Pour son premier album « Moon River », Fred Pasqua propose une musique poétique et lumineuse, sensible et expressive. Accompagné par de talentueux musiciens, le batteur livre un jazz libre et sans faux-semblants. Il gomme le superflu au profit des nuances et réussit le défi d’associer délicatesse et puissance.

Madeleine Peyroux chante « Secular Hymns »
Les cantiques profanes et élégants de Madeleine Peyroux
Madeleine Peyroux revient avec l’album « Secular Hymns » où se fondent blues, gospel et jazz. Enregistrées dans les conditions du live, toutes les chansons traitent à leur manière de spiritualité. Dix titres où s’entrelacent sensibilité et sensualité.
C’est en 1996 qu’on découvre Madeleine Peyroux avec « Dreamland », son premier album aux accents bluesy. On aime le timbre de sa voix qui évoque celle de Billie Holiday. Il faut attendre 2004 pour l’écouter de nouveau dans « Careless love ». C’est ensuite en 2006 qu’elle sort « Half The Perfect World » puis en 2009 elle grave onze compositions originales sur « Bare Bones ». Avec le disque « Standing on The Roof Top » sorti en 2011, elle s’éloigne du format voix-guitare pour explorer de nouvelles sonorités et élargir sa palette musicale en compagnie de Marc Ribot et Meshell Ndegeocello. En 2013, on retrouve sa voix voilée sur « The Blue Room », un album très serein aux teintes à la fois jazz, country, blues et pop. En 2014, la chanteuse propose un album de compilations qui retrace ses vingt ans de carrière.
Vingt ans après son premier opus, Madeleine Peyroux poursuit son cheminement musical et revient le 16 septembre 2016 sur le prestigieux label Impulse! avec « Secular Hymns ».
Accompagnée des deux musiciens qui sont à ses côtés en tournée depuis deux ans, le guitariste Jon Herington et le contrebassiste Barak Mori, la chanteuse a choisi d’enregistrer une sélection de chansons qu’elle envisage « comme des cantiques, des cantiques profanes, des chansons qui ont toutes une dimension très individuelle, personnelle et intime ».
Un concert donné dans la vielle église St Mary The Virgin, dans la campagne anglaise près d’Oxford, est le début de l’aventure. Sous le plafond de bois, la voix de la chanteuse sonne comme jamais. C’est donc après avoir rodé durant quelques mois leur répertoire que les musiciens et la chanteuse retournent trois jours dans l’église afin d’enregistrer ces « cantiques profanes ». Le résultat est une réussite.
« Secular Hymns », un album élégant où la voix de Madeleine Peyroux célèbre un blues sensible qui se promène entre folk, soul et gospel. Intimes et sensibles, les chansons sont empreintes d’une douce énergie où affleurent tendresse et mélancolie.
Madeleine Peyroux promène sa voix dans le répertoire américain populaire. Avec grande tendresse elle se frotte au blues avec If the sea was whiskey de Willie Dixon et Hello Babe de Lilian « Lil » Green. Elle interprète avec une douce mélancolie le spiritual traditionnel Trampin et s’aventure avec bonheur sur les rives du folk de Townes Van Zandt et donne une version sensible du titre The Highway Kind.
Elle interprète le gospel Shout Sister Shout de la célèbre chanteuse Sister Rosette Tharpe sur un rythme très jazz. Les Alleluias souriants de la chanteuse ponctuent le tempo ralenti.
On aime la manière dont elle investit le Tango Till they’re Sore de Tom Waits. Son interprétation conserve la tonalité dramatique du titre original mais l’archer de la contrebasse et le guilele (ukulélé acoustique) apportent une tonalité un peu acidulée comme une teinte de légèreté.
La version que Madeleine Peyroux donne du titre More Time est fort éloignée de l’ambiance reggae que le chanteur poète Linton Kwesi Johnson insuffle dans la version d’origine mais on y gagne en sensualité. La chanteuse interprète Hard Time Come Again No More avec beaucoup de recueillement et une grande sensibilité. Ce titre écrit en 1864, un peu avant la guerre de sécession par Stephen Foster, premier grand songwriter américain, est considéré comme un des grands classiques des folksongs.
On craque pour la version du titre d’Allen Toussaint Everything I Do Gonna Be Funky. Le tempo ralenti très soul sied à ce morceau popularisé par Lee Dorsey et James Brown. Tel un hymne, le morceau respire et s’élève, les pieds battent le rythme, les corps se balancent…
On ne se lasse pas d’écouter les dix chansons que Madeleine Peyroux a enregistrées sur ce huitième album. Dix hymnes délicats et sensibles à la puissance spirituelle certaine.

Fred Pasqua dévoile « Moon River »

Terence Blanchard publie « Live » avec The E-Collective
Le trompettiste Terence Blanchard publie chez Blue Note un nouvel album intitulé « Live ». Avec son groupe, The E-Collective, il présente des extraits de concerts enregistrés sur des scènes proches de trois collectivités afro-américaines affectées récemment par la violence armée. Une musique élégante et puissante en guise d’outil symbolique porteur de résilience.

« Awase » le retour de Nik Bärtsch et Ronin
Six années depuis le dernier disque du groupe suisse. Dans l’intervalle, Nik Bärtsch’s Ronin s’est métamorphosé. Il accueille un nouveau bassiste et devient quartet. Pour l’occasion, Nik Bärtsch et Ronin revisitent le répertoire originel et proposent de nouveaux inédits sur « Awase », un album à paraître le 04 mai 2018.