« Les âmes perdues » de Christophe Panzani

« Les âmes perdues » de Christophe Panzani

 « Âmes perdues », l’album intimiste de Christophe Panzani

« Les âmes perdues », une suite musicale sensible et romantique gravée par le saxophoniste Christophe Panzani. Il signe un premier album constitué d’une série de sept duos enregistrés par lui-même chez sept pianistes différents.

les-ames-perdues_couvOn connaît Christophe Panzani pour sa participation à plusieurs formations où son talent a déjà été repéré. Avec le Carla Bley Big Band, auprès d’Anne Paceo et chez Hocus Pocus entre autres. Pour sortir son premier disque en leader, « Les âmes perdues », il choisit le premier label de jazz participatif français, « jazz&people ». Son implication a été forte à tous temps de la création du disque. Après avoir pensé et composé les sept thèmes de l’album pour sept artistes différent, il a réalisé lui-même la prise de son au domicile de chacun des sept pianistes. On salue I’ilustration de couverture de l’album de Ludovic Debeurme (primé au Festival d’Angoulême en 2007).

Il en résulte sept duos gravés et enchaînés sur l’album comme une « suite » cohérente et romantique. Comme si Christophe Panzani se mirait dans sept claviers différents qui lui renverraient sept variations comme sept « selfies sonores ». Un portrait musical original où il est chaque fois lui-même mais chaque fois un autre. Sept tableaux à l’esthétique soignée. Un climat de rêverie délicate d’où se dégage un certaine mélancolie.

Les pianistes soutiennent, alimentent et relancent le discours du saxophoniste. Par ordre d’apparition sur le disque on retrouve Edouard Ferlet, Leonardo Montana, Laia Genc, Dan Tepfer, Guillaume Poncelet, Tony Paeleman et Yonathan Avishai. Le titre central du disque, Le sentier aux sentiers qui bifurquent, se démarque nettement des autres. Le piano de  Dan Tepfer donne un répons bien campé au saxophone. Leonardo Montana génère des contrastes rythmique bienvenus et Tony Paeleman ménage des espaces de nuances qui surprennent. On a la surprise de retrouver Guillaume Poncelet sans sa trompette et Edouard Ferlet tel que lui-même, tout en nuances et en demi-teinchristophe panzanite.

L’esthétique soignée de Christophe Panzani explore la palette médium et aiguë du saxophone ténor. Le son poussé avec délicatesse dessine des arabesques flottantes qui ne dépareraient pas dans le paysage musical ECM. On ne peut s’empêcher de penser à Mark Turner ou Andy Sheppard. Les futurs réalisations discographiques de Christophe Panzani devront explorer d’autres champs que ces belles ballades nostalgiques pour révéler d’autres aspects de sa personnalité musicale.

Visiblement imprégné par le théâtre, Christophe Panzani semble affectionner les mythes grecs. Sisyphe en d’ouverture et en dernier morceau Le rêve d’Icare. On souhaite que, comme lui le saxophoniste prenne les courants ascendants mais plane haut dans le ciel du jazz.

Thierry Balin 4tet gagnant du Tremplin Jazz à Sète 2018

Thierry Balin 4tet gagnant du Tremplin Jazz à Sète 2018

Thierry Balin Quartet collectionne les bonnes nouvelles en 2018. Gagnant du Tremplin « Jazz à Sète » 2018 et programmé le 19 juillet, au Théâtre de la Mer, pour la 23ème édition du festival, en première partie de Chick Corea & The Akoustic Band. Sortie le 09 mars d’un superbe deuxième album, « Résilience ».

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Concert Dessine à « Jazz à Vienne » le 05/07/18

Concert Dessine à « Jazz à Vienne » le 05/07/18

Jazz à Vienne et le Festival International de la Bande Dessinée d’Angoulême relient les arts. Ainsi le festival isérois programme le « Concert Dessine » qui réunit la chanteuse Rokia Traoré et le dessinateur Rubén Pellejero le 05 juillet 2018, sur la scène du Manège de Vienne. Belle perspective de fusion entre la musique métisse et le dessin.

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Le trompettiste Fabien Mary signe « Left Arm Blues »

Le trompettiste Fabien Mary signe « Left Arm Blues »

A la tête d’un octet, Fabien Mary présente « Left Arm Blues (and Others New York Stories) ». Suite à une immobilisation forcée, le trompettiste a écrit de la main gauche huit des neuf titres de l’album aux arrangements peaufinés. Le disque séduit par son élégance et sa fluidité, son swing et sa richesse harmonique.

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« Upward spiral » de Brandford Marsalis quartet et Kurt Elling

« Upward spiral » de Brandford Marsalis quartet et Kurt Elling

Brandford Marsalis & Kurt Elling tissent une spirale ascendante

Le talentueux Brandford Marsalis a invité Kurt Elling à rejoindre son quartet. Il en résulte un album somptueux dont le nom, « Upward Spiral » est évocateur. Avec la musicalité de cette spirale ascendante, on est propulsé au septième ciel.

upward spiral_couvLe saxophoniste Brandford Marsalis a engagé son quartet dans un projet musical dont le chanteur Kurt Elling est l’invité. Au regard de la qualité des musiciens on pouvait s’attendre à une réussite. En fait il s’agit de bien plus que cela… émotion et surprise de bout en bout de l’album. Les musiciens conversent et improvisent sur des schémas musicaux sans cesse renouvelés. Ils mettent leur virtuosité au service d’une musique sans esbroufe.

De fait, c’est un réel quintet qui a gravé les douze thème de l’album « Upward spiral » (Okeh/Sony Music). Aux côtés du saxophoniste Brandford Marsalis on retrouve Joey Calderazzo au piano, Eric Revis à la contrebasse, Justin Faulkner à la batterie et pour cinquième instrument, la voix de Kurt Elling.

Brandford Marsalis et ses musiciens souhaitaient enregistrer avec un chanteur. Aux yeux de Brandford Marsalis, ce sont les qualités de Kurt Elling qui ont fait de lui le candidat idéal pour ce partenariat. La souplesse et la chaleur de sa voix et surtout son statut de « vrai » jazzman ». Le projet s’est affiné durant les deux années qui ont précédé l’enregistrement réalisé à la Nouvelle Orléans. Un répertoire de douze titres retenus après concertation entre les cinq musiciens. Douze mélodies avec chacune son tempo et son univers propres.72_Kurt_Elling_Branford_Marsalis-Upward_Spiral_headshot

Des standards de jazz. There’s a boat dat’s leavin’ soon for New York » de Gerswhin ouvre le disque. Doxy de Sonny Rollins sur les paroles écrites par Mark Murphy. I’m a fool to want you interprété en duo voix-saxophone. Une version sensible de Blue Gardenia.

Des chansons magnifiées dont les reprises gagnent en épaisseur et en nuances.  « From One Island to another » de Chris Whitney. Blue Velvet, le thème de Lee Morris et Bernie Wayne, chanté rubato. Le merveilleux Practical Arrangement de Sting gagne encore en puissance. Conduits avec finesse par la batterie, voix et saxophone enroulent habilement leurs parties sur Só Tinha de ser com você, une bossa nova peu connue de Tom Jobim. Un tempo tout en suspension fait sonner d’étrange manière West Virginia Rose, la composition de Fred Hersch. Kurt Elling habitué au « spoken word », dit avec conviction Momma Said, un texte de Calvin Forbes, sur une musique de Brandford Marsalis.

A n’en pas douter, les deux compositions originales pourraient à elles seules justifier l’enregistrement. Cassandra song, une ballade d’exception. Les huit minutes minute d’écoute paraissent trop courtes, on souhaiterait que la musique ne s’arrête pas. Sur cette composition de Brandford Marsalis mise en paroles par Kurt Elling, le jeu délicat du pianiste et celui de la section rythmique sont mis en valeur autant que la voix du chanteur et celle saxophone soprano. Enfin on est propulsé au septième ciel par la spirale ascendante du dernier titre de l’album que l’on se prend à chantonner bien longtemps après l’écoute du disque. Ce pourrait bien devenir un standard. Voix et saxophone soprano s’élèvent avec lyrisme mais simplicité sur ce The return (Upward spiral) composé par Joe Calderazzo  avec des paroles de Kurt Elling.

Cinq musiciens inspirés conversent avec simplicité. « Upward Spiral », un album comme un concentré de pure musicalité à savourer sans modération et à  partager.

Thierry Balin 4tet gagnant du Tremplin Jazz à Sète 2018

Thierry Balin 4tet gagnant du Tremplin Jazz à Sète 2018

Thierry Balin Quartet collectionne les bonnes nouvelles en 2018. Gagnant du Tremplin « Jazz à Sète » 2018 et programmé le 19 juillet, au Théâtre de la Mer, pour la 23ème édition du festival, en première partie de Chick Corea & The Akoustic Band. Sortie le 09 mars d’un superbe deuxième album, « Résilience ».

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Concert Dessine à « Jazz à Vienne » le 05/07/18

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Le trompettiste Fabien Mary signe « Left Arm Blues »

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A la tête d’un octet, Fabien Mary présente « Left Arm Blues (and Others New York Stories) ». Suite à une immobilisation forcée, le trompettiste a écrit de la main gauche huit des neuf titres de l’album aux arrangements peaufinés. Le disque séduit par son élégance et sa fluidité, son swing et sa richesse harmonique.

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Benjamin Biolay aux Nuits de Fourvière

Benjamin Biolay aux Nuits de Fourvière

La magie du sorcier Biolay a ensorcelé Fourvière.

Le 17 juin, Benjamin Biolay offre aux Nuits de Fourvière, une création somptueuse lors d’une date estivale unique à l’occasion de la sortie de son album « Palermo Hollywood » réalisé entre Paris et Buenos-Aires.

Sur scène son groupe habituel et une rythmique argentine, un orchestre à cordes et son chef d’orchestre, des chanteurs lyriques et des invités.

benjamin-biolay-biolayph02-7.73-moDans un Grand Théâtre qui affiche complet, les musiciens s’installent. Section de cordes dirigée par Nicolas Guiraud. Section rythmique argentine avec Minino Garay aux percussions, Fernando Samalea à la batterie. Bandonéon et charango. La soprano Valérie Gabail et le ténor Jérémy Dufau. Benjamin Biolay entre en scène tout de noir vêtu, jean, polo à manches courtes, gilet de costume.

Le spectacle ouvre avec le titre éponyme de l’album « Palermo Hollywood ». Une somptueuse première partie propose la chronologie intégrale de l’album.

Biolay arpente la scène pour trouver ses marques et attaque. Voix grave ajustée dès le deuxième titre. Un Miss Miss endiablé où il est rejoint par la chanteuse argentine Sofia Wilhelmi court vêtue. Le public lyonnais réagit au quart de tour et la chaleur latino gagne le proscénium… la partie est bien engagée. Le public se déhanche au rythme de ce qui va sans doute devenir le tube le l’album. Petit temps de détente avec l’instrumental Borges Futbol (plutôt d’actualité en ces temps d’Euro 2016) puis retour du chanteur sur scène. Il enchaîne l’ensemble des titres de l’album avec à ses côtés la plupart de ses compagnons de l’album dont Chiara Mastroianni et Melvil Poupaud, tous deux acclamés.

Entre vie et mort, émotion et sensualité, mélancolie et tendresse, chaleur et exubérance, énergie et spleen, Benjamin Biolay décline les titres phares de l’album. La voix grave de Benjamin Biolay a trouvé ses marques. Le show continue de plus belle. La débandade est acclamée à tout rompre L’ambiance sombre installée par les cordes et bandonéon fait mouche sur Tendresse année zéro. Sur Palermo Spleen, la voix du ténor lyrique contraste avec le murmure de Biolay. Avec La Noche Ya No Existo et Sofia Wilhelmi, l’ambiance cumbia se déchaîne, la folie gagne la fosse et les gradins. Avec Palermo Soho, le tempo se fait langoureux, presque érotique. Pas sommeil fait retomber la pression mais le public qui n’a pas sommeil en redemande. La musique enfle. Avec Pas d’ci la nuit se fait épaisse. L’enthousiasme ne cède pas au court morceau instrumental Yokoonomatopea. La merveilleuse Ballade française plonge un instant les gradins dans une nostalgie embrumée. Le public applaudit à tout rompre.

Benjamin Biolay et son équipe sont parvenus avec brio à restituer sur scène l’ambiance de l’album « Palermo Hollywood ».

Après une sortie de scène rapide, Benjamin Biolay revient sur scène. Souvent au piano pour la seconde partie du spectacle, il rejoue ses grands titres d’antan, ceux qui l’ont révélé, ceux qui l’ont confirmé, ceux qu’on a aimés.

Les Cerfs-volants font planer le temps et les années sur la colline. Le thème récurrent du temps habite le répertoire tout en entier du chanteur qui ne se contente pas de le regarder passer. En poète inspiré il le décline sous tous ses aspects et le chante à la perfection Clin d’oeil à ses débuts et à l’album « Rose Kennedy ». Hommage émouvant à Hubert Mounier décédé le 02 mai. Succès de larmes, Cabane en rondins, Voyager léger en duo avec Chiara Mastroinani, Mobilis in Mobile de l’affaire Louis Trio chanté avec les spectateurs. L’émotion règne jusqu’au bout de la soirée et les titres s’enchaînent. Sur Jardin d’hiver quelques notes de trompette. Négatif joué au piano. Ballade du mois de juin en duo avec Chiara. Ton Héritage toujours aussi sensible.

Benjamin Biolay visiblement ému présente un par un tous les acteurs de la soirée, ceux qui ont participé au spectacle et l’ont organisé, sans oublier le public à qui il s’est régulièrement adressé pour les remercier « infiniment ». Pour finir, le grand classique La Superbe repris par une grande partie du public à qui il offre ensuite Lyon Presqu’île comme un hymne à la ville. Le natif de Villefranche y a étudié la musique au Conservatoire et y reste très attaché. Dernier appel endiablé après une bouffée de cigarette volée en coulisses.

Cette seconde partie plus recueillie que la première avec l’hommage rendu à Hubert Mounier se termine après presque deux heures vingt de spectacle.

La soirée du 17 juin a confirmé que Benjamin Biolay chante avec nuances toutes les facettes du temps, celles de la vie et de la mort, l’amour, l’allégresse, la nostalgie, la mélancolie. Ce talent incontestable est magnifié par une attitude humaine respectueuse tant  vis à vis de ses musiciens que de son public. Point de pose apprêtée de star. Point de discours. Simplement l’art d’un musicien qui a fait briller le soleil sur la colline de Fourvière une nuit de juin menacée par l’eau du ciel. Tel un magicien il a ensorcelé les nuages et arrêté les gouttes mais n’a pu empêcher la pluie de coussins que lancent les spectateurs sur la scène en guide de remerciements. Remerciements plus que largement mérités il est vrai.

Thierry Balin 4tet gagnant du Tremplin Jazz à Sète 2018

Thierry Balin 4tet gagnant du Tremplin Jazz à Sète 2018

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Concert Dessine à « Jazz à Vienne » le 05/07/18

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Le trompettiste Fabien Mary signe « Left Arm Blues »

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« Ojos de Novia » par Mor Karbassi

« Ojos de Novia » par Mor Karbassi

La voix solaire de Mor Karbassi illumine « Ojos de Novia »

Après le succès de son dernier album « La Tsadika«  sorti en 2013, Mor Karbasi revient nous enchanter avec « Ojos de Novia », sorti le 13 mai.

C’est une nouvelle occasion de découvrir la voix remarquable de cette artiste charismatique portée par de talentueux musiciens à travers un album criant d’authenticité.

_72_MorKarbasi-OjosDeNovia_couv« Ojos de Novia » (Alama Rec. /Harmonia Mundi) propose treize titres aux influences berbères prononcées. Fidèle à la tradition musicale séfarade, Mor Karbasi y apporte son propre métissage marocain, perse et maure.

En effet, cette chanteuse et pianiste née à Jérusalem dans une famille aux origines marocaine, perse et israélienne célèbre 72_Mor_Karbasi_2015-0437R©Rob O'Connor@Stylorouge - cropla langue ladino emportée par les juifs séfarades d’Andalousie au Moyen-âge, lorsqu’ils furent exilés en 1492 par un décret des rois catholiques. Cette langue inventée par les rabbins espagnols traduit mot à mot l’hébreu en castillan. C’est par son grand-père, juif marocain, que Mor Karbassi s’est ouverte à cette riche culture. Passionnée par toute cette histoire elle y découvre ses racines. Sa voix prend son envol et s’épanouit dans tous les registres qu’elle explore.

Elle chante une tradition séculaire à laquelle elle apporte ses propres influences avec les atmosphères musicales du fado et flamenco qui se mêlent aux musiques du Maroc et d’Égypte.

À travers des chants évoquant à la fois l’amour et la tragédie, « Ojos de Novia », « Les Yeux de la Mariée », s’enrichit des talents de parolière de sa mère Shoshana Karbasi. Cet extrait du titre « Ahuvati Ester » n’est pas sans rappeler certains titres chantés en ladino par le contrebassiste Avishai Cohen.

Sur l’album, Mor Karbassi est entourée par Joe Taylor (guitares, trompette, saz), Jorge Bravo (guitare), Antonio Miguel (basse), Yshai Afterman (percussions) et Orel Oshrat (piano).

Elle accueille aussi des invités de marque. Richard Bona nous livre à la basse une performance remarquable sur le titre « Haykem Juar ».

The Tomatito Family insuffle des airs de flamenco et accompagne la chanteuse dans un voyage au cœur de l’Espagne. Avec « En la Ciudad de Toledo » il nous prend l’envie de visiter Tolède et l’Andalousie. C’est enfin Kai Eckhardt, ancien bassiste du McLaughlin Trio qui prête son talent à « Idijen » et « Ojos De Novia » où nostalgie et joie se télescopent dans la voix de Mor Karbassi.

Juste un clic sur le site de Mor Karbassi pour en savoir encore plus sur le talent de cette artiste charismatique.
Thierry Balin 4tet gagnant du Tremplin Jazz à Sète 2018

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Concert Dessine à « Jazz à Vienne » le 05/07/18

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Le trompettiste Fabien Mary signe « Left Arm Blues »

Le trompettiste Fabien Mary signe « Left Arm Blues »

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« Blockbuster » aux Nuits de Fourvière

« Blockbuster » aux Nuits de Fourvière

Un « Blockbuster » explosif au Théâtre de la Renaissance

La première française de « Blockbuster » proposé par le Collectif Mensuel au Théâtre de la Renaissance a dépassé les promesses. Un mashup réjouissant était annoncé. La première représentation s’est terminée par des étincelles … suivies d’une ovation explosive et unanime.

Dominique Delorme, vient lui-même présenter le spectacle « Blockbuster » dont il vante la qualité et l’originalité. La troupe du Collectif Mensuel a prouvé avec brio la véracité de cette promesse.

Collectif mensuel_Blockbuster-NDF_5544D’emblée les protagonistes de la pièce, Sandrine Bergot, Quentin Halloy, Baptiste Isaia, Philippe Lecrenier et Renaud Riga instaurent une relation dynamique avec le public. Pour personnaliser le spectacle, ils se proposent d’enregistrer des boucles qu’ils intégreront dans la bande-son. Des « applaudissements enthousiastes » et des « slogans classiques scandés lors des manifs » sont repris avec conviction par un public pas forcément habitué aux défilés contestataires, bien que… entre les anciens soixante-huitards et les actuels contestataires la plupart ont bien dû crier le fameux « tous ensemble, tous ensemble….ouais ! »

Entre théâtre, cinéma et musique « Blockbuster »  a en effet de quoi combler les attentes de tous. La troupe propose une fiction mise en image sur des scènes de films coupées et remontées, avec dialogues, musique originale et bruitages réalisés en direct sur un scenario original brillamment servi par le collectif belge. 1400 plans-séquences puisés dans 160 films hollywoodiens et détournés au profit d’un scénario inédit plein d’humour mis en action live sur la scène par cinq comédiens et musiciens. Bruitages « maison » à partir de matériaux de récupération savamment organisés sur scène, musique originale et doublages réalisés en direct tiennent en haleine de bout en bout.

La prise de risque existe à chaque instant mais tout s’enchaîne et ça marche. On pourrait presque dire « ça jazze » tant les syncopes marquent le rythme de la pièce qui swingue en diable.

On se laisse accrocher par cette fable pleine d’humour qui résonne quelquefois avec la réalité du monde actuel. Courses poursuites, explosions et personnages manichéens déclenchent des rires quelques fois un peu « jaunes ». Quelques scènes et dialogues ne sont pas sans rappeler des moments historiques. Les éclats de rire fusent mais la fiction grinçante rejoint une réalité que l’on se prend presque à imaginer… la révolte du peuple contre les inégalités sociales, l’austérité et la galère quotidienne imposées par une classe dirigeante sans pitié.

Mortier, le patron des patrons incarné par un Michael Douglas plus vrai que nature. Un gouvernement qui envisage de taxer les très hauts revenus avec en fusible un ministre sacrifié incarné par Judi Dench (à qui le MI6 doit manquer). Corinne Lagneau, journaliste incarnée par Julia Roberts (en Erin Brockovitch plus vraie que nature), se bat au péril de sa vie pour défendre les démunis et finit par se faire évincer de son journal avant d’être poursuivie par Sylvester Stalone (plus Rambo que jamais). Sean Penn (frère de Harvey Milk) en défenseur des démunis et des sans-papiers anime l’insurrection populaire. Al Pacino (sorti du film un « Après-midi de chien ») en chômeur désespéré qui réalise une prise d’otage pour retrouver son poste de gardien de nuit. En point d’orgue (ou presque) une manifestation non-violente encadrée par un service d’ordre organisé par un fantoche Brad Pitt. Enfin Tom Cruise en premier ministre dont la « Mission impossible » le conduit à décider d’une violente répression suivie… d’une issue qu’on ne narre pas pour éviter de déflorer la chute du spectacle et son ultime rebondissement.

Conquis et secoué par « Blokbuster », on acclame avec enthousiasme ce scénario inédit interprété par une troupe qui réalise une prouesse « hors normes » et fait exploser les schémas habituels du théâtre, au propre et au figuré.

Thierry Balin 4tet gagnant du Tremplin Jazz à Sète 2018

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Concert Dessine à « Jazz à Vienne » le 05/07/18

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Le trompettiste Fabien Mary signe « Left Arm Blues »

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