Jazz Campus en Clunisois 2024 – Adèle Viret 4tet & Les jours rallongent

Jazz Campus en Clunisois 2024 – Adèle Viret 4tet & Les jours rallongent

Voix singulières et contrastées

La quatrième soirée du Festival Jazz Campus en Clunisois 2024 investit de nouveau la scène du Théâtre Les Arts. Au programme de la soirée, le quartet d’Adèle Viret puis « Les Jours rallongent ». Les atmosphères contrastées et les propos singuliers proposés par les deux groupes interpellent et ravissent l’auditoire.

Le 20 août 2024, le public se presse dans la salle du Théâtre les Arts de Cluny. Didier Levallet évoque avec une certaine émotion la présence d’Adèle Viret, ancienne stagiaire de Jazz Campus en Clunisois, venue à la tête de son quartet sans oublier d’annoncer la deuxième partie de soirée et le projet « Les jours rallongent ».

La venue du Adèle Viret 4tet s’inscrit dans le cadre de Jazz Migration. Autour de la violoncelliste sont réunis, Oscar Viret (trompette), Wajdi Riahi (piano) et Pierre Hurty (batterie). Le quartet « sans basse » d’Adèle Viret dispense une musique épurée, légère et onirique, lyrique et douce. Il s’en dégage une atmosphère chambriste aux atmosphères intimistes et minimalistes où se bousculent jeux rythmiques pulsatils et improvisations orageuses énergiques ou souples et aériennes.

Le concert débute. Notes dépouillées du piano, cordes du violoncelle frottées par l’archet, note soufflée par la trompette. Le violoncelle esquisse une mélodie évanescente en harmonie avec la trompette floconneuse. Les balais de la batterie tapissent le fond sonore de friselis. S’installe alors une atmosphère proche de la musique baroque avant que le groupe ne conduise la musique vers un climat aux accents orientaux. Après les douceurs du début, l’ambiance se fait plus tonique avec un chorus enflammé du pianiste et un solo incandescent de la trompette.

Après Novembre et Choral for the sea, les deux premiers morceaux, Adèle Viret dit son émotion de se retrouver à Cluny et ce à plusieurs titres. Elle évoque une histoire de famille. D’une part avec son père (Jean-Philippe Viret) qui était venu à Cluny lorsqu’il était jeune musicien, après avoir consulté un flyer qui évoquait le festival et avait été accueilli comme stagiaire par Didier Levallet. D’autre part, elle se souvient de ses workshops de Vincent Courtois et aussi d’avoir écouté le regretté Denis Badault dont un disque inédit vient de sortir.

Elle annonce qu’elle propose un projet musical « Autour de l’eau » et le concert reprend avec Close of The Water, qui oscille entre retenue et explosion sonores.

Adèle Viret reprend la parole et précise qu’un album du quartet intitulé « Close of The Water » va sortir à l’automne.

Le set se termine avec les couleurs chatoyantes et apaisantes du titre Horizon. Débuté très lentement le morceau évolue, l’énergie monte après un chorus véhément et véloce du piano très percussif. Une grande symbiose semble régner au sein du quartet. Adèle Viret explore tous les registres de son instrument (archet, pizzicato).

Sollicité chaleureusement par les applaudissements du public, le quartet revient et interprète en rappel, Pour ceux qui sont loin, une ballade en forme de rêverie.

La seconde partie de soirée est assurée par le trio constitué de Christiane Bopp (trombone, voix), Sophia Domancich (piano) et Denis Charolles (batterie) pour leur projet « Les jours rallongent ».

Jazz Campus en Clunisois 2024 – Les jours rallongentLe set débute avec une composition de Denis Charolles, A la maison. Après l’introduction, la tromboniste prend un solo puis la pianiste se lance dans un dialogue intense avec le batteur. Autre composition du batteur, Wasabi évoque le Japon. Début martial piano/batterie alors que la tromboniste souffle dans l’embouchure de son instrument. Elle entame ensuite la mélodie de sa sonorité grave et large puis insère une sourdine dans le pavillon de l’instrument et joue sur les délicates interventions du batteur alors que la pianiste improvise avec une grande liberté.

Avec un couvercle de cuisine tenu sur le pavillon de son instrument, la tromboniste ouvre le troisième morceau qui débute sur un rythme lent. Le batteur souffle dans une trompette posée sur la caisse claire puis frotte les cymbales avec un archet, on se croirait dans une basse-cour. Puis sur les arpèges percussifs de la pianiste, le batteur frappe ses cloches et les autres percussions de ses mailloches et installe alors un climat étrange et malaisant. Le trombone résonne comme un cor de chasse à courre, l’improvisation de la pianiste évoque le galop des chevaux. Un dialogue tonique s’instaure entre la tromboniste qui frappe l’extérieur du pavillon tout en jouant et vociférant dans l’embouchure et le batteur qui frappe les peaux de ses toms avec les mains. Ambiance surprenante et enthousiasmante à la fois.Jazz Campus en Clunisois 2024 – Les jours rallongent

Le trio interprète présente ensuite une composition de Sophia Domancich au climat interrogatif. Le trombone et la batterie fantasque transportent l’auditoire dans les alpages suisses. Le batteur dialogue ensuite avec la pianiste qui se livre à une introspection musicale et improvise avec effervescence. Sur le piano les notes voltigent, caracolent, se bousculent et font résonner des échos monkiens avant que ne revienne la plénitude avec une ligne musicale apaisante que dessine le trombone.

Promenade sonore comme une complainte déchirée, le dernier morceau débute rubato, la tromboniste vocalise dans son instrument, les notes dissonantes du piano semblent étirées puis contractées, le batteur se déchaîne. Le public acclame avec vigueur la prestation originale du trio qui revient pour un rappel énergique dont les riffs saccadés font vibrer les cintres de la scène.

Surpris et bienveillant, le public quitte la salle visiblement enchanté par les contrastes musicaux de cette soirée singulière.

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Jazz Campus en Clunisois 2024 – Hirsute

Un moment intense et libre

Pour la troisième soirée du Festival Jazz Campus en Clunisois 2024 le public retrouve le chemin du Théâtre les Arts. Au programme, le projet Hirsute proposé par la pianiste, compositrice et cheffe d’orchestre Anne Quillier. Un moment intense et libre. Véritable concentré d’énergie, la musique acoustique à l’écriture ébouriffée génère un univers farouche.

Jazz Campus en Clunisois 2024 – Hirsute - Anne QuillierLa talentueuse compositrice, arrangeuse et pianiste Anne Quillier n’en est pas à sa première venue à Cluny. Après 2015 et 2019, elle revient le lundi 19 août 2024 sur la scène du Théâtre les Arts à la tête d’un quintet qui réunit à ses côtés Pierre Horckmans (clarinette basse), Damien Sabatier (saxophone baryton), Michel Molines (contrebasse) et Guillaume Bertrand. Motifs répétitifs, montées en puissance, Le groupe délivre une musique complexe et énergique.

Hirsute, timbres et climats variés, mise au point très précise, tout est maîtrisé de bout en bout.

Le concert débute sur un tempo soutenu par Irruption volcanique. Riffs et slaps des souffleurs stimulent la pianiste dont les notes détachées dessinent une mélodie alors que la section rythmique gronde et ronfle. Après un retour au thème le morceau se termine et soulève des salves d’applaudissements enthousiastes.

Le répertoire se poursuit avec Serviteur Ivre. Après les arabesques du baryton, la contrebasse improvise à l’archet. La batterie ponctue le climat volcanique créé par le baryton percussif et très libre et la clarinette basse plus mélodique. Sur le clavier du piano, Anne Quillier apaise quelque peu cette ambiance explosive.

Mouche Borgne démarre plus calmement par un solo du clarinettiste mais très vite, poussé par section rythmique, il libère des envolées toniques rejoint par le baryton puis par l’ensemble du groupe. Énergie musicale et tempo augmentent. Après quelques phrases aux dissonances palpables du piano, la batterie prend le relai avant un retour au thème qui annonce la fin du morceau.

Après les remerciements chaleureux qu’adresse Anne Quillier à Didier Levallet et au Festival Jazz Campus en Clunisois, le groupe interprète Longue Route. La pièce commence par une mélodie lumineuse exposé par l’ensemble des musiciens avant que le baryton effervescent et turbulent n’impulse d’insolentes syncopes. Le rythme s’accélère avant le retour au calme de la fin du morceau.

Le concert continue et les morceaux s’enchaînent. Sur scène règne une euphorie collective Mélodies ludiques segmentées de ruptures, décalages rythmiques, ambiance cinématographique. Chaque morceau est pourvoyeur de surprises, le batteur s’explose littéralement sur ses percussions, le clarinettiste exulte entre improvisations tour à tour énergiques ou ténébreuses, le saxophoniste porte son expression au paroxysme et entraîne le groupe dans ses délires, stimulé par les soufflants, le contrebassiste se fait véloce, la pianiste improvise en symbiose avec les vents.

Le répertoire se termine dans une ambiance bucolique par une ballade poétique au rythme étiré. Outre les chorus des instrumentistes, une improvisation collective très syncopée conduit la musique vers des contrées plus enflammées avant le retour au calme de la fin.

Le quintet répond aux applaudissements fournis du public et revient pour un rappel. La musique éthérée et lente du début évoque un songe mais très vite, le tempo s’accélère et avec furie, la musique tourbillonne comme embarquée sur un manège.

La musique sauvage et lumineuse d’Hirsute a invité l’auditoire dans son univers sans concessions où se côtoient énergie et complexité.

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Jazz Campus en Clunisois 2024 – François Couturier solo

Au-delà des conventions

La deuxième soirée du Festival Jazz Campus en Clunisois 2024 investit de nouveau la scène du Farinier de l’Abbaye. Au programme, un concert solo de François Couturier. Le public se mobilise pour écouter cet artiste dont l’art croise improvisations et mélodies et cultive la pureté.

Le 18 août 2024, l’auditoire attend avec impatience de retrouver François Couturier que Didier Levallet présente comme un artiste qui « symbolise cette osmose entre la pensée de la musique éternelle et la liberté que le jazz a apporté dans la musique du XXème et XXIème siècles ».

Tout de noir vêtu et souriant, François Couturier propose au public de présenter un « patchwork ésotérique de musique contemporaine et mélodique ».

Après de délicates notes aigües égrenées et entrecoupées de silences, le pianiste délivre des gouttes de musique interrogatives et dissonantes puis le morceau se densifie et des cascades d’arpèges plongent l’auditoire dans un monde féérique. Une mélodie fluide se dessine, imprégnée de nostalgie et incitant à la rêverie. Après une modulation subtile, la musique s’élève, comme porteuse d’espoir. Tels des chants d’oiseau ou des feuilles légères portées au fil du vent les notes s’envolent. Une plage de silence fugace précède un mouvement allegro. Après des nappes sonores impétueuses, advient un moment contemplatif. Après avoir joué le thème Alphonsina Y El Mar, François Couturier termine le morceau en caressant doucement les cordes du piano alors qu’au loin sonnent les cloches de l’église.

Suite à des applaudissements fournis, le pianiste reprend. Début orageux et dense, piano martelé, suite d’arpèges percussifs. Les mains parcourent le clavier qui vibre dans les graves et chante dans les aigus. Sitôt l’introduction terminée, le musicien accélère le rythme, densifie son discours, augmente le volume, fait des clins d’œil à Gershwin et s’achemine vers une fin subite.

Le concert continue sur un tempo plus lent. Une mélodie se dégage où les notes cristallines tranchent avec la gravité profonde des accords plaqués par la main gauche. Le mouvement se ralentit, accueille et intègre le silence qui intensifie la dimension interrogative du morceau.

Très concentré, François Couturier entame la pièce suivante. Les deux mains dialoguent avec vigueur. Phrases rapides dans les graves puis les médiums. Alternance de graves véhémentes et de médiums impertinents et martiaux. La densité musicale augmente avant que la légèreté ne soit explorée du côté des aigus. Retour au propos interrogatif et salves de notes. S’installe alors un climat lancinant, singulier et étrange et un réel séisme sur les touches donne une dimension tragique au propos musical. Échappée vers la clarté sur un rythme plus lent. Note après note, le morceau s’achemine doucement vers le silence. Une mélodie itérative se répète ensuite et convoque la lumière. Une autre mélodie évoque ensuite une promenade onirique mais l’incertitude revient, le morceau s’étire, se distend en notes éparses et éphémères pour finalement s’achever dans un climat ténébreux.

Après avoir remis ses lunettes, François Couturier se remet au clavier. Sur un même arpège répété dans les médiums, s’épanouit dans les aigus une mélodie souple et légère, sorte de ritournelle mélancolique avant que ne s’installe un climat inquiétant accentué par l’exploration des graves. Le rythme s’accentue, la densité musicale enfle puis s’apaise pour une courte durée. Tout s’accélère de nouveau, les mains parcourent le clavier. On est comme aspirés dans un songe méditatif évocateur du monde de Satie. Grands écarts, notes comme des gouttes de pluie…. le musicien se tourne vers le public… « on va finir comme ça ! ». Le pianiste quitte la scène mais, rappelé avec enthousiasme par le public, il revient très vite.

François Couturier esquisse une douce mélodie aux accents baroques empreinte de sérénité, solaire et lunaire à la fois. Applaudi par l’auditoire, il consent à une deuxième morceau de rappel. Quelques notes installent un climat plus sombre qui laisse une grande place au silence. Comme issu d’une constellation, un rayon de lumière vient éclairer la musique qui se laisse pourtant tenter par des échappées du côté sombre du clavier. Une ovation s’élève alors que le pianiste salue et remercie le public.

On demeure saisi par l’apparente simplicité de la musique de François Couturier qui transcende toutes les conventions et touche à l’indicible.

Avec nos remerciements à Yves Dorison pour les photos de François Couturier.

Le pianiste, compositeur et arrangeur Martial Solal est mort

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« Looking Back », le swing enchanteur de Scott Hamilton

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Jazz Campus en Clunisois 2024 – Adèle Viret 4tet & Les jours rallongent

Jazz Campus en Clunisois 2024 – Black is the colour

Poésie musicale entre douceur et puissance

Pour le premier concert de son édition 2024, le Festival Jazz Campus en Clunisois 2024 donne rendez-vous au public le samedi 17 août 2024 au Farinier de l’Abbaye à 20h30. La chanteuse Laura Tedja, le pianiste François Raulin et le contrebassiste Pascal Berne proposent le projet « Black is the colour ». L’auditoire attentif vibrera de bout en bout à l’écoute du trio. La musique poétique balance entre douceur et puissance, entre introspection et véhémence.

Le 17 août 2024, c’est une soirée de poésie musicale qui ouvre le Festival Jazz Campus en Clunisois 2024. Sur la scène du Farinier de l’Abbaye sont réunis, deux maîtres de stage du festival 2024, Pascal Berne (contrebasse) qui anime « Intergalactic Session », en hommage à Sun Ra, et Laura Tejeda qui conduit « Lâcher de voix » et François Raulin (piano) qui a lui aussi assumé la fonction de maître de stage à Cluny lors de précédentes éditions.

La chanteuse de formation lyrique issue de l’ARFI, LauraTejeda, le contrebassiste Pascal Berne et le pianiste François Raulin, tous deux Membres du Collectif « La Forge - Compositeurs Improvisateurs Réunis », présentent « Black is the colour » créé le 04/04/24 au Quartier Latin Jazz Club de Vienne. Il s’agit du troisième concert de ce projet très singulier.

Le concert débute par une berceuse flamenca sur un texte de Federico García Lorca suivie par Introduction to people de Carla Bley terminé par un chant révolutionnaire chilien. Les ambiances évoluent entre véhémence et désespérance, vigueur percussive et douceur caressante. La voix aigüe égrène des mélopées où alternent onomatopées énergiques et souffles empreints de tendresse. Elle est soutenue par le piano percussif et les cordes de la contrebasse que l’archet caresse ou stimule.

Vient ensuite un morceau corse « avec des influences asiatiques ». Après un début très percussif amorcé par le piano, la voix explose dans les aigus et l’archet accentue la dimension asiatique de l’écriture. Alors qu’un oiseau vole au-dessus du public et des artistes, s’installe dans la musique une dimension introspective dans laquelle se termine la pièce.

Jazz Campus en Clunisois 2024 – Black is the colourUn riff de contrebasse répété à l’envi débute Lamamada, pièce du Moyen-Orient du XIIème siècle. La voix aigüe et suppliante se lamente puis piano et contrebasse dialoguent dans les médiums et graves. Très libre le piano improvise. Sur ses phrasés interrogatifs la voix se joint à lui. Après ce morceau, le trio continue avec un « saut dans le monde du lyrique ». Un morceau de Rossini arrangé par Laura Tejeda. Très véhémente elle chante debout et sa voix s’élève avec force… la voute du farinier en frémit de plaisir, tout autant que le public d’ailleurs.

Après ce très court morceau, le trio interprète un chant de Noël composé par Pascal Berne. « Mais qu’est-ce que tu dis…… » Laura Tejeda chante debout, le piano la rejoint, le débit s’accélère … « faut pas pousser la mémé dans les ronces ». L’ambiance se calme, la chanteuse s’assied et sa voix se pose doucement, piano et contrebasse dialoguent. Très discursif le pianiste stimule le contrebassiste qui frappe le bois de son instrument. La chanteuse se relève et sa voix comme exaspérée s’élève dans les aigus jusqu’au paroxysme… promesse d’un sacré Noël !

Vient ensuite Diaraby, un chant d’amour mandingue, morceau traditionnel de la musique d’Afrique de l’Ouest. Le pianiste a positionné des morceaux de bois sur les cordes de son instrument. Le morceau débute par un court solo de contrebasse, entre sons de cordes pincées et frappes manuelles sur le bois. Le piano percussif prend la parole, suivi par la voix qui entonne une plainte aigüe. Une grande liberté expressive caractérise l’interprétation de ce morceau.

Les trois musiciens assis chantent ensemble face au public et entament un thème traditionnel bulgare, très expressif dans lequel la voix explose. Le public très réceptif applaudit avec enthousiasme. Après ce morceau le trio dédie une composition à Alain Gibert (membre de l’ARFI et tromboniste décédé en 2013). Il s’agit de Réveillez-vous tous les endormis, une pièce traditionnelle du centre de la France « qui n’est pas une bourrée, … c’est un « réveillé », les gamins toquent à la porte des fermes et demandent une pièce pour la chance. La voix commence seule dans les aigus… « souvenez-vous qu’un jour il faudra mourir »… puis piano et contrebasse entrent dans la danse qui devient effrénée avant un apaisement final bienvenu.

Le répertoire continue avec Black is the Colour, une chanson irlandaise pleine de douceur et méditative voire introspective. Sur un tempo très lent, piano et contrebasse échangent dans un climat lyrique, les graves de la contrebasse évoquent la chute de larmes de tristesse.

Pour finir, le concert, le trio se tourne vers l’Italie. Tous trois artistes sifflent et la chanteuse s’accompagne d’une percussion posée sur ses genoux. Piano et contrebasse entament un rythme sautillant, celui d’une ronde effrénée à laquelle il fait envie de participer.

Pour répondre aux applaudissement fournis et enthousiastes du public, le trio revient et remercient Didier Levallet (directeur artistique) et toute l’équipe du Festival de Cluny. Ils invitent Étienne Roche (contrebasse, chant) à les rejoindre sur scène pour un dernier morceau. Autour du piano, les deux contrebassistes conversent, la voix de l’invité et celle de la chanteuse dialoguent. Après un moment évanescent, la musique se fait tempétueuse et s’élève avec véhémence vers les cieux.

Après ce voyage musical poétique à travers les chants du monde, vient le temps du retour à la réalité avec la musique de « Black is the colour » pour tapisser l’écran de la nuit.

Le pianiste, compositeur et arrangeur Martial Solal est mort

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Christophe Monniot présente « Six Migrant Pieces »

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Ode musicale à l’humanité, à la bienveillance

Le compositeur et saxophoniste Christophe Monniot présente « Six Migrant Pieces » (Le Triton/L’Autre Distribution). Chaque membre du septet a une histoire vis à vis de la migration. L’album vibre d’énergie et de sensibilité. La musique résonne comme une ode musicale à l’humanité et à la bienveillance. Mieux qu’un manifeste politique, le propos du disque invite à l’accueil et à l’acceptation de l’autre avec ses différences. Un opus engagé en prise réelle avec l’actualité.

Après « Jericho Sinfonia » (Ayler Records) enregistré avec les musiciens du Grand Orchestre du Tricot et sorti en avril 2018, après « Hymnes à l’amour » (ONJ Records/L’Autre Distribution) publié en novembre 2018 et « Hymnes à l’Amour, Deuxième chance » (Émouvance) paru en mars 2021, tous deux enregistrés en duo avec Didier Ithursarry et « Dernier Tango » (Jazzdor/L’Autre Distribution) sorti en octobre 2022 et gravé en duo avec le guitariste Marc Ducret, Christophe Monniot revient le 21 juin 2024 avec « Six Migrant Pieces » (Le Triton/L’Autre Distribution) enregistré au Triton les 18 et 19 Mai 2023 par Jacques Vivante, Bastien Boisier et Jules Ferroul et également enregistré en concert le 6 juin 2023 au Kresselhaus Berlin lors du Festival Jazzdor Strasbourg-Berlin-Dresden.

« Six Migrant Pieces »

Pour son nouveau projet, « Six Migrant Pieces », Christophe Monniot dit être parti d’une idée très simple : « le mot hôte… racine commune du mot hostilité et et du mot hospitalité ». Ses compagnons et lui ont essayé de se positionner du côté de l’hospitalité plutôt que de l’hostilité. A ce propos il cite la philosophe, écrivaine et directrice de recherche émérite au CNRS Marie-José Mondzain : « Nous ne sommes pas simplement en train de donner l’hospitalité, nous sommes en train de recevoir de la part de notre hôte ».

Visuel de l'album Six Migrant Pieces de Christophe Monniot_Christophe Monniot présente "Six Migrant Pieces"Christophe Monniot a conçu la musique de « Six Migrant Pieces » comme « un voyage permanent, un flux migratoire perpétuel ». Il invite à accepter l’autre dans ses points communs autant que dans ses différences. Il engage à voir le migrant comme une chance.

Le répertoire propose six compositions de Christophe Monniot et Interlude, un titre co-conçu par l’ensemble des musiciens réunis autour du leader au saxophone alto : Aymeric Avice (trompette), Jozef Dumoulin (claviers), Nelson Veras et Nguyên Lê (guitares), Bruno Chevillon (contrebasse), Franck Vaillant (batterie).

Dans l’orchestre, chaque musicien a une histoire vis à vis de la migration : Christophe Monniot à moitié ukrainien, Nelson Veras originaire du Brésil, Nguyên Lê du Vietnam, Bruno Chevillon dont la maman italienne est venue vivre en France, Jozef Dumoulin belge d’origine flamande, Aymeric Avice d’origine normande et donc de « lointaine » origine viking et Franck Vaillant, l’élément français. Ainsi, chacun a amené dans l’album une partie de lui-même sous forme d’un témoignage familial sur la migration de sa propre famille.

Au départ, les morceaux eux-mêmes sont inspirés chacun par un compositeur qui a une histoire avec la migration, un dédié à Leonard Bernstein, un autre à Michael Brecker, un autre à Wayne Shorter, « tout afro-américain ayant quelque chose à voir avec la migration et avec l’invention de la musique de jazz ».

A la musique se mêlent plusieurs voix, parmi lesquels entre autres celles de Martin Luther King, de l’écrivain Abdoul Ali War, de l’Abbé Pierre avec son « appel à la bonté », de Pierre Desproges, de Bruno Chevillon, de la mère de Christophe Monniot qui parle de l’exil ukrainien de son père, une conversation en flamand de la famille de Jozef Dumoulin, de la philosophe Marie-José Mondzain. Chaque musicien a donné ou suscité un propos de son origine. La conception du livret des textes de l’album est à porter au crédit de Sylvie Gasteau.

« La musique et les textes racontent une histoire ».

Au fil des titres

L’album ouvre avec Climax Change. Sur des accords de piano de Jozef Dumoulin, le poète, romancier et dramaturge Abdoul Ali se questionne à propos de la beauté qui « est dans tout… il suffit de la trouver, il faut la chercher d’abord…une façon de dire le beau à travers ce qui n’est pas beau ». La musique prend forme et sa gravité s’intensifie quand interviennent contrebasse et batterie et que s’élève la voix de Martin Luther King et le début de son discours « I have a dream » du 28 août 1963. En totale synergie interviennent ensuite saxophone alto et trompette. Le dialogue s’instaure entre les deux instruments, Interventions corsées, stimulantes et colorées de l’alto auquel répond la trompette au son plus rond dont les audaces virtuoses résonnent telles des prouesses.

Sur les premières mesures d’Interlude, la guitare de Nelson Veras sculpte la musique avec une remarquable dextérité au-dessus de la voix d’Ana Flavia Calabresi (en portugais) et de Vetea Pambrun (en français) qui lisent des extraits de « Mort et vie sévérine » (1955) du poète brésilien João Cabral de Melo Neto à propos de l’odyssée du migrant Sévérino, un poème de combat qui dit la dureté de la vie des migrants à la recherche d’une vie meilleure. Alors que la musique enfle, la mère de Christophe Monniot narre l’exil ukrainien de son grand-père embarqué au Havre « dans des cales pleines de vermines, sans hygiène et sans nourriture » en direction de New-York. Soutenu par la contrebasse, le saxophone prend ensuite la parole, tel un trublion dans un environnement électrique pointilliste qui laisse entendre des bribes d’une conversation en flamand de la famille de Jozef Dumoulin.

6T2P part 1 débute sans musique avec la voix de Pierre Desproges et la dernière phrase de son « Réquisitoire contre Jean-Marie Le Pen » diffusé dans le Tribunal des Flagrants Délires sur France Inter le 28 septembre 1982. Il évoque la parole de Luis Rigo, « les chiffres sont accablants, il y a de plus en plus d’étrangers dans le monde ». Le titre se poursuit avec la voix de la philosophe écrivaine et directrice de recherche émérite au CNRS Marie-José Mondzain lors d’une intervention sur France Culture à propos de son ouvrage « Accueillir. Venu(e)s d’un ventre ou d’un pays » (Edition Les Liens qui Libèrent)/PUF) où elle oppose l’accueil et l’hospitalité à la haine : « l’accueil ou le non accueil de tous ceux qui sont en train d’arriver, de tous ceux qui sont naufragés, misérables ou sur les routes ; c’est la question de l’hospitalité, c’est ça qui est au cœur ». Ses paroles sont suivies de l’entrée en force du groupe. Alto et trompette exposent un thème très dense, soutenus puis les voix reprennent alors que, soutenues par une section rythmique tonique les guitares conversent à leur tour, avec des distorsions sonores. Le climat musical se densifie et se fait de plus en plus libre, le piano triture les touches blanches et noires du clavier, la trompette s’embrase avec fougue, la batterie s’enflamme. Une accalmie musicale permet d’écouter un nouvel extrait du discours « I have a dream » prononcé par Martin Luther King puis piano et basse interviennent. Friselis du batteur sur ses cymbales, plainte de la trompette au-dessus du Rhodes puis solo colérique de la batterie. Dans le dernier tiers du titre, on écoute la voix de l’Abbé Pierre lors de son appel du 01 février 1954 (« insurrection à la bonté ») alors que piano, batterie et contrebasse ponctuent le temps avec force jusqu’à la fin du morceau.

Le piano égrène des notes interrogatives au tout début de 6T2P Part 2 alors qu’une voix se questionne à propos de la migration. Contrebasse et guitare rejoignent le piano puis, en italien, Bruno Chevillon parle de sa mère italienne « venue vivre en France », discours ponctué par des frémissements des cymbales. Trompette et saxophone alto entrent ensuite en jeu et tissent des entrelacs sonores complexes. Le groupe crée ensuite un climat sonore stratosphérique puis l’écrivain, poète, docteur en philosophie et essayiste tchadien Nimrod Bena Djangrang et l’auteur, dramaturge et metteur en scène camerounais Kouam Tawa dialoguent à propos de la poussière du Tchad indispensable à l’écosystème de l’Amazonie. Sur fond de batterie délicate et d’échantillonnages électriques s’instaure un climat aux sonorités dramatiques au-dessus duquel, tel un voltigeur, le saxophone alto propulse des arabesques de notes fougueuses, se jouant de tout académisme. Le morceau se termine par un constat dramatique quant à l’issue pas toujours heureuse du déplacement des « migrants qui viennent du lointain Sertao…. ne peuvent continuer parce que la mer est devant eux, ils n’ont pas où travailler et encore moins où habiter et au vu de l’immédiat encore moins il n’auront pas pour être enterrés ».

Lilia ouvre avec un nouvel extrait du discours de Martin Luther King, puis l’alto dessine de tendres envolées lyriques, impulsant au morceau un climat de rêverie musicale étrange. Son phrasé papillonne, tourbillonne même, alors que les sonorités électriques du Rhodes résonnent comme sonnerait une cloche d’église. La batterie accentue l’étrangeté de la situation. De nouveau sont donnés à entendre les mots de Martin Luther King… « forts de cette foi nous pourrons tailler dans la montagne le désespoir en pierre d’espoir, forts de cette foi nous pourrons transformer les stridentes discordes de notre nation en une merveilleuse symphonie de fraternité » avant que le saxophone alto ne reprenne la parole pour terminer le morceau.

Le manifeste musical se termine avec les deux parties de Melting Teapot. Après les voix, la première partie débute par un riff musical scandé au clavier et le morceau continue dans un climat véhément qui navigue entre violence musicale et joyeuse effervescence. La trompette sculpte un solo incisif dans le climat sismique qu’instaure la section rythmique. La guitare électrique intervient ensuite avec énergie et libère des cascades de notes vrillées dont les colorations distordues ne sont pas sans rappeler les effusions hendrixiennes. Après la musique, la première partie du morceau se termine par une voix qui évoque « le temps des autres, celui où il n’y aura plus de recevant ni de reçus, celui où chacun pourra se dire l’hôte de l’hôte ». La deuxième partie de Melting Teapot débute avec quelques mesures de Su la mé d’Alfred Rossel chantée par André Dalibert (1961), puis comme un soutien à la marche des manifestants, la musique reprend avec véhémence au-dessus de quelques secondes du discours de Martin Luther King qui revient d’ailleurs plus loin, comme dans un dialogue que les musiciens instaurent avec lui. Le manifeste musical se termine par une étonnante et réjouissante symphonie sonore où liberté et furie font bon ménage, au fil des fulgurances inspirées de chaque musicien.

« Six Migrant Pieces »… quand l’art promeut les lois de l’hospitalité pour contribuer à diminuer la situation dramatique des migrants. « Six Migrant Pieces »… un projet musical d’actualité qui Invite à l’accueil, à la bienveillance et l’acceptation de l’autre. « Six Migrant Pieces »…. un hommage aux hommes et femmes qui œuvrent pour moins de discrimination et une meilleure entente.

Christophe Monniot, Aymeric Avice, Jozef Dumoulin, David Chevallier, Bruno Chevillon et Franck Vaillant seront en en concert au Triton, le samedi 29 juin 2024 à 20h30, à l’occasion de la sortie de l’album.

Avec de chaleureux remerciements à Sylvie Gasteau pour ses éclairages.

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