les possibles de la vie y compris cette fin incontournable avec laquelle il faut compter. Superbe contraste entre le hautbois romantique qui s’élève au-dessus des cordes et la ligne rythmique stimulante de la basse.

John Greaves s’efface et laisse la parole à celle qui fut la voix de Magma pendant sept années. Himiko Paganotti étire en français La Lune Blanche au climat évanescent où se croisent le chant réverbéré, les séquences de cordes et les sonorités du piano préparé de Sophia Domancich.

Cinq chansons permettent d’apprécier la voix de baryton du chanteur de John Greaves entouré seulement d’instruments. Ces moments précieux permettent de capter l’essence du chant du leader.

Sa voix voilée et écorchée est mise en valeur sur The Same Thing aux splendides changements de rythmes. Plus tard, on frémit d’émotion à l’écoute de God Song de Robert Wyatt qui prend les allures d’une rêverie nocturne frissonnante entre interrogation et affirmation.

La voix parlée du chanteur installe une ambiance envoutante sur Kew Rhône Is Real où résonnent le violoncelle exaspérant, les cordes irritantes, les percussions entêtantes et le piano crispant. Superbe tension ! On tombe ensuite sous le charme de la superbe fantaisie ludique Sweetheart Goodbye où la voix jongle avec les syllabes des mots intercalées entre les interventions instrumentales des cordes et percussions

L’album se termine par une nouvelle version de Lie Still, Sleep Becalmed, chanson que Greaves a coécrite avec Peter Blegvad. Un morceau très court au climat minimaliste où la voix parlée côtoie piano, basse et percussion et sous-tend une émotion de chaque instant.

« Life Size » enchante par ses atmosphères où se croisent frissons et tendresse. Brumes et échos dévoilent des paysages éthérés et mystérieux auxquels des rythmes un rien plus contrastés auraient pu ajouter un brin de dynamisme.

« Remembering Jaco » par Charlier/Sourisse/Multiquarium Big Band

« Remembering Jaco » par Charlier/Sourisse/Multiquarium Big Band

Sur « Remembering Jaco », le Multiquarium Big Band d’André Charlier et Benoît Sourisse fait revivre la mémoire de Jaco Pastorius avec Biréli Lagrène à la basse fretless. La voix de Peter Erskine, ancien batteur de Weather Report, évoque la mémoire de Jaco. Les dix-sept musiciens de l’orchestre et leur invité rendent un hommage éblouissant au grand bassiste. Orchestrations éclatantes et jubilatoires… du groove à couper le souffle !

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Ibrahim Maalouf annonce « 40 Mélodies »

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Fred Pallem & Le Sacre du Tympan racontent Les Fables de La Fontaine

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Opera Underground – Les RV de mai 2019 & juin 2019

Opera Underground – Les RV de mai 2019 & juin 2019

Musiques à profusion !

Dans le même esprit d’ouverture que le début de saison, les RV de mai 2019 … et juin 2019 de l’Opera Underground continuent à creuser le sillon de la diversité. La Grande Salle accueille António Zambujo et BCUC avec Femi Kuti. L’Amphi reçoit Master Musicians of Jajouka, le Quatuor Wassily, Casuarina, Endangered Blood et Jazz Before Jazz, Pamelia Stickney et Lemma et Fanfaraï Big Band. Sans frontières de genres, des musiques à profusion !

les RV de mai 2019Les RV de mai 2019 de l’Opera Underground proposent un éventail très élargi des Musiques du Monde.

Du Portugal à l’Afrique du Sud en passant par le Maroc et le Brésil. Le Quatuor Wassily en résidence se produit par deux fois sous des atours plus classiques et le Jazz s’offre un double plateau pour une soirée aux couleurs du label Ouch ! Records. La fête se termine avec les échos des musiques venues d’Algérie. Que les réjouissances débutent !

Grande Salle de l’Opera

En mai 2019,  la Grande Salle de l’Opera de Lyon accueille deux soirées de l’Opera Underground.

Nouveau Fado

Le 23 mai 2019 à 20h, le chanteur et guitariste António Zambujo va officier seul sur scène et offrir au public lyonnais un concert solo. Dans ce moment d’intimité partagé entre le fadiste et le public, le répertoire va bien sûr proposer du fado mais un fado revisité. On peut aussi s’attendre à des incursions du chanteur dans les musiques brésiliennes chères à Chico Buarque, Caetano Veloso et pourquoi pas… d’autres surprises encore.

Africangungunu

Le 30 mai 2019 à 20h, le groupe sud-africain de Soweto, Bantu Continua Uhuru Consciousness ou BCUC invite le saxophoniste Femi Kuti. Le fils ainé de Fela Kuti rejoint en effet BCUC sur scène pour une prestation proposée par l’Opera Underground dans le cadre de la Nuit 2 du Festival les Nuits Sonores.

Au programme de la soirée une musique énergique inspirée par la tradition africaine, traversée par le hip hop et capable de générer une transe hypnotique où vont résonner basse, grosses caisses, conga, chants et saxophone. A n’en pas douter, une soirée mémorable à venir !

Amphi

Transe Marocaine

Le 03 mai 2019 à 20h, les musiciens de Jajouka viennent jouer leur musique associée au soufisme et à ses rituels de transe. Mené par Bachir Attar, le fils de Hadj Abdesalam, leader du groupe historique des années 60, le groupe Master Musicians of Jajouka va faire résonner une musique millénaire mais toujours d’actualité.

Quatuor Wassily

Après avoir joué aux côtés de Melingo, des Meridians Brothers, d’Aquaserge et de Vincent Segal, le quatuor Wassily en résidence cette saison à l’Opéra de Lyon, est de retour le 09 mai 2019 à 20h. Antoine Brun (violon), Marine Faup-Pelot (violon), Dominik Baranowski (alto) et Raphaël Ginzburg (violoncelle) reviennent à un répertoire plus classique.

Samba Carioca

Formation phare de la roda de samba, le formidable quintet brésilien Casuarina va faire régner une folle ambiance de fête brésilienne le 11 mai 2019 à 20h dans le sous-sol de l’Opéra de Lyon. On peut en effet faire confiance aux cordes de Daniel Montes, Joào Fernando, Rafael Freire et aux percussions de Gabriel Azevedo et Joào Cavalcati pour déchaîner les amoureux de samba carioca !

Ouch ! Records

À l’occasion de la sortie française de l’album « Don’t Freak Out » du groupe new-yorkais Endangered Blood sous le label Ouch ! Record, le 17 mai 2019 à 20h, l’Opera Underground accueille un double plateau avec des artistes signés chez le label lyonnais.

Représentatifs de la scène jazz new-yorkaise, les membres d’Endangered Blood pratiquent une musique dont l’idiome s’inscrit entre post bop, avant-garde, fanfare New Orleans, post punk et métal. Leur musique énergique a fait un tabac en 2018 sous le Péristyle de l’Opéra et devrait ravir de nouveau tous les amateurs de jazz underground.

Le pianiste Mario Stantchev et le saxophoniste Lionel Martin réinterprètent la musique de Louis Moreau Gottschalk et présentent leur projet « Jazz Before Jazz ». Le duo piano-saxophone(s) permet d’apprécier une musique inspirée de la musique du sud des États-Unis et des Caraïbes et qui, bien avant l’heure, portait en elle les racines du jazz.

Musique pour cordes et thérémine

Après Fay Lovsky et son thérémine utilisé lors des deux soirées animées par « Les Primitifs du Futur », c’est au tour de Pamelia Stickney de venir jouer de cet instrument mythique. Le 29 mai 2019 à 20h, cette virtuose du thérémine collabore avec le Quatuor Wassily, pour qui elle a écrit des arrangements pour quatuor et thérémine. Au programme, des compositions orIginales de Pamelia Stickney et des œuvres de Messiaen, Bartók, Poulenc, Bach, Berg, Coltrane, Zawinul, Lili Boulanger, Satie.

Masculin féminin algérien

Le 15 juin 2019 à 20h, la chanteuse Souad Asla avec Fanfaraï Big Band revisite l’esprit des grandes fêtes traditionnelles de l’ouest saharien.

La saison 2018-2019 de l’Opera Underground se termine avec un feu d’artifice musical inspiré par le patrimoine araboandalou, gnawa, berbère ou chaâbi avec derbouka, gembri, karkabou, cuivres, bendir, percussions, chants et danses !

« Remembering Jaco » par Charlier/Sourisse/Multiquarium Big Band

« Remembering Jaco » par Charlier/Sourisse/Multiquarium Big Band

Sur « Remembering Jaco », le Multiquarium Big Band d’André Charlier et Benoît Sourisse fait revivre la mémoire de Jaco Pastorius avec Biréli Lagrène à la basse fretless. La voix de Peter Erskine, ancien batteur de Weather Report, évoque la mémoire de Jaco. Les dix-sept musiciens de l’orchestre et leur invité rendent un hommage éblouissant au grand bassiste. Orchestrations éclatantes et jubilatoires… du groove à couper le souffle !

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Ibrahim Maalouf annonce « 40 Mélodies »

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Le trompettiste Ibrahim Maalouf annonce pour le 06 novembre 2020, la sortie de son 12ème album studio, « 40 Mélodies », en référence aux 40 bougies qu’il aura soufflées la veille, date de son anniversaire. Avec le guitariste François Delporte, il revisite les mélodies qui ont émaillée ses disques et ses concerts. Un album intimiste qui revient à l’essentiel… une trompette et une guitare.

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Fred Pallem & Le Sacre du Tympan racontent Les Fables de La Fontaine

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Sur leur nouvel opus, Fred Pallem & Le Sacre du Tympan font plus que raconter les Fables de la Fontaine. Leur musique réveille les textes du grand fabuliste qui s’en trouvent sublimés. Avec un brin d’insolence et un zeste d’amusement, les voix des récitants projettent dans le 21ème siècle les mots du 17ème qui demeurent d’une grande actualité. Les oreilles se régalent de ces quatorze titres où mots et musique s’accordent pour le meilleur.

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Clin d’œil à Max Stadtfeld & « Stax »

Clin d’œil à Max Stadtfeld & « Stax »

Innovation et liberté

Avec « Stax », le jeune batteur allemand Max Stadtfeld propose une musique innovante A la tête d’un quartet énergique, il propulse un album dont l’expression surprend et enchante par sa spontanéité et sa fraîcheur. D’un bout à l’autre du répertoire, les musiciens explorent l’espace avec une liberté d’expression peu commune.

Couverture de l'album Stax de Max StadtfeldSorti le 26 avril 2019, l’album « Stax » (ACT/PIAS) constitue un bel exemple de ce que le jeune jazz allemand propose aujourd’hui.

Porté par le batteur Max Stadtfeld, le quartet interprète une musique créative et très personnelle ancrée dans le monde actuel. Axés autour du rythme, les propos musicaux s’inscrivent dans des espaces d’improvisation très ouverts.

« Stax » ancre son identité dans une liberté expressive et ludique fondée sur une grande maturité et une virtuosité maîtrisée.

Max Stadtfeld

Le jeune batteur a étudié auprès de Heinrich Köbberling et Michael Wollny à la Leipzig University of Music and Drama. Au début de l’année 2019 Michael Wollny choisit le jeune batteur de 25 ans pour son quintet BAU.HAUS.KLANG qui comptait dans ses membres notamment le saxophoniste Émile Parisien. Inséré dans la communauté des musiciens de Leipzig, le batteur apprend en se confrontant aux autres.

“La musique est un condensé d’impressions”,,. “le rythme me fascine” déclare Max Stadtfeld.

Frappes denses ou lignes rythmiques entrelacées ou suggérées, Max Stadtfeld s’autorise tous les styles de figure, toutes les nuances. Il crée des espaces qui ouvrent une grande liberté expressive à ses partenaires qu’il stimule.

Autour de Max Stadtfeld

Le leader façonne son expression, la libère et définit son style. Il se lance dans l’aventure, développe sa musique et forme son quartet Stax, version contractée de Max Stadtfeld, à prononce « schtaks »,

Le quartet du batteur Max Stadtfeld

Max Stadtfeld Quartet©ACT_Janning-Trumann

A ses côtés, le batteur réunit un contrebassiste et deux solistes.

Le contrebassiste Reza Askari a étudié à Cologne et a beaucoup tourné avec Lee Konitz. Son jeu solide constitue le socle du groupe. De fait, la contrebasse assume le rôle de pivot, incarne en quelque sorte le point d’équilibre autour duquel les autres gravitent et libèrent leur expression.

Le jeune guitariste Bertram Burkert au jeu en même temps abrasif et très subtil inspiré par celui de John Scofield mais dont il a su se différencier. Il croise ses phrases virtuoses avec celles du saxophoniste ténor Matthew Halpin. Originaire d’Irlande, et basé actuellement à Cologne, ce dernier a étudié à Berklee. Il ne tombe pas dans les travers de celui à qui souffle le plus vite et le plus fort. Dans la plus pure tradition des anciens, il joue avec le son et il n’est pas sans évoquer la figure de Joe Lovano. Son jeu présente de nombreuses facettes qui évoluent selon les interactions avec les autres instrumentistes et en fonction du contexte narratif des morceaux.

Les dialogues saxophone-guitare structurent et déterminent l’esthétique musicale sans cesse renouvelée des morceaux. Leurs expressions recourent à des effets ludiques ou plus convenus mais sont toujours dénués d’agressivité.

« Stax »

Construit comme un voyage en dix étapes, « Stax » déroule huit compositions originales de Max Stadtfeld et deux reprises de standards.

Le quartet fait une escale dans le monde de Cole Porter avec une version expressionniste de Begin the Beguine où ténor et guitare enroulent leurs expressions aquatiques autour de la contrebasse et des salves rythmiques pointillistes. Les quatre musiciens entreprennent aussi une incursion dans The Jungle Book Overture de George Bruns. Onirique et enchanteur.!

De Liggeringen qui ouvre l’album comme un hymne qui rend hommage à la ville natale de Max Stadtfeld près du lac de Constance à Fifteen Shades of Grey, en quinze mesures, les musiciens proposent autant de climats que de morceaux.

Chaque titre de « Stax » constitue un paysage. Au fil des plages les quatre musiciens s’amusent comme des fous et proposent une musique évolutive et contrastée dont la vitalité et l’originalité ne se dément pas du début à la fin de l’album.

Innovante, ludique et mature en même temps, la musique de « Stax » conte une histoire dont chaque morceau constitue un chapitre. Avec virtuosité et souplesse les musiciens s’expriment dans des espaces d’improvisation aux contours rythmiques riches et mouvants.

« Remembering Jaco » par Charlier/Sourisse/Multiquarium Big Band

« Remembering Jaco » par Charlier/Sourisse/Multiquarium Big Band

Sur « Remembering Jaco », le Multiquarium Big Band d’André Charlier et Benoît Sourisse fait revivre la mémoire de Jaco Pastorius avec Biréli Lagrène à la basse fretless. La voix de Peter Erskine, ancien batteur de Weather Report, évoque la mémoire de Jaco. Les dix-sept musiciens de l’orchestre et leur invité rendent un hommage éblouissant au grand bassiste. Orchestrations éclatantes et jubilatoires… du groove à couper le souffle !

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Ibrahim Maalouf annonce « 40 Mélodies »

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Vincent Bourgeyx revient avec « Cosmic Dream »

Vincent Bourgeyx revient avec « Cosmic Dream »

Étoiles sensibles et ardentes comètes

Deux ans après « Short Trip », Vincent Bourgeyx revient avec « Cosmic Dream ». Toujours entouré du contrebassiste Matt Penman et du batteur Obed Calvaire, le pianiste a aussi convié le saxophoniste ténor David Prez à le rejoindre sur plusieurs pistes. Étoiles d’expression sensible et comètes d’effets ardents illuminent le ciel de ces plaisantes rêveries cosmiques.

Après la réussite de « Short Trip » (Fresh Sound Record/Socadisc) sorti en février 2017, le pianiste Vincent Bourgeyx invite de nouveau à ses côtés les musiciens américains Matt Penman (contrebasse) et Obed Calvaire (batterie) pour soutenir son nouveau projet, « Cosmic Dream » (Paris Jazz Underground/L’autre Distribution).

Il aurait même pu intituler son album Dream Team puisqu’il rappelle aussi le ténor David Prez. Dans la même dynamique, le leader reconduit les services de Julien Bassères qui a enregistré les quinze plages de l’album les 21 et 22 septembre 2017 puis réalisé mixage et mastérisation au Studio de Meudon. Seule Sarah Lazarus manque à l’appel.

Harmonieux équilibre

Au fil des quinze titres du répertoire composé en grande partie de compositions du pianiste, Vincent Bourgeyx intercale quatre standards d’anthologie. Trois superbes ballades, I Fall In Love Too Easily (Jule Styne), Lush Life (Billy Strayhorn ) et Peace (Horace Silver) et une version originale de la composition de Cole Porter, I Love Paris.

Construit avec harmonie, « Cosmic Dream » balance entre des morceaux poétiques et sensibles et d’autres titres dynamiques et enfiévrés. L’album fait alterner six pistes enregistrées en trio et huit titres en quartet et, pour comble de plaisir, l’opus inscrit un superbe solo de piano en guise de dernière plage.

Complicité et symbiose

On perçoit la grande connivence qui existe entre la section rythmique et le piano dont les interactions et l’entente sont perceptibles à chaque instant. Ainsi sur Too Much Love la virtuosité du pianiste est mise en valeur par le  souple accompagnement de la batterie et de la contrebasse. Empreint d’une sérénité tout à fait contrôlée, Eternal Beginning permet de capter la qualité de l’écoute et de la réactivité qui relient contrebasse et piano.

Climats et contrastes

Sur certains thèmes, le quartet fait surgir des ambiances démarquées du reste de la production. Étrangeté de Dong où la contrebasse chante la mélancolie et le ténor dessine des traces impressionnistes. It’s A Girl est quant à lui imprégné d’une atmosphère bucolique qu’impulsent un piano enthousiaste et un ténor chaleureux

Plus volubile et contrasté, le titre Nervous Yoyo croise les orbites du saxophone éloquent et du piano lyrique. Sur un motif repris en boucle sur le clavier, le ténor tisse une mélopée puis, porté par l’énergique section rythmique, il fait régner sur One for The Trouds un climat de tension qu’il porte au paroxysme.

Exubérance et fougue

D’autres morceaux font exploser flammes et turbulences. Sur un tempo funky, le trio propose une version effervescente du thème I Love Paris qui se trouve irradié d’une superbe lumière soul. Par ailleurs, sur Lost Garden, la véhémence bouillonnante du ténor, les relances du piano et l’énergie exponentielle de la batterie ne sont pas sans rappeler l’univers musical tendu de Wayne Shorter et Herbie Hancock.

On ressort essoufflé de la séquence des deux Nowhere. Après l’exalté Middle Of Nowherel’impétueux ténor et la section rythmique turbulente se tirent la bourre, End of Nowhere doit beaucoup de son incandescence à l’expression sur-vitaminée du ténor .

Élégance et raffinement

On est touché dès l’ouverture de l’album par la mélodie sensible du morceau Antoine’s Song joué en quartet. Le titre est illuminé par le chorus du pianiste et l’intervention du ténor enchanteur. Dans la même esthétique, l’album se termine avec une reprise de Peace que le pianiste interprète en solo. Avec sérénité il revitalise l’esprit de la composition sans la trahir.

Sur les belles harmonies evansiennes de Cosmic Dream for Blue Shoes, le trio déploie ensuite un swing teinté de lyrisme. Piano, contrebasse et batterie réinterprètent avec légèreté et finesse, deux superbes versions de standards.

Lush Life sur lequel le piano développe des harmonies audacieuses et resplendissantes et aussi la ballade I Fall in Love Too Easily à laquelle revient sans doute la palme de la délicatesse. Sur un tempo étiré en suspension par la section rythmique caressante, le piano excelle de subtilité.

Les superbes images de Gildas Boscle (contrebassiste) permettent d’en apprécier toute la sensibilité…

Pour la sortie de l’album “Cosmic Dream”, le pianiste Vincent Bourgeyx se produit à Paris les 07 & 08 juin 2019 à 21h au Sunside. Pour ces deux concerts il sera entouré de David Prez (saxophone ténor), Darryl Hall (contrebasse) et Jeff Ballard (batterie).

« Remembering Jaco » par Charlier/Sourisse/Multiquarium Big Band

« Remembering Jaco » par Charlier/Sourisse/Multiquarium Big Band

Sur « Remembering Jaco », le Multiquarium Big Band d’André Charlier et Benoît Sourisse fait revivre la mémoire de Jaco Pastorius avec Biréli Lagrène à la basse fretless. La voix de Peter Erskine, ancien batteur de Weather Report, évoque la mémoire de Jaco. Les dix-sept musiciens de l’orchestre et leur invité rendent un hommage éblouissant au grand bassiste. Orchestrations éclatantes et jubilatoires… du groove à couper le souffle !

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Ibrahim Maalouf annonce « 40 Mélodies »

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Le trompettiste Ibrahim Maalouf annonce pour le 06 novembre 2020, la sortie de son 12ème album studio, « 40 Mélodies », en référence aux 40 bougies qu’il aura soufflées la veille, date de son anniversaire. Avec le guitariste François Delporte, il revisite les mélodies qui ont émaillée ses disques et ses concerts. Un album intimiste qui revient à l’essentiel… une trompette et une guitare.

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Fred Pallem & Le Sacre du Tympan racontent Les Fables de La Fontaine

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Sur leur nouvel opus, Fred Pallem & Le Sacre du Tympan font plus que raconter les Fables de la Fontaine. Leur musique réveille les textes du grand fabuliste qui s’en trouvent sublimés. Avec un brin d’insolence et un zeste d’amusement, les voix des récitants projettent dans le 21ème siècle les mots du 17ème qui demeurent d’une grande actualité. Les oreilles se régalent de ces quatorze titres où mots et musique s’accordent pour le meilleur.

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