Antonio Sanchez présente « Channels of Energy »

Antonio Sanchez présente « Channels of Energy »

Un batteur, un arrangeur, un big band

Après six disques en leader, Antonio Sanchez sort « Channels of Energy », un double album qui réunit trois entités. Deux étoiles du jazz, le batteur Antonio Sanchez et le chef d’orchestre-arrangeur Vince Mendoza s’associent au prestigieux WDR Big Band. Dans le parfait respect de l’écriture du batteur, l’album propose une musique à la modernité sidérante.

Couverture de l'album "Channels of Energy" du batteur Antonio SanchezEnregistré en décembre 2016 à Cologne en Allemagne, dans le studio 4 de la Westdeutscher Rundfunk Köln, le double album « Channels of Energy » est annoncé pour le 27 avril 2018 chez Cam Jazz. Dès la première écoute, le nouveau projet du batteur Antonio Sanchez surprend autant qu’il séduit.

Une énergie maîtrisée et équilibrée se dégage des huit compositions originales d’Antonio Sanchez interprétées par le rutilant WDR Big Band avec le soutien d’Antonio Sanchez à la batterie, sur les superbes arrangements du chef d’orchestre Vince Mendoza.

Sur « Channels of Energy », Antonio Sanchez joue de sa batterie comme d’un orchestre. Vince Mendoza maîtrise son orchestre comme s’il s’agissait d’un instrument unique. L’orchestre de la radio nationale allemande, le WDR Big Band, interagit avec la batterie et le chef d’orchestre comme s’ils ne faisaient qu’un, mettant en valeur avec brillance et élégance les arrangements nuancés posés par le chef d’orchestre sur les compositions du batteur Antonio Sanchez. Antonio Sanchez, Vince Mendoza & le WDR Big Band… un trio gagnant.

Le batteur Antonio Sanchez n’en finit pas d’étonner

On le connait pour être un fabuleux instrumentiste. Il l’a prouvé en sideman aux côtés de Pat Metheny mais aussi en soliste sur son dernier album « Bad Hombre » sorti en 2017. On a aussi apprécié ses talents de leader sur de nombreux albums dont les derniers « New Life », « Three times three » et « The Meridian Suite ». Enfin on n’ignore rien de son talent de compositeur reconnu par l’octroi du Grammy Award de la « meilleure bande originale pour un média visuel ». Sur la BO du film « Birdman » d’Alejandro González Iñárritu, la batterie d’Antonio Sanchez est l’unique instrument qui accompagne les pensées du héros. Elle contribue pour beaucoup au rythme et au mouvement du film.

Il confie ses compositions à Vince Mendoza et au WDR Big Band

On sait le talent inouï de Vince Mendozacompositeur, arrangeur et chef d’orchestre multi-récompensé (six Grammy Awards). Ses arrangements inventifs et chatoyants confiés à des orchestres symphoniques ou à des Big Bands subliment les musiques sur lesquelles il se penche, que ce soit de la pop, du rock ou du jazz (Björk, Sting, Elvis Costello, Joe Zawinul, John Scofield, Joni Mitchel, Melody Gardot, …). Il n’en est pas à sa première collaboration avec les musiciens virtuoses du WDR Big Band auprès duquel il est très engagé (résidences et enregistrements).

Quelques repères savoureux de « Channels of Energy »

Sur le CD1

L’improvisation étincelante du trompettiste Ruud Breuls, le phrasé fougueux du saxophoniste alto Johan Hörlen et le final rutilant de l’orchestre sur Minotauro. L’introduction funk des trombones et trompettes, l’intervention énergique de la trompette et l’éclatante intervention de la batterie sur Nooks and Crannies. L’improvisation du saxophoniste ténor Paul Heller sur Nighttime Story, ballade écrite en hommage à Michael Brecker. Les breacks punchy du Big Band sur The Real McDaddy et l’architecture parfaite du chorus frénétique de la batterie d’Antonio Sanchez.

Sur le CD2

Le solo limpide du pianiste Omer Klein apaise le Big Bands sur New Life. La richesse harmonique et rythmique du thème Grids and Patterns qu’expose l’orchestre. La sonorité profonde du trombone d’Andy Hunter sur le mélancolique Imaginary Lines dont le motif répétitif et lumineux est accompagné par la masse sonore très souple de l’orchestre. Sur Channels of Energy, un sommet du double album, l’introduction rock de la batterie induit le rythme binaire de l’orchestre et la transe du saxophone soprano. Le climat incandescent s’apaise ensuite après la superbe respiration prodiguée par la batterie et la contribution swinguante du trombone.

Lorsque les orbites des trois étoiles musicales que sont Antonio Sanchez, Vince Mendoza et le WDR Big Band se croisent sur « Channels of Energy », advient alors un album élégant, vibrant et contemporain. Les sonorités rutilantes et la variété des couleurs rythmiques fascinent par l’énergie qu’elles dégagent. Grâce aux interactions raffinées entre les solistes, l’orchestre et le batteur, la puissance orchestrale ne masque en rien la précision et la modernité de l’écriture.

Stéphanie Lemoine signe « Love leaves traces »

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Avec « Love leaves traces », son deuxième album, la chanteuse, auteure et compositrice, Stéphanie Lemoine navigue entre nu-jazz, pop, folk et soul. Son univers éclectique explore des espaces poétiques où son chant aérien alterne entre français et anglais. Un voyage musical sans frontières entre les genres.

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Le trio Reis-Demuth-Wiltgen revient avec « Sly »

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Avec « Sly », le trio Reis-Demuth-Wiltgen continue à explorer le format traditionnel du trio jazz piano acoustique/contrebasse/batterie. Alliée à d’élégantes narrations musicales, la puissance rythmique du groupe ne se dément pas. Ce quatrième album reflète l’identité musicale du groupe et rend hommage à ses racines luxembourgeoises à travers la figure du Renard dont la ruse inspire son titre à l’album.

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Nouveau RV avec Christophe Monniot & Didier Ithursarry

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Plus de deux ans après la parution de leur album « Hymnes à l’Amour », le saxophoniste Christophe Monniot et l’accordéoniste Didier Ithursarry récidivent avec un deuxième opus éponyme sous-titré « Deuxième Chance ». Avec lyrisme et virtuosité, les deux musiciens complices tissent une musique à la fois tendre et sensible, intense et pétillante. « Deuxième Chance », un nouveau rendez-vous à ne pas manquer !

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Elina Duni dévoile « Partir », son nouvel album chez ECM

Elina Duni dévoile « Partir », son nouvel album chez ECM

Un voyage intimiste et sensible

Pour son troisième album chez ECM, Elina Duni signe « Partir », un album conçu et réalisé en solo. La chanteuse interprète un répertoire de chansons autour du départ, de la perte et de l’amour. Elle s’accompagne au piano, à la guitare ou avec un set de percussions. Son chant intimiste et sensible transcende la souffrance.

Couverture de l'album "Partir" de la chanteuse Elina Duni« Nous sommes tous en partance, amenés à être arrachés de ce que l’on aime » … tel est le point de départ du projet d’Elina Duni concrétisé en 2017 par l’enregistrement de l’album « Partir » enregistré aux Studios La Buissone à Pernes-les-Fontaines en juillet 2017 sous la direction artistique du patron du label ECM, de Manfred Eicher lui-même.

Avec « Partir » (ECM/Universal) à paraître le 27 avril 2018, la chanteuse Elina Duni signe un recueil de chansons issues de sources très diverses. Des airs traditionnels mais aussi des chansons plus connues et même une composition originale.

D’une trajectoire personnelle….

Évoquer l’exil et tout ce qui se rattache au départ contraint ou choisi résonne avec la trajectoire personnelle de la chanteuse devenue une voix de la diaspora albanaise. En effet, suite à la chute du régime communiste, Elina Duni doit quitter l’Albanie en1992. Elle s’établit alors en Suisse avec sa mère. Après avoir appris le violon en Albanie où elle avait déjà chanté dès l’âge de cinq ans puis plus tard pour la Radio et la Télévision Nationales Albanaises, elle étudie en Suisse le piano classique au Conservatoire de Genève où elle continue ses études musicales et découvre le jazz.

Après divers projets de musique, de films et de théâtre qui l’ont de nouveau conduit en Albanie mais l’ont aussi amenée à partir à New-York, elle s’oriente vers le jazz qu’elle étudie à Berne entre 2004 et 2008. En 2005 elle crée le Elina Duni Quartet avec Colin Vallon (piano), Patrice Moret (basse) et Norbert Pfammatter (batterie), un retour à ses sources musicales qui mélange les chants folkloriques des Balkans au jazz

Avec eux elle enregistre deux albums « Baresha » (2008) et « Lume Lume » (2010) chez Meta Records puis publie chez ECM en 2012 « Matanë Malit » (Au délà de la montagne) et en 2015 « Dallëndyshe » (Hirondelle). Les chansons albanaises se retrouvent dans le répertoire de ces albums.

… à une création artistique, « Partir »

Pour « Partir », son troisième album chez ECM, Elina Duni élabore un répertoire de douze titres dont elle réalise les arrangements. Deux pièces chantées a capella, quatre autres où elle s’accompagne au piano, quatre à la guitare et deux autres où elle utilise les percussions pour ponctuer son chant.

Certes la provenance des morceaux est éclectique mais leur thématique est cohérente, puisque tous sont en lien avec l’exil, le départ, la séparation. Certes ces ruptures riment la plupart du temps avec la souffrance mais l’amour et l’espoir permettent de surmonter la perte pour finalement renaître.

Sur « Partir » les nuages du chagrin et de la douleur qui s’élèvent du chant d’Elina Duni ne masquent pas la lumière d’une renaissance possible dans un autre ailleurs. A travers cette réalisation artistique, la poésie musicale  de la chanteuse transcende le désespoir et laisse entrevoir une lueur d’espoir.

Au programme, des airs traditionnels d’Albanie, du Kosovo, d’Arménie, de Macédoine, de Suisse ou issues de l’héritage arabo-andalou mais aussi une composition personnelle de l’artiste Let us drive in et d’autres chansons plus connues comme Je ne sais pas de Jacques Brel, Amara terra mia de Domenico Modugno ou encore Meu Amor d’Alain Oulman.

La chanteuse se fait polyglotte et sa voix mute avec aisance de l’Italien au Portugais, de l’Albanais à l’Arménien, de l’Arabe au Yiddish, de l’Anglais au Suisse-Allemand. Dans toutes ces langues, sans dramaturgie excessive, le chant poignant d’Elina Duni conte la nostalgie, la saudade et le spleen mais convoque aussi l’amour.

Arrangements épurés, chant méditatif et recueilli, timbre limpide et clair, tout concourt à faire de « Partir » un album aux ambiances intimistes. A travers la voix expressive et sensible d’Elina Duni vibrent  tour à tour la force du chagrin, la tristesse du désespoir, la puissance de l’amour, la lumière de la renaissance. Au fil des titres, on voyage avec Elena Duni dans une rêverie embrumée d’une mélancolie trouée par le soleil de l’espoir. Son chant nuancé exprime la déchirure et la perte mais laisse percevoir la puissance de l’amour.

 

Pour écouter live le projet « Partir » de la chanteuse Elina Duni en concert, trois rendez-vous se profilent. Le 03 mai 2018 à 20h au Centre Culturel Suisse de Paris. Le 06 juillet 2018 à 18h au musée Gallo-Romain de Saint-Romain-en-Gal dans le cadre des Musaïques de « Jazz à Vienne ».  Le 28 juillet 2018 à partir de 20h30 sur la Scène de la Cour dans le cadre de l’Alberville Jazz Festival.
Stéphanie Lemoine signe « Love leaves traces »

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Avec « Love leaves traces », son deuxième album, la chanteuse, auteure et compositrice, Stéphanie Lemoine navigue entre nu-jazz, pop, folk et soul. Son univers éclectique explore des espaces poétiques où son chant aérien alterne entre français et anglais. Un voyage musical sans frontières entre les genres.

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Le trio Reis-Demuth-Wiltgen revient avec « Sly »

Le trio Reis-Demuth-Wiltgen revient avec « Sly »

Avec « Sly », le trio Reis-Demuth-Wiltgen continue à explorer le format traditionnel du trio jazz piano acoustique/contrebasse/batterie. Alliée à d’élégantes narrations musicales, la puissance rythmique du groupe ne se dément pas. Ce quatrième album reflète l’identité musicale du groupe et rend hommage à ses racines luxembourgeoises à travers la figure du Renard dont la ruse inspire son titre à l’album.

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Nouveau RV avec Christophe Monniot & Didier Ithursarry

Nouveau RV avec Christophe Monniot & Didier Ithursarry

Plus de deux ans après la parution de leur album « Hymnes à l’Amour », le saxophoniste Christophe Monniot et l’accordéoniste Didier Ithursarry récidivent avec un deuxième opus éponyme sous-titré « Deuxième Chance ». Avec lyrisme et virtuosité, les deux musiciens complices tissent une musique à la fois tendre et sensible, intense et pétillante. « Deuxième Chance », un nouveau rendez-vous à ne pas manquer !

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« Currents, Constellations » par le Nels Cline 4

« Currents, Constellations » par le Nels Cline 4

Quand modernité rime avec vigueur et audace

« Currents, Constellations » marque les débuts chez Blue Note du Nels Cline 4, le nouveau groupe du guitariste Nels Cline. Dans ce quartet énergique le leader collabore avec le guitariste Julian Lage et une puissante section rythmique composée de Scott Colley et Tom Rainey. Une musique d’avant-garde, généreuse et audacieuse.

Couverture de l'album "Currents, Constellations" su Nels Cline 4Connu depuis 2004, Nels Cline, le guitariste de Wilco, a émergé comme leader dans les années 1980. Le magazine « Rolling Stone » le classe aujourd’hui parmi les « 100 plus grands guitaristes ». On se souvient de son duo peu académique avec le guitariste Julien Lage sur l’album « Rooms » sorti en 2014.

Après le splendide double album « Lovers » publié par Nels Cline en 2016 chez Blue Note avec un grand ensemble, on retrouve le duo Nels ClineJulian Lage sur « Currents, Constellations » (Blue Note/Universal), sorti le 13 avril 2018. Les deux guitaristes sont associés à une section rythmique implacable composée du batteur Tom Rainey et du bassiste Scott Colley, présent aux côtés de Julian Lage sur « Modern Lore ». Hormis une pièce de Carla Bley interprétée dans les années 60 par le Jimmy Raney 3, toutes les compositions sont à porter au crédit de Nels Cline.

« Currents, Constellations », un album aventureux et énergique fruit du jeu incisif du Nels Cline 4. Ce quartet conduit la musique sur des territoires où se côtoient beauté pure et énergie sauvage. Entre les deux guitares, point de confrontation mais une radieuse stimulation. Sur certains morceaux elles élaborent un son d’ensemble issu de leurs improvisations chauffées à blanc. Sur d’autres pièces elles adoptent une approche très délicate voire même contemplative. Sans jamais se défier Nels Cline et Julian Lage unissent leurs talents au service de la musique sans chercher à se mettre en avant.

En ouverture de l’album, Furtive témoigne de ces interactions stimulantes qui relient les deux guitares sans que jamais aucun des deux musiciens ne tire la couverture à lui. Joué en duo sur « Room », Amenette commence avec une ligne d’ouverture exposée à l’unisson par Line et Lage. Ensuite alternent des moments interprétés en solo et d’autres plus groupaux. L’interaction très libre de tous les musiciens donne au morceau une allure avant-gardiste très proche du free jazz.

Swing Ghost ‘59 débute sur un swing traditionnel qui s’estompe très vite au profit d’un rythme quasi-mécanique. Lui-même se dilue en un balancement curieux. De nouveau ce pseudo swing se dissipe. Une ode amusante où le swing n’en finit pas de finir, il se transforme, se travestit même pour mieux recommencer. En fait, cette composition dit combien, dans cette musique appelée jazz, le swing est toujours présent, même si ses formes varient.

As Close As That n’est pas sans rappeler des morceaux comme Distant Hills de Ralph Towner, guitariste qui a inspiré Nels Cline, d’où le titre. De cette ballade aux ambiances stratosphériques se dégage un climat qui hésite entre drame et lyrisme. Sur cette pièce on peut écouter un délicieux solo de Nels Cline alors que Julian Lage joue en arrière fond.

Avant de s’appeler Imperfect 10, la composition de Nels Cline se nommait Jazz Fusion Composition. Il s’agit d’une mélodie un peu rock sur laquelle le batteur assure un battement pas franchement habituel, un rythme qui désarticule le morceau et lui donne une allure bancale inouïe. For Each, A Flower rend hommage à Geri Allen, Bill Collings, Bill Horvitz, John Abercrombie, John Shifflett,The Nels Cline 4 musiciens récemment disparus. Nels Cline l’a conçu tel un souffle léger en guise d’au revoir.

Pendant de nombreuses années le « Jimmy Giuffre 3 » a été le groupe fétiche de Nels Cline. Séduit par la version que le trio donnait en 1961 de la pièce de Carla Bley intitulé Temporarily, le leader a conçu de reprendre cette composition avec le Nels Cline 4. La version que le groupe en donne résonne d’une évidente beauté, une beauté liée en grande partie à la « pseudo » simplicité du thème.

Sur River Mouth, le jeu en arpèges de Julian Lage donne une impression de flottement à la musique. Le solo de Nels Cline semble comme un radeau embarqué sur le flot de l’accompagnement de Julian Lage. Lorsque les deux guitares reprennent à l’unisson, la musique change de dynamique, se prend à tourner, à s’écouler dans un mouvement perpétuel qui conduit les notes vers une fin qui revient au tout début du morceau.

« Currents, Constellations », un album moderne, innovant et rafraîchissant. Une aventure musicale qui respire la liberté et se permet toutes les audaces. La section rythmique solide et inventive octroie une totale liberté aux deux guitaristes. Avec hardiesse les deux solistes croisent les cordes pour le meilleur. Leurs sonorités et leurs échanges mélodiques et spontanés brossent des paysages réalisteS ou stellaires.

Stéphanie Lemoine signe « Love leaves traces »

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Avec « Love leaves traces », son deuxième album, la chanteuse, auteure et compositrice, Stéphanie Lemoine navigue entre nu-jazz, pop, folk et soul. Son univers éclectique explore des espaces poétiques où son chant aérien alterne entre français et anglais. Un voyage musical sans frontières entre les genres.

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Le trio Reis-Demuth-Wiltgen revient avec « Sly »

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Nouveau RV avec Christophe Monniot & Didier Ithursarry

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Plus de deux ans après la parution de leur album « Hymnes à l’Amour », le saxophoniste Christophe Monniot et l’accordéoniste Didier Ithursarry récidivent avec un deuxième opus éponyme sous-titré « Deuxième Chance ». Avec lyrisme et virtuosité, les deux musiciens complices tissent une musique à la fois tendre et sensible, intense et pétillante. « Deuxième Chance », un nouveau rendez-vous à ne pas manquer !

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Robin McKelle présente « Melodic Canvas »

Robin McKelle présente « Melodic Canvas »

Un album couleur sépia

Pour son septième album, « Melodic Canvas », Robin McKelle met en avant la couleur soul de son chant. Sur ce disque au titre éclairant, mélodies et styles se croisent. La chanteuse tisse une trame nostalgique qui sied tout à fait à sa voix. Un opus sensible et nostalgique.

Couverture de l'album "Melodic Canvas" de la chanteuse Robin McKelleSur son nouvel album « Melodic Canvas » (Doxie records/Membran) attendu pour le 20 avril 2018, Robin McKelle a recours à une instrumentation minimaliste, sans batterie, avec pour accompagnement un piano, une guitare, des percussions.

La chanteuse réunit autour d’elle un groupe de premier plan avec Shedrick Mitchell aux piano, Fender Rhodes et orgue, Vicente Archer à la basse, Daniel Sadownick aux percussions, Marvin Sewell et Al Street aux guitares et en invité spécial Chris Potter et ses saxophones (soprano et ténor).

Dans l’environnement instrumental allégé de « Melodic Canvas »Robin McKelle se retrouve presque « sans filet », la chanteuse est conduite à repousser ses limites et à se dévoiler. Ainsi mise en avant dans ce paysage instrumental réduit, sa voix de contralto se libère et cultive ses couleurs soul ce qui sied tout à fait à ses compositions personnelles qui constituent l’essentiel du répertoire.

Le gospel résonne sur I Believe qui ouvre l’album et sur le traditionnel Swing Low, Sweet Chariot où la chanteuse est rejointe par un ensemble gospel de cinq voix, « The piano Man’s Choir » ainsi que sur Yes we can can d’Allen Toussaint où sa voix explose telle une prière gospellisante sur laquelle s’envole le solo lyrique et incantatoire de Chris Potter.

Avec une grande sobriété, Robin McKelle enregistre deux versions d’un même titre, la version anglaise, The sun died et Il est mort le soleil qu’elle chante en Français. On reste un peu sur la réserve quant au peu de puissance émotionnelle libérée par ce morceau dont on garde en mémoire la force des interprétations de Ray Charles et Nicoletta.

Come to Me ouvert par Chris Potter, la voix souple et mélancolique de la chanteuse murmure une complainte qu’irisent les arabesques du saxophone soprano. Gorgé de soul, le morceau sied tout à fait à la voix de Robin McKelle. Dans un tout autre registre, Simple Man, une ballade au tempo chaloupé, met en évidence la sensibilité et la chaleur du chant mis en valeur par le piano tout entier à son service.

Soutenue par une section rythmique délicate, Robin McKelle teinte de lumière la ballade Lyla sur laquelle sa voix, un rien sensuelle, n’est pas sans évoquer Barbra Streisand. Il faut attendre It won’t end up pour retrouver un vrai tempo soul sur lequel la voix de la chanteuse se lamente, scatte et groove.

Melodic Canvas, un album plein de retenue et de nuances. Servie par de superbes arrangements et une instrumentation allégée, la chanteuse Robin McKelle explore le registre de la sensiblité. Un album au grain sépia porteur de la nostalgie chaleureuse des photos d’antan.

Rendez-vous au New Morning à Paris le 23 mai 2018 à 21h pour écouter live, Robin McKelle entourée de Matt Marantz (Saxophone), Mike King (claviers, piano), Rashaan Carter (basse) et Kush Abadey (batterie). La chanteuse est en tournée en France pour présenter le répertoire de son nouvel album.
Stéphanie Lemoine signe « Love leaves traces »

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Gene Jackson signe « Power of Love »

Gene Jackson signe « Power of Love »

Un hymne au swing

Pour « Power of Love », son premier album en leader, le batteur Gene Jackson choisit le format du trio. Avec le trio NuYorx composé du pianiste Gabriel Guerrero et du contrebassiste Carlo De Rosa il enregistre un opus captivant.

Le batteur Gene Jackson et cymbaleLa carrière du batteur Gene Jackson est exemplaire. Ce rythmicien respecté a commencé à jouer avec le guitariste Kevin Eubanks puis, à la fin des années 80, il a tourné et enregistré avec les plus grands. Il a en effet été le pilier de groupes dirigés par Herbie Hancock, Wayne Shorter et Dave Holland, sans oublier des collaborations avec d’autre grands noms du jazz dont notamment Art Farmer, Christian McBride, Dianne Reeves, Joe Lovano et Hugh Masekela, mais aussi le New York Standards Quartet.

Né à Philadelphie mais basé à Tokyo, ce faiseur de rythmes qu’est Gene Jackson a particulièrement affectionné jouer en trio avec Herbie Hancock et Dave Holland. Ceci est sans doute en lien avec le format de groupe, le trio, qu’il a choisi pour enregistrer son premier opus en leader,Couverture de "Power of Love" de Gene Jackson « Power of Love » (Whirlwind) sorti le 06 avril 2018.

Associé au pianiste Gabriel Guerrero et au contrebassiste Carlo De Rosa, deux musiciens qui l’ont inspiré, il forme le Trio NuYorx. Par ses origines colombiennes et son approche latine du jazz, le pianiste répond tout à fait à l’amour que le batteur entretient avec les rythmes afro-caribéens.

Outre les compositions originales des membres du groupe, « Power of Love » compte trois reprises. Le trio propose une  version délicate et équilibrée du standard de Cole Porter, I Love You, écrit en 1944. Sur un tempo rapide soutenu par une rythmique basse/batterie charpentée, le jeu fluide du piano désarticule le thème mais génère un lyrisme inouï. L’accompagnement polyrythmique du batteur impulse un faux tempo de valse sans parvenir à déséquilibrer l’esthétique de cette superbe version.

Le trio reprend aussi deux thèmes de Monk, Played Twice et Ugly Beauty . Le piano se distingue par son jeu sautillant et dissonant sur le premier et par son allégresse lumineuse sur le second. Great River, composé par le leader, affiche une proximité monkienne certaine par les brisures rythmiques déstructurantes que le batteur dessine derrière le solo joyeux du piano.Le batteur Gene Jackson et baguettes

Le jeu musclé du batteur soutient l’incandescence du piano sur Before Then, autre composition de Gene Jackson, que la contrebasse dynamique fait respirer. La tendre ballade A Peaceful Tremor de Carlo De Rosa évoque un songe musical délicat qui illumine l’album. Une même délicatesse habite l’autre thème du contrebassiste, le vif Neptune au swing incomparable.

Trois compositions du pianiste attirent l’attention. Le climat musical très libre de Land of the free permet au trio très interactif de brosser des paysages riches en abstraction. La batterie le parsème de rythmes latins que l’on retrouve sur Lighting. Cette bossa enjouée met en évidence le jeu flamboyant du piano. Sur les variations joyeuses de Lapso, le jeu crépusculaire du piano stimule la batterie qui enflamme le tempo.

L’illustration africaine de la pochette de l’album affirme la place essentielle que cette culture  représente pour Gene Jackson; Le rythme habite l’album et affirme combien le couple tension/détente demeure encore aujourd’hui au cœur du jazz. Le batteur définit la musique de « Power of Love » comme une symbolique contribution à ce qui lui semble essentiel, « la puissance de l’amour [comme] remède pour aider l’humanité à prendre de bonnes décisions ».

Stéphanie Lemoine signe « Love leaves traces »

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Clin d’œil à Orcastratum & son premier single

Clin d’œil à Orcastratum & son premier single

Unexpected relations, en guise d’apéritif

Influencé par le jazz, le blues, le classique, la soul, les musiques africaines et le trip hop, le premier album d’Orcastratum retient l’attention par sa philosophie qui prévoit de changer de musiciens à chaque album. En guise de mise en bouche, le premier single « Unexpected relations » et sa vidéo.

Couverture de l'album "Orcastratum"Orcastratum est le fruit des réflexions musicales de Glen Scott, compositeur britannique, musicien de studio, arrangeur, ingénieur du son et réalisateur multi-récompensé. Orca fait référence à l’orque, orcinus, que le naturaliste suédois Carl von Linné qualifiait en 1758 de sophistiqué, mystérieux et intelligent. Stratum renvoie à un groupe catégorisant une population. Tout un programme en perspective…!

Attendu pour le 18 mai 2018 sous le label suédois Compuctio, le premier album d’Orcastratum a été produit à Londres, enregistré live et filmé aux Dean Street Studios de Soho et mixé dans les célèbres Kensaltown Studios.

Le premier album d’Orcastratum est un opus musical construit sur une succession de motifs sonores répétitifs développés de façon quelque peu hypnotisante par différents intervenants du monde du blues, de la soul, de la world et du jazz.

Autour de Glen Scott, trois musiciens anglais et des invités. A la batterie Ralph Salmins qui a collaboré avec Burt Bacharach, Jamie Cullum et Björk. A la basse, Neville Malcolm, surnommé le « bouddha de la basse » écouté entre autres musiciens de jazz aux côtés de Gregory Porter, Jose James, China Moses, Dee Dee Bridgewater et Ed Motta. A la guitare acoustique et électrique, Eric Appapoulay.

Glen Scott a invité un de ses fidèles collaborateurs de studio et de scène, le chanteur et guitariste Eric Bibb. Le compositeur a aussi convoqué le chanteur et joueur de kora sénégalais Solo Cissokho, le saxophoniste anglais Binker Golding et les voix de Shaneeka Simon et Berg.

Sur le premier titre, Spirit of the Skog, la kora et la voix de Solo Cissokho élèvent leurs prières au-dessus de l’écrin musical prodigué par le groupe. Hallelujah Ironically se construit autour d’un motif répétitif exposé par le piano et le saxophone de Binker Golding et la voix de Berg. Le ténor à la sonorité puissante part en improvisation. Après de courts solos du piano et de la guitare le thème revient comme une incantation.

Sur Wizdoom règne une atmosphère de sérénité. Plus diversifié dans ses développements que les deux titres précédents, le morceau émarge plus dans le monde du jazz avec des échanges équilibrés entre piano et section rythmique.

Unexpected relations, second single d'OrcastratumComme Wizdoom, le premier single, Unexpected relations, sorti le 06 avril 2018, permet d’écouter les quatre musiciens sans invité.

Une impression onirique se dégage d’Unexpected relations. La matière sonore prend forme sur des accords lumineux de piano soutenu par le mouvement spiralé des balais et la sonorité boisée de la contrebasse au jeu très sobre. Cette composition apaisante, sensible et étrange envoûte.

Ce premier single et sa vidéo stimulent la curiosité mais on découvrira via le second single, le titre No Need où sont invités Eric Bibb et Shaneeka Simon.

Après la mise en bouche fort apéritive du premier single Unexpected relations, rendez-vous le 27 avril 2018 pour déguster l’entrée avec le second single qui permettra de découvrir No Need. Une entrée consistante qui permettra d’attendre jusqu’au 18 mai 2018 pour se régaler du plat de consistance, les cinq titres du premier album Orcastratum.

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