« Eros » par Paolo Fresu et Omar Sosa

« Eros » par Paolo Fresu et Omar Sosa

Paolo Fresu & Omar Sosa dédient l’album « Eros » à l’Amour

Le duo Paolo Fresu et Omar Sosa se retrouve quatre ans après « Alma » pour un second album dédié à l’Amour et intitulé fort à propos « Eros ». Un disque totem en quelque sorte, un album concept enregistré avec soin.

Sur 250_Paolo fresu_photo Roberto Cifarelli.l’album « Eros » (Tuk Music/Bonsaï), 250_Omar Sosa_photo Roberto Cifarellile trompettiste sarde, Paolo Fresu, et le pianiste cubain, Omar Sosa, proposent treize morceaux dont un titre fantôme gravé à la suite du douzième morceau. Les noms des morceaux évoquent les émotions de l’amour.

Paolo Fresu et Omar Sosa tournent beaucoup ensemble sur scène et cette collaboration les a conduit à mêler savamment leurs musiques durant les concerts. Tous deux affectionnent les percussions et emploient les effets électroniques qu’ils utilisent live avec beaucoup de discernement. Le disque témoigne de leur intérêt pour les effets, les boucles sonores reprises en sample et les re-recording. A partir des enregistrement faits en Italie, à Rio et à Toulouse, le mixage et la post production nous permettent de retrouver autour du duo, le violoncelliste brésilien Jaques Morelenbaum (déjà présent sur « Alma »), les cordes du Quartetto Alborada et la voix de la chanteuse Natacha Atlas sur deux titres. Elle cosigne pour sa part les textes en arabe du morceau Teardrop du groupe massive Attack, qui se transforme en Ya Habibi.digipack Eros.indd

Le visuel de l’album, Lolli Pop est signé par l’artiste milanais Alessandro Gottardo a.k.a. « Shout ». IL constitue aussi la base du concept graphique du livret qui accompagne le disque. On note le sous-titre Eros écrit en grec antique.

Climats éthérés alternent avec morceaux plus rythmés. Le pianiste a composé la moitié des titres de l’album et le trompettiste trois morceaux dont Zeu’s Desires et Eros Mediterraneo aux mélodies que l’on mémorise volontiers. La reprise du titre What Lies Ahead de Peter Gabriel et de son fils Isaac bénéficie de l’intervention inspirée du violoncelliste Piero Salvatori. Une rythmique cubaine impulse un climat de gaîté savoureux au titre Why.

Malgré une esthétique soignée, et quelques titres aux mélodies remarquables, peu d’émotion affleurentt à l’écoute de cet opus. Plutôt dommage quand on célèbre l’amour. Sans doute cela est-il dû à la masse des effets électroniques qui surchargent les échanges entre Paolo Fresu et Omar Sosa .Les invités ayant enregistré à distance, ils n’ont guère pu non plus interagir avec le duo.

La publication de l’album a été précédée d’un vidéo clip illustrant le Zeus » Desires. Il a été produit par la réalisatrice italienne Marzia Lila Mete avec la participation de l’actrice Astrid Meloni, de Paolo Fresu et d’Omar Sosa.

Clin d’œil à Sonia Cat-Berro & « Lonely Siren »

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Bémol 5 accueille France Musique

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Soirée Moondog aux Nuits de Fourviere

Soirée Moondog aux Nuits de Fourviere

L’esprit de Moondog plane sur le Grand Théâtre de Fourvière

Le 11 juin 2017, la soirée Moondog aux Nuits de Fourviere a tenu ses promesses au-delà de toutes les attentes. Une réussite éclatante de bout en bout. Pourtant cet hommage tenait du défi. Pari plus qu’honoré.

Affiche NDF2016_visuel2Ce vibrant hommage rendu à Moondog et annoncé dans un précédent article est évènementiel à plusieurs titres. Au regard de la stature du compositeur et musicien qu’était Moondog. Au vu des artistes invités. Il s’est agit de respecter l’esprit du créateur et d’emporter l’adhésion du public dont la majorité découvrait l’œuvre de Moondog.

Certains artistes de la soirée Moondog aux Nuits de Fourviere, comme Stephan Eicher (chant), Stephan Lakatos (percusion/trimba) et Dominique Ponty (piano), ont côtoyé et joué avec Moondog. D’autres ont une connaissance approfondie de sa musique, tels les musiciens de l’Ensemble Minisym dont la direction artistique est assurée par Amaury Cornut, musicien et exégète de la musique de Moondog (site spécifique consacré à Moondog, ouvrage de référence et conférences spécialisées) et la concertiste Katia Labèque (piano). Le talent des autres participants de la soirée et leur intérêt pour le projet ont aussi contribué à la qualité du spectacle, l’Orchestre de l’Opéra de Lyon avec à la Direction Stefano Montanari, le groupe Triple Sun, les saxophonistes Raphaël Imbert (sax ténor et alto) et Jean-Philippe Scali (sax baryton), le batteur Sangoma Everett (invité surprise) et les danseurs Marie-Agnès Gillot, Yaman Okur et Stéphane Deheselle.

Il convient enfin de saluer Richard Robert (conseiller artistique et assistant à la programmation musicale des Nuits de Fourvière) à l’initiative du projet. Son engagement a participé grandement à la réussite de cette soirée.

La première partie du spectacle explore la diversité de l’œuvre de Louis Thomas Hardin. Immersion progressive dans l’écriture de Moondog avec en ouverture le « Thème » interprété par l’Orchestre de l’Opéra, le « trimba » et toutes les percussions. L’esprit du compositeur surgit d’emblée. Les vingt-sept autres morceaux vont développer presque toutes les facettes de la musique de Moondog.

De courtes pièces jouées en duo Piano-Trimba par deux interprètes qui furent très proches de Moondog. Dominique PontyNDF_Moondog_+é-®_paul_bourdrel-2 visiblement très émue et concentrée sur son clavier. Le percussionniste Stefan Lakatos dont la tunique noire et la barbe blanche font écho à l’aspect de Moondog immortalisé sur les clichés. Le rythme hypnotique qu’il tient sur le trimba, percussion créée par Moondog et visible sur la photo ci-dessous, impressionne et captive. NDF_Moondog_+é-®_paul_bourdrel-1Il reprend le rôle que tenait Moondog lors des concerts où il donnait lui-même le tempo.

Le spectacle fait alterner la plupart des formes musicales explorées par Moondog aux différentes périodes de sa vie. Avec « Do your thing » interprété par Stephan Eicher, Dominique Ponty et Stefan Lakatos, c’est l’aspect « chanson » du disque « H’art songs » qui est présenté. Le piano martèle un chant et en contre-point la voix chante la liberté. Simple mais efficace, le thème s’imprime dans notre mémoire et on se prend à la chantonner en quittant le spectacle...on aurait presque attendu « I’m This, I’m That ». L’art du canon est aussi présent dans de nombreux autres morceaux repris par l’orchestre de l’Opéra. Le thème interprété par un premier instrument du grand l’orchestre est repris par un deuxième, puis un troisième jusqu’à concerner la masse orchestrale, le tout soutenu par des séquences rythmiques qui se complexifient allant presque jusqu’au déséquilibre qui n’advient jamais tant est grand le talent de tous les instrumentistes et du chef d’orchestre. Dans les « Jazz Book n° 2, 3 et 4 » c’est la dimension contrapuntique qui est mise en évidence.

La dimension symphonique de l’œuvre de Moondog est principalement restituée par l’Orchestre de l’Opéra de Lyon dirigé par Stefano Montanari avec quelques « Symphoniques ». La « Symphonique #3 - Ode to Venus » romantique à souhait, la « Symphonique #1 plus martiale, la « Symphonique #6 - Good for Goodie » plus jazzy et dédiée à Benny Goodman, la « Minisym #1 » au accents plus modernes, « Witch of Endor » à la mélodie ensorcelante. Dans tous ces morceaux la dimension rythmique demeure essentielle.

Dans l’Ensemble Mininym les instruments anciens tels la théorbe et la vielle à roue côtoient guitare, violon, violoncelle et percussions. Leurs timbres colorent les morceaux qui sonnent comme des madrigaux. Dans cette même esthétique c’est un Stephan NDF_Moondog_+é-®_paul_bourdrel-6Eicher très concentré qui chante le « Guggisberglied ». Au mi-temps de la première partie, soutenu par l’ensemble des instrumentistes de la soirée, Stephan Eicher réunit autour de lui un chœur avec Stephan Lakatos, Amaury Cornut et Richard Robert. Le chanteur présente « New Amsterdam » comme « un hymne à la paix en hommage à celui qui nous a quitté ». Un clin d’œil à New-York (anciennement nommée New Amsterdam), cette ville qui a abrité une partie de la vie musicale de Moondog. Sur le Grand Théâtre plane une émotion palpable suivie d’applaudissements nourris. L’ensemble des contributeurs musicaux de la soirée se retrouvent aussi sur « Bird Lament » écrit par Moondog à la mort de Charlie Parker (surnommé The Bird). Les parties de saxophone sont tenues de belle manière par Raphaël Imbert (sax alto) et Jean-Philippe Scali (sax baryton). Sur le public le thème fait mouche. Avant la toute fin du spectacle, Stephan Eicher vient présenter l’ensemble des artistes de la soirée sans oublier un remerciement pour Richard Robert, le « fou furieux » sans qui la soirée n’aurait pas eu lieu. La première partie de soirée se termine avec « Paris » et ses accents de French Cancan.

Avec la seconde partie le contraste est total. Ambiance rock, volume exacerbé et jeux de lumière pour la musique de Moondog qui prend des couleurs encore plus actuelles.

Quatre musiciens sur scène. Katia Labèque au piano accompagnée par « Triple Sun » avec David Chalmin à la guitare électrique, Raphaël Séguinier aux percussions et Massimo Pupillo à la basse. Les mélodies de Moondog et les séquences percussives tournent en boucle. L’esthétique de la musique change et le résultat est hypnotique et envoûtant. Les danseurs apportent une dimension magique supplémentaire à la musique qu’ils habitent. Leurs mouvements tout en fluidité contrastent avec la puissance de la musique Telle une libellule désarticulée, la silhouette de Stéphane Deheselle se meut avec légèreté sur « Lullaby ». Sur « Bird Lament », Yaman Okur épouse la musique et glisse littéralement et pratique au ralenti des figures de break dance et de popping. La guitare pleure. A couper le souffle ! « Elf Danse » est  lui aussi transfiguré. La chorégraphie proposée par Marie-Agnès Gillot et Stéphane Deheselle fascine. Les deux danseurs se fondent pour ne faire qu’un corps avec bras et mains de l’un et les pieds et jambes de l’autre qu se meuvent de concert. A n’en pas croire ses yeux ! Les quatre musiciens explosent ensuite le thème « Bumbo » transcendé par l’électricité portée à son paroxysme. Une rythmique énervée exaspère la mélodie jusqu’à la rendre incandescente. « New Amsterdam » met en scène Marie-Agnès Gillot et Stéphane Deheselle reliés par deux manches qui s’étirent et les relient l’un à l’autre. La femme-araignée capturée sort de scène tirée sur le dos de l’homme-araignée. Les échos de la musique s’engluent dans les lumières de la scène. On est captivé.

A la fin du spectacle, les applaudissements explosent et demandent un rappel où les danseurs se jouent des coussins lancés sur scène suite au rituel « lancer de coussin » qui devient un peu exaspérant même s’il traduit l’enthousiasme des spectateurs.

Une soirée bigrement réussie qui fera date dans les Nuits de Fourvière. Un évènement unique dont la singularité est sublimée par le talent de tous les interprètes.

Un grand merci à Paul Bourdrel pour les photos qui illustrent cet article.
Clin d’œil à Sonia Cat-Berro & « Lonely Siren »

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« Triple Entente » avec S Beuf / M Perez / D Imbert

« Triple Entente » avec S Beuf / M Perez / D Imbert

« Triple entente » par Sylvain Beuf, Michel Perez et Diego Imbert

Sur l’album « Triple Entente » le duo Diego Imbert - Michel Perez s’étoffe d’un troisième complice, le saxophoniste Sylvain Beuf. Le trio propose un voyage musical singulier teinté d’un revivalisme cool jazz.

Trois ans après « Double Entente » (Such prod/Harmonia Mundi), le duo contrebasse/guitare de Diego Imbert et Michel Perez accueille le saxophoniste Sylvain Luc pour graver « Triple Entente » (Trebim Music/L’Autre Distribution). Un swing intime se dégage des échanges des trois instrumentistes qui improvisent à cœur joie.

Sur les dix plages de « Triple Entente », la rencontre des musiciens fleure bon la Côte Ouest ou plutôt la « West Coast » comme diraient les exégètes du jazz, avec comme repère esthétique le trio composé par le pianiste Lennie Tristano (piano) et les saxophonistes Lee Konitz (alto) et Warne Marsh (ténor). Sans batteur, les trois instrumentistes assurent un tempo sans faille.

Couv_Sylvain Bœuf Michel Perez Diego Imbert – Triple Entente (Trebim Music L'Autre Distribution)Sur « Triple entente », les trois instrumentistes prennent le parti de pratiquer le jeu musical (un jeu de musicien il s’entend …) de la démarcation. Plus explicitement il s’agit, à partir de la trame harmonique d’un standard, de créer un nouveau morceau. C’est de cette manière que Charlie Parker avait détourné le titre How High is the Moon et avait créé Ornithology.

Ainsi, Michel Perez donne le ton dès le premier titre avec Confirm dont la filiation avec Confirmation de Charlie Parker est explicite. Le trio reprend ensuite de jouer Lennie’s Pennies écrit par Lennie Tristano à partir de Pennies From Heaven. Le Corps et âmes de Sylvain Beuf annonce lui aussi la couleur d’emblée, celle de Body and Soul, de même le lien apparaît évident entre Tiko Tikos et TicoTico. En droite ligne issu de la trame harmonique du thème On a Green Dolphin Street, Le Dauphin Bleu de Michel Perez navigue en des eaux raffinées. L’écriture de Diego Imbert réinvente You Stepped Out of a Dream en un Dream Team dont le charme opère de bout en bout. On a le sourire à l’écoute de Last Moment issu de All the things You are... aux amateurs de jazz de retrouver les quatre thèmes à l’origine des autres titres.

Au-delà de l’intérêt purement technique de l’exercice, le bonheur de l’écoute tient surtout dans la relecture de grands thèmes de jazz que font ces trois merveilleux solistes. Dans un style teinté de « cool jazz » leur inventivité explose. Leur complicité stimule des échanges inspirés. Tout en relaxation, les musiciens se soutiennent, se complètent, se croisent pour mieux se retrouver et tresser un tissu musical aux mailles finement aériennes. Un bon moment de musique à savourer sans retenue.

Clin d’œil à Sonia Cat-Berro & « Lonely Siren »

Clin d’œil à Sonia Cat-Berro & « Lonely Siren »

Après vingt ans de scène et trois albums, Sonia Cat-Berro revient avec « Lonely Siren », son quatrième album chez Shed Music. Entourée de quelques-uns des meilleurs musiciens de la scène jazz hexagonale, la chanteuse propose un opus au climat captivant. Le chant de la sirène déborde d’émotions.

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Jazz estival 2016 au Péristyle de l’Opéra de Lyon

Jazz estival 2016 au Péristyle de l’Opéra de Lyon

« Jazz (f)estival » sous le Péristyle de l’Opéra

Du 09 juin au 03 septembre 2016 les concerts jazz du Péristyle reprennent leurs quartiers d’été sous les arcades de l’Opéra. Versant estival de l’Amphi-Jazz, le Péristyle est un repère musical incontournable du paysage lyonnais. Un café-jazz en terrasse où il fait bon écouter de la musique tout l’été. 

peristyle-cb-mouthFréquenter le Péristyle en été, c’est la certitude de retrouver toutes les couleurs musicales du jazz régional programmées par les bons soins de François Postaire, directeur de l’Amphithéâtre de l’Opéra. Au plus chaud de l’été les arcades offrent un havre de fraîcheur et même si le ciel se déchaîne, elles demeurent un abri bienveillant qui protège des averses ou orages.

Si le Péristyle est ouvert du lundi au vendredi de 9h à 23h, les concerts de jazz, gratuits et sans réservation, se déroulent en trois sets du lundi au samedi à 19h, 20h15 et 22h avec par exemple en option, apéro, repas et/ou dessert. La musique s’écoute seul(e) ou se partage entre amis.

A chacun sa manière de fréquenter le péristyle. Les amateurs de surprise s’y rendront les yeux fermés à l’heure qui leur convient pour découvrir les musiciens programmés sans en savoir plus et savourer ainsi le plaisir de la découverte. Les amoureux de jazz feront leur choix pour découvrir des musiciens ou pour ré-écouter ceux qu’ils affectionnent. Pour organiser ces flâneries et dégustations musicales, rien de mieux que la programmation disponible en ligne sur le site de l’Opéra. Elle précise les styles programmés et propose même des écoutes musicales.

Si tous les rendez-vous valent leur pesant d’or, on a repéré cet été quelques balises musicales comme des « coups de cœur ».

Les 9, 10 et 11 juin, c’est le 320_remycrambesRémi Crambes Trio qui ouvre le festival. Du modern jazz, dans la tradition du trio Ponty-Humair-Louiss. Le violoniste Rémi Crambes est entouré de Camille Thouvenot à lorgue et de Wendlavim Zabsonre à la batterie. Au programme, des compositions de W. Shorter, J. Coltrane, T. Monk, et quelques compositions originales. Improvisation et groove sont de la partie.

320_strachoLes 23, 24 et 25 juin, est programmé le Stracho Temelkovski trio ou Nerazdeleni trio. Le leader multi instrumentiste ( basse / viola / mandole / percussions) s’est entouré de Jean-François Baez (accordéon) et Jean-Pierre Sarzier (clarinette basse). Le trio propose un Jazz oriental sans frontières puisant dans les sonorités acoustiques et dans l’oralité des rythmes asymétriques. Un voyage tout en nuances, au cœur des Balkans, de la Méditerranée et de l’Afrique.

320_memakeLes 27, 28 et 29 juin, la musique de Mémaké résonne sous les arcades du Péristyle. comme François Merville, le batteur, Ma, comme Lionel Martin le saxophoniste, Ke comme Benoît Keller le guitariste. Le trio promet un jazz libre et expressif issu de leurs influences musicales. Une promesse de dépaysement dans des mondes imaginaires et colorés.

320_vallognes-teruel-oukridLes 04, 05 et 06 août, place au Vallognes/Téruel/Oukrid Jazz Trio. Ce trio piano-basse-batterie promène son inspiration dans les standards et les comédies musicales. Ces musiciens complices et inspirés réservent toujours des surprises. La certitude d’écouter un jazz libre et inventif.

320_bossayearsLes 8, 9 et 10 août, le Péristyle rime avec Brésil et plus précisément avec un style musical des années 60, la bossa-nova. Le Bossa Years Quartet propose son répertoire interprété par le saxophoniste Michael « Getz » Cheret (qui annonce d’emblée sa référence, le grand Stan Getz), Priscila Valdazo au chant et à la contrebasse et Zaza Desideiro à  la batterie. La guitare a amplement contribué au style bossa-nova et dans le groupe elle est tenue par Michel Perez. C’est un plaisir de retrouver ce musicien dont la délicatesse musicale n’a d’égale que sa modestie. Sa venue à Lyon dans le contexte de ce quartet constitue un évènement incontournable.

zaza-emerton-151-85Les 15, 16 et 17 août, le Brésil sera encore de la partie avec le Duo Desiderio - Oliveira. Ces deux brésiliens ont grandi en écoutant des musiques traditionnelles et instrumentales de leur région respective. Ils ont appris la bossa-nova, la Musique Populaire Brésilienne, le jazz et se sont rencontrés en France où ils ont goûté à d’autres cultures musicales. Une grande complicité lie le pianiste Ewerton Oliveira exégète de la musique de Hermeto Pascoal et Zaza Desideiro, batteur quasiment incontournable dans la région. Thèmes d’ici, improvisations d’ailleurs, mélodies de là bas… tout est prétexte à musique. De beaux moments en perspective.

320_wondercollectiveLes concerts du Péristyle se terminent toujours de belle manière. Comme pour graver un souvenir impérissable dans les mémoires. Cette année ne manquera pas à la tradition puisque les 01, 02 et 03 septembre, c’est Wonder Collective, un orchestre de onze musiciens professionnels qui terminera la saison. Comme le nom du groupe l’annonce, c’est un hommage gai et tonique à la musique de Stevie Wonder. Chanteur, choeurs, trompette, trombone, claviers, guitare, basse, batterie et percussions. Du groove joyeux en perspective, comme un  feu d’artifice pour marquer la fin de la fête.

Au-delà de ces « coups de cœur », la programmation tout en entière vaut le détour. Du jazz de qualité dans des conditions sympathiques sous le Péristyle de l’Opéra tout au long de l’été.

… avec quelques nouvelles surprises dessinées sur les vitres du bâtiment !320_peristyle2016

Clin d’œil à Sonia Cat-Berro & « Lonely Siren »

Clin d’œil à Sonia Cat-Berro & « Lonely Siren »

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« Brel » par David Linx et Brussels Jazz orchestra

« Brel » par David Linx et Brussels Jazz orchestra

« Brel » par David Linx & le Brussels Jazz Orchestra

L’album « Brel » célèbre autant le « grand Jacques » que le talent du chanteur David Linx et le swing du Brussels Jazz Orchestra. Une absolue réussite !

72px_couv_brel « Brel » (Jazz Village/Harmonia Mundi), un disque enregistré en Belgique (à Gand) par David Linx, chanteur né à Bruxelles et un big-band basé à Bruxelles, le Brussels Jazz Orchestra (BJO). Un hommage qui emprunte les sentiers du jazz pour honorer Jacques Brel. Inspiré par la force des textes, David Linx insuffle la souplesse de son jazz. Le swing coloré du BJO impulse une énergie nouvelle aux grands standards de Brel.

Certes l’orchestre et le chanteur n’en sont pas à leur première collaboration mais le pari était osé. Risqué de reprendre Brel dont les textes et les interprétations sont inscrits dans toutes les mémoires. Risqué d’interpréter des chansons dont les versions d’origine ont bouleversé des générations mais David Linx n’est pas un homme que72px_BJO_brel_live les paris effraient, loin de là. Après avoir tourné pendant deux ans avec « A NOUsGARO » en souvenir de son ami Claude Nougaro, il a conçu de travailler de nouveau avec Frank Vaganée, le directeur artistique du BJO pour « chanter Brel ». Ensemble ils ont choisi onze des grands succès de Brel et les présentent en dix titres aux rythmes et ambiances variées. La voix du chanteur et le tissu musical étincelant du BJO font alliance pour servir textes et rythmes.

Dans « Brel » les chansons de Jacques Brel se transforment en morceaux de jazz sans rien perdre de leur âme. Les tonalités émotionnelles, joie, tristesse, amour sont conservées.Les arrangements écrits par Pierre Drevet, Dieter Limbourg, Lode Mertens, Gyuri Spies, Frank Vaganée et Nathalie Loriers contribuent à densifier les atmosphères et à impulser des changements de rythmes qui évitent de reprendre la scansion rythmique propre à Brel. Les différentes palettes sonores du BJO colorent les plages de vigueur ou de langueur et avec les différentes sections de l’orchestre, le rythme s’emballe ou s’enroule autour de la voix d’un David Linx lumineux qui chante comme il respire.

Les trois villes célébrées par Brel sont sublimées. La version de « Bruxelles » est étourdissante, elle déborde de vie, de couleur et de mouvement. Pendant huit minutes cinquante cinq, on se trouve transporté dans un Bruxelles scintillant que le scat de David Linx et le chorus de Frank Vaganée (saxophone alto) contribuent à rendre encore plus « bruxellant ». Amsterdam et Vesoul sont enchaînées dans « Vesoul/Amsterdam ». Une valse ébouriffante où le solo du trompettiste Nico Schepers termine « Vesoul » et passe le relai à David Linx pour les dernières mesures d’un « Amsterdam » émouvant chanté en anglais, comme un clin d’œil à cet autre David (Bowie) qui avait interprété le titre. On a encore la tête qui tourne à l’écoute de la « Valse à mille temps ». Il vient vraiment l’envie de valser au rythme de l’amour, de Paris et du swing de ce morceau plus flamboyant que jamais. Une vraie tornade de musicalité !

C’est avec beaucoup de sensibilité que David Linx interprète « Ne me quitte pas » et « Isabelle » délicatement murmurée en anglais. On croyait connaître « Mathilde » mais nous voilà surpris. La bougresse se balance sur des rythmes latins et à n’en pas douter avec son scat impérial, David Linx devrait gagner le cœur de la Mathilde tant convoitée. Sur « Ces gens-là », le chorus de Bo Van der Werf au saxophone baryton s’allie de belle manière au chant de David Linx qui dessine avec émotion les portraits de ces gens auxquels on était habitués mais que l’on redécouvre avec bonheur.

Un « Brel » somptueux à écouter et ré-écouter dès sa sortie officielle le 10 juin. Il est aussi possible d’écouter David Linx & le BJO sur scène le 26 juin à 16h au Parc Floral dans le cadre du Paris Jazz Festival.

Clin d’œil à Sonia Cat-Berro & « Lonely Siren »

Clin d’œil à Sonia Cat-Berro & « Lonely Siren »

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