Kenny Barron revient avec « Beyond this Place »

Kenny Barron revient avec « Beyond this Place »

Un album irisé de grâce et d’élégance

Pianiste et compositeur récompensé neuf fois aux Grammy Awards, Kenny Barron a collaboré avec les plus grands noms du jazz. Au sommet de son art, il revient à la tête d’un quintet multigénérationnel avec « Beyond this Place » (Artwork Records/Pias). Neuf plages où swing et délicatesse se croisent avec bonheur. Un opus raffiné, irisé de grâce et d’élégance.

Kenny Barron revient avec "Beyond this Place" - Visuel de l'albumAprès son album solo « The Source » (Artwork Records) sorti en 2023 et nominé aux Grammy Awards, le pianiste Kenny Barron dévoile « Beyond This Place » (Artwork Records/Pias) sorti le 10 mai 2024.

Il revient à la tête d’un quintet multigénérationnel, accompagné du jeune saxophoniste Immanuel Wilkins (saxophone alto), du vibraphoniste Steve Nelson, du contrebassiste Kiyoshi Kitagawa et du du batteur Johnathan Blake.

Kenny Barron

À presque 80 ans, le natif de Philadelphie fait figure de véritable légende et est considéré comme un Maître du piano jazz.

Kenny Barron revient avec "Beyond this Place"

Kenny Barron@Philippe Lé

Membre de l’Académie américaine des arts et des sciences et il possède un NEA Jazz Masters Fellowship, récompense remise tous les ans depuis 1982 par le National Endowment for the Arts (NEA). Il a joué dans plusieurs types de configurations orchestrales. Brillant en solo, maître dans l’art de la conversation en duo, des échanges trio ou quartet, Kenny Barron a aussi régulièrement joué en quintet où tour à tour avec brio il interprète, improvise et accompagne.

Kenny Barron a joué avec toute l’aristocratie du jazz, Dizzy Gillespie, Milt Jackson, Ella Fitzgerald, Elvis Jones, James Moody, Freddie Hubbard, Stan Getz, Dave Holland, Ron Carter, Jimmy Cobb, Yusef Lateef, Regina Carter, Cecil McBee, Al Foster, Ornette Coleman, Charlie Haden, Roy Haynes et bien d’autres encore.

Kenny Barron ne se contente pas d’être interprète, accompagnateur et improvisateur il est aussi compositeur et arrangeur.

« Beyond this Place »

@Philippe Lévy-Stab

Sorti le 10 mai 2024, cet opus est le deuxième album de Kenny Barron sur Artwork Records. Le pianiste l’a enregistré en quintet, avec le bassiste Kiyoshi Kitagawa et le batteur Johnathan Blake, section rythmique de longue date. Déjà présent sur l’album Golden Lotus du pianiste en 1982, le vibraphoniste Steve Nelson les a rejoints. A ce quartet s’ajoute le saxophoniste alto de 26 ans Immanuel Wilkins, étoile montante du jazz.

La musique de « Beyond this Place » s’inscrit dans la pure tradition du swing. Sans révolutionner le genre et malgré leur technique musicale impressionnante, les cinq musiciens soignent chaque note, trouvent l’expression juste, intègrent le silence dans leur expression. Leur musique simple et dépouillée coule avec limpidité.

Le répertoire de l’album se caractérise par de forts contrastes et des dynamiques variées.

On retrouve cinq compositions de Kenny Barron, Scratch, Innocence, Tragic Magic, Beyond this Place et Sunset, une alternance de ballades et thèmes au rythme médium voire rapide. S’y ajoutent un thème de Johnathan Blake, au tempo médium, Blues on Stratford Road et trois reprises du répertoire, la ballade The Nearness of You (Hoagy Carmichael, Ned Washington), Softly As in a Morning Sunrise (Oscar Hammerstein II, Sigmund Romberg) interprété sur un inhabituel tempo rapide et We see, une composition de Thélonious Monk joué sur un tempo médium.

Au fil des titres

Les compositions du maître

Titre emblématique éponyme de l’album enregistré en 1985 pour le label Enja avec Dave Holland et Daniel Humair, Scratch, un rien monkien, s’inscrit dans la dynamique bop. Sur un tempo rapide, le pianiste laisse le champ libre au saxophoniste qui s’exprime dans un idiome très free et dans un style très orageux. C’est ensuite le vibraphoniste qui s’exprime dans une direction fort différence avec tout autant de fougue. Il cède la place au leader dont le solo révèle la maîtrise de son art puis tous se retrouvent pour une fin abrupte.

Ballade lancinante, Innocence brille par son élégance mais aussi par une certaine mélancolie que les trois solistes restituent chacun à sa manière, de façon presque complémentaire. L’atmosphère du morceau semble quelque peu mystique.

Dans le style hard-bop, Tragic Magic rend hommage au pianiste Tommy Flanagan. Sur le tempo rapide du Morceau, on perçoit à chaque instant la virtuosité des solistes. Le saxophoniste s’envole dans une improvisation fulgurante, le chorus du vibraphoniste est d’une modernité absolue et celui du pianiste magistral et en totale osmose avec la section rythmique. Le chorus très expressif du batteur est suivi d’une reprise du thème par l’ensemble du quintet.

Le quintet met ensuite en relief la mélodie de la composition éponyme de l’album, Beyond this place. Climat nocturne, sonorité empreinte de délicatesse, douceur groovy. Le quintet reprend aussi Sunset, une composition de Kenny Barron qui figurait dans son premier album pour le label Muse, « Sunset to Dawn » sorti en 1973. Sur cette version de 2024, Kenny Barron joue du piano électrique. Avec décontraction et une aisance étonnante, le vibraphoniste offre un chorus vibrant de sensibilité et le solo du saxophone allie délicatesse et force. Finement ciselée, l’improvisation du Maître se pare de subtilités harmoniques qui régalent l’oreille.

Composition de Johnathan Blake

Sur un tempo médium, le quintet interprète Blues on Stratford Road, une composition du batteur. Au vibraphone, Steve Nelson offre un solo brillant et d’une légèreté étonnante. On est captivé par le solo élastique d’Immanuel Wilkins dont le saxophone se lamente. Le piano offre ensuite un chorus où virtuosité et décontraction font bon ménage. C’est une musique aux accents bluesy qui circule entre les artistes.

Les reprises du répertoire

Sur un tempo très lent, The Nearness of You ouvre l’album. Interprété en quartet, sans vibraphone, cette ballade composée en 1937 par Hoagy Carmichael (paroles de Ned Wahsington) met en évidence la grande connivence qui existe entre le pianiste et l’altiste. De sa sonorité aérienne et limpide, le saxophone conte une histoire en laissant de grands espaces au silence. Avec une indolence lascive il murmure un chant à la fois caressant et voluptueux. De bout en bout, soutenu par la contrebasse, le piano développe des harmonies raffinées.

En duo avec le batteur Johnathan Blake, Kenny Barron propose une version véloce de Softly as in a Morning, un titre l’opérette « New Moon » composée en 1928 par Sigmund Romberg sur un livret d’Oscar Hammerstein II. En symbiose avec le batteur, le pianiste au toucher cristallin développe avec vélocité un phrasé impeccable soutenu par la force du jeu tendu mais absolument contrôlé du batteur.

L’album se termine avec Wee See, un thème de Thelonious Monk, musicien révéré par Kenny Barron. En duo, le pianiste et l’altiste en donnent une interprétation ludique. Leur conversation joyeuse privilégie dissonances et décalages asymétriques tout en restituant une atmosphère sereine empreinte d’une force tranquille.

« Beyond this Place », un jazz moderne plein de vitalité, d’élégance et de poésie.

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Le 26 novembre 2024, les organisateurs du Festival « Jazz à Vienne » ont dévoilé le visuel de l’édition 2025 proposée par le dessinateur Jeremy Perrodeau. En attendant le 13 mars 2025, date d’annonce officielle de la programmation de la 44ème édition de « Jazz à Vienne », les concerts de six soirées sont déjà annoncés. Six rendez-vous à ne pas manquer ! Cet avant-goût réjouissant laisse augurer de sérieuses promesses de réjouissances musicales !

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Titi Robin Quatuor présente « Le Sable et l’Écume »

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Saison 2024/25 – Auditorium-Orchestre National de Lyon

Saison 2024/25 – Auditorium-Orchestre National de Lyon

Jazz, Musiques Actuelles et du Monde… de riches promesses

En 2025, l’Auditorium de Lyon a 50 ans et pour fêter cet anniversaire, l’institution annonce une programmation 2024/2025 alléchante, avec pas moins de 170 concerts. Du côté du Jazz et des Musiques actuelles se profilent d’intenses moments musicaux avec Bernard Lavilliers, Thibault Cauvin & -M-, Crosscurrents Trio, Souad Massi, Dominique A, Bethmann/Legnini/Trotignon/Bojan Z, Brad Mehldau, Samara Joy, Anouar Brahem Quartet. De quoi réjouir le public !

Entre le 30 janvier et le 22 mars 2025, l’Auditorium de Lyon soufflera ses 50 bougies lors d’une dizaine de rendez-vous musicaux qui lui sont dédiés ainsi qu’une exposition photo pour retracer ses cinquante premières années.

A l’occasion de ses 50 ans…

Après plus d’un an de travaux la salle Proton-de-la Chapelle rouvre ses portes avec une semaine inaugurale, du 21 au 26 octobre avec une programmation jeune public. Cette programmation 2024/25 est aussi une saison exceptionnelle pour l’orgue et sa nouvelle console, avec à la clef 9 concerts et 3 « petits concerts d’orgue » qui mettent l’accent sur des œuvres importantes de l’histoire de l’orgue de l’Auditorium.Saison 2024/25 – Auditorium-Orchestre National de Lyon - Visuel_Saison_24-25

Cette saison l’Auditorium-Orchestre National de Lyon souhaite mieux irriguer le territoire, lever les barrières culturelles et favoriser la circulation des publics. A cette fin, il propose des événements construits en partenariat avec les institutions suivantes le musée des Beaux-Arts de Lyon, Les Subs, le musée des Confluences, le Palais de la Mutualité, le Centre commercial Westfield La Part-Dieu, la Villa Gillet et les Nuits de Fourvière. Ainsi, de nombreux concerts et spectacles jeune public se déploieront dans les musées et autres lieux culturels de l’agglomération alors que l’Auditorium accueillera des expositions, rencontres littéraires, conférences.

Cet anniversaire ne peut se dissocier de celui de Ravel dont l’Auditorium porte le nom. Le compositeur et son répertoire seront à l’honneur avec l’ensemble de son répertoire de musique de chambre qui sera joué à l’occasion d’un Marathon Ravel le 22 mars 2025 ainsi qu’une création autour « Boléro pour Ravel » d’Ibrahim Maalouf les 06 et 07 mars 2025 à 20h avec l’ONL conduit par Nikolaj Szeps-Znaider.

La saison 2024/2025

Nicolas Droin (directeur général), Laurent Joyeux (délégué artistique) et Laurent Croizier (secrétaire général) identifient 2 fils rouges dans la nouvelle saison 2024/2025 de l’Auditorium-Orchestre National de Lyon :

  • « America » autour de la musique américaine avec 11 concerts qui honorent 17 compositeurs et compositrices : Samuel Barber, Amy Beach, Leonard Bernstein, Tyondal Braxton, Aaron Copland, Bryce Dessner, George Gershwin, Philip Glass, Charles Ives, Jlin, Gabriel Kahane, Cindy McTee, Conlon Nancarrow, Florence Price, Paul Schoenfield, Daniel Slatkin et Leonard Slatkin.
  • « Escapade à Vienne » avec 23 concerts à la découverte de Gustav Mahler, Anton Bruckner, Wolfgang Amadeus Mozart, Johannes Brahms, Anton Webern, Ludwig van Beethoven, Johann Strauss fils, Franz Schubert ou encore Alban Berg

L’Auditorium-Orchestre National de Lyon invite des ensembles de France et d’ailleurs et propose des concerts symphoniques, des récitals, des concerts d’orgue, des concerts de Musique de Chambre, des Ciné-Concerts, des concerts « Jazz, Musiques Actuelles et du Monde » des concerts découverte, des concerts Jeune Public et des concerts Découverte.

Concerts « Jazz, Musiques Actuelles et du Monde »

Parmi les 170 concerts de sa programmation 2024/2025, 10 projets s’inscrivent au cœur de la rubrique « Jazz, Musiques Actuelles et du Monde ».

Avec l’Orchestre National de Lyon (ONL)

Bernard Lavilliers retrouve l’ONL pour deux concerts à l’Auditorium de Lyon, les 26 et 27 septembre 2024 à 20h et un troisième le 28 septembre au Zénith de Saint-Étienne. Sur l’album « Métamorphoses » paru en novembre 2023 l’artiste stéphanois revisite 14 titres issus de cinq décennies de son répertoire. Il avait déjà partagé la scène avec l’ONL en 2006 pour son spectacle « Lavilliers chante Ferré ». Il décrivait ainsi sa connivence avec l’ONL : « C’est un orchestre très ouvert qui considère la musique classique non pas comme une chapelle, mais comme un grand forum. » L‘ONL sera dirigé par Bastien Stil sur des arrangements de Cyrille Aufort.

Pour la chanteuse franco-algérienne Souad Massi, il s’agit de sa première rencontre avec l’ONL qui sera dirigé par Dirk Brossé. Son style enraciné dans la musique arabo-andalouse marie la musique folk et le chaâbi algérien avec la chanson et le rock. À l’invitation du festival de Saint-Denis et de l’Auditorium, le 29 novembre 2024 à 20h, Souad Massi interprète son premier récital symphonique et revisite les joyaux de sa discographie, du séminal Raoui au récent Sequana, dans des versions originales.

Grands invités pour rencontres rares à l’Auditorium

Dominique A incarne le renouveau la scène chanson et depuis trente ans, ce chanteur-poète chronique les tourments du monde avec une écriture exigeante et un soin aigu dans le choix des arrangements. Il revisite son répertoire avec l’Orchestre de chambre de Genève et sur scène le 30 novembre 2024 à 20h, ils devraient alterner titres emblématiques et raretés de son répertoire. Sans aucun doute, le mariage sera heureux entre le style élégant du chanteur et la puissance orchestrale de l’orchestre.

Le guitariste classique Thibault Cauvin & le talentueux Matthieu Chedid alias -M- ont enregistré ensemble un disque intitulé « L’Heure miroir ». Ils s’étaient déjà rencontrés en 2018 sur l’album « Cities II ». Après cette première collaboration les deux virtuoses de la guitare se retrouvent le 12 octobre  2024 à 20h pour un voyage musical sans boussole sur les rives du classique, de la chanson, avec des reprises pop et des compositions originales. Un voyage instrumental, intimiste et inédit.

Jazz et Musiques du Monde

Étoile montante du jazz vocal, la jeune chanteuse new-yorkaise Samara Joy a été bercée par la soul, le rhythm’n’blues et le gospel avant de rencontrer le jazz. Elle donnera son premier concert à l’occasion de la sortie de son nouvel album « Linger Awhile » sur une scène lyonnaise. Son concert du 10 mars 2025 à 20h s’annonce comme un temps fort de la saison 2024/2025 de l’Auditorium. La chanteuse se produira avec Luther Allison (piano), Michael Migliore (contrebasse) et Evan Sherman (batterie). Des promesses de swing.

Après avoir déjà mis en résonance les œuvres de Bach avec ses propres compositions et improvisations dans After Bach, sur disque et à la scène, le pianiste Brad Mehldau érige un pont invisible entre la musique de Gabriel Fauré et ses propres compositions. Empreint de culture musicale classique et compositeur d’un Concerto pour piano et orchestre interprété avec l’Orchestre national de Lyon en 2019, Brad Mehldau sera sur la scène de l’Auditorium le 10 février 2025 à 20h. Le pianiste confronte aujourd’hui son univers à celui de Gabriel Fauré, dont il admire l’harmonie et les textures si caractéristiques : quatre pièces originales de sa main dialogueront avec quatre Nocturnes du compositeur français, dont on célèbre en novembre 2024 le centenaire de la disparition. La seconde partie du concert fera entendre des pièces contemporaines apparentées dans leur écriture à celles de Fauré, dont Brad Mehldau annoncera les titres sur scène.

PianoForte, ce sont quatre grands pianistes qui sont invités à se produire le 25 janvier 2025 à 20h. Chacun d’entre eux a reporté une Victoire du Jazz : il s’agit de Bethmann/Legnini/Trotignon/Bojan Z. Ils se partagent 2 pianos et 2 Fender Rhodes pour une rencontre inédite et alléchante. Du jazz à huit mains qui explorera un répertoire large, du tango à Ravel, du jazz au blues.

Le 09 novembre 2024 à 20h, c’est un trio de maîtres qui est annoncé sur la scène de l’Auditorium. En effet Crosscurrents Trio réunit le saxophoniste Chris Potter, le contrebassiste Dave Holland et le percussionniste Zakir Hussain. Comme son nom l’indique le groupe croise les courants et cultive les flux de charges positives entre la quintessence du jazz et la musique indienne. Le courant passe entre ces trois complices qui mettent leur talent au service d’une créativité sans cesse renouvelée.

C’est le Anouar Brahem Quartet qui ferme la programmation Jazz et Musiques du Monde, lors du concert du 29 avril 2025 à 20h. Entouré des Britanniques Dave Holland (contrebasse) et Django Bates (piano) le oudiste Anouar Brahem a invité Anja Lechner (violoncelle) à les rejoindre. Avec eux il réinvente la tradition musicale arabe millénaire du oud en la confrontant aux musiques occidentales et au jazz. L’année 2025 verra la sortie d’un nouvel album du quartet : la promesse d’un nouveau voyage intime entre pudeur et sensualité.

Les cinq concerts de cette rubrique Jazz et Musiques du Monde sont organisés en coproduction avec « Jazz à Vienne ».

Les spectacles de Jazz, de Musiques Actuelles et du Monde de la saison 2024-25 de l’Auditorium - Orchestre National de Lyon, 10 rendez-vous à ne rater sous aucun prétexte ! La saison 2024/25 de l’Auditorium - Orchestre National de Lyon est en ligne sur le site internet de l’Auditorium de Lyon.

Premiers Noms & Visuel de Jazz à Vienne 2025

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Jazz Campus en Clunisois 2024 – La Programmation

Jazz Campus en Clunisois 2024 – La Programmation

Du jazz ouvert et généreux, libre et créatif

En Bourgogne du Sud, du 17 au 24 août 2024, le festival « Jazz Campus en Clunisois » donne rendez-vous à un large public pour vivre au rythme du jazz et des musiques improvisées. Fidèle aux valeurs de ses origines, le festival demeure toujours aussi vivace et ancré dans ses racines. Dans des lieux patrimoniaux de Cluny et du Clunisois, il propose un large panorama de la diversité d’expressions que recouvre le mot jazz aujourd’hui, cette musique ouverte, généreuse, libre et créative. En perspective, de nombreuses émotions à partager dans la bonne humeur.

Créé en 1977 par le contrebassiste et compositeur Didier Levallet (ancien directeur de l’Orchestre National de Jazz), le festival « Jazz Campus en Clunisois », privilégie depuis 47 ans, le rapport entre la création la plus actuelle et les pratiques amateurs ou pré- professionnelles. En effet, chaque année à la fin de l’été, « Jazz Campus en Clunisois » regroupe un stage de jazz et un festival qui présente un bouquet de concerts alléchants. Cerise sur le gâteau, les réjouissances artistiques sont compatibles avec l’exploration du patrimoine, des paysages verdoyants et des nombreuses richesses gastronomiques et œnologiques du sud de la Bourgogne.

Destiné à un large public, ce festival de jazz et de musique improvisée, un plus anciens de l’hexagone, propose une programmation musicalement indiscutable. Inscrit dans le vaste champ des musiques de jazz d’aujourd’hui, « Jazz Campus en Clunisois » fait la part belle à ce qui se fait de plus innovant et inventif, espiègle ou impertinent. Aujourd’hui, comme le précise Didier Levallet, directeur artistique du festival, « d’anciens stagiaires voient leurs talents reconnus et soutenus nationalement par la profession… qui font la scène créative d’aujourd’hui ». En 2024, une ancienne stagiaire sera présente, la violoncelliste Adèle Viret.

Du 17 au 24 août 2024,, le festival « Jazz Campus en Clunisois » dure 8 jours et propose 13 concerts, 9 ateliers de stage et 5 soirées de Jam.

Affiche - Jazz Campus en Clunisois 2024 – La ProgrammationDidier Levallet a pris en compte  » l’accroissement remarquable de la présence féminine dans les ensembles de cette musique. » Il a d’ailleurs depuis longtemps « anticipé - et favorisé - cette significative évolution, qui aujourd’hui se vit comme une évidence ».

En 2024 :

  • 11 jazzwomen figurent dans la programmation du festival :
    • 3 chanteuses, Laura Tejeda, Elena Duni et Maria-Laura Baccarini
    • 1 tromboniste et chanteuse, Christiane Bopp
    • 2 pianistes, Anne Quillier et Sophia Domancich
    • 1 violoncelliste, Adèle Viret
    • 1 hautboïste, Ariane Bacquet
    • 1 accordéoniste, Julia Sinoimeri
    • 1 saxophoniste, Camille Maussion
    • 1 contrebassiste, Sarah Murcia
  •  
  • 3 musiciennes animent des ateliers de stage :
    • Lisa Cat-Berro  : Jazz et musique folk
    • Camille Maussion : L’improvisation, terrains de jeux
    • Laura Tejeda : Lâcher de voix.

Les stages

Outre les concerts, Jazz Campus en Clunisois 2024 propose des stages qui se déroulent du 17 au 24 août 2024 offrent aux jeunes instrumentistes, musiciens amateurs et futurs professionnels, une ouverture sur la pratique d’ensemble : classe d’orchestre, improvisation et création collectives, jeu de groupe, exploration d’un répertoire, fanfare.

Les Stages…. Une invitation à faire de la musique ensemble

Les ateliers 2024 sont animés par Pascal Berne (Campus Arkestra), Lisa Cat-Berro (Jazz et musique folk), Pierre Durand (Groove et harmonie), Camille Maussion (L’improvisation, terrains de jeux), François Merville (Déployer sa créativité) et Laura Tejeda (Lâcher de voix), sans oublier l’atelier Fanfare animé par Michel Deltruc et Etienne Roche, l’atelier « Jeune Public » (Minimalisme et musique répétitive) animé par Benoît Garnica du 20 au 23 août 2024 sous forme d’un camp “Jazz”, en direction des jeunes de 06 à 10 ans.

A l’issue de ces stages sont prévus des concerts de restitution dans le Parc Abbatial, le vendredi 23 août 2024 de 14h à 18h.

La programmation

Samedi 17 août

Black is the colour - Jazz Campus en Clunisois 2024 – La ProgrammationLe festival ouvre à 20h30 au Farinier de l’Abbaye avec « Black is the colour » proposé par le trio formé de Laura Tejeda (voix), Pascal Berne (contrebasse) et François Raulin (piano).

En référence aux petites formes poétiques des Haïkus japonais, des Folk songs de Luciano Berio, du travail de Carla Bley autour des hymnes révolutionnaires, ou simplement des chants du monde, le trio revisite des mélodies d’origines diverses, souvent ancrées dans la mémoire, consciente ou enfouie de chacun, qui toutes nous ont touchées et émues à leurs découvertes.

Une quintessence de l’aventure clunisoise.

Dimanche 18 août

François Couturier Jazz Campus en Clunisois 2024 – La ProgrammationÀ 20h30 au Farinier de l’Abbaye, est annoncé le pianiste François Couturier.

Pour lui, « Ne rien s’interdire…La musique que je joue est inclassable. Un thème très mélodique, une chanson, et ensuite une partie improvisée, déstructurée et atonale.J’écrivais, il a plusieurs années : je suis aussi attiré par le foisonnement de Cecil Taylor que par la “note” de Monk, j’ai appris d’eux qu’il faut tenter d’atteindre le seuil où ce que l’on joue, avec ses propres moyens,devient une nécessité. Phrase toujours d’actualité même si l’esthétique de ma musique est en perpétuel mouvement… ».

Sans effet de style, son art « sublime l’esprit du jazz ».

Lundi 19 août

À 20h30 au Théâtre les arts, la pianiste, compositrice et cheffe d’orchestre Anne Quillier présente son nouvel opus « Hirsute », un univers musical onirique. À ses côtés le saxophoniste Damien Sabatier, le clarinettiste Pierre Horckmans, le contrebassiste Michel Molines et le batteur Guillaume Bertrand.

« HIRSUTE c’est un microcosme, un voyage musical intérieur, qui témoigne des péripéties d’un quotidien troublé tout en gardant les pieds dans les étoiles. Chaque composition est une petite histoire dans laquelle on peut se réfugier pour faire ce que l’on veut…il s’agit juste d’un petit cri de liberté. »

Une très convaincante déclaration sensible du pouvoir de l’imagination.

Mardi 20 août

C’est à partir de 20h30 au Théâtre Les Arts de Cluny que se déroulent les deux concerts de la soirée.

  • En ouverture, le Adèle Viret quartet, avec elle-même au violoncelle, Oscar Viret à la trompette, Wajdi Riahi au piano et Pierre Hurty à la batterie. Musicienne multi- diplômée de conservatoires internationaux et ancienne stagiaire du festival, la violoncelliste présente ainsi son projet :

« L’instrumentation de ce quartet se veut singulière, et elle nous emmène au creux d’une atmosphère toute chambriste où le partage des rôles, les relais, les permutations, sont aussi indispensables qu’une généreuse dose de malice et d’audace. On navigue en tendresse entre des horizons qu’on dirait parfois baignés de rivages méditerranéens, et d’autres où le ciel se fait plus incertain, tempétueux peut-être, comme un orage inondant les Flandres, à moins qu’il ne s’agisse déjà là de préludes à la rêverie, ou d’invitations à la fugue. Au gré des éclats, des pas de deux, puis trois puis quatre, on embarque, et chemin faisant résonnent en nous marées d’équinoxe, grands espaces, et autres roulez-jeunesse ! »

  • La soirée se poursuit avec le projet « Les jours rallongent » présenté par Christiane Bopp (trombone, voix), Denis Charolles (batterie) et Sophia Domancich (piano). Les voix singulières de ces trois instrumentistes de haut vol naviguent entre emballements et douceurs. Avec maîtrise le trio délivre son chant aventureux dans un équilibre parfait.

 

Une soirée à ne rater sous aucun prétexte.

Mercredi 21 août

  • Noms d'Oiseaux - Jazz Campus en Clunisois 2024 – La ProgrammationÀ 10h00, à la ludothèque la LudoVerte, Ariane Bacquet (hautbois) et Julia Sinoimeri (accordéon) présentent « Noms d’oiseaux », un concert de 30 minutes pour les bébés.

Les deux instrumentistes explorent leurs instruments de façon inédite et partent à la recherche de nouveaux sons et mélanges de timbres.

  • En soirée, à 21h, la chanteuse d’origine albanaise Elina Duni se produit avec le guitariste Rob Luft, le contrebassiste Patrice Moret, le batteur Viktor Filipovski et le trompettiste Matthieu Michel. Chanteuse de l’universalité des exils, elle chante avec aisance en neuf langues. Un programme qui mélange chants folkloriques albanais et méditerranéens, ballades de jazz intemporelles, chansons françaises, airs folks américains et d’autres surprises encore.

L’émotion sera de la partie.

Jeudi 22 août

  • À 19h, le saxophoniste flamand Robin Verheyen investit les Écuries Saint-Hugues où il présente son projet « Playing the room », une déclinaison de son dernier disque, enregistré à Bruges.

Promesses d’une immersion sensorielle au sein des couleurs musicales qu’aime à créer le musicien.

 Trio Courtois-Erdmann-Fincker - Jazz Campus en Clunisois 2024 – La Programmation

Courtois-Erdmann-Fincker©Christophe Charpenel

  • À partir de 21h, la soirée se poursuit au Théâtre Les Arts avec le trio Vincent Courtois (violoncelle) / Daniel Erdmann (saxophone) / Robin Fincker (saxophone clarinette). Le trio revient à Cluny où il s’est produit en 2015. Au programme « Lines for lions », une nouvelle création dont le titre fait référence à une composition de Gerry Mulligan. Le trio confronte son expérience commune, sa complicité et surtout son son unique à ses naturelles réminiscences de jazz West-Coast.

Tout un programme en perspective, avec une musique nourrie de ses multiples références.

Vendredi 23 août

À 14h00 aux Écuries Saint-Hugues, restitution des ateliers du stage : stagiaires et musiciens formateurs des ateliers présentent au public le résultat du travail accompli durant le stage.

Une fête de la musique (… au mois d’août) à partager sans modération et en toute convivialité.

Dès 20h30, le festival propose une soirée en deux parties au Théâtre Les Arts.

  • En ouverture, « Néon » avec Mathias Lévy (violon, composition), Camille Maussion (saxophone), Pierre Tereygeol (guitare, voix, composition) et Eric Perez (batterie, sampler, human bass). Création librement inspirée de l’œuvre du peintre Paul Klee dans son approche de l’espace, de la symétrie, de la répétition et des formes géométriques. A la recherche de la transe, les quatre leaders-compositeurs développent avec énergie improvisations rythmiques, mélodies déjantées, séquences minimalistes.

Un jazz résolument tourné vers le futur et émancipé des chapelles et des dogmes.

  • Unfolding - Jazz Campus en Clunisois 2024 – La Programmation

    Unfolding©Jerome-Prebois-

    En deuxième partie de soirée, place à « Unfolding », une création musicale de François Merville (batterie) et Maria Laura Baccarini (chant) avec Bruno Ruder (piano) et Bruno Ducret (violoncelle) inspirée par des textes poétiques de Dorothée Zumstein.

« Soit un engrenage mis en œuvre entre la voix et les instruments s’ajustant entre eux comme autant de roues dentées, sous le regard et les gestes du batteur-arrangeur qui, comme un horloger l’œil sur ses mécanismes, veille à la parfaite distribution et coordination des parties, d’homophonie en polyphonie, tout en improvisant sa propre partie avec un sens du trait et de la couleur digne de ce que l’on appelle Les Beaux-Arts »

Un jazz transversal qui croise chansons, ritournelles chantées ou parlées et improvisations.

Samedi 24 août

  • Rendez-vous à 12h30 aux Écuries Saint-Hugues pour un concert pique-nique gratuit avec Laurent Clouet (saxophone), Loïc Vergnaux (clarinettes), François Gozlan (guitare), Teddy Moire (contrebasse) et Benoît Joblot (batterie) présentent leur projet « La pêche ». Le quintet d’inspiration balkanique débridée invite à le suivre dans un voyage tous azimuts, des bords de la Mer Noire aux rives mexicaines.

Avec leur musique jubilatoire… que la fête commence !

  • « Jazz Campus en Clunisois » boucle sa programmation 2024 au Théâtre les arts avec le projet « India » du Louis Sclavis quintet programmée à partir de 21h. Avec Benjamin Moussay (piano), Christophe Lavergne (batterie), Olivier Laisney (trompette), Sarah Murcia (contrebasse), le saxophoniste/clarinettiste présente un jazz ponctué de réminiscences, d’influences d’Asie et de rythmes de la sono-mondiale.
    « Le son de cet orchestre m’a permis d’aller chercher les thèmes aussi bien du côté du jazz que du monde des fanfares ou des ensembles de rue. J’ai appelé ce nouvel opus INDIA, en référence au titre de l’album enregistré avec mon premier groupe en tant que leader, CHINE. Cette musique est faite de mélodies, de danses et d’improvisations soutenues par des pulsations et des rythmes obstinés. J’ai de lointains souvenirs d’un théâtre sur les docks de Calcutta, d’un long train dans la campagne, d’une nuit à Kali temple, d’une fanfare pendant les fêtes de Ganesh… Je souhaite faire entendre les sons d’un lieu lointain qui serait plus un songe qu’une réalité. » Louis Sclavis.

Une aventure sonore enchanteresse.

Une fois de plus, la programmation attractive et diversifiée de « Jazz Campus en Clunisois » n’en finit pas d’étonner et de ravir. En 2024, cet évènement demeure un festival à dimensions humaines et continue à mettre en regard l’appropriation de l’improvisation et de la musique de jazz avec ses manifestations les plus abouties.

Premiers Noms & Visuel de Jazz à Vienne 2025

Premiers Noms & Visuel de Jazz à Vienne 2025

Le 26 novembre 2024, les organisateurs du Festival « Jazz à Vienne » ont dévoilé le visuel de l’édition 2025 proposée par le dessinateur Jeremy Perrodeau. En attendant le 13 mars 2025, date d’annonce officielle de la programmation de la 44ème édition de « Jazz à Vienne », les concerts de six soirées sont déjà annoncés. Six rendez-vous à ne pas manquer ! Cet avant-goût réjouissant laisse augurer de sérieuses promesses de réjouissances musicales !

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Du groove à gogo avec Dmitry Baevsky et « Roller Coaster »

Du groove à gogo avec Dmitry Baevsky et « Roller Coaster »

Pour son onzième album, « Roller Coaster », le saxophoniste Dmitry Baevsky revient avec à ses côtés, le guitariste Peter Bernstein. Une fois de plus, le talent de l’altiste éclate avec insolence. A la fois lyrique et sensible, mélodique et virtuose, son jazz impressionne et séduit. Que du bonheur !

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Titi Robin Quatuor présente « Le Sable et l’Écume »

Titi Robin Quatuor présente « Le Sable et l’Écume »

Sur son nouvel album « Le Sable et l’Écume », Titi Robin présente un répertoire original composé pour Titi Robin Quatuor, sa nouvelle formation instrumentale. Un projet instrumental porté par les sublimes échanges de quatre musiciens hors pair. La musique s’inscrit dans une culture radicalement modale et polyrythmique. La prise de risque artistique est à la mesure de l’enjeu esthétique. Un projet modal, hors mode et radical.

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« La Dolce Vita » selon Stefano Di Battista

« La Dolce Vita » selon Stefano Di Battista

Entre ferveur et nostalgie

Trois ans après « Morricone Stories » dédié à Ennio Morricone, le saxophoniste italien Stefano Di Battista est de retour avec « La Dolce Vita », un nouveau projet ancré dans la culture populaire de son pays. En quintet, il fait résonner sous un nouveau jour douze chansons italiennes emblématiques de l’âge d’or de l’Italie. L’album navigue entre ferveur et nostalgie.

Très attaché à la mélodie, Stefano Di Battista est un maître du son, un magicien du timbre, un virtuose de l’improvisation. Après avoir publié « Morricone Stories » en 2021 chez Warner Music, le saxophoniste revient avec « La Dolce Vita » dont la sortie est annoncée pour le 03 mai 2024 chez Warner Music. Pour l’occasion, le quartet composé du pianiste Fred Nardin, du contrebassiste Daniele Sorrentino et du batteur André Ceccarelli, s’étoffe et devient quintet avec la participation du trompettiste Matteo Cutello."La Dolce Vita" selon Stefano Di Battista

Sur « La Dolce Vita », Stefano Di Battista célèbre la splendeur de la grande musique italienne d’hier, la fait scintiller, un peu comme s’il tentait de la rendre éternelle. En effet, pour lui, l’album a pour but « d’explorer une partie de l’immense et merveilleux répertoire italien depuis la Dolce Vita et de l’offrir au public contemporain ». Il explique que « ces compositions incarnent la culture italienne et l’art de nos grands compositeurs, en soulignant l’âge d’or incontestable de l’Italie et l’héritage de ces années qui vit encore en nous aujourd’hui ».

Au fil des douze plages de « La Dolce Vita », le quintet du fougueux et lyrique Stefano Di Battista navigue entre ferveur et nostalgie. Le groupe fait résonner sous un nouveau jour les thèmes rendus célèbres par Paolo Conte, Andrea Bocelli, Lucio Dalla et rend aussi hommage à des compositeurs comme Renato Carosone ou Armando Trovajoli.

Dès le premier titre, La vita è bella on savoure l’impétuosité de l’alto de Stéfano Di Battista, la flamboyance de la trompette de Matteo Cutello et la fluidité du style pianistique de Fred Nardin. Sur Con te partirò écrit par Francesco Sartori et Lucio Quarantotto et popularisé par Andrea Bocelli, le saxophoniste embouche le soprano et impressionne par sa vélocité, sa générosité et son aisance dans les aigus.

Plus loin, le quintet revitalise Tu vuò fa l’americano, cette chanson italo-américaine de Renato Carosone dans lequel swing et boogie-woogie se mêlent allègrement sur un tempo de foxtrot. L’alto s’envole, pétille de mille étincelles et dialogue avec la trompette à la sonorité rutilante au-dessus du jeu brillant, précis et délicat du pianiste.

Sur la superbe mélodie de Roma nun fa’ la stupida stasera composé par Armando Trovaioli, le soprano captive l’oreille qu’il enivre par la magie de son timbre et ses aigus flamboyants. Sur un rythme de Jazz New-Orleans, le quintet insuffle une dimension festive à La dolce vita écrite par le compositeur Nino Rota pour le film « La Dolce Vita » (1960) de Fedérico Fellini. Alors que la trompette ponctue son jeu d’effets de glissando, au soprano, le saxophoniste s’exprime avec une sonorité droite et pleine avec le piano en contrepoint.

On ne résiste pas à l’écoute de Via con me, la chanson de Paolo Conte transfigurée par l’arrangement orchestral des soufflants survoltés et du piano inspiré et les exaltantes improvisations collectives. Un grand moment !

Le climat change du tout au tout sur Una lacrima sul viso de Bobby Solo. Sur cette mélodie d’amour, l’alto et le piano s’expriment avec un tendre lyrisme et le jeu étincelant de Stéfano Di Battista redonne de la splendeur à ce titre. Sur la ballade Sentirsi solo écrite par Piero Umiliani pour « Fiasco in Milan », l’alto et la trompette recréent l’atmosphère mélancolique, dépouillée et captivante d’un film noir, un univers sonore qui n’est pas sans évoquer celui de Chet Baker lorsqu’il jouait le thème avec Piero Umiliani.

Stefano Di Battista chante littéralement dans son alto sur la version que le quintet donne de Volare de Domenico Modugno. A l’alto, il apporte un souffle de fraîcheur. Son discours est limpide et son propos d’une clarté et d’une tendresse inimitables. Il apporte même un brin d’exaltation dans son interprétation allant jusqu’au paroxysme dans les aigus. Le soprano métamorphose ensuite La califfa, la composition d’Ennio Morricone à laquelle il redonne vie. Un délicat enchantement.

Plus tard, le quintet sublime Amarcord, composé par Nino Rota pour le film de Federico Fellini. Le groove et le swing sont au rendez-vous sur le thème qu’exposent les soufflants. Les improvisations successives font de superbes incursions dans le monde du bop.

L’album se termine avec une version magnifique de Caruso écrite en 1986 par Lucio Dalla. Dimension orchestrale subtile mais avérée, sonorité majestueuse de la trompette, envolées étincelantes du soprano, accords mélancoliques du piano. Un moment sensible, nostalgique et irrésistible !

Pour écouter live la musique de « La Dolce Vita » avec Stefano Di Battista (saxophones), Matteo Cutello (trompette), Fred Nardin (piano), Daniele Sorrentino (contrebasse) et André Ceccarelli (batterie), quelques rendez-vous se profilent : le 14 juin 2024 à 20h30 à Hardelot dans le cadre du Jazz’Opale Festival, le 07 juillet 2024 à 21h à Grabels dans le cadre de L’Instant Jazz à Grabels et le 27 juillet 2024 à 20h à Dinant dans le cadre du Dinant Jazz Festival.

Premiers Noms & Visuel de Jazz à Vienne 2025

Premiers Noms & Visuel de Jazz à Vienne 2025

Le 26 novembre 2024, les organisateurs du Festival « Jazz à Vienne » ont dévoilé le visuel de l’édition 2025 proposée par le dessinateur Jeremy Perrodeau. En attendant le 13 mars 2025, date d’annonce officielle de la programmation de la 44ème édition de « Jazz à Vienne », les concerts de six soirées sont déjà annoncés. Six rendez-vous à ne pas manquer ! Cet avant-goût réjouissant laisse augurer de sérieuses promesses de réjouissances musicales !

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Du groove à gogo avec Dmitry Baevsky et « Roller Coaster »

Du groove à gogo avec Dmitry Baevsky et « Roller Coaster »

Pour son onzième album, « Roller Coaster », le saxophoniste Dmitry Baevsky revient avec à ses côtés, le guitariste Peter Bernstein. Une fois de plus, le talent de l’altiste éclate avec insolence. A la fois lyrique et sensible, mélodique et virtuose, son jazz impressionne et séduit. Que du bonheur !

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Titi Robin Quatuor présente « Le Sable et l’Écume »

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Sur son nouvel album « Le Sable et l’Écume », Titi Robin présente un répertoire original composé pour Titi Robin Quatuor, sa nouvelle formation instrumentale. Un projet instrumental porté par les sublimes échanges de quatre musiciens hors pair. La musique s’inscrit dans une culture radicalement modale et polyrythmique. La prise de risque artistique est à la mesure de l’enjeu esthétique. Un projet modal, hors mode et radical.

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« Mères Océans » de Christophe Panzani

« Mères Océans » de Christophe Panzani

Poème musical intime

Le saxophoniste Christophe Panzani présente son nouveau projet, « Mères Océans ». Une musique intime où alternent douceur et puissance, acoustique et électronique. Les émotions subtiles sont portées par des mélodies de rêve. Un poème musical intimé dédié à sa mère disparue.

Sacré révélation jazz aux Victoires de la musique en 2020, le saxophoniste Christophe Panzani revient avec son nouveau projet « Mères Océans » (The Drops Music/L’Autre Distribution). Il invite à le suivre dans le monde de ses souvenirs d’enfance qu’il évoque avec des notes de musique."Mères Océans" de Christophe Panzani - Visuel de l'album Mères Océans de Christophe Panzani

C’est en hommage à sa mère disparue que Christophe Panzani intitule son album « Mère Océans ». Alors qu’elle était malade, il a composé pour « lui parler… lui dire tout »… « avant qu’elle n’entende plus, qu’elle ne voit plus, qu’elle ne ressente plus ». Il « n’avai[t] rien d’autre que la musique pour essayer de lui dire… ». Il a envoyé la musique à son père pour qu’il fasse écouter à sa mère.

Ainsi, sans les mots, par la musique, il accompagne sa mère, lui parle, évoque des souvenirs comme le gâteau aux noix, les baies sauvages la mer et les plages. Après sa disparition, il a décidé que cette musique deviendrait un disque et l’a enregistrée en studio accompagné dans ce processus par son ami Tony Paeleman.

Christophe Panzani

Poly-instrumentiste (saxophone ténor, clarinette, flûte), compositeur et arrangeur, Christophe Panzani ne se réclame vraiment d’aucune chapelle, ne se limite à aucun style et transgresse les frontières des genres, n’hésitant pas à se remettre en question.

Très jeune, il a joué dans le Big Band de Carla Bley et élaboré des projets avec Michael Rodriguez, Dan Tepfer, Aaron Parks et Keith Witty avec qui il fonde le groupe Thiefs.

Musicien très demandé de la scène jazz française, le saxophoniste s’est produit aux côtés de Anne Pacéo, Hugh Coltman, Matthis Pascaud, Florian Pelissier, Jean-Pierre Como. Il a aussi été très présent sur la scène hip-hop française auprès entre autres de Gaël Faye et Hocus Pocus et a par ailleurs collaboré avec Yaël Naïm.

Comme leader, Christophe Panzani s’est produit sur les grandes scènes françaises et internationales. Il a enregistré des albums en tant que leader ou co-leader parmi lesquels, « Les âmes perdues » sorti en 2016 chez Jazz&People et « Les Mauvais Tempéraments » (Jazz&People/PIAS) paru en 2019.

Le 29 mars 2024, il publie « Mères Océans » (The Drops Music/L’Autre Distribution) qu’il enregistre au saxophone ténor avec aux claviers Tony Paeleman, au piano Enzo Carniel sur Tempus Fugit et À Pas Lents et à la batterie Guilhem Flouzat et Antoine Pierre sur Tempus Fugit et Les Corps Chauds. Claviers et batteries, sons électroniques et synthétiseurs contribuent à impulser une belle dynamique à l’album.

Au fil des titres

Piano et saxophone ténor exposent à l’unisson la mélodie de la ballade A Pas Lents. Elle résonne tel un cantique. Épurée, la musique se fait intime et mystérieuse. Puis les caresses des ballets sur la batterie interviennent en douceur. Sans mots, l’émotion s’installe à l’écoute de la sonorité ronde, lisse et chaleureuse du ténor qui dialogue avec les notes perlées du piano lyrique de Enzo Carniel.

Plus loin, les arpèges du piano de Tony Paeleman sous-tendent le phrasé morcelé et le timbre acéré du ténor qui tisse un motif itératif. L’atmosphère sautillante suggère tout à fait une promenade bucolique dans les sous-bois pour ramasser Les Baies Sauvages.

Après une cloche qui résonne sur l’introduction du titre Les Corps Chauds, la musique s’élève et enfle. Sur le motif répétitif joué au piano le ténor souffle avec puissance. L’oreille est touchée par son chant riche en émotions.

A partir d’un motif de piano, le saxophone ténor et son écho content Le Gâteau Aux Noix, une berceuse à la mélodie apaisante sur laquelle le ténor se fait voluptueux.

Sans Les Mots met en exergue la tendresse et la nostalgie des propos du ténor aux accents élégants au-dessus des arabesques du piano. D’une grande pureté, sa sonorité lisse et aérienne laisse planer une fêlure.

Tel un souffleur de rêves accompagné par les sonorités électroniques, Christophe Panzani poursuit sa quête à la recherche de l’émotion Sur What Matters, il livre un univers onirique intemporel au-dessus des frappes de la batterie et des notes que le piano délivre en cascade.

Sur un rythme soutenu, Tempus Fugit donne à écouter en boucle les arpèges du piano puis les nappes sonores du synthé. Les sonorités stratosphériques du ténor étoffent ensuite les envolées du piano de Enzo Carniel.

Étrange atmosphère que celle de Rouges, Petites, Taches. Plusieurs enregistrements des sons du ténor résonnent en contrepoint sur la ritournelle sans fin du piano. L’album se termine par un dernier chant épuré, Regarder la Mer S’Éloigner. Sorte de Requiem qui ne dit pas son nom, le morceau est riche d’une spiritualité qui célèbre l’universel éclairé par le scintillement des cymbales.

Pour écouter live la musique de « Mères Océans » et retrouver Christophe Panzani (saxophone ténor), Tony Paeleman (clavier), Enzo Carniel (piano) et Guilhem Flouzat (batterie), deux rendez-vous se profilent : à Millau le 20 avril 2024 à 20h30 au Théâtre de la Maison du Peuple dans le cadre du Millau Jazz Festival et à Paris, le 06 juin 2024 à 20h au Son de la Terre, Port Montebello.

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