Son piano résonne désormais au Paradis du Jazz
Le pianiste et compositeur Mario Stantchev s’est éteint le 14 juillet 2023 à l’âge de 75 ans. De la Bulgarie à la France, la carrière de Mario Stantchev s’est distinguée par son intensité et ses développements variés. A l’origine de la création du Conservatoire National de Région de Lyon, il a partagé sa vie entre pédagogie et concerts. Son piano résonne désormais au Paradis du Jazz.
Avide de rencontres humaines, doté d’une grande curiosité, d’une large ouverture d’esprit et d’un enthousiasme toujours renouvelé, Mario Stantchev a ouvert sa musique à de nombreuses influences. Il a diversifié sa vie musicale entre classique et jazz avec des escapades du côté des musiques contemporaines et ethniques.
Mario Stantchev a mené une vie musicale intense, riche et variée, de Sofia et la Bulgarie où il est né en 1948 à Lyon où il s’est installé en 1982. Au fil des années il a fait coexister avec bonheur une carrière de pédagogue, de compositeur et d’instrumentiste où il a concilié musique classique, jazz et de nombreuses autres expressions musicales vers lesquelles le porte sa curiosité insatiable.
Pendant 30 ans, il a enseigné le piano au Conservatoire National de Région de Lyon où, en 1984, il a fondé le département « Jazz et Musiques contemporaines ».
Après 1984, il enchaîné les concerts et les enregistrements tout en continuant à composer sur commande ou pour lui-même. Il a joué sur les scènes de France, d’Europe, d’Amérique et de Chine, en solo ou dans des formations de formats variés, du duo au big band, avec des musiciens comme Ron Carter, Enrico Rava, Michel Perez, Jay Anderson et aussi avec . Il affectionnait les musiques de Duke Ellington, Monk, Bartok, Debussy, Copin, Brahms et Monpoue.
Ses derniers albums sont sortis sur le label Cristal et sur le label lyonnais de Lionel Martin Ouch Records :
- en 2016, « Jazz Before Jazz » (2016) avec le saxophoniste Lionel Martin
- en 2019, CD et LP « Musica Sin Fin » en solo
- en 2020 CD « Live At Opera Underground (Jazz Before Jazz 2 - Celebrating Louis Moreau Gottschalk) avec Lionel Martin
- en 2021, CD « Monk And More » en trio avec le contrebassiste Dimitar Karamfilov et le batteur Hristo Yotsov.
Le 10 janvier 2023, il a donné son dernier concert à l’Amphi de l’Opéra de Lyon avec Dimitar Karamfilov à la contrebasse et Hristo Yotsov à la batterie devant une salle comble et un public comblé.
Comme lors de chacune de ses prestations, on a pu apprécier, son expression concise et contrastée, son articulation précise et son phrasé aérien. Entre force et finesse, Mario Stantchev mettait toujours de côté sa virtuosité au profit d’une approche dynamique où se combinent le lyrisme et un certain romantisme issus de ses influences classiques. Très expressif, il maîtrisait à la perfection la ligne mélodique et invitait toujours le silence dans sa musique.
Au-revoir Mario, tu demeures avec nous et l’on garde un souvenir ému des échanges humains et musicaux dont tu as gratifié tes amis et ton public.

Jazz Campus en Clunisois 2025 – Trio ETE
Pour la cinquième et dernière soirée au Théâtre les Arts de Cluny, le superbe Jazz Campus en Clunisois 2025 invite Andy Emler à la tête de son trio ETE. Pour son nouveau projet, « There is another way », le pianiste et compositeur réunit autour de lui le contrebassiste Claude Tchamitchian et le batteur Éric Échampard. Trois complices inspirés au service d’un univers musical en expansion. Trois musiciens inspirés, une musique en expansion.

Jazz Campus en Clunisois 2025 – Francesca Han – Lisa Cat-Berro
Pour son cinquième soir sur la scène du Théâtre les Arts de Cluny, c’est un double plateau que propose Jazz Campus en Clunisois 2025. Après le concert solo de la pianiste coréenne Francesca Han, la saxophoniste Lisa Cat‐Berro, à la tête de son quintet, présente son programme « Good Days‐Bad days ». Une soirée en deux temps où le tumulte succède à l’élégance.

Jazz Campus en Clunisois 2025 – Six Migrant Pieces
Pour sa cinquième soirée au Théâtre Les Arts de Cluny, Jazz Campus en Clunisois accueille le projet de Christophe Monniot, Six Migrant Pieces. Entouré de cinq musiciens et de Sylvie Gasteau, le compositeur et saxophoniste présente une ode à l’humanité et la bienveillance. Chaque membre du groupe a une histoire personnelle inscrite dans la migration. Véritable manifeste poético-politico-musical, le programme de la soirée résonne avec l’actualité et engage au respect de la différence. Un grand moment du festival… la fièvre monte à « Cluny City » !