Pour sa cinquième soirée au Théâtre Les Arts de Cluny, Jazz Campus en Clunisois accueille le projet de Christophe Monniot, Six Migrant Pieces. Entouré de cinq musiciens et de Sylvie Gasteau, le compositeur et saxophoniste présente une ode à l’humanité et la bienveillance. Chaque membre du groupe a une histoire personnelle inscrite dans la migration. Véritable manifeste poético-politico-musical, le programme de la soirée résonne avec l’actualité et engage au respect de la différence. Un grand moment du festival… la fièvre monte à « Cluny City » !
Jazz Campus en Clunisois 2025 – Les Enfants d’Icare
Concert acoustique, audacieux et magique
Pour sa deuxième soirée, le Festival Jazz Campus en Clunisois 2025 investit de nouveau la scène du Farinier de l’Abbaye de Cluny. Au programme du 17 août, Les Enfants d’Icare, un quatuor à cordes qui se pique de jazz certes mais aussi de rock et de folk. Un concert acoustique audacieux et magique
Présenté par Didier Levallet comme « un projet original qui aborde l’esprit du jazz avec la formation du quatuor à cordes classique », le groupe Les Enfants d’Icare ne démentira pas les propos du directeur du Festival Jazz Campus en Clunisois. En effet, le quartet acoustique a jeté de fort belle manière un pont entre baroque et jazz modal.
Fondé en 2017 par Boris Lamérand, le groupe intitulé Les Enfants d’Icare a plus d’une corde à son actif. Celles de son créateur, violoniste, altiste, compositeur et arrangeur, celles du violoniste Antoine Delprat, de l’altiste Olive Perrusso et du violoncelliste Octavio Angarita.
La dimension technique, harmonique et rythmique de la prestation est remarquable. Les instruments dialoguent en toute liberté. Avec lyrisme et une grande vitalité, le quartet présente huit morceaux à un public attentif auquel le groupe proposera en rappel, une toute nouvelle pièce répétée le matin même.
Dans le morceau d’ouverture assez rapide et enlevé, le jeu des musiciens alterne entre cordes frottées et pizzicati. Il s’agit d’une pièce en sept temps issu du folklore roumain et joué lors des mariages.
Le quartet enchaîne avec un titre qui fait écho à l’évacuation de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes avec plus de 11 000 grenades et violences policières. Débutée lentement, la musique devient effervescente, tant sur le plan rythmique qu’en intensité sonore. Très réceptif, le public applaudit avec vigueur.
Le groupe continue avec Hum-Ma au propos interrogatif. Truffées d’envolée lyriques, les improvisations de chaque soliste sont stimulées par l’accompagnement rythmique des trois autres musiciens. Il s’agit d’une chanson « inventée » par la fille du leader quand elle avait 2 ans en fredonnant 2 notes auquel le père a rajouté 2 autres notes… et bien d’autres encore d’ailleurs !
- Boris Lamérand
- Boris Lamérand
- Boris Lamérand
A l’alto, Boris Lamérand propose au public de « se nettoyer les oreilles » avec Dafalgan. Après un début teinté de sonorités orientales, s’installe une musique calme suivie de relances rythmiques et de dissonances toniques. Le leader reprend ensuite le violon pour interpréter L’effet Mandela, une sorte de paraphrase musicale de la théorie conspirationniste qui fait référence à de fausses croyances, de faux souvenirs partagés collectivement. La dimension rythmique du morceau est essentielle, très rapide avec de nombreux échanges et des montées en puissance jusqu’à une résolution finale tout en douceur.
Le quartet interprète ensuite Gizmo, composé par le leader au moment où il découvrait sa future paternité. Il dédie le morceau à sa fille Eloïse alias « Gizmette ». Sur une rythmique assez rapide, les échanges tournent et l’énergie musicale est intense.
Le répertoire se poursuit avec Pussies grab back qui rend hommage aux féministes américaines qui se battent pour leurs droits. Chorus et contrechants émaillent ce protest song véhément qui monte en puissance de bout en bout. Le concert approche de sa fin et Boris Lamérand suggère au public de « redescendre » avec Loin de Shandhigar, titre qui fait référence au roman homonyme de l’écrivain indien Tarun J.Tejpal lu et apprécié par le musicien. Chorus tristes et grinçants se succèdent, le violon d’Antoine Delprat pleure, la parole circule entre les instruments qui terminent le morceau après un mouvement empreint de sérénité.
- Olive Perrusson
- Octavio Angarita
- Antoine Delprat
Avec chaleur, Boris Lamérand remercie toute l’équipe du festival et surtout Didier Levallet « sans lequel le quatuor n’existerait pas ». Il évoque aussi son cheminement auprès de Dominique Pifarelly avec lequel il a travaillé dans l’Ensemble Icare.
Le concert se termine avec Requiem pour un Baobab, morceau que le leader joue avec son trio et qu’il a répété le matin même avec les Enfants d’Icare. Après un riff introductif joué par le quartet, le climat s’étoffe, au fil du morceau, le drame se trame, les interventions des solistes sonnent comme des pleurs sur une rythmique hypnotisante avant une fin énergique.
Les musiciens quittent la scène mais rappelés par des tonnerres d’applaudissements, ils reviennent pour, dixit Boris Lamérand, une « fin joyeuse » avec l’interprétation de GreenWitch, composition sur la fin du monde, la fin du temps, inspirée au musicien par Olivier Messiaen. Ambiance recueillie, presque funèbre d’où se dégagent solennité et tristesse. Les cordes tissent des nœuds de regrets. Un morceau dont l’étrangeté surprend autant qu’elle ravit spectatrices et spectateurs.
Jazz Campus en Clunisois 2025 – Six Migrant Pieces
Jazz Campus en Clunisois 2025 – Evolution
Au Théâtre les Arts de Cluny, le public a rendez-vous avec Evolution, un trio international pas ordinaire. Le vocaliste suisse Andreas Schaerer dialogue avec le guitariste finlandais Kalle Kalima et le bassiste suisse Jules Martinet. Prouesses et percussions vocales, riffs de guitare virtuoses, lignes de basse palpitante. Les genres se croisent au sein de la musique singulière et inédite de cet artiste charismatique dont la prestation a enthousiasmé le public du Festival Jazz Campus en Clunisois.
Jazz Campus en Clunisois 2025 – Szólenn
Pour la quatrième soirée de sa 48ème édition, le festival « Jazz campus en Clunisois » propose un jazz contrasté et coloré. Le tromboniste Lou Lecaudey se produit en quintet au Théâtre les Arts de Cluny avec son projet Szólenn dont les paysages sonores se profilent entre tradition et modernité.












Pour la saison 2025/26, l’Orchestre National de Lyon est toujours au cœur de la programmation sous la direction de Nikolaj Szeps-Znaider avec Gustav Mahler, Richard Strauss et Wolfgang Amadeus Mozart mais aussi avec des répertoires moins fréquentés et la création contemporaine. Par ailleurs, l’Auditorium de Lyon invite cheffes, chefs et orchestres et réserve une place renforcée à la musique baroque en accueillant Emmanuelle Haïm et le concert d’Astrée. Au cours de cette année 2025/2026, l’institution propose une nouvelle Biennale d’Orgue qui valorise l’instrument historique de l’Auditorium.
C’est avec l’Orchestre national de Lyon que Zaho de Sagazan commence sa tournée symphonique au printemps 2025. Nouvelle étoile de la chanson française, Zaho de Sagazan revisite les chansons de son premier album, « La Symphonie des éclairs », et leur offre une nouvelle dimension dans l’écrin de l’Orchestre national de Lyon. Elle fait étape à l’Auditorium pour trois dates, les 29, 30 et 31 octobre 2025 à 20h.
Le chanteur malien Salif Keïta signe son grand retour scénique et discographique avec « So Kono », album acoustique et intime. Ce monument de la musique mandingue se livre pour la première fois dans un format acoustique épuré. La scène de l’Auditorium l’accueille le 10 octobre 2025 à 20h. Avec sa guitare et dans un format acoustique, il va présenter reprises et nouvelles compositions avec à ses côtés Mamadou Kone (calebasse) et Djessou Mory Kanté (guitare).


Annoncé pour le 06 juin 2025, l’album « Open Up Your Senses » (Artwork Records/[PIAS]) annonce la venue d’une nouvelle « grande voix » dans le monde du jazz, celle de
En 2023, alors qu’il ne pratique le jazz que depuis 5 ans, il remporté la récompense de la très prestigieuse « Sarah Vaughan International Jazz Vocal Competition » devant le public et un jury qui compte Christian McBride, bassiste multi-primé aux Grammy Awards et conseiller en jazz du New Jersey Performing Arts Center de (NJPAC) de Newark, dans le New Jersey et Al Pryor, producteur et consultant A&R (Artists and Repertoire), trois fois lauréat d’un Grammy Award. Ainsi, après le chanteur américain originaire de Chicago, G. Thomas Allen, récompensé en 2021, Tyreek McDole est devenu l’un des deux seuls chanteurs masculins à avoir obtenu cet honneur en 12 ans d’histoire du concours.

