Arnaud Dolmen sort « Tonbé Lévé »

Arnaud Dolmen sort « Tonbé Lévé »

Le groove magique du métissage

Le 06 octobre 2017, le batteur Arnaud Dolmen sort « Tonbé Lévé », son premier album. Couleurs entraînantes et tendres mélodies dessinent une musique multiculturelle qui balance entre jazz moderne et rythmiques guadeloupéennes. La magie entraînante d’un métissage musical réussi.

Pour son premier album, « Tonbé Lévé » (Unisson Production/Socadisc) annoncé pour le 06 octobre 2017, le batteur Arnaud Dolmen réunit autour de lui le pianiste Léonardo Montana, le saxophoniste Adrien Sanchèz et le contrebassiste Joachim Govin.

Ancrée dans la tradition rythmique des Caraïbes dont le Gwoka de la Gaudeloupe, la musique d’Arnaud Dolmen intègre les nombreuses influences issues de ses collaborations musicales avec des artistes de renom, Naissam Jalal, Jacques Schwarz-Bart, David Linx, Ray Léma, Olivier Ker Ourio.

Sur « Tonbé Lévé », le leader développe trois thèmes, la Caraïbe, la famille et l’espoir. A travers son répertoire, le batteur expose en quelque sorte sa philosophe de vie, tonbé lévé, qu’évoque le titre de l’opus. Contrôler son équilibre comme le danseur qui bouge sur les rythmes du gwoka. En fait la musique d’Arnaud Dolmen engage chacun à se construire, à s’accomplir en toute circonstance en mobilisant énergie, optimisme et persévérance.

A l’écoute de l’album on est tenté de suivre les conseils du batteur qui maîtrise le tonbé lévé et donne l’exemple. Il se bat avec ses baguettes et triomphe de tous les rythmes et harmonies.

Arnaud Dolmen produit lui-même cet album très personnel où il signe toutes les compositions sauf l’Intro Sonjé Joj de Georges Troupé. Le répertoire de treize titres fait alterner des mélodies très simples développées avec brio et arrangées avec précision, des pièces entraînantes aux rythmiques complexes et ciselées et des thèmes aux résonances jazzy.

On est sensible au toucher léger du pianiste qui apporte une once de poésie à la musique. On est interpelé par le modernisme du saxophone dont la sonorité hésite entre chaleur et amertume. On saisit l’importance du jeu tout en rondeur du contrebassiste qui fait groover la musique et relie les musiciens entre eux. Le batteur alterne entre un jeu aérien très jazz et des rythmiques complexes. Il revisite de manière très personnelle celles de la Guadeloupe dont le Gwoka.

Des invités renommés apportent leur contribution à la chaleureuse musique de l’opus, le pianiste martiniquais Mario Canonge, le guitariste béninois Lionel Loueke, groupe féminin guadeloupéen Fanm Ki Ka, le chanteur guadeloupéen Erik Pédurand et la chanteuse Cynthia Abraham.

« Tonbé Lévé », la magie d’un métissage groovy et entraînant. Douces mélodies et thèmes échevelés alternent sur les treize pistes d’un l’album où jazz et rythmes caribéens font bon ménage.

Pour assister au premier concert de « Tonbé Lévé », rendez-vous le 02 novembre 2017 à Paris, au Studio de l’Hermitage. les musiciens se produisent ensuite le 30 novembre 2017 au Tropik’Atrium dans le cadre du Martinique Jazz Festival et le 16 décembre 2017 au Centre Culturel de Sonis (Guadeloupe).
A Vaulx Jazz #31 – La programmation

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A Vaulx Jazz #31 débute les festivités le 11 mars 2019 avec Kunta et sa musique métissée qui ouvre le riche programme du « Hors les Murs ». Au Centre Culturel Charlie Chaplin l’affiche prometteuse présente une large palette du jazz actuel. Chris Potter et Louis Sclavis, Thomas de Pourquery, Ukandanz, un clin d’œil aux big bands et au hip hop et pour finir, Nik Bärtsch’s Ronin et Melanie De Biasio. De quoi réjouir un large public !

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Julian Lage revient avec « Love Hurts »

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Un an après « Modern Lore », Julian Lage revient avec « Love Hurts ». Pour ce troisième album en trio chez Mack Avenue, le guitariste s’entoure du contrebassiste Jorge Roeder et du batteur Dave King. Le guitariste virtuose surprend encore. Sa puissance expressive peu commune contribue à ré-inventer de grands hits américains dont il propose de superbes versions. Un propos réjouissant !

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Seamus Blake sort « Guardians of the Heart Machine »

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Sur « Guardians of the Heart Machine », le saxophoniste Seamus Blake s’est entouré d’une talentueuse équipe de musiciens français. Fort réussi, l’album s’avère un modèle d’équilibre entre sensibilité et flamboyance. Fougue et expressivité stimulent l’écoute et déclenchent l’enthousiasme.

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Clin d’œil à Diego Imbert & « Tribute to Charlie Haden »

Clin d’œil à Diego Imbert & « Tribute to Charlie Haden »

Sensibilité et délicatesse

Diego Imbert dédie « Tribute to Charlie Haden » à ce grand maître de la contrebasse disparu en 2014. Un hommage au lyrisme et au sens de la mélodie de ce légendaire musicien que le contrebassiste français considère comme une figure fondamentale.

Pour réaliser l’album « Tribute to Charlie Haden » (Trebim Music/L’Autre Distribution) annoncé pour le 22 septembre 2017, Diego Imbert renoue avec le trio réuni sur l’album « Ménage à trois » de 2016. Le contrebassiste est donc entouré du batteur André Ceccarelli et du pianiste Enrico Pieranunzi. Très impliqué dans le projet, ce dernier avait enregistré quatre albums avec Charlie Haden, « Silence » en 1989, « First Song » en 1992, « Fellini Jazz » en 2003 et « Special Encounter » en 2005.

Parmi les douze titres du répertoire figurent trois compositions de Charlie Haden. Sur deux d’entre elles, First song qui ouvre l’album et Silence qui le termine, le trio est soutenu par les arrangements qu’a réalisés Pierre Bertrand pour un ensemble de cordes (deux violons, deux violoncelles) et vents ( flûte, hautbois et clarinette). L’orchestre prodigue un écrin précieux à un tiers des pièces du disque dont la splendide composition d’Enrico Pieranunzi intitulée Charlie Haden et les Part I et Part III de la Liberation Suite écrite par Diego Imbert à la mémoire de Charlie Haden.

Outre ces plages orchestrées, les thèmes, Liberation Suite Part II coécrite par les membres du trio, Nightfall de Charlie Haden, Last Dance in Paris de Diego Imbert, Lennie’s Pennies de Lennie Tristano et In the Wee small hours of the morning de David Mann sont jouées en trio et permettent de saisir plus encore les qualités des instrumentistes.

« Tribute to Charlie Haden », le jeu sensible des trois musiciens et les élégants arrangements célèbrent la mémoire du contrebassiste disparu. Délicatesse des balais, rondeur de la contrebasse et lyrisme du piano servent avec subtilité la mélodie si chère à Charlie Haden.

 

Pour écouter tous les musiciens du « Tribute to Charlie Haden », rendez-vous le mercredi 29 novembre 2017 à 21h à Paris au Studio de l’Ermitage.
A Vaulx Jazz #31 – La programmation

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Julian Lage revient avec « Love Hurts »

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Seamus Blake sort « Guardians of the Heart Machine »

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Sur « Guardians of the Heart Machine », le saxophoniste Seamus Blake s’est entouré d’une talentueuse équipe de musiciens français. Fort réussi, l’album s’avère un modèle d’équilibre entre sensibilité et flamboyance. Fougue et expressivité stimulent l’écoute et déclenchent l’enthousiasme.

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Clin d’œil au Caratini Jazz Ensemble & « Instants d’Orchestre »

Clin d’œil au Caratini Jazz Ensemble & « Instants d’Orchestre »

Dix instants, miroir de vingt ans de musique

Pour son vingtième anniversaire le Caratini Jazz Ensemble publie un nouvel album « Instants d’orchestre ». Habilement construit, l’opus regroupe des instants marquants de l’histoire de l’orchestre. Des instantanés musicaux du passé projetés dans le présent. Le temps sublimé.

Annoncé pour le 22 septembre 2017, « Instants d’Orchestre » (Caramusic/L’Autre Distribution) propose des extraits de plusieurs albums enregistrés par le Caratini Jazz Ensemble entre 1999 et 2013. Une sorte de rétrospective choisie par Patrice Caratini lui-même pour témoigner de la vie de cet orchestre unique.

Fondé par Patrice Caratini en 1997, le Caratini Jazz Ensemble est une grande formation qui s’inscrit dans la continuité du Onztet, premier orchestre créé par le contrebassiste en 1979. Aujourd’hui le Caratini Jazz Ensemble rassemble des musiciens français parmi les meilleurs, toutes générations et tous styles d’expression confondus.

Depuis sa création, le Caratini Jazz Ensemble a imposé sa singularité qui tient en grande part à la personnalité de son leader, le contrebassiste, compositeur, arrangeur et chef d’orchestre, Patrice Caratini. Sous sa direction, le Caratini Jazz Ensemble incarne en quelque sorte une machine à remonter le temps et à explorer l’avenir avec une trentaine de programmes allant du jazz contemporain au bal populaire avec des incursions dans la chanson ou les musiques caribéennes, sans compter d’autres projets montés en interaction avec le théâtre, la danse ou le cinéma.

A l’écoute de l’album « Instants d’Orchestre » on perçoit l’aptitude du Caratini Jazz Ensemble à restituer l’essence même des musiques dans leur hétérogénéité. Au fil des dix titres de l’album on peut écouter (sans être exhaustif) la plupart des membres historiques de l’orchestre, Patrice Caratini (contrebasse et direction), André Villéger (saxophones, clarinettes), Claude Egea (trompette), Pierre Drevet (trompette), François Bonhomme (cor), Denis Leloup (trombone), François Thuillier (tuba), Thomas Grimmonprez (batterie), Sebastian Quezada (percussion). Sans oublier d’autres musiciens mis en valeur lors de leurs solos comme Christophe Monniot (saxophone alto), Matthieu Donarier (saxophone), Sara Lazarus (chant), David Chevallier (banjo, guitare), Alain Jean-Marie (piano), Manuel Rocheman (piano), Rémi Sciuto (saxophone).

Pour précision, « Instants d’Orchestre » propose des extraits des albums suivants qu’on peut refaire tourner sur les platines :

  • « Darling Nellie Gray - Variations sur la musique de Louis Armstrong » (Label Bleu/Harmonia Mundi) de 1999
  • « Anything Goes. Les chansons de Cole Porter » (Le Chant du Monde/Harmonia Mundi) en 2000
  • « From The Ground » (Le Chant du Monde/Harmonia Mundi) en 2002
  • « Latinidad » (Le Chant du Monde/Harmonia Mundi) en 2009
  • « Body And Soul » (Caramusic/L’Autre Distribution) en 2013, autour du film éponyme d’Oscar Micheaux.

Ancré dans l’histoire du jazz et dans les traditions populaires sans rien sacrifier à la modernité et aux expressions contemporaines les plus exigeantes le Caratini Jazz Ensemble donne à entendre sur « Instants d’Orchestre » des plages où plusieurs temporalités se télescopent, celle du jazz avec des répertoires inscrits dans l’histoire de cette musique et celle de l’orchestre de 1999 à 2013.

Tous les arrangements sont à porter au crédit de Patrice Caratini qui a aussi composé tous les titres sauf les deux pièces de Cole Porter, My Heart belongs to Daddy et What is this thing called love que l’on écoute

 

Pour son vingtième anniversaire, le Caratini Jazz Ensemble donnera deux concerts exceptionnels avec ses partenaires historiques. Le 30 septembre 2017 au studio 104 de Radio France qui a soutenu l’orchestre tout au long de son histoire et en a diffusé les créations dès les premiers concerts. Le 8 novembre 2017 à Sceaux, Les Gémeaux, Scène nationale qui a invité Patrice Caratini comme artiste associé pour la création de l’orchestre le 8 octobre 1997 et a accueilli neuf créations au cours des années suivantes.
A Vaulx Jazz #31 – La programmation

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Julian Lage revient avec « Love Hurts »

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Un an après « Modern Lore », Julian Lage revient avec « Love Hurts ». Pour ce troisième album en trio chez Mack Avenue, le guitariste s’entoure du contrebassiste Jorge Roeder et du batteur Dave King. Le guitariste virtuose surprend encore. Sa puissance expressive peu commune contribue à ré-inventer de grands hits américains dont il propose de superbes versions. Un propos réjouissant !

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Seamus Blake sort « Guardians of the Heart Machine »

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Sur « Guardians of the Heart Machine », le saxophoniste Seamus Blake s’est entouré d’une talentueuse équipe de musiciens français. Fort réussi, l’album s’avère un modèle d’équilibre entre sensibilité et flamboyance. Fougue et expressivité stimulent l’écoute et déclenchent l’enthousiasme.

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Daniel Humair, Stephane Kerecki et Vincent Lê Quang – « Modern Art »

Daniel Humair, Stephane Kerecki et Vincent Lê Quang – « Modern Art »

Impro-vibrations éclatantes

« Modern Art », un trio et un album. Daniel Humair, Stephane Kerecki et Vincent Lê Quang invitent à découvrir en musique quelques peintres du XXème siècle. Improvisations chatoyantes, traits libérés  et vibrations animées.

Autour de lui, le batteur de renommée internationale Daniel Humair réunit Stéphane Kerecki (contrebasse) et Vincent Lê Quang (saxophones soprano et ténor), deux talentueux musiciens du jazz français. Ainsi constitué le trio élabore un répertoire et un album « Modern Art » (Incises/Outhere) annoncé pour le 22 septembre 2017. L’opus propose de visiter musicalement quelques grands peintres de l’art moderne dont Daniel Humair a croisé la route et qui l’ont inspiré dans son activité picturale.

En effet, Daniel Humair ne se contente pas d’être batteur et compositeur, il pratique aussi la peinture. On a d’ailleurs souvent observé une similitude entre les gestes du peintre et ceux du batteur. Durant un concert de Daniel Humair on peut à la fois le regarder dessiner la musique et écouter ses traits musicaux contrastés et mouvants.

Dans le monde du jazz, Daniel Humair a imposé sa stature de batteur sur toutes les scènes et l’on peut compter aujourd’hui les musiciens avec lesquels il n’a pas joué. Dans son jeu alternent finesse et énergie. Il a aussi contribué à l’émergence de nombreux talents maintenant reconnus. Les deux quarantenaires qu’il a réunis autour de lui dans « Modern Art » comptent parmi ceux-là.

Après « Sound Architects » (2012) le contrebassiste Stéphane Kerecki s’est imposé comme un véritable architecte sonore. Son album « Nouvelle Vague » (2014) illustre son intérêt vis à vis du 7ème art. Le musicien accumule les récompenses mais continue à renouveler son art. Son expression très mélodique n’en est pas moins solide et structurée.

Professeur au CNSM de Paris, le saxophoniste Vincent Lê Quang possède un style très expressif identifiable dès la première note. Compositeur, chef d’orchestre et improvisateur émérite il possède le profil du musicien complet mais conserve une curiosité tournée en direction de tous les arts.

Sur l’album « Modern Art », le trio élabore une musique qui visite quelques uns des grands peintres du XXème siècle. De manière fort libre s’établissent des associations entre les deux arts. En écho aux tableaux des peintres, la musique génère des couleurs, des mouvements, des espaces, des vibrations.

En treize titres le répertoire évoque quelques uns des plus grands peintres du XXème siècle qui comptent pour Daniel Humair… même s’il a dû faire des choix. Jackson Pollock, Bram Van Velde, Pierre Alechinsky, Yves Klein, Vladimir Velčković, Sarn Szafran, Jim Dine, Cy Twombly. Tous ont influencé la conception picturale de Daniel Humair. Certains sont des amis et parmi eux quelques uns ont aimé le jazz comme Jean-Pierre Pincemin, Paul Reberolle  D’autres ont peint des musiciens de jazz comme Bernard Rancillac. D’autres encore pratiquaient même un instrument comme Alan Davie et Larry Rivers qui jouaient du saxophone.

Par bonheur, « Modern Art » se présente sous la forme d’un magnifique livre-disque. Le livret de l’album propose la reproduction d’une œuvre de chacun des artistes mettant ainsi en lumière les correspondances entre ces œuvres et les compositions du trio. Cela incite aussi à rechercher plus avant pour mieux connaître ou découvrir les peintres et leurs réalisations.

« Modern Art », des vibrations musicales chatoyantes et vivantes. Les trois artistes laissent guider leur écriture, leurs improvisations et leurs interactions par les œuvres de quelques grands peintres du XXème siècle. La musique se fait couleur, épaisseur, mouvements, vibrations. Elle respire, souffle, chante, s’envole. Des plaintes bruissantes précèdent des moments de calme éthéré.

 

Après la sortie de l’album, on peut découvrir le trio « Modern Art » et sa musique en concert.  Rendez-vous le 13 octobre 2017 à 21h au Cinéma le Balzac à Paris avec la projection du film « En résonance » de Thierry le Nouvel. Le Comptoir à Fontenay-sous-Bois accueille ensuite le trio le 17 novembre 2017.
Un autre moment à ne pas rater, la venue de Daniel Humair le 20 octobre 2017 à 20h30 dans la grande salle de l’Opéra de Lyon. La soirée fort prometteuse se termine avec le Trio « Modern Art » rejoint par le tromboniste helvète Samuel Blaser. De plus une exposition de quelques toiles et papiers de Daniel Humair est proposée à l’Amphi en entrée libre du 21 octobre au 25 novembre 2017, les vendredis et samedis de 12h à 19h.
A Vaulx Jazz #31 – La programmation

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Julian Lage revient avec « Love Hurts »

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Seamus Blake sort « Guardians of the Heart Machine »

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« Au Loin », nouvel album de Simon Goubert et Ablaye Cissoko

« Au Loin », nouvel album de Simon Goubert et Ablaye Cissoko

Rythmes lumineux et dépaysement

Simon Goubert et Ablaye Cissoko annoncent la sortie de leur nouvel album, « Au loin ». Le batteur et le joueur de kora poursuivent leur projet « African Jazz Roots » en quartet. Énergie et lumière irriguent la musique.

Le batteur Simon Goubert et le joueur de kora Ablaye Cissoko continuent leur collaboration débutée en 2010. Le 22 septembre 2017, les deux leaders présentent « Au loin » (Ma Case Prod), leur nouvel opus où ils s’expriment en quartet. Aux côtés de Simon Goubert et Ablaye Cissoko, la pianiste Sophia Domancich et le contrebassiste Jean-Philippe Viret

Conçu pour valoriser les fondements musicaux communs aux deux langages du projet « African Jazz Roots », le répertoire de l’album « Au loin » rend à la fois hommage à la tradition musicale sénégalaise et au jazz modal de John Coltrane. Un voyage dépaysant qui allie de nouvelles sonorités et une élégance lumineuse.

Certes le travail avait déjà commencé en 2010 entre Simon Goubert et Ablaye Cissoko lors de leur première rencontre au Festival de Saint-Louis-du-Sénégal suivi en 2011 par l’enregistrement de l’album « African Jazz Roots » sorti en France en novembre 2012. Le titre de l’album est par ailleurs devenu celui de leur projet commun.

Simon Goubert a assuré la direction du projet et les quatre musiciens ont contribué à l’écriture du répertoire. Grâce à la grande complicité qui lie les quatre protagonistes, le travail préalable à l’enregistrement de l’album a été facilité. Le projet prétend en effet générer de vrais liens entre le jazz et l’idiome traditionnel de la kora et il y parvient. De facto, la musique proposée ne relève en rien d’une simple juxtaposition de styles. Le propos du groupe parvient réellement à fusionner les deux influences musicales, sans les affadir ni les lisser. Il s’agit bien d’un réel métissage.

Les approches différentes des artistes du quartet leur ont permis de cerner les fonctionnements et les rôles de chaque instrument. La kora ne pouvant s’accorder dans tous les modes utilisés en jazz, les compositeurs doivent écrire en prenant en compte les modes musicaux accessibles aux 21 cordes de la kora pour qu’il soit possible à Ablaye Cissoko d’improviser librement. Ainsi, le groupe a conçu un répertoire de compositions originales et a intégré les caractéristiques physiques de la kora qui requiert un accordage spécifique pour chaque mode musical dans lequel le musicien doit s’exprimer.

Seul un expert de l’instrument comme Ablaye Cissoko peut faire face à de telles exigences. Sur l’album « Au Loin », il s’exprime dans plusieurs modes, le mode Syllaba, le mode Toumara et le mode Sawouta. Ses improvisations inspirées répondent ainsi de belle manière à celles de Sophia Domancich ou de Jean-Philippe Viret.

Enregistré live, « Au loin », fait alterner des ambiances fluides et lumineuses ou puissantes et incantatoires. Le répertoire du groupe est conçu de telle manière que l’on ne perçoit à l’écoute de l’album, aucune contrainte technique. Cela participe sans nul doute en grande partie à la réussite de la fusion de ces deux mondes musicaux que sont le jazz modal et la musique traditionnelle sénégalaise. Le talent des artistes et leur entente fait le reste.

L’album ouvre avec Sur le Pont Faidherbe, une composition de Simon Goubert écrite en hommage à cet édifice emblème de Saint-Louis-du-Sénégal et continue avec Au Loin, le thème de Sophia Domancich qui donne son titre à l’album. Écrit et interprété dans la pure veine coltranienne, le morceau donne lieu à un échange très riche entre le joueur de kora et la pianiste.Tous deux sont portés par Simon Goubert au meilleur de sa forme. Ses interventions puissantes et sa verve ne sont d’ailleurs pas sans évoquer un certain Elvin Jones. 

A l’écoute du titre De Dakar à Saint-Louis on se trouve transporté dans la fantastique forêt de baobabs qui pousse entre Dakar et Saint-Louis du Sénégal. Lumineux et fragile, le chant de la kora s’élève au-dessus de la rythmique jazz et l’on est immergé dans les couleurs et les senteurs africaines. Après une incursion du piano dans le monde coltranien, on revient en Afrique. 

Le vieux sage révèle l’alliance sonore subtile qui se crée entre le piano, la voix du griot et la kora. Dérivante permet d’apprécier l’élégance et la force tranquille de la contrebasse dont les cordes chantent la mélodie. Sur la première moitié du morceau la délicate improvisation de Jean-Philippe Viret procure un grand moment d’émotion. 

On est séduit par Saint Awawa, la subtile composition du contrebassiste. Ce dernier ouvre le thème à l’archet et instaure ensuite un splendide dialogue avec la kora qui esquisse le thème avec une fluidité exquise. Soutenu par des cymbales pointillistes, le piano enchaîne et improvise avec une légèreté tout en suspension. La batterie impulse ensuite une rythmique subtile mais solide qui permet à la harpe-luth de faire entendre son chant lumineux.

Tout au long de l’album « Au loin », les incantations de la kora et le chant habité du griot s’unissent au jeu délicat de la contrebasse et au toucher souple du piano. La musique se teinte alors d’une forte dimension spirituelle. La grande rigueur rythmique et harmonique magnifie les mélopées de la kora et de la voix. Le tout évoque alors ces espaces de transe que l’on retrouve dans le jazz modal coltranien.

Enregistré live, l’album « Au loin » permet de capter la musique telle qu’elle vit lors d’un concert. Le 25 août 2017 on a pu apprécier la musique du quartet en direct sur la scène du Théâtre les Arts de Cluny durant le festival Jazz Campus en Clunisois.

« Au Loin » réalise une fusion aboutie entre le langage du jazz moderne  incarné par Simon Goubert, Sophia Domancich et Jean-Philippe Viret et les sources de la musique mandingue représentée par le griot, chanteur et joueur sénégalais de kora, Ablaye Cissoko.

 

A l’occasion de la sortie de l’album « Au Loin », un rendez-vous s’impose pour écouter Simon Goubert et Ablaye Cissoko en concert. Le Pan Piper accueille le quartet le lundi 06 novembre 2017 à partir de 20h  au 2-4 impasse Lamier à Paris (75011). Concert évènement à ne pas rater.
Remerciements à Simon Goubert et Ablaye Cissoko pour leurs précieuses informations.
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